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L'impact des nouvelles normes IFRS sur la qualité de l'information financière

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par Hicham Sentissi
Université Montesquieu Bordeaux 4 - Maà®trise des sciences et techniques comptables et financières 0000
  

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2-2-2 Qu'est ce qu'il est en est de l'information envers les autres parties prenantes ?

Pour finir cette section, il nous paraît intéressant et nécessaire de se poser une question sous-jacente au passage aux normes IFRS : quels sont les besoins des autres parties prenantes à l'information financière ?

Il va de soi qu'une pluralité d'agents économiques et sociaux est directement concernée par l'entreprise, des actionnaires au personnel, en passant par l'Etat, les banques, les clients et les fournisseurs ; sans parler de ceux qui le sont indirectement...

Ainsi, il existe une pluralité de parties prenantes (stakeholders) de l'information comptable qui n'ont pas toutes la même vision ni la même conception de la valeur d'une entreprise.

Dans ce contexte, la comptabilité donne à voir l'économie d'une certaine manière ; en effet, comme nous l'avons vu un peu plus haut, les normes internationales offrent une vision dans laquelle les lecteurs privilégiés sont les actionnaires. Ils ont essentiellement pour but de communiquer vers les marchés financiers; d'autant que les scandales aux Etats-Unis comme ailleurs ont pour effet de renforcer cette information destinée aux actionnaires, mais que fait-on des autres parties prenantes tels que les salariés, les clients, les fournisseurs et les pouvoirs publics ? Les entreprises n'ont-elles pas aussi le devoir d'adresser leur communication à ces derniers ? Comment concilier l'information nécessaire aux actionnaires et aux investisseurs avec celle due aux autres acteurs ? Ces derniers vont-ils s'y retrouver avec le nouveau référentiel comptable ? Va-t-on les y aider ?

(Ecartons ici le cas des banques car elles se préparent déjà en amont au changement et tendraient même plutôt à inciter les entreprises à s'atteler aux nouvelles normes, notamment pour favoriser leurs services d'ingénierie financière proposés aux entreprises).

Somme toute, l'entreprise doit rendre des comptes à toutes ces parties prenantes qui, parce qu'elles sont affectées par ses activités, ont un droit à l'information sur celles-ci.

Sur ce point, l'évaluation à la juste valeur répond nettement aux attentes des investisseurs mais beaucoup moins bien à celles des autres parties : en effet, l'Etat, les clients ou les salariés ont un besoin d'information stable, non remise en cause tout le temps, pour forger leur opinion.

De plus, la juste valeur fait de la maximisation de la valeur actionnariale l'un des objectifs uniques de l'entreprise. Or, un pilotage de l'entreprise fondé uniquement sur la maximisation de la création de valeur pour l'actionnaire ne risque-t-il pas de freiner la croissance et de favoriser le court-terme au détriment d'une vision stratégique à long terme, de l'innovation et de nouveaux marchés ou produits ? N'atteint-on pas les limites d'une « marchéisation » de la comptabilité ? Il convient sans doute d'intégrer aux informations à la juste valeur des données venant d'une comptabilité de gestion et des ressources humaines par exemple (relatives à une « valeur ajoutée sociale »).

Mais la transparence passe peut-être aussi par une amélioration notable du contenu des rapports, précisant par exemple les engagements sociaux et environnementaux (cf. développement durable). Car la création de valeur sociétale des firmes semble s'intégrer complètement à leur analyse en tant que facteur de solidité et de durabilité.

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