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Rentabilité financière et économique des systèmes de productions maraà®chères au Sud- Bénin. Cas de la tomate( Lycopersicum esculentum ) et du chou pommé ( Brassica oleracea )

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par Landry FANOU
Université d'Abomey- Calavi (Bénin ) - Ingénieur agronome 2008
  

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3.2.2. Techniques culturales

3.2.2.1. Mode de préparation du sol

Outre le défrichement de la parcelle qui reste commun à toutes les exploitations au Sud-Bénin, diverses pratiques sont utilisées pour préparer le sol par les producteurs. Ainsi si en zone de bas-fonds, les producteurs de tomate ont recours au labour à plat, en zone côtière et intra urbaine la tomate et le chou sont essentiellement produits sur des planches.

Les planches sont de dimensions variables. En zone intra-urbaine (Cotonou et Porto Novo) où la pression foncière est très forte du fait de l'urbanisation et du poids démographique, et où les exploitations présentent les plus faibles superficies (superficie moyenne inférieure à 1000 m²), les planches sont de superficie très petite (3,5 et 7,2 m²). Elles sont largement plus grandes sur la côte 9,6 à 45 m², où la pression foncière est relativement moindre, et où les exploitations sont plus grandes en termes de superficie exploitée.

3.2.2.2. Mode d'irrigation des cultures.

L'irrigation représente un facteur important d'intensification de la production maraîchère. Si en zone de bas-fonds la pratique de l'irrigation est rare, divers modes sont par contre utilisés sur les exploitations maraîchères côtières et urbaines. Ces modes impliquent des niveaux d'équipement de plus en plus élevés. En combinant les différents types de techniques d'exhaure avec les techniques d'irrigation pratiquées, on a pu inférer quatre principaux modes d'irrigation :

- Mode 1 : c'est le mode le plus archaïque. La technique d'exhaure est manuelle (Utilisation de bassine). La technique d'irrigation l'est aussi (Bassine plus boîte trouée). Il est le plus pratiqué en zone de bas-fonds, et se limite généralement à la pépinière de tomate. 21% des enquêtés y ont recours. Les cultures sont donc considérées comme pluviales en zone de bas-fonds.

- Mode 2 : la technique d'exhaure est manuelle (utilisation d'arrosoirs ou de seaux plus corde) et la technique d'irrigation est aussi manuelle (utilisation d'arrosoirs). C'est le système le plus répandu en zone intra-urbaine. Il est pratiqué par 23% des maraîchers enquêtés.

- Mode 3 : La technique d'exhaure est motorisée (utilisation de motopompe) et la technique d'irrigation est manuelle (utilisation d'arrosoirs).En général, l'eau est stockée dans un bassin. Ce système est pratiqué par 3 % des maraîchers enquêtés. Il a été surtout observé en zone côtière pour la production de la tomate.

- Mode 4 : la technique d'exhaure est motorisée (motopompe ou pompe électrique) et la technique d'irrigation est `modernisée' (utilisation de tuyauterie flexible plus pomme d'arrosage). Ce mode est pratiqué par 43% des enquêtés et se rencontre surtout en zone côtière et quelque peu en zone intra-urbaine.

La figure N°4, présente la répartition des exploitations maraîchères suivant les modes d'irrigation, dans les différentes zones de production.

Figure N°4: Répartition des exploitations suivant les modes d'irrigation

Source : Données de l'enquête, Juillet - Septembre 2008

D'après Atidégla (2006) le système d'irrigation basé sur la mécanisation est une bonne pratique en APU car elle économe en temps et en énergie. Le mode 4 (Photo N°3) est donc considéré comme le plus efficient rencontré au sein des exploitations.

Photo N°3 : Irrigation motorisée à Grand-Popo

Source : Données de l'enquête, Juillet - Septembre 2008

Son faible niveau d'adoption en zone intra-urbaine semble confirmer les résultats de Gandonou et al (2007). En effet, ce dernier a rapporté qu'une minorité de maraîchers en zone urbaine et intra-urbaine, utilisent l'irrigation mécanisée, qui constitue pourtant un important moyen pour protéger les ressources en eau. Il a démontré que c'est probablement parce que l'effet sur les revenus des paysans ou la rentabilité financière de cette pratique est faible. Nous sommes alors quelque peu surpris de la généralisation de cette pratique en zone côtière.

La faiblesse des investissements dans les systèmes d'irrigation plus performants sur les périmètres d'irrigation de la zone urbaine est liée à deux raisons fondamentales qui sont étroitement corrélées :

- La taille réduite des superficies cultivées : il est difficile, voire impossible d'amortir un système avec motopompe et accessoires sur des surfaces d'à peine 1/10 ha ;

- La précarité du foncier : les maraîchers, bien qu'exploitant des surfaces publiques pour la plupart n'ont pas le sentiment d'être en sécurité foncière et ne peuvent donc investir dans des équipements durables sur des parcelles qu'ils seront condamnés à abandonner à plus ou moins court terme ;

A Sèmé-Kpodji, ce système est généralisé. En effet, le statut foncier de la terre sécurise les producteurs, et la superficie par actif maraîcher permet de rentabiliser les investissements d'irrigation (il faut 600.000 FCFA pour installer un tel système sur 0,5 ha). C'est également le cas à Grand-Popo en dépit du statut des terres (essentiellement exploitées en location) et de l'avenir incertain du maraîchage dans la zone bordant la route Inter-Etat Cotonou (Bénin) - Lomé (Togo). Les maraîchers ont confié qu'ils ne pouvaient faire autrement, vu la taille de leurs exploitations. Selon eux, seuls les bassins ne sont plus réalisés sur des sites non sécurisés car impossible à déplacer en cas de délocalisation. Il devient alors très important de faire une étude, permettant de trancher effectivement sur les déterminants des Bonnes Pratiques d'Irrigation dans le maraîchage au Sud-Bénin.

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