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Rentabilité financière et économique des systèmes de productions maraà®chères au Sud- Bénin. Cas de la tomate( Lycopersicum esculentum ) et du chou pommé ( Brassica oleracea )

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par Landry FANOU
Université d'Abomey- Calavi (Bénin ) - Ingénieur agronome 2008
  

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4.2.2 Présentation de l'évaluation économique des systèmes de production de chou.

Le tableau N°15 qui suit, présente la synthèse des résultats de l'analyse économique faite des trois scénarii et de la situation au moment de l'enquête.

Tableau N°15: Analyse de l'Avantage Comparatif : Coût des Ressources Locales (CRL) et Ratio Coût/Bénéfice (RCB)

Systèmes de Production

Scénario (0) & (1)

Scénario (2)

Scénario (3)

 N°

 Technologies

PEN

RCB

PEN

RCB

PEN

RCB

1

Variété améliorée + Chimique non rec + Motopompe & Tuyau flexible

505

0,407

331

0,611

-146

1,221

2

Variété améliorée + Chimique rec + Motopompe & Tuyau flexible

506

0,405

334

0,607

-144

1,388

3

Variété améliorée + Extrait de neem + Motopompe & Tuyau flexible

516

0,392

349

0,589

-128

1,346

4

Variété améliorée + Chimique non rec + Arrosoir

491

0,319

376

0,478

16

0,957

5

Variété améliorée + Chimique rec + Arrosoir

492

0,317

378

0,475

-27

1,086

Source : Données de l'enquête, et juillet- septembre 2008.

Sous les scénarii (0) et (1), l'analyse de la rentabilité économique de la production de chou montre que tous les systèmes sont économiquement rentables. Leur Profit Economique Net est positive (PEN>0). Dans l'ordre de meilleure rentabilité économique, on a : le système N°3 (Variété améliorée + Extraits aqueux de neem + motopompe et tuyau flexible), le système N°2 (Variété améliorée + pesticide chimique recommandé + motopompe et tuyau flexible), le système N°1 (Variété améliorée + pesticide chimique non recommandé + motopompe et tuyau flexible) le Système N°5 (Variété améliorée + pesticide chimique recommandé + Arrosoir) et enfin le système N°4 (Variété améliorée + pesticide chimique non recommandé + Arrosoir). Deux importantes remarques sont à faire :

La première remarque est que le système utilisant les extraits aqueux de neem et la motopompe + tuyau flexible comme système d'irrigation est économiquement le plus rentable de tous les systèmes de production étudiés.

La deuxième remarque est que en fixant le mode d'irrigation, les systèmes de production utilisant les pesticides chimiques recommandés sont dans ce cas, économiquement plus rentables que ceux utilisant les insecticides coton.

Les valeurs du Ratio Coût/Bénéfice (RCB) sont tous inférieures à l'unité (1). Ceci confirme les résultats présentés ci-dessus. Tous les systèmes de production de chou sont économiquement rentables sous les scénarii (0) et (1). Mais remarquons qu'à travers les valeurs du RCB, le système de production N°5 est en tête (RCB=0,317), puis suivent les systèmes de production N°4 (RCB =0,319), N°3 (RCB=0,392), N°2 (RCB=0,405) et N°1 (RCB=0,407). En effet, le RCB mesure le rapport entre le coût de production et le revenu évalué au prix économique. Les valeurs prises donc par le RCB montrent qu'une unité monétaire (franc CFA) investie dans les systèmes de production à irrigation manuelle rapporte plus que dans les systèmes à irrigation motorisée. Autrement dit, les systèmes à irrigation manuelle ont un meilleur taux marginal de rentabilité.

Il est important de noter que l'efficacité économique des systèmes de production N°1 (Variété améliorée + Chimique non recommandé + Motopompe et tuyau flexible) et N° 4 (Variété améliorée + Chimique non recommandé + Arrosoir), ne constitue pas un élément stimulateur à l'utilisation des insecticides coton dans la production de chou. Il suffirait d'incorporer les coûts environnementaux et sanitaires liés à l'utilisation de ces produits prohibés, pour voir une augmentation du coût de production et donc une augmentation du RCB. Le bénéfice économique se réduit et rend donc ces systèmes moins compétitifs.

Adegbola (2006), dans une étude sur l'évaluation des perceptions des consommateurs sur les biopesticides à Cotonou et Porto-Novo, a montré que la majorité des consommateurs enquêtés attache une grande importance à la disponibilité du légume et se préoccupe des résidus de pesticides dans les légumes qui peuvent affecter leur santé.

L'utilisation des insecticides coton dans la production de chou est prohibée et ne doit être encouragée de quelque manière que ce soit. Selon Herock et Krall, cités par Aïtchédji (2001) les coûts économiques de la lutte chimique (non directement évaluables en terme monétaire) sont : dommages à l'environnement (destruction de la flore et de la faune), destruction de la fertilité naturelle des sols et risques ou danger pour la santé publique.

Sous le scénario (2), tous les systèmes de production de chou sont également économiquement rentables. Sauf qu'ils sont moins rentables que les systèmes de production sous les scénarii (0) et (1). Ceci est normal, puisque l'augmentation du coût de production de 50%, réduit le PEN. Il ressort de cette analyse, que la rentabilité économique des systèmes de production de chou est sensible au coût d'opportunité du capital investi. Plus les coûts sont élevés, moins les systèmes sont rentables. La stabilité de la rentabilité économique des systèmes de production est donc mise en exergue. Une autre remarque non moins importante, est que les systèmes de production utilisant l'arrosoir comme mode d'irrigation, sont économiquement plus rentables que ceux utilisant la motopompe et les tuyaux flexibles. L'augmentation du coût d'opportunité du capital favoriserait donc une technologie beaucoup plus archaïque (l'arrosoir). Nous retrouvons ici, une confirmation des résultats liés aux valeurs prises par le RCB au sein des scénarii (0) et (1).

Le scénario (3) vient conforter les résultats présentés ci-dessus, car en appliquant un bas prix au producteur, seul le système N°4 utilisant l'arrosoir reste économiquement rentable. Il va de ce fait, que les nouvelles techniques d'irrigation seraient comparativement moins avantageuses, si le niveau des prix sur le marché baisse et si le producteur fait recours à un capital dont le coût d'opportunité est de 50%. Ce résultat peut expliquer un temps soit peu, le faible niveau d'adoption de ce système d'irrigation beaucoup plus innovant en zone intra et périurbaine. D'après Gandonou et al., (2007), pour adopter une innovation technique, les producteurs, surtout les moins nantis, se basent en premier lieu sur son impact sur l'augmentation de la production ; il faut que l'innovation technique induise, par exemple, avec certitude un revenu supérieur à celui obtenu habituellement à partir des technologies conventionnelles. Ce résultat vient soulever donc, un autre aspect de la problématique, lié à l'adoption des Bonnes Pratiques d'Irrigation en zones urbaine et intra urbaine.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand