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Rentabilité financière et économique des systèmes de productions maraà®chères au Sud- Bénin. Cas de la tomate( Lycopersicum esculentum ) et du chou pommé ( Brassica oleracea )

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par Landry FANOU
Université d'Abomey- Calavi (Bénin ) - Ingénieur agronome 2008
  

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1.1.4. Concept de maraîchage.

Dérivé du mot latin mariscus relatif aux lacs et marais, le terme maraîchage s'est d'abord appliqué aux cultures de légumes effectuées dans les marais. Ce terme a connu des évolutions dans le temps et est devenu une branche de l'horticulture orientée vers la culture intensive et professionnelle des légumes (Habault, 1983). L'horticulture est définie comme une branche de l'agriculture comprenant la culture des légumes, des petits fruits, des fleurs, des arbres et arbustes d'ornement (Petit Larousse, 2003).

Le maraîchage est une forme d'agriculture urbaine et péri-urbaine orientée vers la production des légumes pour la vente dans les villes (Lavoisier, 1977). Le Petit Larousse (2003) signale que le maraîchage est la culture intensive des légumes et de certains fruits, en plein air ou sous abris. Selon Assogba (2007) cette définition est plutôt généraliste et ne prend pas en compte les spécificités africaines en général et béninoises en particulier.

Ainsi, selon Gonroudobou (1985), le maraîchage est une activité complexe qui se caractérise par la mise en valeur de superficies très réduites et par la production d'une multitude de spéculations. Il s'agit alors d'une production intensive et continue. Une série d'opérations (le labour et le dressage des planches, le repiquage, l'arrosage, la récolte, la vente etc.) occupe la journée du maraîcher. Cette définition se borne au système moderne, occultant une bonne partie des exploitations, en l'occurrence les systèmes de décrue. Assogba (2007), précise que les systèmes de décrue sont une composante non moins importante du maraîchage au Sud-Bénin qui est d'ailleurs assez fournie en bas fonds exploitables périodiquement.

Le concept de maraîchage sera compris ici, à l'instar de Tiamiyou (2002), comme la culture intensive, continue ou saisonnière de légumes et de certains fruits, pratiquée sur différents types de sols, en saison des pluies ou en saison sèche, dans les villes ou en zone rurale, en plein champ ou sur un périmètre préalablement délimité et aménagé ou non.

1.1.5. Technologie améliorée

Les technologies améliorées de production maraîchère ont été élaborées dans le but d'accroître le revenu des producteurs tout en préservant l'environnement et en garantissant aux consommateurs des produits d'une qualité sanitaire irréprochable. Cependant, elles connaissent pour la plupart un faible taux d'adoption (Assogba, 2007 ; Vodouhè, 2007). Les contraintes liées à l'utilisation de ces technologies améliorées sont pour la plupart : la précarité du foncier, les attaques parasitaires, la maîtrise de l'eau, les difficultés d'approvisionnement en intrants (engrais et pesticides), l'accès au crédit agricole, le mode de gestion des exploitations et le manque d'information du prix de vente de produits sur le marché. Cependant suivant les objectifs de notre étude, nous allons nous limité seulement à trois technologies améliorées : les semences améliorées, les pesticides botaniques et le système d'irrigation motorisé.

- Semences améliorées : il s'agit essentiellement dans le cadre de notre étude des variétés améliorées adaptées aux zones tropicales de basse altitude. S'agissant de la tomate, les variétés améliorées (Mongal, Petromech) se distinguent des variétés locales (Tounvi, Akikon et Gbogan) par leur adaptation à la température (Aptitude à nouer sous des températures élevées), et leur résistance au flétrissement bactérien. Les variétés KK cross et Cabus pour le chou sont quant à elles résistantes à la fusariose et tolèrent également mieux la chaleur. La variété cabus est la plus utilisé actuellement ; elle a un cycle court et résiste beaucoup plus aux parasites et à la chaleur que la variété KK cross.

- Extraits de plantes : ils sont obtenus à partir des feuilles de neem (Azadirachta indica), de papayer (Carica papaya) ou d'autres plantes à effet insecticide ou insectifuge connu telles que les feuilles de tabac, les feuilles de Hyptis suavolens. Ces insecticides, utilisés pour lutter contre les nuisibles du chou et de la tomate, sont obtenus à partir d'extraits de ces feuilles. Le principe d'obtention consiste à piler 1,5 kg de feuilles de neem à laquelle on ajoute 1litre d'eau ou 500 g de graines de neem dans 10 litres d'eau plus un peu de savon afin de permettre à la solution obtenue d'être adhésive ; pour les feuilles de papayer, il faut 12 à 15 feuilles dans 1 litre d'eau. Le mélange obtenu est laissé pendant douze (12) heures environ. Ensuite, l'on procède au filtrage. Ce filtrat est automatiquement utilisé pour traiter les plants de tomate et de chou à l'aide d'un pulvérisateur à la dose de 10L/ha et par traitement (Adorgloh Hessou, 2006).

- Système d'irrigation motorisée : au sein de ce système, la technique d'exhaure est motorisée (utilisation de motopompe ou pompe électrique) et la technique d'irrigation est `modernisée' (utilisation de tuyauterie flexible plus pompe d'arrosage). Il se distingue du système d'irrigation semi-motorisé et manuel par son efficacité dans l'application de l'eau d'irrigation, sa contribution à réduire sensiblement le gaspillage des ressources en eau et le gain de temps. La mise en application de ce système est un important facteur pour assurer la durabilité environnementale de l'agriculture urbaine et péri-urbaine.

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