WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Facteurs de risque et pronostic des cas de faibles poids de naissance colliges à  l'hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé ( Cameroun).

( Télécharger le fichier original )
par Lynda MIAFFO SOKENG
Institut supérieur des sciences de la santé, Université des Montagnes Cameroun - Diplôme de docteur en médecine 2008
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

RÉPUBLIQUE DU CAMEROUN

Paix - Travail - Patrie

Ministère de l'Enseignement Supérieur

 

REPUBLIC OF CAMEROON

Peace - Work - Fatherland

Ministry of Higher Education

Institut Supérieur des Sciences de la Santé

Higher Institute for Health Sciences

SEMPER ALTISSIMO ASCENDERE

FACTEURS DE RISQUE ET PRONOSTIC DES CAS DE FAIBLES POIDS DE NAISSANCE COLLIGES A L'HOPITAL GYNECO-OBSTETRIQUE ET PEDIATRIQUE DE YAOUNDE

Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l'obtention du diplôme de Docteur en médecine

Par

MIAFFO SOKENG LYNDA

Directeur : Pr TCHOKOTEU Pierre Fernand

Co-Directeur : Dr CHIABI Andreas

Année académique : 2008-2009

Sommaire

PRELIMINAIRES

DEDICACES ...............................................................................i

REMERCIEMENTS ....................................................................ii

LISTEDU PERSONNEL..............................................................iii

LISTE DES TABLEAUX.............................................................viii

LISTE DES FIGURES...................................................................x

LISTE DES ABBREVIATIONS, SYMBOLES ET UNITES..............xi

SERMENT D' HIPPOCRATE......................................................xii

RESUME................................................................................... xiii

SUMMARY..................................................................................xv

CHAPITRE I: INTRODUCTION.....................................................1

CHAPITRE II: JUSTIFICATION.....................................................4

CHAPITRE III : HYPOTHESE DE TRAVAIL...................................6

CHAPITRE IV : REVUE DE LA LITTERATURE..............................8

CHAPITRE V : OBJECTIFS..........................................................35

CHAPITRE VI : METHODOLOGIE................................................37

CHAPITRE VII : RESULTATS.......................................................46

CHAPITRE VIII : DISCUSSIONS...................................................72

CHAPITREIX : CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS..........87

BIBLIOGRAPHIE..........................................................................90

ANNEXES...................................................................................101

Dédicace

· A l'Eternel des armées pour m'avoir conduite à la profession médicale, qu'il continue de me guider dans ma nouvelle mission,

· A la mémoire des miens que j'aurais tant voulu présents en cette circonstance, particulièrement mon feu père Dr Miaffo Dieudonné,

· A ma mère Mme Madiesse Miaffo Justine,

· A Maître Kamkui Théodore,

· A mes frères Yannick Miaffo et Peter Nenguem,

· A mes filles Nancy, Imelda et Andréas,

· A Yoba Aristophane,

· A mes cousins et cousines, oncles et tantes,

· Aux familles Sohaing, Wamba, Megna, Dzuzie, Wabo, Tchandjé.

«Je t'instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre;

Je te conseillerai, j'aurai le regard sur toi.»

(Psaume 32: 8)

Remerciements

Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à tous ceux qui ont, chacun à sa manière, mis du leur dans la réalisation de ce travail.

Nous pensons notamment :

· A Notre maître de thèse le Professeur Tchokoteu Pierre Fernand qui n'a ménagé aucun effort pour la réalisation de cette thèse. Trouvez ici ma profonde gratitude.

· Au Professeur Kaptué Lazare pour ses conseils et la confiance qu'il a manifestée en moi.

· Aux Docteurs Amengle Ludovic, Djouogo Cathérine, Toko Patrick pour leur disponibilité et multiples conseils.

· A tout le personnel de l'unité de néonatalogie de l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé pour leur franche collaboration.

· A Tafen Willy pour l'analyse et l'interprétation des données présentées dans cette thèse.

· A Aristophane Yoba pour la logistique et l'expertise informatique.

· A nos camarades et amis de la 3ème promotion pour leurs conseils.

· A nos amis Marie-Grâce, Liberne, Ludovic, Eric, Gide pour leur soutien.

Nous tenons à témoigner notre reconnaissance de façon spéciale aux :

· Docteur Chiabi Andreas pour les différentes facilités, les investissements personnels, l'abnégation, le constant dévouement pour la réalisation de ce travail.

· Docteur Mbuagbaw Lawrence pour sa disponibilité et ses précieux conseils tout au long de ce travail.

Enfin, à tous ceux qui se reconnaissent dans ce travail et que nous n'avons pu citer.

Liste du personnel

INSTITUT SUPERIEUR DES SCIENCES DE LA SANTE (ISSS)

ANNEE ACADEMIQUE 2009 - 2010

I. ADMINISTRATION ET ACADEMIE

Fonctions

Noms et Prénoms

Grade / Qualification

Président / Doyen

M. Lazare KAPTUE

Professeur

Directeur des Affaires Académiques et de la Coopération (DAAC)

M. NTONFO André Norbert

Professeur

Directeur des Affaires Administratives et Financières (DAAF) :

M. CHAUNGEU Jean-Pierre

Ingénieur Génie des Procédés

Coordonnateur Académique Général, Filière Médecine

M. FOTSO DJEMO

Professeur

Coordonnateur du second cycle, Filière Médecine

M. FOTSO DJEMO

Professeur

Coordonnateur des Stages Cliniques

Dr WONA

Chirurgien

Coordonnateur de niveau I , Filière Médecine

Dr CHUISSEU DJAMEN Pascal

Assistant

Coordonnateur de niveau II , Filière Médecine

Dr YEWAH PANJO Maurice

Chargé de Cours

Coordonnateur de niveau III , Filière Médecine

Dr KOUEMENI Elisabeth Lysette

Maître de Recherche/

Chargé de Cours

Coordonnateur des thèses

Dr KOUEMENI Elisabeth Lysette

Maître de Recherche/

Chargé de Cours

Coordonnateur Académique Général, Filière Pharmacie

M. Jean-Michel TEKAM

Professeur

Coordonnateur 2nd Cycle, Filière Pharmacie

Dr KOUAMOUO Jonas

Maître de Recherche

Coordonnateur 1er Cycle, Filière Pharmacie

Dr DJOKO TAMNOU Jacques

Docteur d'Etat

Coordonnateur des Stages et des Travaux d'étudiants en Pharmacie

Dr NGUIMATSIA François

Docteur d'Etat Es Sciences Pharmaceutiques

Chef de Service de la Scolarité

M. TIENTCHEU Jean-Paul

Maîtrise ès Lettres

Chef de Service des Affaires Académiques et de la Coopération

M. Alphonse DJAPIAPSI

Licence, PGD, M.Sc Computer Science

II. LISTE DES ENSEIGNANTS

 

 

 

 

 

A- PERMANENTS

 

 

 

 

Professeurs

Formation

Spécialité

Institution/organisme d'attache

1

KAMDOM MOYO Joseph

Médecin

Gynéco-Obstétrique

Université des Montagnes

2

KAPTUE NOCHE Lazare

Médecin

Hématologie-Immunologie

Université des Montagnes

3

NTONFO André Norbert

 

Littérature Africaine et des Caraïbes

Université des Montagnes

4

TEKAM Jean-Michel

Pharmacien

Chimie organique et chimie thérapeutique

Université des Montagnes

 

 

 

 

 

 

Chargés de cours

 

 

 

1

DJOKO Ernest

Pharmacien

Pharmacie Galénique

Université des Montagnes

2

DJOKO TAMNOU Jacques

Pharmacien

Immunologie, Pharmacologie

Université des Montagnes

3

FOTSO Justin

 

Anthropologie, Ethique

Université des Montagnes

4

KOUAMOUO Jonas

Pharmacien

Biochimie

Université des Montagnes

5

KOUEMENI Lysette Elisabeth

 

Immunologie -Immunopathologie

Université des Montagnes

6

MBENKUM FONKI Tobias

 

Botanique

Université des Montagnes

7

MELAMAN SEGO Frédéric

Médecin

Physiologie, Physiopathologie

Université des Montagnes

8

NGAYAP Pierre Flambeau

Pharmacien

Marketing, Droit Pharmaceutique

Université des Montagnes

9

NGUEUMACHI Pierre

Médecin

Anatomie, Chirurgie

Université des Montagnes

10

NGUIMATSIA François

Pharmacien

Pharmacognosie

Université des Montagnes

11

NOMIGNI ZEKAYO Henri

Médecin

Gynécologie-Obstétrique

Université des Montagnes

12

NOUTHE Julienne

Médecin

Médecine de travail

Université des Montagnes

13

NSANGOU ADAMOU

Médecin

Gastro-entérologie

Université des Montagnes

14

SANDJON Guy

Médecin

Gynécologie-Obstétrique, Reproduction Assistée

Université des Montagnes

15

SIMO Godefroy

Médecin

Anatomie pathologique

Université des Montagnes

16

TAGU Jean-pierre

Pharmacien

Microbiologie, Infectiologie

Université des Montagnes

17

TCHIFFO Jacob

Médecin

Médecine Interne

Université des Montagnes

18

TZEUTON Christian

Médecin

Hépato-gastro-entérologie

Université des Montagnes

19

WANKAH CHI Christian

Médecin

Santé Publique

Université des Montagnes

20

WONA

Médecin

Chirurgie

Université des Montagnes

21

YEWAH PANJO Maurice

 

Physiologie

Université des Montagnes

22

YOUDA Marcus

Médecin

Chirurgie ORL

Université des Montagnes

 

 

 

 

 

 

Assistants

 

 

 

1

CHUISSEU DJAMEN Dieudonné

Biochimie

Université des Montagnes

2

DOUNWOUO André

 

Soins infirmiers

Université des Montagnes

 

 

 

 

 

 

ATERS

 

 

 

1

CHOUGOUO KEGNE Rosine D.

Pharmacienne

 

Université des Montagnes

2

DJUBGANG MBADIE Rina

Pharmacienne

 

Université des Montagnes

3

FOUTSE YIMTA

Pharmacienne

 

Université des Montagnes

4

NGONGANG MBANTSWE Eric Olivier

Pharmacien

 

Université des Montagnes

 

 

 

 

 

B- MISSIONNAIRES

 

 

 

 

Professeurs

 

 

 

1

BONEU Bernard

Médecin

Hématologie

Toulouse (France)

2

BOURRE Patrice

Médecin

Parasitologie

Université Paris X et XI (France)

3

CARTERET Pierre

Médecin

Physiologie

AGIR (France)

4

FOTSO DJEMO Jean Baptiste

 

Psychologie

France

5

GUERTLER Lutz

Médecin

Bactériologie-Virologie

Université de Frankfort (Allemagne)

6

MASIALA NDOBO

Pharmacien

Bromatologie,

Université de Kinshasa

7

NDELO Josaphat

Pharmacien

Toxicologie

Université de Kinshasa

8

NEMO Jacques

 

Santé Publique

Université Paris X et XI (France)

9

WESSIDJEWE Denis

Pharmacien

Pharmacie Galénique

Université de Grenoble (France)

 10

 COUSIN

 Médecin

 Génétique médicale

 AGIR (France)

 

Chargés de cours

 

 

 

1

FOTSING Lucas

Pharmacien

Pharmacotechnie

Association des pharmaciens africains de France

2

JISSENDI Patrice

Médecin

Imagerie médicale

Marche Nord-Sud (Belgique)

3

KUISSU Siméon

Médecin

Pneumologie

France

4

LELO Michel

Médecin

Imagerie médicale

Université de Kinshasa

5

NGONGANG OUANDJI Christian

Médecin

Chirurgie

Belgique Marche Nord-Sud

6

PARENT Marc

Médecin

Santé Publique

AGIR (Belgique)

7

TOKO-KAMGA Louis

Pharmacien

Pharmacotechnie

Association des pharmaciens africains de France

9

YOMBI Jean Cyr

Pharmacien

Pharmacotechnie

Association des pharmaciens africains de France

 

 

 

 

 

C- VACATAIRES

 

 

 

 

Professeurs

 

 

 

1

ALEMBONG NOL

 

Culture Générale

FALSH, Université de Ydé 1

2

ASONGANYI TAZOACHA

 

Biochimie

FMSB, Université de Ydé 1

3

LEKE Robert

Médecin

Gynécologie

FMSB, Université de Ydé 1

4

MOYOU SOMO Roger

Médecin

Parasitologie

FMSB, Université de Ydé 1

5

NGOGANG YONKEU Jeanne

 

Biochimie

FMSB, Université de Ydé 1

6

WOAFO Paul

 

Physique

Fac. Sciences, Univ. de Ydé1

 

 

 

 

 

 

Maîtres de Conférence

 

 

 

1

DIMO Théophile

 

Pharmacologie

Fac. Sciences, Univ. de Ydé 1

2

DJIENTCHEU Vincent

Médecin

Neurochirurgie

FMSB, Université de Ydé 1

3

MBACHAM

 

Biotechnologie

Fac. Sciences, Univ. de Ydé 1

4

NGASSAM Pierre

 

Biologie Cellulaire

Fac. Sciences, Univ. de Ydé1

5

PENLAP BENG Véronique

Biochimie

Biochimie

Fac. Sciences, Univ. de Ydé1

6

TAKOUGANG Innocent

 

Santé Publique

FMSB, Université de Ydé 1

7

YOMI Jean

Médecin

Biophysique-Cancérologie

FMSB, Université de Ydé 1

8

YOUMBI Emmanuel

 

Physiologie végétale

Fac. Sciences, Université de Yaoundé 1, IRAD

 

 

 

 

 

 

Chargés de cours

 

 

 

1

ASSONGALEM Emmanuel

Biologie

Pharmacologie

FMSB, Université de Ydé 1

2

DONG A ZOK

Médecin

Biophysique

FMSB, Université de Ydé 1

3

FOKAM Paul Dénis

Médecin

Anatomie, chirurgie

Hôpital Régional de Bafoussam

4

FOTSO Adolphe

Médecin

Gynécologie-Obstétrique

Hôpital Ad lucem de Mbouda

5

FUTCHA Innocent

Littéraire

Langues

FALSH, Univ. de Yaoundé 1

6

KAMGANG René

 

Physiologie

Fac. Sciences, Université de Yaoundé 1, IMPM

7

MBOPI KEOU F. Xavier

 

Bactériologie-Virologie

FMSB, Université de Ydé 1

8

MELI Jean

 

Santé Publique

FMSB, Université de Ydé 1

9

NDEMBI Nicaise

 

Bactériologie-Virologie

Makere University, Kampala, Uganda

10

NDIKONTAR KOR Maurice

 

Chimie générale

Fac. Sciences, Univ. de Ydé 1

11

NGAHA Augustin

Médecin

Pédiatrie

Hôpital Régional de Bafoussam

12

OMOLOKO Cécile

 

Nutrition-Diététique

Université des Montagnes

13

PISOH NTANGNY Christopher

Médecin

Chirurgie

FMSB, Univ. de Ydé 1

14

SAMA Martin TEGHA

Chercheur

Biostatistique

IMPM, Kumba

15

SILE MEFO Henriette

Médecin

Pédiatrie

Hôpital Régional de Bafoussam

16

SIMO Francis Ampère

 

Droit

Université de Yaoundé 2

17

WANKAH Christian

 

Santé Publique

FMSB, Univ. de Ydé 1

 

 

 

 

 

 

Assistants

 

 

 

1

BALINGA Sonny

 

Anglais

IUT Fotso Victor, Université de Dschang

2

CHELO David

Médecin

Pédiatrie

FMSB, Université de Ydé 1

3

CHETCHA Bernard

Médecin

Hématologie

FMSB, Université de Ydé 1

4

GUEMKAM Georgette

Médecin

Pédiatrie

Fondation Chantal BIYA

5

KECHIA Frédérick

 

Mycologie

FMSB, Université de Ydé 1

6

LANDO Marie Jeannette

Médecin

Dermatologie-Vénérologie

Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé

7

MOUAFO TAMBO Faustin

Médecin

Chirurgie - Pédiatrie

Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé

8

NGUEFACK Séraphin

Médecin

Pédiatrie

FMSB, Université de Ydé 1

9

NKEGOUM Blaise

Médecin

Anatomo-Pathologie

Centre Hospitalier Universitaire (CHU)

10

NKOAGNE Josué

Pharmacien

Santé Publique

 

11

TANGYIE Christopher

 

Anglais

Université de Dschang

Liste des tableaux

Tableau I: Percentage and number of low birth weight infants by United Nations regions, 2000..............................................................................25

Tableau II: Répartition par catégorie de FPN......................................... 50

Tableau III: Répartition de la catégorie du FPN en fonction de l'âge gestationnel................................................................................50

Tableau IV: Répartition par catégorie de prématuré..................................51

Tableau V: Répartition du poids de naissance par tranche d'âge des mères....53

Tableau VI: Répartition du poids de naissance selon le statut matrimonial des mères.......................................................................................54

Tableau VII: Répartition du poids de naissance en fonction de la profession des mères.......................................................................................55

Tableau VIII: Répartition du poids de naissance en fonction du niveau d'instruction des mères..................................................................................56

Tableau IX: Répartition du poids de naissance en fonction de la parité...........57

Tableau X: Répartition du poids de naissance en fonction du nombre de consultations prénatales..................................................................58

Tableau XI: Pathologies maternelles associées au faible poids de naissance....59

Tableau XII: Evolution des FPN selon le nombre de nouveau-nés par grossesse...................................................................................60

Tableau XIII: Répartition des faibles poids de naissance en fonction de leur évolution...................................................................................62

Tableau XIV: Répartition des décès par catégorie et par tranche d'âge gestationnelle..............................................................................63

Tableau XV: Causes des décès.........................................................65

Tableau XVI: Malformations congénitales associées aux décès des FPN........66

Tableau XVII: Répartition du nombre de foetus par grossesse en fonction de l'évolution...................................................................................70

Tableau XVIII: Répartition du poids de naissance en fonction de la durée moyenne de séjour. ..................................................................................71

Liste des figures

Figure 1: Distribution low birth weight infants. Oceania (excluding Australia, Japan and New Zealand) had 27000 birth weight infants...........................26

Figure 2: Incidence des nouveau-nés de FPN admis par année d'étude .........47

Figure 3: Répartition par sexe du FPN................................................48

Figure 4: Répartition des FPN en fonction de la catégorie de poids...............49

Figure 5: Répartition des FPN en fonction du lieu d'accouchement..............52

Figure 6: Pronostic hospitalier des nouveau-nés de FPN...........................61

Figure 7: Répartition des FPN en fonction de la période de décès et de la catégorie de poids. .......................................................................64

Figure 8: Evolution des FPN en fonction du lieu d'accouchement................67

Figure 9: Evolution des FPN en fonction du score d'Apgar à la 1ère minute.....68

Figure 10: Evolution des FPN en fonction du score d'Apgar à la 5ème minute...69

Liste des abréviations, symboles et unités

Abréviations

CMV Cytomégalovirus

CPN Consultations Prénatales

CRAP Coefficient de Risque d'Accouchement Prématuré

DS Déviation Standard

EDSC Enquête Démographique de la Santé du Cameroun

FPN Faible poids de naissance / LBW Low Birth Weight

HGOPY Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé

HTA Hypertension artérielle

IMC Infirmités Motrices Cérébrales

IEC Information Education et Communication

OMS Organisation Mondiale Santé / WHO World Health Organisation

OCDE Organisation de Coopération et de Développement Economique

P Taux de significativité

PCA Persistance du canal artériel

RCIU Retard de croissance intra-utérin

RCA République Centrafricaine

R Coefficient de corrélation de Spearman

SA Semaine d'aménorrhée

UNICEF United Nations International Children's Emergency Fund

WHO World Health Organisation

Unités

% Pourcentage > Supérieur

j Jour < Inférieur

g Gramme = Egale

Serment d'hippocrate

Déclaration de Genève de 1948 par l'Association Médicale Mondiale, révisée le 16 Décembre 1998.

«  Au moment de mon admission comme membre de la profession médicale, je

m'engage solennellement à consacrer toute ma vie au service de l'humanité.

Je réserverai à mes Maîtres le respect et la gratitude qui leurs sont dus.

J'exercerai consciencieusement et avec dignité ma profession.

La santé du malade sera ma seule préoccupation.

Je garderai les secrets qui me sont confiés.

Je sauvegarderai par tous les moyens possibles, l'honneur et la noble tradition de la profession médicale.

Je ne permettrai pas que les considérations d'ordre religieux, national, racial, politique ou social, aillent à l'encontre de mon devoir vis-à-vis du malade.

Mes collègues seront mes frères.

Je respecterai au plus haut degré la vie humaine et ceci dès la conception ; même sous des menaces, je n'utiliserai point mes connaissances médicales contre les lois de l'humanité.

Je m'engage solennellement sur l'honneur et en toute liberté à garder scrupuleusement ces promesses. »

Résumé

Introduction et Objectifs 

Selon l'OMS plus de 20 millions d'enfants naissent chaque année avec un poids de naissance inférieur à 2500g, dont 17% de l'ensemble des naissances dans les pays en développement contre 7% dans les pays industrialisés. D'après l'EDSC III de 2004, le taux de nouveau-nés de FPN était estimé à 12%. Le faible poids de naissance (FPN) est un problème majeur de santé publique. L'objectif du présent travail est d'identifier les facteurs de risque du FPN et d'évaluer le pronostic de ces derniers dans l'Unité de Néonatologie de l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé.

Matériels et Méthodes 

Nous avons mené une étude rétrospective, descriptive et analytique, type cas-témoins de Mai 2003 à Décembre 2008 à partir des registres d'admission, de sortie et des dossiers de l'unité de néonatalogie de l'HGOPY. Pour tout nouveau-né inclus dans l'étude, les données recueillies étaient l'âge à l'admission, le poids, le sexe, le terme de la grossesse, l'évolution, la cause et la période de décès, la durée de séjour, les caractéristiques sociodémographiques et obstétricales de leurs mères, les antécédents nataux. Les données ont été analysées grâce au logiciel SPSS version 10.1. Le seuil de probabilité p <0,05 et le coefficient de corrélation R ont été retenus pour les analyses.

Résultats 

Des 4712 nouveau-nés admis dans l'Unité au cours de la période d'étude, 980 étaient des FPN soit une prévalence de 20,79%. Cette prévalence variait par année d'étude. Après un pic en 2004, elle a progressivement diminué pour atteindre 13,13% en 2008. La proportion des hypotrophes prématurés était

significativement plus élevée que celle des hypotrophes à terme, soit 85,6% contre 14,4% (p<0,001). Les filles étaient majoritaires avec 51,4% contre 48,6% des garçons, mais sans différence significative (p=0,892). L'âge de la mère inférieur à 20 ans, le bas niveau d'instruction, la primiparité, les consultations prénatales inférieures à quatre, les grossesses multiples et les pathologies maternelles telles que le paludisme, les infections urogénitales, l'hypertension artérielle et l'anémie constituaient les facteurs favorisant la survenue du FPN. La mortalité hospitalière est restée très élevée chez les nouveau-nés de FPN avec 369 cas de décès soit 37,7%. La majorité des décès soit 79,04% était survenue en période néonatale précoce. Le très faible poids de naissance, la très grande prématurité, le mauvais Score d'Apgar, le transfert extra-mural, l'accouchement dans des structures de niveaux inférieurs et les grossesses multiples ont été identifiés comme facteurs de risque de mortalité. Les Infections néonatales, la prématurité, l'asphyxie néonatale et les malformations congénitales étaient les principales causes de décès. La durée du séjour hospitalier était plus longue chez les FPN soit une moyenne de 9,35 jours contre 4,21jours chez les nouveau-nés de poids normal.

Conclusion et Recommandations :

De cette étude il ressort que la prévalence moyenne de 20,79% du FPN est élevée à l'HGOPY par rapport à celle de l'EDSCIII de 2004, soit 12% et reste au dessus du seuil maximum inférieur à 10% fixé par l'OMS. La mortalité liée au FPN est élevée soit 37,7%. La jeune primiparité, le mauvais suivi de la grossesse et la survenue de pathologies au cours de la grossesse sont les facteurs de risque les plus prédisposants.

Nous recommandons:

L'information et l'éducation de la jeune fille en âge de procréer, le suivi adéquat de la grossesse et la meilleure prise en charge des nouveau-nés de FPN comme gage d'une amélioration de cette situation.

Summary

Background and Objectives

According to the World Health Organisation (WHO), 20 million children are born each year with birth weights less than 2,500 grams, constituting 17 and 7% of all births in developing and developed countries respectively. From the 2004 Demographic Health Survey in Cameroon, the rate of low birth weight babies stands at 12%. Low birth weight (LBW) is thus a major public health problem in Cameroon.

The aim of this study was to identify risk factors of low birth weights and assess the outcome of these neonates in the neonatology unit of the Yaounde Gynaeco Obstetric and Paediatric Hospital.

Methodology

It was a case-control, descriptive, analytic and retrospective study from May 2003 to December 2008. The admission and discharge registers and files of all neonates admitted in the neonatology unit of this hospital were used. For all the neonates included in the study, the following parameters were noted: age on admission, weight, sex, gestational age, birth history, outcome, length of hospital stay, time and cause of eventual deaths, and the socio-demographic and obstetrical profile of the mothers. The data was analyzed with the SPSS version 10.1 software. Statistical significance was noted for a probability value of < 0.05, and correlation assessed by the Spearman's rank correlation coefficient R.

Results

Out of 4712 patients admitted in the neonatology unit from 2003 to 2008, 980 had low birth weights, giving a prevalence of 20.79%. This prevalence varied from year to year. Following a peak of 37.45% in 2004, it declined to a nadir of 13.13% in 2008. The proportion of hypotrophic premature babies was significantly higher than that of hypotrophic full terms (85.6% versus 14.4%) (P<0.001). Females outnumbered males with 51.4% and 48.6% of the cases respectively, but the difference was not statistically significant (P=0.892). Age of the mother less than 20 years, low educational level, primiparity, prenatal visits less than 4, multiple pregnancies, and maternal disorders as malaria, urogenital infections and hypertension constituted the main determinants.

Hospital mortality was high with 369 deaths (37.7%) of which 293 (79.04%), occurred during the early neonatal period. Extremely low birth weight, grand prematurity, low Apgar scores, referrals, births in lower level health facilities and multiple births were identified as high risk factors for mortality.

Neonatal infections, birth asphyxia, prematurity and congenital malformations were the main causes of death. Hospital stay was longer for low birth weight neonates, 9.35 against 4.21 days for normal birth weight babies.

Conclusions and Recommendations

This study indicates that the prevalence of low birth weight neonates in the Yaounde Gynaeco-Obstetric and Pediatric Hospital which stood at 20,79% is high as compared to the 12% from the 2004 Demographic Health Survey in Cameroon and the 10% minimal target rate fixed by the WHO.

Mortality was high with a rate of 37.7%. Young age, primiparity, poor follow- up of pregnancy and maternal infections during pregnancy were the main determinants of LBWs.

We thus recommend that information and education of young girls at childbearing age be pursued, and that adequate follow-up of pregnancy and better management of LBW neonates are all necessary prerequisites to avert this situation.

CHAPITRE I:

INTRODUCTION

Selon l'OMS et l'UNICEF, le faible poids de naissance (FPN) est défini comme un poids de naissance inférieur à 2500 g (1). Plus de 20 millions d'enfants naissent chaque année avec un poids de naissance inférieur à 2500g, dont 17% dans les pays en développement. Ce taux des FPN est deux fois plus élevé que les 7% retrouvés dans les pays industrialisés (2).

Au faible poids de naissance sont associés: une forte morbidité et mortalité foetale et néonatale, des troubles de croissance et de développement neurocognitifs et d'autres maladies chroniques de la vie future (1). Les complications néonatales liées au faible poids de naissance sont multiples : l'hypothermie, l'hypoglycémie, l'asphyxie périnatale, la détresse respiratoire, les troubles hydro électrolytiques, l'hyper bilirubinémie, l'anémie, les troubles nutritionnels, les infections, les troubles neurologiques (hémorragies intraventriculaires, infirmités motrices cérébrales...) et les complications ophtalmologiques (rétinopathies du prématuré) (3).

Cette catégorie de nouveau-nés est une préoccupation quotidienne des services de néonatalogie des pays en voie de développement, en raison des difficultés liées à leur prise en charge. La conséquence majeure est le taux élevé de la mortalité néonatale précoce des nouveau-nés de faible poids de naissance soit 45,7% à Brazzaville (4), 36,12% à Yaoundé (5), 35,9% à Bamako (6) et 41,3% à Bangui (7).

Dans les pays développés, le taux de FPN était de 7% en 1998 en France et de 8% en 2002 aux Etats Unis d'Amérique. En Afrique, d'après les données fournies par l'OMS en 2000, nous constatons que le pourcentage des nouveau-nés de faible poids est approximativement le double de celui des pays développés, soit 16% au Bénin, 14% au Gabon, 12% au Congo et enfin 11% au Cameroun (1).

D'après l'Enquête Démographique et de Santé du Cameroun de 2004 (EDSCIII), le taux des nouveau-nés de faible poids de naissance était estimé à 12% (8).

Le faible poids de naissance est donc un problème majeur de santé publique, d'où la nécessité de porter une attention particulière à ce problème.

Depuis  l'ouverture (02 Mai 2003) de l'unité de néonatalogie de l'Hôpital Gynéco Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé (HGOPY), aucune étude se rapportant à ce sujet n'a été encore réalisée. La présente étude se propose de décrire les aspects épidémiologiques des nouveau-nés de faible poids de naissance reçus dans l'unité de néonatalogie de l'HGOPY, en vue d'y identifier les facteurs de risques et d'évaluer le pronostic. Nos conclusions permettront de réduire l'incidence du FPN, d'apporter des améliorations dans la prise en charge des FPN dans cette formation sanitaire et de contribuer à l'atteinte de l'objectif N° 4 du Millénaire pour le Développement, à savoir la réduction de deux tiers de la mortalité des enfants de moins de 5ans entre 1990 et 2015 (9).

CHAPITRE II :

JUSTIFICATION DE L'ETUDE

La mortalité des nouveau-nés à faible poids de naissance reste très élevée dans la plupart des pays africains. D'après l'EDSC III 2004, les bébés ''très petits'' ou de petits poids de naissance courent un risque de décéder avant un an beaucoup plus élevé que les bébés de poids de naissance ''moyen'' ou ''gros'' (108%o contre 64%o). Cette mortalité durant les 30 premiers jours est deux fois et demie plus élevée (8).

Dans le but d'améliorer la prise en charge et le pronostic de ces nouveau-nés à risque, il est donc important d'identifier et de décrire les facteurs de risque les plus récurrents afin d'élaborer des stratégies pouvant apporter des solutions adaptées et efficaces.

CHAPITRE III :

HYPOTHESE DE TRAVAIL

La morbidité et la mortalité des nouveau-nés de faible poids de naissance dans les pays en voie de développement, en particulier au Cameroun, et plus spécifiquement à l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé, restent très élevées par rapport aux chiffres de l'EDSC III.

CHAPITRE IV :

REVUE DE LA LITTERATURE

IV.1) RAPPEL DES CONNAISSANCES

IV.1.1) DEFINITIONS DES TERMES

v Le faible poids de naissance : selon l'OMS, un nouveau-né de FPN est tout nouveau-né dont le poids de naissance est inférieur à 2500g. Ainsi on distingue les nouveau-nés de petits poids, de très petits poids et d'extrêmement petits poids de naissance, à savoir ceux dont le poids de naissance est respectivement compris entre 1500 et 2499g, 1000 et 1499g et enfin < 1000g (1).

v Le prématuré : c'est un enfant né avant 37 semaines révolues d'aménorrhée (SA), soit avant le 259e jour depuis le premier jour des dernières règles (10). D'après la classification française, on distingue le très grand prématuré (<28SA), le grand prématuré (< 32SA) et enfin le prématuré (<37SA) (11). Cette classification varie selon les pays. L'essor des nouvelles techniques adaptées de prise en charge des prématurés dans les pays développés et le recul de la mortalité liée à la très grande prématurité sont à l'origine de ces variations.

v Le nouveau- né hypotrophe : le terme de retard de croissance intra-utérin (RCIU) est actuellement préféré à celui d'hypotrophe. Un nouveau- né présente un retard de croissance intra utérin lorsque son poids, sa taille et son périmètre crânien est inférieur au 10e percentile des courbes de référence pour l'âge gestationnel.

Selon que les courbes sont exprimées en moyenne avec déviation standard (DS), la limite est de - 2 DS. Il existe deux types de RCIU  le type I et le type II. Le type I survient précocement, au 2ème trimestre de grossesse et le retard porte sur les trois mensurations que sont la taille, le poids et le PC; le retard de croissance ici est qualifié d'harmonieux ou de symétrique. Par opposition, au type II seul le poids de naissance est inférieur au 10e percentile, alors que la taille et le périmètre crânien sont normaux; ici le retard de croissance survient au 3ème trimestre de grossesse et est qualifié de dysharmonieux ou asymétrique.

L'hypotrophie est dite modérée, si le nouveau-né se situe entre le 3e et le 10e percentile et sévère s'il est en dessous du 3e percentile. L'hypotrophie fait plus référence à des normes de croissance et à des limites statistiques, alors que le RCIU fait appel à la notion de croissance ralentie par un phénomène pathologique plus souvent dépisté en cours de grossesse par l'examen clinique et surtout la confirmation échographique (10,12).

IV.1.2) ASPECTS CLINIQUES DES NOUVEAU-NES DE FAIBLE POIDS DE NAISSANCE (13, 14, 15,16)

Nous présentons et décrivons ici deux entités cliniques que sont: le nouveau-né prématuré et le nouveau-né hypotrophe.

v Le prématuré

Au fur et à mesure que le prématuré se rapproche du terme, il ressemble à un nouveau-né normal. Les caractères cliniques morphologiques et neurologiques permettent d'apprécier le degré de maturité. Le prématuré, physiquement est un nouveau-né bien proportionné, qui est d'autant plus petit si l'âge gestationnel est faible. Sa peau est fine, érythrosique, plus ou moins gélatineuse et transparente, laissant voir les vaisseaux sanguins sous cutanés sur le tronc et son panicule adipeux est faible. La fontanelle antérieure est petite par

rapport à la norme et le pavillon de l'oreille est mou et incomplètement ourlé. Son dos est recouvert d'un duvet fin, appelé lanugo, d'autant abondant et étendu que l'enfant est loin du terme. L'aréole n'est pas bien différenciée, et son diamètre est inférieur à 7mm. La respiration est irrégulière, avec des pauses, communément appelées apnée du prématuré. Selon le terme, la plante des pieds est lisse ou comporte des stries plantaires qui apparaissent d'abord à l'avant du pied et sont d'autant profondes et étendues vers le talon que l'enfant est proche du terme.

Chez le garçon, la pigmentation et le plissement des bourses sont faibles et les testicules peuvent être encore en position inguinale (cryptorchidie) ou, à l'entrée ou au fond des bourses selon le degré de maturité.

Chez la fille, plus la prématurité est grande, plus les petites lèvres sont hypertrophiées et écartent les grandes.

Sur le plan neurologique contrairement au nouveau-né à terme, il est presque toujours endormi qu'éveillé, avec une motilité spontanée réduite ; le cri est rare.

v L'hypotrophe

Deux entités cliniques sont donc à distinguer, suivant le moment où la cause du RCIU a commencé à agir. Le RCIU sera donc dit dysharmonieux ou asymétrique si la cause a commencé à agir quand la taille et le périmètre crânien étaient déjà normaux ou proches de la normale: = 34 SA (supérieur au 10éme percentile),   alors que les muscles et le pannicule adipeux ne pourront pas se développer normalement (donnant un poids inférieur au 10éme percentile). L'atteinte portant sur le poids, l'enfant sera maigre, aspect de vieillard, au regard vif, à la peau fripée, plus ou moins sèche. Par contre, si c'est avant la 34 ème SA ou plus tôt, l'atteinte portera sur le poids, la taille et le périmètre crânien, et le nouveau-né sera petit et bien proportionné.

IV.1.3) LES CAUSES ET LES FACTEURS DE RISQUES DU FAIBLE POIDS DE NAISSANCE (1, 3, 10, 17, 18)

Plusieurs facteurs expliquent la prévalence accrue du nombre de naissances de faible poids observée dans de nombreux pays. Les étiologies du faible poids de naissance sont attribuées soit à la prématurité, soit au retard de croissance. Elles sont presque identiques, bien qu'il existe de légères variations. Certaines causes sont retrouvées dans une région et pas dans l'autre, une situation qui semble être influencée par l'environnement dans lequel vit la mère.

IV.1.3.1) Les causes du faible poids de naissance

a) Les causes maternelles

v Les infections maternelles: le paludisme non ou mal traité et à répétition, les septicémies, les infections génito-urinaires causées par le Streptocoque B, E. coli, les infections généralisées (rubéole, toxoplasmose, syphilis, listériose).

v Les pathologies maternelles : le diabète, la drépanocytose, l'HTA et toxémie gravidique, les insuffisances cardiaques et respiratoires, l'allo immunisation rhésus. 

v L'insuffisance nutritionnelle de la mère, qui est diagnostiquée par une perte pondérale au cours de la grossesse et est très souvent liée à des causes socioéconomiques et affectives.

v Les malformations utérines à type de béance du col, fibrome, utérus bifide.

v Les habitudes alimentaires : l'alcoolisme, le tabagisme et la toxicomanie ont été fortement incriminés dans la survenue de faible poids de naissance.

b) Les causes foetales

v Les grossesses multiples : plus le nombre de foetus est grand plus le risque de naissance de faible poids est élevé.

v Les embryo-foetopathies : TORCH (Toxoplasmose, rubéole, CMV, Herpès) et syphilis.

v Les malformations congénitales et les aberrations chromosomiques :

Les malformations sont surtout cardiaques et les trisomies représentent les aberrations chromosomiques les plus fréquemment retrouvées dans la survenue des RCIU.

c) Les causes placentaires

Les insuffisances placentaires, placenta prævia hémorragique, l'hydramnios, les lésions ischémiques du placenta et l'artère ombilicale unique.

d) Les causes socio-économiques 

v La pauvreté : le faible revenu, le niveau social bas.

v Les travaux ou conditions de travail pénibles, à l'exemple de la station debout prolongée, des longues marches, des travaux physiques prolongés

(Travaux champêtres).

e) Les causes diverses

La prévalence élevée des bébés de faible poids de naissance a été observée dans la race noire et semble être influencée aussi par l'ethnie. Il en est de même pour les sujets vivants en haute altitude (zone de basse pression en oxygène).

f) Les causes indéterminées

Ici l'étiologie du faible poids de naissance n'a pas été retrouvée.

 IV.1.3.2) Les facteurs de risques

v Les antécédents de prématurité et/ou de RCIU

v L'âge maternel < 18 ans ou > 35ans.

v L'analphabétisme ou le bas niveau d'instruction.

v La primiparité et la multiparité (> 4 enfants).

v Le nombre de consultations prénatales (CPN) inférieur à 4.

v Les grossesses rapprochées avec un espace intergénésique inférieur à 24 mois.

v Les grossesses multiples causées par les techniques génésiques et les prématurités induites pour des raisons d'ordre médicales (cardiopathie, HTA, Diabète, myome sur grossesse...etc.)

IV.1.4) LES COMPLICATIONS DES NOUVEAU-NES DE FAIBLE POIDS DE NAISSANCE

IV.1.4.1) Chez le prématuré

Le prématuré est exposé à de multiples complications, dont la gravité augmente avec le petit âge gestationnel. Ainsi plus le nouveau-né est loin du terme, plus les complications sont graves. Le prématuré est caractérisé par une absence de réserves énergétiques (graisses et glycogènes) se régularisant au troisième trimestre, en oligo-éléments (fer et calcium), en vitamines D surtout et une immaturité de ses grandes fonctions biologiques et aussi métaboliques. C'est donc le déficit en ces composantes qui engage son pronostic vital.

Il en est de même pour le nouveau-né hypotrophe. Dès son expulsion hors de l'utérus de la mère, le nouveau né de FPN est menacé d'hypothermie, de détresse respiratoire généralement due aux maladies des membranes hyalines à cause d'un déficit en surfactant. Suivant le profil antérieur de la mère, il peut être anémié, fébrile ou en hypothermie signant très souvent une infection. C'est un être immunodéprimé dans la mesure où, il a une carence en complément, en IgA, en IgM, en macrophages et en lymphocytes actifs.

L'association des malformations congénitales tels que la persistance du canal artériel, les shunts droite-gauche, le foramen perméable sont à l'origine de troubles hémodynamiques précoces.

Le prématuré peut également avoir des troubles hépatologiques tels que l'ictère, très souvent physiologique témoignant de l'immaturité hépatique et l'hypovitaminose K1 l'exposant à un risque hémorragique important. Il peut également faire une occlusion intestinale précoce appelée syndrome du bouchon méconial par immobilité du méconium dans le colon gauche (3,13, 14, 15).

a) Les complications à court terme (1, 17, 18, 19, 20, 21)

Elles surviennent très précocement, et engagent très souvent le pronostic vital, ce sont :

v Les troubles métaboliques à type d'hypoglycémie, d'hypocalcémie, d'hyponatrémie.

v Les troubles respiratoires

Ils représentent pour la plupart des temps la maladie des membranes hyalines. Celle-ci est due à une insuffisance en surfactant fréquent chez le grand prématuré, car la plupart des nouveau-nés n'acquièrent la maturité pulmonaire qu'à 36 SA. Quelques fois, le prématuré peut également être exposé à d'autres pathologies respiratoires telle que l'apnée du prématuré d'âge inférieur à 32 SA. Cette apnée, le plus souvent idiopathique provient d'une immaturité neurologique ou syndromique traduisant l'expression d'une autre pathologie respiratoire.

v L'hypothermie

Elle est d'autant plus grave que le nouveau-né est prématuré et serait due au déséquilibre entre thermogenèse limitée et thermolyse intense.

v Les troubles vasculaires

Ils sont fréquents chez le grand prématuré. Ils peuvent être veineux (l'exemple des hémorragies sous épendymaire, intra et périventriculaire parfois accompagnées d'hydrocéphalie) ou artériels essentiellement la leucomalacie périventriculaire (lésion ischémique de la substance blanche périventriculaire).

v Les troubles hématologiques tels que l'anémie précoce et l'ictère.

v Les troubles hémodynamiques

Près d'un prématuré sur quatre présente des difficultés d'adaptation circulatoire dans les premières 24 à 48 h de vie et coure un risque accru de complications précoces à type d'hémorragies intracrâniennes. La persistance du canal artériel (PCA) entraîne un retour en circulation foetale avec possibilité de décompensation cardiaque.

v Les troubles immunologiques

Ils sont dus à une immaturité de la moelle. Le manque d'anticorps, la leucopénie et l'immunosuppresion entraînent une susceptibilité grande aux infections, surtout respiratoires.

v Les troubles hépatiques

Ils sont la conséquence de l'immaturité du foie. Ils sont dominés par l'ictère, le plus souvent physiologique, dû à une insuffisance en glucuronyl transférase, enzyme transformant la bilirubine libre en bilirubine conjugué. Parfois on retrouve une hypovitaminose K1 entraînant une hypoprothrombinémie importante, l'exposant à un risque élevé d'hémorragies.

v Les troubles nutritionnels

· L'immaturité de la succion et de la déglutition fréquente avant 34SA.

· La digestion immature, chez le prématuré d'âge gestationnel < 32 SA surtout, expose celui-ci au risque d'entérocolite ulcéronécrosante. C'est une inflammation de tout l'intestin d'origine infectieuse ou non entraînant une pneumatose et pouvant évoluer vers une péritonite, obligeant le recours à une intervention chirurgicale.

b) Les complications à long terme

v Les troubles cardiovasculaires

L'association inverse entre le poids de naissance et le développement des maladies cardiovasculaires a été mise en évidence pour la première fois il y a 20 ans. Par la suite, de nombreuses études l'ont confirmé. Le petit poids de naissance pour l'âge gestationnel est ainsi lié au développement d'une hypertension artérielle, d'une obésité plutôt abdominale, d'insulinorésistance, voire d'un diabète de type 2. La mortalité cardiovasculaire a été montrée comme significativement élevée chez les sujets nés de petit poids (21).

v Les troubles neurosensoriels

Les séquelles neurosensorielles sont fréquemment retrouvées chez les grands prématurés (< 28 SA), à l'exemple : des infirmités motrices cérébrales (IMC),

des troubles cognitifs notamment chez le petit garçon, des difficultés scolaires à l'origine du retard scolaire, des troubles comportementaux (anxiété, état dépressif), des troubles sensoriels à type de surdité et de rétinopathie. La rétinopathie du prématuré est essentiellement la fibroplasie rétrolentale, dont la probabilité de survenue est élevée avec l'oxygénothérapie mal contrôlée, et elle peut évoluer vers une cécité (16, 22).

v L'anémie tardive

Elle est d'origine carentielle, par manque de réserves.

v Les troubles osseux 

Le rachitisme et l'ostéopénie de la prématurité, conséquence directe d'une déposition osseuse insuffisante ou d'une élévation de la résorption de la matrice organique (13).

IV.1.4.2) Le nouveau-né hypotrophe

L'hypotrophie foetale du nouveau-né peut être à l'origine d'un risque de complications à court et à long terme sur le développement de l'enfant ainsi que sur son état de santé à l'âge adulte (23).

Les complications du retard de croissance intra-utérin sont semblables à celles retrouvées chez les prématurés à savoir : les pathologies respiratoires, digestives, hématologiques, hépatiques, métaboliques, neurologiques, la susceptibilité accrue aux infections et l'hypothermie (14, 15).

L'hypotrophie a également des conséquences à moyen et long terme, moins connues, mais toutes aussi redoutables. Les enfants concernés courent plus souvent le risque de développer plus tard, certaines affections comme l'asthme et la schizophrénie. A l'âge adulte, ils souffrent plus souvent de surcharge pondérale et des complications induites telles que le diabète gras, l'hypercholestérolémie, l'hypertension artérielle, l'infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral. Enfin, les filles hypotrophiques peuvent être infertiles et encourent un risque supplémentaire: celui de donner plus tard elles-mêmes naissance à des bébés de petit poids (12).

IV.1.5) LE PRONOSTIC DES FAIBLES POIDS DE NAISSANCE

La prématurité et l'hypotrophie sont respectivement la 1ère et 3ème cause de mortalité dans le monde. L'hypotrophie est responsable de la mortalité de 9,1 millions d'enfants chaque année dans le monde (12).

Depuis peu, les progrès considérables accomplis par la réanimation néonatale ont permis dans beaucoup de cas, une prise en charge efficace des nouveau-nés prématurés et/ ou hypotrophes à la naissance, mais c'est au prix d'un investissement humain et matériel. Ces propos sont d'autant plus inquiétants pour l'Afrique, tant il est clair que les pays en développement présentent un fort pourcentage de mortalité néonatale lié au faible poids de naissance et que leur prise en charge est d'un grand coût (1).

Les enfants nés avec un faible poids de naissance présentent un plus grand risque de décès néonatal (25). En Afrique, la mortalité hospitalière des nouveau-nés de faible poids reste très élevée, bien que certains pays disposent au moins d'une unité spécialisée de néonatalogie. Le taux de mortalité est d'autant plus important chez le nouveau-né prématuré hypotrophe, du fait de l'immaturité de la plupart de ses grandes fonctions et organes l'exposant à des troubles systémiques graves.

Plusieurs facteurs décrits par de nombreux auteurs en Afrique expliquent les raisons du pourcentage toujours élevé de la mortalité hospitalière, soit 41,3% au complexe pédiatrique de Bangui en RCA (7), 45,7% à Brazzaville (4), 36,1% à l'Hôpital Central de Yaoundé (5), et 35,9% à Bamako (6).

Ces facteurs sont :

v le très faible poids de naissance,

v le mauvais score d'Apgar,

v le manque d'unité de néonatalogie spécialisée,

v le manque de personnels qualifiés aux gestes de réanimation,

v les pathologies sous jacentes : les infections respiratoires, la détresse respiratoire, les souffrances cérébrales, les malformations.

La présence de toutes ces insuffisances chez le nouveau-né de faible poids de naissance augmente donc le risque de décès.

IV-2) EPIDEMIOLOGIE DES NOUVEAU-NES DE FAIBLE POIDS DE NAISSANCE

IV-2-1) PREVALENCE DES NOUVEAU-NES DE FAIBLE POIDS DE NAISSANCE

L'Organisation Mondiale de la Santé en 1998 estimait à 25 millions le nombre d'enfants de faible poids de naissance, nés chaque année dans le monde soit, 17% de toutes les naissances vivantes et 95 % dans les pays en développement (26).

Ce taux a connu une légère régression passant de 25 millions en 1998 à près de 20 millions en 2004, répartis de la manière suivante : 7,8 millions pour l' Inde seule, 5,3 millions en Asie (l'Inde exclu), 4,3millions en Afrique, 1,2millions en Amérique et aux Caraïbes, et enfin 1,1 en Chine (1). Ce pourcentage varie en fonction des pays, des régions, et des évènements nationaux (période de guerre, de famine ...etc). Dans les pays développés, nous notons une moyenne de 7% environ, correspondant à la moitié de celle observée dans les pays en développement, soit 19%. L'Asie occupe le premier rang, suivie de l'Afrique. L'Asie du Sud est la région où l'incidence est la plus forte soit 31%, l'Asie de l'Est et du Pacifique 7%, avec près de 40% pour l'Inde seule et respectivement 5% et 8% en Chine et au Japon en 2000 (1).

D'après les études menées par l'OMS en Europe, nous notons que dans les régions industrialisées, le pourcentage des faibles poids de naissance se situe autour de 6.4% : 7% pour la France en 1998, 7% pour l'Allemagne en 1999 et enfin la Belgique 8% en 1997. L'Europe du Nord vient en seconde position : Danemark 5% en 2001, Norvège 5% en 2000. Puis l'Europe de l'Est avec 5% en

2003 pour l'Ukraine, 6% en 2001 pour la Russie et enfin le Sud de l'Europe, soit 8% pour le Portugal en 2001 et pour la Grèce en 1999. En 2005, les pays nordiques (Islande, Finlande, Suède, Norvège, Danemark), la Corée, le Luxembourg et l'Irlande étaient les pays qui déclaraient le plus faible pourcentage de faible poids de naissance (1).

En Amérique, ce pourcentage s'élève à 10%, avec respectivement 6% en 2000 et 8% en 2002 pour le Canada et les Etats - Unis d'Amérique (1).

L'Afrique, malgré les efforts entrepris occupe toujours la seconde place des taux élevés, l'incidence des petits poids de naissance demeure encore supérieure à la norme fixée par l'OMS, soit inférieur à 10%. Le nord de l'Afrique semble le plus touché, avec 15,3% en 2000. En Afrique de l'Ouest, notamment au Sénégal une étude menée par l'OMS révèle un taux de 18% en 2000. En Afrique centrale, les études faites par l'OMS ont révélé une incidence de 14% au Gabon, 14% en RCA en 2000, 17% pour le Tchad en 1997, et 11% au Cameroun en 1998 (1). L'étude menée en 1998 à N'Djaména par Brahim et al a montré une forte prévalence de petit poids de naissance se situant autour de 19,1% (27).

A l'issue d'une étude sur les facteurs de risques du faible poids en 1998, Akpovi et al ont constaté une prévalence de 21,18% à Cotonou (28). Une étude faite en 1988 par Letaief et al en Tunisie a montré 6.8% de faible poids de naissance dans le Sahel Tunisien (29). En 1998, Odroko, après une enquête effectuée à la maternité du CHU de Cocody en Côte d'Ivoire, avait retrouvé une forte prévalence de petit poids soit 38,5%, avec 59% de prématurés et 41% d'hypotrophes à terme (30). Dans la maternité de référence de Rutshuru au Congo démocratique, Mugisho et al retrouvent une prévalence de 18% de faible poids de naissance (31). Les résultats obtenus par Milabyo au Maniema en République Démocratique du Congo pendant la période 2003-2004 ont démontré que la proportion de faible poids de naissance n'est pas globalement différente de celle des pays en développement et reste plus élevée soit 27% au Kipaka et 16,4% à Kama, toutes deux des zones de santé de la province du Maniema (32). Une étude de Leke et al, faite en 1983 à la Maternité Principale de Yaoundé au Cameroun estimait à 12,4% le taux de nouveau-né de petits poids de naissance (33). D'après l'EDSCIII 2004, le taux des nouveau-nés de FPN poids de naissance était de 12% au Cameroun (8).

Tableau I: Percentage and number of low birth weight infants by United Nations regions*, 2000**

Source: WHO/UNICEF. Low birth weight country, regional and global estimates. 2004 (1).

Figure 1: Distribution low birth weight infants. Oceania (excluding Australia, Japan, and New Zealand) had 27000 birth weight infants.

Source: UNICEF/WHO. Low birth weight country, regional and global estimates, 2004 (1).

IV.2.2) EPIDEMIOLOGIE DES FACTEURS DE RISQUES

En 2004 l'UNICEF et l'OMS publient que 96% des naissances d'enfants présentant une insuffisance pondérale se produisent dans le monde en développement et que la probabilité accrue des nouveau-nés avec insuffisance pondérale dans une situation économique défavorable est forte. Ici les femmes courent un plus grand risque d'avoir un régime alimentaire déficient et sont plus vulnérables à l'infection, ou ont tendance à se livrer à des occupations physiquement éprouvantes pendant la grossesse. Les facteurs de risques qui avaient été retrouvés étaient: la grossesse gémellaire, la haute altitude, l'analphabétisme, la taille des parents, les infections (le VIH, le paludisme en Afrique, la syphilis, la rubéole augmentant le risque de survenue des embryopathies et foetopathies), les conditions socioéconomiques défavorables et les travaux pénibles (1).

V EN AMERIQUE / EUROPE

En 2004, certains facteurs comme la race afro-américaine, l'âge de la mère, les grossesses multiples, les maladies maternelles, le niveau socioéconomique défavorable de la mère, la consommation d'alcool et de cigarettes pendant la grossesse prédisposaient au faible poids de naissance (3).

Les accouchements multiples causés par les techniques génésiques, les prématurités indiquées pour causes médicales en rapport avec les complications de la grossesse (toxémie gravidique), l'âge maternel avancé (>35ans), les violences, le faible revenu (9% des mères avec un faible revenu accouchaient des enfants prématurés contre 4% des mères à haut revenu) sont autant de facteurs qui ont été recensés par l'Institut Canadien de la Santé Infantile (18).

D'après l'étude faite par Mollinedo et al, le risque de faible poids à la naissance augmente lorsque le placenta de la mère est infecté par le Plasmodium vivax, soit une proportion de FPN de 17,9% contre 4,6% (34).

Markson et al en 1996 constatent que le risque de voir naître un enfant de moins de 2500g serait selon une étude américaine, double chez les femmes séropositives (35).

En 2004, Godding note qu'en ce qui concerne le développement et la croissance foetale, le tabagisme joue le rôle de ralentisseur et de tératogène entraînant : un retard de la croissance intra-utérin du foetus (diminution de son poids à la naissance de l'ordre de 150 à 300 g) qui est encore plus grave (de l'ordre de 400 g) chez la grande fumeuse et quand la mère inhale profondément la fumée de la cigarette. Il entraine une diminution de la taille du nouveau-né par la diminution de la masse non grasse (masse musculaire et osseuse), une diminution du périmètre crânien (< 32 cm) et du périmètre thoracique (36).

En 2005, les pays de l'OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique) accusaient une prévalence accrue du nombre de naissances de faible poids. Cette situation serait la conséquence dans un premier temps d'une augmentation de naissances multiples, ayant pour corollaire un risque accru de faible poids de naissance, et ceci du fait de l'accroissement des traitements contre la stérilité. Les femmes ont plus tendance à faire leurs enfants à un âge plus avancé, ceci accroît le risque de FPN (37).

Prisca démontre en 2007 que les femmes enceintes exposées à certains polluants atmosphériques issus du trafic routier et de l'industrie ont de gros risques d'accoucher un enfant chétif au poids inférieur à la normale, surtout les femmes de race noire (38).

D'après Lansac et al, en 1997 les grossesses chez les adolescentes de moins de 18ans sont considérées comme à haut risque, car du fait qu'elles sont mal acceptées et surviennent le plus souvent chez des jeunes filles de bas niveau intellectuel, ceci favoriserait un mauvais suivi et par conséquent un coefficient de risque d'accouchement prématuré de PAPIERNICK (CRAP) élevé. Ce coefficient permet de déduire si la gestante est à risque de donner naissance à un prématuré et tient compte du niveau socioéconomique, de l'âge, du poids, de l'effort physique, du nombre de curetage de la mère et de certaines pathologies ( HTA, pyélonéphrite, placenta praevia, hydramnios). De même chez les femmes de plus de 40 ans, la grossesse est à haut risque, ceci du fait des malformations chromosomiques (39).

Lechtig et al en 1977, rapportent que le statut socioéconomique bas a pour conséquence la malnutrition et les infections chez la femme enceinte, représentant un facteur de haut risque de FPN (40).

Lenoble, en 2006 déclare que les conséquences du paludisme de la femme enceinte pour l'enfant qu'elle porte sont en dehors des rares interruptions de grossesses, les fréquents petits poids de naissance augmentant la mortalité périnatale et celle au cours de la première année de vie (41).

En 2007, la Mission pour la Santé de l'Humanité publie que l'infection à Plasmodium falciparum, dans les zones de transmissions stables du paludisme, serait responsable de 8 à 14% de cas de faible poids à la naissance (42).

V EN AFRIQUE

La situation économique défavorable de l'Afrique en est pour beaucoup dans la survenue des nouveau-nés de petit poids. Les femmes enceintes sont très souvent obligées de se livrer à des travaux champêtres, parcourent de longues distances pour aller aux consultations, ceci explique aussi le caractère buissonnier des présences aux consultations prénatales tel que l'ont décrit Bobossi et Letaief en 2000 et 2001 respectivement (7, 29).

Une étude menée au Bénin en 1999, par Fourn et al, montre l'influence des complications hémorragiques au cours des grossesses, de l'atteinte palustre, de la malnutrition des gestantes et enfin des facteurs psychosociaux sur la survenue du FPN (43).

En 1980 Vovor et al, après une étude concluent que les infections surtout génito-urinaires entraînent un risque élevé de FPN (44).

En 1990 Siala et al, soutiennent la thèse selon laquelle la malnutrition maternelle est un facteur important d'hypotrophie foetale (45).

En 1992 Camara et al, après une étude faite dans le district de Guediawaye à Dakar, concluent que le statut matrimonial (mère célibataire), l'union consanguine, l'espace inter génésique étroit (inférieur à 24mois) étaient également responsables du RCIU (45).

D'après une étude menée par Akpovi et al, à Cotonou en 1998, la prévalence du faible poids de naissance était de 21,18 % et les facteurs favorisants du FPN retrouvés étaient : les conditions socioéconomiques mauvaises, la consommation de tabac, la non observance du repos, la malnutrition, les syndromes vasculo- rénaux, les métrorragies et les infections urinaires (28).

Dans le centre du Burkina, Kabore et al en 2007, ont répertorié les facteurs socioéconomiques, la primiparité, les vomissements gravidiques, l'exécution des travaux champêtres, une charge de travail importante au cours de la grossesse comme facteurs significativement associés au petit poids de naissance (47).

Une étude cas et témoins menée par Amine et al de Janvier 2006 à Décembre 2007 à la maternité universitaire de Marrakech a identifié l'âge maternel < 18 ans, le tabagisme passif, l'HTA et toxémie gravidique, la primiparité, l'infection et l'anémie comme facteurs de risques du FPN (48).

Dans une étude menée par Milabyo et al au Maniema en République Démocratique du Congo pendant la période 2003-2004, seul l'âge de la mère avait été identifié comme facteur de risque de survenue du FPN (32).

En Afrique, nous constatons d'après les études qui ont été réalisées, que les infections sont les plus en cause, surtout le paludisme chez la femme enceinte en zone d'endémicité.

Meuris en 1993 avait montré qu'à l'hôpital de Rusthuru au Congo, la proportion de FPN différait selon que la femme était parasitée ou non par le paludisme (18% contre 6%). Au cours de la même étude, il identifie l'âge maternel <16 ou >39 ans, la parité > 5, la taille < 1,5m chez la nullipare comme des facteurs favorisant la survenue du FPN (49).

V AU CAMEROUN

Tangye en 1975 a démontré que le principal parasite du placenta est le trophozoïte de Plasmodium falciparum (50).

Enoh en 1977, retrouve d'autres facteurs à savoir : l'hépatite et les hémorragies du 3éme trimestre. Il trouve que 13,04% de bébés de FPN sont nés de femmes aux antécédents d'hémorragies antépartum contre 6,45% pour le groupe témoin. Il trouve également dans la même étude 16,4% et 23,1% respectivement nouveau-nés dysmatures et pré terme chez des multipares contre 1,6% des nouveau-nés de poids normale chez les primipares (51).

En 1998 Tietche et al, dans la ville de Yaoundé  ont ressorti comme facteurs de survenue du retard de croissance intra-utérin : les antécédents familiaux d'hypotrophie, un revenu mensuel par personne dans la famille inférieur à 25000 FCFA, un nombre de consultations prénatales inférieur à 3, un

âge inférieur à 20 ans chez la mère, un niveau d'études inférieur au premier cycle, le célibat, la petite taille et certaines pathologies de la grossesse comme l'hypertension artérielle et la toxémie gravidique, les infections génito-urinaires, les fièvres présumées palustres, les anémies (52).

IV.2.3) FACTEURS DE MORBIDITE ET DEVENIR DES NOUVEAU-NES DE FAIBLE POIDS DE NAISSANCE

Le pronostic à court terme des FPN est dominé par la mortalité et à long terme par le risque de survenue de complications sur le développement de l'enfant ainsi que sur son état de santé à l'âge adulte (23). Les nourrissons ayant un FPN risquent de mourir pendant les premiers mois ou premières années de leur existence. Ceux qui survivent risquent d'avoir un système immunitaire déficient et plus tard, de contracter plus facilement des maladies chroniques telles que le diabète et les cardiopathies (2). Les enfants nés avec un faible poids de naissance présentent un plus grand risque de décès néonatal (53). La mortalité des nouveau-nés de petits poids reste élevée en Afrique surtout en période néonatale précoce (4, 5, 6, 7).

Une étude réalisée en 1984, par Cukier et al dans un service de pédiatrie en France, montre que sur 75 nouveau-nés de FPN admis en unité de soins intensifs, 34 ont été suivis pour une durée de 4ans et seulement 44% des enfants survivants étaient normaux, 35% avaient des séquelles mineures, 15% des séquelles modérées et 6% des séquelles majeures (54).

Jacques et al se sont penchés sur les données épidémiologiques des 10 dernières années ayant trait au petit poids de naissance et ont constaté que le FPN constitue un facteur de risque de survenue d'une insulinorésistance et d'un diabète de type 2, car il se crée un déficit en masse grasse à la naissance qui sera compensé par la suite par un excès relatif de tissu adipeux aboutissant à une insulinorésistance (55).

Une étude rétrospective réalisée par Salle en 2004 dans un hôpital de niveau 3 à Lyon a montré un taux de mortalité lié au FPN de 8%. La morbidité néonatale a été représentée par la détresse respiratoire idiopathique ou maladie des membranes hyalines (56).

L'étude faite par Bobossi et al en 1999 en RCA retrouve une mortalité de 12,68% dont 52,94% de décès étaient survenus en moins de 48h et 23,53% en période néonatale précoce et tardive. Ils ont également recensé la primiparité, la multiparité (parité > 4), l'intervalle intergénésique étroit comme facteurs de risques parentaux de mortalité, le faible poids de naissance, le score d'Apgar < 8 et l'examen neurologique anormal comme facteurs de risques néonataux de mortalité. La principale cause de mortalité en période néonatale précoce a été le très faible poids de naissance associé à l'hypothermie et en période néonatale sémi-précoce et tardive les infections néonatales (57). Une étude plus récente de Bobossi, réalisée à l'unité de néonatalogie du complexe pédiatrique de Bangui, a montré une mortalité hospitalière de FPN de 41,3% avec comme facteurs de risque de mortalité le transfert extra-mural, le très faible poids de naissance et le mauvais score d'Apgar. Les principales causes de mortalité recensées étaient les infections respiratoires, les détresses respiratoires et les souffrances cérébrales (7).

Le petit poids de naissance est reconnu par Kabore et al en 2004 comme l'une des causes majeures de morbidité et de mortalité, dans la petite enfance; les enfants avec FPN présentent un risque de décès 2 fois plus élevé que les enfants de poids normal. Une seule variable (CPN< 3) demeure significativement associée au risque de décès (58).

CHAPITRE V :

OBJECTIFS

Ø OBJECTIF GENERAL 

Identifier les aspects épidémiologiques des nouveau-nés de faible poids de naissance admis et ayant séjourné dans l'unité de néonatalogie de l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé (HGOPY).

Ø OBJECTIFS SPECIFIQUES 

1. Déterminer la prévalence des nouveau-nés de FPN à l'HGOPY.

2. Rechercher les facteurs de risque maternels et foetaux des nouveau-nés de faible poids de naissance.

3. Evaluer le pronostic hospitalier des nouveau-nés de faible poids de naissance.

4. Evaluer les facteurs de risque pouvant influencer le pronostic.

CHAPITRE VI :

METHODOLOGIE

1. TYPE D'ETUDE 

Nous avons mené une étude rétrospective descriptive et analytique, de type cas-témoins à partir du registre d'hospitalisation et des dossiers des nouveau-nés admis dans l'unité de néonatalogie de l'Hôpital Gynéco et Obstétrique de Yaoundé. L'étude cherche à établir la relation qui existe entre les caractéristiques des mères de nouveau-nés de FPN et celles ayant accouché des nouveau-nés de poids normal.

2. PERIODE D'ETUDE

L'étude a exploité les dossiers de la période de Mai 2003 à Décembre 2008. Cette durée a été choisie pour évaluer les tendances du FPN depuis l'ouverture de l'unité de néonatalogie.

L'étude a duré 11mois allant de Janvier à Novembre 2009.

3. LIEU D'ETUDE

L'étude s'est déroulée à l'unité de néonatalogie de l'Hôpital Gynéco - Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé (HGOPY).

Ce choix est justifié par le fait qu'il s'agit d'un hôpital de référence, spécialisé pour la mère et l'enfant et doté de ressources humaines et matérielles adéquates pour la prise en charge des nouveau-nés dans l'unité de néonatalogie. L'unité de néonatalogie de l' HGOPY est ouverte depuis le 02 Avril 2003. A son ouverture, il comportait 4 salles d'hospitalisation, donc 3 pour les nouveau-nés prématurés et 1 pour les nouveau-nés à terme. Une salle servait à la fois pour la convivialité et la préparation de biberons. Un espace servant à la prise des observations médicales par les médecins et les étudiants et 1 salle réservée au Major pour les problèmes administratifs, une salle servant de magasin et une salle de soins.

En Juillet 2009 cette unité a subi une nouvelle extension. Aux précédentes salles se sont ajoutées 3 salles d'hospitalisation pour les nouveau-nés prématurés et une salle encore non opérationnelle. L'unité est dotée d'équipements adéquats à la prise en charge des nouveau-nés: dix sept couveuses, dont 4 couplées à des appareils pour la photothérapie, le matériel de réanimation (pompe à oxygène,...), 4 stérilisateurs de biberons, un pourpinel, 2 pèse-bébés, 15 berceaux, 12 lits avec moustiquaire pour garde malade, 3 chariots, 2 frigos et le matériel habituel à tous les autres services. Le personnel médical comporte 3 médecins spécialistes et 1 généraliste, le personnel paramédical est composé de 24 infirmiers et aide-soignants et de 2 filles de salle.

Les activités de soins dans le service sont coordonnées par un major infirmier et son adjoint, qui ont sous leur responsabilité d'autres infirmiers. Les nouveau-nés qui sont admis dans le service proviennent de la maternité de l'HGOPY, des autres hôpitaux de la ville, ainsi que des structures sanitaires (dispensaire, centre de santé...) des différentes régions du pays. A l'arrivée de chaque nouveau-né dans le service, un dossier est ouvert immédiatement et un diagnostic est indiqué par les médecins. Au terme de l'hospitalisation ou en cas de décès, un diagnostic de sortie est également précisé par les médecins. Les diagnostics d'entrée et de sortie sont consignés dans le registre d'admission. La prise en charge du nouveau-né dans le service est réajustée quotidiennement.

4. POPULATION CIBLE, CRITERES D'INCLUSION ET D'EXCLUSION

POPULATION CIBLE

La population cible était constituée de tous les nouveau-nés âgés de 0 à 28 jours, de poids <2500g, admis dans l'Unité de Néonatalogie de l'Hôpital Gynéco-Obstétrique de Yaoundé pendant la période allant de Mai 2003 (date de l'ouverture du service de néonatalogie) à Décembre 2008. Une population témoin, équivalente à la population cible a également été recensée pour permettre de comparer les données.

CRITERES D'INCLUSION

Pour l'étude des déterminants de faible poids de naissance, nous avons sélectionné deux groupes faits de cas et de témoins définis comme suit:

· Groupe 1(FPN): Tous les nouveau-nés de poids < 2500g, admis et ayant séjourné à l'HGOPY pendant la période d'étude (n=980).

· Groupe 2 (témoin): Tous les nouveau-nés de poids = 2500g de nombre identique par année d'étude à celui des cas, admis et ayant séjourné à l'HGOPY pendant la période d'étude (n=980).

CRITERES D'EXCLUSION

Tout nouveau-né sorti contre avis médical et ayant des dossiers très incomplets.

5. ECHANTILLONAGE

Tous les nouveau-nés répondant à nos critères d'inclusion ont fait l'objet de notre étude, soit 980 cas et 980 témoins.

Nous avons utilisé un échantillonnage de recrutement consécutif des FPN pour la période d'étude.

Pour savoir si la taille de notre échantillon (Cas/Témoins) était au moins supérieur ou égale à la taille minimale requise pour l'analyse statistique, nous avons utilisé la formule de différence de proportion de Schlesselman et Stolley (59) :

n = taille d'échantillon

r = ratio cas/témoins (nombre de cas est égale au nombre de témoin) =1

p= moyenne des proportions (P1+P2) = 0,9

p1-p2 = la différence entre les proportions = 0,04

Zá = niveau de signifiance standardisé = 1,96

Zß = Puissance standardisée = 0,84

Explications:

Nous avons utilisé les données de l'EDSC III 2004 pour calculer la taille d'échantillon pour une étude cas témoins avec nombre identique des cas et des témoins.

Nous avons choisi comme facteur de risque pour les FPN les visites prénatales.

Chez les femmes avec les enfants de FPN, 88% (p1) ont fait des visites adéquates.

Chez les femmes avec les enfants de poids normal 92% (p2) ont fait des visites adéquates.

P= (0.88+0.92)/2= 0.9

Application numérique:

n = 1+1 x 0.9 (1-0.9) (1.96+0.84)2 = 2 x 0.09 (2.8)2 = 1.4112 = 882

1 (0.92-0.88)2 (0.04)2 0.0016

Nous avons trouvé une taille minimale d'échantillon de 882 nouveau-nés de poids normal et de faible poids de naissance, qui était supérieur à la taille de notre échantillon soit 980 cas et 980 témoins.

6. PROCEDURE

Après la validation de notre protocole de thèse et l'obtention de l'accord de recherche auprès des autorités compétentes, nous avons immédiatement pris contact avec les responsables infirmiers de l'unité de néonatalogie aux fins de les instruire sur notre étude et obtenir d'eux leur collaboration. L'obtention de l'autorisation d'accéder aux archives nous a permis d'examiner le registre d'admission, d'avoir accès à tous les dossiers des nouveau-nés admis dans l'unité depuis l'ouverture du service et d'y collecter les données suivantes pour chaque nouveau-né de FPN (<2500g) ou de poids normal (=2500g) pour les témoins de nombre égal au nombre de cas pour la même année, admis au cours de la période d'étude sur une fiche technique individuelle.

Cette fiche comportait :

Ø Les caractéristiques du nouveau-né (poids, sexe, terme de la grossesse)

Ø La date d'admission (année, mois et jour) et de sortie,

Ø Les diagnostics d'entrée et de sortie. Seul le diagnostic final de sortie ou de décès était retenu pour l'étude,

Ø L'identité et le statut socioprofessionnel de la mère (âge, profession, niveau d'instruction, statut matrimonial),

Ø Les antécédents anténataux du nouveau-né (parité, nombre et lieu de CPN, pathologies au cours de la grossesse),

Ø Les antécédents nataux du nouveau-né (Lieu d'accouchement, Poids de naissance, score d'Apgar, nombre d'enfants par grossesse, malformations),

Ø Les pathologies néonatales observées pendant l'hospitalisation,

Ø La cause d'un éventuel décès et la période de décès,

Ø La durée du séjour.

NB : Cette fiche technique figure en annexe.

7. VARIABLES ETUDIEES

Ø Paramètres anthropométriques (poids), le terme et le sexe du nouveau-né.

Ø Facteurs de risque maternels et néonatals de survenue du FPN:

§ Age de la mère

§ Niveau d'instruction

§ Profession

§ Statut matrimonial

§ Parité

§ Nombre de CPN

§ Pathologies maternelles

§ Grossesses multiples

Ø Pronostic hospitalier et facteurs pronostic des nouveau-nés de FPN.

§ Score d'Apgar

§ Lieu d'accouchement

§ Grossesses multiples

§ Evolution

§ Pathologies du nouveau-né pendant le séjour (les infections, les malformations congénitales, l'asphyxie néonatale,...).

8. MATERIELS

Ressources humaines

Ø Equipe de recherche:

· Enquêteur principal: Miaffo Lynda.

· Les autres: 2 superviseurs.

Ø Un statisticien.

Ressources matérielles 

Le matériel utilisé était celui requis pour la collecte des données, leur traitement, analyse et interprétation, et la rédaction de la thèse. Il s'est agit de :

Ø Fiches techniques pour la collecte des données individuelles

Ø Matériels de bureau : crayons, gommes, règle graduée, rames de papiers

Ø Des classeurs, clé USB, CD.

Ø Micro-ordinateur

Ø Logiciel de traitement des données SPSS version 10.1

9. CONSIDERATIONS ETHIQUES

Notre protocole d'étude a été validé par le comité de thèse de notre institution avant la mise en route de l'étude. Nous avons obtenu une autorisation du Directeur de l'hôpital et du Chef de service avant d'accéder aux registres et dossiers.

Les données recueillies ont été traitées dans la stricte confidentialité et n'ont servi qu'aux fins de notre étude. Nous avons veillé au respect du secret médical.

10. ANALYSE DES DONNEES

Les données ont été collectées et analysées à partir du logiciel SPSS version 10.1. Pour l'analyse des données, nous avons utilisé le test de Chi Carré (P) dont le seuil de significativité était P<0,05 et le coefficient de corrélation de Spearman (R) qui variait entre - 1 et 1. Le seuil de significativité permettait d'identifier tout résultat statistiquement significatif et le coefficient de corrélation de Spearman permettait d'établir la corrélation entre les différentes variables étudiées.

CHAPITRE VII :

RESULTATS

1) Caractéristiques de la population d'étude

De Mai 2003 à Décembre 2008, 4712 patients ont été reçus dans l'unité de néonatalogie de l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé. De ces patients, 980 étaient des faibles poids de naissance (<2500g), soit une prévalence de 20,79%.


Figure 2: Incidence des nouveau-nés de FPN admis par année d'étude

La prévalence du faible poids de naissance a varié au cours des années, après un pic en 2004 (37,45%), elle a progressivement diminué pour atteindre 13,13% en 2008.

Figure 3: Répartition par sexe du FPN

La fréquence des nouveau-nés de sexe féminin était légèrement plus élevée que celle de naissance de sexe masculin, mais sans différence significative entre les deux sexes (P= 0,892).

Figure 4: Répartition par catégorie de poids

Sur les 980 cas de FPN recensés, les petits poids étaient majoritairement représentés avec 68,4%.

Tableau II: Répartition par catégorie de FPN

Catégorie

Effectif

Pourcentage

P

Prématuré

839

85,6

 

Hypotrophe à terme

141

14,4

P<0,001

Total

980

100

 

Les prématurés constituaient la majorité des FPN avec 85,6%, contre 14,4% retrouvés chez les hypotrophes à terme. La différence observée était statistiquement significative (P<0,001).

Tableau III: Répartition par catégorie de prématuré (N= 839)

Catégorie

Effectif

Pourcentage

< 28SA (Très grand prématuré)

62

7,4

28-32SA (Grand prématuré)

237

28,2

32-36SA (Prématuré)

540

64,4

Total

839

100

Les prématurés dont l'âge gestationnel était compris entre 32 et 36 SA étaient majoritaires (64,4%). La différence observée était statistiquement significative (P<0,001).

Tableau IV: Répartition de la catégorie de FPN en fonction de l'âge gestationnel

Catégorie

Age gestationnel (SA)

Effectif

Pourcentage

P

Prématuré

<28 SA

62

6,3

p<0,001

28-32SA

237

24,2

32-36SA

540

55,1

Hypotrophe

=37 SA

141

14,4

Total

 

980

100

 

Sur les 980 nouveau-nés de FPN, 839 cas de prématurés avaient été recensés et parmi eux, ceux qui avaient un âge gestationnel compris entre 32 et 36 SA étaient majoritaires dans 55,1% des cas.

Figure 5: Lieu d'accouchement des FPN (N= 822)

Sur les 822 nouveau-nés de faible poids dont le lieu de naissance était mentionné dans les dossiers, la majorité soit 69,5% étaient nés à l'HGOPY.

2) Caractéristiques sociodémographiques des mères

Tableau V: Répartition du poids de naissance par tranche d'âge des mères [N (1741)= n (862) +n' (879)]

Tranche d'âge des mères

Poids de naissance

P

P<0,001

Poids< 2500g

Poids = 2500g

n/N (%)

n'/N (%)

< 20 ans

122 /199 (61,3%)

77 /199 (38,7%)

20-34 ans

637 /1244 (51,2%)

607 /1244 (48,8%)

= 35 ans

103 /298 (34,6%)

195 /298 (65,4%)

N= n (<2500g) + n' (=2500g)

La majorité des mères des nouveau-nés de FPN avait moins de 20 ans, soit 61,3% et la différence entre les tranches d'âge était statistiquement significative. Une corrélation a été établie entre l'âge de la mère et le poids à la naissance; plus la mère est jeune, plus le poids de naissance est faible (R= 0,144).

Tableau VI: Répartition du poids de naissance selon le statut matrimonial des mères [N (1267)= n (505) + n' (762)]

Statut matrimonial

Poids de naissance

P

0,190

Poids< 2500g

Poids = 2500g

n/N (%)

n'/N (%)

Célibataire

307 /742 (41,4%)

435 /742 (58,6%)

Mariée

198 /525 (37,7%)

327 /525 (62,3%)

N= n (<2500g) + n' (=2500g)

NB : Le statut matrimonial « mariée » renvoie à toute femme vivant maritalement avec un homme, que l'union soit libre ou officialisée par un acte civil en bonne et due forme.

Les mères célibataires étaient majoritaires et représentaient 41,4% des mères de FPN, mais sans différence statistique significative.

Tableau VII: Répartition du poids de naissance en fonction de la profession des mères [N (1928)= n (833) +n' (1095)]

Profession

Poids de naissance

P

0,549

Poids< 2500g

Poids = 2500g

n/N (%)

n'/N (%)

Non libérale (Salarié)

89 /218 (40,8%)

129 /218 (59,2%)

Libérale (non salarié)

99 /236 (42,9%)

137 /236 (57,1%)

Elèves et étudiants

113 /259 (43,6%)

146 /259 (56,4%)

Sans emploi

532 /1215 (43,8%)

683 /1215 (56,2%)

N= n (<2500g) + n' (=2500g)

Le taux de FPN était plus élevé chez les mères n'exerçant aucune activité rémunératrice: sans emploi (43,8%) et élèves et étudiantes (43,6%) et la différence entre les activités n'était pas statistiquement significative.

Tableau VIII: Répartition du poids de naissance en fonction du niveau d'instruction des mères [N (522)= n (229) + n' (293)]

Niveau d'instruction

Poids de naissance

P

0,012

Poids< 2500g

Poids = 2500g

n/N (%)

n'/N (%)

Primaire

13 /22 (59,1%)

9 /22 (40,9%)

Secondaire

88 /172 (51,2%)

84 /172 (48,8%)

Supérieure

128 /328 (39,0 %)

200 /328 (61,0%)

N= n (<2500g) + n' (=2500g)

NB: Nous n'avons pas trouvé de dossier FPN dont les mères étaient illettrées.

Le taux de FPN était très élevé chez les mères ayant un bas niveau d'instruction 59,1% et la différence observée était statistiquement significative. Plus la mère est instruite, moins elle a des bébés de FPN; Une corrélation a été établie entre le poids de naissance et le niveau d'instruction des mères (R= 0,130).

3) Antécédents obstétricaux des mères

Tableau IX: Répartition du poids de naissance en fonction de la parité

[N (1716)=n (810) + n' (906)]

Parité

Poids de naissance

P

0,012

Poids< 2500g

Poids = 2500g

n/N (%)

n'/N (%)

Primipare*

521 /1060 (49,2%)

539 /1060 (50,2%)

Multipare**

205 /420 (48,8%)

215 /420 (51,2%)

Grande multipare***

84 /236 (35,6%)

152 /236 (64,4%)

N= n (<2500g) + n' (=2500g)

NB :*premier accouchement ; ** > 1 accouchement ; *** = 5accouchements.

La majorité des mères des FPN étaient des primipares 49,2%, avec une différence statistiquement significative. La parité influencerait le poids de naissance; Plus le nombre d'accouchement augmentait, plus le poids à la naissance était élevé (R= 0,066).

Tableau X: Répartition du poids de naissance en fonction du nombre de consultations prénatales (CPN) [N (1445)= n (654) + n' (791)]

CPN

Poids de naissance

P

P<0,001

Poids< 2500g

Poids = 2500g

n/N (%)

n'/N (%)

0

59/80 (73,7%)

21/80 (26,3%)

1-3

336/501 (67,1%)

165/501 (32,9%)

= 4

259/864 (30,0%)

605/864 (70,0%)

N= n (<2500g) + n' (=2500g)

Le taux de FPN était plus élevé chez les mères qui n'avaient fait aucune consultation prénatale 73,7%. La différence observée était statistiquement significative et une corrélation positive a été établie entre le nombre de CPN et le Poids de naissance; Plus le nombre de consultation est bas, plus le poids à la naissance est petit (R= 0,374).

Tableau XI: Pathologies maternelles associées au FPN [N (556)= n (358) + n' (198)]

Pathologies

Poids de naissance

Effectif total

P

Poids < 2500g

Poids = 2500g

n/N

%

n'/N

%

Paludisme

121/182

66,48

61/182

33,52

182

P<0,001

Infections urogénitales

106/166

64,86

60/166

36,14

166

P=0,015

HTA

47/73

64,38

26/73

35,62

73

P=0,013

VIH

33/52

63,46

19/52

36,54

52

P=0,050

Anémie

22/35

62,86

13/35

37,14

35

P=0,011

Placenta Praevia

19/30

63,33

11/30

36,66

30

P=0,207

Toxoplasmose

4/9

44 ,44

5/9

55,55

9

P=0,736

Cardiopathies

3/4

75,0

1/4

25,0 

4

P=0,318

Hépatite B

2/3

66,66

1/3

44,44

3

P=0,565

Diabète

1/2

50,0

1/2

50,0

2

P=0,999

10 catégories de pathologies ont été recensées chez les mères de FPN au cours de la grossesse. Parmi elles et par ordre de fréquence, seuls le paludisme (66,48%), les infections urogénitales (64,86%), l' HTA (64,38%), et l'anémie (62,86%) sont statistiquement significatifs.

Tableau XII: Répartition du nombre de nouveau-nés par grossesse

Nombre de Nouveau-nés issus de

Effectif

Pourcentage

Grossesse unique

678

69,2%

Grossesse gémellaire

242

24,7%

Grossesse triplée

60

6,1%

Total

980

100

Sur l'ensemble des grossesses ayant donné naissance à des nouveau-nés de FPN, les grossesses uniques étaient fortement représentées 69,2%. Cette différence observée était statistiquement significative (P<0,001).

4) Caractéristique de la population et évolution

Figure 6: Pronostic hospitalier des nouveau-nés de FPN

La fréquence des nouveau-nés de faible poids sortis normalement est de 62,3%, alors que celle des décédés en cours d'hospitalisation représente 37,7%.

Tableau XIII: Répartition des faibles poids de naissance en fonction de leur évolution

Poids (g)

Evolution

P

 

Sortis vivants

Décédés pendant l'hospitalisation

P<0,001

n/N (%)

n/N (%)

< 1000

2 /73 (2,7%)

71 /73 (97,3%)

1000-1499

93 /237 (39,2%)

144 /237 (60,8%)

1500-2499

516 /670 (77,0%)

154 /670 (23,0%)

< 2500

611 /980 (62,3%)

369 /980 (37,7%)

 

Parmi les 369 nouveau-nés de faible poids de naissance décédés, 97,3 % étaient des extrêmement petit poids. Le taux de décès diminuait au fur et à mesure que le poids de naissance augmente avec une différence statistiquement significative (P < 0,001). A contrario, chez les sortis vivants, le taux augmentait proportionnellement au poids de naissance. Une relation a donc été établie entre le poids de naissance et le décès (R= - 0,355).

Tableau XIV: Répartition des décès par catégorie et par tranche d'âge gestationnelle

Catégorie

Age gestationnel (SA)

Effectif décédé

Effectif total

Pourcentage

Prématuré

< 28 SA

59

62

95,2

28-32SA

158

237

66,7

32-36SA

142

541

26,3

Hypotrophe

= 37 SA

10

141

7

Total

 

369

980

100

La fréquence des décès des nouveau-nés de faible poids est significativement très élevée chez les prématurés d'âge gestationnel < 28 SA, soit 95,2% (P < 0,001). Cette fréquence diminue lorsque l'âge gestationnel se rapproche du terme, soit 37SA révolues. Il existe une corrélation entre le terme de la grossesse et la mortalité (R= - 0,341). On note aussi que la majorité des décédés sont des prématurés soit 97,3% contre 2,7% d'hypotrophes.

Figure 7: Répartition des FPN en fonction de la période du décès et de la catégorie de poids

Sur les 369 cas de décès, 293 soit 79,04% sont intervenus pendant la période néonatale précoce comprise entre 0 et 7 jours inclus. La différence observée était statistiquement significative (P < 0,001). Plus le poids de naissance augmente, plus le risque de décéder en période néonatale précoce diminue (R= - 0,334).

Tableau XV: Les causes de décès

Causes de décès

Effectif

Pourcentage

Infections néonatales

193

52,3

Prématurité

133

36,0

Asphyxie néonatale

33

9,0

Malformations congénitales

10

2,7

Total

369

100

Sur les 369 cas de décès recensés, les infections néonatales étaient majoritaires dans 52,3%.

Tableau XVI: Malformations congénitales liées aux décès des FPN (N= 19)

Type de malformations

Fréquence

Pourcentage

Spina bifida

7

36,8

Omphalocèle

3

15,8

Syndrome polymalformatif

3

15,8

Syndrome de Pierre Robin

1

5,3

Malformation cardiaque

1

5,3

Hydrocéphalie

1

5,3

Encéphaloméningocèle occipitale

1

5,3

Atrésie jéjunale

1

5,3

Atrésie du grêle

1

5,3

Total

19

100

Le Spina bifida est la malformation congénitale la plus retrouvée dans la survenue des décès chez les nouveau-nés de FPN (36,8%).

Figure 8: Evolution des FPN en fonction du lieu de l'accouchement (N=822)

La mortalité est plus faible chez les nouveau-nés de FPN qui provenaient de la maternité de l'HGOPY soit 28,4%, avec une différence statistiquement significative (P < 0,001). Une corrélation a été établie entre le lieu de naissance et la mortalité des FPN: Les nouveau-nés nés dans des structures non spécialisées avaient un taux de mortalité plus élevé (R= - 0,108).

Figure 9: Evolution des FPN en fonction du score d'Apgar à la 1ère minute (N=839)

La majorité des décès est représentée par les nouveau-nés de FPN dont le score d'Apgar est inférieur à 7 à la première minute, soit 58,2%. La différence est statistiquement significative P < 0,001. Plus le score d'Apgar est élevé, plus le taux de décès est bas (R = - 0, 346).

Figure 10: Evolution des FPN en fonction du score d'Apgar à la 5ème minute (N = 769)

Les nouveau-nés de FPN dont le score d'Apgar était inférieur à 7 à la cinquième minute ont une fréquence de décès très élevée, soit 62,6%. Cette différence observée est statistiquement significative (P < 0,001) et une relation a été établie entre le score d'Apgar < 7 à la 5ème minute et la mortalité. Plus le score d'Apgar est bas à la 5ème minute, plus la fréquence de décès est élevée (R= - 0,355).

Tableau XVII: Evolution des FPN selon le nombre de foetus par grossesse

Nombre de foetus par grossesse

Effectif Total

Vivants

Décédés

Fréquence

%

Fréquence

%

Grossesses uniques

678

519

76,5

159

23,5

Grossesses multiples

302

92

30,5

210

69,5

La mortalité des FPN était plus élevée chez les FPN issus de grossesses multiples (69,5%). La différence observée était statistiquement significative (P = 0,04).

Tableau XVIII: Durée moyenne de séjour et poids de naissance

Durée de séjour

dans le service

Poids de naissance

N

Minimum

Maximum

Moyenne

Poids de naissance

< 2500 g

980

1

52

9,35

Poids de naissance

= 2500 g

980

1

37

4,21

La durée du séjour des FPN variait entre 1 et 52 jours, avec une moyenne de 9,35 jours; alors qu'elle était moindre soit 4,21 jours pour les nouveau-nés de poids de naissance normal.

CHAPITRE VIII :

DISCUSSION

Cette étude avait pour objectif d'identifier les facteurs de risques du faible poids de naissance et d'évaluer le pronostic hospitalier de ces derniers à l'unité de néonatalogie de l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé. L'analyse des résultats conformément aux objectifs de l`étude a permis de mettre en évidence les facteurs de risques qui influencent le faible poids de naissance, bien que l'étude comporte quelques limites, à savoir l'absence de certaines données dans les dossiers des nouveau-nés et l'imprécision de certains diagnostics dans les dossiers; ceci étant certainement dû au caractère rétrospectif de l'étude.

A) EPIDEMIOLOGIE

A-i) Fréquence

Sur les 4712 patients hospitalisés dans l'unité de néonatalogie pendant la période de l'étude, 980 sont des faibles poids de naissance, soit une prévalence de 20,79%. Cette prévalence varie au fil des années. Après un pic observé de 32,24% à 37,45% entre les années 2003 et 2004, cette prévalence a chuté progressivement jusqu'en 2008 pour atteindre 13,13%. Cependant bien que le taux obtenu en 2008 soit encore supérieur au taux seuil rapporté par l'OMS soit moins de 10% (1), il est presque similaire au taux national retrouvé par l'EDSC III en 2004, soit 12% (8) et est inférieur au taux national retrouvé dans certains pays d'Afrique centrale, soit 14% au Gabon et en RCA (1), mais est pratiquement le double des prévalences observées dans les pays développés, soit 7% en France et 6% au Canada. Dans d'autres pays d'Afrique, des auteurs ont trouvé des taux doublement supérieurs au nôtre. Odroko en Côte d'Ivoire et Akpovi à Cotonou avaient respectivement trouvé des taux de prévalence de 38,5% (30) et 21,18% (28).

A-ii) Répartition par sexe des faibles poids de naissance

Les nouveau- nés de faible poids de naissance se repartissent en 504 filles (51,4%) et 476 garçons (48,6%) soit un sex-ratio de 0,94, sans différence statistiquement significative (P = 0,892). La relation entre le sexe et le poids du nouveau-né est controversée, la non influence du sexe sur le FPN retrouvée dans notre série est également décrite par Bobossi et al (7) et Ngassa et al (60). Cependant, certains auteurs ont retrouvé au cours de leurs études une prédominance du sexe féminin chez les FPN (29, 61,62).

A-iii) Catégorie d'âge gestationnel

La prédominance significative (P<0,001) des prématurés par rapport aux nouveau-nés avec retard de croissance intra-utérin est retrouvée dans notre série dans 82,7%, surtout ceux d'âge gestationnel compris entre 32 et 36 SA (64,4%). Cette majorité de prématurés a précédemment été retrouvée au Cameroun par Leke et al (33) et est semblable à celle des pays développés, où 2/3 des nouveau-nés de faible poids de naissance sont des prématurés (63). Dans les pays en développement le FPN est retrouvé dans un rapport de un prématuré pour trois hypotrophes (64). Eloundou en 2006 avait également trouvé que les prématurés dans 63% constituaient le principal motif de référence vers l'HGOPY (65).

Le taux élevé des prématurés dans cette unité pourrait s'expliquer par le fait que ce sont ces nouveau-nés qui font le plus souvent l'objet de référence et de transfert. Les hypotrophes, quand ils ne présentent pas de désordres pathologiques sont maintenus auprès de leurs mères à la maternité.

A-iv) Catégorie de faible poids

Les petits poids, ceux dont le poids de naissance est compris entre 1500 et 2499 sont majoritaires dans 68,4% de cas. Cette majorité de petits poids a été également retrouvée dans l'étude de Camara et al au Sénégal dans 73,6 % (46) et Nzingoula et al au Congo (66).

A-v) Provenance

La majorité de ces nouveau-nés proviennent de la maternité de l'HGOPY soit 69,5% et ceci n'est pas surprenant puisqu'il s'agit du cadre de l'étude et que c'est un hôpital de référence en matière d'obstétrique et de pédiatrie, beaucoup de gestantes y viennent pour un bon suivi de la grossesse et de l'accouchement et les FPN sont systématiquement transférés en néonatalogie du dit hôpital pour prise en charge. Contrairement aux résultats de notre étude, chez Chale et al, la majorité des nouveau-nés de FPN, soit 41% provenaient des maternités de Type I (c'est-à-dire ne disposant pas de service de pédiatrie et seulement 15,6% naissaient dans des maternités de type 3 disposant d'un service de pédiatrie de niveau 3 (67).

B) FACTEURS DE RISQUE MATERNELS CONDUISANT AUX FAIBLES POIDS DE NAISSANCE

B-i) Age de la mère

La majorité des mères ayant donné naissance aux nouveau-nés de faible poids ont moins de 20 ans (61,3%) et la différence observée est statistiquement significative (P < 0,001). Une relation a été établie entre l'âge de la mère et le poids de naissance. Plus la mère est jeune, plus le poids de naissance est petit (R = 0,144). Cette influence de l'âge de la mère sur le poids de naissance avait déjà été retrouvée par plusieurs auteurs (1, 8, 32, 60, 63). Les études menées par Odroko en 1998 en Côte d'Ivoire, Camara et al en 1992 au Sénégal, Milabyo en 2006 en République Démocratique du Congo avaient également trouvé des taux élevés de FPN chez les mères de moins de 20 ans (30, 32, 46). Leke et al au Cameroun, Amine et al à Marrakech avaient trouvé des taux de FPN plus élevés chez les mères ayant un âge plus bas par rapport à celui de notre série soit 16 ans (33, 48). Contrairement aux données de la littérature, Sharma et al en Inde en 2009 ont identifié les mères d'âge supérieur à 30 ans comme étant à risque de donner naissance à des bébés de FPN (68). Chez Bhatnagar en Inde, la majorité des mères ayant donné naissance à des petits poids soit 73,10% était âgée de 20 à 30ans (69). Cette prédominance des FPN chez les jeunes mères serait dû au fait qu'elles ne sont pas psychologiquement préparées à la conception, de plus manquent d'expériences et sont encore financièrement dépendantes.

B- ii) Statut matrimonial

La majorité des mères ayant eu des enfants de faible poids de naissance sont célibataires (41,4%), mais sans aucune différence significative (P = 0,190). L'étude de Leke et al n'a pas non plus retrouvé une corrélation significative entre le statut marital et le FPN (33). Cependant l'étude menée par Ngassa et al a montré que le poids de naissance variait significativement en fonction du statut marital de la mère (60). Certains auteurs pensent que les mères cohabitant avec leur conjoint, qu'elles soient mariées civilement ou non, pourront mieux subvenir à leurs besoins pendant la grossesse que les autres catégories de mères. Camara et al (43), et Fourn et al (46) ont retrouvé dans leur série un taux élevé de FPN chez les mères célibataires. Il ressort de l'étude de Siza que les mères célibataires ont deux fois plus de risque de faire des nouveau-nés de FPN que les mères, mariées (70). Lebreton en 2009 au terme d'une étude réalisée en Guadeloupe dans deux centres hospitaliers universitaires, conclut que les femmes seules sont plus à risque d'avoir un enfant de FPN et ce risque est maximal lorsqu'elles vivent sans conjoint mais en famille (71). En effet, le fait de ne pas être marié a longtemps été considéré comme un facteur de risque de prématurité et de petit poids de naissance (72), cependant les modifications de comportements, les moeurs et la généralisation de la cohabitation des couples non mariés légalement ont changé la signification de ce facteur.

B-iii) La profession

Le faible poids de naissance est retrouvé aussi bien chez les mères qui exercent une activité qu'elle soit libérale (42,9%) ou non libérale (40,8%) que chez celles n'ayant pas d'emploi (43,8%) ou n'exerçant aucune activité rémunératrice comme les étudiantes (43,6%). La différence observée n'était pas statistiquement significative (P = 0,549).

Les mères qui exercent une activité, du fait des efforts physiques importants, du stress peuvent avoir un déclenchement précoce du travail entraînant un FPN ou encore la dépense énergétique que nécessitent ces efforts chez les mères souvent malnutris, serait en faveur des troubles de la croissance durant la grossesse (43). Dans les pays en développement, les conditions socioéconomiques défavorables poussent les mères à se livrer à des travaux champêtres qui nécessitent un effort physique intense, ce qui augmente le risque de naissance prématuré et parallèlement les chances de faire un FPN (1, 18, 25, 28). De même, les mères qui ne travaillent pas ont un revenu faible ou parfois inexistant et ceci pourrait compromettre le bon suivi de la grossesse. Beaucoup d'auteurs ont montré l'impact du niveau socioéconomique bas sur le FPN (29, 34, 73, 74).

B-iv) Le niveau d'instruction des mères

Notre étude montre une faible proportion de FPN chez les mères instruites. Le taux de FPN est élevé chez les mères qui ont un bas niveau d'instruction, soit 59% et avec une différence statistiquement significative (P=0,012).Plus le niveau d'instruction est bas, plus le poids de naissance est faible (R = -0,130). L'influence du niveau d'instruction sur le poids de naissance est retrouvée dans la littérature (1, 46, 39, 69). D' après l'EDSC III, la majorité des mères soit 13%, ayant déclaré que leurs enfants étaient petits par rapport à la moyenne à la naissance avait un bas niveau d'instruction (8). D'après l'étude faite par Siza en 2002 en Tanzanie, la proportion des naissances de faibles poids diminue lorsque le niveau d'éducation de la mère augmente (70). Ceci pourrait s'expliquer par le fait que le bas niveau d'instruction peut constituer un obstacle à l'information et à la compréhension des messages de santé publique, bien que le personnel sanitaire utilise des moyens de transmissions adaptés au niveau moyen de compréhension des messages sanitaires éducatifs de la population.

C) FACTEURS DE RISQUE OBSTETRICAUX CONDUISANT AUX FAIBLES POIDS DE NAISSANCE

C- i) Parité

La primiparité constitue dans notre série un facteur obstétrique majeur de risque de FPN. La majorité des mères soit 49,2% sont des primipares et la différence observée est statistiquement significative (P=0,012). Plus la parité augmente, plus le poids à la naissance augmente aussi (R=0,066). Il en est de même des résultats obtenus par Camara et al (46) et Kabore et al (47). Ceci n'est pas étonnant dans la mesure où les mères ayant donné naissance à des nouveau-nés de FPN sont encore très jeunes. Cependant, l'étude menée par Ngassa et al n'avait retrouvé aucune relation significative entre le poids de naissance et la parité des mères inclue dans cette étude (60). Macleod et al concluent après l'étude menée à New York portant sur l'influence de la parité sur le FPN que le poids de naissance augmente similairement lorsque la parité va de 1 à 3 (75). Ceci est semblable aux résultats obtenus par Nyaruhucha et al en Inde (76). Contrairement aux résultats obtenus dans notre série, la multiparité est mentionnée par certains auteurs comme facteur prédictif du FPN (51, 68).

C- ii) Les consultations prénatales

La majorité des mères, soit 73,7% n'ont fait aucune visite prénatale ou tout au moins 67,1% d'entre elles avaient fait moins de 4 CPN (P<0,001).Nous constatons dans notre série que plus le nombre de CPN augmente, plus le poids à la naissance augmente (R= 0,374). L'OMS recommande au moins 4 CPN au cours d'une grossesse (77). Cette carence de CPN est l'apanage des pays en développement, où les conditions socio-économiques défavorables ont une influence sur le suivi de la grossesse (1). Des précédentes études menées en Afrique ont confirmé l'influence du nombre de CPN sur le FPN. D'après Nzingoula et al le nombre de consultations prénatales généralement faible dans nos régions multiplie le risque de FPN par deux ou trois à Brazzaville (66). Dans l'étude de Ndiaye et al au Sénégal, l'accouchement d'un nouveau-né de petit poids de naissance était significativement plus fréquent chez les femmes qui avaient un nombre peu élevé de CPN (78). Similairement, l'enquête effectuée par Negi et al montre que les mères ayant fait une seule CPN ont 6 fois plus de risque d'avoir un FPN que celles qui ont faits 5CPN (79). Fourn et al en 1999 au Bénin ont constaté que les gestantes qui ont eu des soins prénatals adéquats (au moins trois visites prénatales réparties sur les trois trimestres de grossesses) sont protégées contre les accouchements de FPN (43). En effet le nombre de CPN constitue un facteur prédictif du poids de naissance, car au cours de ces consultations les facteurs de risque pouvant compromettre la vie du nouveau-né peuvent être dépistés à temps et pris en charge précocement.

C-iii) Pathologies présentées au cours de la grossesse

Il ressort de notre étude que l'infection en générale surtout celle qui est liée au paludisme (66,48%) et aux infections urogénitales (64,86%) constitue un facteur important dans la prédiction du poids de naissance de ces enfants. L'impact du paludisme sur le poids de naissance a déjà été mis en évidence par des études antérieures (34, 42, 50). Cette prédominance du paludisme dans notre série, zone d'endémicité pourrait s'expliquer par le fait que la majorité des mères n'a fait aucune consultation prénatale, alors que c'est au cours de celles-ci que les mères reçoivent la prophylaxie antipalustre, dont le traitement préventif intermittent du paludisme (TPI) selon les recommandations du Programme National du Cameroun - Roll Back Malaria Chez Fourn et al, contrairement aux résultats observés dans notre série, il ressort que les métrorragies constituent le facteur le plus influant dans la prédiction de la naissance des faibles poids, suivies du paludisme et de la malnutrition des mères (43). Camara et al ont noté une prédominance des infections génito-urinaires par rapport à des pathologies telles que le paludisme (46). Dans l'étude de Siza, l'HTA occupait la première place (70), alors qu'elle vient en troisième position dans notre série (64,38%). Leke et al en 1983 au Cameroun montrent que le paludisme qui est endémique dans notre pays est également associé à la prématurité et au FPN (33).L'étude faite par Guyatt et al (80) et Whitty et al (81) montre qu'un nouveau-né a 2 fois plus de risque de naître avec un faible poids si sa mère a un placenta infecté. La densité élevée des parasites et l'infection parasitaire chronique au niveau de la circulation placentaire associées à la réponse immunitaire entraînent une consommation excessive de glucose et d'oxygène destinés au foetus et par la suite des répercutions sur la croissance foetale. De plus, sur le plan histopathologique, l'invasion de la membrane cytotrophoblastique par les parasites, va entraîner une perturbation des échanges nutritifs foeto-placentaire. On note aussi la contribution indirecte de l'anémie grave causée par le Plasmodium falciparum sur la survenue du FPN. Tous ces phénomènes décrits sont à l'origine des insuffisances placentaires pouvant aboutir à un faible poids de naissance.

C-iv) Age gestationnel des FPN

La majorité des nouveau-nés de faible poids sont des prématurés d'âge gestationnel compris entre 32 et 36 SA dans 55,1%. En 2001, l'étude de Siza faite dans un hôpital de référence en Tanzanie a montré qu'il existe une forte association du FPN avec l'âge gestationnel en dessous de 37SA (70).

D) FACTEURS DE RISQUE NATAUX

D- i) Le nombre de foetus

Sur les 980 nouveau-nés de faible poids recensés, 302 sont issus de grossesses multiples (30,8%), dont 80,1% issus de grossesses gémellaires et 19,9% de grossesses triplées. L'étude de Leke a révélé que les grossesses multiples étaient des facteurs prédisposant du FPN (33). D'après l'Institut de Statistique du Québec de 1997 à 1998, l'augmentation de la proportion des naissances gémellaires, est corrélée à la hausse de la proportion des naissances de faible poids, puisqu'on observe une stagnation de cette proportion chez les naissances uniques (82).

D- ii) Poids de naissance

La majorité des nouveau-nés de faible poids de naissance sont les petits poids dans 68,4%, leur poids étant compris entre 1500 et 2499g. Cette majorité de petit poids a également été trouvée par Senga et al à Brazzaville (4). Dans l'étude de Arving en Inde, la majorité des nouveau-nés de FPN ont un poids compris entre 2000 et 2499g (83).

E) PRONOSTIC HOSPITALIER DES FPN

Le devenir des nouveau-nés de FPN est dominé par la mortalité hospitalière qui reste élevée dans notre série. Sur les 980 nouveau-nés de FPN 369, soit 37,7% sont décédés. Ce taux se rapproche de celui de la plupart des pays Africains disposant d'une unité de néonatalogie: Tietche et al 36,1% à l'Hôpital Central de Yaoundé (5), Keita et al 35,9% à Bamako (6) et Bobossi 41, 3% à Bangui (7). Pour Bhatnagar PK cette mortalité périnatale est six fois plus élevée chez les nouveau-nés de FPN, du fait de l'immaturité de la plupart des fonctions (69). L'étude menée par Robertson et al en de 1983 à 1986 a montré que les FPN représentaient les ¾ de décès observés en période néonatale (84).

F) ETIOLOGIES DES DECES DES FPN

Les étiologies recensées sont celles notées dans le dossier ou le registre après constat du décès par le médecin. Pour les grands prématurés il est difficile de savoir si la cause du décès est liée à la prématurité proprement dite ou à l'infection. Globalement nous avons noté que les infections représentent la première cause de décès (52,3%), suivis de la prématurité 36%, de l'asphyxie néonatale (9%) et des malformations congénitales (2,7%), dont la plus fréquente est le Spina bifida (36,8%). La première place qu'occupe les infections dans notre série a été également retrouvée par plusieurs auteurs (5, 6, 7). Au contraire, chez Nzingoula et al à Brazzaville (85) et Bathnagar en Inde (69), la première place est occupée par l'asphyxie cérébrale. Pour Bobossi et al, les principales causes de mortalités des nouveau-nés de petit poids sont constituées par le très faible poids de naissance associé à l'hypothermie et les infections néonatales (57). Une étude antérieure réalisée par Eloundou en 2006 à l'HOGPY a montré que 48,2%, soit la majorité des décès en période néonatale est due aux infections néonatales (65).

G) FACTEURS DE RISQUE DE MORTALITE

G- i) Age gestationnel

Dans notre série, la mortalité est significativement très élevée chez les grands prématurés, soit 95,2% (P<0,001). Nous avons également constaté que la mortalité diminue lorsque l'âge gestationnel se rapproche de la normale, soit 37SA révolues(R = -0,341). Salle et al, en concordance avec trouvent que la mortalité chute en relation inverse avec l'âge gestationnel (86). De l'étude menée par Eloundou en 2006, il ressort que l'âge gestationnel est un facteur pronostic, car les prématurés sont plus à risque de décéder que les nouveau-nés à terme (65). En effet lorsque la naissance survient avant le terme, le nouveau-né n'a pas encore la capacité d'adaptation à la vie extra-utérine et est dès lors exposé à des troubles systémiques pouvant compromettre son pronostic vital.

G- ii) Lieu de naissance

La provenance a été identifiée comme facteur de mortalité des nouveau-nés de FPN. L'analyse de nos résultats montre que la mortalité est plus élevée chez les nouveau-nés qui proviennent des centres de santé soit 56,5% et des domiciles soit 48, 1%). La différence des lieux est statistiquement significative (P < 0,001). Lorsque le nouveau-né de FPN est transféré en provenance des structures de niveaux inférieurs et/ou périphériques, le risque de décéder est plus élevé (R= -0,108). Ceci concorde avec les données de la littérature qui montrent les risques liés aux transferts extra-muros des nouveau-nés surtout ceux de très petits âges gestationnels (<32 SA) et extrêmement petits poids, car ils influencent leur devenir immédiat (1, 5, 58, 87). L'étude menée par Eloundou en 2006 a montré que les nouveau-nés provenant des hôpitaux de références avaient le plus bas taux de décès et que la mortalité néonatale était alourdie par les mauvaises conditions de transfert des nouveau-nés référés; il retrouve que les nouveau-nés ayant été en contact avec le milieu extérieur avaient un taux de mortalités de 26, 4% contre 16,1% dans le groupe n'ayant pas été en contact avec le milieu extérieur (65).

Les conditions septiques dans lesquelles ils naissent et le transfert très souvent non médicalisé les exposent aux infections et à d'autres troubles comme l'hypothermie.

G- iii) Poids de naissance

Les nouveau-nés avec un poids de naissance extrêmement petit (< 1000g) ont un taux de décès significativement plus élevé que les autres, soit 97,3% (P<0,001). La présente étude révèle une relation entre le faible poids de naissance et la mortalité. Plus le poids de naissance est faible, plus la mortalité est élevée. Le taux de mortalité diminue au fur et à mesure que le poids de naissance se rapproche de 2500g (R= -0,355). Ceci pourrait s'expliquer par le fait que nous avons trouvé dans notre série une majorité de prématurés, alors que ces derniers du fait de l'immaturité de nombreuses fonctions (cardiovasculaire, hépatique, respiratoire, immunitaire et de thermorégulation...) sont exposés à des complications létales, conduisant très souvent à la mort, surtout dans notre contexte, où leur prise en charge reste encore un grand défi. L'impact du FPN sur la mortalité néonatale a été également retrouvé par Senga et al (4), Keita et al (6) et Bobossi et al (7).

G- iv) Score d'Apgar

La majorité des décès est représentée par les nouveau-nés de FPN dont le score d'Apgar est inférieur à 7 à la première minute, soit 58,2%. De même La mortalité est plus élevée chez les nouveau-nés de FPN dont le score d'Apgar à la cinquième minute est inférieur à la normale (<7), soit 62,6%. La différence observée à la première et à la cinquième minute est statistiquement significative (P<0,001). Une corrélation a été établie entre le score d'Apgar et la mortalité, plus le score d'Apgar est bas par rapport à la normale, plus la mortalité est élevée (R1= -0,355; R2= -0,346 respectivement à la première et à la cinquième minute). Eloundou trouve également que le score d'Apgar à la 1ère et à la 5ème minute influence significativement la mortalité, qui décroît avec une amélioration du score d'Apgar (65).

Selon « American Academy of Pediatrics, Committee on Fetus and Newborn, American College of Obstetricians and Gynecologists and Committee on Obstetric Practice », un faible score d'Apgar à la première minute n'est pas corrélé avec le devenir futur de l'enfant. Par contre un faible score d'Apgar à la 5ème minute est associé au décès ou à l'infirmité motrice cérébrale et cette corrélation augmente si le score est faible à la première et à la cinquième minute (88).

Le mauvais score d'Apgar identifié comme facteur de risque de mortalité dans notre série l'est aussi dans l'étude de Bobossi et al, (7). Les nouveau-nés de FPN tolèrent mal le travail et l'accouchement par voie basse, ils ont une incidence élevée de faible score d'Apgar à tous les âges gestationnels confondus, et donc ont besoin fréquemment de réanimation à la naissance, ceci est un facteur de risque important de morbidité et de mortalité (83).

G- v) Période de décès et faible poids de naissance

La plupart des nouveau-nés de FPN est décédée en période néonatale précoce (79,4%); Cette fréquence se rapproche de celle obtenue par plusieurs auteurs: Nzingoula et al 73% (85), Bobossi et al 76,48% (7) et Tietche et al 81,49% (5). Certaines études africaines retrouvent des taux plus bas : Senga et al rapportent 45,7% (4) et Keita et al 66% (6). Pour Bobossi la majorité des décès chez les FPN est survenue dans les 48 premières heures de vie (55).

G- vi) Grossesses multiples

La mortalité est significativement plus élevée chez les nouveau-nés de faible poids issus de grossesses multiples, soit 69, 3% (P=0,04) que chez ceux issus de grossesses uniques. L'impact des grossesses multiples sur la mortalité est retrouvé dans l'étude de Bobossi (57) et al et de Muyila et al (89).

G- vii) Durée du séjour hospitalier et faible poids de naissance

La durée moyenne de séjour est plus longue chez les nouveau-nés de faible poids soit 9,36j contrairement aux nouveau-nés de poids normal soit 4,22j. Ceci pourrait être dû au fait que ces enfants ne sortent que lorsqu'ils ont atteint un poids jugé acceptable. De plus du fait de leur immaturité les nouveau-nés de FPN sont exposés à des complications qui surviennent au cours de leur hospitalisation et prolongent leur séjour.

CHAPITRE IX :

CONCLUSION ET

RECOMMANDATIONS

Au terme de notre étude, nous pouvons tirer les conclusions suivantes :

Bien que la fréquence du FPN ait progressivement baissé au cours des années, passant de 32,24% en 2003 à 13,13% en 2008, elle reste encore élevée par rapport à celle de l'EDSC III de 2004 soit 12%, et au seuil maximum soit moins de 10% fixé comme cible à atteindre par l'OMS dans notre unité d'étude.

La gestante à risque de donner naissance à un nouveau-né de FPN, est une femme jeune de moins de 20ans, peu instruite, primipare, ayant fait moins de quatre consultations prénatales et qui a présenté des pathologies telles que le paludisme et les infections urogénitales au cours de la grossesse.

Le pronostic de ces derniers est dominé par la mortalité hospitalière élevée soit 37,7%, dont la majorité, soit 79,04%, survient en période néonatale précoce.

Le très faible poids, la très grande prématurité, le mauvais score d' Apgar, l'accouchement dans les structures de niveaux inférieurs, le transfert extra-mural et les grossesses multiples ont été identifiés comme facteurs de risques néonataux de mortalité des FPN.

Fort des conclusions qui précèdent, nous formulons les recommandations suivantes:

Ø Au corps Médical (Médecin et autre personnel de santé) de réserver un accueil chaleureux aux gestantes surtout lors des premières CPN et d'améliorer les prestations de services.

Ø A l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé

- Au cours des séances d'IEC, lors des CPN qu'il faut multiplier, les thèmes abordés doivent concerner les risques maternels et foetaux au cours d'une grossesse et la prise en charge des infections, surtout du paludisme pendant la grossesse.

- Une augmentation de l'effectif du personnel compétent, qualifié aux gestes élémentaires de réanimation et leur recyclage.

Ø Au Ministère de la Santé Publique

- L'équipement minimum des formations sanitaires où les accouchements sont pratiqués et la formation du personnel à leur utilisation.

- Le subventionnement des examens de laboratoires et d'imagerie médicale entrant dans le bilan prénatal minimal au Cameroun, permettant un bon suivi de la grossesse.

REFERENCES

1. WHO/UNICEF. Low birth weight country, regional and global estimates. 2004. Available from:

http://www.unicef.org/publications/index_24840.html, consulté le 03 mars 2009.

2. UNICEF. Progrès pour les enfants : Un bilan de la nutrition N° 4, Mai 2006.

Disponible sur: http://www.unicef.org/french/progressforchildren/2006n4/index_indicators.html, consulté le 03 mars 2009.

3. Anonyme. Intensive Care Nursery Staff Manual. Very low and extremely low birth weight infants. The regents of University of California. 2004. Available from: http://www.ucsfhealth.org/childrens/health_professionals/manuals/20_VLBW_ELBW.pdf, consulté le 8 mars 2009.

4. Senga P, Mayanda HF, Djouob S, Malonga H. Faible poids de naissance à Brazzaville : Facteurs déterminants, pronostic immédiat.

Pub Med Afr 1989 ; 102 : 20-3.

5. Tietche F, Koki NP, Kago I, Angaye, Yap Y, Ndoumbe P, et al. Facteurs de mortalité des nouveau-nés de petit poids de naissance a l'hôpital central de Yaoundé.

Ann Pédiatr 1994; 41 ( 4): 253-9.

6. Keita M, Samake M, Dao A. Les nouveau-nés de petit poids de naissance à Bamako : devenir immédiat.

Pub Mèd Afr 1992; 11-6.

7. Bobossi G, Mbongo ZA, Diemer H, Nadji AF, Siopathisr M. Les nouveau-nés de faible poids de naissance à l'Unité de Néonatalogie du Complexe Pédiatrique de Bangui (RCA) : Devenir immédiat et pronostic.

Pub Mèd Afr 2000 ; 192-5.

8. Enquête Démographique de la Santé du Cameroun 2004.Calverton, Maryland, USA : INS ET ORC Macro.

9. Nations Unies. Objectifs du Millénaire pour le Développement. Rapport 2005. New York, 2005. Disponible sur: 

http://www.unicef.org/french/progressforchildren/2006n4/index_indicators.html, consulté le 6 Avril 2009.

10. Anonyme. Prématuré et hypotrophie a la naissance 2000. Disponible sur:

http:// www.newsdoc.net, consulté le 7 Mars 2009.

11. Anonyme. Accouchement prématuré et faible poids de naissance (Hypotrophie): Considérations générales. Disponible sur: 

http : www.Zaghez.ifrance.com/ mémories/ LBW/ Chapitre% 208. Pdf, consulté le 10 Mars 2009.

12. Anonyme. Vulgaris. Prématuré : complications de la maladie.2009. Disponible sur: 

http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie/premature-3818/complications-maladie.html, consulté le 8 Mars 2009.

13. Oriot D. Le prématuré. Institut Mère - Enfant, annexe pédiatrique. 2 mars 1999. Disponible sur: 

http://www.med.univ-rennes1.fr/etud/pediatrie/premature.htm, consulté le 8 Mars 2009.

14. Oriot D. L'hypotrophe. Institut Mère - Enfant, annexe pédiatrique.2 mars 1999. Disponible sur: 

http://www.med.univ-rennes1.fr/etud/pediatrie/hypotrophe.htm, consulté le 8 Mars 2009.

15. Rambaud P. Prématuré et Hypotrophe à la naissance. Epidémiologie, causes et prévention.2000. Disponible sur: 

http://www-sante.ujf-grenoble.fr/SANTE/neonat/PREHYPNNE/Prehypnntext.html, consulté le 8 Mars 2009.

16. Lubchenko LO, Hansman C, Dressler M, Boyd E. Intra-uterine growth in length and head circumference as estimated from live birth at gestational ages from 26-42 weeks. Pediatrics 1996; 37: 403.

17. Anonyme. La prématurité en 2004.

Disponible sur: 

http://ifsi.ch-hyeres.fr/IMG/pdf/pramaturité.pdf, consulté le 8 Mars 2009.

18. Institut Canadien de la Santé Infantile. La santé des enfants du Canada. Un profil de l' ICSI 3ème édition, 1997.

19. Anonyme .Enfant prématuré.2009.

Disponible sur: 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Naissance_pr%C3%A9matur%C3%A9e, consulté le 8 Mars 2009.

20. Michel O. Complications de la prématurité. 2009. Disponible sur: 

http:// www. magicmaman.com/, professeur-michel-odievre-complications - de - la prematurite, 102, 6877.asp, consulté le 9 Mars 2009.

21. Taly M, Claire LM. Conséquences du petit poids de naissance sur la morbidité et la mortalité cardiovasculaire. Sang Thrombose Vaisseaux. 2008; 20 (5): 239-44.

22. Salle B, Sureau C. Le prématuré de moins de 28 semaines, Sa réanimation et son devenir.

Bull Acad Natle Med 2006; 190 (6): 1261-74.

23. Léger J. L'enfant né petit pour l'age gestationnel : sa croissance, son devenir.

Médecine thérapeutique/ pédiatrie 2006; (4): 239-44.

24. Bauplé. Le magazine de la femme enceinte et de la grossesse de future maman : Préparer une grossesse sereine.2004. Disponible sur: http://www.neufmois.fr/, consulté le 16 Mai 2009.

25. Kramer MS. Determinants of low birth weight. Methodological assessment and meta - analysis. Bull WHO 1987; 65: 663-737.

26. OMS : Rapport sur la santé dans le monde. 1998. OMS/ Rpm District Général 1998. Disponible sur: 

http://www.who.int/whr/1998/fr/index.html, consulté le 3 Mars 2009.

27. Brahim HO, Delisle H. Indicateurs maternels et néonatals du poids insuffisant à la naissance.

Med Nutr 1998; (34) : 223-9.

28. Akpovi J, Perrin R, Xalihou E. Les facteurs de risques du faible poids de naissance à Cotonou. Le Bénin Médical: Spécial Gynécologie et Obstétrique 1998; 8:72-5.

29. Letaief M, Soltani MS, Ben SK, Bchir A. Epidémiologie de l'insuffisance pondérale à la naissance dans le Sahel Tunisien.

Santé Publique 2001; 13: 359-66.

30. Odroko C. Etudes épidémiologiques des nouveau-nés de faible poids de naissance à la maternité du CHU de Cocody: A propos de 156 cas.

UFR des Sciences Médicales; 1998.

31. Mugisho E, Dramaix M, Porignon D, Musubao E, Henart P. Evolution des données maternelles et périnatales recueillies en routine entre 1980 et 1998 à la maternité de référence de Rutshuru en République Démocratique du Congo II.

Décès de nouveau-nés et naissance de faible poids.

Cahiers d'Etudes et de Recherches Francophones 2002; (12) : 252-5.

32. Milabyo KP. Faible poids de naissance au Maniema République Démocratique du Congo. Santé 2006; (16): 103-7.

33. Leke RI , Aboubakar N, Amin M. Prematurity and low birth weight infants in the Central Maternity in Yaoundé.

Med Afr Noire 1983; 22: 271-86.

34. Mollinedo S, Brutus L. Etudes des conséquences du paludisme à Plasmodium falciparum et Plasmodium vivax durant la grossesse dans deux régions endémiques de Bolivie (Amérique du sud).Institut de Médecine et d'Epidémiologie appliquée 2005. Disponible sur: 

http://www.imea.fr/imea-soutenus/imea-rf-0205.php, consulté le 4 Mai 2009.

35. Markson LE, Jumer BJ, Houchens R, Silverman NS, Cosler L, Takyi BK. Association of maternal HIV infection with low birth weight.

J Acquir Immune Defic Syndr Hum Retrovirol 1996; 13: 227-34.

36. Godding V. Tabagisme maternel durant la grossesse. Quels effets sur le foetus. La Lettre du Gynécologue 2004 ; (295): 8-9.

37. Anonyme: Santé du nourrisson: Faible poids à la naissance; Panorama de la santé 2007. Disponible sur: 

http://books.google.com, consulté le 6 Avril 2009.

38. Prisca P. Un faible poids de naissance cause par la pollution atmosphérique. Environnemental Health. 2007. Available from :

http://ecologie.caradisiac.com/Un-faible-poids-de-naissance-cause-par-la-pollution-atmospherique-189, consulté le 19 Mars 2009.

39. Lansac J, Berger C, Magnin G. Obstétrique pour le praticien. 3ème édition Paris : Masson 1997 ; 165-67.

40. Lechtig , Morgen A, Farrell S, Delgado T, Martorell H, Klein R E, . Low birth weight babies: Implications for social development in the third world. Paper present at the WHO/Sareg workshop of birth weight - A Novel Yardstick of development, Uppsala Sweden, 17-18 June 1977.

41. Lenoble R D. Le paludisme n'épargne pas la femme enceinte et son enfant. Faculté de médecine de Tours, Service de parasitologie Médecine tropicale 2006. Disponible sur: 

http://www.impact-malaria.com/iml/cx/fr/layout, consulté le 23 Mai 2009.

42. Mission pour la santé de l'humanité. Paludisme et grossesse. Artepharm 2007. Disponible sur: 

http: // www.artepharm.com./researchshow/fr/168.html, consulté le 23 Mai 2009.

43. Fourn L, Slobodan D, Séguin L. Facteurs associés à la naissance des enfants de faible poids : une analyse multivariée.

Cahiers Santé 1999; 9 :7-11.

44. Vovor, Assimadi, Hodonou, Mensah, Capo Chichi, Begue. Facteurs de risques de la prématurité et de la dysmaturité.

Ann Pediatr 1980 ; 10: 327-34.

45. Siala Gaigi S, Jellouli K, Dochri T. Alimentation de la femme enceinte et poids de l'enfant à la naissance.

Tunisie Médicale1990 ; 68: 459-62.

46. Camara B, Diack B, Diouf S, Signate H, Sall MG, Ba M, et al. Les faibles poids de naissance: Fréquence et facteurs de risques dans le district de Guediawaye (Banlieue de Dakar - Sénégal).

Med Afr Noire 1992; 43(5): 260-65.

47. Kabore P, Donnen P, Dramaix M. Facteurs de risques obstétricaux du petit poids de naissance à terme en milieu sahélien.

Revue Santé Publique 2007; 489- 97.

48. Amine M, Aboulfalah A, Isaf H, Abassi H. Facteurs de risques du faible poids de naissance: étude cas-témoins.

Rev Epidémiol Santé Publique 2009; 51(57): 8.

49. Meuris S, Piko B, Eerens P, Vanbellingten AM, Dramaix M, Hennart P. Gestational malaria: assessment of its consequences on fetal growth.

Am J Trop Med Hyg 1993;48: 603-9.

50. Tangye SG. Relationship between weights of babies at birth with its placenta. Thesis; Faculty of Medicine and Biomedical Sciences, University of Yaoundé I.1975.

51. Enoh TJ. Low birth weight babies: a clinical - epidemiological study at « Maternité Principale » Yaoundé. Faculty of Medicine and Biomedical Sciences, University of Yaoundé I. 1977.

52. Tietche F, Ngoufack G, Kago I, Mbonda E, Koki Ndombo PO, Leke RI. Facteurs étiologiques associés au retard de croissance intra-utérine à Yaoundé (Cameroun): Etude préliminaire.

Méd Afr Noire 1998 ; 46(6): 377-80.

53. McCormick M. The contribution of low birth weight to infant mortality and childhood morbidity.

N Engl J Med 1985; 312: 82-90.

54. Cukier-Hemeury F, Moriette G, Bordarier C, Bethmann 0, Etchandy MC, Relier JP, et al. Devenir des enfants de très faible poids de naissance.

Arch Fr Pédiatr 1984; (41): 35-42.

55. Beltrand J, Marchal LC. Un petit poids de naissance favorise l'insulinorésistance.

Cah Nutr Diét 2009; 44: 91-5.

56. Salle B. Mortalité et morbidité des enfants de faible poids. Pronostic actuel : quel avenir ?

Bull Acad Natle Méd 2004; (188) 7 : 1127-41.

57. Bobossi SG, Mbongo-zindamoyen AN, Kalambay K, Diemer H, Siopathisr M. Facteurs de mortalités de petit poids de naissance en milieu semi rural centrafricain.

Med Afr Noire 1999; 46 (10) : 446-9.

58. Kabore P, Donnen P, Dramaix-Wilmet M. Impact du petit poids de naissance à terme sur la morbidité et la mortalité infantile en milieu rural sahélien.

Journal de Pédiatrie et de Puériculture 2009; (22) : 121-2.

59. Schlesselman JJ, Stolley PD. Sample size. In: Case-Control Studies: Design, Conduct, Analysis.

New York:Oxford University Press 1982; 144-6.

60. Ngassa PC, Feuzeu L, Wamba MT, Kouam L, Fomulu N, Obama MT, et al. Factors influencing birth weights in Cameroon.

Clin Mother Child Health 2005; 2 (2): 369-73.

61. Dumont M, Dumont N. Généralités annonçant l'hypotrophie foetale.

Rev Fr Gynecol 1977; 12: 783-8.

62. Goldenberg RL, Cliver SP, Neggers Y, Copper RL, Dubard MD, Davis RO et al. The relationship between maternal characteristics and fetal and neonatal anthropometric measurements in women delivering at term: A summary.

Acta Obstet Gynecol Scand Suppl 1977; 165: 8-13.

63. Senga P, Nzingoula S, Mayanda HF. Poids de naissance de l'enfant brazavillois.

Arch Fr Pediatr 1985; 42: 811-2.

64. Tall FR, Praguck T, Roisin A, Konfe S, Nacro B, Traore A. Facteurs de risque d'accouchement prématuré dans l'ouest du Burkina-Faso : Etude cas témoins.

Pédiatrie en Afrique 1992; (5): 15-21.

65. Eloundou OE. Facteurs de risque aggravant la morbi-mortalité néonatale à l'Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé. Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé I. 2006.

66. Nzingoula S, Mayenda HF, Loumougnou A. Petit poids de naissance: A propos de 200 cas colligés dans les maternités de Brazzaville.

Pédiatrie en Afrique 1992; (2): 9-13.

67. Chale JJ, Brodin VM, Colladon A, Lacroix I, Nisand M, Palot E. Lieux de naissance et conditions de transferts des enfants de moins de 1500g ou d'âge gestationnel strictement inférieur à 33 semaines.

Arch Fr Pediatr, 1997; 4 (4): 311-9.

68. Sharma MK, Kumar D, Huria A, Gupta P. Maternal Risk Factors of low birth weight in Chandighar India.

The Internet Journal of Health 2009; (9) 1.

69. Bhatnagar PK. Study of low birth weight neonates.

M J A F I 2000; 56: 293-5.

70. Siza JE. Risk factors associated with low weight of neonates among pregnant women attending a referral hospital in Northern Tanzania.

Tanzan J Health Res 2008; (10) 1: 1-8.

71. Lebreton J. Facteurs de risqué de prématurité et de petit poids de naissance en Guadeloupe. Faculté de Médecine, Université de Rennes 1. 2009.

72. Raatikainen K, Heiskanen N, Heinoven S. Marriage still protects pregnancy.

BJ0G 2005; (10) 112: 1411-6.

73. Hirve SS, Ganatra BR. Determinants of low birth weight. A community based prospective study. Indian Pediatr 1994; 31: 1221-1225.

74. Deshmukh JS, Motghare DD, Zodpey SP, Wadhva SK. Low birth weight and associated maternal factors in an Urban Area.

Indian Pediatr 1998; 33-6.

75. Macleod S and Kiely JL. The effects of maternal age and parity on birth weight: a population-based study in New York City.

Int J Gynaecol Obstet 1998; (26)1:11-9.

76. Nyaruhucha CN, Msimbe HO. Some factors affecting birth weights in Mogoro, Tanzania.

East Afr Med J 1993; 60: 269-74.

77. OMS. Rapport sur la santé dans le monde 2005.

Disponible sur: 

http://www.who.int/whr/2005/chapter3/fr/index2.html, consulté le 3 Mars 2009.

78. Ndiaye O, Diallo D, Ba MG, Diagne I, Moreau JC, Diadhiou F. Facteurs de

risques maternels et petit poids du nouveau-né chez les adolescents sénégalaises: l'exemple d'un centre hospitalier de Dakar.

Santé 2001; (11) 4: 241- 4.

79. Negi KS, Kandpal SD, Kukreti M. Epidémiological factors affecting low birth weight.

J k Science, Journal of Medical Education 2006; (8) 1: 31-4.

80. Guyatt HL, Snow RW. Impact of Malaria during pregnancy on low birth weight in Sub-saharan Africa. Clin Microbiol. Rev 2004; 4 (17): 760- 9.

81. Whitty CJM, Edmonds S, Mutabingwa TK. Malaria in pregnancy.B J 0 G 2005; (112): 1189-95.

82. Institut de la statistique du Québec. Les naissances: des jumeaux, le poids des nouveau-nés et mortalité infantile. La situation démographique au Québec, 2001; 22-28. Disponible sur: 

http://www.stat.gouv.qc.ca/publications/demograp/extraits/bilan01_naissances.pdf, consulté le 27 Mai 2009.

83. Arvind S. Essential care of low birth weight neonates.

Indian Pediatr 2008; (45): 13-5.

84. Robertson PA, Sniderman SH, Laros SK. Neonatal morbidity according to gestational age and birth weight from five tertiary care centers in the United States.

Am J. Obstet et Gynecol 1992; 166: 1629-41.

85. Nzingoula S, Silou J, Senga P. Problèmes posés par l'insuffisance de poids de naissance dans le service des prématurés de l'hôpital Général de Brazzaville. Mèd Afr Noire 1986; 33 (10) 679-87.

86. Salle B, Picaud JC, Lopilloune A, Claris O, Battin J, Picard JD. Mortalité et morbidité des enfants de faible poids de naissance. Pronostic actuel: quel avenir? Bull Acad Ntle Mèd 2004; (188) 7: 1127-41.

87. Fresson J, Guillemin F, André M, Abdouch A, Fontaine B, Vert P. Influence du mode de transfert sur le devenir à court terme des enfants à haut risque périnatal.

Arch Pédiatr 1997; 4: 219-26.

88. American Academy of Pediatrics, Committee on Fetus and Newborn, American College of Obstetricians and Gynecologists and Committee of Obstetric Practice. The Apgar Score.

Pediatrics 2006; 117: 1444-7.

89. Muyila IID, Utshudi DJA, Bakamba JT, Eteni LL. La morbidité et la mortalité des jumeaux prématurés à l'hôpital Mama Yemo de Kinshasa.

Pan Mèd 1996; (1) 15: 919-25.

ANNEXES

ANNEXE 1: FICHE TECHNIQUE

Facteurs de risques et pronostic des faibles poids de naissance à l'unité de néonatologie de l'Hôpital Gynéco Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé.

I- IDENTITE DU NOUVEAU-NE

Noms :................................................ Sexe M F

Age....................................Date d'admission...............................................

II- IDENTITE DE LA MERE

Age:  ...................................................................................................

Niveau  d'instruction:  Analphabète Primaire Secondaire Supérieure

Activités Non libérales :

Non libérales : Cultivatrice Commerçante Coiffeuse Couturière

Sans emploi

Elèves et étudiantes

Statut Matrimonial: Célibataire Mariée Divorcée Veuve

III- ANTECEDENTS ANTENATAUX

Parité : 1 2 à 3 = 4

A.G. ..........................

Si oui nombre de CPN : 0 1-3 = 4

Si oui lieu : HGOPY Autre Hôpital Centre de santé

Sérologie LAV : Oui Non Si oui : Positif Négatif

Pathologies maternels : Diabète HTA Cardiopathies Respiratoire Anémie

Infections Paludisme Urogénitales Toxoplasmose

Autres infections.............................................................................

IV- ANTECEDENTS NATAUX

Provenance : Domicile  Centre de santé  HGOPY Autre hôpital 

Poids de naissance (g) : < 1000 1000-1499 1500-2499

Score d'Apgar  (1ère min) : 0- 3 4 - 6 7-10

Score d'Apgar  (5ème min) : 0- 3 4 - 6 7-10

Grossesse multiple : Non Oui : Si oui : 2 3 4

Malformations congénitales : Non Oui

Si Oui Lesquels .............................

III- SEJOUR DANS LE SERVICE DE NEONATALOGIE

Catégorie de faible poids : prématuré Hypotrophe à terme

Evolution : Guéri Décédé

Si décès : Cause du décès : Infections néonatales Grande prématurité Asphyxie néonatale

Malformations Autres.....................................................................

Age du Nné au moment du décès :..............................................................

Période de décès : 0-7j >7j

Durée de séjour dans le service (jour) : ........................................................

ANNEXE 2: CLAIRANCE ETHIQUE

ANNEXE 3: LETTRE D'ACCEPTATION DE LA DIRECTION DE HGOPY






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore