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Problématique de la satisfaction durable des besoins en eau autour des barrages de Fara et de Guido

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par David Luther SANOU
Université de Ouagadougou Burkina Faso - Maà®trise es géographie 2010
  

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CONCLUSION PARTIELLE

L'analyse du cadre général de l'étude montre que la problématique de l'eau est liée à plusieurs facteurs. L'exploitation et la gestion des retenues d'eau évoluent dans un contexte de croissance continue des besoins en eau tandis que l'amenuisement de la ressource est de plus en plus crucial au fil des ans. Les facteurs qui concourent à cet état de fait sont aussi multiples que diversifiés et dérivent tant bien des facteurs physiques que des comportements des acteurs vis-à-vis de la ressource. Cette situation impose que la gestion de l'eau soit appréhendée dans toutes ses dimensions en intégrant toutes ses formes d'existence. Ce à quoi s'attèle la GIRE à travers le PAGIRE dont la conception semble avoir cerné la problématique. Cependant, l'implication réelle des acteurs à la base est insuffisante. Par conséquent son exécution se trouve confrontée à des limites de divers ordres. Cette situation explique l'environnement critique dans lequel évoluent les barrages de Fara et de Guido.

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DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DU VOLUME D'EAU
DISPONIBLE ET DES PRELEVEMENTS
.

Les chapitres 3 et 4 font ressortir successivement les conditions de durabilité des retenues par le croisement des volumes d'eau disponible avec ceux prélevés (chapitre 3) et les retombées socioéconomiques de l'exploitation des ouvrages suivi des perspectives pour améliorer leur gestion (chapitre 4).

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CHAPITRE III : LES CONDITIONS DE DURABILITE DES OUVRAGES

Le contexte de réalisation et la localisation des ouvrages font d'eux le lieu de prédilection de multiples activités dont la conduite ne se fait pas toujours de façon efficiente. La durabilité des ouvrages dépend de ce fait, des conditions d'exploitations auxquelles ils sont soumis. Le présent chapitre tente de faire une illustration de l'environnement d'exploitation dans lequel évoluent les barrages.

3.1- LE VOLUME D'EAU DISPONIBLE DANS LES DEUX RETENUES

Les caractéristiques géomorphologiques, hydrographiques et climatiques du milieu dans lequel sont réalisés les barrages influent incontestablement sur leur capacité à retenir l'eau en quantité suffisante et de façon pérenne.

3.1.1- La construction des retenues

L'Eglise Famille du Burkina Faso oeuvre depuis plus de cent ans aux cotés de l'Etat et autres partenaires dans le développement économique et social des populations. Ainsi, de nombreuses réalisations hydrauliques ont été exécutées à des fins d'alimentation en eau des populations et de production agricole. L'inventaire des infrastructures hydrauliques réalisées par l'Eglise en 2006 fait état de plus d'une cinquantaine de petits barrages réalisés entre 1975 et 2003 dans le seul diocèse de Koudougou qui couvre les provinces du Passoré, du Sanguié, du Boulkiemdé de la Sissili, du Ziro et une partie de celle des Ballés. Dans la région du Centre-ouest qui couvre les mêmes provinces que le diocèse à l'exception de celles du Passoré et des Ballés, l'Eglise à réalisé exactement 61 petits barrages sur les 182 qu'elle compte, soit 33,5%. En termes de capacité, il s'agit de plus de 5 millions de m3 d'eau qui sont mis à la disposition des populations soit 30% des 16 millions de m3 d'eau disponible dans les retenues de la zone.

Cette multitude de réalisations fait suite à la période de sécheresse qu'a connu le pays dans les années 70. Les ouvrages ont été réalisés dans des localités où les problèmes d'eau étaient criards. Ces problèmes ont été durement ressentis par les populations de Fara et de Guido qui l'ont longtemps évoqué lors des entretiens. La vocation première de ces barrages est la recharge de la nappe phréatique afin d'assurer une disponibilité continue de l'eau pour les besoins humains. Cependant de nos jours, plus de 80% des villages utilisent leurs barrages pour l'abreuvement du bétail. L'eau est également utilisée pour la construction, ce qui influence l'évolution de l'habitat et génère une activité économique liée à la vente des briques. Un peu moins de 50% de ces ouvrages hydrauliques sont utilisées pour des activités agricoles mais, cette activité demeure faible au vu des potentialités offertes. Les consommations domestiques concernent environs 20% des barrages dépendamment de leur proximité des villages. De

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l'intervention en aide d'urgence dans les années 70, on est aujourd'hui à l'implication des populations à travers l'approche participative pour la valorisation efficiente de la ressource eau.

D'une manière générale, une très grande partie de la mémoire des réalisations a été perdue et la description des ouvrages pose problème. Toujours est-il que la mémoire restante que nous avons complété avec les enquêtes de terrains nous a permit d'avoir une idée de l'envergure des barrages. Il s'agit effectivement de barrages de petites dimensions dont le plus grand d'une capacité initiale de 447 000 m3, se localise à Salo dans le Boulkiemdé et le plus petit à Tio dans le Sanguié d'une capacité de 100 000 m3. Cela nous donne une idée de l'envergure des barrages de Fara et de Guido qui ont des capacités initiales de rétention respectives de 233 000 m3 et 400 000 m3.

Pour la construction de ces ouvrages, on a utilisé au maximum des matériaux de bord : des blocs de cailloux, du gravier, de la terre argileuse et du sable. En plus d'une contribution financière demandée à la population locale, cette dernière a été sollicitée pour la main d'oeuvre non spécialisée. Seul le ciment, le fer, les outils et la main d'oeuvre spécialisée ont été apportés. Les coûts de réalisation des barrages s'estiment à environ 102.000.000 Fr. pour Guido et 45.987.760 Fr pour Fara, mais ces coûts sont à prendre avec beaucoup de réserves, vu l'insuffisance et l'imprécision de la mémoire disponible.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo