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L'incidence de la politique monétaire sur la croissance économique en RDC de 1976 à  2010.

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par Rodriguez BAHATI
Université catholique du Congo - Licence en économie et développement (finances) 2010
  

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3.1.2.1.1. Composantes de la base monétaire

La base monétaire est composée de certain nombre des agrégats que nous appelons par les composantes de la base monétaire, à savoir : circulation fiduciaire, dépôts des banques commerciales et autres dépôts.

Nous allons présenter l'évolution des composantes de la base monétaire de la période allant de 1998 à 2007 dans le tableau suivant :

54

Tableau 3. Evolution des composantes de la base monétaire en RDC de 1998 à

2007 (en millions de CDF

 

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

Circulation fiduciaire

85

350

5879

5375

5375

5689

9158

23794

85334

43785

Dépôts des banques commerciales

6

42

562

016

096

350

592

261

8415

8740

Autres dépôts

4

44

66

00

905

688

72

67

24

032

Base monétaire au

sens strict

35

306

8907

7891

2376

7727

11922

29222

4072

83557

Source : Rapports Annuels de la BCC

La principale composante de la base monétaire, la circulation fiduciaire a augmenté de 31,5% contre 49,7% en 2006 et sa part relative dans la base monétaire s'est située à 84,5% du total contre 87,7% en 2006, soit un recul de 3,2% points. Pour ce qui est des dépôts de banques, ils ont progressé de 110,3%, alimentés essentiellement par de virements du trésor.

Graphique 3. Présentation graphique de l'évolution des composantes de la base monétaire (en %).

100 80 60 40 20

0

 

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

circulation fidiciaire

dépôts des banques commerciales autres dépôts

Source : Les données du Tableau 3.

La principale composante de la base monétaire est la circulation fiduciaire car elle présente une grande part dans le graphique, mais son évolution d'une année à l'autre se fait sentir à partir de l'année 2004. Elle a augmenté de 31,5% contre 49,7% en 2006 et sa part relative dans la base monétaire s'est située à 84,5% du total contre 87,7% en 2006, soit un repli de 3,2% points. Pour ce qui est des dépôts de banques cela nous amène toujours à

55

dire qu'ils ont progressé de 110,3%, alimentés essentiellement par de virements du trésor.

3.1.2.1.2. Les contreparties de base monétaire.

Les contreparties de la base monétaire que la Banque Centrale du Congo a toujours tenu comptes sont : les avoirs extérieurs nets, les avoirs intérieurs nets, les crédits net à l'Etat, les créances sur les banques, les créances sur le secteur privé et les autres postes nets.

L'accroissement des avoirs extérieurs nets ainsi que du crédit net à l'Etat ont été les principaux facteurs à l'origine de l'expansion de la base monétaire en 2007. En effet, les avoirs extérieurs nets se sont améliorés de 23,1% contre une baisse de 21,2% en 2006. Quant au crédit net à l'Etat, il s'est accru de 21,8% en fin décembre 2007 contre 58,0% une année plus tôt.

Il importe de souligner la baisse des créances sur les banques créatrices de monnaie à la suite des remboursements des avances consenties au titre de refinancement.

Nous allons présenter l'évolution des contreparties de la base monétaire de la période allant de 1998 à 2007 dans le tableau suivant :

56

Tableau 4. Evolution des contreparties de la base monétaire en RDC de 1998 à 2007 (en milliards de CDF)

 

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

Avoirs extérieurs

nets

186 549

225 631

259 876

265 789

285 961

302 589

324 895

357 787

-433,605

-333,265

-390,4

Avoirs intérieurs

nets

34 956

63 219

68 695

98 267

78 652

89 532

89 687

95 988

644,918

621,727

774,2

Crédits net à

l'Etat

156 965

596 245

968 249

6 235

10 236

35 890

26 549

30 278

163,131

198,728

269,3

Créances sur les banques

5 692

6 583

7 963

3 569

6 897

3 592

5 972

9 964

14,771

4,4

19,7

Créances sur le secteur privé

 
 
 
 
 
 
 
 

0,9

3,5

3,0

Autres postes

nets

58 725

36 982

35 697

39 876

49 687

56 897

65 874

72 741

466,096

415,110

482,2

Source : Rapports Annuels de la BCC

57

Graphique 4. Présentation graphique de l'évolution des contreparties de la base monétaire de 1998 à 2008 (en milliards de CDF).

Avoirs extérieurs nets Avoirs intérieurs nets Crédits net à l'Etat Créances sur les banques Créances sur le secteur privé Autres postes nets

3000000 2500000 2000000 1500000 1000000 500000 0 -500000

 
 

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Source : Les données du Tableau 4.

3.1.2.2. Objectif intermédiaire

La politique monétaire a comme objectif intermédiaire la masse monétaire.

La masse monétaire est une grandeur de stock (et non de flux) ; lorsque l'on s'intéresse à l'évolution de la masse monétaire au cours d'une année, on compare donc les stocks en fin d'année.

La masse monétaire est détenue par les agents économiques non financiers ; les billets détenus par les ménages et les entreprises sont inclus dans la masse monétaire.

La masse monétaire est composée d'actifs liquides. La liquidité est la facilité, plus ou moins grande, avec laquelle un actif est transformé en monnaie : la monnaie fiduciaire et la monnaie scripturale sont parfaitement liquides, les comptes d'épargnes le sont moins, les comptes à cours encore moins.

Considérant que la quantité de monnaie joue en elle-même une action sur l'économie, les autorités monétaires se donnent comme objectifs intermédiaires de contrôler un ou plusieurs agrégats.

C'est la raison pour laquelle il existe différents agrégats :

? M1 : monnaies divisionnaires, billets, dépôts à vue. ;

? M2 : M1+ placements à vue, (comptes sur livret) ;

? M3 : M2 + placement à terme et créances négociables (titres du marché monétaire).

58

Les agrégats tentent d'évaluer le volume des ressources dont disposent les agents économiques pour acquérir des biens et des services ; ils incluent également les agents non financiers considérés comme une réserve de pouvoir d'achat immédiatement disponible parce qu'ils peuvent être convertis facilement et rapidement en moyen de paiement sans perte en capital.

Nous allons présenter l'évolution de la masse monétaire de la période allant de 1998 à 2010 dans le tableau suivant :

Tableau 5. Evolution de la masse monétaire en République Démocratique du Congo de 1998 à 2010 (en millions de CDF)

Années Masse monétaire

 

Taux de croissance de
la masse monétaire

1998

 
 

841

156,6

1999

 

3

915

365,5

2000

 

23

558

501,7

2001

 

77

144

227,5

2002

 

98

833

28,1

2003

 

130

119

31,7

2004

 

222

227

70,8

2005

 

277

111

24,7

2006

 

436

922

57,7

2007

 

658

834

50,8

2008

1

037

692

57,5

2009

1

414

116

36,3

2010

2

286

180

61,67

Source : Rapports annuels de la Banque Centrale du Congo

L'expansion de la masse monétaire observée en 2006 a connu une décélération en 2007. En effet, cet agrégat s'est accru de 50,8% contre 57,7% en 2006, et a augmenté de 57,5% en 2008 par rapport en 2007 ensuite de 36,3% en 2009 par rapport en 2008.

Graphique 5. Evolution de la masse monétaire en RDC de 1998 à 2010 (en millions de CDF)

59

masse monétaire

1600000 1400000 1200000 1000000 800000 600000 400000 200000

0

 
 

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Source : à partir de nos données.

L'analyse de la masse monétaire à la fin de 1998 révèle une accélération du rythme de formation des liquidités monétaires et quasi-monétaires par rapport à la fin de l'année 1997. En effet, de 51,9%, le taux d'accroissement de la masse monétaire est monté à 157,8% une année après, au 31 décembre 1998, la masse monétaire est évaluée à 845,0 millions de CDF contre 327,8 millions au terme de l'exercice précédent.

Il importe de relever que cette formation de liquidités intérieures s'est accélérée au second semestre de l'année. Au cours de l'année 1999, le rythme de création monétaire s'est accéléré par rapport à l'année précédente. Situé à 157,8% à fin 1998, le taux de progressions des liquidités monétaires et quasi-monétaires s'est élevé à 363,3%. Ces dernières sont passées de 845,0 millions de CDF en fin 1998 à 3 915,3 millions une année plus tard. L'accroissement de la masse monétaire en 1999 a été moins important au premier semestre qu'au second, soit 101,5% contre 261,8%. Ce ralentissement est lié à la faible monétisation du déficit de l'Etat, attribuable à l'amenuisement du stock de billets de banque.

La masse monétaire est évaluée à 23 558,1 millions de CDF en fin décembre 2000 contre 3 915,3 millions en fin 1999, soit une expansion de 501,7% contre 363,3% l'année précédente. Les encaisses réelles ont diminué de 1,6% en 2000 après avoir baissé de 20,6% en 1999.

Au 31 décembre 2001, la masse monétaire s'est chiffrée à 76 094,6 millions de CDF alors qu'elle se situait à 23 558,1 millions à la fin de l'année précédente, traduisant ainsi une progression de 223,0% contre 501,7% à la

Nous allons présenter l'évolution des composantes de la masse monétaire de la période allant de 1998 à 2007 dans le tableau suivant :

60

période correspondante de l'année 2000. Cette décélération du rythme de création monétaire est imputable à la diminution des créances nettes sur l'Etat.

De 77 143,7 millions de CDF à fin décembre 2001, la masse monétaire est passée à 98 832,9 millions au terme de l'année 2002. Quant aux encaisses réelles, elles ont enregistré une hausse de 10,6% en USD, la masse monétaire est évaluée à 258,6 millions à fin 2002 contre 246,0 millions une année plus tôt, soit une expansion de 5,1%.

Au 31 décembre 2003, la masse monétaire est évaluée à 5,7% du P.I.B. contre 5,1% une année plus tôt. Exprimée en termes nominaux, la masse monétaire s'est accrue de 31,7% s'élevant à 130 118,7 millions de CDF alors qu'elle avait totalisé 98 832,9 millions à fin décembre 2002. En ce qui concerne les encaisses réelles, elles sont passées de 10,6% à 26,1% du PIB d'une année à l'autre.

Au 31 décembre 2004, la masse monétaire s'est accrue de 70,8%, se chiffrant à 222 226,1 millions de CDF contre 130 118,7 millions une année plus tôt. Il y a lieu de signaler que la masse monétaire programmée a été arrêtée à 169 730,0 millions de CDF à la même date. Par rapport aux réalisations de 215 270,1 millions de CDF à fin décembre 2004, calculées sans les provisions pour importations, il apparaît un dépassement de 45 540,1 millions de CDF. Et ce phénomène c'est produit jusqu'en 2009 où la masse monétaire est de 1 414 116 millions de CDF soit une augmentation de 36,3% par rapport à l'année précédente.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard