WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le marché obligataire suisse

( Télécharger le fichier original )
par Xavier LE PRADO
Université Paris Dauphine - Maà®trise de Sciences de Gestion 2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

III-2 Les devises utilisées dans les émissions obligataires internationales.

Toutes les monnaies internationales, soit environ 25 devises différentes, ont été utilisées depuis la naissance en 1963 du marché euro-obligataire. La devise américaine a été la première monnaie à servir de support aux émissions internationales. Jusqu'en 1982, plus de 80 % des titres étaient libellés en dollar. Depuis cette époque, l'importance relative de cette devise s'est réduite à environ 40% des émissions, au profit de l'euro, de la livre sterling, du yen... Comme nous l'avons déjà mentionné, le franc suisse fait figure d'exception ; les autorités helvétiques refusant en effet de permettre aux emprunteurs d'utiliser leur monnaie sur les marchés internationaux. L'émission de titres libellés en franc suisse doit se faire dans le cadre du marché domestique, au titre des émissions étrangères.

III-3 Les émetteurs sur le marché obligataire international.

De manière générale, les émetteurs obligataires sur le marché international sont de bonne qualité. De 1983 à 1993, près de 95 % des émissions obligataires internationales furent le fait d'entités localisées dans les pays développés, la moitié du solde étant celui d'institutions financières internationales comme la Banque Mondiale. La ventilation des émissions obligataires révèle que les entreprises privées sont avec les banques et les institutions financières les plus importants emprunteurs sur le marché international. Le marché international des capitaux est aujourd'hui quasi exclusivement dédié aux émetteurs privés, qu'il s'agisse de banques, d'institutions financières ou d'entreprises. À côté des corporates, un autre ensemble d'émetteurs est constitué des agences publiques (à ne pas confondre avec les entreprises publiques), bénéficiant souvent de la garantie (de droit ou de fait) de l'État, et des émetteurs supranationaux.

Les obligations gouvernementales forment le coeur des marchés obligataires, à la fois sur le plan quantitatif et dans l'analyse de l'ensemble des titres. Grâce aux déficits publics massifs et durables depuis les années 70, les marchés obligataires ont pu être alimentés par une offre régulière de titres de bonne qualité, et qui correspondaient à la demande des investisseurs à la fois institutionnels et particuliers. Le fait qu'à la faveur de la croissance économique les pays européens redécouvrent la vertu budgétaire n'est paradoxalement pas une nouvelle excellente pour les investisseurs. La conséquence en est un assèchement de l'offre de titres obligataires de grande qualité : ceux proposés par les Etats des grands pays développés. Par une sorte d'effet d'éviction inversée, cette tendance peut bénéficier au développement des obligations corporate.

La deuxième catégorie d'émetteurs publics est celle des collectivités publiques non étatiques. Leur importance relative dépend directement des modes d'organisation des institutions politiques. Les Etats confédérés, pays où la décentralisation est importante, laissent leurs collectivités territoriales accédées au marché obligataire pour financer leurs besoins. C'est le cas par exemple des comtés aux Etats-Unis, des provinces au Canada, ou des cantons en Suisse... Par définition, cette catégorie d'émetteurs publics a une audience largement domestique.

Les obligations corporate correspondent le plus généralement à des émissions de grandes entreprises, privées ou publiques, industrielles, bancaires ou intermédiaires financiers.

Les obligations internationales renvoient au secteur des obligations étrangères (foreign bonds) et celui des euro-obligations. Ce sont des titres dont la vocation est de dépasser l'univers limité des investisseurs d'un marché domestique. Le développement rapide de ce type de créances depuis la fin des années 90 est la manifestation de la tendance à la mondialisation de la gestion obligataire moderne.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway