WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le marché obligataire suisse

( Télécharger le fichier original )
par Xavier LE PRADO
Université Paris Dauphine - Maà®trise de Sciences de Gestion 2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

IV-4 La récente directive sur la taxation de l'épargne.

Historique.

C'est à partir de janvier 2001 que la Suisse a entamé des négociations bilatérales avec l'Union Européenne concernant de nombreux sujets, dont les impôts, la taxation de l'épargne, la lutte contre la fraude et le blanchiment, l'application des accords Schengen... Le 17 mai 2004, le Conseil des Ministres de l'Union Européenne et le Conseil Fédéral Suisse ont approuvés les résultats de ces négociations bilatérales. Les accords bilatéraux furent signés à Luxembourg le 26 octobre 2004. Le Parlement suisse fédéral a approuvé le 17 décembre 2004 l'accord bilatéral relatif à la taxation de l'épargne, et le récent référendum approuvé par le peuple suisse a entériné sa mise en application.

L'accord bilatéral sur la taxation de l'épargne est important pour les deux parties. Pour l'Union Européenne, cela représente la mise en oeuvre des mesures « réciproques » évoquées dans la Directive intracommunautaire de 2003 relatives à la taxation des revenus de l'épargne. Cette Directive conditionne l'application de telles mesures à l'extension de ces mêmes mesures aux partenaires frontaliers que sont la Suisse, le Liechtenstein, Saint Marin et les principautés de Monaco et d'Andorre. Pour la Suisse, cet accord bilatéral est le fruit d'un compromis entre l'introduction de mesures relatives à la sécurisation de la taxation des intérêts réalisés dans l'Union Européenne, et la sauvegarde du secret bancaire.

Contenu.

En juin 2003, le Conseil des Ministres de l'Economie de l'Union Européenne (ECOFIN) a arrêté une Directive en matière de fiscalité de l'épargne visant à imposer les paiements transfrontaliers d'intérêts. D'après la Directive, tous les Etats membres de L'UE (à l'exception du Luxembourg, de la Belgique et de l'Autriche) devront introduire un système d'échanges automatique d'informations pertinentes sur le plan fiscal. Pour les trois pays précités, de même que pour certains pays tiers dont la Suisse, la Directive prévoit une alternance à l'échange d'informations sous la forme d'une retenue à la source sur les paiements d'intérêts passant progressivement de 15% à 35%.

La Suisse et l'Union Européenne ont signé un texte en date du 25 juin 2004, comprenant un accord de base sur l'adoption par la Suisse de mesures équivalentes à la Directive communautaire. Au sens de cet accord, la Suisse mets en place un système alternatif privilégiant ainsi la confidentialité du client grâce à l'introduction d'un système de retenue à la source, de sorte qu'en l'état, le secret bancaire est préservé. L'accord doit rentrer en vigueur au 1er juillet 2005, sans réserve depuis l'approbation du dernier référendum par le peuple suisse.

Les taux de retenue à la source applicables sur les produits d'intérêts seront les suivants : 15% dès l'entrée en vigueur de la Directive ; 20% dès le 1er janvier 2008 ; et 35% à partir du 1er janvier 2011. La retenue d'impôts européens sera prélevée sur les produits d'intérêts des clients personnes physiques ayant leur résidence dans l'Union Européenne, et détenant un compte bancaire en Suisse.

Les revenus soumis à la retenue européenne sont les revenus sous forme d'intérêts comme les obligations, les dépôts fiduciaires, de même que tous les autres titres de créance, les revenus de fonds de placements investis en produits générant des intérêts sous toutes leurs formes (intérêts courus ou capitalisés), quelque soit le pays d'émission et quelque soit la devise utilisée. Les obligations domestiques et internationales et titres négociables émis après le 1er mars 2001, ainsi que ceux émis avant le 1er mars 2001 pour lesquels des tranches supplémentaires ont été émises après le 1er mars sont ainsi concernés.

S'agissant des fonds de placements, ceux-ci obéissent à des règles spécifiques et plus complexes. De façon générale, les fonds de capitalisation investis à moins de 40% (25% à partir de 2011) en titres générant des intérêts et les fonds dits de distribution dont la part de titres générant des intérêts est inférieure à 15% ne sont pas concernés par la Directive.

Mode d'application.

Dès l'entrée en vigueur de l'accord, chaque personne physique entrant dans le champs de la Directive pourra choisir entre deux modes d'application : l'échange d'information d'une part ou la retenue à la source d'autre part. Le système d'échange d'informations sera applicable sur demande écrite spécifique. Dans un souci de protection de la sphère privée, de nombreuses banques helvétiques ont décidé que le système de retenue à la source serait appliqué par défaut en l'absence de demande écrite spécifique. La demande d'échange d'informations est une levée du secret bancaire autorisé par le client. Les informations suivantes seront transmises à l'autorité compétente du lieu de domicile des clients des banques suisses : nom et domicile du client, numéro du compte, nom et adresse de la banque, montant de l'intérêt payé et éventuellement identification de la dette donnant droit à l'intérêt.

Il va sans dire que c'est le principe de la retenue à la source qui sera privilégié par le plus grand nombre, dans un souci de confidentialité. Pour le calcul de la retenue à la source, et en vue de déterminer l'assiette d'imposition, il sera nécessaire d'avoir en sa possession les montants des intérêts présents dans les dividendes, pour chaque dividende versé, soit le TID (Taxable Income per Distribution), ainsi que le montants des intérêts dans la valeur liquidative, pour chaque cession, rachat ou remboursement, soit le TIS (Taxable Income per Share).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon