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La distribution d'articles de sport et de loisirs en France évolutions, constats et tendances


par Guillaume MARHEUX
Esc Wesford -   2004
  

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Copyright (c) Guillaume MARHEUX

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Master Management du sport et des

loisirs

La distribution d'articles de sport et de loisirs en

France

Evolutions, constats et tendances

Année 2003 -2004 Ecole supérieure de management wesford

SOMMAIRE
Introduction 3

I. Un cadre analytique de l'économie du sport et des loisirs La filière

industrielle 4

I.1 Son fonctionnement 4

I.2 Ses principaux acteurs 5

II. Définitions des formes de distributions 6

II.1 Définition 6

II.2 Le commerce spécialisé 6

A) Commerces intégrés spécialisés 6

B) Distributeurs associés ou franchisés 7

C) Distributeurs indépendants non associés 7

II.3 Le commerce non spécialisé 8

A) Distributeurs intégrés non spécialisés 8

B) Les distributeurs indépendants non associés 8

II.4 Les ventes hors magasins 8

A) La vente par correspondance : VPC 8

B) Le téléachat 8

C) La vente sur Internet : 9

III. Les évolutions et l'état des lieux 9

III.1 Les évolutions 9

A) Les répercussions sur le marché 10

B) Les moyens pour faire face aux difficultés du marché actuel 11

III.2 L'état des lieux 11

A) Le poids distributeurs spécialisés (annexe 4) 11

B) Le poids des distributeurs non spécialisés 13

III.3 Etude IPSOS FPS 2002 14

A) Présentation de l'étude 14

B) Les résultats 14

C) L'exemple du matériel sportif (Annexe 5-6) 15

IV. Les relations entre fabricants et distributeurs 15

IV.1 L'historique 16

IV.2 La coopération 17

IV.3 La concurrence 17

A) L'intégration amont aval 18

B) L'intégration aval- amont 18

IV.4 Les stratégies face à cette relation un peu concurrentielle 19

A) Les marques de distributeurs (MDD) 19

B) Les boutiques mono marques 20

C) Les ventes sur Internet 21

Conclusion 22

Bibliographie : 24

Introduction

La culture sportive a pénétré notre quotidien comme une référence majeure. Même si il est difficile à définir, le sport est connu de tous, et est omniprésent. Le sport bénéficie aujourd'hui d'une image positive (bien être, santé, corps). Il occupe une place importante dans tous les médias (titres des journaux TV, presse sportive, les chaînes payantes de sports, les compétitions sportives font le plein 32000 inscrits au marathon de Paris, 9 000000 spectateurs sur le tour de France. L'image du champion est beaucoup utilisée dans la publicité, les sportifs de hauts niveaux sont des modèles et font vendre.

Les marques comme Nike, Adidas ont des notoriétés très importantes << qui ne connaît pas la marque aux trois bandes >> ?

Le phénomène << sport >> est important aussi dans la vie quotidienne. Effectivement, le sport représente 5% du temps consacré aux loisirs, soit un peu plus de 2h par semaine (annexe1). Selon la F.P.S*/ IPSOS 2002 : 63% des Français déclarent pratiquer une activité physique ou sportive. Selon l'<< Insep >> 80% des français prétendent faire du sport, ce qui représente 26 millions de sportifs, 14 millions de licenciés. On peut suivre l'évolution du taux de pratique en France avec la source INSEP qui en 1970, dénombrait 20% de sportifs, 43% en 1985 et 83% en 2000.

La révolution par rapport au corps dans les années 1960-1970, la diminution du temps de travail et donc l'augmentation du temps de loisirs, la mobilité, sont autant de facteurs qui font que de plus en plus de gens pratiquent le sport.

Ces évolutions induisent, des besoins d'articles sportifs et donc des évolutions dans les modes de distribution des produits, ainsi que dans les relations entre les acteurs de la filière industrielle - économique du sport et des loisirs surtout entre les distributeurs et les industriels. Pendant longtemps les distributeurs d'articles de sport et de loisirs étaient complémentaires aux industriels. Les distributeurs avaient le rôle de distribuer les produits des industriels. Ne sont -ils pas concurrents aujourd'hui ? Quelles sont les modifications stratégiques opérées par ces deux acteurs ? Quelles répercussions cela peut il avoir sur la filière ?

On parle aujourd'hui d'un marché des articles de sport polymorphe, et qui met en jeu deux types de concurrences. Nous nous attacherons dans un premier temps à présenter brièvement la filière industrielle du sport et des loisirs ainsi que ses acteurs. Nous définirons ensuite les différentes formes de distributions en France. Nous verrons ensuite quelles ont été les évolutions majeures sur ce secteur d'activité et nous ferrons un état des lieux de la distribution en France en terme d'articles de sport et des loisirs. Puis nous conclurons, par l'évolution de la relation entre les industriels et les distributeurs et les répercussions sur la filière et sur leurs stratégies respectives.

*FPS << Organisme professionnel National, créée en 1983 (ex FNCASL), elle rassemble et représente originellement les entreprises qui distribuent les articles de sports et de loisirs >>.

Parmi les 1200 membres de la FPS : Au vieux campeur, Chaussport, courir, Décathlon, Go spo ...Sport Leader »

I. Un cadre analytique de l'économie du sport et des loisirs

La filière industrielle

La filière industri

N-1 Distribution d'articles de sports
Décathlon, Twinner, Tennis Plus

N-3 Semi Integrateur
Producteurs de produits semi-finis
Gore -tex

N Demande finale = Consommateurs produits ou services pour sa pratique

N-2 Intégrateurs = Industriels Salomon, Quechua, Lafuma

elle

du sport

Centres de consommations

Equipementiers

I. 1 Son fonctionnement

La filière industrielle représente la manière dont on va découper la conception, production, distribution d'un produit en différents stades techniques articulés les uns aux autres selon une logique d'efficacité. Elle permet de bien cerner les différents modes de concurrences entre les organisations.

Chaque stade concourre à produire une valeur ajoutée. Le prix final d'un article vendu à un consommateur n'est que la somme des valeurs ajoutées des différents stades.

Suivant ce schéma, les différents stades sont dépendants les uns des autres. Chacun a besoin du stade amont pour raj outer sa propre valeur ajoutée afin de satisfaire le stade aval.

Ce schéma de la filière rend visible les modes de concurrences. Nous avons d'abord la notion de concurrence directe (entre plusieurs industriels par exemple Salomon est concurrent de Lafuma) ou entre distributeurs (Décathlon est concurrent de Twinner). On ne peut plus se restreindre à ce seul type de concurrence puisqu'il y existe aussi une concurrence indirecte. Ce type de concurrence est cette fois ci verticale. Lafuma devient concurrent de Décathlon, un

rapport de force se crée dans la répartition des valeurs ajoutées suivant les intermédiaires. Chacun ayant pour intérêt de prendre la plus grande marge possible.

I.2 Ses principaux acteurs

- Le semi intégrateur a pour rôle de produire un produit semi fini (du Gore tex) qui sera assemblé avec d'autres produits semi finis par l'intégrateur (l'industriel), cet assemblage donnera naissance à un produit fini qui sera fourni au distributeur qui n'aura qu'à le mettre en rayon pour le vendre aux consommateurs.

- Les industriels alimentent par leurs produits et services l'offre des distributeurs.

- Les entreprises de distribution : Leurs rôles est de permettre au consommateur de pouvoir choisir entre plusieurs marques et différents produits sur un même lieu d'achat et ainsi lui éviter de se déplacer. Il est aussi de relayer le fabricant en assurant un certain nombre de services à la clientèle : livraison, conseil, montage.

- Les consommateurs : de l'information, de la distraction, du gain de temps. Le client veut à la fois les prix les plus bas et toujours plus de service. Le consommateur a bien changé. Après l'importante consommation des années 1980, actuellement le chaland est saturé, plus âgé, parfois appauvri et touj ours plus informé devient de plus en plus exigeant, insaisissable et versatile. Gestionnaire plus avisé, il achète ce qu'il aime ou ce qu'il peut s'offrir. Plus cultivé, mieux informé, il est moins sensible aux sollicitations d'un marketing primaire. Il veut consommer avec sens. Il pense qu'il est possible de trouver aussi bien ou presque, et moins cher ! Le client est soucieux de son temps et de ces efforts. De plus en plus attaché à son autonomie, il veut pouvoir maîtriser son temps : il accepte de le perdre dans des « achats plaisirs » mais refuse de le passer dans des achats corvée. La perception des préférences d'un consommateur est difficile à cerner, ceci est attesté par une moins grande fidélité des personnes aux marques et aux lieux de vente. Les achats des consommateurs sont plus instables. Ils semblent davantage sensibles à la séduction exercée par les produits, les stratégies publicitaires ou les lieux de ventes. Les distributeurs doivent prendre en compte ces besoins, d'évasion de liberté des consommateurs. Le magasin n'est plus seulement considéré comme un lieu de distribution de produits.

II. Définitions des formes de distributions

La vente des articles de sports et de loisirs en France se réalise par différents réseaux.(annexe2) Effectivement il existe plusieurs formes de distribution, nous définirons, dans un premier temps la distribution en tant que telle, puis ensuite les différents types de distributeurs.

II.1 Définition

La mission de la distribution est de permettre que les biens élaborés au stade de la production parviennent en quantité voulue, au moment nécessaire, avec le service requis, là où s'exprime une demande du consommateur.

En d'autres termes, les entreprises de la distribution ont pour fonction de mettre à la disposition des consommateurs les biens fabriqués par le secteur de la production. La distribution, se réalise par l'intermédiaire de plusieurs opérations distinctes :

· La distribution physique des produits (transport, manutention, stockage).

· La satisfaction des besoins du marché (analyse et prévision de la demande, constitution de l'assortiment, détermination d'un niveau de service).

· La commercialisation des produits (présentation des produits, vente, service à la clientèle avant, pendant et après - vente...)

· Le financement (délais et conditions de paiement).

La distribution des articles de sport est la courroie de transmission entre les fabricants et les consommateurs.

II.2 Le commerce spécialisé

Son activité majeure est la commercialisation d'articles de sport.

Les magasins spécialisés ont des surfaces de vente très variables : du petit commerce de centre ville jusqu'à la grande surface spécialisée (GSS) en périphérie urbaine et généralement dans des zones commerciales constituées autour d'hypermarchés générant du trafic. Mais les GSS peuvent aussi jouer la carte proximité en s'installant dans les centres urbains.

A) Commerces intégrés spécialisés

Ce sont des magasins multi sports appartenants à un réseau succursaliste que l'on peut classer en deux sous groupes :

- Les succursales dont le capital est détenu majoritairement par un groupe national ou étranger de la grande distribution (Décathlon (groupe Auchan) Go Sport, Courir et Movies sport (Casino).

- Les autres enseignes à succursales telles que Super sport, le vieux campeur affichent des ambitions plus modestes liées à leurs plus faibles capacités à mobiliser des capitaux.

Une centrale d'achats gère la totalité de l'approvisionnement des magasins du groupe et chaque succursale dirigée par un salarié doit se soumettre à la politique d'achat décidé au siège. En général, les grandes fonctions de gestion sont organisées au niveau du groupe : marketing, finance, ressources humaines...

B) Distributeurs associés ou franchisés

Les magasins multi sports adhérents d'un réseau de commerçants indépendants associés ou franchisés : Intersport, Twinner

Par leurs centrales, ces enseignes offrent un éventail de services à leurs adhérents (référencement des produits et négociation de conditions préférentielles auprès des fournisseurs, facturations centralisée, conseils pour l'implantation ou l'aménagement du magasin, économie d'échelle en communication. Le développement de ces enseignes passe par la mise en place de politiques de groupes, en particulier dans les domaines des achats et de la communication. Un juste équilibre devra se faire entre la cotisation au groupement (comprise entre 1 à 4% du chiffre d'affaire HT) et les gains de productivité attendus. La plupart de ces enseignes exploitées sous forme de coopérative ont une vocation nationale et (ou ) internationale.

C) Distributeurs indépendants non associés

- Ces magasins sont indépendants et spécialisés dans un sport Tennis Plus (ou une famille de sports) implantés localement. Ces commerces sont très spécialisés et s'appuient sur le service, le conseil, l'accueil, la qualité...). Ils sont juridiquement autonomes (le plus souvent : EURL, SARL, SA). Ils négocient eux-mêmes leurs conditions d'approvisionnement auprès des fabricants. Leurs faibles volumes d'approvisionnement ne leur permettent pas, en effet, d'obtenir des conditions tarifaires équivalentes à celles des grandes enseignes. Leur part de marché tend à se réduire.

- Les magasins mono marque : travaillant à l'enseigne exclusive d'une marque de sport (ex : boutique Lacoste ou Adidas). Ces boutiques ont pour vocation de présenter leurs lignes de produits dans leur intégralité et de renforcer leur notoriété. Elles sont exploitées sur des petites surfaces, entre 80 et 200m².

II.3 Le commerce non spécialisé

Il comprend des enseignes et des groupes généralistes qui offrent des produits sportifs ou à caractère sportif. Ce commerce regroupe les secteurs suivants : le cycle (sportif ou non), la pêche et la chasse, le prêt-à-porter, les chausseurs, les grands magasins vendant des produits sportifs et à caractères sportifs, la grande distribution alimentaire et la vente par correspondance.

A) Distributeurs intégrés non spécialisés

Les hyper et super marchés avec leur stratégie « prix/ libre service » sont peu compatibles avec les exigences commerciales du produit sport et elles n'ont pas encore réellement manifesté une volonté nette de pénétrer en direct ce marché et de satisfaire ses exigences. Elles restent aujourd'hui sur les entrées de gamme et préfèrent contrôler financièrement des enseignes spécialisées (ex : Auchan avec Décathlon).

B) Les distributeurs indépendants non associés

- Les magasins de vêtements jouent à fond la carte du sport- wear. En commercialisant des combinaisons de ski, des gants, ils constituent une menace pour la distribution spécialisée.

- Les chausseurs ont essayé de commercialiser des chaussures de sport mais ils restent faibles dans la distribution de sport avec des produits plutôt bas de gamme et sans technicité.

II.4 Les ventes hors magasins

Par catalogue, minitel ou maintenant par Internet, le consommateur peut commander et acheter dans le monde entier sans bouger de chez lui, de se faire livrer le produit et non plus d'aller le chercher.

A) La vente par correspondance : VPC

Conçue à l'origine pour répondre aux attentes des consommateurs ruraux isolés, concerne actuellement principalement les femmes actives âgées de 35 à 45 ans, ayant des enfants et habitant en ville. Elle permet le gain de temps, un éventail de choix, la possibilité de comparer les prix. Mais aussi peut entraîner des imprécisions dans les délais de livraison et des ruptures de stocks et un risque d'acheter un produit sans le voir ni le toucher.

B) Le téléachat

Né aux Etats-Unis en 1970; Il est apparu en France en 1987. Il existe actuellement deux sociétés de téléachat : Home shopping service, filiale de la chaîne de Tv M6, et téléshopping filiale de TF 1 ; Deux chaînes sont spécialisées sur le bouquet satellite TPS : Club Téléachat et Shopping avenue. Le coeur de cible est constitué par des femmes inactives.

C) La vente sur Internet :

La vente par Internet devrait supplanter la VPC et le téléachat dans les années à venir. La croissance de ce circuit est spectaculaire mais elle se heurte à divers blocages. La France compte 22,2 millions d'Internautes, la population d'acheteur en ligne a explosé passant de 6,3 millions à 8,7 millions en un an tout univers confondus. Même si l'acte de payer en ligne varie selon le produit, on peut dire que le secteur du sport et des loisirs doit bénéficier de cette croissance. Les particuliers n'hésitent plus à se tourner vers le web pour acheter produits et services et 56% de leurs requêtes sont désormais d'ordre commercial. Reste à savoir quelle est la part du secteur sport et loisirs la dedans ?

Trois grands types de distribution pour trois types de consommateurs :

Parmi ces formes de distribution on peut structurer le marché en trois sphères majeures de concurrences :

1) Tout d'abord, la pratique de loisirs qui représente près de 80% des sportifs, le matériel acheté est utilisé pour le loisir en famille. Ce type de consommateur va à Décathlon ou à Carrefour ou ils recherchent l'équipement au meilleur prix. Les gammes ne sont pas profondes.

2) Cette sphère prend en compte une pratique plus intensive, le consommateur recherche, de la marque, de la valeur symbolique, un sentiment d'appartenance. La part de la marque propre est moins importante. On parle ici de marque de fabricant qui n'a pas la même image.

3) La troisième sphère contient les détaillants indépendants hyper spécialisés, ils offrent une gamme de produit très profonde, un conseil.

III. Les évolutions et l'état des lieux

La distribution a connu ces dernières années des évolutions, des types de distributeurs ont émergé et d'autres tentent de ne pas disparaître.

Nous verrons tout d'abord les évolutions marquantes de ces 30 dernières années dans le domaine de la distribution d'articles de sport et ensuite nous ferrons un état des lieux chiffré du poids aujourd'hui de chaque type d'entreprises dans le marché du sport.

III.1 Les évolutions

Autrefois mono structurel (petites surfaces commerciales) le marché est aujourd'hui polymorphe (grandes surfaces alimentaires, grandes surfaces spécialisées, vente par correspondance) (annexe 3).

Le marché de la distribution de produits de sport de loisirs était estimé à environ 4,5 milliards d'euros en 1995, 6 milliards d'euros en 1997, et 7 milliards en 1999. Il est aujourd'hui d'environ 8,3 milliards d'euros.

Il y a 35 ans, le petit commerce indépendant généraliste, spécialisé dans le sport détenait presque la totalité du marché, avec l'apparition des grandes surfaces, on a peu à peu parlé de grande distribution et de distribution tout court. On parlait de production et de consommation de masse, pour lesquelles il fallait une distribution de masse. Les grandes zones commerciales se sont développées et Décathlon, Go Sport, Intersport etc.. s'y sont engouffrés. Aujourd'hui, 2 types de distributeurs dominent le marché des articles de sport et de loisirs (les commerces intégrés et les associés) au détriment d'un troisième type : les distributeurs indépendants. Les petits commerces indépendants se sont fait absorbés : ils ont disparu ou sont rentrés dans le commerce coopératif.

La nouvelle économie de la distribution est née dans les années 1990 lorsque Décathlon a occupé la position dominante.

Aujourd'hui, de multiples formes de distribution se partagent l'activité: grandes surfaces spécialisées de périphérie, grands magasins, vente à distance, petites et moyennes surfaces spécialisées ou mono marque. Composante importante de notre quotidien, la grande distribution spécialisée et non spécialisée est un des moteurs de l'économie.

Dans ce contexte, les hypermarchés du sport tels que Décathlon, Go sport, Intersport ou Sport 2000 ont contribué de façon décisive non seulement à l'essor de la consommation sportive de masse mais aussi à une certaine démocratisation, en permettant au client l'accès direct à une quantité sans cesse croissante de produits, à bas prix. Ces grandes surfaces spécialisées qui sont des filiales de groupes de distribution multi spécialisés, apparues dans les années 70, ont conquis des parts de marché considérables. On parle de dynamique de concentration.

A) Les répercussions sur le marché

- La diminution du nombre de magasins de sport spécialisés (5500 points de ventes en 1989, 3200 en 1994, 2992 en 1995.

- Une augmentation de la surface totale de vente .De 204 000m² en 1966 à 1,8 millions en l'an 2000, les magasins de sport peuvent atteindre aujourd'hui la dimension d'un hyper marché soit 1 1000m².

- On peut noter également que les hypermarchés (Auchan, Carrefour) se sont davantage intéressés au marché du sport.

- Le marché stagne actuellement, du fait de la concurrence qui s'est multipliée sur les zones primaires, secondaires, tertiaires.

- Les années 90/2000 ont été marquées par le développement qualitatif de concepts architecturaux, du merchandising et des programmes de communication percutants.

- Aujourd'hui les achats de << renouvellement sont moins fréquents, le marché de l'occasion s'est organisé, l'acte d'achat se déclenche en fonction du << besoin », les saisons sont plus courtes, la durée de vie d'un produit dans un magasin est de 2 à 3 moins ;

- Un nouveau type d'acteurs s'est imposé, celui des distributeurs- producteurs. Salomon, Adidas et Rossignol ne sont plus seulement des fournisseurs de Décathlon, ils tendent de plus en plus à être les concurrents d'un distributeur- fabricant.

B) Les moyens pour faire face aux difficultés du marché actuel

Le Marketing : Connaissance du client (enquête consommation, base de donnée, Qui est - il ?, d'où vient -il ? que veut -il ?

Mieux le connaître pour mieux le satisfaire, personnalisation de l'offre, et fidélisation

La Communication : capter l'attention du client, se différencier par rapport à la concurrence. Créativité, Innovations (messages et support).

Le Management : développer une culture d'entreprise, image de l'entreprise respect (valeurs, volonté ; motiver l'équipe vers un même objectif. Développer une ambiance : convivialité, confiance, dynamisme, services, échanges, partenariat

Le Merchandising : mise en scène des produits et services. Magasins de plus en plus grands, beaux. Le lieu de vente doit être plus attractif, il doit devenir un lieu de vie à part entière. Agréable, lumineux, pratique, le point de vente doit dégager une ambiance. Il ne doit plus être considéré comme un espace commercial mais comme un lieu de plaisir. Les magasins cherchent à être des espaces de liberté, où chacun peut déambuler à sa guise.

III.2 L'état des lieux

Le marché du sport (les dépenses françaises d'habillement, d'équipements et des services des distributeurs (location ski, réparation cycles ect..) est évalué globalement aujourd'hui à 8,3 milliards d'euros (Source »F.P.S). Ramenés à la population française, ces 8,3 milliards correspondent à une consommation de 133 euros par an par habitant. Ce secteur ne fait travailler que 40 000 salariés. La France compte environ 4000 points de ventes toute distribution confondue et 1,8 millions de m² de surface marchande en 2000.

A) Le poids distributeurs spécialisés (annexe 4)

Parmi les 8,3 milliards d'euros de chiffre d'affaire réalisé par le marché du sport : environ

5,5 milliards d'euros soit 65% sont réalisés par la distribution spécialisée et donc les 35% restant sont les ventes réalisées par les univers périphériques.

La distribution des articles de sport est donc réalisée principalement en France par des grandes surfaces spécialisées dans le sport ( plus de la moitié des ventes se fait en GSS).

Chiffre d'affaires par secteur en % du marché global de 8,3 milliards d'euros

Distribution spécialisée

Distribution non

spécialisée

35%

 

65%

Le commerce spécialisé est dominé par les groupes intégrés. Ils réalisent en France un chiffre d'environ 3,32 milliards d'euros et disposent d'environ 670 magasins(annexe3). En France Go Sport et Décathlon se partage le marché. Décathlon dispose d'environ 200 points de ventes tandis que sa surface moyenne par magasin atteint un peu plus de 2000 m².Go Sport est représenté par environ une centaine de magasins et la surface moyenne par magasin avoisine les 1000m².

Sur les 5,5 milliards de chiffre d'affaires réalisé par les distributeurs spécialisés, 2,5 milliards sont réalisés par Décathlon soit 45% du secteur. C'est en 1976, que Michel Leclercq fonde Décathlon. La première grande surface de vente d'articles de sport en libre service ouvre à Englos, près de Lille. Le concept est d'équiper, au meilleur prix, tous les sportifs, du débutant au passionné.

En 1996, Décathlon crée les premières marques propres : Quechua pour les sports de montagne et Tribord pour les sports d'eau. En 2002, Décathlon a réalisé 57% de son C.A grâce à ses propres marques. Cela soulève les problèmes, de la concurrence entre les marques de distributeurs et les autres marques ainsi que les relations conflictuelles entre industriels et distributeurs.

Part de marché de Décathlon dans
la distribution spécialisée (%)

Décathlon

Les autres distributeurs spécialisés

55%

 

45%

Vient ensuite, Go Sport qui est aussi un succursaliste et qui représente environ 13% du chiffre d'affaires du commerce spécialisé soit environ 700 millions d'euros en 2002.

On retrouve ensuite des enseignes rattachées à des groupements (commerces associés) : Ce type d'enseignes a réalisé en 2001, 1,468 milliards d'euros de chiffre d'affaires avec une part

de marché d'environ 19% du marché total et 29% du commerce spécialisé grâce à ses 1800 points de ventes dans l'hexagone.

Intersport représente 13% du chiffre d'affaires du commerce spécialisé, Twinner 11% et Sport 2000 environ 6%.

Le groupe coopératif Intersport France poursuit sa croissance (+ 12,2%) et souhaite obtenir 15% de part de marché d'ici 2006. Quand à Sport 2000 et Twinner, ils vont fusionner pour permettre de donner une puissance au commerce associé.

Les 5 premières enseignes (Décathlon, Intersport, Go Sport, Sport 2000 et Twinner) représentent à elles seules environ 85% du chiffre d'affaires du commerce spécialisé.

Loin derrière les grandes surfaces spécialisées, on retrouve les petits commerces indépendants multi marques ; ces distributeurs représentent 1,8% des parts de marché en 2001 avec 900 points de vente et un C.A stable de 0,137 milliards d'€.

Les magasins mono marques (ex : Adidas boutique) ont une part de marché de 1,7 % sur le marché total avec en 2001, 270 boutiques et un chiffre d'affaire de 0,13 milliards d'euros et une croissance de +9%. Adidas France lance un vaste programme d'ouverture de magasins en propre dans l'hexagone avec 12 « concept stores » prévus d'ici 2006 dans les plus grandes villes. Après l'installation du magasin de la rue Rivoli en 2001 la marque ouvrira un second mégastore parisien sur les Champs Elysés en 2005 sur une surface de 2500 m².

B) Le poids des distributeurs non spécialisés

Environ 2,8 milliards d'euros soit 35% du marché total, proviennent des magasins non spécialisés :

24,3% du chiffre d'affaires de la distribution non spécialisée proviennent des grandes surfaces à dominante alimentaire (GSA).

65,7% proviennent des grands magasins et magasins populaires, boutiques (chausseurs, boutiques de loisirs à dominante non sportive) et 10% proviennent de la vente hors magasins : VPC, Internet, Téléachat.

*Toutes les sources chiffrées viennent de la F.P.S en 2002.

III.3 Etude IPSOS FPS 2002

A) Présentation de l'étude

Illustration du poids des différents distributeurs grâce à une étude de l'observatoire du sport

FPS et IPSOS réalisée en 2002.

Etude qualitative, avec questionnaire auto administré, auprès d'un échantillon de panélistes issus de l'Access Panel Ipsos.

L'échantillon est représentatif de la population française en termes de sexe, âge, CSP, taille du foyer, catégorie d'agglomération, agé de 4 à 70 ans.

6110 individus, dont 533 enfants (moins de 12 ans) Mai Juin 2002

3 questions nous intéressent pour illustrer le poids de chaque distributeur dans le marché du sport. Les questions posées étaient :

- Pour chacun des articles de matériel sportif acheté au cours des 5 dernières années, indiquez le lieu d'achat.

- Pour les vêtements sports / sportswear que vous avez achetés pour vous-même au cours des 12 derniers mois, indiquez le lieu d'achat.

- Pour les chaussures sports / sportswear que vous avez achetés pour vous-même, au cours des 12 derniers mois, indiquez le lieu d'achat. Le total de cette colonne ne fait pas 100% car la moyenne du nombre de lieu d'achat recensé = 0,5.

B) Les résultats

Pénétration des circuits de distributions

Matériels sportifs

Vêtements sportifs

Chaussures

Gdes surfaces alimentaires

25%

15%

4%

Magasin multisports

57%

55%

28%

Magasin de sport
spécialisé

12%

2%

1%

Magasin généraliste

4%

16%

6%

Vente à distance

4%

9%

2%

Magasin d'usine

3%

6%

1%

Magasin de marque

2%

6%

1%

Magasin de chaussures de sport

1%

1%

2%

Autre lieu de vente

6%

7%

1%

Nous pouvons voir grâce à ces résultats les différents types de distributeurs d'articles de sport et de loisirs. On peut noter la variété des formes de distributions, on peut parler d'un marché polymorphe. Les articles de sport et de loisirs semblent intéressés un nombre important de distributeurs. Ces différents distributeurs renvois à différents types de consommateurs comme on l'a vu dans la première partie.

Rentrons un peu dans le détail et prenons l'exemple du matériel sportif.

C) L'exemple du matériel sportif (Annexe 5-6)

- 57% des Français achètent leur matériel sportif dans des magasins Multisports ; Décathlon étant le 1 er lieu de vente de matériel ; l'enseigne arrive en 1 ère position (47% de pénétration) sur la quasi-totalité des segments de matériel sportif, suivi de Go Sport (11%) et Intersport (6%).

- Le 2ème circuit de distribution de matériel sportif sont les grandes surfaces alimentaires (25% des Français y achètent leur matériel sportif) : Carrefour (9 % des achats, surtout les VTT/VTC, boules de pétanque, sacs de couchage et vélo), Auchan (6%), et Leclerc (5%). Pour les articles liés à des sports spécifiques (ski, golf, équitation), les grandes surfaces alimentaires constituent moins des lieux d'achat légitimes.

- Le 3ème circuit recouvre les magasins de sports spécialisés. 12% des Français y achètent leur matériel sportif. Véloland représente 2% des achats de vélo et << Au Vieux Campeur >> : 3% des sacs de couchage et des chaussures de ski. Néanmoins, tout matériel sportif confondu, aucune enseigne de sport spécialisé ne dépasse 2% de taux de pénétration.

IV. Les relations entre fabricants et distributeurs

Selon F.Ohl et G.Tribou (les marchés du sport) :<< L'objectif du fabricant est d'obtenir du distributeur le référencement d'un maximum de produits. Celui du distributeur est de limiter le référencement aux seuls produits dont la rentabilité est jugée suffisante et qui participent au mieux au développement de la marge globale >>.

Les commerciaux doivent convaincre les acheteurs en très peu de temps. Le fabricant est convaincu que ces nouveaux produits répondent à une demande potentielle forte mais le distributeur qui ne peut pas trop prendre de risques reste souvent sceptique de par son expérience commerciale.

Les distributeurs accordent en général leur préférence aux nouveautés des fabricants qu'ils connaissent déjà et présentant des garanties.

Un circuit de distribution assure la diffusion des produits, du fabricant jusqu'au consommateur et de façon plus ou moins directe.

Pendant longtemps les distributeurs d'articles de sport et de loisirs étaient complémentaires aux industriels, ils étaient très dépendants l'un de l'autre. On parlait de coopération entre ces deux acteurs. Aujourd'hui cette coopération est nuancée par la concurrence indirecte que nous avons évoquée dans la première partie qui s'opère entre les distributeurs et les industriels.

IV. 1 L 'historique

Les rapports entre les industriels et les distributeurs sont passés par des périodes de conflit et de coopération.

Selon M Benoun et M.L Helies Hassid 1995 ;

On peut découper ces relations en 5 périodes :

Avant 1950 ce rapport est relativement équilibré la chaîne de distribution est longue et les nombreux intermédiaires atténuent le risque d'un éventuel conflit car il ne pouvait y avoir d'affrontement direct. De plus, le marché était local, les petits commerçants s 'approvisionnaient auprès de petits producteurs.

1950 et 1960 sont marquées par la domination croissante des fabricants qui s'internationalisent et utilisent massivement les outils du marketing. Pour les fabricants, les commerçants sont de simples intermédiaires sans influence sur le marché.

A partir du milieu des années 60 jusqu'au milieu des années 1970, industriels et distributeurs nouent des alliances objectives : chacun voit en l'autre une source de profit ; Les fabricants considèrent les distributeurs de taille croissante comme des opportunités de débouchés de volume importants ; de l'autre, les nouveaux distributeurs visent à dominer le marché au détriment du petit commerce.

La fin des années 1970 et les années 1980 sont des années de forte concentration de la distribution : supermarchés, hypermarchés et grandes surfaces spécialisées dominent le marché. Le rapport de force bascule en faveur des distributeurs. Les grands distributeurs vont représenter 10 à 15% du chiffre d `affaires d'un fabricant alors qu'un fabricant peut tout au plus espérer réaliser 1 à 2 % du chiffre d'un distributeur.

Jusqu'à fin 1970, il y avait peu de marques sur le marché, par conséquent les distributeurs étaient en attente de produits. Les fabricants étaient alors en positions de force et pouvaient choisir leurs circuits et livrer leurs produits avec une forte rentabilité. Puis la concentration accélérée de la distribution a modifié le rapport de force au bénéfice des distributeurs. Le leader Décathlon qui écrase le marché français avec près de la moitié de la surface de vente spécialisée, peut désormais imposer ses conditions d'achat aux fabricants.

A partir des années 1990- 2000, on observe un changement de climat dans les relations entre industriels et commerçants, se traduisant par la volonté d'un nouvel équilibre entre producteurs et distributeurs qui s'engagent dans des actions de coopération.

IV.2 La coopération

Il est vrai qu'on parle depuis quelques années de coopération entre ces deux acteurs: Effectivement industriels et distributeurs ont mis en place une nouvelle gestion des approvisionnements de façon à améliorer à la fois l'efficience du système et sa réactivité aux attentes des consommateurs (répondre aux fluctuations de la demande et tendre les flux d'approvisionnement). Le fabricant y trouve avantage en terme de visibilité du marché, d'anticipation et de planification de sa production. Le distributeur est aussi gagnant en rationalisant sa gestion des stocks : moins de rupture, moins de volume. On parle également de coopération au niveau commercial, l'industriel communique au distributeur ses propres informations marketing sur le marché ; de son côté, le distributeur lui livre les données portant sur les comportements d'achats de ses clients au niveau local. Certaines politiques de communication se font également en concertation, la marque du fabricant étant associée à celle de l'enseigne du distributeur. Le fabricant peut aussi accepter de produire des articles vendus sous la marque du distributeur ou des modèles exclusifs spécialement adaptés à l'enseigne à un prix d'achat négocié.

Le distributeur et le producteur peuvent avoir des objectifs divergents, mais ils ont au moins un intérêt commun : bien ou mieux satisfaire le client (sans mettre en cause la rentabilité mais en l'augmentant). En effet c'est le consommateur qui, par ses achats, sa fidélité, assure la survie et le développement de l'enseigne et de la marque.

IV.3 La concurrence

A coté de cette << coopération >> dans certains domaines, industriels et distributeurs optent parfois pour des stratégies autonomes.

Les territoires et les rôles respectifs des distributeurs et des fabricants sont remis en cause. Les distributeurs développent leurs propres productions et parallèlement, les principaux producteurs d'articles de sport sont devenus aussi des distributeurs. Ainsi de nouveaux modes d'organisations des relations et des identités des acteurs du marché sont en cours de gestations.

En réalité il y a concurrence objective qui s'accroît avec l'intégration de la production par les distributeurs. Le temps apparaît de moins en moins à la segmentation binaire d'une profession avec d'un coté, les << industriels >> et de l'autre, les distributeurs.

A) L'intégration amont aval

Le fabricant opte parfois pour l'autonomie et décide de vendre directement aux consommateurs, c'est ce qu'on appel << l'intégration amont - aval >>. Les producteurs souhaitent commercialiser eux-mêmes leurs produits à travers des formes aussi variées que les succursales, la vente sur catalogue, le magasin d'usine, la vente par Internet ou les magasins mono marques.

Certains producteurs peuvent être tentés de changer partiellement de métier en créant leur propre réseau de distribution. En appliquant cette stratégie, ils se rendent totalement maître de l'écoulement de leur production.

Les industriels sont tentés de cumuler les marges des différents niveaux de la commercialisation. Ils ont la volonté de mieux faire leur métier de fabricant en étant en contact direct avec les consommateurs afin de connaître leurs besoins. Ils désirent avoir la maîtrise complète de la présentation de leurs produits dans un cadre exclusif.

Cette stratégie présente de nombreux avantages mais aussi des inconvénients. Tout d'abord l'importance de l'investissement, c'est pourquoi la franchise parait un bon compromis. Parmi les autres difficultés, citons le cumul des métiers de producteurs et de détaillant, ce qui implique la multiplication des compétences, et une complexité dans l'organisation.

Cette stratégie parait séduisante pour accroître sa notoriété et maîtriser son image. Mais cela peut être aussi dangereux car la marque peut se mettre à dos des détaillants qui peuvent décider de favoriser d'autres marques jugées plus loyales.

B) L'intégration aval- amont

Certains détaillants, généralement de taille importante, peuvent être, eux aussi, tentés par l'intégration. Une intégration, même limitée, peut être séduisante pour certains distributeurs. Elle permet de mieux contrôler l'écoulement et les conditions de vente de leurs produits depuis le stade de la fabrication jusqu'au stade du consommateur final. C'est dans cet esprit que Décathlon a crée en 1986 << Décathlon production >> qui devait gérer la conception et la fabrication d'articles signés Décathlon. Les premières marques propres sont crées en 1996 avec Quechua et Tribord.

Dès lors on a parlé de concurrence entre les marques des industriels et les marques propres.

On pourrait parler de rapport de force car elles sont effectivement en concurrence sur le marché et sur les même surface de vente souvent. Décathlon ne cache pas son objectif de faire de ses marques propres les premières marques du marché.

En ça les MDD et les marques nationales rivalisent, c'est-à-dire dans leur recherche de part de marché et de chiffre d'affaires, dans leur quête de nouveaux clients.

IV.4 Les stratégies face à cette relation un peu concurrentielle

Le marché des MDD, les boutiques mono marques, la vente sur Internet sont de « nouvelles » stratégies de distributions différentes du passé. Les industriels tentent timidement pour l'instant d'être moins dépendants des distributeurs par l'intermédiaire de boutique en marque propre, de magasins d'usine et par la vente de leurs produits directement sur Internet. Pour les distributeurs, certains fabriquent eux-mêmes leurs marques pour contrôler toute la chaîne et éviter le partage des marges.

A) Les marques de distributeurs (MDD)

Parallèlement à la concentration horizontale destinée à dominer le marché, le groupe Décathlon mène une stratégie de concentration verticale en produisant lui-même une part croissante des articles en magasins.

Partant du principe qu'on est jamais si bien servit que par soi même, les plus grosses enseignes sont devenues les véritables concurrents des marques de fabricants dont elles n'étaient jusqu'alors, que la vitrine et le lieu de confrontation.

Benoist Cirotteau, DG du groupe Intersport (France, Belgique, Luxembourg), "Quand les marques propres émergent sur un marché, c'est qu'il y -a un manque".

Quelles sont les raisons d'un passage aux MDD ?

Qu'il s'agisse de gammes complètes ou de périphériques, les enseignes de distribution sont les mieux informés sur tout ce qui plaît et sur tout ce qui se vend le mieux. Ajouté à cela le côtoiement permanent des marques, il est aisé de se faire une idée précise de l'évolution des goûts et des besoins des consommateurs.

Mais difficile de résister à l'envie d'y répondre soi-même...

Quels sont les avantages pour les distributeurs ?

Les produits des marques ne sont plus commercialisés sous l'enseigne du magasin, tant les gammes sont étendues et couvrent des usages différents.

Ceci présente un énorme avantage:

Si un produit ne plaît pas, la sanction ne se fera pas sur la marque, ni sur l'enseigne. On peut faire un loupé, mais pas question de perdre sa réputation.

Autre avantage pour le distributeur : Il peut répercuter une partie des économies réalisées (en raison de la suppression d'un ou plusieurs intermédiaires) au consommateur tout en gardant une marge bénéficiaire confortable.

Le produit : La qualité globale des produits de marques propres suit une évolution constante. Les produits sont soumis à de rigoureux contrôles et tests en laboratoires ou grandeur nature (associations de testeurs propres à Décathlon par exemple).

Quels sont les avantages pour le consommateur ?

Les avantages pour le consommateur sont bien sur une offre de gamme plus large, mais également des produits auxquels le distributeur a apporté sa connaissance poussée des produits, sa relation privilégiée avec le consommateur sur le lieu de vente, son effort publicitaire et son assistance technique.

Au niveau du positionnement : Les distributeurs sont catégoriques: les MDD ne sont ni des sous-marques destinées à flatter pour pas cher l'ego du randonneur du dimanche, ni le résultat d'élucubrations de cerveaux isolés. Ils naissent d'une observation rigoureuse du marché, répondent à des besoins identiques, en vue d'une association réussie entre la technique et le prix.

On peut se demander si l'existence de MDD était inévitable ou s'il s'agit d'une évolution qui aurait pu être évitée.

Pour Philippe Van Der Made, responsable achat chez Intersport, « les marques propres n'auraient pas de raisons d'exister si les marques de fabricants proposaient des produits capables de contrer Décathlon. Tout le monde suit donc la tendance histoire de ne pas développer encore plus l'écart qu'il existe avec le n° 1 ».

Deux stratégies pour les distributeurs qui produisent des marques propres :

Si l'on devait regrouper l'ensemble des positionnements des acteurs du marché en seulement deux catégories, nous pourrions dire qu'il y a ceux qui privilégient la rentabilité au m² et qui cherchent à développer leurs marques propres au maximum et ceux qui privilégient la relation auprès des marques ainsi que leur présence en magasin.

Go Sport a ceci de particulier qu'il semble s'orienter vers ces deux tendances simultanément. En effet, depuis 96, le cap a clairement été mis sur... Décathlon. Vision un peu caricaturale, certes, mais qui traduit au moins fidèlement une chose : la volonté de vouloir développer la rentabilité au m². Cette rentabilité s'accompagne naturellement du développement des marques propres. Go Sport affiche vouloir faire passer la part de ces produits de 20% à 30%. D'un autre côté, le numéro 2 souhaite développer les relations avec les marques et qui plus est, positionne sa communication sur ces dernières. Go Sport semble donc se lancer sur une voie peut-être risquée, mais qui pourrait bien se révéler payante dans la mesure où personne ne s'y est encore vraiment aventuré.

B) Les boutiques mono marques

Elles ont une part de marché de 2% du commerce spécialisé sport, avec environ 250 points de vente pour un CA de 131 M€ (+9%) en 2001.

Les boutiques de marques se multiplient. En, succursale, en franchise, en concession ou autre partenariat avec un détaillant, le magasin mono marque s'inscrit au centre de la stratégie marketing de nombreux fabricants. Les fabricants par l'intermédiaire de ces boutiques vendent directement leurs produits aux consommateurs sans passer par les grandes surfaces spécialisées.

Effectivement, les grandes marques se trouvent à l'étroit dans la distribution traditionnelle. Elles voient dans le magasin exclusif l'opportunité d'exprimer leur nouvelle identité et de mettre en vedette leurs gammes les plus d'avant-garde.

Pour renforcer la notoriété et cultiver la différence la boutique mono marque doit personnaliser le point de vente. La création d'une ambiance, ma mise en scène des produits et de l'espace de vente doit faire partie intégrante de la politique marketing de ces boutiques. Exemple :

A terme et au total, Adidas vise une quinzaine de magasins à l'enseigne pour l'horizon 2006. Puma a également opté pour la formule de magasins propre afin de maîtriser l'image qu'ils véhiculent. Son but est d'avoir 20 à 25 concept stores dans le monde en les implantant dans les grandes métropoles.

The North Face : qui a mit en place d'un nouveau concept de boutique à Londres depuis Mai 2003 et qui gère 7 points de vente, aux Etats-Unis ne cache pas son ambition de transposer son concept à Paris ou à Milan. The North Face opte pour le partenariat, leur but est d'associer leur savoir faire au niveau de la marque à celui d'un partenaire dont le commerce est le métier.

C) Les ventes sur Internet

L'augmentation exponentielle du nombre de foyers équipés et raccordés au web ainsi que le développement des chaînes spécialisées dans le télé achat, laissent prévoir une forte augmentation de la VPC dans les années à venir. Tous les distributeurs ainsi que les marques en sont conscients et travaillent aujourd'hui à leurs futurs magasins virtuels.

Peut on parler de révolution dans la distribution ? Internet est il approprié à la vente d'articles de sport ? Est il devenu ce qu'on attendait ? Quels sont ses points forts, ses points faibles ?

Internet : vendre ou ne pas vendre ?

Face au développement exponentiel d'Internet tant sur le plan de l'intérêt médiatique que du trafic et du buisines que cela génère, les marques sont actuellement très attentives et se posent de nombreuses questions. Vecteur d'image ou catalogue à portée planétaire, comment la marque doit elle aborder un média aussi puissant ? Le web doit il être utilisé comme un outil de vente directe ?

Comment ne pas céder à la tentation de vendre directement à un public constitué de consommateurs de premier choix sur un support où la marque a la maîtrise totale de son image ? En France on hésite encore à franchir le pas tandis qu'aux états unis les sites sui ont développé un aspect commercial sont de plus en plus nombreux.

Conclusion

Le marché Français du sport et des loisirs est estimé aujourd'hui à 8,3 milliards d'euros (source F.P.S). En moyenne un habitant Français dépense 133 euros par an pour des biens de consommations << sportifs >>. Dans ce secteur économique en fort développement et aux frontières floues, car le sport est lui-même difficile à définir, des acteurs jouent leurs rôles au sein de la filière industrielle. Les producteurs, fabricants et distributeurs d'articles de sport et des loisirs travaillent pour satisfaire des consommateurs de plus en plus experts, exigeants et volatils. Dans ce contexte et le marché n'étant pas extensible indéfiniment, la concurrence est rude. Les parts de marché sont difficiles à prendre.

Aujourd'hui les grandes surfaces spécialisées et notamment les commerces intégrés, dominent la distribution << sportive >>, au détriment des distributeurs indépendants. Ces mêmes indépendants, qui il y a 35 ans détenait presque la totalité du marché. La distribution de masse a répondu à la consommation de masse.

En plus de cette concurrence directe, on observe que les territoires et les rôles respectifs des distributeurs et des fabricants sont remis en cause. Entre producteurs et distributeurs, la compétition verticale s'est affirmée. Effectivement, depuis une dizaine d'années, on assiste à un glissement sensible du rôle des distributeurs d'articles de sport vers celui de fabricants.

Décathlon avec Quechua et Intersport avec Mac Kinley, exemples parmi d'autres, ont choisi de fabriquer leurs propres produits pour maîtriser toutes les étapes de la filière, de la fabrication jusqu'à la distribution. De leurs cotés, les industriels ont voulu s'autonomiser, en créant leurs propres boutiques mono marque et en utilisant Internet pour vendre directement leurs produits aux consommateurs sans passer par un intermédiaire (le distributeur). Ces marques de fabricants se sentent un peu à l'étroit dans la distribution traditionnelle et ne bénéficient pas d'une visibilité suffisante à coté de toutes les autres marques y compris des marques de distributeurs qui tirent les prix vers le bas. Les industriels veulent valoriser leurs marques et leurs produits aux positionnements techniques et chers, tandis que certains distributeurs- fabricants préfèrent valoriser leurs marques propres: ce qui est légitime.

Face à cette situation, parfois déséquilibrée et concurrentielle, producteurs et distributeurs cherchent à instaurer de nouveaux types de relations qui sans ignorer le conflit, s'efforcent de promouvoir des stratégies de coopération mutuellement profitables. On parle de << coopération >> dans les domaines, de la gestion des approvisionnements, de la communication et du marketing pour au final satisfaire le consommateur.

La filière production - distribution - consommation s'est profondément modifiée au cours des deux dernières décennies. De nouveaux modes d'organisation des relations et des identités des acteurs du marché sont en cours de gestation.

Les marques techniques doivent pour ma part, rechercher d'autres lieux ou moyens pour vendre leurs produits que par le biais de la distribution de masse que sont les grandes surfaces spécialisées. Il est vrai qu'actuellement ces enseignes sont incontournables de part leurs dominations sur le marché, elles réalisent 62% du chiffre d'affaires total du marché du sport et des loisirs. Mais l'image de Décathlon reste basée sur la pratique de loisirs et sur une clientèle familiale à la recherche du meilleur prix. Les produits techniques ne collent pas avec cette image et il y a pour moi une incohérence de positionnement.

Avec les ouvertures de magasins mono marque (Lafuma) ou (Quechua) le positionnement serait beaucoup plus précis. La généralisation de la vente sur Internet offrirait

aux fabricants, la possibilité de mettre en avant leurs produits phares et de vendre sans intermédiaires et aux distributeurs de diversifier leur activité (notamment pour les indépendants spécialisés sur des produits de niches). Le consommateur n'aurait plus besoin de se déplacer pour acheter. Il aurait, par l'intermédiaire des sites un choix important d'articles. De plus avec les comparateurs de prix et les informations techniques sur les produits il sera guidé et pourra ainsi faire plus facilement ses choix.

On constate que les achats sur le web tous secteurs confondus sont en croissance, on peut donc prévoir les mêmes perspectives pour le marché du sport. Mais la vente d'articles de sport et de loisirs sur Internet lève des interrogations et de multiples freins sont encore présents. On peut se persuader qu'en marge du e-commerce, de nouveaux concepts marchands vont voir le jour pour innover sur un marché qui stagne et où la concurrence directe et indirecte est forte

Bibliographie :

<< Le marketeur >> Les nouveaux fondements du marketing coordination Christian Michon Pearon Education 2003

<< Comportements du consommateurs >> Concepts et Outils Denis Darpy - Pierre Volle Ed Dunod

<< Les marques de distributeurs Jouent dans la cour des grands >> Claude Sozdet, Judas Paysant Claude Bresselin Ed d'organisation

<< Internet et Marketing >> Jean Jacques Rechnmann

Les marchés du sport << Consommateurs et distributeurs >> Fabien Ohl - Gary Tribou Ed Armand Colin

Distribution << acteurs et stratégies >> Marc Benoun - Marie Louise Héliès - Hassid Ed économica.

La lettre des PMI << Adour compétitivité >> n°76 Août 2002

Revue Marketing Direct dossier << vente à distance >> n°48 Septembre 2000 Etude FPS/ IPSOS 2002 << vision globale du marché du sport >>

Presse quotidienne régionale (Dauphiné Libéré) et nationale (Les échos) ainsi que la presse spécialisée (Sport premier et Sport éco).

Annexes

Annexe 1 Les Loisirs des Français

Annexe 2 Mode d'emploi des circuits de distributions

Annexe 3 Répartition du Chiffre d'affaires réalisé par le marché du sport et des loisirs Annexe 4 Répartition des parts de marché au sein de la distribution spécialisée

Annexe 5 L'image des marques de matériel sportif et Image des lieux de vente de matériel sportif

Annexe 6 Image des lieux de vente de chaussures de sport/sportswear et Image des lieux de vente de vêtements de sport/sportswear

Revue de presse

Annexe 7

<< Lafuma se lance sur le marché du nautisme >> Les Echos

Lafuma (fabricants sur le marché de l'outdoor) cherche des relais de croissance dans un marché Français arrivé à maturité.

Annexe 8

<< Chez Décathlon, design, recherche et marketing jouent collectif >> Les Echos 28 Avril 2004 Un distributeur devenu aussi << industriel >> qui fait du design, une activité stratégique.

Annexe 9

<< Adidas France en pôle position >> Sport première Juin 2004

Adidas premier marché de la marque en Europe, première place en France (textiles, chaussures) et lance une stratégie de magasins en propre en dans l'hexagone.

Annexe 10

<< 20 magasins pour Made in Sport >> Sport première Juin 2004. Distribution en magasins, via Internet et gestion de V.P.C

Annexe 11

<< Les Français adoptent l'Internet marchand >> les Echos Mai 2004. Croissance des achats sur le web, pourquoi pas des articles sportifs ?

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The combined work need only contain one copy of this License, and multiple identical Invariant Sections may be replaced with a single copy. If there are multiple Invariant Sections with the same name but different contents, make the title of each such section unique by adding at the end of it, in parentheses, the name of the original author or publisher of that section if known, or else a unique number. Make the same adjustment to the section titles in the list of

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In the combination, you must combine any sections Entitled "History" in the various original documents, forming one section Entitled "History"; likewise combine any sections Entitled "Acknowledgements", and any sections Entitled "Dedications". You must delete all sections Entitled "Endorsements".

6. COLLECTIONS OF DOCUMENTS

You may make a collection consisting of the Document and other documents released under this License, and replace the individual copies of this License in the various documents with a single copy that is included in the collection, provided that you follow the rules of this License for verbatim copying of each of the documents in all other respects.

You may extract a single document from such a collection, and distribute it individually under this License, provided you insert a copy of this License into the extracted document, and follow this License in all other respects regarding verbatim copying of that document.

7. AGGREGATION WITH INDEPENDENT WORKS

A compilation of the Document or its derivatives with other separate and independent documents or works, in or on a volume of a storage or distribution medium, is called an "aggregate" if the copyright resulting from the compilation is not used to limit the legal rights of the compilation's users beyond what the individual works permit. When the Document is included in an aggregate, this License does not apply to the other works in the aggregate which are not themselves derivative works of the Document.

If the Cover Text requirement of section 3 is applicable to these copies of the Document, then if the Document is less than one half of the entire aggregate, the Document's Cover Texts may be placed on covers that bracket the Document within the aggregate, or the electronic equivalent of covers if the Document is in electronic form. Otherwise they must appear on printed covers that bracket the whole aggregate.

8. TRANSLATION

Translation is considered a kind of modification, so you may

distribute translations of the Document under the terms of section 4. Replacing Invariant Sections with translations requires special permission from their copyright holders, but you may include translations of some or all Invariant Sections in addition to the original versions of these Invariant Sections. You may include a translation of this License, and all the license notices in the

Document, and any Warranty Disclaimers, provided that you also include the original English version of this License and the original versions of those notices and disclaimers. In case of a disagreement between the translation and the original version of this License or a notice or disclaimer, the original version will prevail.

If a section in the Document is Entitled "Acknowledgements", "Dedications", or "History", the requirement (section 4) to Preserve its Title (section 1) will typically require changing the actual title.

9. TERMINATION

You may not copy, modify, sublicense, or distribute the Document except as expressly provided for under this License. Any other attempt to copy, modify, sublicense or distribute the Document is void, and will automatically terminate your rights under this License. However, parties who have received copies, or rights, from you under this License will not have their licenses terminated so long as such parties remain in full compliance.

10. FUTURE REVISIONS OF THIS LICENSE

The Free Software Foundation may publish new, revised versions

of the GNU Free Documentation License from time to time. Such new versions will be similar in spirit to the present version, but may differ in detail to address new problems or concerns. See http://www.gnu.org/copyleft/.

Each version of the License is given a distinguishing version number. If the Document specifies that a particular numbered version of this License "or any later version" applies to it, you have the option of following the terms and conditions either of that specified version or of any later version that has been published (not as a draft) by the Free Software Foundation. If the Document does not specify a version number of this License, you may choose any version ever published (not as a draft) by the Free Software Foundation.






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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway