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La production imprimée à  Angers pendant la période révolutionnaire, 1787-1799


par Cédric Pichot
Université d'Angers - Maà®trise d'histoire du livre 2002
  

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A- L'édition sous l'Ancien Régime :

Jusqu'à la Révolution, l'édition est strictement réglementée. Elle est limitée par le système des corps de métiers qui empêche le nombre de professionnels du livre de se multiplier selon leur volonté. De plus, elle est régie par le système des privilèges qui assure à l'imprimeur l'exclusivité des commandes de certains clients, contre des livraisons dans des délais optimaux pour ces dernier. Enfin, elle est maintenue sous un contrôle étroit, celui de la censure, qui contrôle le respect des imprimés envers les bonnes moeurs et les autorités.

Sous l'Ancien Régime, il n'est permis qu'à un nombre limité de personnes d'intégrer un corps de métier : celles-ci sont choisies par les membres de la corporation qui décident du moment opportun pour intégrer un nouveau membre. Ainsi, pour accéder à un poste d'imprimeur, il faut obtenir le diplôme équivalent qui est décerné par le corps de métiers de la ville. Néanmoins, même si elle est encore présente jusqu'à la fin de 1788 ou au début de 1789, la censure n'est plus toujours efficace.

Le régime des privilèges est bouleversé par l'arrêt pris le 30 août 1777. Après cette date, les privilèges ne peuvent « plus être accordés que pour les livres nouveaux, les réimpressions ne faisant l'objet que de permissions simples excluant tout monopole »5. Cette mesure est prise à l'encontre des libraires parisiens qui s'accaparent les privilèges et le marché provincial. Dès le mois de mars 1790, aucun privilège n'est donc plus accordé. Cette situation nouvelle favorise simultanément les auteurs et les imprimeurs provinciaux, les premiers n'étant plus contraints à céder leurs droits d'auteur sur leurs livres pour les faire imprimer, les seconds ayant de ce fait un surcroît de travail et donc de prospérité.

5 CHARTIER, Roger, MARTIN, Henri-Jean, Histoire de l 'édition française, T. II, Le livre triomphant, 1660- 1830, Paris, Promodis, 1984, 654p.

Enfin, le système de la censure constitue une lourdeur administrative importante : chaque texte doit obtenir l'approbation d'un censeur et une permission administrative avant de paraître. Cette contrainte ne reflète pas un obstacle important pour la majorité des imprimés, mais c'est un procédé qui devient contraignant pour publier un texte de circonstance, surtout que ces derniers se multiplient. Néanmoins, c'est le poids de ce fonctionnement qui le fait éclater entre la fin de 1788 et le début de 1789, puisqu'il ne parvient plus à contrôler tous les textes, du fait de sa lenteur, et doit donc avouer son incapacité à continuer de les vérifier.

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"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite