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Efficacite des Privatisations camerounaises : une analyse à travers la théorie de la Gouvernance partenariale

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par Jean Biwolé Fouda
Université de Douala - D.E.A de Sciences de Gestion 2004
  

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CONCLUSION GENERALE

La principale interrogation à l'origine de cette étude était celle de savoir si les privatisations menées au Cameroun ont été efficaces. En adoptant l'approche de la firme partenariale, un tel questionnement ne saurait se limiter à la seule mesure de l'efficacité économique. C'est pourquoi, s'interroger sur l'efficacité des privatisations menées au Cameroun revient à étudier l'impact du phénomène aussi bien sur la firme,

sur les actionnaires que sur les autres partenaires. L'efficacité ici devient donc synonyme de performance partenariale.

Compte tenu de cette considération peut-on conclure au terme de cette recherche que les privatisations menées dans notre pays ont été efficaces ? Au regard des résultats obtenus par les indicateurs de performance économique à savoir le ROE (Taux de rentabilité des capitaux propres) et le RE (taux de rentabilité économique), nous pouvons affirmer qu'en terme d'efficacité économique les privatisations camerounaises sont satisfaisantes. Ce résultat interpelle l'Etat à accélérer le processus

de privatisation en cous au Cameroun, en se débarrassant au plus vite des sociétés dont

le processus de restructuration continue à être infructueux.

S'agissant de l'efficacité partenariale, cette étude permet de nous prononcer par rapport à trois groupes de partenaires. Le personnel et les bailleurs de fonds des entreprises privatisées au Cameroun sortent bénéficiaire de cette opération car la part prise par eux dans la valeur crée est en nette augmentation. Ainsi, pour ces deux partenaires, les privatisations menées au Cameroun sont efficaces. Pour bénéficier de

ce changement, le regroupement en association afin de mieux défendre leurs intérêts

est nécessaire. L'Etat pourrait également mettre sur pieds des conditions qui favoriseraient les bailleurs de fonds nationaux, dans le cas où ceux-ci feraient des offres aussi intéressantes que les étrangers.

Pour ce qui est du troisième partenaire concerné par l'étude à savoir l'Etat, la privatisation n'apporte pas un changement significatif dans la valeur qui lui revient. Ce résultat quoique compréhensible dans la logique de la discipline exercée par chaque partenaire sur le dirigeant prête quand même à confusion. En effet, la privatisation

entraîne un bon volume de rentrées dans les caisses de l'Etat en terme d'impôts et

Conclusion générale

taxes et en terme de cession d'actifs. Et parce qu'elle permet également une économie

de subvention accordée par les pouvoirs publics aux entreprises, on est en droit de se poser des questions sur la fiabilité de ce dernier résultat. On pourrait particulièrement pointer un doigt accusateur en direction des indicateurs utilisés pour mesurer cette Valeur Etat ( Impôts et taxes / Valeur Ajoutée). Parce que cet indicateur n'intègre pas toutes ces variations, il ne rend pas compte d'une proportion bien importante de la part

de valeur qui revient à l'Etat. Ceci nous amène justement à évoquer les limites de cette

étude.

La première de ces limites est qu'on ne saurait véritablement parler d'efficacité partenariale des privatisations sans se prononcer sur le partenaire client ; tant il est vrai que ce dernier est celui qui consomme l'output produit par l'entreprise. Il est de ce fait pleinement affecté par les décisions prises au sein de celle-ci. Le phénomène de délestage qui a court au Cameroun actuellement en est une parfaite illustration dans le sens où se sont les populations qui en sont victimes. Ainsi, compte tenu de la complexité que pose la mesure de la valeur appropriable par cette catégorie de partenaire, notre étude ne l'a pas intégré. Nous pensons pouvoir examiner cet aspect

du problème dans nos recherches futures.

On peut aussi reprocher à cette recherche d'avoir abandonnée involontairement

un nombre non négligeable d'informations. En effet, la population d'entreprises privatisées au Cameroun est de 18 entreprises, mais la présente recherche ne concerne que 12 d'entre elles, soit 6 entreprises absentes. Ce qui pourrait être à l'origine d'un biais non négligeable ; quoique le caractère non aléatoire de cet échantillon vienne le réduire.

Ainsi, on pourrait se poser la question de savoir si ces limites devraient conduire à la contestation des résultats de cette étude et la rendre par conséquent sans intérêt. Nous ne le pensons pas. D'abord parce que les résultats obtenus viennent confirmer considérablement l'hypothèse d'accroissement de performance consécutive à une privatisation comme le prévoit la théorie. L'ambiguïté des résultats empiriques observés dans les recherches antérieures ( celles-ci étant faites pour la plupart dans les pays développés), s'en trouve ainsi atténuée. Cette amélioration pourrait trouver une

explication dans le fait que la gestion publique est plus lourde et génératrice de coûts

Conclusion Générale

de transaction énormes dans les pays sous développés. La privatisation a donc des

effets escomptés plus nets dans les économies en voie de développement comme celle

du Cameroun parcequ'elle libère les entreprises de cette lourdeur et de ces coûts.

Enfin parce que ces résultats confirment le bien fondé du programme de privatisation en cours au Cameroun, ils devraient encourager les initiateurs et les

maîtres d'oeuvres de ce programme à le poursuivre.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci