WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les comités de surveillance dans l'Ain 1793 an III

( Télécharger le fichier original )
par Jérôme Croyet
Université Lumière Lyon II - D.E.A. d'histoire 1997
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Ce mémoire de D.E.A d'Histoire à l'Université Lumière Lyon II est le fruit d'un long travail de recherches et de dépouillements d'archives, fait en grande partie au cours de mon service national.

Cet ouvrage n'aurait pas vu le jour sans le concours de nombreuses personnes à qui je tiens à exprimer mes plus sincères remerciements :

Monsieur CHASSAGNE qui a accepté de diriger mes recherches et l'élaboration de ce mémoire,

Monsieur CATTIN, directeur des Archives Départementales de l'Ain, pour m'avoir une nouvelle fois autorisé à consulter le fonds non classé de la série L,

Madame LADDE et le personnel des Archives Départementales de l'Ain, pour leur soutien et l'aide apportée pour la collecte des sources,

Monsieur LAVANCHY, commissaire de Police, Messieurs BOUSQUET et VIALLON , brigadiers de Police, pour leur compréhension et leur soutien sans lesquels il m'aurait été impossible de présenter ce mémoire cette année,

Messieurs et Mesdames les gardiens de la paix et officiers de Police du Commissariat de St Priest pour leur soutien,

ainsi que ma famille et mes proches pour leur inestimable aide.

BOURG-EN-BRESSE,

18 Septembre 1997

LES COMITES DE SURVEILLANCE
DANS L'AIN.

Mars 1793-1er ventôse an III

MEMOIRE DE D.E.A. D'HISTOIRE

Université Lumière Lyon II

Par Jérôme CROYET

Sous la Direction de Serge CHASSAGNE

LYON II

Septembre 1997

SOMMAIRE

Introduction : page 4

Bibliographie : page 6

Sources, études et ouvrages historiques généraux sur la Révolution Française : page 7

Etudes et ouvrages régionaux : page 8

Relatifs au département de l'Ain : page 8

Relatifs aux autres départements : page 9

Biographie : page 10

Comités de surveillance : page 11

Dictionnaires : page 12

Sources imprimées : pages 12

Archives Départementales de l'Ain : page 12

Fonds classé : page 12

Fonds non classé : page 13

Collections particulières : page 13

Sources manuscrites : page 15

Archives Départementales de l'Ain : page 16

Série L : page 16

Série L fonds non classé : page 21

Tribunal Criminel de l'Ain : page 31

Collections particulières : page 31

Crédits iconographiques : page 33

Les Comités de surveillance d'après leurs attributions théoriques :

page 34

Principaux décrets et lois relatifs aux comités de surveillance :

page 35

Le décret du 21 Mars 1793 et la loi du 17 Septembre 1793 :

page 35

La loi du 14 Frimaire an II : page 36

Autres lois et décrets relatifs aux comités de surveillance : page 45

Arrêtés des représentants du peuple en mission dans l'Ain :

page 47

Le Comité Central de Surveillance du département de l'Ain : page 47

Gouly, Albitte, Méaulle. Le temps des organisations et des épurations :

page 48

La Réalité des comités de surveillance dans l'Ain :

page 52

Mode de fonctionnement : page 52

Création et modification des comités de suveillance : page 52

fonctionnement des comités de surveillance : page 58

travail des comités de surveillance : page 66

Les membres des comités de surveillance : page 72

L'absentéisme : page 72

Le personnel des comités de surveillance : page 75

L'Etat matériel des comités de surveillance dans l'Ain :

page 83

Logement et lieu de réunion des comités de surveillance :

page 83

Logement des comités de surveillance : page 83

Lieu de réunion des comités de surveillance : page 85

Salaires et frais des comités de surveillance : page 87

Les salaires des membres des comités de surveillance : page 87

Frais des comités de surveillance : page 89

Le matériel :

page 92

Le petit matériel :

page 92

Le mobilier et les registres : page 94

Conclusion : page 97

Tableaux et cartes

Tableau d'état des parents dans les comités de surveillance :

page 39

Tableau d'état du cumul des fonctions dans les comités de surveillance :

page 40

Tableau de fréquences des élections et fréquence des réélus : page 43

Tableau des dates de création des comités de surveillance : page 53

Tableau des séances des comités de surveillance : page 60

Tableau de la moyenne des membres présents aux séances des comités :

page 72

Tableau des professions des membres des comités de Bourg, Belley et Nantua : page 77 :

Tableau des lieux de réunions habituels des comités de surveillance :

page 84

Tableau des lieux successifs de réunion des comités de surveillance :

page 85

Tableau des frais des comités de Thoissey, Nantua et Trévoux : page 91

Sceaux de différents comités de surveillance et lettre en-tête du comité de Bourg : page 92

Carte 1 : comités de surveillance dont les registres sont aux A.D.A.

Carte 2 : comités de surveillance dont l'existence est reconnue

Carte 3 : sociétés populaires dont l'existence est reconnue

INTRODUCTION

La recherche historique sur les comités de surveillance, malgré la connaissance de leur existence, en est à un stade initial. En effet, ce sujet bien que survolé ou mentionné dans nombre d'ouvrages n'a, qu'à quelques rares exceptions1(*), jamais été le matériel primaire de recherches historiques universitaires et scientifiques. Pourtant l'étude de ces autorités révolutionnaires ne peut qu'apporter des points d'éclaircissement et des renseignements nouveaux quant à la perception de la Révolution dans des lieux éloignés des grands foyers révolutionnaires (que sont Paris, Lyon ou Marseille), à la base même de la pyramide étatique qui se met en place, au niveau de la circonscription de base que représente la municipalité et donc à travers elle sa communauté de citoyens.

Malgré l'existence en France des départements et de l'importance de ceux-ci dans l'histoire de la Révolution, les comités révolutionnaires des sections parisiennes occupent dans les ouvrages de références sur la Révolution Française la majorité de l'espace consacré aux comités de surveillance et font oublier que ces derniers étaient présents dans toute la République. Les comités provinciaux sont avec les agents nationaux, les yeux, les oreilles et le poing du Gouvernement Révolutionnaire sur l'ensemble du territoire. De ce fait, ils sont pour beaucoup de Français de l'an II une réalité palpable des instances révolutionnaires par rapport à des organismes étatiques comme le Comité de Salut Public ou la Convention, qui sont, en raison de leur éloignement du citoyen de base, aussi étrangers et impersonnels au fermier de Bresse ou au maquignon du Valromey que le roi pouvait l'être.

En effet, leurs pouvoirs, leur autorité et leurs marges d'actions désignent les comités de surveillance provinciaux, et par extension leurs membres, comme les dépositaires directs d'une partie de l'autorité de la Convention à laquelle s'ajoute une parcelle de l'autorité judiciaire. Ces fonctions donnent aux membres desdits comités une importance primordiale dans la vie communale. Il nous est permis de penser que ces derniers, dépositaires de lourdes responsabilités et redevables devant la Loi; peuvent devenir par zèle ou par abnégation, des personnages soit craints, soit honnis ou respectés, mais dans tous les cas des figures incontournables dans le paysage quotidien des 25 millions de Français de 1793.

L'étude des Comités de Surveillance et Révolutionnaire initiée par M.Vovelle à Paris permet de relancer et de réactualiser le débat sur le Gouvernement Révolutionnaire dans ce qu'il a de plus quotidiens et réel, par les citoyens des villages et communautés de la première République.

Le département de l'Ain, (loin d'être un foyer d'activisme révolutionnaire ou contre-révolutionnaire intense à la manière du Rhône, de Paris ou des départements de Bretagne), a néanmoins par sa proximité avec Lyon un cheminement révolutionnaire intéressant pour la période de Mars 1793 à Germinal an III. En effet le département de l'Ain, avec à sa tête les communautés de Bourg et Belley, connaît durant cette période une intense vie révolutionnaire.

Les comités de surveillance jouent un rôle de premier ordre durant cette période et plus particulièrement l'an II. Ils sont les seuls administrations (avec les agents nationaux) qui tirent leurs pouvoirs et leur force du Gouvernement Révolutionnaire et de la Terreur. Institués pour appliquer les mesures révolutionnaires au niveau de toutes les communes de la République, ils sont dans l'Ain, souvent le seul organisme révolutionnaire que connaissent les habitants des campagnes. Recevant des directives de Paris ou d'institutions, comme eux révolutionnaires que sont les agents nationaux ou les représentants en mission, et ne rendant des comptes qu'au Comité de Sûreté Général, les comités de surveillance sont, par leur maillage communal et par leurs relations privilégiées avec les différents acteurs du Gouvernement Révolutionnaire, un échelon incontournable de la mise en application du Gouvernement Révolutionnaire et de la Terreur. En raison de leur proximité avec leurs concitoyens, les membres des comités (surveillant, dénonçant et appliquant les lois révolutionnaires), sont en théorie les meilleurs appuis des Comités de Salut Public et de Sûreté Général ainisi que de la Convention, dans tous les villages et villes de la République. Mais cette proximité ne constitue-t-elle pas non plus un frein puissant à l'application des dites lois ?

Nous allons faire une analyse de l'ensemble de ces comités de surveillance du département de l'Ain, de leur création à leur fin. Un travail plus poussé sur chacun d'eux constituera l'objets d'études ultérieurs.

Afin de mieux comprendre l'esprit qui anime les comités de surveillance, nous allons voir dans un premier temps quels sont les principaux décrets, loix et arrêtés relatifs auxdits comités de surveillance ainsi que leurs applications comme la retombées de ces applications dans l'Ain.

Nous prendrons ensuite connaissance avec les modes de fonctionnement des comités et leurs personnels, pour s'intéresser à leurs lieux de travail et leurs outils de travail.

Cette étude ne constitue qu'un aperçu général des comités de surveillance dans l'Ain durant la Révolution, chaque comité constituant une entité propre avec ses façons de travailler et son personnel. Il s'agit ici de regrouper les informations afin de faire une synthèse de toutes ces informations diverses.

BIBLIOGRAPHIE GENERALE

La bibliographie générale et nationale sur les comités de surveillance est assez restreinte. En effet, le sujet est abordé avec plus ou moins de réussite dans divers ouvrages et ne fait pas l'objet de parution récente. Seul quelques vieilles recherches d'érudition et maintenant des travaux menés au sein de recherches scientifiques commencent à traiter de ce sujet à plus d'un point intéressant, jusque là mis de côté par bon nombre d'historiens ou d'écrivains.

En ce qui concerne la bibliographie sur les comités de surveillance dans le département de l'Ain, les travaux, parutions même d'érudition, sont totalement absents pour l'instant du paysage historique local. Si les comités sont parfois abordés dans des ouvrages généraux d'histoire locale, ou ayant pour thème la Révolution, les paragraphes ou les lignes ayant pour sujet principal les comités, sont très restreints. Seul Eugène Dubois, dans son tome 4 de son Histoire de la Révolution dans l'Ain, aborde le thème avec une relative ampleur mais en se limitant à des données chronologiques.

C'est donc sur le terrain même que je suis allé chercher la matière de cette étude, dans les fonds classés et non classés des collections des Archives Départementales de l'Ain. Ces dernières possèdent un fonds important sur les comités de surveillance.

C'est donc, essentiellement sur les documents d'époque (quand ceux-ci existent encore) que j'ai bâti cette étude.

I :BIOGRAPHIE

A : SOURCES, ETUDES ET OUVRAGES HISTORIQUES GENERAUX

SUR LA REVOLUTION FRANCAISE

AULARD (A.) : Le Christianisme et la Révolution Française. Paris F.Rieder et Cie éditeurs, 1925, 151 pages.

BIJAOUI (R.) : Prisonniers et Prisons de la Terreur. Paris éditions Imago, 1996, 196 pages.

CAVE (Ch.), REYNAUD (D.), WILLEMART (D.) : 1793, L'esprit des Journaux. St Etienne Publications de l'Université de St Etienne, 1993, 345 pages.

FURET (F.) : La Révolution. 2 tomes. Tome 1 : 1770-1814. Tome 2 : 1814-1880. Paris éditions Hachette, 1988, 544 pages, 526 pages.

FURET (F.), RICHET (D.) : La Révolution Française. Paris Fayard éditeur, 1973, 539 pages.

GAZETTE NATIONALE ou MONITEUR UNIVERSEL : Mai 1789 à Novembre 1799. Réimpression Paris, 1847-1850, 32 volumes.

GODECHOT (J.) : Les Institutions de la France sous la Révolution et l'Empire. Paris 1951.

LAMARTINE (A. de) : Histoire des Girondins. Paris éditions Hachette, 1870-1871, 4 tomes. 566 pages, 578 pages, 564 pages, 555 pages.

LENOTRE (G.) : Sous la Révolution. Paris éditions Flammarion, 1937. 126 pages

MAINTENANT (G.) : Les Jacobins. Paris Presses Universitaires de France, collection Que sais-je ?, 1984, 127 pages.

MARTIN (V.) : Sous la Terreur. Paris ancienne maison Ch.Douniol éditeur, 1906, 403 pages.

PALMER (R.) : Le Gouvernement de la Terreur; l'année du Comité de Salut Public. Princeton University Press, 1969, traduit de l'anglais par M.H DUMAS, Paris Armand Colin éditeur, 1989, 359 pages.

RETAT (P.) : La Révolution du Journal 1788-1794. Paris éditions du C.N.R.S., 1989, 351 pages.

SOBOUL (A.) : Les Sans-Culottes. Paris éditions du Seuil, 1968 réed. 1979, 248 pages.

SOLE (J.) : La Révolution en Questions. Paris éditions du Seuil, 1988, 413 pages.

VOVELLE (M.) : La Révolution contre l'Eglise. Paris éditions Complexe, 1988, 311 pages.

B : ETUDES ET OUVRAGES REGIONAUX

TRENARD (L.) : La Révolution Française dans la Région Rhône-Alpes. Paris éditions Perrin, 1992, 819 pages.

1 : Relatif au Département de l'Ain

Collectif : Coligny sous la Révolution. Coligny-St Amour édition du Suran, 1992, 143 pages.

Collectif : Images et Héritages de la Révolution dans l'Ain. Colloque de Bourg-en-Bresse imprimerie du Conseil Général de l'Ain, 6 et 7 Octobre 1989, 236 pages.

ABBIATECI (A.), PERDRIX (P.) : Les Débuts de la Révolution dans les Pays de l'Ain, 1787-1790. Bourg-en-Bresse, collection Les Sources de l'histoire de l'Ain, 1989, 223 pages.

ARENE (J.) : Pendant la Révolution. Nantua imprimerie Arène, 1934, 149 pages.

BALLAND (M.) : Les Ateliers Révolutionnaires de Salpêtre dans l'Ain. Paris in LA Revue Scientifique, 27 Janvier 1900 et 3 Février 1900, pages 1 à 36.

BARIOZ (L.) : La Paroisse de Lompnas-Marchamp avant la Révolution. Belley in Le Bugey. Année 1995, pages 165 à 188.

BELLOD (C.A.) : La Plume et le Rabot, Journal écrit de 1773 à 1828 par Claude-Antoine BELLOD, menuisier et maître d'école au Grand-Abergement. Edition critiquée par ABBIATECI (A.), LAFFAY (A.) et CATTIN (P.), Bourg-en-Bresse Les Amis des Archives de l'Ain éditeur, 1996, 248 pages.

CHAGNY (A.) : Lettres d'Anthelme Brillat-Savarin à Jean-Antoine de Rostaing. Extrait des Annales de la Société d'Emulation de l'Ain, Bourg-en-Bresse imprimerie Berthod, 1955, 19 pages.

CROYET (J.) : La Mission du Représentant Albitte dans l'Ain 28 Nivôse-18 Floréal an II. Sous la direction de Serge CHASSAGNE, Université Lumière Lyon II, 1996, 218 pages.

CROYET (J.) : Le Conventionnel Albitte dans l'Ain. Communication au Colloque National de Toulouse : La Terreur en République. 14, 15 et 16 Mars 1996, Université des Sciences Sociales de Toulouse, à paraître.

DESBAT (L.) : Les Loges Maçonniques à Thoissey. 1777 - 1811. Bourg-en-Bresse in Les Nouvelles Annales de l'Ain, année 1987, pages 32 à 64.

DUBOIS (E.) : Histoire de la Révolution dans l'Ain. Bourg-en-Bresse Librairie Brochot éditeur, 6 tomes, réédition éditions Verso, 1988. Tome 1 : La Constituante 1789-1790. 1931, 448 pages. Tome 2 : Constitution Civile du Clergé, 511 pages, 1932. Tome 3 : La Convention-Fédéralisme 1792-1793, 461 pages, 1933. Tome 4 : L'an II de la République Française 1793-1794, 458 pages, 1934. Tome 5 : Réaction thermidorienne, 468 pages, 1935. Tome 6 : Le Directoire, 467 pages, 1935.

DUBOIS (E.) : Châtillon-sur-Chalaronne et son district pendant la Révolution Française (1789-1800). Bourg-en-Bresse imprimerie nouvelle Victor Berthod, 1926, 222 pages.

DUBOIS (E.) : La Société des Amis de la Constitution et des Sans-Culottes de Bourg 1791-1794. Bourg-en-Bresse imprimerie Victor Berthod, 1930, 85 pages.

DUBOIS (E.) : La Société des Sans-Culottes de Vendémiaire à Floréal an II. Bourg-en-Bresse in Bulletin des Naturalistes et des Archéologues de l'Ain, Janvier 1931, pages 253 à 295.

DUBOIS (E.) : La Société Populaire des Amis de la Constitution de Châtillon-sur-Chalaronne 1791-1794. Bourg-en-Bresse in Bulletin des Naturalistes et des Archéologues de l'Ain. Janvier 1932, pages 183 à 219.

JUILLERON (M.) : Le Vandalisme Révolutionnaire et Moderne. Belley in Le Bugey. 1957, page 149 à 173.

JUILLERON (M.) : Les Citoyens de Belley à la Convention. Belley in Le Bugey. Année 1974, pages 793 à 813.

LAFFAY (A.) : Le Valromey en 1789. Regain, Mai 1990, 180 pages.

LALANDE : L'Eloge de Loubat de Bohan, réédité et complété par L'Hôtel de Bohan et François-Philibert Loubat Baron de Bohan de GROS (A.). Buenc centre culturel de Buenc, 1977, 50 pages.

FAVRE (A.) : Les Billets de confiance. Bourg-en-Bresse in Visages de l'Ain. Mai-Juin 1968, pages 33 à 38.

Le DUC (Ph.) : Histoire de la Révolution dans l'Ain. Bourg-en-Bresse Martin-Bottier éditeur, 6 tomes, 1879-1884 réédition Horvath Roanne 1987. Tome 1 377 pages. Tome 2 420 pages. Tome 3 500 pages. Tome 4 503 pages. Tome 5 448 pages. Tome 6 432 pages.

NIVIERE (P.-Ch.) : Prêtres Bugistes pendant la Révolution. Belley in Le Bugey. Année 1974, pages 815 à 845.

PLAGNE (H.), PERONNET (M.) : La Révolution dans l'Ain 1789-1799. Roanne éditions Horvath, 1989, 136 pages.

SUBREVILLE (G.) : L'Apprentissage à Bourg sous la Révolution. Bourg-en-Bresse in Les Nouvelles Annales de l'Ain. Année 1982, pages 126 à 162.

SUBREVILLE (G.) : Le Prêt à intérêt à Belley sous la Révolution. Belley in Le Bugey. Année 1995, pages 101 à 132.

VISAGES DE L'AIN : Itinéraires Burgiens. Bourg-en-Bresse, Novembre-Décembre 1961, pages 2 à 35.

VISAGES DE L'AIN : Itinéraires Burgiens. Bourg-en-Bresse, n°64, pages 2 à 23.

VISAGES DE L'AIN : Itinéraires Burgiens. Bourg-en-Bresse, n°70, pages 2 à 27.

VISAGES DE L'AIN : Itinéraires Burgiens. Bourg-en-Bresse, n°75, pages 2 à 29.

VISAGES DE L'AIN : Itinéraires Burgiens. Bourg-en-Bresse, n°82, pages 2 à 23.

VISAGES DE L'AIN : Itinéraires Burgiens. Bourg-en-Bresse, n°92, pages 2 à 21.

VISAGES DE L'AIN : Itinéraires Burgiens. Bourg-en-Bresse, n°99, pages 2 à 22.

VISAGES DE L'AIN : Itinéraires Burgiens. Bourg-en-Bresse, n°112, pages 2 à 19.

VISAGES DE L'AIN : Itinéraires Burgiens. Bourg-en-Bresse, n°124, pages 2 à 26.

VISAGES DE L'AIN : Itinéraires Burgiens. Bourg-en-Bresse, n°143, pages 2 à19.

2 : autres départements

ANNALES HISTORIQUES DE LA REVOLUTION FRANCAISE : Sociétés Populaires. Numéro spécial, n°4, 1986.

Anonymes : Chalier, Lyon sous le Terreur, la Maison 16, rue Terme, le Pont Morand. Lyon Imprimerie Nouvelle Lyonnaise, 1935, 25 pages.

BOURDIN (I.) : Les Sociétés Populaires à Paris pendant la Révolution. Paris, 1937, 454 pages.

CARDENAL (L.) : La Province pendant la Révolution. Histoire des Clubs Jacobins. Paris, Payot, 1929.

COBB (R.C.) : L'Armée Révolutionnaire Parisienne à Lyon et dans la Région Lyonnaise (Frimaire-Prairial an II). Lyon Les Albums du Crocodile éditeur, 3 tomes. Tome 1 : Septembre-Octobre 1951, 32 pages. Tome 2 : Novembre-Décembre 1951, 32 pages. Tome 3 : Janvier-Février 1952, 31 pages.

ETEVENAUX (J.) : Lyon 1793. Lyon édition Horvath, 1993, 159 pages.

JOLIVET (Ch.) : La Révolution dans l'Ardèche 1788-1795. Apremont éditions Curendera, 1988, 594 pages.

GUILLON de MONTLEON : Histoire du Siège de Lyon, des événements qui l'ont précédé et des désastres qui l'ont suivit. Paris imprimerie de Lellere, an V.

GLOVER (M.) : Collection Complète des Jugements rendus par la Commission Révolutionnaire établis à Lyon par les Représentants du Peuple en 1793-1794. Lyon imprimerie du Salut Public, 1869.

HERRIOT (E.) : Lyon n'est plus. Paris librairie Hachette éditeur, 5 tomes. Tome 1 : Jacobins et modérés, 1937, 407 pages. Tome 2 : Le siège, 1938, 514 pages. Tome 3 : La Répression, 1939, 507 pages. Tome 4 Tome 5 : Royalistes et Républicains, 1993, 238 pages.

LAPIED (M.) : Le Comtat et la Révolution Française : naissance des options collectives. Publications de l'Université de Provence, 1996.

LENOTRE (G.) : La Compagnie de Jéhu, épisodes de la réaction Lyonnaise 1794-1800. Paris Librairie académique Perrin, 1931, 296 pages.

PEYRARD (C.) : Les Jacobins de l'Ouest. Thèse Sorbonne Paris 1, 4 volumes, 1993.

VINCENT (E.) : Les Victimes de la Terreur à Lyon. Lyon Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon, 1909, 32 pages.

C : BIOGRAPHIES

Collectif : Les Conventionnels de l'Ain. Bourg-en-Bresse Regain éditeur, 1989, 111 pages.

CASTIN (H.) : Jules Juvanon, le St Just de l'Ain. Act. C.N.S.S., Lyon 1987, H.M.C. tome 3, pages 129 à 135.

COQUARD (O.) : Marat. Paris Fayard éditeur, 1993, 569 pages.

CROYET (J.) : Philippe-Antoine Gobet dit Dorfeuille. Itinéraire d'un acteur du Siècle des Lumières. Un activiste Sans-Culotte. Notice biographique. Bourg-en-Bresse, 1997, 17 pages.

GROS ( A.) : Thomas Riboud. Bourg-en-Bresse in Visages de l'Ain. Juillet-Aôut 1976, pages 12 à 20.

JARRIN (Ch.) : Alexandre Goujon. Bourg-en-Bresse imprimerie du Courrier de l'Ain, 1886, 45 pages.

LUCAS (C.) : La Structure de la Terreur. L'Exemple de Javogues et du Département de la Loire. Oxford Univestity Press 1973. Traduit par G.Palluau St Etienne Université Jean Monnet CIEREC, 1990, 375 pages.

NOUVELLES ANNALES DE L'AIN (les) : Neufs Destins dans la Tourmente. Bourg-en-Bresse publiés par la Société d'Emulation de l'Ain, 1994, 189 pages.

ROUSSET (J.) : L'Infernal Achard, un chirurgien jacobin. 2 tomes. Lyon Albums du Crocodile. Tome 1, Janvier-Février 1964, 24 pages. Tome 2, Mars-Avril 1964, 23 pages.

VISAGES DE L'AIN : Joubert. Bourg-en-Bresse, Janvier-Février 1969.

D : COMITES DE SURVEILLANCE

BILLO (Ch.) : Les Comités de Surveillance en l'an II : Martigues, Port-Chamas. Mémoire de Maîtrise sous la direction de Martine LAPIED, Université de Provence, 1995.

BORIELLO (J-M.) : Salon sous la Terreur. Mémoire de maîtrise sous la direction de René MULINAS, Université de Provence, 1989.

BOSC (Y.) : La Commission Temporaire de Surveillance Républicaine de Ville-Affranchie in " Les Voix de la Révolution", 1990, pages 355-356 et 372.

CALVET (H.) : Un Instrument de la Terreur à Paris : le comité de salut public ou de surveillance du département de Paris (8 juin 1793-21 messidor an II). Paris 1941, 408 pages.

CALVET (H.) : Les rapports du Comité de Surveillance et les Autorités Constituées du Département de Loire-et-Cher. A.H.R.F. 1928, pages 430 à 441.

COBB (R.C) : Un Comité Révolutionnaire du Forez. Le Comité de Surveillance de Bonnet-la-Montagne (Loire). A.H.R.F. 1957, pages 296 à 315.

COMBET (J.) : Les Comités de Surveillance du District de Grasse. Révolution Française tome LVII, 1909.

GODECHOT (J.) : Le Comité de Surveillance Révolutionnaire de Nancy. R.F. 1927. pages 249 à 262, pages 295 à 311.

GRIMALDI (G.) : Le Comité de Surveillance d'Aix-en-Provence. Aix-en-Provence, Thèse de droit, 1959.

GUILLAUME (P.) : Le Comité de Surveillance de Bonnet-Libre (Saint Bonnet-en- Champsur). In Les Annales des Alpes, 1901.

LAPIED (M.) : Les Comités de Surveillance : un test dans l'étude des attitudes politiques ? l'exemple du Sud-Est. In Mélanges Michel VOVELLE volume Aixois, sociétés, mentalités, cultures France (XV-XXième siècles). Pages 318 à 326.

LAPIED (M.) : Les Comités de Surveillances et la Terreur : Vaucluse et Bouches-du-Rhône. Communication au Colloque National de Toulouse : La Terreur en République. 14, 15 et 16 Mars 1996, Université des Sciences Sociales de Toulouse, à paraître.

LAPIED (M.) : Attitudes et Pratiques Politiques dans le Sud-Est de la France. H.D.R Université de Provence, 1997.

NARDI (A.) : Le Comité de Surveillance de Salon-de-Provence en l'an II. Mémoire de maîtrise sous la direction de Monique CUBELLS, Université de Provence, 1995.

PATIN (M.) : Documents sur la Révolution à Draguignan : le Comité de Surveillance et la Société Populaire. Draguignan imprimerie Latil, 1888.

RICHARD (A.) : Le Comité de Surveillance et les Suspects de Dax. A.H.R.F. 1930. pages 24 à 40.

SIRICH (J.B.) : The Revolutionary Committees in the departments of France 1793-1794. Cambridge, Massachusetts, 1943.

WILLENS (G.) : Le Comité de Surveillance d'Aix-en-Provence en l'an II. Mémoire de maîtrise sous la direction de Monique CUBELLS, Université de Provence, 1993.

E : DICTIONNAIRES

BROCARD (M.) : Bourg de A à Z. Montrevel-en-Bresse éditions de la Taillanderie, 1986, 278 pages.

CATTIN (P.) : Guide des Archives de l'Ain. Bourg, 1979.

DUFAY (C.J.) : Dictionnaire des Personnes notables du Département de l'Ain. 2 tomes. Bourg-en-Bresse Gronier Ainé éditeur, 1870.

FURET (F.), OZOUF (M. sous la direction de ) : Dictionnaire Critique de la Révolution Française. 4 tomes. Paris éditions Flammarion. Tome 1 : Acteurs, 1992, 466 pages. Tome 2 : Institutions et créations, 1992, 349 pages. Tome 3 : Evènements, 1992, 373 pages. Tome 4 : Idées, 1992, 544 pages.

GAINOT (B.) : Dictionnaire des Membres du Comité de Salut Public. Paris éditions Taillandier, 1990, 163 pages.

RAUX (J-E) : Vignettes Emblématiques. St Germain-en-Laye, 1995, 41 pages.

SOBOUL (A.) : Dictionnaire Historique de la Révolution Française. Paris Presse Universitaire de France, 1989.

SOBOUL (A.), MONNIER (R.) : Répertoire du Personnel Sectionnaire Parisien en l'an II. Paris publication de la Sorbonne, 1985, 564 pages.

TULARD (J.), FAYARD (J-F.), FIERRO (A.) : Histoire et Dictionnaire de la Révolution Française 1789-1799. Paris éditions Robert Laffond, 1987, 1213 pages.

VOVELLE (M.) sous la direction de : L'Etat de la France pendant la Révolution 1789-1799. Paris éditions de la Découverte, 1989, 568 pages.

II : SOURCES MANUSCRITES

Cette étude sur les comités de surveillance dans l'Ain repose presque exclusivement sur les documents conservés aux Archives Départementales de l'Ain. Ceux-ci sont répartis inégalement entre le fond classé et le fond non classé.

C'est dans ce dernier que j'ai retrouvé (avec l'aide du personnel des Archives Départementales de l'Ain et de son directeur Paul CATTIN) la grande majorité des registres conservés.

Ces derniers proviennent presque entièrement la région EST et SUD du département, c'est à dire les districts de Gex, Nantua, Belley et St Rambert. Les registres des comités de l'OUEST du département ne sont pas aux A.D.A. Néanmoins, les registres du comité de surveillance de Bourg sont conservés aussi dans ce fond non classé.

Mais étant donné les inventaires de pièces de comité de surveillance retrouvés aux A.D.A., il est regrettable de constater que sur la vingtaine de registres utilisés par le comité de Bourg, seuls 4 existent encore. Ceci n'est qu'un exemple.

Quoi qu'il en soit il existe quand même assez de documents d'époques sur les comités de surveillance à défricher pour travailler correctement.

A : ARCHIVES DEPARTEMENTALES DE L'AIN

SERIE L FONDS CLASSE

L : Directoire du département de l'Ain

L 88 : Registre de délibération du Directoire du Département de l'Ain.

L 89 : Registre de délibération du Directoire du Département de l'Ain.

L98 : Registre des Arrêtés des Représentants du Peuple en Mission dans l'Ain.

L 268 : Désarmement des Terroristes et des Sans-Culottes de Gex.

L 274 : Esprit Public.

- Notes Générales sur le Département de l'Ain et ses districts. Du 13 Floréal an II, Manuscrit de 4 pages manuscrites, format in°4.

1L : District de Belley

1L21 : Délibérations du Directoire du District de Belley.

1L139 : Comités de Surveillance de Seyssel

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de la Commune de Seyssel. Cahier avec couverture, du 26 nivôse an II au 24 germinal an II, 127 pages manuscrites, format in°4.

1L140 : Sociétés Populaires.

- Tableau des membres de la Société Populaire de Ceyzérieu dressé le 10 Vendémiaire an III. Manuscrit de 3 pages , format in°4.

- Tableau des membres de la Société Populaire de Lhuis dressé le 10 Ventôse an III. Manuscrit de 1 page, placard.

- Tableau des membres de la Société Populaire de Seyssel dressé le 4 Nivôse an III. Manuscrit de 1 page, placard.

- Tableau des membres de la Société Populaire de Hauteville dressé le 10 Frimaire an III. Manuscrit de 2 pages, placard.

- Tableau des membres qui ont exercé dans le Comité de Surveillance de la Commune de Seyssel dressé le 20 Floréal an II. Manuscrit de 2 pages, format in°4.

- Tableau des membres de la Société Populaire de Belley dressé en Vendémiaire an III. Manuscrit de 22 pages, format in°4.

- Tableau des membres de la Société Populaire de Virieu-la-Montagne dressé le 2 Nivôse an III. Manuscrit de 1 page, placard.

1L151 : Certificats de Civisme.

1L153 : Passeport.

1L307 : Abdication des Prêtres.

- Déclaration du Prêtre Peysson qui renie sa qualité de prêtre et sa religion. Du 12 Frimaire an II. Lettre manuscrite de 2 pages. Format in°4.

1L309 : Clergé Certificat de Résidence et de Civisme.

1L311 : Délibérations du Conseil Général du District de Belley.

1L322 : Clergé Suspect, Insermenté. Arrestations et mises en Liberté.

2L : District de Bourg

2L26 : Registre de Correspondance de l'agent national du District de Bourg.

Du 28 Frimaire an II au 24 Thermidor an II.

2L28 : Registre de Correspondance du Directoire du District de Bourg.

2L37 : Administration Générale Canton de Montrevel

- Registre d'épuration des communes du Canton de Montrevel.

2L39 : Administration Générale Canton de Treffort

- Registre d'épuration des communes du Canton de Treffort.

2L40 : Administration Générale Canton de Pont d'Ain

- Registre d'épuration des communes du Canton de Pont d'Ain

2L43 : Société Populaire

- Extrait des séances de la Société Populaire des Sans-Culottes de Bourg, du 29 Floréal an II, présidence de Baron-Chalier. Manuscrit de 4 pages, format in°4.

2L44 : Comité de Surveillance

- Arrêté du Représentant du Peuple Boisset du 2 Vendémiaire an III, portant la formation du Comité de Surveillance du District de Bourg. Manuscrit de 2 pages, demi-placard, signé par Boisset avec le cachet des Représentants du Peuple en Mission.

- Extrait du Registre du Comité de Surveillance du District de Bourg composant les bureaux. Manuscrit de 2 pages, format in°4, signé Tignat secrétaire.

- Lettre des membres du Comité de Surveillance à la Municipalité de Bourg. Du 5 Vendémiaire an III. Manuscrit de 2 pages, format in°4, signé Tignat, Quinson, Olivier, Batteur, Guillot cadet, Hilaire, Chepe, Raffin, Chevrier, Albert Hugon, Maurice fils et Buillet.

- Arrêté du Comité de Surveillance de Bourg. Du 6 Vendémiaire an III. Manuscrit de 2 pages, format in°4, signé Quinson, Cluny, Lefranc, Valet, Canalle dit Comercy et Olivier.

- Etat des objets nécessaire au Comité Révolutionnaire du District de Bourg. Du 7 Vendémiaire an III. Manuscrit de 2 pages, format in°4.

- Requête du Comité Révolutionnaire du District de Bourg. Du 7 Vendémiaire an III. Manuscrit de 1 page, format in°4, signé Canalle dit Comercy et Tignat.

- Arrêté du Conseil Général de la Commune de Bourg. Du 16 Nivôse an III. Manuscrit de 1 page, format in°4.

- Réorganisation du Comité de Surveillance de Ceyzériat. De Messidor an II.

2L45 : Comité de Surveillance

- Lettre du Représentant du Peuple Méaulle aux Comités de Surveillance du District de Bourg du 7 Messidor an II. Manuscrit de 1 page, format in°4, signé par Méaulle avec cachet des Représentant du Peuple en mission.

- Arrêté du Représentant du Peuple Méaulle du 9 Messidor an II portant qu'il sera payé à chaque membres des comités de surveillance de ce district la somme de trois livres. Manuscrit de 2 pages, demi-placard, signé par Méaulle avec cachet des Représentants en Mission.

- Extrait du procès-verbal des séances publiques du Directoire du District de Bourg du 13 Messidor an II. Manuscrit de 2 pages, format in°4, signé par Charassine secrétaire adjoint du District de Bourg et le Représentant du Peuple Méaulle, avec cachet des représentant du Peuple en Mission.

- Les membres du Comité de Surveillance Révolutionnaire du Canton de Bourg au Citoyen Méaulle Représentant du Peuple dans le Département de l'Ain, du 23 Messidor an II, dénonçant Galand officier municipal de Bourg. Manuscrit de 3 pages, format in° 4, signé par Brun, Courenq, Thiot, Brocard, Grand, Broccard président et Guiot membres du comité.

- Arrêté du Représentant du Peuple Le Tellier du 9 nivôse an III, portant nomination de membres au Comité de Surveillance du district de Bourg. Manuscrit de 1 page, format in°4, signé Le Tellier.

- Lettre du Comité de Surveillance de Bourg du 9 Germinal an II au receveur du District de Bourg. Manuscrit de 1 page format in°4.

- Lettre du Comité de Surveillance de Bourg du 14 Germinal an II au receveur du District de Bourg. Manuscrit de 1 page format in°4.

- Lettre du Comité de Surveillance de Bourg du 1er Germinal an III au District de Bourg. Manuscrit de 1 page, format in°4.

- Lettre de Boisset au Comité de Surveillance de Bourg du 13 Vendémiaire an III. Manuscrit de 1 page, format in°4.

2L49

- Lettre de Rollet-Marat, agent national du district de Bourg à Albitte du 15 Germinal an II. Manuscrit de 7 pages, format in°4.

2L56 : Terroristes.

- Demande de Reydellet pour que Désisles, Rollet et Convers ses amis soient mis en liberté. Lettre manuscrite de 2 pages. Format demi-placard.

2L57 : Mesures Contre les Terroristes an III.

- Mémoire justificatif de Rollet-Marat. Du 1er Pluviôse an II. Lettre manuscrite de 4 pages. Format demi-placard.

2L58 : Suspect Dossier Individuel A à C.

2L59 : Suspect Dossier Individuel

2L60 : Suspect Dossier Individuel.

2L65 : Certificats de Civisme.

4L : District de Gex

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de Gex. Du 6 Thermidor an II au 16 Vendémiaire an III. Cahier avec couverture de 102 pages manuscrites, demi-placard.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de Ferney-Voltaire. Commencé le 29 Septembre 1793. Cahier avec couverture de 80 pages, demi-placard.

6L : District de Nantua

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de Nantua. Du 2 mai 1793 au 30 Pluviôse an II. Cahier sans couvertures de 118 pages manuscrites, format in°4.

6L106 : Liasse des réponses faites par les Conseils Généraux des Municipalités au District de Nantua aux questions du Comité de Sûreté Générale de Paris.

8L District de St Rambert

8L99 : Sociétés Populaires

- Extrait des minutes de la Société Populaire du chef-lieu de Canton d'Aranc. Du 24 Frimaire an III. Manuscrit de 3 pages, format in°4, signé Sarveux secrétaire.

- Tableau des membres de la Société Populaire de Aranc dressé le 3 Frimaire an III. Manuscrit de 2 page, format in° 4.

- Lettre de l'agent national de la Commune d'Aranc à l'agent national du District de MontFerme. Du 2 Frimaire an III. Manuscrit de 1 page, format in°8.

- Lettre de l'agent national de la Commune d'Aranc. Du 29 Frimaire an III. Manuscrit de 1 page, format in°4, signé Baron.

- Les officiers municipaux d'Aranc à l'agent national près le District de MontFerme. Du 17 Ventôse an II. Manuscrit de 2 pages, format in°4, signé Baron, tripier, Baron et Saturmimalex.

- Liste des membres composant la Société Populaire des Sans-Culottes de Montferme (St Rambert). Du 10 Brumaire an III. Manuscrit de 10 pages, format in°4.

- Tableau des Sans-Culottes de Chausson d'Albarine (St Denis). De Brumaire an III. Manuscrit de 3 pages, format in°4, signé Cochard président, Paccale secrétaire et Monnet.

- Tableau des individus composant la Société Populaire de Poncin. Du 10 Nivôse an III. Manuscrit de 5 pages, format in°4, signé Bochard secrétaire et Baparrad président.

- Tableau des membres de la Société Populaire de Lagnieu. Du 20 Nivôse an III. Manuscrit de 18 pages, format in°4, signé Morel et Milol.

- Tableau des citoyens composant la Société Populaire de la Commune de Cerdon. De Nivôse an III. Manuscrit de 1 page, placard, signé Clerc secrétaire.

- Des membres qui composent la Société Populaire de Vieux d'Oiselon. Du 30 Brumaire an III. Manuscrit de 6 pages, demi-placard, signé Dubreuil et Pauly.

- Société Populaire du Canton de Villebois. Du 14 Frimaire an III. Manuscrit de 2 pages, placard, signé Terrier commis pour la Société Populaire du Canton de Villebois.

- Tableau des citoyens composant la Société Populaire de Jujurieux. Du 26 Brumaire an III. Manuscrit de 1 page, placard, signé Savarin, Bonnet et Carante.

- Tableau des membres composant la Société Populaire de la Commune de Tenay. Du 26 Brumaire an III. Manuscrit de 1 page, placard.

8L100 : Comités de Surveillance

- Compte du Comité de Surveillance d'Ambronay du 20 au 30 floréal an II. Manuscrit de 3 pages, format in°4, avec tampon du Comité.

B : ARCHIVES DEPARTEMENTALES DE L'AIN

SERIE L FONDS NON CLASSE

Registres des Comités de Surveillance

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de la Commune d' Ambronay. Cahier avec couverture, du 20 Brumaire an II au 21 Frimaire an II. Contenant 12 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance d' Ambronay. Du 5 Prairial an II au 16 Thermidor an II. Cahier avec couverture de 81 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de compte rendu à l'agent national du District du Comité de Surveillance d'Ambronay. Du 20 Pluviôse an II au 30 Messidor an II. Cahier de 17 feuillets manuscrit format in°4.

- Registre contenant les notes du Comité de Surveillance d'Ambronay (révision des certificats de civisme). Du 25 Frimaire an II au 28 Fructidor an II. Ensemble de 9 feuillets manuscrits de format divers.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de la Commune d' Ambutrix. Du 23 Nivôse an II au 5 Messidor an II. Cahier sans couverture de 18 pages manuscrites, demi-placard.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de la Commune d'Apremont. Du 30 Nivôse an II au 10 Messidor an II. Cahier sans couverture de 9 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de Arlod. Du 10 Nivôse an II au 17 Germinal an II. Cahier sans couverture de 6 pages manuscrites, format in°8.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de Billiat. Du 4 Frimaire an II au 23 Thermidor an II. Cahier sans couverture de 15 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de délibérations du Comité Révolutionnaire de la Société des Sans-Culottes de Bourg, levée contre les fédéralistes de la cité et du Département. Du 20 Septembre 1793 au 14 Frimaire an II. Cahier avec couverture de 69 pages manuscrites, demi-placard.

- Registre de correspondance du Comité de Surveillance de Bourg. Du 1er Nivôse an II au 14 Messidor an II. Cahier sans couverture et déchiré regroupant 62 pages manuscrites, demi-placard.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de la Commune de Brénod. Du 21 Brumaire an II au 30 Messidor an II. Cahier sans couverture de 14 pages manuscrites, demi-placard.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de la Commune de Cerdon. Du 25 Nivôse an II au 14 Germinal an II. Cahier avec couverture de 8 pages manuscrites, demi-placard.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de Cessy. Cahier de 22 pages dont 10 manuscrites, demi-placard.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de Challex. Du 10 Pluviôse an II au 11 Thermidor an II. Cahier avec couverture de 11 pages manuscrites, format in°4.

- Registre des surveillances du Comité de Surveillance de la Commune de Château-Gaillard. Du 26 Brumaire an II au 2 Messidor an II. Cahier avec couverture de 37 pages manuscrites, format in° 4.

- Registre du Comité de Surveillance de Chazey. Du 16 Brumaire an II au 30 Prairial an II. Cahier avec couverture de 96 pages dont 52 manuscrites, format in°4.

- Registre de correspondance du Comité de Surveillance de Chazey. Ensemble de 5 lettres reliées au registre de Compte rendu des actions du Comité.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de Chézery. Du 13 Octobre 1793 au 14 Vendémiaire an III. Amas de feuilles de divers format.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de Collex et Bossy. Du 17 Nivôse an II au 29 Prairial an II. 18 pages manuscrites, forma in°8.

- Registre d'enregistrement des décrets du Comité de Surveillance de Collex et Bossy.

- Registre d'enregistrement des passeports du Comité de Surveillance de Collonges. Du 15 Thermidor an II au 15 Fructidor an II. Cahier de 18 pages manuscrites, demi-placard.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de la Commune de Collonges. Cahier sans couverture du 24 Brumaire an II au 14 Thermidor an II. Contenant 39 pages manuscrites, format in°4.

- Registre servant à inscrire les arrêtés et les procès verbaux par nous membres du Comité de Surveillance de Collonges. Du 14 Thermidor an II au 8 Fructidor an II. Cahier avec couverture de 8 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de Condamine-la-Doye. Du 28 Octobre 1793 au 20 Messidor an II. Cahier avec couverture de 7 pages manuscrites, format in°4.

- Registre du Comité de Surveillance de la Municipalité de Divonne. Du 22 Nivôse an II au 11 Fructidor an II. Cahier avec couverture de 122 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de correspondance du Comité de Surveillance de la Municipalité de Divonne. Du 2 Ventôse an II au 5 Fructidor an II. Cahier sans couverture de 16 pages manuscrites, demi-placard.

- Registre des séances du Comité de Surveillance de Dortan. Du 28 Brumaire au 30 Messidor an II. Cahier avec couverture de 66 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de la Commune de Douvres. Du 19 Novembre 1793 au 13 Pluviôse an II. 2 feuilles manuscrites sur les 4 pages, format in°4.

- Registre de l'organisme du Comité du Salut Public de la Commune de Géovréssiat. Du 24 Nivôse an II au 3 Floréal an II. Assemblage de 12 pages manuscrites, demi-placard.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de la Commune du Grand Saconnex. Cahier sans couverture de 10 pages dont 8 manuscrites, demi-placard.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de la Commune de Grilly. Cahier sans couverture, du 30 Pluviôse an II au 15 Floréal an II. Contenant 12 pages manuscrites, format in°8.

- Registre du Comité de Surveillance du Canton d'Hauteville. Du 20 Germinal an II au 30 Fructidor an II. Cahier avec couverture de 23 pages manuscrites, demi-placard.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de la Commune de Jujurieux. Cahier avec couverture, du 4 Frimaire an II au 5 Messidor an II. Contenant 39 pages manuscrites, format in°4.

- Registre des arrêtés du Comité de Surveillance du Canton de Lagnieu. Du 14 Messidor an II au 29 Fructidor an II. Cahier avec couverture de 85 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de Lagnieu. Du 14 Novembre 1793 au 14 Messidor an II. Cahier sans couverture de 228 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de Lancrans et Vanchy. Du 19 Frimaire an II au 30 Prairial an II. Cahier avec couverture de 24 pages dont 21 manuscrites, format in°4.

- Registre du Comité de Surveillance de la Commune de Lélex. Du 1er Nivôse an II au 30 Prairial an II. Cahier sans couverture de 9 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de la Commune de Leyment. Du 20 Frimaire an II au 21 Prairial an II. Ramassis de feuilles contenant 11 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de la Commune de Loyettes. Du 4 Frimaire an II au 2 Floréal an II. Cahier avec couverture de 28 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de la Commune de Loyettes. Du 16 Floréal an II au 30 Prairial an II. Cahier avec couverture de 8 pages dont 3 manuscrites, format in°4.

- Registre du Comité de Surveillance de la Commune de Martignat. Du 20 Brumaire an II au 4 Messidor an II. Cahier sans couverture de 10 pages manuscrites sur 10 feuilles, format in°4.

- Registre pour enregistrer tous les noms des étrangers qui sont depuis moins d'un an et qui arriverait dans la Commune de Meyrin et finalement servir au Comité de Surveillance. Du 5 Novembre 1793 au 24 Nivôse an II. Cahier avec couverture de 28 pages manuscrites, format in°4.

- Registre du Comité de Surveillance de Meyrin. Du 28 Nivôse an II au 20 fructidor an II. 76 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de la Commune de Musinant. Du 10 Nivôse an II au 4 Messidor an II. Cahier avec couverture de 8 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de dénonciations du Comité de Surveillance de Nantua. Du 28 Ventôse an II au 4 Brumaire an III. Cahier avec couverture de 168 pages manuscrites demi-placard.

- Registre de consigne des réponses et adresses aux pétitions du Comité de Surveillance de Nantua. Du 29 Brumaire an II au 27 Fructidor an II. 40 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de la Commune d'Ochiaz. Du 19 Brumaire an II. Cahier avec couverture de 16 pages dont 2 manuscrites, format in°4.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de la Commune de Ornex-Moëns. Du 1er juin 1793 au 18 Germinal an II. Cahier avec couverture de 27 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de la Commune d' Oyonnax. Du 5 Octobre 1793 au 6 Fructidor an II. Cahier sans couverture de 47 pages manuscrites, demi-placard.

- Registre du Comité de Surveillance de la Commune de Poncin. Du 27 Brumaire an II au 6 Nivôse an II. Cahier avec couverture de 27 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de la Commune de Poncin. Du 9 Nivôse an II au 9 Germinal an II. Cahier avec couverture de 26 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de la Commune de Poncin. Du 14 Germinal an II au 8 Prairial an II. Cahier sans couverture de 19 pages, format in°4.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de la Commune de Poncin. Du 19 Prairial an II au 18 Messidor an II. Cahier avec couverture de 23 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de la Commune de Poncin. Du 19 Messidor an II au 29 Fructidor an II. Cahier sans couverture de 24 pages manuscrites sur 22 feuilles, format in°4.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de la Commune de Pregny. 2 cahiers sans couverture du 20 Brumaire an II au 20 Messidor an II. Le premier contenant 16 pages manuscrites, demi-placard. Le second contenant 18 pages manuscrites sur 20, format in°4.

- Registre contenant quatorze rôles ouvert pour servir aux délibérations du Comité de Surveillance de Prévessin et Malignin réunies. Du 20 Octobre 1793 au 20 Ventôse an II. Cahier avec couverture de 23 pages manuscrites, demi-placard.

- Registre de vérification des passeports et visas du Comité de Surveillance de Prévessin. Du 12 Novembre 1793 au 5 Ventôse an II. Feuillet de 2 pages manuscrites, format in°8.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de Proulieu. Du 4 Frimaire an II au 2 Ventôse an II. Cahier avec couverture de 8 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de la Commune de St Germain-de-Joux, district de Nantua. Cahier sans couverture, du 28 Avril 1793 au 30 Floréal an II. Contenant 8 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de St Jean. Du 15 Nivôse an II au 10 Thermidor an II. Cahier de 76 pages dont 13 manuscrites, format in°4.

- Registre du Comité de Surveillance de la Commune de St Jean-le-Vieux. Du 7 Frimaire an II au 27 Floréal an II. Cahier avec couverture de 59 pages manuscrites, demi-placard.

- Registre du Comité de Surveillance de la Commune de Ste Julie. Du 17 Octobre 1793 au 27 Prairial an II. Cahier avec couverture de 74 pages manuscrites, format in°4.

- Registre des arrêtés du Comité de Surveillance de Montferme ci devant St Rambert. Du 14 Brumaire an II au 22 Pluviôse an II. Cahier avec couverture de 46 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de dénonciations du Comité de Surveillance de St Rambert. Du 1er Frimaire an II à la 4ième Sans-Culottide an II. Cahier de 24 pages manuscrites format in°4.

- Registre de correspondance du Comité de Surveillance de St Rambert. Du 28 Brumaire an II au 24 Thermidor an II. Cahier de 19 pages manuscrites format in°4.

- Registre des lettres reçues par le Comité de Surveillance de St Rambert. Du 7 Frimaire an II au 3 Vendémiaire an III. Cahier de 14 feuillets manuscrits format in 4°.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de St Vulbas. Du 4 Frimaire an II au 19 Floréal an II. Cahier avec couverture de 25 pages manuscrites, format in°4.

- Registre pour le Comité de Surveillance de la Ville et Commune de Seyssel. Du 29 Vendémiaire an II au 20 Nivôse an II. Cahier avec couverture de 46 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de Seyssel. Du 6 Brumaire an II au 10 Nivôse an II. Cahier de 45 pages manuscrites, format in°4.

- Registre du Comité de Surveillance de la Commune de Seyssel. Du 24 Germinal an II au 11 Fructidor an II. Cahier avec couverture de 151 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de réquisition du Comité de Surveillance de Seyssel. Du 2 Floréal an II au 11 Floréal an II. Manuscrit, format in°4.

- Registre des individus a surveillé du Comité de Surveillance de Seyssel. Du 2 Floréal an II au 11 Floréal an II. Manuscrit, format in°4.

- Registre d'enregistrement des visas du Comité de Surveillance de Seyssel. De Brumaire an II à Nivôse an II. Format in°4.

- Registre d'enregistrement des visas du Comité de Surveillance de Seyssel. De Nivôse an II à Floréal an II. Format in°4.

- Registre de délibérations du comité de Surveillance de la Commune de Sonthonnax, chef lieu de canton, district de Nantua. Cahier avec couverture, du 2 Nivôse an II à Thermidor an II. Contenant 17 pages manuscrites, format in°4.

- Registre des lettres reçues par le Comité de Surveillance de Thoissey. Du 19 Frimaire an II au 29 Floréal an II.

- Registre de présence du Comité de Surveillance du District de Trévoux. Cahier sans couverture, du 21 Pluviôse an III au 29 Ventôse an III. Contenant 8 pages manuscrites, format in° 4.

- Registre pour servir de minutes aux actes qui seront passés par le Comité de Surveillance de la Commune de Verny. Du 16 Juin 1793 au 15 Novembre 1793. Cahier sans couverture de 11 pages manuscrites, format in°4.

- Registre du Comité de Surveillance de la Commune de Verny. Du 17 Novembre 1793 au 3 Thermidor an II. Cahier avec couverture de 112 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de Versoix-le-Bourg. Du 12 Nivôse an II au 15 Nivôse an II. Cahier sans couverture de 15 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de correspondance du Comité de Surveillance de Versoix le Raison. Du 1er Germinal an II au 1er Fructidor an II. 37 pages manuscrites avec 5 pages blanches, demi-placard.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de Versoix-la-Raison. Du 7 Pluviôse an II au 20 Pluviôse an II. Cahier sans couverture de 22 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de Versoix. Du 24 Pluviôse an II au 22 Fructidor an II. Cahier sans couverture de 180 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de Vieux d'Yzenave. Du 11 Frimaire an II au 5 Floréal an II. Cahier avec couverture de 32 pages manuscrites, format in° 4.

- Registre d'enregistrement des visas et passeports du Comité de Surveillance de Vieux d'Yzenave. Demi-placard.

- Registre pour copier les lettres et la correspondance du Comité de Surveillance de Vieux d'Yzenave. Format in°4.

- Registre pour constater de la recherche des volontaires qui reviennent dans la commune qui constate si c'est pour maladie ou congé. Format in°4.

- Registre du Comité de Surveillance de la Commune de Ville. Du 1er Frimaire an II au 25 Messidor an II. Cahier avec couverture de 10 pages manuscrites, format in°8.

- Registre de copie des lettres du Comité de Surveillance de Villebois. Cahier avec couverture, du 20 Pluviôse an II au 10 Fuctidor an II. Contenant 43 pages manuscrites, format in°4.

- Registre de réception des lois du Comité de Surveillance de Villebois. Du 18 Nivôse an II au 1er Vendémiaire an III. Cahier de 22 feuillets manuscrits format in°4.

- Registre de délibérations du Comité de Surveillance de Virieu-le-Grand. Cahier sans couverture, du 16 Frimaire an II au 5 Vendémiaire an III. Contenant 40 pages manuscrites, format in°4.

Société Populaires

- Liste des 12 citoyens qui ont été choisis pour épurer la Société populaire de la Commune de Tenay. Du 17 Frimaire an III. Manuscrit de 1 page, format in°4, signé Annequin agent.

- Tableau des citoyens qui composent la Société Populaire de Tenay, District de MontFerme, Département de l'Ain. Du 3 Frimaire an III. Manuscrit de 2 pages, demi-placard, signé Cochaud secrétaire et Lempereur président.

- Tableau de la Société Populaire d'Ambronay. Du 28 Brumaire an III. Manuscrit de 1 page, 5 pages format in°4 collées, signé Rouger, Mermet et Epopel.

- Tableau des membres composant la Société Populaire de Pont d'Ain. Du 3 Frimaire an III. Manuscrit de 2 pages, demi-placard.

- Tableau indicatif des membres de la Société Populaire de Neuville-sur-Ain. Du 20 Frimaire an III. Manuscrit de 1 page, demi-placard, signé Bottex cadet et Almera.

- Tableau des citoyens composant la Société Populaire de Lent-sur-Veyle. Du 22 Brumaire an III. Manuscrit de 1 page, placard.

- Etat des citoyens composant la Société Populaire de Treffort. Du 25 Brumaire an III. Manuscrit de 1 page, placard.

- Tableau de tous les membres qui composent la Société Populaire de la Commune de Marboz. De Brumaire an III. Manuscrit de 1 page, format in°4.

- Tableau des membres composant la Société Populaire de Simendre. Du 10 Brumaire an III. Manuscrit de 3 pages, format in°8, signé Sevin et Gainard.

- Tableau des individus composant la Société Populaire de Chavannes. Du 11 Frimaire an III. Manuscrit de 1 page, format in°4, signé Baillet et Mornay commissaire.

- Tableau des citoyens qui se réunissent en Société Populaire et Républicaine à Montrevel. De Brumaire an III. Manuscrit de 1 page, demi-placard.

- Tableau et liste des citoyens composant la Société Populaire de la Commune de Dompierre. Du 11 Brumaire an III. Manuscrit de 3 pages, format in°4, signé Revel vice président et Deshayet président.

- Tableau des membres qui composent la Société Populaire de Courmangoux. Du 3 Frimaire an III. Manuscrit de 4 pages, format in°4, signé Dalex secrétaire.

- Tableau des membres composant la Société Populaire de Ceyzériat. De Brumaire an III. Manuscrit de 1 page, placard.

- Tableau des membres qui composent la Société Populaire de Varambon. de Brumaire an III. Manuscrit de 1 page, placard.

- Tableau des citoyens composant la Société Populaire de Gex. Du 20 Brumaire an III. Manuscrit de 7 pages, demi-placard, signé Fabry, Dury et Croinet.

-Tableau des membres qui composent la Société Populaire de Collonges. De Brumaire an III. Manuscrit de 1 page, placard.

- Tableau des membres composant la Société Populaire de Vanchy. Du 2 Frimaire an III. Manuscrit de 3 pages, demi-placard, signé Butavand secrétaire, Chevallion président et Blanc secrétaire.

-Tableau des membres composant la Société Populaire de Bourg. De Brumaire an III. Manuscrit de 12 pages, demi-placard.

- Registre de délibération de la Société des Sans-Culottes de Bourg-Régénéré. Du 29 Floréal an II au 11 Thermidor an II. Cahier avec couverture de 114 pages manuscrites, demi-placard.

- Registre de la Société des Amis de la Constitution de Bourg. Du 1er Juillet 1792 au 17 Septembre 1793. Cahier sans couverture de 102 pages manuscrites, demi placard.

Papiers Afférents aux Comités de Surveillance

- Extrait du Registre du Comité de Surveillance d' Oyonnax. Manuscrit de 4 pages, demi-placard, du 30 germinal an II.

- Le Comité Révolutionnaire du canton de Trévoux aux administrateurs du Directoire du 8 Messidor an II. Manuscrit de 1 page, format in°4, signé Revol cadet, Maire président, Collet, Zumbrunn et Sangouard membres du Comité.

- Etat des frais et dépenses nécessités par suite des opérations du Comité Révolutionnaire du canton de Trévoux, du 8 Messidor an II. Manuscrit de 2 pages, demi-placard, signé Jaquerot, Frouse, Revol cadet, Gatin, Farabé, Boudel cadet, Sangouard, Collet, Zumbrunn et Maire président.

- Extrait des Registres, Minutes du secrétariat de la Municipalité de Trévoux du 5 germinal an III. Cahier manuscrit de 6 pages, format in°4, signé Boudin secrétaire-greffier avec tampon de la Municipalité de Trévoux.

- Lettre du Comité Révolutionnaire de Trévoux aux Administrateurs du District de Trévoux du 29 ventôse an II. Manuscrit de 1 page, format in°4, signé Farabé, Collet, Jaquerot, Sangouard, Frouse, Zumbrunn, Gatin, Sourzac président, Maire secrétaire.

- Les membres du Comité de Surveillance du District de Trévoux aux administrateurs du District de Trévoux du 2 Frimaire an III. Manuscrit de 4 pages, format in°4, signé Tachon président

- Lettre du Comité de Surveillance de Thoissey du 4ième jour complémentaire de l'an II. Manuscrit de 1 page, format in°4.

- Dépense du bureau du Comité Révolutionnaire du canton de Thoissey au 12 fructidor an II. Manuscrit de 4 pages, format in°4, signé Chapon fils, Guillon, Vernus président, Duvivier aîné, Cornier, Perraud, Chervel, Lachaise, Goyard père et Sallé secrétaire membres du Comité de Surveillance.

- Quittance du Comité de Surveillance du Canton de Thoissey du 29 Thermidor an II. Manuscrit de 1 page, format in°8.

- Lettre du Comité de Surveillance du District de Bourg à l'agent national du District de Bourg du 22 nivôse an III. Manuscrit de 4 pages, format in° 4, signé par Tugnat, Noble, Buget, Mercier, Neyron, Dufour, Gurit, Canalle dit Comercy et Nalet membres du Comité de Surveillance avec tampon du Comité.

- Arrêté du Représentant du Peuple Reverchon du 5 Brumaire an II formant le Comité Central de Surveillance du Département de l'Ain. Manuscrit de 3 pages, format in°4, signé par le Représentant Reverchon avec cachet des Représentants du Peuple aux Armées. Documents paraphé le 3 Frimaire an III par Blanc-Désisles, Braconnier, Brangier, Beaudet, Rousset agent national du district de Bourg, Gurit et Brangier.

- Extrait des Registres de délibération du Comité de Surveillance de Bourg du 1er Fructidor an II. Manuscrit de 2 pages, format in°4, signé Quinson et Lefranc membre du Comité.

- Etat des dépenses du Comité de Surveillance de la Commune de Thoissey, du 28 Germinal an II au 29 Prairial an II. Manuscrit de 3 pages, format in°4, signé Chapon fils, Gaspard père, Guillon, Duvivier aîné, Sallé aîné, Cornier et Lachaise fils secrétaire.

- Etat de ce qui revient au Comité de Surveillance de la Commune de Thoissey depuis le 7 Mai 1793 vieux style jusqu'au 5 Avril vieux style. Manuscrit de 2 pages, format in°4.

- Dépenses du Comité de Surveillance de la Commune de Thoissey, chef lieu de Canton. Du 25 Pluviôse an II au 14 Germinal an II. Manuscrit de 2 pages, format in°4, signé Chapon, Cornier, Clerval, Lachaise, Charneval, Gayard père et Signieret.

- Le Comité Révolutionnaire du Canton de Thoissey aux citoyens administrateurs du Directoire du District de Trévoux. Du 29 Prairial an II. Manuscrit de 2 pages, format in°8, signé Duvivier aîné, Chapon fils, Cornier, Sallé aîné, Guillion, Gayard père, Clerval président, Lachaise fils secrétaire et Verne aîné.

- Lettre du Comité Révolutionnaire du Canton de Thoissey. Du 29 Prairial an II. Manuscrit de 1 page, format in°8, signé Clerval président, Guillion, Cornier, Lachaise fils, Gayard père, Sallé aîné, Chapon fils et Duvivier aîné.

- Quittance du Comité Révolutionnaire du Canton de Thoissey. Du 27 Thermidor an II. Manuscrit de 1 page, format in°8, signé Perraud fils, Guillion, Gayard père, Duvivier aîné, Lachaise fils, Sallé et Clerval secrétaire.

- Quittance du Receveur du District de Trévoux pour les frais et dépenses du Comité Révolutionnaire du Canton de Thoissey. Du 2 Messidor an II. Manuscrit de 1 page, format in°4.

- Extrait du Registre de Délibération du Comité de Surveillance du Grand Saconnex. Du 24 Brumaire an II. Manuscrit de 2 pages, format in°4, signé Jean Pernin, Piront, Sonnex président, Ardin Maire, Brochet, Gillet secrétaire.

- Extrait du Registre de Délibération du Comité de Surveillance du Grand Saconnex. Du 4 Germinal an II. Manuscrit de 1 page, format in°4, signé Deville Maire, Chomety officier, Brochet agent national et Thomaz.

- Extrait du Registre de Délibération du Comité de Surveillance du Grand Saconnex. Du 22 Octobre 1793. Manuscrit de 2 pages, format in°4.

- Tableau des Citoyens composant le Comité de Surveillance de la Commune de St Genis et Pouilly District de Gex. De l'an II. Manuscrit de 1 page, Format in°4, signé Tissot président.

- Lettre du Comité de Surveillance de Collonges au Représentant du Peuple Méaulle. Sans date. Manuscrit de 2 pages, format in°4.

- Arrêté de Méaulle réorganisant la Comité de Surveillance du Canton d' Oyonnax. Du 28 Messidor an II. Manuscrit de 2 pages, format in°4.

- Lettre des administrateurs du District de St Rambert aux membres du Comité de Surveillance de Vaux. Du 25 Thermidor an II. Manuscrit de 1 page, format in°4, signé Bulisson et Delaigue.

- Procès-verbal d'installation du Comité au Surveillance Révolutionnaire des citoyens Mercier, Mazuir, Rougemont et Pithiod ce dernier remplacé par Quinson pour un temps limité. Extrait des registres de délibération du Comité Révolutionnaire du District de Bourg. Du 1 Frimaire an III. Manuscrit de 6 pages, format in°4, signé Quinson et Egras.

- Inventaire des papiers, meubles et autres objets qui sont dans les appartements du Comité Révolutionnaire du District de Bourg qui sont ci après décrit. De Ventôse an III. Cahier contenant 19 pages manuscrites, format in°4, signé Mercier, Piquet, Nallet, Peysson, Gurit, Rougemont, Buget, Noble, Canalle dit Comercy, Dufour, Tignat et Lefranc.

- Les membres du Comité de Surveillance aux administrateurs du Département de l'Ain. De Ventôse an II. Manuscrit de 2 pages, format in°4, signé Albant vice-président, Rochette, Thiot, Courenq, Galant, Grand, Ravet, Brocard, Fragniot et Convers président.

- Arrêté du Représentant du Peuple Méaulle pour la réorganisation du Comité de Surveillance du Canton de Nantua. Du 28 Messidor an II. Manuscrit de 2 pages, format in°4, signé Vuillard secrétaire général.

- Extrait des registres du Comité de Surveillance du Canton de Nantua. Du 8 Fructidor an II. Manuscrit de 1 page, format in°4, signé Moyrou avec tampon du Comité.

- Copie du rapport fait par les citoyens Gilliot et Bastien le 7 Fructidor an II sur l'état de la citoyenne Montmart. Du 7 Fructidor an II. Manuscrit de 1 page, format in° 4, signé Moyrou.

- Extrait des registre de délibérations du Comité Révolutionnaire du District de Nantua. Du 5 Brumaire an III. Manuscrit de 2 pages, format in°4, signé Carrier avec tampon du Comité.

- Etat des dépenses du Comité Révolutionnaire du District de Nantua depuis la 30 Nivôse de l'an III de la République Française. Du 1er Germinal an III. Manuscrit de 2 pages, format in°4.

- Lettre du Comité de Surveillance de Pont-de-Veyle au receveur des séquestres du District de Châtillon-sur-Chalaronne. De Fructidor an II. Manuscrit de 1 page, format in°8.

- Lettre du Comité de Surveillance de Nantua à l'agent national du District de Nantua du 22 Floréal an II.

- Lettre de l'agent national du District de Nantua au Comité de Surveillance de Nantua du 23 Floréal an II.

- Lettre du Comité Révolutionnaire du District de Nantua au District de Nantua du 5 Brumaire an III.

- Lettre de l'agent national du District de Nantua au Comité Révolutionnaire du District de Nantua du 28 Ventôse an III.

- Lettre de l'agent national du District de Nantua au Comité Révolutionnaire de Nantua du 29 Fructidor an II.

- Lettre de calcul des frais et dépenses du Comité Révolutionnaire de Nantua au District, du 1er Brumaire an III au 30 Nivôse an III. Du 30 Nivôse an III.

- Frais et dépenses du Comité de Surveillance de Vieux d'Yzenave du 19 Ventôse an II. Manuscrit format in°8.

- Compte des salaires des membres du Comité de Surveillance de Pont-de-Veyle pour les mois de Messidor an II à Fructidor an II. Manuscrit de 1 page, format in°4.

Papiers Divers

- Enquête du Comité de Surveillance du District de Bourg sur le citoyen Vuillard, instituteur à Corveissiat, ventôse an III. Manuscrit de 25 pages, demi-placard, tampon du Comité de Surveillance.

- Arrêté de la Société des Sans-Culottes de Bourg du 6 octobre 1793. Manuscrit de 3 pages, format in°4, signé Blanc-Désisles secrétaire, Convers secrétaire adjoint, Frilet, Thévenin fils, Brocard.

- Arrêté du Représentant du Peuple Albitte du 1er Pluviôse an II. 2 pages manuscrites format in°4. Signé Albitte.

- Arrêté du Représentant du Peuple Albitte du 2 Pluviôse an II. Manuscrit de 2 page demi-placard. Signé Albitte.

- Désignation des Membres des Autorités Constituées de Bourg. De Nivôse an II. Manuscrit de 4 pages. Format in°4.

- Lettre de Dorfeuille au Comité de Surveillance de Bourg. Du 6 Pluviôse an II. Manuscrit de 1 page, format in°4, signé Dorfeuille.

- Lettre de Dorfeuille, Millet et Bonnerot au Comité de Surveillance de Bourg. Du 8 Pluviôse an II. Manuscrit de 2 pages, format in°4, signé Dorfeuille, Bonnerot et Millet.

- Lettre de Dorfeuille, Millet et Frilet au Comité de Surveillance de Bourg. Du 8 Pluviôse an II. Manuscrit de 2 pages, format in°4, signé Frilet, Dorfeuille et Millet.

ANCIEN L219 : PROCES DE DESISLES, CONVERS ET CONSORTS :

- Tableau Analytique des Manoeuvres et des Crimes des Principaux Intriguants de la Commune de Bourg, Chef-lieu du Département de l'Ain. Du 5 Vendémiaire an III. Cahier manuscrit de 43 pages, demi-placard, signé des membres de la Société Populaire de Bourg, Bergier président, Charles secrétaire, Chambre, Charrassin, Brangier membre du comité de correspondance, Bizet, Quintas, Cochet, Ducret, Ciron, Carabasse, Promarion et Despiney.

- Déclaration de Convers. Extrait des Minutes de la Municipalité de Bourg. Du 4ième Sans-Coluttide an II et du 1er Vendémiaire an III. Cahier de 12 pages manuscrites demi-placard.

- Cahier de dénonciation n°1. Du 26 Messidor an III. Manuscrit de 111 pages.

- 4 cahiers de témoignage du 7 Fructidor an II. Format in°4.

- Cahier d'interrogatoire de Baron-Chalier du 11 Thermidor an III.

- Cahier d'interrogatoire de Baron-Chalier du 20 Messidor an III.

- Cahier d'interrogatoire de Gallien du 7 Thermidor an III.

- Cahier d'interrogatoire de Gallien du 19 Messidor an III.

- Cahier d'interrogatoire d'Alban du 25 Thermidor an III.

- Lettre anonyme aux Représentants du peuple. Du 11 Germinal an II. Format in°4 de 4 pages manuscrites.

-Lettre anonyme de dénonciation des Sans-Culottes de Bourg. Non datée. Format in°4 de 8 pages manuscrites.

C : ARCHIVES DEPARTEMENTALES DE L'AIN

TRIBUNAL CRIMINEL DE L'AIN

Cri 40-41 : Jury de jugement an II.

Cri 42 : Jury Spécial an II.

Cri 43 : Jury de Jugement an II.

D : COLLECTIONS PARTICULIERES

Collection M.Berger

- Registre de délibérations de la Société des Sans-Culottes de Treffort. Cahier sans couverture, du 29 Septembre 1793 au 20 Pluviôse an III. Contenant 191 pages manuscrites, format in°4.

Collection P.Croyet

- Inventaire des biens du supplicié Grolliet. Du 18 Floréal an II. Manuscrit de 4 pages, format in°4, signé Prost et Graingoz.

Collection de l'auteur

- Lettre du Citoyen Duclos au Comité de Surveillance de la Commune de Bourg, 2 Nivôse an II. Manuscrit de 2 pages, format in°4.

- Lettre du Comité de Surveillance Du Puy au Comité de Surveillance de Bourg, 5 Nivôse an II. Manuscrit de 2 pages, format in°4.

- Extrait des Registres de délibération du Comité de Surveillance de la Commune de Versoix du 11 Brumaire an II. Manuscrit de 3 pages, format in°4.

- Lettre des administrateurs de Bourg au Comité de Surveillance de Bourg du 12 Nivôse an II. Manuscrit de 2 pages, format in°4, signé Peysson, Guichon et Blanc-Désisles.

- Lettre du Commissaire National près le tribunal du District de Bourg à Convers président du Comité de Surveillance de Bourg du 12 Nivôse an II. Manuscrit de 2 pages, format in°8, signé Regnier.

- Lettre du Comité de Surveillance de Bourg aux Administrateurs Généraux des Subsistances Militaires du 18 nivôse an II. Manuscrit de 3 pages, format in°4, signé Alban président, Cluny cadet, Galant, Courenq, Thiot, Grand, Fragniot secrétaire, Convers, Ravet et Bochet.

- Lettre du Commissaire National près le Tribunal du District de Bourg aux membres composant le Comité de Surveillance de Bourg du 28 Nivôse an II. Manuscrit de 2 pages, format in° 8.

- Lettre du Régisseur des fourrages à l'Armée des Alpes et de l'Inspecteur Principal des Vivres du 29 Nivôse an II. Manuscrit de 2 pages, format in°4.

- Lettre des Administrateurs du District de Bourg au Comité de Surveillance de Bourg du 13 Pluviôse an II. Manuscrit de 1 page, format in°4, signé Ryon, Olivier et Juvanon.

- Lettre des Administrateurs du Directoire du District de Bourg au Comité e Surveillance de Bourg du 29 Pluviôse an II. Manuscrit de 1 page, format in°4, signé Gallien, Rollet, Olivier et Juvanon.

- Lettre du Comité de Surveillance de Mâcon du 30 Pluviôse an II. Manuscrit de 2 pages, format in°4.

- Extraits du registre du Comité de Surveillance d' Ambronay du 28 Floréal an II. Manuscrit de 2 pages, format in°4 et un manuscrit de 1 page format in°4 signé Delouille, Auger et Rouyer.

- Lettre du Comité de Surveillance de Trévoux du 6 Messidor an II. Manuscrit de 1 page, format in°4, signé Farabé, Revol cadet, Collet, Frouze, Gatine, Sangouard et Sourzach.

- Enrôlements Volontaire du 24 Mai 1793 pour Pierre Carré. Comité de Salut Public de la Section des Garvilliers à Paris. Imprimé complété manuellement, format in°4.

III : SOURCES IMPRIMEES

ARCHIVES DEPARTEMENTALES DE L'AIN

1 : fonds classé

8 L : District de St Rambert

8L98 Comité de Surveillance :

-Décrets de la Convention Nationale des 19 et 27 Vendémiaire an II relatif aux personnes arrêtés en exécution du Décret de 17 septembre dernier; qui enjoint aux Comités de Surveillance de remettre aux Citoyens qu'ils feront arrêter, une copie du procès-verbal contenant les motifs de leur arrestation. Format in°4, 4 pages, imprimé à Bourg, sans nom d'imprimeur.

- Arrêté de Gouly du 14 nivôse an II qui enjoint aux sociétés populaires, aux comités de surveillance et aux autres autorités constituées des départements de l'Ain, Saône et Loire, de se refermer scrupuleusement dans les bornes de leurs pouvoirs. Format in°4, 4 pages, à Bourg de l'imprimerie Philipon et Cie.

- Le Comité de Salut Public, bureau de l'exécution des lois du 24 Prairial an II ; les Représentants du Peuple composant le Comité de Salut Public aux Municipalités, Agents nationaux des Communes et Comités de Surveillance. Demi-placard de 2 pages sans nom d'imprimeur.

2 : Archives Départementales de l'Ain.

Série L Fonds Non Classé.

- Arrêté d'Albitte du 28 Ventôse an II. Format in°4 de 2 pages. Imprimerie Ph.Jh.Pinet à Villefranche.

- Lettre imprimée du Ministre de l'Intérieur aux citoyens composant les Comités de Surveillance des Municipalités chef-lieu de canton du 16 Pluviôse an II. Format in°8 de 1 page. Sans nom d'imprimeur.

- Décret de la Convention Nationale du 17 Frimaire an II relatif aux arrestations d'individus non compris littéralement dans la loi du 17 Septembre sur les gens suspects. Format in°8 de 2 pages. Imprimerie Nationale Exécutive du Louvres à Paris.

- Le Comité de Salut Public aux comités de surveillance ou révolutionnaire. Sans date. Format demi-placard de 3 pages. Sans nom d'imprimeur.

3 : Collections Particulières

Collection Ch-A. Cardot

- Décret de la Convention Nationale du 29 Mars 1793, qui enjoint à tout propriétaire ou principal locataire de faire afficher à l'extérieur de leurs maisons les noms, prénoms, surnoms, âge et professions de tous les individus résidants dans leurs maisons. Format in°4, 4 pages, de l'imprimerie J.F.Fournel rue de l'Aiguillerie à Montpellier.

Collection de l'auteur

- Décret de la Convention Nationale du 20 septembre 1793, qui ordonne que les Certificats de civisme seront révisés par les Comités de surveillance et de salut public. Format in°4, 2 pages, de l'imprimerie du Département et du District à Chaumont chez Cousot, le 3 octobre 1793.

- La Commission des Secours Publics, aux municipalités et Comités de Surveillance des Communes de la République. Relatif aux blessés qui seront traités dans leur famille. Du 30 messidor an II, format in°4, 3 pages, sans nom d'imprimeur.

IV: CREDIT ICONOGRAPHIQUES

sceaux et tampons

- tampon du comité de surveillance de Jujurieux. A.D.A. série L fonds non classé.

- tampon du comité de surveillance du district de Bourg. A.D.A. série L fonds non classé.

- tampon du comité de surveillance d'Ambronay. A.D.A. 8L100.

- tampon du comité de surveillance de Nantua. A.D.A. série L fonds non classé.

- sceau du comité de surveillance de Bourg jusqu'en Nivôse an II. A.D.A. série L fonds non classé. Dessin de l'auteur.

- sceau du comité de surveillance de Bourg à partir de Nivôse an II. A.D.A. série L fonds non classé. Photo de l'auteur.

- sceau du comité de surveillance du canton de Thoissey. A.D.A. série L fonds non classé. Photo de l'auteur.

- sceau du comité de surveillance de Trévoux. A.D.A. série L fonds non classé. Photo de l'auteur.

- sceau du comité de surveillance d'Ambérieu au 15 Thermidor an II. A.D.A. série L fonds non classé. Dessin de l'auteur.

- en tête du comité de surveillance du district de Bourg. A.D.A. série L fonds non classé.

I : LES COMITES DE SURVEILLANCE

D'APRES LEURS ATTRIBUTIONS THEORIQUES

Dans son ouvrage sur les différentes missions du Représentant Javogues dans la Loire, Colin LUCAS2(*) aborde durant 20 pages3(*) les Comités de Surveillance. Il donne une définition du rôle de ces comités, conséquence des pouvoirs qu'ils leur sont accordés par la Convention ainsi que les différents arrêtés des Représentants en mission ou des diverses autorités constituées :

" Les Comités de Surveillance sont l'institution d'exception de la Terreur à la fois la plus répandue et le plus indispensable. Dotés du droit de procéder à l'arrestation des suspects, ils sont la pierre de touche de l'édifice de la répression, et supervisent aussi en pratique de nombreuses questions d'intérêts publiques dans les affaires communales. Ils représentant avec les sociétés populaires la permanence et la réalité des aspects répressifs et coercitifs de la Terreur au niveau local."4(*)

La puissance des pouvoirs des comités de surveillance sur leurs concitoyens, (notament celui de procéder à des arrestations et qui peut aller, suivant l'usage qui en est fait, contre le droit de liberté individuelle) est le résultat de la politique souhaitée par la Convention de pouvoir disposer dans chaque ville et village de la République d'un organe révolutionnaire communal et de proximité (dont les membres sont choisis parmis leurs concitoyens) visant à mettre en place le Gouvernement Révolutionnaire dans toute son étendu.

Afin de mieux comprendre l'action et les modes de fonctionnement des comités de surveillance, leurs problèmes, demandes et réclamations, il faut voir de quels ordres sont les pouvoirs dont ils disposent, tant au niveau national qu'au niveau régional ou départemental.

Si la Convention est à l'origine de la création des Comités de Surveillance, elle n'est pas la seule à leur confier des pouvoirs ou des missions. Les Représentants en mission auprès des Armées ou dans les départements sont eux aussi de grands législateurs, tout comme les administrations départementales formées par les directoires départementaux et les directoires des districts. Si la portée de ces différentes législations concernant les comités varie géographiquement (la portée d'un décret de la Convention est nationale tandis que celle d'un directoire de district n'a d'effet que sur l'étendue dudit district), elles n'en demeurent pas moins des repères et des bornes sur lesquels les comités doivent se baser pour travailler.

A :PRINCIPAUX DECRETS ET LOIS RELATIFS

AUX COMITES DE SURVEILLANCE

C'est le décret de la Convention du 21 Mars 1793 qui crée les Comités de Surveillance sur l'ensemble de la République. Seule Paris a déjà ses comités révolutionnaires. Ces derniers sont nés durant l'hiver de 1792 à 1793.

1 : le décret du 21 Mars 1793 et la loi du 17 Septembre 1793

Le décret du 21 Mars 1793 de la Convention prévoit la création dans chaque commune de la République d'un comité de surveillance composé de 12 membres choisis pour leur patriotisme parmi leurs concitoyens. Ils sont chargés du recensement des étrangers.

La mise à l'ordre du jour de la Terreur en Septembre 1793 donne un nouveau rôle aux comités de surveillance. Le 17 Septembre 1793, par décret, la Convention charge les comités de surveillance de "dresser, chacun dans son arrondissement, la liste des gens suspects, de décerner contre eux les mandats et de faire apposer les scellés sur leur papier."5(*)

D'après Colin LUCAS, ce décret de la Convention ne fait que légaliser des pratiques qu'appliquaient déjà les comités de surveillance en place.

Dans l'Ain, le décret semble avoir été réglementairement promulgué mais pas appliqué de suite. En effet, peu (ou pas) de comités existent à ce moment là; devant le peu de suspects et de danger qu'ils peuvent représenter, les municipalités se chargent elles même de délivrer des mandats d'arrêt.

Peu de comités sont créés avant le mois de Brumaire an II. Ceux qui le sont restent totalement inactifs. Pour beaucoup d'entre eux la création se borne à nommer 12 membres qui se réunissent une fois à la Maison Commune puis ne se réunissent plus6(*). Les quelques comités formés avant la grande vague de Brumaire le sont sans doute par respect de la loi, ou comme c'est le cas à Bourg, pour lutter efficacement contre les fédéralistes.

La grande majorité des comités de surveillance dans l'Ain sont créés comme nous le verrons plus loin entre Brumaire et Nivôse an II.

Dès lors la Convention va, décrets après décrets, charger les comités de surveillance de différentes missions en augmentant leurs pouvoirs et leur rôle.

Dès la mise à l'ordre du jour de la Terreur en Septembre 1793, la Convention Nationale agrandit le rôle des comités de surveillance par la promulgation de lois et décrets leur accordant plus de pouvoirs.

Comme nous l'avons vu, la loi du 17 Septembre 1793 charge les comités de dresser la liste des gens suspects dans leur arrondissement et de délivrer contre eux des mandats d'arrestation. Cette loi stipule aussi que les scellés devront être apposés sur les papiers desdits suspects. L'article 2 subordonne pour cette mission les municipalités aux comités. En effet la Convention ordonne aux municipalités de donner aux comités de surveillance les noms des citoyens qui n'ont pas obtenu de certificats de civisme.

2 : la loi du 14 Frimaire an II

Mais ce n'est qu'avec la loi du 14 Frimaire an II (4 Décembre 1793) que les comités de surveillance deviennent de véritables institutions du Gouvernement Révolutionnaire, des relais et des agents de la Convention dans toutes les parties de la République. Cette loi renforce efficacement les pouvoirs des comités de surveillance sur l'exécution des lois au niveau communal, mettant ainsi les comités de surveillance en concurrence avec les autorités municipales.

On peut penser, que dans le département de l'Ain, cette extension des pouvoirs conférés aux comités de surveillance les poussent à concurrencer ceux dévolus aux municipalités. Ceci entraîne une certaine rivalité entre ces deux autorités, créant de fait une méfiance des municipalités envers les comités (qu'ils perçoivent comme une administration "parasitaire"), alors que les comités jugent avoir un certain droit de surveillance et de contrôle sur lesdites municipalités.

Dans l'Ain les cas d'opposition de pouvoir entre les comités et les municipalités ne sont pas rares de Brumaire an II (Septembre 1793) à Floréal an II (Avril 1794). Si les comités de surveillance, dans certains cas, prennent des mesures comparables à celles que pourraient alors prendre les municipalités (montrant les lacunes des municipalités à faire appliquer les lois) dans des domaines de police municipale 7(*), ils les supplantent tout en les subordonnant à leurs décisions, grâce à leur pouvoir d'enregistrer des arrêtés ayant trait au salut et à la sûreté publique. Certains comités n'hésitent pas à dire aux municipalités quels arrêtés prendre (tel le comité de surveillance de Billiat, qui le 7 Pluviôse an II (27 Janvier 1794) demande à la municipalité de venir se réunir à lui "pour prendre des mesures convenables"8(*) contre les citoyens qui chantent les vêpres devant l'église) pour sanctionner des faits qui étaient, jusque là, regardés sans aucun intérêt.

Cette prédominance, que se donnent des comités de surveillance, quant au respect des lois sur les municipalités (souvent laxistes), les pousse (comme celui de Versoix ou St Rambert) à s'attaquer aux municipalités et à jouer un rôle de contre-pouvoir9(*) en leur dictant la conduite à tenir ou en leur ordonnant de faire respecter les lois10(*). Ce droit de surveillance va jusqu'à pousser le comité de Dortan, le 26 Messidor an II (15 Juillet 1794), à demander une copie des registres de délibérations de la municipalité11(*), tout comme il pousse le comité de surveillance de Belley, le 17 Brumaire an II (8 Novembre 1793), à interdire à la municipalité de Belley de délivrer des passeports aux citoyens de Belley si ces derniers n'ont pas de certificats signés par au moins 3 membres du comité de surveillance12(*).

Cette surveillance exercée par les comités sur les municipalités, (résultat entre autres de la loi du 14 Frimaire) peut renforcer les dites municipalités (quand elles ont dans leur arrondissement un comité plutôt zélé) à voir les comités comme un pouvoir "parasitaire" capable de contrecarrer leur autorité.

De ce fait certaines municipalités, (comme le verrons plus loin), ne cherchent pas à faciliter l'installation des comités, leur refusant parfois ou faisant traîner en longueur l'obtention d'un local ou d'autres objets ou services. Parfois le refus d'aider un comité entraîne des accrochages verbaux. Ainsi le 20 Brumaire an II (11 Novembre 1793) au comité de St Rambert " Le citoyen Jarrin a fait rapport de sa commission auprès de la municipalité pour en obtenir un lieu propre à ses séances et autres objets nécessaires, il a remis sur le bureau la réponse de la municipalité qui charge le citoyen Bouvard de donner toutes les réquisitions nécessaires pour l'objet ci-dessus.

Il a dit aussi que le procureur de la commune, Bibet, avait répondu assez grossièrement à sa demande en disant qu'on fournirait au Comité du bois bûches par bûches comme un corps de garde. Le Comité a arrêté qu'il serait fait invitation au procureur de la commune de recevoir avec plus de décence les commissaires que le Comité enverrait à la municipalité."13(*)

Si la Convention cherche à faire des comités de surveillance des autorités autonomes vis-à-vis (entre autres) des autorités municipales, elle les rend aussi dépendants de ces dernières en les mettant sous leur tutelle pour tout ce qui concerne le logement, les meubles et les fournitures que peuvent nécessiter leurs missions.

Si la loi du 14 Frimaire an II donne des pouvoirs aux comités qui les placent sur un pied d'égalité avec les municipalités sur certains points, elle donne aussi une hiérarchie aux comités en les subordonnant aux districts et à l'agent national du district à qui ils doivent rendre compte de leurs actions toutes les décades. Puis, grâce à l'agent national qui rend compte toutes les décades aux Comités de Salut Public et de Sûreté Générale à Paris, les comités de surveillance sont les ramifications des décisions des Comités de la Convention. (Voir encart I)

De fait, les comités de surveillance communaux de l'Ain rendent rarement compte de leurs actions aux agents nationaux des districts jusqu'à l'organisation du 25 Ventôse an II qui réduit les comités à un par canton. Avant cette réorganisation, seuls des comités comme Bourg, Belley, peut-être Trévoux, Gex, Nantua et St Rambert effectuent cette démarche. En ce qui concerne les petits comités communaux cette démarche est quasiment ignorée.

Avec la loi du 14 Frimaire an II, la Convention cherche à faire des comités de surveillance une véritable administration gouvernementale en tentant de rendre libre et autonome (de toutes pressions particulières) leur pouvoir de jugement et de décision. De même, elle désire des comités "performants"; pour cela, elle veut que les citoyens choisis comme membres de comité ne soient occupés qu'à cette fonction. La loi du 14 Frimaire an II prévoit donc l'éviction de tous les membres qui seraient déjà employés à une autre fonction, tout comme elle casse des côteries qui pourraient exister entre des membres ayant des liens de parenté. En effet, la loi du 14 Frimaire an II prévoit que tous les parents jusqu'au 4ième degré doivent être exclus des comités.

Contrairement à ce que l'on peut penser, les membres parents ne se trouvent pas seulement que dans les comités des petites communes mais aussi dans ceux des plus grandes villes. Mais c'est quand même dans les comités des petites municipalités (où les familles sont peu nombreuses mais composées de beaucoup de personnes) que l'on retrouve le plus grand nombre de parents au sein d'un même comité à l'exemple de Dortan ou Chazey (voir tableau page 6).

Les comités ayant des membres parents sont donc soumis à une réorganisation. Mais celle-ci, quant elle se fait (en effet, il est fort probable que beaucoup de petits comités ruraux soit par leur vie éphémère, leur manque de lettrés ou le trop grand degré de parenté des habitants, n'aient pas appliqué cet article de la loi du 14 Frimaire) a lieu au moment où le comité reçoit la loi ou seulement après Ventôse quand certains comités deviennent cantonaux et que les petits comités municipaux disparaissent.

Tableau d'état des Parents dans les Comités de Surveillance de l'Ain

Comité de Surveillance

Hauteville

Seyssel

Lagnieu

St Rambert

Dortan

Chazey

Jujurieux

Cessy

Gex

St Vulbas

Verny

Ste Julie

Etat des Parentés

2 cousins germains

4 cousins

2 frères et 3 beaux frères

2 frères et 2 cousins

2 frères, 2 oncles, 2 neveux, 1 cousin et 1 beau frère

4 frères et 2 beaux-frères

2 cousins

2 cousins

1 oncle et 1 neveu

2 cousins

2 beaux-frères

5 cousins

Date d'application de la loi

10 Floréal an II

16 et 26 Nivôse an II

1er Nivôse an II

20 Pluviôse an II

10 Nivôse an II

20 Floréal an II

Fructidor an II

Nivôse an II

23 Ventôse an II

Cette réorganisation se fait sans que la loi du 14 Frimaire donne un mode explicatif. C'est donc au comité ou à la municipalité de choisir le mode de remplacement.

A Seyssel, c'est le plus jeune des 2 cousins qui démissionne; à Jujurieux, c'est un des 2 cousins qui est exclu par tirage au sort et à Cessy un des 2 cousins démissionne.

Dans tous les cas, ce n'est jamais l'ensemble des parents qui sont exclus mais qu'un sur les deux ou, comme à Dortan 5 parents sur 7. Ces évictions ne se basent jamais sur les critères patriotiques ou culturels des membres. Pour nommer les remplaçants, les comités font le plus souvent appel aux municipalités qui nomment (après un nouveau vote) les nouveaux membres. Ce vote est effectué soit par l'ensemble des citoyens réunis soit par le corps municipal seul.

Même après que les comités soient devenus cantonaux, il arrive que certains membres soient néanmoins parents. Le 10 Floréal an II (29 Avril 1794) le comité de surveillance du canton d'Hauteville demande à la municipalité de Cormaranche et de Vaux de bien vouloir nommer 2 nouveaux membres car il y a 2 cousins germains dans le nouveau comité formé par Albitte le 14 germinal an II (3 avril 1794).14(*)

Si le problème des parents dans les comités de surveillance dans l'Ain n'est pas un problème majeur pour le bon fonctionnement de ceux-ci, celui des membres étant déjà employés à un autre poste est lui plus important.

En effet, beaucoup de comités dans l'Ain (que ce soit dans le comité d'une ville ou d'un village) comptent des citoyens (parmi leurs membres) qui sont déjà employés ailleurs (voir tableau ). Ceci est dû à deux raisons principales : d'une part politique et d'autre part pratique.

Les comités de surveillance de Bourg et Belley comptent parmi leurs membres beaucoup de citoyens qui ont déjà une fonction publique. Le cumul des fonctions (donc l'occupation de plusieurs places par les membres d'une même faction politique, là il s'agit des Sans-Culottes en l'occurrence), leur permet durant un temps de pouvoir contrôler leurs adversaires, surtout après le chute de Lyon.

Pour la grande majorité des comités de surveillance de l'Ain, le double emploi de certains citoyens est dû au fait que souvent les seuls citoyens assez informés, patriotes ou lettrés travaillent déjà aux postes municipaux ou dans la garde nationale.

Tableau d'état du cumul des fonctions dans les Comités de Surveillance de l'Ain

Comité de Surveillance

Ville

Meyrin

Lagnieu

St Genis-Pouilly

Collonges

St Rambert

Seyssel

Prévessin et Malignin

Jujurieux

Bourg

Prigny

Gex

Poncin

Nantua

Ambronay

Oyonnax

Verny

Dortan

Etat du cumul des fonctions

5 membres de la municipalité

1 maire, 2 notables

1 soldat

1 notaire public

1 maître de poste aux chevaux, 1 administrateur des postes aux lettres et 2 officiers municipaux

5 membres de la Garde Nationale

1 capitaine de la Garde Nationale, 2 officiers municipaux, 1 commandant en second du bataillon de St Rambert, 1 adjudant major du bataillon de St Rambert et 2 lieutenants de la Garde Nationale

2 notaires

1 agent national et 2 officiers municipaux et 1 capitaine de la Garde Nationale

2 officiers municipaux et 4 officiers de la Garde nationale

2 administrateurs au Département, 2 notables, 1 agent national, 1 maire, 3 officiers municipaux, 1 secrétaire en chef du Département, 1 commissaire des guerres et 1 administrateur du district

1 lieutenant de la Garde Nationale, 1 sergent major de la Garde Nationale, 1 sergent de la Garde Nationale, 2 notables et 1 assesseur au juge de paix

1 adjudant au bataillon de la Garde soldé du canton et 1 caporal de la Garde Nationale

1 agent national, 1 adjudant major de la garde nationale, 1 commandant de la Garde nationale et 3 officiers de la Garde Nationale

4

1

1 notable, 1 commandant de la Garde nationale et 1 juge de paix

1 capitaine de la Garde nationale, 2 sergents de la Garde Nationale et 1 sergent major de la Garde nationale

3 officiers municipaux

Date d'application de la loi

20 Nivôse an II

9 Nivôse an II

13 Brumaire an II

6 Nivôse an II

20 Prairial an II

4 Pluviôse an II

26 Nivôse an II

3 Nivôse an II

30 Nivôse an II

14 Frimaire an II

5 Nivôse an II

10 Thermidor an II

23 Floréal an II

10 Nivôse an II

5 Thermidor an II

5 Messidor an II

9 Messidor an II

28 Nivôse an II

Tout comme pour les parents, les comités qui possèdent des membres déjà employés ailleurs doivent se réorganiser. Quelques résistances à cette réorganisation apparaissent malgré une obéissance plus spontanée qu'à celle relative aux membres parents. Ainsi le comité de Prévessin n'hésite pas en mettre en doute la clarté de l'article 8 section 3 de la loi du 14 Frimaire : "Cependant ayant été observé par un membre que la loi n'était pas claire et que l'on pouvait douter si la place d'officier municipal était incompatible avec celle de membre du comité de surveillance, il a été arrêté que l'on prendrait incessamment à cet égard des renseignements auprès du district."15(*)

Généralement le citoyen concerné choisit entre sa fonction de membre du comité ou l'autre, puis donne sa démission16(*). Seul le comité de surveillance de Bourg "s'auto-épure" de ses membres déjà employés le 14 Frimaire an II.

Contrairement au cas des membres démissionnaires du fait de leur parenté, les membres démissionnaires du fait du cumul des fonctions ne sont pas systématiquement remplacés. Ainsi le comité de surveillance de Collonges ne fonctionne qu'avec 8 membres jusqu'à son épuration par Méaulle le 12 Thermidor an II (30 Juillet 1794). En attendant le remplacement des membres démissionnaires, ceux-ci conservent (dans beaucoup de cas) leur place et ne la cèdent que le jour de la nomination des nouveaux membres. Souvent, le remplacement des membres démissionnaires s'effectue par un vote entre les membres du comité; mais il arrive aussi que le comité ait recours à la municipalité ou plus rarement à la société populaire.

A partir de Prairial an II, les comités font, quand ils le peuvent, appel aux Représentants en mission pour nommer de nouveaux membres. Il arrive que des exceptions se fassent jour; ainsi le 5 Thermidor an II (23 Juillet 1794) un des membres du comité de surveillance d'Ambronay (le citoyen Joseph Depierre) est autorisé à rester membre du comité tout en continuant sa fonction de concierge de la maison d'arrêt d'Ambronay; ce qui n'empêche pas le dit Depierre de démissionner quand même de sa place de membre du comité17(*).

On peut constater (d'après le tableau ci-dessus) que sur 78 membres de comités de surveillance ayant déjà un emploi, 36% d'entres eux sont occupés à un poste municipal et que 38 % sont dans la garde nationale. Il ressort donc que, d'une part les membres des dits comités sont recrutés dans un milieu social où l'alphabétisation est courante et que, d'autre part, ils sont nommés membres car (mis à part pour Bourg et Belley où des causes politiques sont à la base de la nomination des membres des comités de surveillances) ils sont connus du public et ont un patriotisme reconnu.

La loi du 14 Frimaire an II donne aussi un squelette à la structuration des comités en ordonnant aux comités d'avoir un président et un secrétaire renouvelé tous les 15 jours. Si le président est de fait le dirigeant des séances du comité durant une certaine période, le rôle du secrétaire est plus flou et moins évident à cerner. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, la rédaction des registres n'est pas toujours confiée au secrétaire mais parfois au président ou même à un membre sachant écrire (dans certains comités de surveillance communaux il arrive souvent que même si le secrétaire et le président changent, l'écriture sur le registre est toujours la même) ou bien comme à Bourg à un employé payé 1000 livres par an qui a pour rôle de secrétaire. Très souvent la fréquence des élections, qui est de 15 jours, n'est pas respectée.

Tableau de fréquence des élections et fréquence des réélus

Comités

Hauteville

Brénod

Lagnieu

Vieux-d'Yzenave

Ville

Martignat

Apremont

Seyssel

Collonges

Poncin

Billiat

Musinant

Condamine-la-Doy

Lancrans

Gex

Cessy

Prigny

Grand-Saconnex

Jujurieux

Prévessin

Challex

Ste Julie

St Jean-le-Vieux

Chazey

Dortan

St Germain-de-Joux

Sonthonnax

Divonne

Ornex

Château-Gaillard

St Vulbas

Vaux

Loyettes

Leyment

Cerdon

Ambutrix

Oyonnax

Verny

Fréquences des élections

1 élection tous les 15 jours

1 élection tous les 18 jours

1 élection tous les 14 jours

1 élection tous les 14 jours

1 élection tous les 80 jours

1 élection tous les 28 jours

1 élection tous les 20 jours

1 élection tous les 18 jours

1 élection tous les 14 jours

1 élection tous les 17 jours

1 élection tous les 41 jours

1 élection tous les 20 jours

1 élection tous les 20 jours

1 élection tous les 63 jours

1 élection tous les 17 jours

1 élection tous les 27 jours

1 élection tous les 16 jours

1 élection tous les 75 jours

1 élection tous les 35 jours

1 élection tous les 46 jours

1 élection tous les 28 jours

1 élection tous les 17 jours

1 élection tous les 42 jours

1 élection tous les 23 jours

1 élection tous les 20 jours

1 élection tous les 23 jours

1 élection tous les 31 jours

1 élection tous les 16 jours

1 élection tous les 34 jours

1 élection tous les 27 jours

1 élection tous les 18 jours

1 élection tous les 18 jours

1 élection tous les 23 jours

1 élection tous les 31 jours

1 élection tous les 40 jours

1 élection tous les 17 jours

1 élection tous les 28 jours

1 élection tous les 21 jours

Fréquence de réélection d'un membre au moins

Toutes les 8 décades

Toutes les 2 décades

Toutes les 5 décades

Toutes les 10 décades

Toutes les 12 décades

Toutes les 2 décades

Toutes les 8 décades

Toutes les 7 décades

Toutes les 2 décades

Toutes les 2 décades

Toutes les 4 décades

Toutes les 4 décades

Toutes les 2 décades

Toutes les 9 décades

Pas de réélus

Toutes les 2 décades

Toutes les 3 décades

Pas de réélus

Toutes les 4 décades

Pas de réélus

Pas de réélus

Toutes les 2 décades

Toutes les 4 décades

Toutes les 2 décades

Toutes les 6 décades

Toutes les 3 décades

Toutes les 4 décades

Toutes les 4 décades

Toutes les 5 décades

Toutes les 3 décades

Toutes les décades

Toutes les 3 décades

Toutes les 3 décades

Toutes les 5 décades

Pas de réélus

Toutes les 2 décades

Toutes les 3 décades

toutes les 5 décades

Si l'on établit une moyenne pour le département de l'Ain à partir du tableau ci-dessus, on constate que le renouvellement du bureau se fait tous les 29 jours et non tous les 15 jours comme la loi le prévoit. Certains comités (36% d'entre eux) respectent à quelques jours près la loi (1 élection en moins de 20 jours) mais 28% d'entre eux ne renouvellent le bureau qu'au maximum une fois par mois.

Cette importante irrégularité a plusieurs causes : d'une part le peu de réunions du comité (comme à Ville où le comité se réunit 9 fois en 8 mois) et d'autre part le peu de vigueur et d'exactitude que le comité met à changer le bureau soit à cause d'un surcroît de travail (ce qui donne des élections temporairement aléatoires en fonction des occupations du comité comme à Prévessin) mais surtout à cause d'un laisser aller flagrant de la loi sur la réélection du bureau (le comité de Challex durant les premiers mois de l'an II n'élit que le président).

Plus rarement (et jusqu'au mois de Pluviôse an II), ce retard peut être dû à une méconnaissance des lois comme à Sonthonnax où au moment de son installation, le comité décide que l'élection du bureau ne se fera que tous les 3 mois. Dans plusieurs cas (Ambutrix ou Oyonnax), c'est le président qui propose le renouvellement du bureau. A Poncin, le comité va jusqu'à voter si l'on renouvelle le bureau conformément à la loi ou pas18(*). Ceci démontre bien le peu d'importance que confèrent certains comités à ce renouvellement étant donné que, souvent, se sont les mêmes membres qui sont réélus à 1 ou 2 décades près.19(*)

Dans chaque comité, se trouve un ou plusieurs membres que l'on peut voir comme des "permanents du bureau". Ce peut être un membre réélu presque chaque fois comme à Collonges, ou plusieurs membres que l'on retrouve à tour de rôle au bureau. Seulement 13% des comités n'ont jamais eu de membres réélus.

La fréquence de la réélection est soit due au grand nombre de réélus ou à un petit nombre de réélus qui le sont assez souvent. C'est en moyenne au bout de 4 décades qu'un membre peut espérer être réélu au bureau du comité de surveillance.

L'élection du bureau se fait entre les membres du comité (quelques exceptions sont cependant à noter, comme dans le cas de la première élection du bureau du comité de Vieux-d'Yzenave qui est élu en place publique ou à Apremont où le comité élit le 16 Nivôse an II (5 Janvier 1794) le président avec la municipalité), le plus souvent à bulletin secret et à la majorité des voix. Mais il arrive aussi que dans certains comités (Lancrans, Dortan ou Vanchy) l'élection se fasse à haute voix, voir même comme à St Jean-le-Vieux où Verny, par acclamation.

Dans une grande partie des cas, le nouveau bureau prête serment dès son entrée en fonction. Comme nous allons le voir plus loin, la place du bureau et du président est souvent très importante. C'est pour cela que certains comités prévoient un remplaçant à ce dernier en cas d'absence.

Deux méthodes sont généralement retenues par les comités de surveillance. La première consiste (comme à Loyettes où Chazey) à choisir comme président suppléant le plus ancien d'âge et la seconde (adoptée à Verny) prévoit la nomination d'un vice-président. Cette dernière méthode amène plusieurs comités, dès leur création mais souvent que pour quelques décades, a avoir un bureau composé de 3 membres. Le bureau du comité de Poncin comprend un président, un secrétaire et un vice-président. C'est aussi le cas à Brénod. L'adjonction d'une troisième personne au bureau est assez courante avant Nivôse an II. Ainsi le bureau du comité de Prévessin comprend en plus un commissaire (membre du comité de surveillance) et celui de Prigny un commis-secrétaire. Seul le bureau du comité de surveillance d'Oyonnax compte un troisième membre (un trésorier) quand le comité devient cantonal.

Le problème du secrétaire est souvent épineux pour les comités surtout avant la restructuration en canton. En effet ce dernier est chargé d'écrire sur le registre. Or souvent les citoyens alphabétisés sont déjà à d'autres postes. Certains comités comme celui de Ville ou Géovréssiat font appel à un citoyen extérieur au comité. Le secrétaire du comité de Ville est un citoyen de la commune et celui de Géovréssiat est payé 25 livres par an . Le comité de surveillance de Bourg emploie lui aussi un secrétaire en plus; ce dernier est engagé quand le comité de la Société Populaire des Sans-Culottes devient Comité Central de Surveillance au moment où un surplus de travail se fait jour et que beaucoup des membres sont en commissions. Il est payé 1000 livres par an. Lors de la réorganisation du comité de Bourg par Gouly le 25 Frimaire an II (15 décembre 1793) et par Boisset le 13 Vendémiaire an III (4 octobre 1794) le comité est autorisé à employer un secrétaire toujours en surnombre.

Si le décret du 21 Mars 1793 crée les comités de surveillance, celui du 14 Frimaire an II est comme nous l'avons vu celui qui les structure.

3 : autres lois et décrets relatifs aux comités de surveillance

Suite à ces 3 grandes décrets pris par la Convention sur les comités de surveillance, les lois et décrets précisant, redéfinissant ou rappelant des législation précédentes sont multiples.

Le 20 Septembre 1793 la Convention décrète "que les certificats de civisme seront révisés par les comités de surveillance et de salut public ... (ou) par un comité établi ad hoc, composé de six membres pris dans les sociétés populaires"20(*)

Le 27 Septembre 1793, les comités de surveillance sont requis d'envoyer au Comité de Sûreté Générale de la Convention les procès verbaux contenant les motifs des arrestations.

Le 19 et 27 Vendémiaire an II la Convention par ses deux décrets donne des directives aux comités de surveillance sur la conduite à tenir avec les personnes arrêtées en vertu du décret du 17 Septembre 1793 et charge les comités de surveillance de faire savoir aux personnes arrêtées le motif de leur arrestation. (voir encart II)

Le décret du 17 Frimaire an II (7 Décembre 1793) " relatif aux arrestations d'individus non compris littéralement dans la loi du 17 Septembre sur les gens suspects"21(*) est une explication de la loi du 17 Septembre 1793 mais aussi une limite dans la marge d'action des comités dans le domaine des arrestations. En effet, avec ce décret, la Convention subordonne les mesures de sûreté prisent par les comités de surveillance à l'acceptation par les représentants du peuple en mission.

Le 24 Prairial an II (12 juin 1794) le Comité de Salut Public réitère aux comités de surveillance l'article 8 de la loi du 14 Frimaire an II sur la correspondance et la hiérarchie. (voir encart III)

Le décret du 7 Fructidor an II (24 Août 1794) supprime les comités de surveillance des cantons pour instituer un comité par district. Ce décret sur la nouvelle organisation des comités par district précise que désormais tous les membres des comités de surveillance doivent savoir lire et écrire.

Le décret du 12 Brumaire an III (2 Novembre 1794) renforce la surveillance que doivent exercer les comités en les chargeant de recueillir les noms et adresses des officiers retirés du service.

Le 14 Frimaire an III (4 Décembre 1794) un décret du Comité des Finances de la Convention donne enfin le mode de payement des citoyens composant les comités de surveillance : "les membres des comités révolutionnaire ne seront payés que pour chaque jour de travail et seulement à ceux qui ont justifiés leur présence"22(*)

En réponse à cette décision du Comité des Finances de la Convention, le comité de surveillance du district de Trévoux établit un registre de présence de ces membres.

C'est le 1er Ventôse an III (19 Février 1794) que la Convention décide qu'il ne subsistera désormais qu'un comité de surveillance dans les villes comprenant plus de 50.000 habitants. Dans l'Ain ce décret sonne la fin des comités de surveillance.

Ces lois et décrets établis à Paris par la Convention Nationale ou par ses Comités ne sont pas les seuls textes qui régissent la vie des comités de surveillance dans l'Ain. En effet, les représentants du peuple en mission ont grandement participé à la structuration et à l'établissement des comités de surveillance dans l'Ain par leur arrêtés.

B : ARRETES DES REPRESENTANTS DU PEUPLE

EN MISSION DANS L'AIN

C'est sous la férule des représentant du peuple Reverchon, Gouly, Albitte, Méaulle et Boisset que les comités de surveillance de l'Ain connaissent une existence plus ou moins longue. Mais si les comités ne sont pas toujours à la hauteur de ce que les décrets et lois de la Convention pouvaient attendre d'eux, les Représentants du peuple en mission dans l'Ain n'oublient pas de légiférer pour organiser, réorganiser, épurer, renforcer ou amoindrir les pouvoirs et rôles des comités de surveillance.

1 : le Comité Central de Surveillance du Département de l'Ain

5 Brumaire an II-14 Frimaire an II

C'est le Représentant Reverchon qui le premier légifère dans l'Ain sur les comités de surveillance. En effet, le 5 Brumaire an II (26 Octobre 1793), c'est lui qui signe l'arrêté mettant en place le Comité Central de Surveillance du Département de l'Ain. (voir annexe 5)

Son arrêté n'a qu'une portée géographique restreinte puisqu'il ne fait que transformer le comité de surveillance de la Société Populaire des Sans-Culottes de Bourg. Mais il a une très grande aire d'influence, puisqu'il le transforme en Comité Central de Surveillance du Département de l'Ain. Reverchon lui donne le droit d"établir une correspondance suivie entre les différents comités du département, sur les objets qui leur sont dévolus par la loi"23(*).

Les membres choisis pour ce comité sont tous des Sans-Culottes (membres de la Société populaire de Bourg) et de surcroît presque tous ont été victimes de la crise fédéraliste et ne cherchent qu'à se venger de leurs ennemis politiques. Le Comité Central de Surveillance est un atout exceptionnel (étant donné les pouvoirs qui sont conférés aux comités de surveillance) dans la lutte politique des Sans-Culottes en raison de la porté départemental qu'il a.

La création du Comité Central se fait malgré l'interdiction qu'il existe de centraliser tout autour d'un "super comité" qui deviendrait du fait de son centralisme au-dessus des autres.

Dès le 9 Brumaire an II (30 Octobre 1793) le Comité Central fait savoir son existence et ses buts dans une circulaire qu'il adresse à tous les comités de surveillance de l'Ain et aux sociétés populaires. Il est là pour organiser la mise en place des comités de surveillance là où il n'y en a pas, surveiller les comités et détruire les ennemis intérieurs.

Le Comité Central de Surveillance est donc un puissant instrument de vengeance des Sans-Culottes victimes de la crise fédéraliste. Il joue un grand rôle dans les luttes politiques qui suivent la chute de Lyon et la victoire des Jacobins. Le Comité Central de Surveillance de l'Ain est en quelques sorte l'équivalent de la Commission de Surveillance temporaire mise en place à Commune-Affranchie. Comme elle, le Comité envoie certains de ses membres comme commissaires auprès des représentants pour faire ratifier des listes de suspects à incarcérer et ou à destituer, ou dans les districts pour organiser correctement les comités de surveillance jugés suspects ou tièdes ( c'est le cas par exemple à Ambronay où Jules Juvanon, commissaire du Comité Central, convoque extraordinairement le comité de surveillance afin de vérifier si le comité a bien été installé; c'est le cas aussi de Montluel où se rendent Rollet-Marat et Baron-Chalier).

Dès sa création, le Comité Central dresse un tableau de tous les citoyens composant les différents comités de surveillance de l'Ain en demandant aux dits comités qu'ils lui fassent parvenir la liste des membres ainsi que le tableau de leurs opérations. De même, en tant que "super-comité", il dicte, invite ou donne aux comités de l'Ain la manière à suivre. C'est ainsi qu'il autorise le comité de Verny à avoir une correspondance suivie avec les autres comités du département.

Par ce centralisme, le Comité Central cherche à être le point de regroupement des informations et le centre de décision pour tous les comités de surveillance du département de l'Ain ainsi que des sociétés populaires. Il essaye de devenir le relais entre eux et les représentants du peuple en mission.

Le 16 Brumaire an II (6 Novembre 1793), le Comité Central obtient du Représentant Petitjean "de faire imposer les riches égoïstes, pour les frais et les dépenses que le Comité sera obligé de faire pour leurs travaux ainsi que celui du bureau."24(*)

Suite à une dénonciation du député Deydier contre le cumul des fonctions et le centralisme du Comité Central, ce dernier reçoit le 11 Frimaire an II (1er Décembre 1793) une lettre du représentant Reverchon interdisant le Comité Central. Après s'être défendu de ces accusations, le Comité Central de Surveillance du Département de l'Ain se dissout le 14 Frimaire an II ( 4 Décembre 1793). En 1 mois et 9 jours d'existence, le Comité Central a fait arrêter 97 citoyens.

2 : Gouly, Albitte et Méaulle

Le temps des organisations et des épurations

Frimaire an II-Thermidor an II

C'est lors de la présence de Gouly dans l'Ain, du 22 Frimaire an II au 28 Nivôse an II (12 Décembre 1793-17 Janvier 1793), que l'on voit la mise en place de beaucoup de comités de surveillance.

Les arrêtés de Gouly sur les comités de surveillance sont plutôt propres à chacun d'eux.

Le seul arrêté que Gouly prend et qui a une portée départementale est celui du 14 Nivôse an II (3 Janvier 1793) dans lequel il intime l'ordre notamment aux comités de surveillance "de se refermer scrupuleusement dans les bornes de leurs pouvoirs" 25(*). Cet arrêté de Gouly cherche à calmer les esprits et surtout les ardeurs des "ultrarévolutionnaires"26(*) que sont, notamment, les Sans-Culottes de Bourg et de Belley.

Indépendamment de l'action du Représentant Gouly, le district de Belley, (le 16 Nivôse an II-5 Janvier 1793) ressert la loi sur les cumuls de fonctions au sein des comités de surveillance de son arrondissement, en décidant que tous les notaires membres d'un comité de surveillance devront dans les trois jours choisir entre l'une de ces deux places.27(*)

De même, la Commission Temporaire de Surveillance établie à Commune-Affranchie écrit durant la première décade de Frimaire an II aux districts et au département de l'Ain pour inviter les comités de surveillance de l'Ain à contrôler les passeports de tous les citoyens sortis de Lyon et de les faire arrêter pour les traduire à Lyon si leur passeport ne porte pas le visa de la Commission Temporaire de Surveillance.

Le 28 Nivôse an II (17 Janvier 1793) le Représentant Albitte succède à Gouly dans l'Ain. Avec lui, et la hiérarchie imposée par la Convention aux comités de surveillance communaux (ils doivent rendre compte aux agents nationaux des districts qui eux sont en relations avec les comités de la Convention), ces derniers reçoivent un regain de travail. Les arrêtés d'Albitte, en prenant pour destinataire exécutif les agents nationaux des districts, amènent à grossir la masse de travail à laquelle doivent faire face les comités de surveillance.

Conscient du travail qu'il allait leur confier et cherchant sans doute à motiver les comités de surveillance, Albitte leur fait parvenir à tous une circulaire indiquant ce qu'il attend d'eux et leur rappelle leurs devoirs (la surveillance des lois et l'application de celles-ci), mais aussi leurs interdits (aucune réunion ou centralisme de comités, aucune décision qui vise à légiférer). De même, Albitte rappelle que tous les 10 jours ils doivent faire un compte rendu de leurs actions aux agents nationaux des districts.

Les arrêtés d'Albitte concernant les comités de surveillance sont (comme pour Gouly) des arrêtés de réorganisation ou d'épuration visant chaque comité. Ce n'est que le 28 Pluviôse an II (14 février 1794), suite à une lettre du Comité de Sûreté Générale de la Convention sur les exportations de numéraire en direction de la Suisse et notamment de Genève, qu'Albitte prend un arrêté qui enjoint aux comités de surveillance frontaliers de renforcer leur surveillance.

C'est sans doute pour resserrer les liens autour d'un pouvoir central28(*) et afin de mieux mettre en place le Gouvernement Révolutionnaire, (tout en prenant en compte l'impossibilité ou le danger de créer un comité dans chaque commune29(*)), qu'Albitte réduit les comités à un par canton. Cette réorganisation rencontre quelques résistances au sein des comités communaux qui doivent disparaître. Le comité de surveillance de Jujurieux met en cause l'arrêté d'Albitte, en se référant à la loi du 14 Frimaire an II, qui interdit la centralisation des comités de surveillance et en arguant qu'avec de tels comités il serait impossible aux membres des comités cantonaux de faire attention à tous les suspects et de bien faire respecter les lois car ils ne connaîtraient plus désormais les personnes des communes. Le comité de Jujurieux reste en fonction jusqu'au 30 Prairial an II (18 Juin 1794, soit 3 mois après la promulgation du décret) quand il est contraint de se dissoudre sur ordre de l'agent national du district. L e comité d'Ambutrix aussi, à l'annonce de l'arrêté d'Albitte le 21 Germinal an II (10 Avril 1794), refuse de se séparer.

L'application de cet arrêté par les agents nationaux pose parfois quelques questions. Rollet-Marat, agent national du district de Bourg, se rend compte que les membres des comités choisis pour former les comités de surveillance cantonaux ne sont pris que dans les chefs lieux de canton ; "Je t'observe que les citoyens désignés pour composer les comités de surveillance n'ont été pris que dans les municipalités chefs-lieux, il me semble qu'il conviendrait qu'ils fussent choisis dans toutes les communes du canton, cela remplirait sans doute tes intentions surtout d'après ton arrêté du 25 Ventôse qui supprime tous les comités de surveillance à l'exception de ceux des chefs-lieux. Il en résulterait au surplus un très bon effet."30(*)

C'est ce que fait Albitte et par la suite Méaulle.

A la fin de la mission d'Albitte, commencent à être organisés et fonctionnels dans chaque canton, des comités de surveillance composés de citoyens choisis en fonction de leur civisme. Dès lors la place de membre de comité de surveillance devient un emploi à part entière.

Le représentant du peuple Méaulle (successeur d'Albitte dans l'Ain), ne va pas apporter beaucoup de modifications quand à la composition des comités de surveillance cantonaux comme ses prédécesseurs l'avaient fait avec les comités communaux.

Le 21 Prairial an II (9 Juin 1794), Méaulle prend un arrêté jusque là sans précédent puisqu'il fixe les salaires des membres des comités de surveillance des cantons à 3 livres par membres.

Le 3 Thermidor an II (21 Juillet 1794) Méaulle charge les comités de surveillance de veiller à ce qu'aucuns émigrés genevois ne soient accueillis dans le département de l'Ain et si tel était le cas de les faire mettre en état d'arrestation.

On peut s'aperçevoir que seules les lois de la Convention régissent vraiment les comités de surveillance. Les arrêtés des représentants du peuple ou des administrations (exception faite pour celui d'Albitte du 25 ventôse an II) n'ont qu'un effet temporaire bien qu'immédiat sur les comités puisque souvent ce ne sont que des arrêtés visant à les réorganiser ou à les épurer.

Après avoir prit connaissance des principales lois, décrets et arrêtés qui influent sur l'existence des comités de surveillance dans l'Ain, nous allons pouvoir nous intéresser au fonctionnement des ces comités.

II : LA REALITE DES COMITES
DE SURVEILLANCE DANS L'AIN

Après avoir vu les attributions théoriques des comités de surveillance dans l'Ain, nous allons voir dans un premier temps tout ce qui a rapport avec le fonctionnement des comités de surveillance dans l'Ain puis nous allons nous intéresser au personnel des comités de surveillance.

A : MODE DE FONCTIONNEMENT

Créés suivant la loi du 21 Mars 1793, tous les comités de surveillance de l'Ain n'ont pas vu le jour à la réception de la loi. Beaucoup ont été créés durant la présence du Représentant du peuple Gouly. Jusqu'au décret du 1er Ventôse an III, qui supprime les comités de surveillance dans l'Ain, tous (communaux, cantonaux et de district) ont connu une ou plusieurs réorganisations.

1 : création et modification des comités de surveillance

D'après les recherches effectuées sur les comités de surveillance dans l'Ain, tant aux Archives Départementales que dans différents ouvrages, il est possible d'estimer le nombre des comités de surveillance à 130 comités reconnus (voir cartes) pour environ 600 communes.

Sur ces 130 comités dont il existe une trace, seuls 8 comités ont été créés avant la crise fédéralistes (suivant les registres déposés aux A.D.A.).

Ces comités sont souvent très peu actifs. Seul le comité d'Ornex-Möens prend une petite part dans la crise fédéraliste en se prononçant en faveur de la Convention et contre son district et le département de l'Ain qui réclament la convocation des assemblées primaires.

La non-création de comités avant la fin de 1793 dans l'Ain est une chose commune, mais rares sont les municipalités qui y donnent une raison. Seule la municipalité de Cessin dit que si elle n'a pas mis en place son comité, c'est à cause du manque de rondes dans la commune.

C'est durant les 3 premiers mois de l'an II que sont vraiment mis en place les comités de surveillance, non seulement au point de vue de leur création mais aussi de leur travail. En effet, c'est sous Gouly que se structure le maillage communal des comités de surveillance dans l'Ain. De par ses nombreux déplacements dans tout le département et sans doute suite à la chute de Lyon, Gouly pousse à la création des comités de surveillance. Pour cela, il délègue aux agents nationaux auprès des districts le soin de créer les comités de surveillance, tout comme celui de les épurer et les réorganiser.

C'est ainsi que Nicod-Marat (agent national du district de Gex) se rend le 19 Nivôse an II (8 Janvier 1794) à Grand-Saconnex pour y organiser le comité de surveillance. Ces créations assez soudaines de Brumaire an II entraînent un mouvement de vague qui pousse les municipalités à créer leur comité. C'est ainsi que le 25 Frimaire an II (15 Décembre 1793) la commune de Manziat crée son comité suite à l'apparition de comités dans les communes avoisinantes.

Dates de création des comités de surveillance dans l'Ain

Avril 1793-Nivôse an II

(d'après les fonds déposés aux A.D.A.)

Avril 1793

St Germain en Joux

Dortan

Nantua

Mai 1793

Cessy

Verny

Château-Gaillard

Ornex

Thoissey

Juin 1793

Chezery

Crozet

Ornex

Sept.1793

Bourg

Arlod

Vend.an II

Vieux d'Yzenave

Belley

Versoix

Prévessin

Oyonnax

Chézery

Versoix

Meyrin

Ste Julie

Vaux

Guerrin

Brum.an II

Belleydoux

Bagé-la-Ville

Douvres

Lagnieu

Poncin

Ochiaz

Billiat

Ambronay

Vanchy

Chazey

Brénod

St Rambert

Seyssel

Martignat

Dortan

Poncin

Fareins

Frim.an II

Sonthonax

Musinant

St Vulbas

Ambronay31(*)

Proulieu

Condamine-la-Doye

Ville

Virieu-le-Grand

St Jean-le-Vieux

Jujurieux

Manziat

Nivô. an II

Ambutrix

Apremont

Géovréssia

Lélex

Collonges

Billiat

Divonne

Montmerle

La création d'un comité suit un mode plus ou moins similaire (donné dans la loi du 21 Mars) dans chaque commune.

Généralement, la municipalité profite d'un dimanche ou d'un jour de décade pour réunir au matin les citoyens, au son des cloches et des tambours (Ambutrix), soit au temple de la Raison (comme à Chazey ou à Billiat), à la maison commune ou plus rarement dans la salle de la société populaire (St Jean-le-Vieux).

Suivant la loi, durant la réunion des citoyens, il est procédé à l'élection d'un président et de 3 scrutateurs qui dépouille les scrutins de l'élection à laquelle participe tous les citoyens.

Cela est le cas dans beaucoup de communes avec quelques variations comme à Ambutrix où " les citoyens composant l'assemblée ayant prêtés le serment de ne nommer pour surveillants que des personnes dignes de la confiance publique et bons républicains"32(*) ou à Billiat33(*).

A Verny le dépouillement du scrutin se fait par les 3 membres les plus anciens d'âge de l'assemblée électorale; à Proulieu, il faut deux scrutins en deux jours différents pour élire le comité au complet.

Dans certain cas il arrive, qu'étant donné le peu d'habitants dans chaque communauté, la création du comité se fasse avec la ou les municipalités voisines. C'est le cas à Ornex et Möens, Prévessin et Malignin ou à Vanchy (le comité de surveillance ne regroupe pas moins de 6 communes).

Suite à l'élection, les membres du nouveau comité prêtent généralement serment34(*) dans les mains du conseil général de la commune comme à Ambronay, ou devant la foule en acceptant "avec reconnaissance les voeux de leurs concitoyens et ont jurés de remplir avec zèle et courage les fonctions attachées audit comité"35(*).

La prestation de serment n'est pas constante et ce dernier n'est pas établit à l'avance. A Bourg, c'est un des membres du comité de surveillance qui le 6 Brumaire an II (soit 38 jours après sa création), propose un serment.

Les serments sont toujours, à quelques détails prêts, les mêmes. (Voir annexe 6)

Seul le serment du comité de Bourg, avec les différentes missions de Juvanon, Rollet-Marat et Baron-Chalier, semble être de loin le plus répandu : " Nous jurons de surveiller tous les traîtres, de n'avoir aucune considération particulière, de suivre l'intimité de notre conscience, de rapporter toutes nos actions au salut de la Patrie et de garder le secret le plus inviolable de toutes nos délibérations. Nous appelons sur nos têtes le glaive national si nous manquons à aucun de nos engagements"36(*).

Quelques exceptions sont cependant à noter quant à la création des comités de surveillance. A Ste Julie, le scrutin nomme d'abord le président du comité puis les membres du comité sont tirés au sort puis prêtent serment par la suite. A Prévessin, l'élection des membres du comité de surveillance est le résultat du vote à haute voix des 18 officiers municipaux et à Bourg, c'est la société populaire des Sans-Culottes qui nomme les 12 membres du comité de surveillance le 20 Septembre 1793.

Il arrive aussi que des comités aient été formés par une volonté autre que celle des municipalités ou des représentants en mission. C'est le cas des comités de St Rambert, de Lagnieu et d'Ambronay qui sont organisés par Jules Juvanon, commissaire du Comité Central, les 14 Brumaire an II (4 Novembre 1793) et 18 Brumaire an II (8 Novembre 1793, soit 5 jours après l'élection des membres du comité de Lagnieu). Juvanon reste plusieurs jours à St Rambert afin d'organiser révolutionnairement (c'est -à-dire suivant les critères des Sans-Culottes de Bourg) le comité de surveillance. Les motivations de Juvanon, de Rollet-Marat ou Baron-Chalier (à Montluel) sont politiques. Ils doivent organiser les comités de surveillance des chefs-lieux de districts et de cantons à la manière de celui de Bourg et pour cela ils doivent politiser la démarche de ces comités en leur faisant prêter serment, en vérifiant leur composition et leur façon de travailler.

Une fois établit, il arrive que les comités soient de nouveau réorganisés, ce qui donne lieu au départ et à l'arrivée de nouveaux membres.

Il convient d'abord de faire la différence entre les épurations et les réorganisations.

La première cause des changements de membres d'un comité est l'épuration. Celle-ci est politique et très souvent, elle est le fait des représentants en mission à partir du début de 1794, ainsi qu'après Thermidor an II. L'épuration vise à éliminer ou à positionner au sein d'un comité (ou de toutes autres administrations) des membres politiquement en accord avec l'air du temps.

La réorganisation, elle, a un but pratique et n'est pas forcément le fait des représentants en mission mais peut venir du comité lui même (qui décide de l'éviction d'un de ses membres pour des raisons divers et variées ou en application de la loi sur le cumul des fonctions et les parents), ou d'autres autorités comme la municipalité ou le district. Quoi qu'il en soit la réorganisation n'a généralement pas un but politique mais pratique.

Tous les comités de surveillance de l'Ain ont été au moins une fois épuré (sous Gouly ou sous Albitte) pour des raisons politiques. Le choix des nouveaux membres est fait par les agents nationaux des districts. Ce choix, soumis par le représentant à l'accord des sociétés populaires concernées, est accepté par ce dernier qui prend un arrêté, ou qui modifie la composition qui lui est présentée si celle-ci ne lui convient pas ou si elle est le fruit de trop de remarques des sociétés populaires37(*). Les épurations faites par Gouly durant l'hiver 1793 ne concernent pas systématiquement tous les comités. Elles ne concernent que des comités clefs, comme ceux de Gex, de Nantua, de Bourg ou de Belley. Ces deux derniers (qui sont à cette époque des foyers d'agitation politique "ultrarévolutionnaire") font l'objet d'une épuration les 25 Frimaire an II (15 Décembre 1793) et 4 Nivôse an II (24 Décembre 1793). Certains comités ne sont réorganisés qu'en raison de leur mauvais fonctionnement dû à leur création (c'est le cas du comité de surveillance de Colonges, qui crée le 9 Nivôse an II 29 décembre 1793 est réorganisé sur ordre de Gouly le 12 Nivôse an II 1er Janvier 1794 pour répondre correctement au voeux de la loi).

Avec Albitte, ce sont tous les comités de surveillance de l'Ain qui font l'objet d'une épuration systématique entre Pluviôse an II et Ventôse an II. En effet, suite à la mission de Gouly et au désir des représentants à Commune-Affranchie d'affermir le Gouvernement Révolutionnaire dans l'Ain, Albitte (après avoir veillé lui même et avec les conseils des Sans-Culottes locaux à épurer les comités et autorités constituées des chefs-lieux de districts38(*)), laisse le soin le 24 Pluviôse an II (12 Février 1794) aux agents nationaux des districts de nommer des commissaires afin de prendre des renseignements sur les citoyens les plus à même de pouvoirs siéger aux places administratives. C'est ainsi que dans le courant de Ventôse an II sont tous les comités de surveillance de l'Ain sont épurés.

Par la suite (avec le nombre décroissant des comités dû à l'arrêté d'Albitte du 25 Ventôse an II-15 Mars 1794) ces derniers sont de nouveau épurés par Méaulle et surtout Boisset après Thermidor an II pour des raisons politiques de modération évidente. Méaulle aussi se repose beaucoup sur les agents nationaux des districts pour effectuer les épurations.

Il arrive que ces épurations (pourtant confiées aux agents nationaux près des districts) soient effectuées par des municipalités qui procèdent à l'installation des nouveaux membres en vertu des l'arrêtés des représentants en mission.

D'après les documents retrouvés aux A.D.A., ce fait est tout de même plutôt rare et réservé aux petites communes comme Arlod ou Château-Gaillard.

Quoiqu'il en soit, les nouveaux membres composant les comités épurés (comme si c'était une nouvelle genèse des dits comités) prêtent à nouveau serment et élisent un bureau.

Contrairement aux épurations, les réorganisations des comités ne sont pas dûes aux représentants en mission mais souvent décidées par les comités eux mêmes ou les municipalités et n'ont aucuns buts politiques. Dans ce domaine, il n'y a pas de mode de réorganisation.

Ainsi le 3 Nivôse an II (23 Décembre 1793) les comités de Prévessin et Malignin sont réorganisés par leur municipalité respective en raison de la scission du comité commun dans le but d'en former deux. Le comité de Prévessin n'ayant plus que 5 membres, c'est la municipalité qui nomme les membres manquant. A l'inverse, le 15 Pluviôse an II (3 février 1794) le comité de Prigny et Chambraisy est réorganisé suite à la fusion des deux communes en une seule. C'est aussi le cas lors de la réunion, le 10 germinal an II (30 Mars 1794), de Seyssel dans le département du Mont Blanc au Seyssel de l'Ain. Les deux comités fusent en un seul et devient cantonal.

Plus rare est le cas de comité qui "s'auto-réorganise", comme à Nantua le 22 Floréal an II (11 Mai 1794) où le comté de surveillance fait savoir à l'agent national du district son désir de se séparer de 2 de ses membres car l'un est analphabète et l'autre" pour ne pas être apte à la chose" 39(*).

Ce cas n'est pas unique dans l'Ain. On le retrouve à Versoix (en Brumaire an II) lorsque le comité de surveillance pousse à l'émigration un de ses membres, après avoir fait une enquête sur un voyage effectué par ce dernier. C'est aussi le cas du comité de Bourg, qui en Frimaire an II se réorganise de lui même ou à St Rambert, le 20 Brumaire an II (10 novembre 1793), quand le comité qui épure 3 de ces membres cherche aussi à épurer la municipalité40(*).

Le cas le plus fréquent de réorganisation est le fait d'un arrêté de la municipalité qui remplace des membres absents ou manquants, en exécution de la loi du 14 Frimaire an II ou pour d'autres raisons; bien qu'il arrive que cette prérogative échappe au pouvoir municipal comme à Challex le 10 Pluviôse an II (29 janvier 1794) où 3 nouveaux membres sont élus par le comité de surveillance, ou à St Jean-le-Vieux le 12 Nivôse an II (1er Janvier 1794) qui voit l'élection de nouveaux membres pour le comité par un scrutin des citoyens.

Les grands mouvements de réorganisations ont lieu lors du passage des comités communaux aux comités cantonaux à partir du 25 Ventôse an II (avec l'arrêté d'Albite) jusqu'en Prairial an II quand Méaulle finit d'organiser les comités des cantons; il en est de même lors de la transformation des comités cantonaux en comités de district à partir du 7 fructidor an II. En effet, les nouveaux membres sont puisés dans chaque commune du canton41(*), puis dans chaque canton du district. Ces mouvements sont d'abord des réorganisations, puis au grès des fluctuations politiques, des épurations42(*).

Le passage d'un comité communal à cantonal ne se fait pas dans l'accord général. Les nouveaux comités ont souvent du mal à s'imposer et ne savent pas toujours gérer leur nouvelle situation. Tous les comités cantonaux ne prennent pas leur fonction immédiatement après le 25 Ventôse an II. Il y a un échelonnent des prises de fonction jusqu'en Prairial an II. Durant tout ce temps, certains comités cantonaux ont du mal à se faire reconnaître. Le comité de surveillance du canton de Seyssel, le 16 germinal an II (5 avril 1794), doit envoyer des commissaires dans les communes de son arrondissement pour faire savoir son existence43(*).

Les nouveaux comités cantonaux reçoivent des comités communaux supprimés de leur arrondissement les registres en leur possession. Tout comme pour la reconnaissance, cette opération est quelques fois fastidieuse. Si le comité du canton d'Ambronay n'a pas de problème pour recevoir les registres des comités communaux supprimés, le 7 Prairial an II (26 Mai 1794), le comité de surveillance du canton de Lagnieu est obligé, le 9 Messidor an II (27 Juin 1794), de députer certains de ses membres dans les communes de son arrondissement afin de récupérer les registres des comités supprimés44(*) tout comme le fait le comité du canton de Poncin le 26 Prairial an II (14 Juin 1794). Il faut néanmoins que le comité de surveillance du canton de Lagnieu attende le 5 Messidor an II (23 Juin 1794) pour recevoir de l'agent national de Leyment les registres du comité de surveillance dissout de Leyment.

La récupération des registres ne s'arrête pas avec les comités de cantons. Le comité de surveillance du district de Gex le 3 Vendémiaire an III (24 Septembre 1794) fait encore passer une circulaire à tous les agents nationaux des communes de son district afin que ces derniers lui fassent passer tous les registres des comités de surveillance45(*). Ce n'est que les 10 et 11 Vendémiaire an III (1er et 2 Octobre 1794) que le comité du district de Gex reçoit les registres des comités communaux dissous de Lélex et Meyrin.

Avec l'organisation des comités de district, Boisset (en organisant celui de Gex le 13 Fructidor an II (30 Août 1794)) donne le nouveau profil politique des membres qui doivent composer les comités de surveillance. Il veut " des hommes à la fois énergiques, humains, instruits et patriotes. . . (pour) composer les autorités constituées d'un peuple libre"46(*).

Les comités de districts doivent être considérés désormais comme une administration à part entière et plus une émanation quasi-souveraine du Gouvernement Révolutionnaire.

Quand un comité survit et passe de comité cantonal à celui de district, (les membres n'étant souvent plus entièrement les mêmes), il y a comme à Gex, une sorte de passage de pouvoir entre le nouveau président et l'ancien qui donne au premier tous les papiers de l'ancien comité.

2 : fonctionnement des comités de surveillance

Si les lois des 17 Septembre 1793 et 14 Frimaire an II créent et donnent des indications sur la composition et l'organisation des comités de surveillance, elles ne donnent aucun exemple de fonctionnement. Malgré cela les comités, rapidement et sous l'égide de certains de leurs membres (qui font ou qui ont déjà fait parti d'autres administrations ou de sociétés populaires), arrivent très vite à se donner un mode de travail qui se traduit par l'adoption d'un règlement.

Ce dernier diffère d'un comité à l'autre mais respecte toujours un même schéma initial.

Ce règlement est souvent adopté lors de la formation des comités de surveillance. Il indique les horaires de réunions fixes du comité47(*) ainsi que les moyens de convoquer le comité en réunion extraordinaire. Il peut aussi arriver que le règlement du comité donne des indications quand à son fonctionnement concernant surtout la correspondance et la réception des paquets48(*), ainsi que le mode de remplacement du président en cas d'absence de ce dernier49(*). Le comité de surveillance de Ville fait, lors de l'adoption de son règlement, une lecture publique de ce dernier.

Mais l'adoption d'un règlement n'est pas automatique avant la restructuration cantonale des comités de surveillance. Certains comités profitent du règlement pour donner leurs objectifs : "Les dits membres du comité ont promis d'exercer leur fonction avec cette honnêteté cette droiture qui convint à de vrais républicains ainsi que de surveiller tous les citoyens de la commune sans égard ni à la parenté non plus qu'a l'amitié ou à toute autre considération particulière, estimant qu'en fait de salut public et de maintien de l'ordre il fallait mettre bas tout les intérêts personnel ou particulier en faveur de la tranquillité et du repos public, et ont en conséquence promis de remplir leur devoir en honneur et confiance jurant de ne faire que de vrais et fondés rapports"50(*).

Pour certains comités comme celui d'Ambutrix cette ligne de conduite qui est adoptée avec le règlement fait office de serment que tous les membres prêtent, leurs mains dans celles du président. Des comités se donnent parfois une devise (c'est le cas du comité de Jujurieux qui adopte la suivante : "Vérité, célérité, impartialité, surveillance ou la mort"51(*)).

Après Thermidor an II, le comités de surveillance plus institutionnalisés adoptent tous, semble-t-il, un règlement qui les structure (voir annexe 1).

La majorité des comités de surveillance se réunissent en général au moins le décadi, et aussi un second jour dans la décade (généralement le cinquième où l'ancien dimanche). Certains d'entres eux choisissent leur emploi du temps, en fonction des travaux des champs. C'est pour cette raison que le dimanche, dans un premier temps puis le décadi, sont les moments privilégiés où les comités communaux ruraux se réunissent52(*).

Mais la régularité des séances tend très souvent à s'étirer ou à disparaître dès que les beaux jours commencent à arriver et que le besoin de main d'oeuvre agricole se fait sentir53(*). Certains comités ne se fixent aucuns horaires et se réunissent aléatoirement en fonctions des arrivées de courrier, d'une convocation ou d'un fait extraordinaire bien que plusieurs d'entre eux disent siéger en permanence. Généralement, à des horaires plutôt "anarchiques" correspond une démarche similaire du fonctionnement du comité; c'est le cas du comité de surveillance de St Jean-le-Vieux qui n'a pas de règlement et où les membres prennent une autonomie d'action individuelle assez importante54(*).

Très peu de comités communaux siègent tous les jours. Seuls les comités de Bourg et sans doute Belley le font.

Tableau des séances des comités de surveillance

Comités

Oyonnax

Hauteville

Brénod

Seyssel

Lagnieu

Vieux d'Yzenave

Géovréssiat

Ville

Martignat

Apremont

Versoix

Lélex

Meyrin

Verny

Collonges

Grilly

St Rambert

Virieu-le-Grand

Sonthonnax

St Germain-de-Joux

Dortan

Chazey

St Jean-le-Vieux

Ste Julie

Challex

Prévessin

Divonne

Jujurieux

Arlod

Bourg

Grand Saconnex

Prigny

Cessy

Gex

Lancrans

Proulieu

Condamine-la-Doye

Musinant

Billiat

Poncin

Ornex

Château-Gaillard

Nantua

St Vulbas

Vaux

Loyettes

Leyment

Cerdon

Douvres

Ambutrix

Dates

du 5 Octobre au 10 Fructidor an II

du 28 Germinal au 30 Fructidor an II

du 1 Frimaire au 30 Messidor an II

du 7 Brumaire au 8 Fructidor an II

du 4 Novembre au 29 Fructidor an II

du 10 Novembre au 20 Thermidor an II

du 10 Floréal au 1 Prairial an II

du 1 Frimaire au 25 Messidor an II

du 20 Brumaire au 4 Messidor an II

du 30 Nivôse au 10 Messidor an II

du 8 Octobre au 20 Pluviôse an II

du 1 Nivôse au 30 Prairial an II

du 16 Brumaire au 24 Nivôse an II

du 20 Juin au 4 Messidor an II

du 25 Brumaire au 8 Fructidor an II

du 30 Pluviôse au 10 Prairial an II

du 14 Frimaire au 22 Pluviôse an II

du 16 Frimaire au 20 Thermidor an II

du 2 Nivôse au 23 Floréal an II

du 28 Avril au 30 Floréal an II

du 10 Mai au 20 Prairial an II

du 16 Brumaire au 30 Prairial an II

du 7 Frimaire au 10 Prairial an II

du 17 Novembre au 27 Prairial an II

du 10 Pluviôse au 11 Thermidor an II

du 20 octobre au 20 Ventôse an II

du 22 Nivôse au 10 Fructidor an II

du 4 Frimaire au 30 Prairial an II

du 10 Nivôse au 17 Germinal an II

du 20 Septembre au 29 Ventôse an III

du 20 Nivôse au 14 Prairial an II

du 20 Brumaire au 24 Floréal an II

du 27 Octobre au 10 Messidor an II

du 7 Thermidor au 16 Vendémiaire an III

du 19 Frimaire au 13 Prairial an II

du 4 Frimaire au 2 Ventôse an II

du 28 Octobre au 20 Messidor an II

du 18 Frimaire au 4 Messidor an II

du 4 Frimaire au 23 Thermidor an II

du 28 Brumaire au 29 Fructidor an II

du 1 juin au 18 Germinal an II

du 26 Brumaire au 2 Messidor an II

du 2 mai au 30 Pluviôse an II

du 4 Frimaire au 19 Floréal an II

du 17 Novembre au 20 Prairial an II

du 4 Frimaire au 30 Prairial an II

du 20 Frimaire au 27 Prairial an II

du 25 Nivôse au 14 Germinal an II

du 19 Novembre au 13 Pluviôse an II

du 23 Nivôse au 16 Thermidor an II

Nombre de séances

58

23

25

128

142

24

3

23

14

13

24

20

8

46

39

15

19

32

11

18

27

33

27

40

18

20

47

25

7

353

10

53

15

73

7

9

7

18

17

84

22

27

52

25

26

24

9

5

3

37

Comme on peut le voir sur le tableau ci-dessus, la majorité des comités se sont réunis moins de 20 fois. Cela correspond essentiellement aux comités communaux, qui cessent leurs fonctions avec la réforme cantonale du 25 Ventôse an II.

Souvent, les dates des réunions des comités changent non seulement en fonction de la saison, mais aussi en fonction de la restructuration des comités et de l'ardeur que développe les membres de ces comités. Ainsi, le comité de surveillance de Lagnieu se réunit tous les jours en hiver; puis à partir de la fin de Pluviôse an II, ne se réunit plus que pour la réception les lois ou pour signer les certificats de civisme alors qu'il est devenu un comité cantonal. A Collonges, c'est l'effet inverse qui se produit; le comité se met à siéger en permanence à partir de la mi-Nivôse an II.

Lors de la transformation des comités communaux en comités cantonaux, la périodicité des réunions tend à augmenter pour certains comités. Le comité de surveillance communal d'Oyonnax qui ne se réunissait que le 5ième et 10ième jour de la décade avant le 8 Prairial an II (27 Mai 1794) devient permanent quand il devient cantonal. Cette augmentation des séances n'est pas automatique, puisque comme nous l'avons vu le comité de Lagnieu alors qu'il devient lui aussi comité de surveillance cantonal réduit les siennes.

Plusieurs comités (tels qu'Ambronay ou Ste Julie) fixent les dates des prochaines réunions à l'avance, sans doute pour que les membres puissent se libérer et participer aux délibérations.

Les horaires des séances sont généralement fixes et sont aux choix de chacun des comités. Une minorité (comme Seyssel ou Versoix) se réunit l'après-midi entre 12 et 16 heures ou 17 et 20 heures. Le comité de surveillance d'Ambronay choisit d'avoir 3 séances par décade plus les séances extraordinaires. Ses séances sont fixées aux 1er et 7ième jour des décades à 18 heures et le 5ième jour à 17 heures (cette dernière réunion est la plus importante et requiert la présence de tous les membres).

La grande majorité des comités se réunissent le matin à des horaires très variables. Le comité de Géovréssiat commence ses séances à 10 heures du matin, Verny se réunit de 8 à 10 heures du matin, tout comme le comité de Sonthonnax qui se réunit de 9 à 11 heures du matin; de même, le comité Virieu-le-Grand prend ses fonction à 8 heures du matin. Le comité de Prévessin s'assemble peut ordinairement de 2 à 11 heures du matin et le comité de Nantua tient ses réunions de 7 à 9 heures du matin.

Certains comités tiennent deux séances par jour, une le matin et une l'après-midi. C'est le cas à Meyrin.

Quand les comités deviennent cantonaux, et à plus forte raison de district, les séances sont tenues presque toute la journée, avec une interruption entre 12 et 14 heures.

A Nantua comme à Oyonnax, les horaires du comité de surveillance sont affichés sur la porte de celui-ci.

Pour les comités de surveillance qui ne siègent pas en permanence, il arrive que certains d'entres eux mettent en place une permanence ( c'est le cas notamment à Seyssel en raison de la proximité de la frontière, à Versoix, à Poncin et à Nantua).

Cette permanence siège tous les jours et est généralement composée de 2 membres (les membres de permanences sont renouvelés à l'avance, à Nantua toutes les décades) qui ne sont pas forcément le président et le secrétaire comme à Lélex où se sont eux qui assurent les séances et qui convoquent le reste du comité si le besoin s'en fait sentir55(*). Le comité de surveillance de Lagnieu décharge sur la permanence tout le travail administratif qui ne demande pas la présence de tous les membres du comité (réception des lois et contrôle des certificats de civisme) 56(*).

Même si la présence d'une permanence n'est pas souvent clairement dite, il est à supposer (comme à St Rambert) que, lorsque le comité de surveillance dit se réunir en "assemblée"57(*), il doit y avoir une permanence, un bureau ou un membre à contacter en cas de problème en dehors des horaires.

Une des fonctions des membres de permanence est de pouvoir convoquer une assemblée extraordinaire du comité si le besoin s'en fait sentir. Ces séances extraordinaires sont toutes celles qui sont en dehors des dates fixes (quand elles sont prévues par le règlement du comité); sinon, elles sont pour les comités dépourvus de règlement le seul type de séance.

N'importes quelles autorités (agent national, municipalité, membre de comité) peut prétendre convoquer une réunion extraordinaire si le besoin s'en fait sentir. Cela est parfois prévu dans le règlement du comité58(*). A Hauteville la convocation du comité en séance extraordinaire doit être le fait du président. Mais il arrive que la convocation ait pour origine des personnes étrangères au comité. Ainsi 2 commissaires du district de Carrouges convoquent le comité de surveillance d'Hauteville le 25 Frimaire an II (15 Décembre 1793). A Dortan c'est l'agent national de la commune qui convoque le comité de surveillance en séance extraordinaire et à Seyssel c'est le représentant du peuple Gouly qui convoque le comité le 9 Nivôse an II (29 Décembre 1793).

Il se peut aussi que le comité soit obligé de se réunir exceptionnellement suite à une affaire ou un évenement. C'est le cas à Seyssel le 6 et 7 Brumaire an II (27 et 28 Octobre 1793) quand le comité se réunit de 20 heures à 7 heures du matin par convocation de la garde nationale pour interroger 6 religieuses qui voulaient passer en Suisse; ou encore le 1er Frimaire an II (21 Novembre 1793), quand il est convoqué par la municipalité cette fois pour interroger deux individus suspects.

L'organisation d'une séance d'un comité de surveillance est, tout comme l'organisation des horaires, à l'appréciation des comités mais contrairement aux dits horaires, quand un comité devient cantonal ou de district le déroulement d'un séance ne change guère.

La séance débute lorsque tout les membres (ou presque tous) sont présents. Il arrive, comme à Dortan, que l'on attende d'éventuels retardataires avant de commencer la séance. Très peu nombreux sont les comités qui commencent leur séance sans attendre les retardataires. En effet, il arrive que d'une main courante à l'autre (pour la même séance) des noms s'ajoutent (dans les comités d'Oyonnax et Ambronay, où se sont jusqu'à 4 membres qui arrivent en cours de séance). Souvent ceux-ci arrivent en cours de séance.

Quelques fois (comme à Nantua, Collonges ou à Hauteville, entre autres) le président et le secrétaire siège à un bureau particulier auquel se rendent les membres pour prendre la parole afin de faire des déclarations ou des dénonciations.

Une fois les membres réunis, le président avant (comme à Oyonnax) ou après (comme à Arlod ou St Rambert) avoir fait un appel nominatif des membres59(*), ouvre la séance par la lecture du courrier (c'est le cas à Collonges) et ou du procès verbal de la séance précédante (c'est le cas à Dortan). Si le président est absent, c'est l'ancien président (comme à Nantua) ou le secrétaire qui fait cette lecture. A Billiat, la séance commence par le chant de la Marseillaise comme dans les sociétés populaires.

Après la lecture du courrier, le président du comité reçoit les comptes rendus des différents commissaires envoyés par le comité60(*), puis demande à ses collègues s'ils ont connaissance d'un fait ou de quelques choses qui seraient arrivées61(*).

Ces démarches ne sont pas communes à tous les comités (les comités ne se réunissant pas quotidiennement sont obligés de structurer leur temps pour ne pas avoir à en perdre. )

Celui de Bourg (qui siége presque quotidiennement et en permanence) peut reçevoir à n'importe quel moment de ses séances des avis, des témoins, des dénonciations ou tout autres cas auquels sont confronté les comités.

Dans tous les comités un membre qui a quelque chose à dire demande la parole au président afin de l'obtenir.

Dans certains comités communaux (comme à St Germain-de-Joux et à Ste Julie), des rondes sont effectuées durant la journée pour surveiller et voir si tout va bien. Ces rondes semblent être effectuées pendant la décade (comme à Ambutrix) mais aussi et surtout durant la journée où le comité se réunit62(*)

L'essentiel des séances des comités de surveillance (mis à part l'application des lois, pour laquelle ils envoient des commissaires si le besoin s'en fait sentir) est de reçevoir des dénonciations, viser les certificats de civisme (voir encart VI) et de statuer sur le sort de gens suspects après un intérrogatoire (c'est-à-dire savoir si ils doivent être incarcérés ou non). Pour cela, les comités dirigent des enquêtes et des interrogatoires quand cela est possible.

Les témoins ou tous autres citoyens à même d'être interrogés sont requis de se rendre au lieu de réunion du comité de surveillance après avoir été convoqués. Des comités (comme celui de Verny), font prêter serment au témoin avant que celui-ci ne fasse sa déclaration. L'interrogatoire est effectué par le président devant tous les membres du comité.

Les membres des comités de surveillance ne restent pas toujours dans leur local, il arrive qu'ils soient requis de se rendre sur un lieu de la commune pour une affaire ou pour constater des faits.

Suite à toutes ces différentes démarches et pour différents cas (gens suspects, certificats de civisme), les membres prennent en commun leurs décisions. A Lagnieu cela se fait par un vote à main levée. A Versoix, les mises en état d'arrestation seules sont sujettes à un vote. De ce fait il arrive parfois que les membres d'un même comité ne soient pas d'accord sur l'incarcération d'un citoyen. Dans ce cas, le comité laisse juge le district et le Comité de Sûreté Générale de la Convention pour savoir si le citoyen mis en cause doit être incarcéré ou non63(*). Les délibérations des comités sont couchées sur le registre, au moment où elles sont prises (comme à Ambronay) ou en fin de séance; puis les membres présents signent le registre.

La séance terminée, le président ferme celle-ci comme il l'a ouverte.

Les comités de surveillance cherchent souvent à travailler dans le secret étant donné le type de décisions qu'ils sont amenés à prendre. Le secret des délibérations passe matériellement par le fait d'être dans une salle fermant à clef. Même si cela est souvent le cas, il arrive que le secret des délibérations des comités tentent d'être violé (comme à Nantua où des personnes écoutaient les délibérations aux portes du comité pourtant fermées à clef64(*)).

Cependant il arrive que les délibérations de quelques comités soient prises en commun avec la municipalité. C'est le cas à Apremont et à Château-Gaillard à partir du 13 Germinal an II (2 avril 1794). A Ambronay, un comité de surveillance de la Société populaire créé en Brumaire an II demande au comité de la commune à ce que 3 de ses membres se joignent à ce dernier pour délibérer en commun. Fidèle à ses engagements de garder ses délibérations secrètes, le comité de surveillance de la commune refuse l'invitation de celui de la Société populaire mais tolère la présence de ce second comité.

Le comité d'Ambutrix, décide d'avoir 4 de ses membres présents aux délibérations municipales (suite au devoir qu'ils leur incombe de surveiller l'exécution des lois). Cette décision du comité d'Ambutrix illustre bien l'ingérence des comités dans la vie municipale et communale; ilen est de même lorsque le comité de Billat demande le jour de son installation à ce que la municipalité lui fasse un compte rendu de ses opérations, ou le comité d'Arlod fait la même démarche auprès de sa municipalité le 1er Ventôse an II (19 février 1794).

De ce fait et de par l'étendue des pouvoirs des comités, les relations des comités sont souvent assez conflictuelles avec les municipalités65(*), alors que les relations entre comités sont généralement fraternelles et solidaires. En effet, ces derniers sont souvent en relation entre eux et n'hésitent pas à faire appel les uns aux autres pour obtenir des renseignements, pour arrêter des suspects ou pour mieux faire respecter les lois.

La composition d'une séance de comité de surveillance dépend du travail qu'il doit effectuer durant la journée et de celui qu'il effectue.

3 : travail des comités de surveillance

Les comités de surveillance sont, comme nous l'avons vu, créés pour veiller à l'application des lois du Gouvernement Révolutionnaire et pour affermir celui-ci. Pour arriver à ce but, encore faut-il que les dit comités de surveillance reçoivent les lois et puissent les avoir à leur disposition. Cela semble être (jusqu'en Floréal an II) un problème pour les comités de surveillance de l'Ain. En effet, dans un premier temps, ceux-ci dépendent entièrement des municipalités pour la connaissance des lois. Ce n'est que rarement que ces dernières communiquent aux comités les dites lois66(*). Ceci entraîne un retard dans le travail des comités. Par la suite, les districts et les comités (siégeant au chef-lieu de canton) vont faire parvenir aux comités communaux les différents lois, décrets et arrêtés. Les comités reçoivent ces textes législatifs en paquets.

La correspondance est vitale aux comités de surveillance; non seulement elle leur permet de reçevoir les lois mais aussi de faire circuler les informations et ainsi d'être ainsi plus efficace dans leur travail.

En 45 séances, le comité de surveillance de Versoix rédige 56 lettres67(*), tandis que le comité de surveillance de Thoissey reçoit 48 lettres du 19 Frimaire an II (9 Décembre 1793) au 29 Floréal an II (18 Mai 1794). La correspondance reste locale et est étalie entre le comité, le district et la municipalité (62% du courrier envoyé par le comité de surveillance de Versoix est local tout comme 64% de la correspondance du comité de Villebois).

La correspondance du comité de surveillance de Bourg est de loin une des plus importantes. Le comité envoie du 1er Nivôse an II (21 décembre 1793) au 14 Messidor an II (2 Juillet 1794) 89 lettres, dont 39 sont adressées à divers comités de surveillance (80% de ce courrier est adressé à des comités de surveillance étrangers au département de l'Ain). Tout comme pour Versoix, 42% de la correspondance est envoyé dans le département.

Si les comités de surveillance sont ammenés à beaucoup écrire, ils sont aussi appelés à beaucoup se déplacer. Ces déplacements sont le plus souvent effectués sur une courte distance, pour des missions aussi diverses que variées. Pour les effectuer les comités nomment certains de leurs membres commissaires. Ces derniers n'assistent donc pas aux séances du comité du fait de leur absence. Pour la grande majorité des comités communaux, ces déplacements se font sur l'étendue du territoire de la commune. Pour les comités cantonaux, les déplacements se font plus souvent sur de grandes distances. Les membres du comité de surveillance du canton de Thoissey font, entre le 27 Pluviôse an II (15 Février 1794) et le 2 Fructidor an II (19 Août 1794), 27 voyages. 19 se font à Trévoux, (chef-lieu de district), 6 à Bourg et 2 dans des communes de l'arrondissement du canton de Thoissey.

Le travail des comités de surveillance dans l'Ain diffère selon deux facteurs : la situation géographique du comité et la situation politique.

Avant Brumaire an II, peu de comités de surveillance ont une activité mis à part les comités de Bourg et Belley qui est basée sur la chasse aux fédéralistes. Cette chasse aux fédéralistes est menée jusque dans les comités des petites communes par ces deux comités. Ainsi, pour répondre à une demande du comité de surveillance de Belley, le comité de surveillance de Virieu-le-Grand demande à sa municipalité si elle n'a pas délivré un passeport à Nivière Chol et sa femme qui ont demeuré dans la ville sans que leur présence éveille aucun intérêt même de la part du comité de surveillance de Virieu-le-Grand.

A partir de Brumaire an II, les comités de surveillance des communes vont commencer par s'occuper de vérifier si les lois sont appliquées, puis vont servir de moteur révolutionnaire en faisant appliquer les lois.

Les comités de surveillance frontaliers connaissent un grand regain d'activité. En effet leur situation géographique, soit sur la frontière avec la Suisse ou le département du Mont Blanc, leur fournit beaucoup de travail. Le passage et la surveillance des étrangers, ainsi que le contrôle du passage des vivres sont les occupations principales de ces comités. Jusqu'au printemps le comité de Divonne (se trouvant sur la frontière avec la Suisse) s'occupe du passage des étrangers (beaucoup de savoyards, d'allemands et de déserteurs étrangers) et des marchandises. Puis quand le printemps arrive, il trouve un nouveau regain d'activité avec le trafic de faux assignats. Pour les comités de Seyssel, Versoix et Meyrin (se trouvant aussi sur la frontière avec le département du Mont Blanc et de la Suisse) leurs activités sont sensiblement les mêmes. Le comité de Meyrin se soucie principalement, en Brumaire an II, du trafic de blé entre la France et la Suisse; tandis qu'à Seyssel le comité est occupé avec la chasse aux suspects (surtout les prêtres et les nobles, ainsi que tous ceux qui ont des affinités avec eux), il ne se passe pas un jour, entre Frimaire et Nivôse an II, sans que des perquisitions et des appositions de scellés soient effectuées. Ceci induit un regain de travail, car le comité reçoit des pétitions des suspects réclamant leur liberté qu'il doit examiner. A Versoix, le contrôle des gens de passage conduit les membres du comité à être très méfiants vis à vis des étrangers et des personnes venant de Suisse ou du Mont Blanc68(*).

Le comité de surveillance de Collonges, sur la frontière avec la Suisse, contrôle 216 passeports entre le 15 Thermidor (2 Août 1794) et le 15 Fructidor an II (1er Septembre 1794); alors que celui du Bourg en contrôle 316 du 25 Frimaire an II (15 Décembre 1793) au 28 Thermidor an II (15 Août 1794) (voir encart VII).

Si des particularités existent pour les comités frontaliers, en revanche le travail d'un comité non-frontalier varie peu d'une commune à l'autre (exception faite pour les comités laxistes qui ne font rien ou presque comme Lélex et beaucoup de petits comités du Bugey et du Valromey). L'ardeur que mettent les membres des comités de surveillance dans leurs fonctions dépend non seulement du patriotisme de ces derniers mais aussi beaucoup de la façon dont leurs actions peuvent être perçues par leurs concitoyens. Pour être reconnus et incontestés dans leurs pouvoirs, les membres du comité de surveillance de Bourg demandent le 24 Pluviôse an II (12 Février 1794) un insigne pour se faire reconnaître publiquement.

La seule variation dans le travail des comités tient aux fluctuations politiques d'après Thermidor an II.

De Brumaire à Thermidor an II, les comités de surveillance de l'Ain s'occupent d'affaires diverses et variées, comme arrêter les suspects, poser les scellés, visiter les prisons, s'occuper des dons patriotiques, du ravitaillement, des subsistances et de l'accaparement, de la fabrication de cuir, de visites domiciliaires, de visiter les détenus en prisons, de reçevoir des dénonciations et de les instruire (interrogatoires), de réviser les certificats de civisme, de contrôler les voyageurs, bref de tout ce entre dans le cadre de l'application des lois. Ce cadre est souvent à l'appréciation du comité qui est seul juge de l'étendue qu'il donne à ses fonctions. Si certains comités sont assez prudents dans leurs actions vis à vis de leurs concitoyens, d'autres le sont beaucoup moins. Le comité de surveillance de Virieu-le-Grand fait arrêter (après une enquête sérieuse) un citoyen pour avoir dit que les assignats étaient des torches-cul69(*). Il arrive que certains comités oublient d'être impartiaux et cèdent ouvertement aux vengeances particulières. Ce cas de figure se retrouve à Jujurieux et Seyssel70(*).

Le travail qui incombe aux comités de surveillance et la liberté que ces derniers se donnent dans leur marge d'action, peut pousser certains d'entre eux à outre-passer leurs fonctions. C'est le cas à Nantua et à St Rambert quand le comité de surveillance députe deux de ses membres à Belley pour arrêter 2 citoyens se trouvant dans cette commune71(*), dépassant leur limite géographique.

Néanmoins, il arrive (très rarement toutefois) que les décisions d'un comité de surveillance viennent à être contestées par un autre comité : "Le 5 Nivôse an II . . .Le comité de surveillance de la commune de Jujurieux assemblé au lieu de ses séances un membre a dit qu'il venait d'être informé que le comité de surveillance de la commune de St Jean-le-Vieux se proposait de décacheter et de lire toutes les lettres qu'il croirait suspectes venant au bureau de la poste dudit St Jean-le-Vieux où la municipalité de Jujurieux prend ses lettres, que cette mesure doit s'exécuter incessamment et qu'il est persuadé que cette démarche est abusive en portant atteint au droit qu'on tous les citoyens de se communiquer leur pensé et leur affaire sans qu'elles soient mises sous la révision et l'inspection d'aucune autorité.

Le comité de surveillance a arrêté d'une voix unanime, après avoir réfléchi sur les inconvénients qui résulteraient de la démarche que se propose de prendre le comité de surveillance de St Jean-le-Vieux qu'il en sera enjoint au directeur de la poste de St Jean-le-Vieux de se conformer à l'arrêté du département de l'Ain qui porte qu'il est défendu aux municipalités de décacheter les lettres qui se trouvent dans les bureaux des postes parce que cette mesure est attentatoire à la souveraineté du peuple par la visitation des secrets de tous les particuliers qu'il sera pareillement enjoint aux même directeur de donner communication de cet arrêté aux membres composant le . comité de surveillance de St Jean-le-Vieux"72(*)

Il est à noter cependant que le comité de surveillance de Bourg, depuis le 29 Pluviôse an II (17 Février 1794), envoie quotidiennement un de ses membres avec des officiers municipaux ouvrir le courrier arrivant à la poste de Bourg. Le 30 Ventôse an II (20 Mars 1794) le comité demande l'autorisation officielle d'Albitte pour ouvrir le courrier. Pour veiller à l'application correcte des lois si le besoin s'en fait sentir, les comités ont souvent recours à la force armée (gardes-nationaux ou troupes de ligne).

Quelques comités de surveillance n'ont pas qu'un rôle de police politique du Gouvernement révolutionnaire. Certains d'entre eux ont aussi un rôle de police morale73(*) et judiciaire, instruisant des affaires de vols ou de moeurs. Le 22 Nivôse an II (11 Janvier 1794), le comité de surveillance de Bourg fait traduire à la maison d'arrêt de Bicêtre 8 femmes de mauvaises vies sur dénonciations74(*).

Les comités de surveillance de part leur origine révolutionnaire se muent entre Frimaire et Ventôse an II en modèle de républicanisme, modèle tout aussi social de par l'extraction de leurs membres que moral. Il arrive aussi que des comités soient confrontés à des affaires relevant plutôt de la police judiciaire, mais souvent les comités se font aussi des agents de cette administration là où la police est inexistante : "Les membres du comité de surveillance assemblé au lieu ordinaire e ses séances ce huit Thermidor seconde année républicaine une indivisible et démocratique.

C'est présenté Pierre Simon déserteur polonais, employé a l'atelier de salpêtre du citoyen Claret établit en cette commune lequel a dit que le vingt-huit Messidor dernier, un individu habillé de blanc s'introduisit dans ledit atelier et parut a lui ainsi qu'a ses trois camarades qui sont aussi employés à la fabrication du salpêtre dans la manière de les effrayer, qu'un d'eux le fut au point qu'il se sauva dans la rue en tremblant et lui dit ensuite qu'il croyait que c'était un revenant, que cette farce qui avait eut lieu cinq jours auparavant peut décourager les ouvriers employés à la fabrication du salpêtre. . . Les membres du comité révolutionnaire du canton de Lagnieu soussigné considérant que l'individu qui cherche à effrayer les ouvriers employés à l'atelier du salpêtre du citoyen Claret ne peut avoir d'autre objet que celui de faire tomber cet atelier faute de bras, que l'on doit chercher à découvrir l'auteur d'un projet aussi funeste à la chose publique"75(*).

Les comités sont assez nombreux à instruire des affaires judiciaires avant Prairial an II dans le département de l'Ain. Parfois cette activité peut être assez dangereuse pour les membres des comités de surveillance. L'exemple qui suit est de loin l'action la plus aventureuse à laquelle des membres de comités de surveillance ont participé mais elle permet de bien mettre en évidence le caractère important du travail des comités de surveillance : " Ce jourd'hui 3 Pluviôse l'an deux de la République française Une Indivisible et impérissable; nous président du comité de surveillance de la commune de Verny et Antoine barbier membre dudit comité ayant eu avis que François Duboule granger du citoyen Duchene oncle d'Ayre ayant été atteint pour été mis en état d'arrestation le premier du courant au lieu de Chatelain dans la maison du citoyen Sekmiozoble où il était à boire et il se serait échappé des mains de la garde des volontaires du district de Louhans en cantonnement à Verny par une porte de derrière inconnu au dits volontaires et que la nuit du 3 au 4 Pluviôse les citoyens Baudin et Antoine Barbier ci-dessus mentionnés ayant eu avis indirectement que ledit Duboule devait faire enlever furtivement tous ces effets consistant en boeufs, vaches, cheval, farine, viande salée et autre effets. Nous nous serions sur-le-champ transportés au domicile dudit Duboule vers les 8 heures du soir. Nous aurions trouvé sa femme dans la cuisine avec une autre femme qu'on nous a dit être sa belle-soeur, nous aurions sommé au nom de la loi la dite femme Duboule de nous déclarer si son mari était à la maison elle nous aurait répondu que non et qu'elle ignorait où il pouvait être. Sur ce nous l'aurions de nouveau sommé au nom de la loi et sous sa responsabilité de ne laisser sortir aucuns effets quelconques de sa maison; et pour la plus grande sûreté nous aurions placé 2 gardes au près de la dite femme dans l'intérieur de sa maison ensuite ayant été faire la visite des écuries dudit Duboule nous aurions reconnu qu'on en avait enlevé tout le bétail ce que voyant nous aurions placé tous les domestiques du voisinage aux différentes issues des corps de bâtiments occupés par le dit Duboule et nous aurions fermé à clef toutes les dites portes et nous aurions envoyé à l'instant une réquisition au citoyen agent national qu'il eut à se transporter avec le comité de surveillance et la force armée dans le lieu du domicile dudit Duboule. Pendant cet intervalle de temps pour aller à Verny et revenir nous allions entrer chez le citoyen Duchene dans une chambre qui donne sur la cour afin de pouvoir surveiller ce qui pourrait arriver. Là où étant, vers les 10 heures du soir un des factionnaires ayant appelé au secours nous serions sortis précipitamment. Nous aurions reconnu les deux frères Chalapai domestiques dudit Duboule qui était à la tête d'une troupe de gens armés qui entrait dans la cour comme des furieux du nombre desquels étaient deux personnages revêtus de l'uniforme de la garnison de Genève et un autre nommé Henri Matis boucher à Genève. Nous étant transporté au milieu d'eux et les ayant interpellé de nous dire en vertu de quel ordre ils entraient armés dans la dite cour et ce qu'il demandait. il était répondu d'une manière très brutale que cela ne nous regardait pas. Sur quoi le citoyen Baudin persistant à savoir ce qu'il était et qu'il en voulait il lui aurait dit de se retiré sur-le-champ. Au même instant l'un des brigands couche en joue le citoyen Baudin à bout portant, un autre l'aurait pris par le bras pour le repousser brusquement loin d'eux. un troisième lui aurait éteint sa chandelle pour qu'il ne put les reconnaître. Le citoyen Baudin se voyant entouré de bayonnettes aurait pris (le parti) de partir ainsi que le citoyen Antoine Barbier de se retirer chez le citoyen Duchene là ou étant les brigands seraient venu assaillir la porte d'entrée de la maison du citoyen Duchene et seraient rentrés armés pour nous forcer à leur livrer le blé ci-dessus mentionné. Pendant cet intervalle une partie des autres brigands ont enfoncé à coups de hache une porte d'entrée qui communique dans l'appartement dudit Duboule, d'autres ont enlevé un barreau de fer d'une fenêtre de la cuisine du susdit afin d'enlever la dite femme Duboule et sa belle-soeur qui étaient gardée. Ils auraient de même enlevé tous les meubles et effets les plus conséquents ainsi que tous les farines et viandes salées. Pendant cet intervalle les brigands ont tiré deux coups de fusil contre la maison du citoyen Duchene, dont l'un a percé les vitres d'une fenêtre du premier étage, âpres avoir maltraité grièvement le nommé Etienne Dar domestique du citoyen Antoine Barbier que nous avions placé en sentinelle à la principale porte d'entrée de la maison du citoyen Duboule. Il est présumé que cette entreprise scélérate des brigands n'a été ourdie et combinée que sur la certitude de désarmement de tous les citoyens de cette commune et par l'éloignement des volontaires du bataillon de Louhans qui en était partis le matin du même jour et qui n'étaient pas encore remplacés. Et cette scène d'horreur c'est passée en la présence des citoyens ci-après nommés, Duchene oncle, Gabriel Fernai, Théophile Bardet, les deux domestiques, Antoine Roget, Etienne Dar et André Louvernier. Tous habitent à Ayre hameau de cette commune, vers les deux heures et demie du matin, la garde nationale de Verny étant arrivé au nombre de vingt on reconnu tout ce qui est dit ci-dessus, et dans la crainte que les brigands ne revinssent à la charge nous aurions fait entourer par la dite garde l'habitation du dit Duboule et celle du citoyen Duchene.

Le présent procès verbal a été rédigé au domicile dudit Duboule à Ayre "76(*)

A partir de Thermidor an II, le travail des comités de surveillance tend à ne plus être le même qu'avant. D'une part du fait qu'un grand nombre de comités ont été supprimés en Prairial an II avec la restructuration en canton et en district, et d'autre part à cause de la chute du régime terroriste qui ouvre les prisons. Ces éléments amènent un vent de modération. Désormais, les comités sont limités dans leurs pouvoirs. Certains acceptent cela sans trop de problème mais autre n'acceptent pas ce changement, notamment en ce qui concerne la libération de détenus. Désormais les comités ne font plus qu'à enregistrer les lois et les décrets et veiller à les faire appliquer. Ils ne délivrent que très rarement des mandats d'arrestations bien qu'ils reçoivent encore des dénonciations.

B : LES MEMBRES DES COMITES DE SURVEILLANCE

Un des grands fléaux des comités de surveillance dans l'Ain est l'absentéisme. Ce dernier peut être le fait de plusieurs causes, une absence volontaire (manque de motivation, peur de siéger, où manque de temps à cause d'autres travaux) où une absence justifiée (missions).

1 : l'absentéisme

En conséquence, il arrive très rarement qu'un comité siège au complet.

Au comité de surveillance de Bourg, sur 32 séances entre le 24 Frimaire an II 14 (Décembre 1793) et le 4 Pluviôse an II (3 Janvier 1794) seuls 7 membres sont présents à toutes les séances, les 6 autres sont le plus souvent en mission (3 sont là à plus de 28 séances et 2 à plus de 21 séances). La moyenne des présents pour le comité de Bourg est de 11 membres. Du 5 Pluviôse an II (4 Janvier 1794) au 14 germinal an II ( 3 avril 1794), seuls 4 membres sont présents aux 46 séances du comité et 6 sont là à plus de 40 séances. Les autres sont en missions dans le département et ne participent qu'à 10 et 23 séances.

Tableau de la moyenne des membres présents aux séances des

comités de surveillance

Comité

Oyonnax

Ambronay

Brénod

Seyssel

Lagnieu

Vieux d'Yzenave

Apremont

Versoix

Meyrin

Verny

Lagnieu

Collonges

Grilly

St Rambert

Virieu-le-Grand

Sonthonnax

St Germain-de-Joux

Dortan

Chazey

St Jean-le-Vieux

Ste Julie

Challex

Prévessin

Jujurieux

Arlod

Bourg

Grand-Saconnex

Pregny

Cessy

Gex

Lancrans

Billiat

Poncin

Divonne

Ornex

Château-Gaillard

Nantua

St Vulbas

Vaux

Loyettes

Leyment

Ambutrix

nombre de séances

58

39

26

133

34

24

10

25

8

46

107

37

14

20

31

10

18

31

34

23

39

19

18

24

13

33

10

52

15

72

7

18

84

44

22

25

49

23

25

23

9

37

moyenne des membres présents

7

7

9

9

7

8

9

9

10

9

8

7

6

9

9

10

6

8

7

7

10

5

9

9

4

9

5

8

7

10

8

5

7

6

10

7

7

6

8

3

3

7

Il est souvent difficile d'évaluer le nombre de membres présents, car très peu de comités tiennent des registres de présence où notent le nom des membres présents au début de la main courante de la séance. Il faut donc souvent se référer aux signatures, ce qui dans la plupart des cas exclus et ne permet pas de prendre en compte les membres illettrés.

La moyenne départementale est de 7 membres présents par séance. 26% des comités sont dans cette moyenne, alors que 38% ont entre 8 et 9 membres en moyenne par séance et seulement 17% des comités ont entre 5 et 6 membres présents par séances. Aux extrémités, 7% des comités ont moins de 5 membres présents par séances et 12% en ont 10.

Il arrive que des comités aient seulement 1à 2 membres présents à une séance77(*), (ceci concerne essentiellement des petits comités ruraux pour lesquels les membres ont sans doute plus à faire aux champs qu'en réunion). A l'inverse; il arrive à Bourg notamment au temps du Comité Central que les membres du comité soient 13 où 15 alors que la loi n'en prévoit que 12.

Face à l'absentéisme d'un membre, la pluspart des comités ne réagissent pas sauf à St Rambert où le comité, pour pallier à l'absence d'un de ces membres, nomme (le 16 Brumaire an II-6 Novembre 1793) un citoyen pour le remplacer. Pour lutter contre l'absentéisme (qui se fait sentir dès Brumaire an II) certains comités de surveillance prennent des mesures draconiennes. Le comité de surveillance de Ville décide que ceux qui s'absenteront 2 fois de suite seront exclus de leur poste78(*). Le comité de Chazey prend des mesures similaires : "un autre membre a dit qu'il manquait aujourd'hui 4 membres du comité et qu'il ne croyait pas qu'ils n'eussent des affaires pour s'absenter qu'il paraissait plutôt indifférence ou négligence de leur part. Qu'en conséquence ils arrêtaient que dorénavant ceux qui s'absenteraient dudit comité pendant 4 fois conséquente sans des raisons légitimes seraient rayés du tableau des membres dudit comité et regardé comme suspects et dénoncé au comité révolutionnaire"79(*).

A Billiat aussi, les absents sont sous le coup d'une dénonciation.

Malgré ces dispositions et les rappels de serment et de la conduite à tenir face à la loi, par les présidents (Dortan), l'absentéisme se fait sentir de plus en plus fort au fur et à mesure qu'arrivent les beaux jours80(*). Le 25 Messidor an II (13 Juillet 1794) le comité de Ville prend de nouvelles mesures contre les absents en décidant de leur faisant payer une amende de 5 livres à verser pour les frais de fonctionnement du comité.

A Chazey l'absentéisme semble y être tellement flagrant que les membres du comité siégeant, mettent en doute le patriotisme de leur collègues. Certains comités avec un trop grand nombre d'absents (avec le retour aux beaux jours) ne peuvent pas siéger (Dortan le 10 Prairial an II (29 Mai 1794) ou décident que désormais, ils n'apposeraient plus leurs cachets sur les papiers qu'on leur apporte si au moins, 7 membres n'étaient pas présents (Hauteville le 10 Messidor an II-28 Juin 1794).

L'absentéisme disparaît totalement avec le passage aux comités de districts en Fructidor an II. Ceux-ci plus administratifs, sont composés de citoyens n'ayant que cette activité et surtout bénéficiant d'un salaire régulier et fixe, ce qui n'étaient pas le cas pour les comités communaux.

2 : le personnel des comités de surveillance

La conséquence directe du travail des comités se fait d'abord sentir pour les membres des comités de surveillance. Ceux-ci peuvent devenir la cible des haines ou des rancoeurs de leurs concitoyens.

Ainsi, un comité impartial dans ces actions, comme celui de Poncin, voit ses membres fustigés par leurs concitoyens quand, en Brumaire an II, le curé est arrêté par ordre du comité de surveillance, pour avoir voulu faire lire le courrier du comité à la société populaire81(*).

Avec la réorganisation des comités cantonaux, l'autorité précaire et la crainte82(*) (elle est tirée des pouvoirs d'arrêter les suspects) dont jouissent les membres des dits comités se trouvent bafouées. Toujours à Poncin, en Prairial an II, cette chute de l'autorité et de la crainte du comité sur les citoyens se fait sentir quand les citoyens convoqués pour être interrogés refusent de se rendre au comité.

Il arrive parfois, de peur de se faire rejeter de la communauté, que des membres d'un comité refusent d'assumer leur rôle en ne voulant pas signer une dénonciation83(*), tout comme il arrive que des menaces (le président du comité de Nantua est menacé de mort par des affiches anonymes suite à ses actions antireligieuses dans le cadre de sa fonction)84(*) et des atteintes physiques (un des membre du comité de surveillance de St Jean-le-Vieux est frappé de 2 coups de poings lors d'une réunion de la société populaire) soient faites à des membres de comité. Dans le cas de St Jean-le-Vieux, ces atteintes aux membres du comité et par conséquence à la légitimité du Gouvernement Révolutionnaire, motivent le comité à adopter un mode de règlement pour les arrestations85(*).

Avec la chute des Sans-Culottes de l'Ain, en Floréal an II, les comités de surveillance perdent du crédit. Non seulement l'autorité de certains comités (c'est le cas à Seyssel suite aux opinions antireligieuses du comité) n'est plus respectés, mais, plus grave, leur légitimité est confondue quand certains d'entre eux sont attaqués pour leurs actions. Le 21 Prairial an II (9 Juin 1794) suite aux attaques lancées par la société populaire de Thoissey contre le comité de surveillance cantonal de Thoissey (14 actes d'accusations sont dressées par la société populaire contre le comité), le représentant Méaulle ordonne la dissolution de la société populaire et réorganise le comité en lui interdisant désormais de s'occuper de police municipale. Mais les attaques ne s'arrêtent pas et le 15 Fructidor an II (1er Septembre 1794) le comité de surveillance du canton de Thoissey se plaint au district de Trévoux que 3 de ses membres ont été attaqués physiquement par des intrigants dont le chef est le commandant de la garde nationale.

A Bourg, ces attaques ne se font pas sentir aussi ouvertement, mais elles existent sous la forme de lettres anonymes, dénonciations, affiches et autres pamphlets. Ces attaques ne visent pas le comité de surveillance en particulier, mais les Sans-Culottes en général (n'oublions pas que les comités sont alors majoritairement composés de Sans-Culottes).

Les membres des comités ne sont donc pas à l'abri de la colère de leur concitoyens, ni même des arrestations. Plusieurs membres de comités de surveillance sont arrêtés durant cette période. Des arrestations visant des membres de comités de surveillance pro-jacobins ou pro-hébertistes (c'est le cas à Bourg, Belley, Gex, Nantua ou St Rambert) se font surtout durant la réaction thermidorienne (beaucoup de Sans-Culottes ayant siéger aux seins des comités de surveillance sont arrêtés comme terroristes).

Déjà avant Thermidor an II, des membres de comités sont arrêtés pour des diverses délits. La majorité sont mis en état d'arrestation pour des raisons politiques. En Nivôse an II, le président du comité de surveillance de la commune de Prévessin est arrêté par mesures révolutionnaires. Le 4 Germinal an II (24 Mars 1794) c'est un des membres du comité de Cessy qui est arrêté sans que ses collègues ne sachent pourquoi. A Bourg, le 30 Prairial an II (18 Juin 1794), le représentant Méaulle fait incarcérer le citoyen Convers, membre du comité de surveillance de Bourg, suite à des divergences survenues entre lui et les autres Sans-Culottes de Bourg lors d'une réunion de la société populaire dont il a été exclu durant la première quinzaine de Germinal an II.

Mais il arrive aussi (plus rarement) que des membres de comités soient arrêtés pour des affaires de droits communs. Le seul exemple retrouvé est l'arrestation du 1 Thermidor an II (19 Juillet 1794) d'un des membres du comité de surveillance cantonal d'Ambronay qui est dénoncé par le comité de surveillance de Poncin pour avoir voulu acheter du numéraire86(*)

Les membres composant les comités de surveillance sont souvent issus d'un milieu populaire peu argenté. Beaucoup d'entres eux ont un emploi en plus de leur poste au comité.

Jusqu'à la réforme du 7 Fructidor an II, on peut dire que les membres des comités de surveillance ont des affinités politique plutôt montagnarde ou sans-culotte (ce qui change après Thermidor an II). Ce sont très souvent des citoyens choisis par les communes, et par les représentants en mission (notamment Albitte), non seulement en fonction de leur aptitudes intellectuelles (pour ceux qui savent lire et écrire) mais aussi en fonction de leur idées politiques (d'où beaucoup de cumuls de fonctions).

La répartition sociale au sein des comités de surveillance met bien en évidence que les comités sont les lieux où se retrouve une élite révolutionnaire sortie des ateliers ou des champs. Sur 5 comités communaux87(*) (donc sur 60 membres), on retrouve 43% d'hommes travaillant la terre, 22% d'artisans, 17% de commerçants et 18% de citoyens sans profession définis (1 ancien dragon, 1 ancien canonnier et 3 citoyens).

La présence en grands nombre d'agriculteurs (et d'artisans), dans les comités communaux, fait de ceux-ci une institution populaire laborieuse. Il est à noter, toute fois, la différence entre les agriculteurs et les laboureurs (4 des 22 agriculteurs sont des laboureurs), ce qui traduit une différence sociale d'ancien régime vivace.

Même avec la restructuration d'Albitte du 25 Ventôse an II (un comité par canton), les comités restent très populaires. Le comité de surveillance du canton de Versoix est composé de 2 laboureurs, de 2 menuisiers, d'un maçon, d'un pailletier, d'un boucher, d'un ferblantier d'un charpentier, d'un boulanger et d'un instituteur lors de sa réorganisation le 19 Germinal an II (8 Avril 1794). Sans doute en raison de son caractère plus urbain, ce dernier est essentiellement composé d'artisans. Le même type de composition social se fait sentir à Ferney le 19 Germinal an II (8 Avril 1794) quand le comité est réorganisé; il est composé d'un doreur, de 5 laboureurs, d'un menuisier, d'un horloger, d'un graveur et d'un charpentier.

Même les comités de grandes villes comme Bourg, Belley ou Nantua sont en majorité composé de gens du peuple, de Sans-Culottes.

A sa formation le 5 Brumaire an II (26 Octobre 1793) le Comité Central de Surveillance de L'Ain a son personnel composé en fonction de ses convictions politique (tous sont des membres de la sociétés populaire des Sans-Culottes de Bourg). Ceci signifie qu'il n'y a pas seulement que des artisans mais aussi quelques bourgeois. On y compte 2 médecins, 1 marchand de vin, 1 serrurier, 1 notaire, 1 ancien comédien devenu marchand de bijoux, 1 vitrier, 1 tailleur d'habit, 1 ex-prêtre, 1 grainetier, 1 curateur, 1 marchand de bois, 1 commissaire des guerres et 1 administrateur. Si seulement 5 des membres sont des artisans, tous sont choisis en fonction de leur conviction politiques : " Cette société est composée tous d'ouvriers et d'artisans car ils ont dit plusieurs fois dans leurs séances, moi présent, qu'ils ne voulaient recevoir dans leur société que des hommes portant le tablier. Cette société est conduite par environ une douzaine des plus ambitieux et des plus furieux un peut plus éclairé que les autres qui ne sont pas des ouvriers"88(*).

Profession des membres des comités de Bourg, Belley et Nantua

Comité de Bourg

(25 Frimaire an II)

1 marchand de verre

1 charpentier

1 menuisier

2 vitriers

1 notaire

1 tailleur de pierre

1 ébéniste

2 huissiers

1 charron

1 maçon

1 quincaillier

Comité de Bourg

(5 Pluviôse an II)

1 marchand de verre

1 notaire

1 tailleur de pierre

1 ébéniste

1 charron

1 quincaillier

1 marchand de serrure

2 menuisiers

1 huissier

1 perruquier

1 vétéran

Comité de Bourg

(7 Fructidor an II)

1 perruquier

1 tailleur d'habit

1 gisseur

1 ébéniste

1 vitrier

2 citoyens

2 cultivateurs

1 marchand

1 notaire

1 off.de santé

Comité de Belley

(15 Brumaire an II)

1 cultivateur

1 cloutier

1 off.de santé

1 perruquier

2 notaires

1 menuisier

1 chirurgien

1 citoyen

1 cordonnier

1 traiteur

1 charpentier

Comité de Belley

(4 Nivôse an II)

1 charpentier

1 cordonnier

2 cultivateurs

1 cordonnier

1 clincaillier

1 serrurier

1 tailleur

1 tailleur de pierre

3 citoyens

Comité de Nantua

(26 Pluviôse an II)

1 horloger

1 homme de loi

1 marchand cloutier

3 chapeliers

3 cordonniers

1 tourneur

1 fabricants d'étoffes

Comme on peut le voir, la majorité des membres des comités des principales villes du département sont issus du peuple ou des couches moyennes de la société. Beaucoup d'artisans (60%) sont présents dans ces comités malgré les épurations et réorganisations diverses.

Si les petits comités ruraux reposent sur la classe agricole les comités urbains, eux, le sont sur les artisans ou les ouvriers. Ces derniers étant plus présents dans les comités urbains (60%) que les agriculteurs dans les comités ruraux (43%).

Avec Thermidor an II, si l'ardeur terroriste est nettement plus modéré au sein des comités déjà affaiblis par la réduction à un par canton puis un par district, le recrutement n'en demeure pas moins populaire. Le comité du district de Bourg, compte le 2 Vendémiaire an III (23 Septembre 1794) 1 perruquier, 1 tailleur d'habit, 1 gisseur, 1 ébéniste, 1 vitrier, 2 cultivateurs. Les autres membres appartiennent plus à la petite bourgeoisie (on compte, 1 ex-receveur, 1 marchand, 1 notaire, 1 officier de santé et 1 citoyen) qu'à une élite de l'Ancien-Régime. Le 9 Nivôse an III (29 Décembre 1794), la part de membres venant du peuple tend à diminuer. Si 1 perruquier rentre dans le comité, ce sont 1 marchand, 3 citoyens et 1 gendarme qui rentrent aussi dans le comité de surveillance.

De part l'extraction sociale de leurs membres, les comités de surveillance dans l'Ain sont des modèles révolutionnaires par l'accès donné à des gens (qui sous l'Ancien-Régime n'auraient pas même pû avoir un rôle social ou politique si important) de pouvoir siéger à des places importantes.

Une originalité marque les comités de surveillance dans l'Ain, c'est la présence de deux étrangers dans les comités de surveillance de Divonne et de Versoix. En effet, siège au comité de surveillance de Divonne le citoyen Sigismond Ulscheffre, allemand, tout comme Frédérich Zwaller à Versoix. Sans doute installés depuis longtemps dans ces communes, ces deux personnes ont acquis une nationalité française de fait. N'oublions pas qu'à la Convention siège Cloots, lui aussi allemand et Marat suisse de naissance.

Contrairement à l'idée que la sagesse s'acquiert avec l'âge, les membres des comités de surveillance ne sont pas des vieillards mais souvent des hommes d'âge mûrs (entre 30 et 40 ans). Dans les comités de surveillance, la vieillesse n'est pas reconnue comme "révolutionnaire", car peut-être trop sage et pas assez fougueuse89(*).

En effet la moyenne d'âge au comité de Lagnieu est de 29 ans lors de sa création le 13 Brumaire an II (3 Novembre 1793), le membre le plus âgé ayant 48 ans et le plus jeune 17 ans. On peut penser que la moyenne départementale est un peu plus élevée dans les autres comités, à l'instar de celui de Bourg où la moyenne d'âge est d'environ 40 ans.

Les citoyens siégeant aux comités de surveillance communaux ne sont pas toujours des gens instruits. En effet, il n'y a qu'un seul comité communal qui ait ses membres qui sachant tous signer plus ou moins bien leur nom, c'est celui de Brénod. On peut évaluer qu'avant la loi du 7 Fructidor an II interdisant aux comités de districts d'avoir des membres illettrés, il y a en moyenne 3 membres illettrés par comité de surveillance. Les extrêmes sont représentées par le comité de surveillance de Musinant (qui a 10 illettrés) et ceux de St Jean le Vieux, Gex ou Ambronay qui ne comportent qu'un seul illettré. L'analphabétisation est un mal que les comités de surveillance cantonaux essayent d'éviter. Le comité de surveillance du canton de Thoissey écrit le 29 Prairial an II (17 Juin 1794) au district de Trévoux pour se plaindre de 2 de ses membres qui sont illettrés et de surcroît de mauvais sans-culottes. Le comité demande à ce qu'ils soient remplacés par deux autres citoyens que le comité indique. Le comité de Thoissey a déjà fait la même démarche auprès du représentant Méaulle, à Bourg, qui répondu défavorablement à la demande du comité de Thoissey90(*)

Comme nous l'avons vu, le recrutement des membres des comités de surveillance par les représentants en missions, et notamment Albitte, prend comme critère les qualités révolutionnaires et patriotiques plutôt qu'intellectuelles : "Albitte . . . autorise l'agent national près le district de Bourg Régénéré de nommer de vrais patriotes aux fins de se rendre dans les différentes communes du dit district y prendre des renseignements sur les autorités constituées et de désigner les citoyens les plus propres a remplir des fonctions aussi importantes"91(*). Pour Albitte, le rôle du citoyen à qui l'on confie un poste est bien défini, "il faut des patriotes, des vrais sans-culottes, des hommes vertueux qui fassent exécuter les lois dans toute l'étendue de la République"92(*).

Ce sont donc des hommes "politiquement corrects93(*)" qui ont la faveur des représentants en mission et d'Albitte surtout. La politisation des comités se fait sentir lorsque les membres des comités de surveillance vantent leur civisme comme impulsion au fonctionnement du comité : " (les) membres qui le composent et dont le civisme est reconnu,. . . en les assurant que l'esprit public dans cette commune est la stricte observation des lois et l'attachement inviolable aux vrais principe de la Révolution. . . que journellement et par la surveillance constante des membres de ce comité il se ait des arrestations des marchandises en numéraires qui sont destinées pour l'étranger ainsi que de gens suspects"94(*).

Les membres des comités de surveillance sont des avant-gardes de la Révolution et de ses idées, tous comme des modèles de civisme.

La part du politique dans le fonctionnement des comités de surveillance de l'Ain est très importante. Mais cette influence varie suivant les périodes.

Lors de leur création, le degré de politisation des comités de surveillance semble être important. Tous les comités créés débutent avec la ferme intention de faire leur devoir95(*). Mais rapidement, avec la fin de l'hiver, la motivation baisse dans beaucoup de comités communaux. Après l'engouement des créations qui ne voit que des comités patriotes, certains comité s'inscrivent plus que d'autres comme politiquement motivés de part leurs actions (chasse des aristocrates, des prêtres, déchristianisation, respect de la décade).

A partir de Ventôse an II au moment où beaucoup de comités sont épurés, la politisation au sein des comités de surveillance est véritablement à son maximum. Mais celle-ci n'est pas toujours un moteur suffisant pour stigmatiser le travail de certains comités. A ce moment, tous les membres des comités de surveillance (choisis par les différents commissaires et nommé par le représentant Albitte) sont toujours membres d'une société populaire.

Les comités plus patriotes vont surveiller les plus modérés96(*) pour dénoncer leur tiédeur au district ou au département. A Ambérieu c'est un citoyen de la ville qui dénonce au district, le 3 Brumaire an II (24 Octobre 1793), le comité de surveillance et la municipalité de Poncin pour n'avoir pas agit lorsqu'un citoyen leur a dénoncé la vente de cantiques de St Eustache et de catéchisme lors de la décade.

Des comités comme ceux de Bourg, de Belley ou d'Ambronay sont très politisés du fait de la présence active dans ces villes de militants sans-culottes qui occupent aussi des postes administratifs (municipalités, districts, département). Du fait de cette situation, ces militants ne manquent pas avec les différentes réorganisations de faire placer dans les comités de surveillance des amis à eux. C'est surtout lors de la présence d'Albitte dans l'Ain que la main mise des sans-culottes sur toutes les administrations et des comités de surveillance en particulier peut se constater.

Dès la création du comité de surveillance de Bourg, Blanc-Désisles, maire et président du comité (tout en étant un des orateur de la société des Sans-Culottes de Bourg) établit le mot d'ordre pour le comité. Celui-ci est créé pour "surveiller et atteindre l'aristocratie, les fédéralistes, les royalistes et les anglomans et les administrateurs rebelles"97(*).

Par la suite, tous les membres des comités de surveillance de Bourg sont membres de la société populaire des Sans-Culottes. Le rôle des sociétés populaires est très important dans la politisation des comités de surveillance98(*). Partout où se trouve une société populaire, le comité est généralement très politisés (du moins avant Germinal an II).C'est le cas à Belley, où le comité de surveillance épure la société populaire le 14 Brumaire an II (4 Novembre 1793), à Virieu-le-Grand, à St Rambert où le comité révolutionnaire de la société populaire cherche à épurer la municipalité.

Beaucoup de comités ont une idée précise du rôle politique qu'ils doivent tenir99(*). Le courrier entre comités s'établit entre "frères sans culottes"100(*). Pour les membres des comités de surveillance, appartenir à une société populaire est une très forte garantie de civisme. Avec la chute d'Hébert qui entraîne un ralentissement du mouvement Sans-Culotte dans l'Ain, les comités de surveillance très politisés perdent un peu de leur force. Avec la réorganisation en comités cantonaux et de districts, la politisation est toujours présente mais les tendances populaires font place à des tendances plus modérées, même si certains comités (comme celui de Virieu-le-Grand et de Bourg) restent toujours proches du mouvement Sans-Culotte.

Pour beaucoup de comités communaux la politisation excessive n'est pas un but. Pourtant il suffit qu'un ou deux membres soient politiquement virulents ou il suffit de la visite de commissaires envoyés par les sociétés populaires et les comités de Bourg ou Belley pour stigmatiser les comités peu politisés.

C'est le cas du comité de Virieu-le-Grand qui, avec le citoyen Thorombert (arrêté comme terroriste en Thermidor an II), mène ses actions et son travail avec beaucoup de zèle et de ferveur révolutionnaire. C'est aussi le cas à Oyonnax où l'un des membres du comités de surveillance, le citoyen Jacob, fait une esclandre dans une auberge quand le sujet de discussion aborde le partage des communaux; lui se demande pourquoi le partage ne se ferait pas entre tous les citoyens et pourquoi les étrangers y auraient droit. A la réponse qu'on lui fait il sort son sabre et se demande si la bande de Vendée ne serait pas là bientôt.

De même le rôle des agents nationaux des districts, ou des organes officiels du Gouvernement Révolutionnaire (représentants en mission ou Comités de la Convention) dans l'encouragement et la politisation n'est pas négligeable : "Votre zèle à prévenir les dangers qu'encours la chose publique " "Votre zèle pour le bien de la chose publique m'est un sur garant que vous ne négligerez rien"101(*) Ces encouragements poussent aussi les comités dans la voix d'une action tout aussi politique qu'administrative dû à l'environnement nationale et internationale dans laquelle la France se trouve.

Il n'en demeure pas moins qu'il n'est pas très aisé de mesurer la part du politique dans les actions de la plus part des comités de surveillance communaux, ainsi que du degré de politisation des membres de ces comités. On peut supposer que celle-ci est assez faible pour des petits comités communaux, mais relativement importante pour les comités qui sont proches d'une société populaire, ou qui ont des membres aux idées politiques avancées.

A Bourg (comme à Belley), on peut parvenir à mesurer la politisation des membres du comité de surveillance en écoutant le citoyen Convers (un des membres du comité de surveillance) dire à la société populaire de Montrevel le 11 Ventôse an II (1er Mars 1794), en compagnie de Vauquoy, qu'il faut que tous les propriétaires terriens partagent avec ceux qui ne possédaient rien102(*).

Cette politisation est entretenue durant le séjour d'Albitte dans l'Ain (28 Nivôse-18 Floréal an II) par l'envoi plus ou moins régulier, aux comités ou aux sociétés populaires du père Duchesne de Dorfeuille.

Mais tout politisés qu'ils soient, les comités de surveillance n'oublient pas que leur rôle est de faire respecter les lois et non de les transgresser par des actions spontanées mues par des idées politiques. La politisation des comités de surveillance est utile au parti dominant (Sans-Culottes ou modérés) car, avec les comités de surveillance, ils possèdent le pouvoir d'arrêter leurs adversaires politiques. Dans leurs actions, la part de politisation se fait jour au niveau du zèle et de l'ardeur que met un comité à faire son devoir.

Le fait d'être membre d'un comité de surveillance peut avoir certaines conséquences positives pour certains citoyens. Cela peut servir et faciliter une ascension politique et administrative. En effet, les comités de surveillance sont pour certains citoyens un tremplin social. Un des membres du comité de surveillance de Lagnieu, le citoyen Férréol, est nommé par Albitte administrateur du département de l'Ain; tout comme un des membres du comité de surveillance d'Apremont qui quitte son poste pour gagner celui d'administrateur au district de Nantua. Ces évolutions ne sont souvent que temporaires. Elles n'ont lieu qu'au moment où dans l'Ain, la nouvelle élite politique née de la fin du fédéralisme remplace l'ancienne élite venue de l'Ancien-Régime et s'arrête quand cette dernière retrouve ses prérogatives. Rares sont les membres de l'élite impériale qui ont siégé dans des comités de surveillance.

Durant la Convention montagnarde, être membre d'un comité de surveillance est quand même un signe de réussite révolutionnaire basé sur les vertus patriotiques et les idées politiques qui promeuvent une nouvelle élite issue du peuple bien que pas forcément très instruite.

Si être membre d'un comité de surveillance est une marque de patriotisme et de confiance de la part de ses concitoyens devant le gouvernement, cela demande aussi du temps, de l'abnégation et souvent une perte de salaire103(*), sacrifices que beaucoup de citoyens des petites communes rurales ne peuvent accepter.

En effet, outre les difficultés personnelles, les membres des comités ont souvent aussi à faire face à des difficultés d'ordre matériel.

III : L'ETAT MATERIEL DES COMITES
DE SURVEILLANCE DANS L'AIN

Après avoir vu le mode de fonctionnement et le personnel des comités de surveillance, il est intéressant de s'intéresser à leurs outils de travail. C'est-à-dire s'interroger sur les ustensiles et les objets utilisés par les comités de surveillance. Dans un premier temps nous allons aborder les problèmes du logement, des frais des comités et des salaires pour enfin s'intéresser au matériel utilisé par les comités de surveillance pour mener leurs missions à bien.

A : LOGEMENT ET LIEU DE REUNION

DES COMITES DE SURVEILLANCE

Organe révolutionnaire créé pour veiller à l'application des lois et pour surveiller le respect de celles-ci, les comités tiennent des séances; pour cela ils ont besoin un lieu de réunion fixe afin de recevoir les plaignants, les dénonciateurs, les dénoncés, les suspects, etc. . .

1 : logement des comités de surveillance

Créés au niveau de la commune, les comités de surveillance font (dans un premier temps) appel à celle-ci pour leur fournir un logement. Si la majorité des municipalités ne rechignent pas à leur accorder une salle, certaines municipalités n'entendent pas les aider.

Créé le 20 Brumaire an II (10 Novembre 1793) le comité de surveillance de la commune de Brénod, demande le 21 Brumaire (11 Novembre), un local à sa municipalité. Le 10 Frimaire an II (30 Novembre 1793) la municipalité n'a toujours pas fournit le logement désiré.

La mauvaise volonté de certaines municipalités se manifeste plus tard. C'est le cas à St Rambert, où le comité fait une demande le 14 Brumaire an II (4 Novembre 1793) à la municipalité pour obtenir une salle dans la maison curiale. Le 16, la municipalité refuse la demande du comité. Devant l'impossibilité de siéger, le comité requiert la municipalité de lui fournir une salle le jour même. Le 20 la municipalité accepte avec réticence de ne fournir que le logement104(*).

La plupart du temps les municipalités ne fournissent pas de salle réservée au comité mais les autorisent à se réunir à la maison commune, dans la salle des séances du conseil municipal. Cette double occupation de la salle du conseil municipal empêche quelques fois les comités de siéger et de se réunir lorsque le besoin s'en fait sentir ou comme bon leur semble. Ainsi, le comité de surveillance de Château-Gaillard (qui se réunit dans la maison-commune) doit se retrouver chez un de ses membres, le citoyen J.B.Sonthonnax, quand il y a des réunions exceptionnelles. A Divonne, faute de logement, il faut que le comité s'installe de force dans la maison commune pour pouvoir délibérer, avant que la municipalité le loge au moulin national.

Tableau des lieux de réunion habituel des comités de surveillance

Comités se réunissant à la Maison Commune

Géovréssiat

Leyment

Apremont

Ambutrix

Lélex

Verny

Meyrin

St Genis Pouilly

Collonges

Grilly

St Rambert

Sonthonnax

St Germain-de-Joux

Ste Julie

Prigny

Cessy

Arlod

Vaux

Proulieu

Condamine

Ornex

Moëns

Château-Gaillard

Nantua

Lancrans

à la Cure

Vieux d'Yzenave

Virieu-le-Grand

Chazey

St Jean-le-Vieux

Bourg

Loyettes

Divonne

dans d'autres lieux

Oyonnax (maison particulière)

Ambronay (maison d'arrêt)

Hauteville (salle de l'école)

Brénod (maison particulière)

Seyssel (maison particulière)

Lagnieu (maison particulière)

Dortan (maison particulière)

Ochiaz (maison particulière)

Poncin (chapelle des Pénitents)

St Vulbas (maison particulière)

Vanchy (maison particulière)

2 : lieu de réunion des comités de surveillance

La plus part des comités (58%) siègent régulièrement à la maison commune. Pour certains comités, la maison commune n'est qu'en endroit transitoire. C'est le cas à Nantua où, après avoir siégé à la maison commune, le comité demande à être installé dans un local éloigné afin de pouvoir tenir ses séances et se réunir dans l'ancien collège Joséphistes. Sur 43 comités, dont le lieu de réunion est établi, 8 ne se sont réunis à la salle commune qu'en attendant d'être logés ailleurs.

Le comité de surveillance de Bourg, siège dans la salle dite des comités à la maison commune, après avoir siégé dans la salle de l'Arquebuse où se réunie la société populaire. Par la suite le comité siège à la cure, qu'il loue à un particulier. C'est le 3 Vendémiaire an III (24 Septembre 194) que le comité demande à revenir à la maison commune faute de place à la cure.

Certains comités qui siégent dans les cures ou presbytères les partagent avec d'autres institutions, comme à St Jean-le-Vieux où la cure et l'église servent aussi aux réunions de la société populaire.

Comme on peut le voir, le lieu de réunion n'est jamais très fixe. Beaucoup de comités sont obligés de bouger pour pouvoir se réunir. Sur les 43 comités, 10 ont changé au moins une fois de lieu de réunion. Il peut y avoir plusieurs raisons à ces changements. Si le comité de surveillance de Lagnieu quitte la maison commune où il occupait avec la salle de délibérations du conseil général, à Dortan le comité doit quitter le presbytère car ce dernier est occupé par le district. On peut supposer que si le comité de surveillance de Chazey quitte le château, c'est sans doute pour des raisons de commodité. Le 14 Ventôse an II (4 Mars 1794) le comité de Collonges veut changer de logement car il désire se rapprocher du corps de garde.

Le 22 Pluviôse an II (10 Février 1794), le comité d'Oyonnax, à l'inverse des autres, refuse de siéger là où la municipalité désire mettre le comité, car les portes de la salle ne ferment pas à clef.

Tableau des lieux successifs de réunion

Comités

Cessy

Lancrans

Vaux

Divonne

Nantua

Oyonnax

Ambronay

Brénod

Lagnieu

Dortan

Chazey

Bourg

1er lieu

chez un membre

chez J.Brun (mbre c.s)

maison du comité

pas de logement

maison commune

maison frères Coletta

maison commune

chez Jaquet (mbre c.s)

maison commune

maison commune

château de Chazey

salle de l'Arquebuse

2ième lieu

maison commune

chez Butavand (mbre c.s)

maison commune

maison commune

collège des Joséphistes

cure

salle Sté pop.

chez Tournay (mbre c.s)

chez Girardet (mbre c.s)

presbytère

presbytère

maison commune

3ième lieu

-------

chez Carraine (mbre c.s)

puis maison commune

-------

moulin national

-------

maison frères Coletta

maison commune puis maison arrêt

-------

-------

chez un mbre du c.s

-------

cure puis maison commune

Plusieurs comités siègent dans des maisons de particuliers. Sur ces 9 comités, 5 se réunissent chez un des membres du comité (Lancrans, Ambronay, Brénod, Lagnieu et Dortan).

Etant en principe logés par les municipalités, très peu de comités payent un loyer. Sur les 43 comités, seuls 4 payent un loyer : deux comités pour la location de maisons particulières (le comité d'Oyonnax loue la maison des frères Coletta et le comité d'Ochiaz celle du citoyen Favre), et les 2 autres comités (Bourg et Vieux d'Yzenave) louant la cure à des particuliers.

Dans le choix des locaux, les comités de surveillance veillent à ce que ces derniers soient munis de serrures et soient assez éloignés pour pouvoir délibérer en toute discrétion. La crainte de voir les délibérations filtrer motive beaucoup les comités sur le choix de leur logement. Les comités (quand ils sont logés dans la maison commune) tiennent la plus part du temps leurs séances dans la salle commune, lieu où le conseil général délibère aussi. C'est une commoditée pour la commune, mais aussi et sans doute un gage de sûreté pour la discrétion des délibérations tout comme une facilté pour que les citoyens trouvent sans difficultées le comité. C'est le cas à Cessy, Vaux, Nantua, Ambronay, Verny, Collonges, Meyrin, Sonthonnax, St Germain-de-Joux, Dortan et Ste Julie. Seuls 3 comités (Bourg, St Rambert et Ambutrix) ont dans la maison commune un lieu particulier pour se réunir.

De Brumaire à Ventôse an II, les appartements des comités n'ont généralement qu'une seule pièce qui peut donner sur une place publique (Oyonnax, Bourg) ou sur tout autre endroit facile d'accès. Quand certains comités deviennent cantonaux, l'espace à tendance à s'ouvrir, le comité de Nantua quand il quitte la maison commune, siège dans 2 chambres de l'ancien collège des Joséphistes donnant le jour sur l'église.

Si les comités peuvent avoir rencontré des problèmes pour disposer d'un logement, ils ont plus de problème quand il s'agit d'obtenir du matériel et des finances.

B : SALAIRES ET FRAIS

DES COMITES DE SURVEILLANCE

Les comités de surveillance, comme toutes autres administrations dans laquelle travaillent des personnes, doivent disposer d'argent pour les salaires de leurs membres d'une part, et pour les frais qu'ils sont amenés à faire d'autre part.

Or, il semble que si la Convention a pensée à cela, les administrations départementales, se sont moins souciées de financer les comités. Peut-être pensent-elles que seule le patriotisme suffit à payer les membres des comités (étant donné qu'ils travaillent tous à côté), mais sans doute, aussi, par le manque de moyens ou le voeu de placer ces finances ailleurs.

1 : les salaires des membres

Lors de la création des comités de surveillance, le soucis de donner une compensation monétaire aux membres des comités n'a pas été abordé. Il faut attendre le 5 Septembre 1793 pour qu'un décret fixe à 3 livres par membres et par jour le salaire de ces derniers. Mais ce décret ne semble pas avoir eu son application dans l'Ain. Le manque de salaire peut donc expliquer le manque de zèle de certains comités ruraux, étant donné qu'une journée occupée à siéger est une journée de travail perdu et donc sans salaire.

Le premier comité à se soucier du financement de ses opérations est le comité de Bourg. Il obtient du représentant Petitjean d'avoir ses frais pris en charge par les riches. Aucun des autres comités du département (lors de la grande vague de création de Brumaire et Nivôse an II) ne se soucient d'avoir de disposer d'argent pour ses membres et pour ses frais. Peut-être pensent-ils que leur rôle se limitant aux limites de leur commune, n'engage pas de frais. Rapidement le besoin d'une compensation financière se fait néanmoins sentir pour les membres des comités.

Pour obtenir du financement, certains comités de surveillance (comme celui de Chazey ou de Bourg105(*)) font savoir qu'ils ne peuvent pas se réunir régulièrement faute d'indemnités financières pour leurs membres. Malgré ces remarques, la période des comités communaux (Brumaire an II à Germinal an II) se passe sans aucuns salaires.

L'arrêté du 25 Ventôse an II (15 Mars 1794) qui réduit le nombre de comité à un par canton ne donne pas de mode de financement. Pour faire appliquer la loi du 5 septembre, Albitte prend un arrêté qui accorde 3 livres par membre et par jour à titre d'indemnité à retirer sur la caisse des séquestres.

A partir de là, certains comités, devant l'affluence de travail que crée cette réorganisation, demandent avec insistance des indemnités auxquels ils ont droit : "au représentant Méaulle

Expose le comité révolutionnaire de Collonges qu'étant établit depuis le 12 Nivôse par le représentant Gouly, que dès cette époque ils n'ont cesser de s'occuper autant qu'ils ont pu des fonctions qui leur ont été confiés, mais que ce comité fut composer de laboureurs et artisans dont les facultés ne sont pas proportionnelles pour la plus part au zèle et au patriotisme , dont les instant sont précieux pour leu famille et que le temps qu'ils donnent à l'exercice de leur fonction quoi qu'ils le donnent avec plaisir est un temps qu'ils prennent sur celui de leur travail, que la plus part des comités sont indemnisés; ils exposent encore que si tu confirmes l'arrêté du représentant Albitte qui réduit aux chefs-lieux de canton seulement les comités des municipalités, ceux établis dans ces premiers lieux seront obligés a une trop stricte assiduité"106(*)

La mauvaise volonté des districts est évidente dans le non-financement des comités. Le comité d'Ambronay n'apprend que le 12 Messidor an II (30 Juin 1794) qu'Albitte a pris un arrêté sur le mode de financement des comités et demande à Méaulle de le faire appliquer.

Dès lors, tous les comités cantonaux vont demander les salaires qui leur sont dus.

Le 29 Ventôse an II (19 Mars 1794) les membres du comité de surveillance de Trévoux écrivent au district pour demander leur salaire qui n'a jamais été versé. La demande demeure assez humble et peut rappeler une requête : "Vos frères les sans-culottes composant le comité révolutionnaire viennent avec leur confiance ordinaire exposer à votre sollicitude les besoins qui les pressent de réclamer la portion d'indemnité à laquelle ils ont droit depuis leur installation. En effet personne de vous n'ignore que leur moyens sont moins que suffisant pour employer tous leur temps au comité. D'ailleurs la plus part d'entre eux sont père de famille et n'ont jamais compté l'heure qu'il s'agisse du bien publique, ils aiment à croire que vous écouterez leur juste demande et que vous y ferrez droit en leur (délivrant) un mandant a tirer sur le receveur du séquestre des détenus."107(*)

Cette indemnité qui se monte à 3456 livres est réglée le 2 Germinal an II.

Le comité de surveillance de Bourg demande une indemnité de 1080 livres pour les mois de Ventôse et Germinal an II. Mais il lui faut faire deux lettres avant de reçevoir la somme.

Le comité de Thoissey va même jusqu'à demander des arriérés de 11880 livres pour la période du 7 mai 1793 au 5 avril 1794.

Le payement des indemnités se fait avec beaucoup de mauvaise volonté et de réticence de la part des receveurs et des districts. Sans doute croient-ils que seul l'amour du devoir est un salaire pour les membres des comités de surveillance.

Le 21 Prairial an II (9 Juin 1794) le représentant Méaulle prend un arrêté pour pousser à l'exécution de la loi du Septembre. Mais cet arrêté qui rappelle que le salaire des membres des comités de surveillance est de 3 livres par membres et par jour, précise que c'est par jour de présence au comité. Malgré ce nouvel arrêté les receveurs ne font pas d'excès de zèle et attendent que ce soit les comités qui leurs fassent la demande pour débourser les salaires.

Les paiements restent toujours difficiles à obtenir pour les comités cantonaux, puisque le 7 Messidor an II (25 Juin 1794) Méaulle prend encore arrêté qui fixe le salaire des membres du comité de surveillance du canton de Bourg aux modalité fixées par son arrêté du 21 Prairial an II. Le comité de Bourg réclame par la suite à l'agent national du district ses indemnités pour les 3 mois passés. Afin de pourvoir au paiment du salaire des membres du comité de surveillance du canton de Bourg, l'agent national du district de Bourg doit, lui aussi, prendre un arrêté le 9 Messidor an II (27 Juin 1794).

A ces difficultés, s'ajoutent celles dues au calcul pour indemniser les ex-membres suite aux différentes épurations et réorganisations.

On peut retenir que les salaires des comités sont payés de trimestre en trimestre. Ces salaires s'élèvent à différentes sommes suivant le nombre de réunion des comités et le nombre de membres présents. Du 1er Messidor an II (18 Juin 1794) au 1er Fructidor an II (18 août 1794), le comité de surveillance du canton de Thoissey réclame 2062 livres de salaire. Pour le mois de Fructidor an II, le même comité demande 1100 livres.

Le comité de Pont-de-Veyle réclame au receveur des séquestres du district de Châtillon-sur-Chalaronne (pour la période de Messidor à Fructidor an II) 270 livres par membre c'est à dire 2970 livres pour les 11 citoyens composant le comité. A Virieu-le-Grand le comité réclame lui, 1440 livres pour la période s'étalant du 20 germinal an II au 30 Floréal an II108(*).

Les salaires des membres des comités de surveillance s'élèvent donc à une moyenne de 1262 livres par mois. Même avec la réorganisation en district, les salaires des membres des comités de surveillance reviennent à 1800 livres pour un mois109(*).

Ce n'est que le 14 Frimaire an III (4 Décembre 1794) que le Comité des Finances de la Convention donne un salaire officiel aux membres des comités de surveillance et non plus une indemnité.

Lors de l'installation des comités, aucun mode de financement des opérations des comités n'a été mis au point. Ces derniers doivent compter sur les municipalités pour avoir de quoi travailler : local, mais aussi registres, plumes, cires, papiers, chandelles et bois de chauffage.

2 : frais des comités de surveillance

Lors de sa création, le comité de Ste Julie demande à la municipalité un logement mais aussi du matériel (cette dernière accepte de prendre en charge les dépenses occasionnées par le comité mais pas la fabrication du cachet). Il en est de même à Géovréssiat, à Oyonnax, à Cessy, à Chazey ou à St Rambert, où la municipalité, après avoir fourni un logement, refuse de donner du bois de chauffage.

Des comités comme ceux de Thoissey ou de Trévoux ne demandent pas de fourniture à la municipalité mais vont faire des achats chez différents marchands. Le comité de Thoissey se fournit chez le citoyen Chamerat, marchand (membre du comité de surveillance), tandis que le comité de Trévoux se fournit chez 4 marchands différents pour les fournitures de bureaux. La facture est ensuite adressée à la municipalité ou plus tard, au district. En ce qui concerne l'ameublement, les comités sont totalement dépendants des municipalités ou des districts.

Tous au long de leur existence, les comités de surveillance vont être financièrement à la charge d'une administration, que se soit les municipalités ou les districts, si bien qu'ils ne disposent jamais d'argent et de finances d'avance. Cet état de fait oblige certains comités à acheter à crédit ou que certains membres avancent de l'argent pour faire fonctionner leur comité (c'est le cas à Dortan, à Bourg, à Vieux d'Yzenave (où les membres des comités mettent de l'argent en commun, et sous le responsabilité du secrétaire, pour acheter un cachet) et à Brénod où les membres se cotisent pour acheter des chandelles, de la cire, de l'encre, des plumes et du papier).

Même quand les comités sont réduits à un par canton, puis à un par district, les problèmes de fourniture ne cessent pas110(*), bien que, désormais les frais de bureau des comités de districts soient entièrement à la charge des districts.

Les comités de surveillance sont donc financièrement des "parasites" que doivent d'abord supporter les municipalités puis les districts. Ils ne possèdent pas d'argent disponible immédiatement. Ce manque de financement (et donc de matériel) a sans doute des conséquences dans le mauvais fonctionnement des comités municipaux.

Les frais des comités sont de 2 ordres; les frais de roulement (achat de matériel) et les frais divers (voyage, expédition de courrier) (voir annexe 4).

Dans les frais de roulement d'un comité sont compris les achats de cire pour cacheter (qui se présente sous 2 formes, en hosties ou en pain et de 2 qualités, une cire commune et de la cire d'Espagne qui est d'une qualité supérieure. Un pain à cacheter ordinaire coûte 6 sols tandis qu'une livre de cire d'Espagne coûte 12 Livres.), du papier (sous plusieurs forme lui aussi, du papier à cloche de qualité moindre car il coûte que 6 sols), du papier coupé (qui lui revient à 18 sols) ou du papier avec entête imprimé (ce qui est plutôt rare dans les comités de l'Ain où seul le comité de Bourg semble en avoir utilisé). Ces papiers sont livrés en liasses, en cahiers ou en registres. Puis il y les chandelles, les bougies, les allumettes et le bois de chauffage, ainsi que du sablon (pour sécher l'encre), des plumes et de l'encre.

tableau des frais des comités de Thoissey, Nantua et Trévoux

frais de

roulements

- chandelles

- papier

- encre

- cire à cacheter

- cire d'Espagne

- sablons

- plumes

- registres

- allumettes

- serrure

- ballet

- lanterne

- écritoire

- argent avancé par des membres

- loyer appartement

- bois

- canif et crayon

-cordons

-cachet

- tapis de table

frais divers

- à Trévoux

- à Bourg

- à Commune-Affranchie

- autres

- courrier

- concierge

- dépenses variables

comité de Thoissey

du 25 Pluviôse an II au

27 Thermidor an II

3 livres 77 sols

7 livres 1 sol

3 sols

88 sols

72 livres

30 sols

18 sols

1 livre 36 sols

8 sols

10 livres

4 livres 6 sols

5 livres

2 livres

101 livres 12 sols

387 livres 64 sols

168 livres

21 livres 20 sols

2 livres 5 sols

comité de Nantua

du 5 Brumaire an II au

30 Ventôse an III

68 livres

272 livres 2 sols (regroupe le papier, encre, cire, plumes et le sablon)

566 livres 14 sols

531 livres 30 sols

88 livres 7 sols

210 livres

21 900 livres

comité de Trévoux

du 1er Germinal an II au 1er Messidor an II

puis du 1er Brumaire an III au 30 Frimaire an III

23 livres 14 sols

4 livres 10 sols

2 livres 98 sols

20 livres 10 sols

3 livres

20 livres

6 livres

127 livres 18 sols

20 livres

2 livres 23 sols

1 livre 5 sols

15 livres

30 livre

10 livres 10 sols

29 livres 3 sols

85 livres 65 sols

6 livres 18 sols

8 livres 10 sols

Ces dépenses ne sont pas le reflet de celles faites par la majeure partie des comités de surveillance. En effet, ceux de Trévoux et de Nantua sont parmi les 9 comités qui subsistent après le 7 Fructidor an II date à laquelle il ne reste plus qu'un comité par district. On peut néanmoins en déduire que les frais de fonctionnement d'un comité cantonal (Thoissey) ou de district (Nantua ou Trévoux) sont très élevés. Le comité de Nantua durant toute son existence (1 an et 4 mois) a coûté 23 635 livres 71 sols (sans compter les salaires qui sont de 5 livres par membres alors que la loi en donne que 3), soit 1477 livres et 23 sols par mois.

La majeure partie des frais des comités passent dans les voyages que doivent effectuer continuellement les membres des comités. Ces voyages représentent 73% des dépenses du comité de surveillance de Thoissey et 30% de ceux du comité de Vieux d'Yzenave.

Les dépenses engendrées par les plus petits comités sont pas évidentes à trouver, étant donné la prise en charge par les municipalités. Néanmoins, on peut estimer que les dépenses de beaucoup de petits comités communaux sont similaires à ceux de Vieux d'Yzenave (au 19 Ventôse an II -9 Mars 1794). C'est-à-dire un cachet à 15 livres, 15 sols de port de lettres, 12 livres de papiers, plumes, encres et cire et 12 livres de voyages. Pour un comité cantonal de moindre importance comme celui d'Oyonnax, les frais et dépenses s'élèvent au 9 Thermidor an II (27 Juillet 1794), à 20 livres de frais divers, 12 livres et 10 sols de bois et chandelles et 18 livres le loyer d'un an.

C : LE MATERIEL

Malgré les difficultés, tous les comités de surveillance trouvent néanmoins un local pour se réunir et du matériel pour exercer leurs fonctions.

1 : le petit matériel

Si tout les comités ont des registres de délibérations (dans la plus part des cas se sont de cahiers de format in°4, plus rarement des feuilles éparses réunis tout comme de véritables registres reliés), tous ne semblent pas avoir de cachet et encore moins de papier en tête. Le fait de disposer d'un cachet semble être important pour beaucoup de comités (le comité de vieux d'Yzenave ne dépense-t-il pas 39% des ses frais dans l'acquisition d'un cachet rond dans lequel est gravé "Comité de Surveillance de Vieux d'Yzenave" avec en son centre le bonnet phrygien111(*)). Ces derniers, quand les comités sont supprimés étapes par étapes, restent dans les communes et ne rejoignent pas les cantons et les districts comme le font les registres et la correspondance. Il est donc très difficile de trouver la trace de ces cachets. La seule façon de les connaître est de se reporter aux sceaux (quand ceux-ci ont subsistés).

2 : le mobilier et les registres

Les comités travaillent (quand ils le peuvent) dans un lieu fermant à clef où se trouve au moins un bureau derrière lequel siègent le président et le secrétaire. Ils ont tous une cheminée dans la salle pour le chauffage. Certains s'éclairent avec des chandelles, d'autres avec des lampes. Les comités cantonaux ont au moins une armoire pour ranger leurs affaires et possèdent parfois un ou plusieurs écritoires.

Certains comités, quand ils prennent de l'importance, (comme celui de Bourg), s'organisent de façon opérationnelle et structurée (voir annexe 1) ce qui entraîne nécessairement l'occupation d'un espace plus grand et matériellement l'accroissement des objets utilisés. Le 16 fructidor an II (2 Septembre 1794), le comité de surveillance du district de Bourg demande au district du matériel "indispensable pour la formation du bureau du comité"112(*). C'est-à-dire, 2 grands bureaux fermant à clefs, 2 autres petits bureaux, 6 chandeliers, 12 chaises, 2 poêles à feu et 2 paires de chenets, 6 écritoires, 2 tampons pour remplacer ceux en cire qui coûtent trop chers et 2 réverbères pour les couloirs du comité. Cette demande de matériel fait suite à une demande du comité (à l'époque communal) au district de bénéficier d'un nouveau bureau.

Grâce à ces renseignements ainsi que d'autres (voir annexe 2), nous pouvons nous faire une idée précise de l'endroit et du mobilier avec lequel le comité de surveillance du district de Bourg travaille.

Le local du comité est au 1er étage de la cure donnant, sur une place. Sous la fenêtre se trouve un écriteau "Comité Révolutionnaire et de Surveillance".

On accède au comité par un escalier éclairé par des réverbères. L'appartement du comité se compose peut être de 2 pièces majeures et d'une alcôve contenant des rayonnages et les archives du comité.

Les membres du comité travaillent sur 4 grands bureaux à tiroirs fermant à clef, ainsi que deux petits bureaux (un noir et un en sapin). Ils sont assis sur 12 chaises de pailles. Pour le rangement de leurs papiers, correspondance et registres, ils bénéficient d'un casier et de l'alcôve. Ils écrivent les lettres du comité sur 9 écritoires en faïence à la lueur de 6 chandeliers en fer blanc.

Les 3 cheminées ont chacune leur garniture composée de deux chenets en fonte , d'une pelle, d'une pince et d'un soufflet. Pour écrire sur du papier blanc ou imprimé, les membres utilisent des plumes et de l'encre en bouteille et pour clore leurs correspondances ils utilisent le cachet à timbre sec ou un des 2 cachets à cire. Les archive du comité sont rangées suivant leurs contenus dans des cartons. Seul le secrétaire écrit sur le registre de délibérations.

Le comité de Bourg garde une collection complète des lois et décrets depuis le 31 Mai 1793. Il a utilisé depuis le 20 Septembre 1793 16 registres. Ces registres se décomposent de la manière suivante, 2 registres de correspondances, 3 registres de délibérations, 1 registre d'enregistrement des arrêtés du district et du département, 2 registre d'enregistrement des décrets de la Convention, 2 registre de pétitions et de certificats de civisme, 1 registre présentation des citoyens élargis provisoirement, 1 registre de dépenses extraordinaires, 1 registre de personnes écrouées, 1 registre d'enregistrement des passeports et 1 registre d'enregistrement des officiers retirés.

Une telle proportion de registres n'est, bien sur, pas commune à tous les comités de surveillance de l'Ain.

La majorité des comités de surveillance communaux ne possèdent qu'un ou deux registres. Sur le premier registre sont notées toutes les délibérations, vérifications, toutes les actions sur lesquelles le comité est appellé à délibérer, parfois, il y a un second registre qui est généralement réservé à la correspondance.

Un comité comme celui de Lagnieu, (qui le 25 Ventôse an II devient comité de surveillance cantonal) ne possède qu'un registre, alors que des comités comme ceux de Ste Julie ou St Jean-le-Vieux possèdent un registre de délibérations et un registre de correspondance.

Certains comités (comme celui de Vieux d'Yzenave ou de Prévessin et Malignin) tiennent 2 registres de délibérations simultanément. A Vieux d'Yzenave, un des registres est tenu par le secrétaire du comité et l'autre par un des membre du comité. A Prévessin et Malignin, il est fait une copie du registre de délibérations quand le comité se sépare en deux le 16 Ventôse an II (6 Mars 1794).

Bien que la majorité des comités tend (pour des raisons pratiques et matérielles) à n'avoir qu'un seul registre, d'autres comités, qui ne sont pas toujours des comités siégeant dans des grandes communes, possèdent comme le comité de Vieux d'Yzenave 8 registres. Celui de Montmerle en a 5, celui de Thoissey 6 et celui de Trévoux en a 12113(*).

Il faut néanmoins convenir que la réduction à un comité par district apporte une recrudescence d'utilisation de papiers et de registres pour les comités concernés. (voir annexe 2 et 3).

Il a 2 manières de noter les délibérations des comités dans le registre tenu à cet effet. La première, consiste à faire une seule main courante dans laquelle est notifiée toutes les opérations du comité de la journée. La 2ième méthode, est de faire une main courante pour chaque action du comité sans égard pour la journée. La première méthode est la plus usitée.

Si à Bourg, à Thoissey ou à Nantua, les registres sont enfermés dans une armoire ou un tiroir de bureau, ce n'est pas le cas partout. Les registes (détenant des délibérations secrètes) de beaucoup de comités communaux ou cantonaux ne sont pas toujours laissés en un lieu fixe. Les comités de Ste Julie ou de Verny transportent les leurs partout où ils se rendent et les complètent là où ils se trouvent. Les comités de Ste Julie et d'Oyonnax vont même jusqu'à confier ou prêter leur registres à des personnes étrangères au comité ou à un des membres pour qu'il puisse le compléter114(*). Dans ces comités ce sont généralement les membres du bureau qui sont responsables des registres. Cette confiance des membres des comités à l'égard de ceux à qui ils délivrent la garde de leurs registres peut être bafouée et des irrégularités peuvent être commises sur les registres. En Ventôse an II, un faux est relevé sur le registre du comité de surveillance de Trévoux, l'affaire est portée devant le tribunal criminel.

CONCLUSION

Avec la loi du 1er Ventôse an III, qui réduit les comités de surveillance à un par ville de plus de 50.000 habitants, les comités de surveillance du département de l'Ain après 1 an et 6 mois d'existence disparaissent.

Leur part politique dans l'histoire du département de l'Ain est indéniable surtout durant la période de Brumaire an II à Thermidor an II. Ils ont été les parfaits exécutants des lois et décrets de la Convention, mais aussi des arrêtés des représentants en mission et des autorités départementales.

Outre cet aspect, il faut prendre en compte le fait que les comités de surveillance ont été des ramifications de la Convention et du Gouvernement Révolutionnaire dans les villes et les villages du département, transformant leurs membres (alors citoyens) en scrutateurs de la vie politique, morale et sociale de leurs concitoyens. On peut retenir que leur force vient de leur connaissance des gens et des affaires locales. Ces connaissances leur permettent de distinguer le normal de l'inhabituel, et par conséquence, d'appliquer au niveau local les lois révolutionnaires. Mais cette intimité est aussi un frein, car elle peut entraîner (par la peur de représailles ou l'envie de ne pas être trop rigoureux avec leurs concitoyens) une modération des activités, voir une inertie totale. La crainte qu'ils exercent sur la population (grâce à leur pouvoir de délivrer des mandats d'arrêt) permet au Gouvernement Révolutionnaire de s'installer dans les communes qui possèdent un comité de surveillance.

On peut aussi constater que les membres de ces comités sont à la base d'une élite révolutionnaire nouvelle, recrutée majoritairement dans des classes laborieuses. Ils sont, par leur rôle et le modèle qu'ils doivent inspirer, les "hommes nouveaux" que la politique de la Convention cherche à promouvoir au profit d'une élite séculaire et dépassée d'Ancien-Régime.

Malgré cela, les comités ne sont pas toujours bien acceptés par les municipalités, d'une part et des districts d'autre part. En effet, s'ils représentent une limites d'action par la surveillance qu'ils peuvent exercer pour les premières, ils sont aussi des "parasites" financiers pour les seconds, ce qui entraîne un manque de moyens pour les comités.

Les comités de surveillance dans l'Ain ont permis aux lois de la République, mais aussi aux idées de la Révolutions, d'atteindre tous les habitants du département. Ils ont aussi été, sur les frontières, d'excellents "douaniers" luttant sans beaucoup de moyens contre la contrebande, les divers trafics et l'émigration. En général, les comités de surveillance ont remplis leur rôle avec une assez grande célérité ; ils ont aussi été les serviteurs fidèles des représentants en missions et des instruments indispensables pour les Sans-Culottes. Malheureusement de l'élite populaire en partie créée par la formation des comités de surveillance, aucun membre ne se distinguera dans une carrière post-révolutionnaire.

ANNEXES

ANNEXE 1

Composition et Fonctionnement du Comité de Surveillance

du District de Bourg.

5 Vendémiaire an III

A.D.A 2L44

"Extrait du Registre du Comité de Surveillance du district de Bourg composé en Bureau ainsi qu'il suit

Bureau des séances et archives

Marientan président

Quinson secrétaire

Sont chargés de la convocation et tenue des séances, de la tenue des registres de délibération et de signer les expéditions et en outre de rendre les comptes décadaires et d'arrêter les lettres suspectes.

Bureau des archives

Lefranc vice-président

Tignat vice-président

Les membres qui composent ce bureau expédient les arrêtés, ont soin de recueillir les lois, bulletins et papiers et les mettre en ordre avec inventaire.

Bureau de correspondance

Olivier

Perret

Neyron

Ce bureau est chargé de toute la correspondance avec les agents nationaux des communes, tout ce qui est relatif à la correspondance est de son ressort et fait l'objet de son travail.

Bureau des pétitions et certificats de civisme

Cluny

Nallet

Tignat

Ils examinent les pièces et en font rapport au Comité avec un projet d'arrêté motivé sur chaque objet.

Bureau des dénonciations, procès verbaux et interrogatoires

Canalle Comercy

Bistac

Egras

Ce comité est chargé du registre des dénonciations, il écrit toutes les dénonciations, il est chargé des procès verbaux et des interrogatoires, il fait au Comité chaque jour rapport de ses opérations et présente les projets d'arrêtés motivés sur chaque objet.

Extrait de la présente organisation sera adressée au district, un exemplaire sera affiché dans chaque bureau.

Le Comité considérant qu'il n'a point de local pour la tenue des différents bureaux qu'il vient de former pour la plus prompte expédition.

Considérant que chaque jour il arrive des papiers d'anciens comités de surveillance qui restent en tas et sans ordre faute d'avoir un lieu propre a le déposer avec ordre,

Arrête que nouvel extrait de la délibération du onze fructidor sera envoyé au district avec invitation de fournir un local suffisant pour la tenue des Bureaux du Comité.

Charge les citoyens Cluny et Neyron de porter au district les dits arrêtés et d'en solliciter l'expédition, et en outre de lui demander les objets nécessaires aux différents travaux tels que chaises, tables, chandeliers, chandelles, et morceaux chenets bois à brûler etc...etc...observant qu'en gouvernement révolutionnaire le moindre retard dans les opérations du Comité peut devenir infiniment préjudiciable à la chose publique.

Ainsi fait et arrêté au Comité de Surveillance du district de Bourg séance tenante le cinq Vendémiaire an troisième de la République française une indivisible et démocratique et ont les membres signés sur le registre.

Par extrait Tignat."

ANNEXE 2

Inventaire des papiers et meubles du Comité Révolutionnaire de Bourg

Ventôse an III

A.D.A

2L44

" Inventaire des papiers, meubles et autres objets qui sont dans les appartements du Comité Révolutionnaire du district de Bourg qui sont ci après décrit.

1° Pétitions au Comité Central par les détenus aux Claristes et quelques procès verbaux de formation de Comité dans le district de Nantua commençant par le n°1 et finissant par le n°161 coté n° premier

2° plusieurs dénonciation interrogatoires appositions et levées de scellés dudit Comité Central depuis le n°1er jusqu'au n°171 inclusivement coté n° deux

3° lettres au Comité Central du mois de Vendémiaire an II depuis le n°1er jusqu'au n°9 inclusivement coté n° trois

4° Idem Brumaire depuis le n° premier jusqu'au n°38 coté n°quatre

5° idem Frimaire depuis le n°1er jusqu'au 39 coté n°cinq

6° idem de Nivôse depuis le n°1er jusqu'au n°18 coté n°six

7) idem de Pluviôse depuis le n°1er jusqu'au n°18 coté n°sept

8° Idem de Ventôse depuis le n°1er jusqu'au n°24 coté sous le n°huit

9° idem de Germinal depuis le n°1er jusqu'au n°27 coté n°neuf

10° idem de Floréal depuis le n°1er jusqu'au 18 coté sous le n°dix

11° idem de Prairial depuis le n°1er jusqu'au 22 coté n°onze

12° idem de Messidor depuis le n°1er jusqu'au n°30 coté n°douze

13° idem de Thermidor depuis le n°1er jusqu'au n°31 coté n°treize

14° idem de fructidor depuis le n°1er jusqu'au n°16 coté n°quatorze

15° jours Sans Culottide depuis le n°1er jusqu'au n°4 coté sous le n°quinze

16° Lettres anonymes interceptées depuis le n°1er jusqu'au n°6 coté n° seize

17° une grosse liasse de pièces de procédures du ci devant Couvent des Augustins de Brou coté sous le n°dix sept

18° une petite liasse de papiers concernant la ci devant cure de Bourg coté n°dix huit

19° une petite liasse contenant huit cottes tant en décharge de pièces que quittance et mémoire coté n°dix neuf

20° un petit paquet de papiers concernant Valentin dans lequel est son portrait encadré dans un rond de bois coté n°vingt

21° un petit rouleau de papier contenant des bulletins de la Convention une pétition et un passeport accordé au citoyen Jacques Benoît Chambre ex-procureur coté sous le n°vingt et un

22° un carton intitulé Montrevel contenant toutes les pièces et registres remises en ce Comité par Joseph Pagnieux et Joseph Duchesne membres du Comité de Surveillance du canton de Montrevel et comprises dans l'inventaire signé Nallet et Cluny coté sur le dit carton et sur le dit inventaire n°vingt deux

23° un autre idem intitulé Treffort contenant toutes les pièces et registres remises en ce comité par les citoyens Pierre Monnier et Joseph Ribard membres du Comité de Surveillance du canton de Treffort et comprises dans l'inventaire signé Lefranc Nallet et Cluny ledit carton et ledit inventaire coté n°vingt trois

24° un autre idem intitulé Coligny contenant toutes les pièces et registres du Comité de Surveillance du canton de Coligny remis en ce Comité par les citoyens Gamet, Chatillon et Terminat membres dudit Comité avec l'inventaire joint aux dites pièces et signé d'eux, le dit carton et le dit inventaire coté n°vingt quatre

25° un autre idem intitulé Chavannes contenant toutes les pièces et registres du Comité de Surveillance du canton de Chavannes remises en ce Comité par le citoyen Gavand membre dudit Comité toutes les pièces et registres inventoriés dans la lettre dudit Gavand du cinq Vendémiaire an II coté ainsi que ledit carton n° vingt cinq

plus un cachet dudit comité

26° un autre carton intitulé Ceyzériat contenant toutes les pièces et registres du Comité de Surveillance du canton de Ceyzériat remises en ce Comité par les citoyens Morel, Colin et Prost fils membres dudit Comité a forme de l'inventaire par eux signé et coté ainsi que le dit carton n° vingt-six

27° un autre idem intitulé Pont d'Ain contenant toutes les pièces et registres du Comité de Surveillance du canton dudit Pont d'Ain remises en se Comité et comprises dans l'inventaire qui y est joint coté ainsi que ledit carton n° vingt sept

28° un autre idem intitulé divers récépissés contenant une liasse de trente trois récépissés coté sur le dernier et sur le dit carton n° vingt huit

29° un autre carton intitulé correspondance divers contenant premièrement une liasse de lettres adressées au Comité dans le mois de Vendémiaire an III cotonnant trente sept n° une autre idem de Frimaire contenant vingt neuf numéros une autre idem de Nivôse contenant soixante numéro une autre idem de Pluviôse contenant vingt huit numéro et coté sur chaque liasse n° vingt neuf

plus une autre liasse dans le même carton contenant neuf lettres suspectes arrêtés et retenues cotés aussi sur la dernière n° trente

30° arrêté du conseil général de la commune des représentants en contenant nonante cinq coté n°30 le renvoi approuvé

31° un autre carton intitulé Bourg contenant premièrement une note sur la vie politique des détenus avec une liste des citoyens arrivés à Bourg depuis le premier Germinal

plus une liasse contenant six passeport plus une autre liasse contenant trente quatre pétitions de différents particuliers

plus une auteur liasse contenant trois diplômes vingt sept certificats de civisme deus de résidence et une lettre qui nomme Madeleine Morin femme de Luis Labeaume actuellement à l'armée institutrice de la commune de Bourg

plus une liasse contenant treize listes des détenus de plusieurs communes

plus une autre liasse contenant dix neuf déclarations faites au Comité par différents officiers retirés du service

plus quatorze minutes de compte décadaires rendu par le comité à l'agent national du district

plus une liasse contenant vingt six déclarations de rétractations de formulaire de serment faites par des ex-prêtres, ex-religieux et ex-religieuses

plus une auteur contenant des rétractations de dénonciations faites par quatre citoyens de Bourg conter le représentant du peuple Gouly

ledit carton ainsi que toutes les liasses cotés sous le n° trente un

32° un autre carton intitulé affaires diverses contenant 1) une liasse de papiers concernant le citoyen Pochon secrétaire de la municipalité de Bourg desquels il a chargé le Comité

plus une auteur liasse contenant un procès verbal de séquestre de deux chevaux et de deux voitures chargés de blé appartement aux citoyens Bienvenu Girod et a Bernardin Dunoyer de Nantua, avec les interrogatoires du 28 Fructidor et autres pièces jointes

plus une autre liasse contenant les signalements de plusieurs citoyens évadé des prisons et autres personnes à faire arrêté depuis le n°1er jusqu'au n°7

plus une autre laisse contenant u procès verbal de levée des scellés chez le citoyen Philibert Merle du 25 Brumaire an III avec un arrêté du Comité au bas de sa pétition qui accorde la levée des scellés

plus un procès verbal de perquisition faite par l'agent national et un membre du Comité de Surveillance de la commune d'Ambérieux fait chez Claude Raffin dudit lieu du 10 Frimaire an III au sujet d'un accaparement de royaux (sic)

plus un extrait de délibération du Comité de la commune de Bagé relatif à Parret mis en liberté

plus un procès verbal dressé le 27 Prairial par les citoyens Boccard et Ducret chez Surivet facteur à Bourg en suite d'un arrêté du Représentant Méaulle qui y est joint

plus un extrait de procès verbal du Comité Révolutionnaire de Gex contre les citoyens Hugon et Fournier de Gex du 4 Frimaire comme des intriguants

plus un autre extrait par le inqua (sic) d'un travail du soit disant Comité Révolutionnaire de la Société Populaire de Saint Rambert en date du 23 Septembre 1793 au sujet d'un projet de destitution d'autorités constituées fait par Juvanon

plus un extrait du registre des conseils de la commune de Bourg au sujet d'un mis en liberté de Ducret du 11 Thermidor an III

plus une autre liasse contenant deux discours prononcés à la Société Populaire de Bourg, l'un par Chaigneau, l'autre par Désisles, un extrait d'arrêté pris par la commune de Verjon au sujet d'une indemnité a accorder à Louis Rozerai au sujet d'un prix fait qu'il a prit de la dite commune et une lettre du 12 Février 1793 signé Sonthonnax avec un mémoire relatif aux événements du Cap Français

plus un résiliement (sic) du bail de la maison ci-devant curiale de Bourg fait par Bonnet citoyen pâtissier du 11 Fructidor avec une pétition dudit Bonnet avec l'acceptation par les membres du Comité Révolutionnaire le tout en trois pièces

plus trois pièces y compris un état de frais concernant le voyage de Maréchal à Lyon au sujet de l'arrestation de Boccard

plus un état des revenues du citoyen Buget détenus aux Claristes auxquels est joint quatre lettres coté en forme de pétitions le tout coté 32

33° un autre carton intitulé diverses dénonciations en minutes contenant une liasse de trente un procès verbaux d'assemblée nocturnes, dénonciations, rapports et autres pièces

plus une autre liasse contenant six dénonciations

plus une autre liasse contenant quatorze interrogatoire faits à différents particuliers

plus une dénonciation faite contre Nallet boucher pour des propos qu'il a tenu contre les autorités constituées à laquelle sont jointes trois autres pièces

plus une autre liasse contenant cinq dépositions de témoins contre Ducret et Ravet

plus une dénonciation et interrogatoire de témoins contre le nommé Barbier tailleur de pierre

plus une liasse contenant un procès verbal de la municipalité de Bourg au sujet d'un enlèvement d'un fusil double fait au citoyen Vuy interrogatoire sur ce fait en quatre cottes

plus ledit fusil lequel est paraphé sur une bande de papier par des membres du comité laquelle bande est placée sous la garde dudit fusil

plus un procès verbal de la société populaire de Treffort portant dénonciation contre Borron administrateur du district de Bourg du dix Brumaire dernier

plus un procès verbal dressé par une patrouille au sujet d'un enlèvement de grains du 21 Vendémiaire dernier contenant deux cottes

plus une délibération et dénonciation contre certains individus de Curtablan prévenu de décachètement (sic) de paquets adressés à l'agence nationale de la dite commune

plus une liasse contenant cinq interrogatoires de témoins au sujet d'une contribution faite à Métraz ex-chartreux dans un cabaret à Lent par des individus

plus une liasse contenant une dénonciation du conseil général de la commune de Péronnas contre Pierre Brevet officier municipal et autres notables dudit Péronnas du 12 Vendémiaire plus deux extrait d'arrêté du district de Bourg au sujet de Ferdinand Bernardin de Ceyzériat du 27 dudit mois. Plus un procès verbal d'arrestation e citoyens contenant découverte d'un assignat faux de cinquante louis, plus une déposition et dénonciation faite par la citoyenne Guy de Bourg contre le citoyen Dandelot du 3 Frimaire dernier. Plus une déposition de témoin contre le nommé Moneau prévenu d'avoir tenu des propos contre-révolutionnaire du 17 Nivôse. Plus une autre dénonciation faite pour dégradation de bois nationaux contre les nommés Perrotes, Janot et autres du 9 Ventôse dernier

plus un procès verbal de la municipalité de Dompsure contenant dénonciation conter Denis Morel du onze Brumaire dernier

plus une liasse contenant une dénonciation faite contre Ravet, Luvenat et Portier pour dilapidation par eux commises à Certines et communes creouvoisines (sic) et laquelle est jointe la procédure faite par le comité le tout en 26 cottes

plus ne dénonciation faite contre le citoyen Pingon détenus a Chambéry, par le citoyen Masson du 9 Vendémiaire dernier

plus un procès verbal de visite domiciliaire faite chez le nommé Rolland Charpentier du 14 Frimaire dernier

plus une procédure faite par le Comité pour découvrir un enlèvement dardes fait à Antoine Michaud en deux cottes

plus une dénonciation faite par l'agence national de la commune de Bourg, contre un administrateur du département et du district prévenus d'accaparement et revente de grains à la quelle est jointe la procédure faite en conséquence de laquelle il résulte que c'est la citoyen Batteur duquel l'on a entendu parler la dite liasse en huit cotes

plus une procédure instruite par devant le Comité et l'agence national de Coligny, contre les nommés Prévost, Bataillard et Rolland prévenus de propos incendiaires et 7 cotes

plus une autre procédure instruite par devant le Comité et l'agence nationale de Simandre, contre Pierre Bozonne crieur pour la vente de biens nationaux compris l'inventaire d'icelle, a la suite duquel est le certificat de dépôt fait des dites pièces au greffe du tribunal la dite procédure en 9 cotes

plus une procédure instruite par le Comité contre Etienne Guillot de Thiolas commune de Simandre prévenu de vol de fer a la ci-devant Chartreuse de Sulignat , avant la vente d'icelle en deux cotes

plus une procédure instruite par le Comité contre Etienne Ecochard prévenu de propos incendiaire en trois cotes

dénonciations et procédures faites en conséquence contre Neyron d'Aranc dénoncé par Chapellain instituteur à Corveissiat en 4 cotes

dénonciation et procédures faites conter Rossand et Alban ci-devant maire en 5 cotes

procédures contre Pierre Jouvent de Viriat prévenu de fanatisme en 3 cotes

procédure contre Morand prévenu de l'enlèvement d'un cheval a la quelle sont joint les dénonciations en 8 cotes

interrogatoires de Joseph Brocard peintre à Bourg du 14 Pluviôse dernier

procédure faite par le Comité contre Antoinette Clealeard, Bernardine Thevenet et autres prévenues de déprédations de moeurs en cinq cotes

procédures instruites contre Claude Sevos de Villereversure prévenu de propos contre révolutionnaire en quarte cotes

procédure instruite par le Comité contre Bussy prévenus de propos en deux cotes

dénonciation et procédure faite contre Joseph Marion et Laurent Rollet de Corveissiat prévenus de plusieurs propos en 8 cotes

dénonciation et procédures faite contre Pellet gisseur à Bourg prévenu de propos conter la municipalité et de dilapidation d'effets nationaux en trois cotes

interrogatoires fait au citoyen Gallet huissier ensuite d'une dénonciation faite contre lui en 2 cotes

procédure faite contre Maréchal serrurier prévenus de propos en 3 cotes

procédures contre la citoyenne Chazotte femme Ducret, prévenue de propos avilissant conter les autorités constituées

déclaration de témoins contre Claude Cartier le jeune officier municipal de Rignier prévenus d'enlèvements d'effets nationaux

déclaration de plusieurs témoins contre Lajolais et Dorfeuille prévenus de brigandage en trois cotte

plusieurs pièces et procédures contre François Vuillard instituteur de la commune de Corveissiat prévenus de fanatisme et de brulement (sic) de livres nationaux en 7 cotes

plusieurs pièces et procédures relatives à Bouvery Fleury prévenus d'intrigues en 25 cotes

interrogatoires de la femme Michaud volailler sur des propos tendant à avilir les autorités constituées

extrait du procès verbal dressé par l'administration du district contre le fils Dupont porteur de paquet et lettres suspectes du 18 Brumaire an III

dépositions de témoins au sujet des dilapidations commises chez la citoyenne veuve Chareiziat lors de l'apposition des scellés du 12 Ventôse

procès verbal dressé par Maréchal et Cluny membres du Comité, à Fleyriat au sujet de la navette de Merle du 5ième jour complémentaire an II

séquestre et consignation de deux voitures chargées de suif arrêtés allant à Mâcon, chez Bergeron sans désignation de nom du propriétaire du 2 Vendémiaire

déclaration de témoin sur le brulement (sic) de livres fait en la maison commune de Bourg par les officiers municipaux du 14 Ventôse

dénonciation et procédure faite par-devant le Comité conter François Joseph Petit officier de santé à Meillonnas prévenu de plusieurs propos tendant a fatiguer le peuple en cottes

dénonciation faite par Jean Bernard et Miolet d'Hautecour et par Pierre Chabot contre Jean Brun et Jean François Brun de Challes du 22 Brumaire en cinq cotes

lettre du citoyen Batteur du 24 Ventôse et arrêté du directoire du district de Bourg des 23 Fructidor an II et 25 Ventôse an III en 4 cottes

dénonciations et autres pièces relatives a ne émeute arrivée à Commune Gaillard ci-devant St Denis qui désigne comme auteur de cette émeute le nommé Claude Carbin en 6 cotes

mandat d'amener quatre mendiants par devant le Comité arrêté par deux commissaires du Comité, lesquels sont prévenus de vols et de mendicité

rapport fait par les citoyens Picquet et Buget membre du Comité au sujet des vols et dilapidations commises chez différents citoyens par les intrigants de cette commune

REGISTRES ET LOIS

34 un registre intitulé Registre Relatif aux Certificats de Civisme délivré par le comité de Surveillance commencé le 27 Frimaire de l'an II et fini le 28 Thermidor de la même année sans signature coté n° trente quatre

35 liste en forme de registre non signé des personnes qui ont été détenus dans la maison d'arrêt de Bourg depuis le 2 Octobre 1793 jusqu'au 23 Germinal an II coté n° trente cinq

36 état nominatif des jeunes gens du canton de Bourg qui ont été requis pour la formation du dernier bataillon levé par ordre du Représentant Albitte coté n° trente six

37 registres non signé servant à l'enregistrement des déclaration faites par les officiers retirés du service en exécution du décret du 12 Brumaire dernier coté sous le n° trente sept

38 registre couvert en parchemin servant a enregistrer les passeports des voyageurs par ordre de numéro sur lequel ont été enregistré 316 passeports et fini le 28 Thermidor an II le dit registre sans signatures coté n° trente huit

39 un registre de correspondance commencé le 27 Frimaire an II et fini le 12 Thermidor de la même année ledit registre couvert en parchemin coté n° trente neuf 40 registre de délibération du Comité de la commune de Bourg couvert en parchemin commencé le 26 Frimaire an II et fini le 12 Thermidor de la même année à la fin duquel se trouve du papier blanc coté n° quarante

41 registre servant à enregistrer les arrêtés du département, du district, du Comité de Surveillance contenant cinq feuillets écris le reste en blanc ledit registre couvert en carton coté 41

42 autre registre contenant l'enregistrement des lois et arrêtés envoyé au Comité par numéro d'ordre jusqu'au 198 a la suite duquel sont enregistrés les bulletins des lois de la Convention Nationale. Commençant par le numéro premier et finissant par le numéro cent treize écrit jusqu'' au feuillets 26 le reste en blanc, le dit registre couvert en carton et coté n° quarante deux

43 lois et arrêtés mentionnés dans le registre ci-dessus et les bulletins des lois depuis le numéro premier jusqu'au numéro cent vingt cinq coté n° quarante trois

44 un volume des bulletins de lois reliés contenant cinquante numéros

45 registre de dénonciations faites au Comité commencé le 8 Fructidor an II contenant cinquante feuillets écrit et fini le 8 Pluviôse dernier ledit registre couvert en carton coté n° quarante trois

46 registre des pétitions et certificats de civisme présentés au Comité depuis le premier Fructidor an II jusqu'au 28 Ventôse an III ledit registre couvert en carton coté n° quarante cinq

47 un autre registre couvert en parchemin intitulé registre de correspondance commencé le 1er Fructidor an II et fini au folio 41. Le reste en blanc coté n° quarante six

48 autre registre couvert en parchemin intitulé registre des délibérations commencé le 28 Thermidor et fini le 29 Ventôse coté quarante sept

49 tableau contenant les motifs de suspicion des détenus de l'an II une grande partie étant en blanc coté n° quarante huit

50 un petit registre de présentation des citoyens suspects élargis provisoirement du 10 Vendémiaire an II coté n° 49

51 un autre petit registre contenant l'enregistrement et promulgation des lois coté n° 50

52 un autre petit registre servant à enregistrer les dépenses extraordinaires du Comité du 5 Vendémiaire coté n° cinquante un

53 une liasse contenant les bulletins de correspondance des années IIième et IIIième de la république dans laquelle une grande partie manque dans la IIième année

54 une autre liasse contenant les journaux des décrets de la Convention nationale prononcé depuis le 31 Mai 1792 jusqu'au 980 Ventôse de l'an III

commencé par le numéro 200 et finissant par le n°

55 deux liasses de lois publiées en l'an II apporté en ce Comité par les Comités de cantons

56 deus autres liasses contenant les adresses des Sociétés Populaires, mémoires et rapports fait à la Convention

57 une autre liasse contenant des arrêtés des Représentants et rapports sur la liberté des cultes

58 douze estampes représentants les pères de la trappes dans leurs travaux intérieurs et extérieurs

( en marge)

il a été retiré par le soussigné secrétaire général du département un bureau appelé Bureau Noir rappelé dans l'article cinquante neuf ci contre, qui avait été prêté au Comité de Surveillance sur la demande qui en avait été faite à l'administration par le Comité, laquelle demande demeure jointe au présent inventaire.

Bourg ce six Germinal an IIIième de la République

Marchand

MEUBLES ET USTENSILES

59 quatre grands bureaux à tiroirs, un petit bureau noir et une espèce de caisse à plusieurs cases servant à réunir des papiers

60 une table bois sapin sans pieds et douze chaises garnie en paille

61 trois garnitures de cheminée composées chacune d'une pelle, d'une pince, de deux chenets de fontes et d'un soufflet

62 six chandeliers en fer blanc avec les mouchettes et étouffoirs

63 neuf écritoires en faïence , deux cachet a cire , un cachet à timbre sec avec ses assortiments, deux règles, un grattoir et une paire de ciseaux

64 huit rayons avec leur support dans l'alcôve qui est dans la chambre au premier étage de l'appartement qu'occupe ledit Comité

64 trois chopines d'encre pleine, quatorze vides, soixante et quinze plumes et une demi livre à cacheter

65 un tableau intitulé Canton composant le district de Bourg

66 trois petites cloches dont la femme Girod réclame le prix d'une

67 trois almanachs de cabinet

68 une canne à sabre appartenant à Bouvery Fleury

69 une rame de papier blanc à la couronne

70 environ six rames de papiers à la cloche destiné à la correspondance du Comité imprimé en partie sur la première page de chaque feuille

71 un tableau placé sous la fenêtre du premier étage donnant sur la place intitulé Comité Révolutionnaire et de Surveillance

72 enfin le présent inventaire qui sera remis avec tous les papiers meubles et autres objets au directoire du district de Bourg coté sous le n° cinquante deux

fait à Bourg séance tenante le trente Ventôse troisième année Républicaine et ont les membres dudit Comité signé

73 une lettre d'envoi d'une lettre écrite sur mousseline coté cinquante rois

74 une lettre de Mâcon du 28 Pluviôse anonyme, une autre lettre de l'agent national du district du 25 Brumaire, trois autres lettres du district à savoir une de l'agent national de Meillonnas du 19 Ventôse, une autre de celui de Marboz du 23 Ventôse et enfin deux exemplaires d'une lettre imprimée datée de Paris le 16 fructidor adressé par le Représentant Jagot à la citoyenne Thorombert née Peysson cotée 54.

Mercier Piquet Neyron Nallet Gurit Rougemont Buget Noble Canalle dit Comercy Dufour Tignat Lefranc"

ANNEXE 3

Inventaire de tous les papiers et affaires du Comité révolutionnaire de Trévoux

5 Germinal an III

A.D.A série L

Fonds non classé

" extrait des registres, minutes du secrétariat de la municipalité de Trévoux. District dudit lieu, département de l'Ain.

Ce jourd'huy cinq Germinal , l'an III de la République une indivisible et démocratique, nous Benoit Charles, maire de la commune de Trévoux, l'un des commissaires nommés par le directoire du district de la dite commune, suivant son arrêté du premier de ce mois, portant, que soit séparément, ou conjointement, avec Jean Baptiste Clayette officier municipal, il serait par nous procédé, en présence d'un des membres du Comité Révolutionnaire supprimé, par la loi du premier ventôse dernier, à l'inventaire sommaire, de tous les titres, papiers, registres, du Comité Révolutionnaire de Trévoux, nous sommes rendus, dans le lieu ou le dit Comité tenait ses séances, ou étants, nous y avons trouvé le citoyen Jean François Archer en présence duquel, nous avons procédés audit inventaire sommaire ainsi qu'il suit.

Premièrement dans un placard, s'est trouvé six cartons, dans l'un desquels, une liasse de lettres de correspondance, contenant, cent cinquante sept pièces cotés au n°1er

Une autre liasse de correspondance contenant seize pièces cotés au n° II

Une autre liasse contenant vingt trois lettres, formant la correspondance du mois de Vendémiaire dernier coté au n° III

Une autre liasse, contenant trente cinq lettres adressées au Comité, coté au dos n° IIII

Une autre liasse contenant quarante une pièces de différents arrêtés, des représentants de peuple et du district, ainsi que de la Société Populaire coté au dos n°E

Une autre liasse contenant 41 pièces de différents certificats de civisme, et autres retirés par l'ancien Comité, cotés au dos n° EI

Une autre liasse contenant neuf pièces, composée de différents jugements, procédures, et mise en liberté coté au dos n° EII

Une autre liasse composée de différents récépissés au nombre de soixante quatre coté au dos n° EIII

Une autre liasse contenant soixante deux pièces, composée de différents arrêtés des représentants du peuple en mission, d'avis de la Commission Temporaire, et de différents tableaux coté au dos n°IX

Une autre liasse de différents arrêtés des représentants et du district composée de neuf pièces, cotés au dos n° X

Une petite liasse de différents récépissés, contenant seize pièces cotés au dos n° XI

Une autre liasse contenant quarante quatre pièces, composées de différents mémoires justificatifs de la conduite de certains individus, ladite liasse coté au dos n° XII

Une autre liasse contenant vingt pièces de divers requêtes, adressées au Comité aux fins de l'élargissement ou de délivrance coté au dos n° XIII

Une autre liasse contenant soixante et onze pièces éparses, qui contiennent différents certificats de civisme, retirés par le Comité, et autres objets inconséquents, la dite liasse coté au dos au n° XIIII

Une autre liasse contenant cent dix sept pièces de différents procès verbaux coté au dos n° XE

Une autre liasse de différents interrogatoires contenant cinquante pièces coté au dos n° XEI

Une autre liasse contenant soixante dix huit pièces de différentes dénonciations, faites contre certains individus, coté au dos n° XEII

Une liasse contenant douze tableaux de différents individus détenus, coté au n° XEIII

Un registre servant à l'enregistrement du bulletin des lois commençant par le n° 66 et finissant par le n° 125. Le dit livre coté sur sa couverture en papier blanc an n° XIX

Liasse du bulletin des lois commençant depuis le n° premier, jusqu'au numéro 125, coté, en tête du n°1er au n° XX

Registre intitulé registre des délibérations, un autre registre intitulé de correspondance, un autre registre intitulé de dénonciation, un autre registre contenant différentes déclarations de résidence, un autre registre contenant inscription de certificats de civisme délivrés, autre registre de déclaration de résidence des lyonnais réfugiés, un autre registre pour même cause, autre registre d'inscription de dons patriotique faits par différents citoyens de cette commune, le tout sous une même liasse coté sur le dernier registre au n° XXII

Un autre registre intitulé journal des dépenses du Comité de Surveillance coté sue s a couverture en carton au n° XXIII

Autre registre intitulé registre de délibérations du Comité, coté sur sa couverture en carton au n° XXIIII

qui sont toutes les pièces dépendantes du Comité de Trévoux, plus un registre intitulé registre des lettres coté au dos de sa couverture sue papier blanc, article omis, coté au dos n° XXIE

Un registre intitulé registre des séances du Comité Révolutionnaire de Montmerle, un autre registre intitulé des mandats d'arrêt, un autre registre servant à l'inscription de la réception des lettres, un autre registre intitulé de dénonciation et enfin un autre registre relatif à l'inscription des étrangers établis à Montmerle, le tout sous une même liasse, coté au dos du dernier registre couvert en papier, au n° XXE

Une liasse de correspondance, et autres pièces, au nombre de quarante une provenant du Comité de Montmerle coté au n° XXEI

Une autre liasse de correspondance, procès verbaux et autres pièces au nombre de dix, coté au numéro XXEII

qui sont sous les titres et pièces du comité de Montmerle

Un registre intitulé du Comité Révolutionnaire de Thoissey, un autre registre servant aux visas des certificats et passeports, un autre registre en cahier intitulé registre ou tableau des détenus, un autre registre servant à l'enregistrement des décrets, un autre registre intitulé correspondance et enfin un registre par forme de dénonce contenant différents procès verbaux le tous sous une même liasse coté sur le dernier registre au n° XXEIII

Une liasse de différentes lettres contenant cent dix pièces, cotés au n° XXEIIII

qui sont toutes les pièces du Comité Révolutionnaire de Thoissey

Un petit registre couvert en carton intitulé registre du Comité de Surveillance de St Didier de Chalaronne, seule et unique pièce coté au dos au n° XXX

un autre registre du Comité Révolutionnaire de Beauregard, coté au n° XXXI

Un autre registre du Comité Révolutionnaire de St Trivier, coté au dos n° XXXII

qui sont tous les titres, papiers et registres trouvées au dit Comité Révolutionnaire et qui nous ont été représentés par le dit citoyen Jan François Archer, l'un des membres proposé pour être présent à la formalité, de tout quoi il est resté dépositaire pour en être par lui fait le dépôt au secrétariat du district.

Conformément à l'article premier dudit arrêté avec extrait des présentes fait et clos dans la salle des séances du ci-devant Comité, lesdits jour, mois et an que dessus et à ledit Jean François Archer signé avec nous, signé à l'original, Archer, Charles Maire.

Extrait Sondu "

Seau de la municipalité de Trévoux.

ANNEXE 4

Etat des frais et dépenses du Comité de Surveillance du canton de Thoissey

du 25 Pluviôse an II au 2 Fructidor an II

A.D.A série L

Fonds non classé

" Dépenses du Comité de Surveillance de la commune de Thoissey chef lieu de canton depuis son établissement savoir

Pour un compte du citoyen Chamerat marchand et membre dudit Comité pour fournitures et avances par lui faites arrêtés à la somme de cent une livres douze sols le 25 Pluviôse l'an II de l'aire Républicaine ci 101 livres..12 sols

du 27 Pluviôse an II

plus pour un voyage de Trévoux de 3 membres du Comité députés tant pour conduire les offrandes que pour y porter une liste des détenus de Thoissey que pour raisonner sur les objets relatifs aux fonctions et pouvoirs de le République dépense ci

31 livres 10 sols

29 Pluviôse

pour une main de papiers

pour 4 cahiers de papiers coupés

une demi livre de sablon

10 sols

12 sols

2 sols

du 1er Ventôse

un écritoire de faïence

2 livres

du 3 Ventôse

pour un balai et une balayette

4 livres 6 sols

du 4 Ventôse

une main de papier à cloche

une lanterne fournie par Clavel

10 sols

5 livres

du 6 Ventôse

un voyage de Trévoux par deux membres du Comité pour affaire que les commissaires nationaux nous avaient ordonné la somme de

31 livres

du 12 Ventôse

une livre de chandelles

16 sols

du 21 Ventôse

une main de papier d'avocat

18 sols

du 25 Ventôse

une livre de cire d'Espagne

une main de papier à cloche

hosties pour les cachets

une livre de chandelles

12 livres

10 sols

5 sols

16 sols

du 30 Ventôse

une livre de chandelles

un bâton de cire d'Espagne

16 sols

12 sols

du 1er Germinal

6 coupés de papiers coupés

un paquet de plume

18 sols

8 sols

du 12 Germinal

deux livres de chandelles

une main de papier d'avocat

une main de papier à cloche

16 sols

18 sols

10 sols

du 13 Germinal

une livre de cire d'Espagne

un registre de correspondance

une livre de sablon doré

12 livres

18 sols

16 sols

du 17 Germinal

pour un voyage de 3 membres envoyés à Trévoux à la conduite des offrandes de notre communes

pour une livre de cire d'Espagne

pour dépense d'un membre à Trévoux

34 livres 7 sols

12 livre

9 livres 5 sols

du 27 Germinal

une bouteille d'encre

3 livres

du 28 Germinal

chandelles

une main de papier cloche

6 cahiers de papier coupé

un paquet de plume

une boite de pain à cacheter

1 livre 16 sols

10 sols

18 sols

6 sols

4 sols

du 1er Floréal

souffre pour allumettes

8 sols

du 2 Floréal

une boite de grandes hosties

6 sols

du 5 Floréal

hosties

6 sols

du 6 Floréal

pour avoir des 3 membres en course aussi et de leur relation chamchet (sic)

10 livres

du 7 Floréal

une main de papier à cloche

10 sols

du 11 Floréal

hosties

une boite de pain à cacheter

chandelles

pour un voyage à Trévoux de 4 membres du Comité aussi et de la dénonciation du Comité

pour un autre voyage de Trévoux fait par Lachaise et Chapon pour avoir été inculpé par la municipalité à cause de leur âge

pour un voyage de 3 membres à Bourg au représentant

un voyage à Trévoux par Clerval

un autre à Trévoux par Guillon

pour un autre voyage pour Trévoux de Verne et Duvivier pour porter des notes ayant trouvé les citoyens Balouvière à Montmerle il leur remis leurs dépêches et le dépensé

un autre voyage à Trévoux par Goyard et Lachaise

Goyard un voyage à Bourg auprès du représentant

Chapon un voyage à Trévoux

pour frais de poste

6 sols

4 sols

½ livre et 8 sols

27 livres 10 sols

12 livres 13 sols

35 livres

5 livres 4 sols

5 livres

5 livres

20 livres

15 livres

11 livres

2 livres 5 sols

du 17 Floréal

une main de papier cloche

10 sols

du 28 Floréal

chandelles

1 livre 16 sols

du 6 Prairial

une main de papier vélin

une main de papier cloche

18 sols

10 sols

du 7 Prairial

4 cahiers de papiers coupés

12 sols

du 16 Prairial

½ main de papier cloche

un cahier de grand papier coupé fin

sablon blanc

5 sols

5 sols

2 sols

du 24 Prairial

2 mains de papier cloche

1 livre

du 25 Prairial

pour un voyage fait à Trévoux par Lachaise et Duvivier aîné pour

pour un autre voyage à Trévoux par Cornier et Verne pour

20 livres

13 livres 15 sols

 

plus un voyage à Trévoux par Lachaise

plus un voyage à Bourg par Lachaise et Chapon

plus une livre de cire d'Espagne

plus un voyage à Bourg de Cornier et Guillon

une livre de chandelles

12 livres

24 livres

12 livres

18 livres

18 sols

du 29 Prairial

6 mains de papiers coupés

hosties

18 sols

8 sols

du 2 Messidor

un voyage à Trévoux par deux membres pour toucher le traitement du Comité ayant arrivé la veille de la décade et renvoyé au lendemain

44 livres

du 4 Messidor

un voyage à Bourg pour porter une lettre à l'agent national du district de Bourg par le fils Michel

pour aller poser les scellés chez Berger à Garnerau

12 livres

5 livres 10 sols

du 11 Messidor

grands papiers

hosties rouge

papiers cloche

18 sols

9 sols

6 sols

du 15 Messidor

un voyage à Trévoux par trois membres pour porter différents papiers au district qui pressait

un voyage à Bourg auprès de Méaulle pour porter un procès verbal contre Lorran Valins et son tableau par deux membres

24 livres

24 livres

du 16 Messidor

une livre une once de chandelles

papiers cloches

19 sols

10 sols

du 18 Messidor

un voyage à Bourg par trois membres pour porter une lettre qui a été adressé à Gastier qui intrigue contre Méaulle

40 livres

du 21 Messidor

une demi livre de cire d'Espagne

4 coupes de papiers

plumes

6 livres

12 sols

2 sols

du 24 Messidor

pain à cacheter

6 sols

du 27 Messidor

une main de papiers cloche

un registre

un paquet de plume

une livre de chandelles

hostie

10 sols

1 livre 6 sols

8 sols

18 livres

10 livres

du 1er Thermidor

pain à cacheter

6 sols

du 8 Thermidor

pour avoir été cherché la cloche à Illiat

6 livres 10 sols

du 10 Thermidor

un voyage à Trévoux par deux membres pour porter les tableaux des détenus que l'on avait demandé de suite

29 livres

du 12 Thermidor

une livre de chandelles

une demi livre de cire d'Espagne

18 sols

6 livres

du 16 Thermidor

une main de grand papier

4 mains de papiers cloches

18 sols

2 livres

du 20 Thermidor

un voyage à Trévoux par celui qui avait été nommé garde-magasin par le district pour le chargement de Mâcon pour aller rendre son compte

27 livres

 

un voyage à Trévoux par deux membres pour porter différents papiers bien pressé pour le district et plusieurs tableaux de détenus

28 livres

du 21 Thermidor

12 coupes de papiers coupé

pain à cacheter

1 livre 16 sols

6 sols

du 27 Thermidor

sablon

un registre

une serrure pour le bureau

une main de papier cloche

12 sols

1 livre 6 sols

10 livres

10 sols

du 2 Fructidor

un voyage fait à Trévoux par un membre pour y porter plusieurs pièces présentes dans une de ces pièces il s'y ait trouvé la tableau de Gastier détenu à Trévoux qui pressait de la porter à dépensé

15 livres

ANNEXE 5

Arrêté du représentant du Peuple Reverchon contenant formation

du Comité de Surveillance de la ville et commune de Bourg

sous le titre de Comité Central de Surveillance du département de l'Ain

du 5 Brumaire an II

A.D.A. série L fonds non classé

" 5 Brumaire an II

Nous représentant du Peuple envoyé par la Convention Nationale dans les départements de l'Ain Rhône et Loire et Saône et Loire considérant l'importance des fonctions attribuées aux Comités de Surveillancede ces départements, après avoir pris connaissance du civisme des différents citoyens composant les administrations et la Société Populaire, nous avons organisé le Comité de Surveillance de la Commune de Bourg et procédé à la nomination des membres qui composent ce Comité ainsi qu'il suit

les citoyens Baron Administrateurs

Rollet médecin administrateur

Duclos notable

Corinque marchand de vin

Alban serrurier

Convers procureur de la commune

Désisles maire

Degrusse vitrier officier municipal

Laymant tailleur d'habit officier municipal

Petit officier municipal

Juvanon secrétaire en chef du Département

Massey Commissiare des Guerres

Gay grenettier notable

Olivier administrateur du district

Gunet cutateur

tous faisnat partie de la Société Ppulaire

Nous autorisons ledit Comité à prendre le titre de Comité Central du Surveillance du Départemetnde l'Ain et à établir une correspondance suivie entre les différents Comités du département sur les objets qui leurs sont dévolus par les lois.

fait à Bourg le 5ième jour du second mois de l'an deux de la République Française Une et Indivisible

Reverchon

Coté et paraphé par nous administrateurs de directoire du district de Bourg en présence de Blanc-Désisles qui a signé ainis que les citoyens Gurit et Baudet témoin

Le 3 Frimaire an III de la République

Brangier B.Désisles Braconnier Beaudet Gurit Rousset Brangier"

ANNEXE 6

serment prêté par les membres du comité de St Vulbas

lors de leur élection le 7 Frimaire an II

extrait du registre de délibération du comité de sureillance de St Vulbas

A.D.A. série L fonds non classé

" Lesdits ont voté de prêter le serment du secret ce qu'ils ont desuite fait en jurant entre les mains les uns des autres, espécialement entre les mains du président ci-dessus nommé, de ne jamais divulguer le secret qui leur serait confié par quelqu'un de leur membres ni par aucun autre, en matière qui intéresse le bien publique, de déservir tous les individus qui ourdiraient quelques trames contre le bine de la République et de démarquer tous les prétendus citoyens qui .. .. p....raient de ce voi.. que pour ca... soustraites au glaive de la loi qu'ils ont justement m.rt.., et f...iner les yeux de vrais républicains, et ont jurés au surplus de maintenir la République jusqu'a la dernière goutte de leur sang fidèles observateurs de la Loi."

serment prêté par les membres du comité de surveillance de Douvres

lors de leur élection le 19 Novembre 1793

extrait du registre de délibération du comité de surveillance de Douvres

A.D.A. série L fonds non classé

" Nous jurons de rapporter toutes nos actions et délibérations au maintien de la liberté, de l'égalité et de la république une indivisible pour lesquels nous sommes prêt à répandre notre sang, de n'avoir jamais acceptions de personne, de ne nous laisser jamais conduire par aucune considération particulière, de sacrifier toutes les fois qu'il sera nécessaire notre intérêt particulier à l'intérêt public et garder le secret le plus inviolable sue ce qu'il se passera au comité, nous nous désignons à la vengeance nationale si nous manquons a aucun de ses engagements".

Les sociétés populaires des Sans-Culottes dans l'Ain

Le mois de Septembre 1793 marque dans l'Ain l'apogée du mouvement populaire Sans-Culottes. Ces derniers avec la chute de Lyon, sont aux postes clefs à Bourg. Le 17 Septembre 1793, la société populaire des Amis de la Constitution de Bourg est définitivement fermée. Dès lors il ne reste plus que sa rivale victorieuse, la société populaire des Sans-Culottes de Bourg crée quelques temps auparavant par les patriotes chassés de la municipalité de Bourg en Juin 1793.

La société des Sans-Culottes est crée par les citoyens Rollet, Chaigneau et Alban sur les conseils des citoyen Blanc-Désisles et Convers alors en "exil" à Paris où ils ont semblent-ils reçoivent une formation politique auprès des membres de la Commune parisienne et des hommes de l'Armée Révolutionnaire parisienne (Blanc-Désisles est un ami de Grammont, qui est alors le chef d'état-major général de l'armée révolutionnaire parisienne. Il est entouré à ce moment par Ronsin).

La société populaire des Sans-culottes recrutent dans les couches populaires de la société

* 1Seuls, Martine LAPIED dans les Bouches du Rhône, Claude MAZAURIC à Rouen et Monique CUBELLS à Aix en Provence ont suivi la voie ouverte sur ce sujet par Michel VOVELLE à Paris 1.

* 2LUCAS (C.) : La Structure de la Terreur. L'Exemple de Javogues dans le Département de la Loire. St Etienne CIEREC Université Jean Monnet, 1990, 375 pages.

* 3Ibid., pages 90 à 110.

* 4Ibid. page 90.

* 5VOVELLE (M.) : L'état de la France pendant la Révolution (1789-1799). Paris éditions de la Découverte, 1989. page 193.

* 6C'est le cas du comité de surveillance de Vieux d'Yzenave qui est créé le 10 novembre 1793 et qui ne se réunit pas avant le 30 Frimaire an II. Le comité de Verny est dans le même cas, il est créé le 30 Mai 1793 mais ne se réunit pas avant le 17 Novembre 1793. Dortan crée aussi son comité le 28 Avril 1793 mais ce dernier ne se réunit pas avant Brumaire an II. Château Gaillard aussi, crée son comité le 19 Mai 1793, tout comme Ornex qui crée le sien le 20 Mai 1793. Sans doute, pour ces premiers comités de surveillance, la peur due au déclenchement des événements de Vendée qui a poussé eà leur création. Seul le comité de Charix est créé le 21 Mars 1793.

* 7Le 11 Frimaire an II (1er Décembre 1793), le Comité de Surveillance de Vieux d'Yzenave prend l'arrêté suivant :

"Les membres du Comité de Surveillance de la Commune de Vieux d'Yzenave étant assemblé pour des affaires urgentes concernant le bien général ont délibérés ainsi qu'il suit

1° qu'il est urgent que chaque particulier de la commune tue les chiens qui auront l'âge de neuf ans et que chaque citoyens n'en aura dans son domicile qu'un,

2° que chaque particulier ne pourra tenir plus de douze poules et un coq

3° que chaque citoyen demeure chargé de ne pas faire manger le froment, plonde, orge, légumes et autres grains ni farine à aucun de ses animaux

4° que chaque citoyens ne sortira la nuit pour aller dans les granges, écuries, pour voir ses animaux ou faire autres affaires, sans avoir une lanterne soit flambeau fermé

5° d'avoir soin les citoyens de balayer ou nettoyer les cheminées chaque mois

6° que les cheminées faisant feu qui n'auront pas cinq pied au dessus du couvert et bien crépie seront élevées incessamment aux frais de chaque citoyen

7° qu'il n'y aura point d'attroupement dans les cabarets de la commune passé huit heures du soir

8° que les cabaretiers feront reconnaître par la municipalité les mesures et poids desquels il se servent pour vendre en ce conformément à la taxe qui a été fixée par nos soins

9° que les dites cabaretiers deviendront responsables des événements qui pourraient arriver dans leur domicile tant de jour que de nuit

10° aucun citoyen de s'assemblera en place publique pour des jeux de commerce

11° que les officiers municipaux auront soin de déposer dans la chambre commune les lois ainsi que d'en faire la publication le jour qu'elle voudra indiquer en place publique

12° que les registres d'icelle seront de même déposés dans un lieu sur pour que chaque citoyen puissent y avoir recoure au besoin

13° que ladite municipalité communiquera l'enregistrement des lois

14° que lesdits officiers municipaux poseront un compte des deniers publiques de la dite municipalité

15° que les officiers municipaux accuseront à chaque citoyen de la commune la quantité de grains qu'ils ont touché dernièrement

et enfin que les citoyens de notre commune auront soin d'exécuter et observer nos lois et c'est tout à peines de dénonciations contre les contrevenants" Registre de délibérations de Vieux d'Yzenave, page 1 et 2, A.D.A. série L fonds on classé.

* 8Registre de délibérations du Comité de Surveillance de Billiat, page 6, A.D.A série L fonds non classé.

* 9" il a été arrêté qu'il serait fait invitation à la municipalité de ne laisser délivrer du blé à la Grenette que sur un bon de sa part et de tenir registre des bons qu'elle délivrera" Registre de délibérations du Comité de surveillance de St Rambert, page 7, A.D.A. série L fonds non classé.

* 10Registre du Comité de Surveillance de Hauteville, page 4, A.D.A série L fonds non classé

* 11Registre de délibérations du Comité de Surveillance de Dortan, page 61, A.D.A. série L fonds non classé

* 12Registre de délibérations du Comité de Surveillance de St Rambert, page 25, A.D.A. série L fonds non classé.

* 13Registre de délibérations du Comité de Surveillance de St Rambert, page 6, A.D.A. série L fonds non classé.

* 14Registre de délibérations du comité de surveillance de Hauteville, page 4. A.D.A. série L fonds non classé.

* 15Registre de délibérations du Comité de Surveillance de Prévessin et Malignin, page 7, A.D.A. série L fonds non classé.

* 16Il est a noter que sur 79 citoyens dans le cas du cumul des fonctions, seuls 9 démissionnent de leur premier emploi pour celui de membre de comité de surveillance.

* 17Registre de délibérations du Comité de Surveillance d'Ambronay, page 66, A.D.A. série L fonds non classé.

* 18Registre de délibérations du comité de surveillance de Poncin, page 18. A.D.A. série L fonds non classé.

* 19A Condamine-la-Doy se sont les 2 mêmes citoyens qui sont réélus aux postes de président et de secrétaires pendant près de 5 mois (du 28 Octobre 1793 au 18 Germinal an II). A Brénod il y a un roulement au bureau de 3 membres et à Collonges le même membre est réélu 6 fois de suite.

* 20Décret de la Convention Nationale du 20 septembre 1793. Collection de l'auteur

* 21Décret de la Convention Nationale du 17 Frimaire an II. A.D.A. série L fonds non classé.

* 22Registre de présence du Comité de Surveillance du District de Trévoux., page 1, A.D.A. série L fonds non classé.

* 23Arrêté de Reverchon portant sur la formation du Comité Central de Surveillance pour tout le département de l'Ain. A.D.A. série L fonds non classé.

* 24Registre de délibérations du Comité de Surveillance de la Société Populaire des Sans-Culottes de Bourg, page 25. A.D.A. série L fonds non classé.

* 25Arrêté du représentant du Peuple Gouly du 14 Nivôse an II. A.D.A.8L98.

* 26Ibid.

* 27Registre de délibérations du Comité de Surveillance de Seyssel. A.D.A. série L fonds non classé.

* 28Le 16 Ventôse an II (6 Mars 1794) Albitte ressert déjà les liens entre lui et les agents nationaux en leur demandant de rendre compte toutes les décades de leurs actions mais aussi de celles des autorités à qui sont confiées l'exécution des lois, les comités de surveillance entre autres.

* 29" considérant combien les comités de surveillance crées par le Gouvernement Révolutionnaire influent sur le sort de la liberté et de l'égalité, qu'ils doivent concourir avec la plus grande force au triomphe des principes et à l'affermissement de la République s'ils sont bien composé, comme ils peuvent, dans le cas contraire contribuer de la manière la plus funeste à ébranler et à servir des projets désastreux.

Considérant en conséquence, l'importance des choix à faire pour la composition des dits comités et l'impossibilité absolue d'en organiser un dans chaque commune" arrêté d'Albitte du 25 Ventôse an II, registre des Représentants du peuple en mission dans l'Ain, A.D.A.L98.

* 30Lettre de Rollet-Marat à Albitte du 15 Germinal an II. .A.D.A. 2L49.

* 31Comité de surveillance crée par la société populaire d'Ambronay

* 32registre des délibérations du comité de surveillance d'Ambutrix, page 1. A.D.A. série L fonds non classé

* 33"La commune de Billait assemblée dans l'église dudit lieu pour conformément à la loi du (en blanc) qui enjoint de nommer un comité de surveillance des citoyens reconnus par leur civisme". registre de délibérations du comité de surveillance de Billiat, page 1. A.D.A. série L fonds non classé.

* 34A St Vulbas, les membres du comité après leur élection, votent qu'ils prêteront un serment.

* 35Registre de délibérations du comité de surveillance e de Billiat, page 1. A.D.A. série l fonds non classé.

* 36Registre de délibérations du comité de surveillance de la société populaire des Sans-Culottes de Bourg, page 9. A.D.A. série L fonds non classé.

* 37Avec Albitte, les Sans-Culottes de Bourg ou de Belley, choississent eux-mêmes les citoyens à placer et soumettent ces listes auxreprésentant, qui les accepte généralement sans difficultées.

* 38Le 5 pluviôse an II (24 janvier 1794) Albitte épure le comité de surveillance de Bourg. Le 26 Pluviôse an II (14 février 194) c'est au tour du comité de surveillance de Nantua, le 27 Pluviôse an II (15 Février 1794) celui de St Rambert, le 30 Pluviôse an II (18 Février 1794) c'est celui de Belley, le 5 ventôse an II (24 février 1794) c'est celui de Trévoux, le 7 ventôse an II (25 Février 1794) celui de Pont-de-Vaux, le 21 Ventôse an II (11 Mars 1794) celui de Montluel et le 19 germinal an II (8 avril 1794) celui de Gex.

* 39 Lettre du comité de surveillance de Nantua à l'agent national du District de Nantua. A.D.A. série L fonds non classé.

* 40"il a été fait observation qu'il existait dans la commune de St Rambert trois citoyens savoir Guillaume Crocu Malis, Tenand administrateur du district et Juvanon receveur, dont les lumières et le patriotisme serviraient beaucoup dans le comité

il a été arrêté que demande serait faite au représentants du peuple d'adjoindre lesdits citoyens au comité, extrait du présent sera envoyé au Comité Central de Bourg pour qu'il le fasse parvenir audit représentants.

a été mis de nouveau en discussion l'examen des fonctionnaires publics.

Il a été arrêté qu'Auger maire de st Rambert ne méritait point la confiance publique, son civisme étant douteux

il sera remplacé par le citoyen Guillaume Crocu Malis le meilleur républicain qu'on puisse présenter.". Registre de délibérations du comité de surveillance de St Rambert, page 6 et 7. A.D.A. série L fonds non classé.

* 41Le 14 Germinal an II (3 Avril 1794) lors de la formation du comité de surveillance du canton de Hauteville par arrêté d'Albitte, 2 des membres sont originaires de Lompnes, 2 de Hauteville, 2 de Cormaranche, 2 de Ste Blésine, 1 de Vaux St Sulpice, 1 de Thystien et 2 autres dont on ne connaît pas le l'endroit. Registre de délibérations du comité de surveillance de Hauteville. A.D.A. série L fonds non classé.

* 42Le comité de surveillance de Bourg est créé le 20 Septembre 1793, il est réorganisé le 5 Brumaire an II par Reverchon, il se réorganise le 14 Frimaire an II, il est épuré le 26 Frimaire an II par Gouly, de nouveau épuré le 5 pluviôse an II par Albitte, épuré le 28 Thermidoran II, réorganisé le 5 Vendémiaire an III par Boisset.

* 43Registre de délibérations du comité de surveillance de Seyssel, page 99. .A.D.A. série L fonds non classé.

* 44Registre de délibérations du comité de Lagnieu, page 222. A.D.A. série L fonds non classé.

* 45Registre de délibérations du comité de surveillance de Gex, page 87. A.D.A. série L fonds non classé.

* 46Registre de délibérations du comité de surveillance de Gex, page 50. A.D.A. série L fonds non classé.

* 47"Arrêtons en outre que malgré la permanence dudit comité il sera tenu deux assemblées chaque décadi savoir le jour de décade et le jour de dimanche (vieux style) à neuf heures du matin au lieu de ses séances.

Que deux membres dudit comité seront chargé et a tour de rôle de faire des visites chez tous les cabaretiers de cette municipalité chaque jour et notamment dès que c'est nuit pour inscrire sur un registre toutes les personnes voyageants." Extrait du registre de délibérations du comité de surveillance de Divonne, page 10. .A.D.A. série L fonds non classé

* 48Au comité de surveillance de Chazey c'est au président et au secrétaire qu'incombe cette tâche, tandis qu'à Jujurieux c'est un bureau composé de 4 membres élus à la majorité qui est chargé de la réception des paquets et de la correspondance.

* 49Comité de surveillance de Versoix.

* 50Registre de délibérations du comité de surveillance de Proulieu, page 3. A.D.A. série L fonds non classé.

* 51Registre de délibérations du comité de surveillance de Jujurieux, page 1 et 8. A.D.A. série L fonds non classé.

* 52C'est le cas de Chazey qui choisit de ne se réunir que toutes les décades car se mode est le plus simple pour réunir les membres qui doivent venir de loin et qui n'ont pas à prendre su leurs jours de travail.

* 53C'est le cas à Divonne en Thermidor an II qui espace le temps entre chaque séances.

* 54Le 30 Frimaire an II (20 Décembre 1793) un des membres du comité de sa propre initiative et sans en faire part à ses collègues, fait abattre la croix du cimetière. registre de délibérations de St Jean-le-Vieux, page 11. A.D.A. série L fonds non classé.

* 55Le comité de surveillance de Hauteville décide le 8 Prairial an II ( 27 Mai 1794) que le bureau (président et secrétaire) siégeront en permanence afin de mieux exercer la police et faire respecter les lois.

* 56La permanence de Poncin a pour but de recueillir les instructions, les dénonciations et les pétitions, tout un travail plutôt administratif et qui ne met pas en cause tout le comité.

* 57Le comité de surveillance de St Jean-le-Vieux nomme ses réunions "conseil".

* 58A Prévessin, la convocations des séances extraordinaires est prévue sur une simple demande d'un des membres du comité ou d'un commissaire. A Versoix n'importe quel membre du comité peut convoquer extraordinairement ce dernier tandis qu'à Verny seul l'agent national peut convoquer le comité en faisant la demande écrite au président.

* 59Cet appel s'il n'est pas toujours reporté sur le registre semble néanmoins assez répandu. En effet, certains comités comme celui d'Oyonnax entre autres s'il ne procède pas à un appel , note néanmoins le noms des présents en début de séance.

* 60C'est le cas à Ambronay, qui est le seul comité à donner un moment précis pour entendre ses commissaires. A Bourg ces derniers interviennent à n'importe quel moment de la séance.

* 61Là aussi cette démarche est singulière de quelques comités seulement (St Germain de Joux, Chazey et Ambutrix) faute de plus amples détails dans les registres des autres comités.

* 62Registre de délibération du comité de surveillance de St Germain-de-Joux, page 3. Registre de délibérations du comité de surveillance de Ste Julie, page 39. A.D.A. série L fonds non classé.

* 63Registre de délibérations de Nantua, page 73. A.D.A. série L fonds non classé.

* 64Registre de délibérations du comité de surveillance de Nantua, page 26. A.D.A. série L fonds non classé.

* 65Une exception est à noter. Le comité de surveillance de Bourg entretient avec la municipalité de Bourg de très bon rapports, la seule ombre au tableau vient de Rollet-Marat, agent national du district de Bourg, qui se plaint le 1er Nivôse an Ii (21 Décembre 1793) du comité de surveillance de Bourg car il ne remplit pas entièrement son devoir en négligeant de lui adressé ses comptes décadaires. Registre de correspondance du comité de surveillance de Bourg, page 2. A.D.A. série L fonds non classé.

* 66Ceci n'est pas vrai pour les comités établis dans les chefs lieux de districts tout au moins, c'est à dire les comités de Bourg, Belley, Trévoux, Gex, Nantua, St Rambert, Montluel, Châtillon-sur-Chalaronne et Pont-de-Vaux.

* 67Etat de la correspondance du comité de surveillance de Versoix en 45 séances

agent national du district de Gex

administration du district de Gex

Convention Nationale

Comité de sûreté Générale

Comité de Salut Public

Représentant en mission

Autres comités de surveillance

Résident de France en République de Genève

administration du district de Bourg

Tribunal de Gex

Juge de paix du canton de Ferney

15 lettres

18 lettres

2 lettres

1 lettre

2 lettres

2 lettres

5 lettres

7 lettres

1 lettre

2 lettres

1 lettre

* 68il est intéressant de noter que pour tous ces comités frontaliers les ressortissants du Mont Blanc ne sont pas considérés comme Français mais bien comme savoyards malgré le rattachement du département à la France.

* 69registre de délibération du comité de surveillance de Virieu-le-Grand, page 6. A.D.A. série L fonds non classé.

* 70Registre de délibération du comité de surveillance de Seyssel page 142, registre du comité de surveillance de Jujurieux pages 24-25. A.D.A. série L fonds non classé.

* 71Registre de délibérations du comité de surveillance de St Rambert, page 12. A.D.A. série L fonds non classé.

* 72Registre de délibération du comité de surveillance de Jujurieux, page 11-12. A.D.A. série L fonds non classé.

* 73"instruit encore que ces deux citoyens ne sont pas parfaitement exact à remplir leur devoir puisque l'un d'eux ne se lève ordinairement que sur les dix ou onze heures du matin et ne s e couche à la vérité qu'à la minuit". Registre de délibération du comité de surveillance de Lagnieu, page 40. A.D.A. série L fonds non classé.

* 74Registre de correspondance du comité de surveillance de Bourg, page 13. A.D.A. série L fonds non classé.

* 75Registre de délibération du comité de surveillance de Lagnieu, page 46 et 47. A.D.A. série L fonds non classé.

* 76Registre de délibérations du comité de surveillance de Verny, page 32-33-34. A.D.A. série L fonds non classé.

* 77C'est le cas à Lancrans, Proulieu, Musinant, Divonne, Nantua et Sonthonnax.

* 78Registre de délibérations du comité de surveillance e de Ville, page 4. A.D.A. série L fonds non classé.

* 79Registre de délibérations de Chazey, page 8. A.D.A. série L fonds non classé.

* 80" Ce jourd'hui, 10 Messidor an II de la République Française. . . le président . . . a observé aux membres soussignés qu'ils ne montraient pas beaucoup d'exactitudes pour s'assembler. Ils ont dit la plus part pour raison qu'ayant a récolter leur foin cela a causé de ne s'être pas assemblé aux temps fixés" Registre de délibération du comité de surveillance de Dortan page 60. A.D.A. série L fonds non classé. C'est aussi le cas au comité de Ste Julie et de St Germain-de-Joux.

* 81Cette rancoeur ouverte des citoyens face aux membres du comité s'efface dès que ces derniers les convoquent au comité pour être entendus et intérrogés (les citoyens concernés rétractent leurs dires ). En effet, il semble que les membres réunis dans leur local représentent plus et en imposent plus que quand ils sont en dehors du local et en petit nombre.

* 82Comme nous l'avons vu plus haut les membres du comité de Bourg demandent un insigne pour se faire reconnaître. En Brumaire an III, le comité de surveillance du district de Trévoux demande à Merlino que la Convention fasse adopter un costume pour les membres des comités de surveillance.

* 83Registre de délibérations du comité de surveillance d' 'Arlod, page 5. A.D.A. série L fonds non classé.

* 84Registre du comité de surveillance de Nantua, page 32. A.D.A. série L fonds non classé.

* 85Registre de délibérations du comité de surveillance de St Jean-le-Vieux, page 19-20. A.D.A. série L fonds non classé.

* 86Registre de délibérations du comité de surveillance e d'Ambronay, page 60. A.D.A. série L fonds non classé/

* 87Collonges, Pont d'Ain, St Genis-Pouilly, Ste Julie et Châtillon.

* 88Dénonciation contre Désisles, Alban, Leyment, Gallien et autres scélérats, page 1. A.D.A. ancien L219.

* 89Le 6 Floréal an II (25 Avril 1794) la municipalité de Thoissey dénonce le comité car deux de ses membres sont trop âgées à son goût. Cette dénonciation amène le comité a députer deux de ses membres à Trévoux, le 11 Floréal an II (30 Avril 1794) au district pour porter l'affaire et réclamer des dommages et intérêts à la municipalité. Le district ne pouvant statuer, il renvoi l'affaire devant le représentant en mission à Bourg.

* 90Lettres du comité de surveillance du canton de Thoissey. A.D.A. série L fonds non classé.

* 91Arrêté d'Albitte du 24 Pluviôse an II. A.D.A. série L fonds non classé.

* 92Proclamation d'Albitte au directoire du département de l'Ain du 6 Pluviôse an II, registre de délibérations du directoire du département de l'Ain, page 98, A.D.A. L88.

* 93Beaucoup de membres de comité de surveillance ont des certificats de civisme, et quand ils n'en ont pas, ce ceux à eux qu'ils les accordent d'abord.

* 94Registre de délibérations du comité de surveillance de Collonges, page 28. A.D.A. série L fonds non classé.

* 95Dès sa création le comité de surveillance de Ste Julie est un moteur révolutionnaire dans la commune. Il oblige la municipalité a venir à la fête de décade ainsi que tous les habitants en envoyant ses membres faire le tour des habitations pour les inviter. Registre de délibérations de Ste Julie, page 3. A.D.A. série L fonds non classé.

* 96Registre de surveillance du comité de St Jean-le-Vieux, page 26. A.D.A série L fonds non classé.

* 97Registre du comité de surveillance de Bourg, page 1. A.D.A série L fonds non classé.

* 98Les sociétés populaire des Sans-Culottes formznt, à partir de Frimaire an II, un maillage très bien établit du département. A leurs tête se situe la société de Bourg, qui agit comme une société mère. A elle son affiliée les sociétés populaire des chefs-lieux de districts et de cantons. A ces derniers sont affiliées les sociétés des communes. Certaines sont affiliées aux Jacobins de Paris, mais toutes sont sous l'obédiance de la société de Bourg.

* 99"Citoyens depuis que le représentant du peuple Albitte à quitté le département pour se rendre à l'armée des Alpes, les aristocrates, les modérés, les égoïstes ou ceux de la contre révolution, ces scélérats ont dans chaque communes des hommes et des femmes qui seconde leur intention criminelle en égarant le peuple en les persuadant que la Convention avait décrété que l'on était libre de faire toute les fêtes de l'Ancien-Régime, qu'ils pouvaient travailler le jour de décade, que le parti de la montagne était aux abois, que les sans-culottes allaient prendre la place des détenus, enfin que par toutes sorte de nouvelles alarmantes et manoeuvres criminels ils cherchent à atterrer les patriotes. Vous savez que dans différentes sociétés populaires il s'y est glissé des intriguants qui depuis (que) le faction fédéraliste et rebelle de Lyon a été détruite (ils) font les patriotes enragés, cherchent par toutes sortes de voix à blâmer les patriotes de 89. Tous les intriguants dans les sociétés font de coalitions pour dénoncer les vrais républicains pendant que les mêmes hommes au mois de mai traitaient la montagne de Brigand, de scélérats, que ceux qui marchaient contre Lyon étaient des monstres.

. . . Je demande donc citoyens une surveillance extraordinaire et que tout citoyens qui propagera de fausses nouvelles aux sujet de la superstition et du fanatisme qui engagera les autres citoyens à faire toutes les fêtes soit déclaré suspect et traité comme tel" Registre de délibérations du comité de surveillance de Virieu-le-Grand. page 25. A.D.A. série L fonds non classé.

* 100Registre de délibérations du comité de surveillance de Dortan, page 4. A.D.A. série L fonds non classé.

* 101Lettres de l'agent national du district de Nantua aux comités de surveillance de son arrondissement, du 19 Fructidor an II et du 28 Ventôse an III. A.D.A. série L fonds non classé.

* 102Procès de Désisles et concors, A.D.A. ancien L219.

* 103Les membres du comité de surveillance d'Hauteville le 30 Thermidor an II font une demande de payement d'indemnité car ces dernières n'ont pas été versée depuis le 20 Germinal an II d'où un fort taux d'absentéisme. Registre de délibérations du comité de surveillance d'Hauteville, page 20. A.D.A. série L fonds non classé.

* 104Registre de délibérations du comité de surveillance de St Rambert, page 6. A.D.A. série L fonds non classé.

* 105Le 7 Pluviôse an II les anciens membres du comité de surveillance de Bourg se joignent aux nouveaux pour réclamer leur indemnité qui est de 1398 livres ( 120 livres pur 10 des membres qui siègent depuis le 25 Frimaire an II, 105 livre pour un membre qui a siège depuis le 1 Nivôse jusqu'au 5 Pluviôse, 12 livres pour un citoyen qui a siéger 4 jours et 8 livres pour un membre nommé le 5 Pluviôse.

* 106Registre de délibérations du comité de surveillance de Collonges, page 23. A.D.A. série L fonds non classé.

* 107Lettre du comité de surveillance de Trévoux au district de Trévoux du 29 Ventôse an II. A.D.A. série L fonds non classé.

* 108La somme remise à un des membre du comité est déposée par ce dernier sur le bureau et partagée équitablement entre chaque membre à raison de 120 livres chacun. Registre de délibérations du comité de Virieu-le-Grand, page 28. A.D.A. série L fonds non classé.

* 109Honoraires du comité de surveillance du district de Trévoux.

* 110Le comité de surveillance du district de Nantua se plaint du manque de bois de chauffage et de lumière durant l'hiver 1794-95, et demande à ce que ces fournitures soient payées par les communes en sols additionnels.

* 111Registre de délibértion du comité de surveillance de Vieux d'Yzenave, page 4. A.D.A. série L fonds non classé.

* 112Lettre du comité de suveillance de Bourg au distrct de Bourg du 16 Fructidor an II. A.D.A série L fonds nn classé.

* 113

Comité de Montmerle

1 registre de délibérations

1 registre de mandats d'arrêt

1 regitre pour le courrier reçu

1 registre de dénonciations

1 registre d'inscription des étrngaers établis à Monmerle

Comité de Thoissey

1 registre pour les visas et passeport

1 registre des détenus

1 registred 'enregistrement des décrêts

1 registre de correspondance

1 registre de dénoncaitions

1 regitre de délibérations

Comité de trévoux

1 registre d'enregistrement des lois

2 registres de délibérations

1 registre de correspondace

1 registred e dénoncaition

1 registre de déclaration de résidence

1 registre de certificats de civisme

2 registres ded éclarations de résidecne des lyonnais réfugiés

1 registre d'inscription de dons patriotique

1 registre de dépense du comité

1 registre de lettres

* 114Registre de délibérations du comité de surveillance d'Oyonnax. A.D.A. série L fonds non classé.






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery