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Evolutions des densités, pratiques et images des rives de la RD 992 à Colombes - Densification et évolution de l'espace vécu en petite couronne parisienne

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par Alexandre Laignel
Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne - Magistère Aménagement et Urbanisme 2008
  

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2.3.2 Une affirmation de la fonction résidentielle

Le résidentiel dense, fonction constitutive du boulevard

La densification résidentielle est le deuxième fait urbain important de l'évolution du boulevard. Elle est la fonction majeure des formes urbaines produites, alors que comme on l'a vu, le tertaire à haute valeur ajoutée se polarise essentiellement sur le secteur des Z.A.C Champs-Philippe. L'évolution des modes d'occupation des sols cartogaphiée par l'IAURIF jusqu'en 2003 montre que les logements de basse hauteur, les plus importants historiquement, tendent à être remplacés par des immeubles de grande hauteur. On y lit la densification progressive des façades, ce que l'évolution du boulevard jusqu'en 2008 observé sur le terrain vient confirmer aussi. Cette densification s'observe également en terme de densité de population. Les données les plus récentes disponibles (correspondantes au nombres d'individus inscrits sur les listes électorales municipales, entre les années 2000 et 2007) font état d'une augmentation de 797 individus sur l'ensemble des rives sud-ouest, compris entre les rues Gabriel Péri au nord, Charles de Gaulle à l'ouest et la voie ferrée au sud.

Les données FILOCOM de 2003 relevées par la direction générale des impôts sont insuffisantes pour appréhender les caractéristiques de cette population. Les prix élevés des programmes, outre la prise en compte des 20 % de logements sociaux exigés par l'Etat, montrent l'évolution sociologique des quartiers induite par les dernières évolutions. La trame commerciale en pied d'immeuble se fait, de manière encore timide, l'écho du changement de population.

Du "boulevard urbain" à la densification résidentielle des rives éloignées ?

La politique de constitution d'un boulevard urbain encore résidentiel, autour de la symbolique du prestige de la CBD de La Défense, n'apparaît pas comme la seule logique à l'oeuvre sur la constitution du territoire. La valorisation des biens fonciers sur l'ensemble du Petit-Colombes entraine le développement de nouveaux programmes de logements. La construction du programme "Peach" à l'intérieur de la rive sud-est du boulevard, rue de l'Agriculture, montre l'essor d'une forme "d'érosion de la zone pavillonnaire" par restructuration du parcellaire et édification de nouveaux programmes de logements. Dans cette logique, la politique municipale a visé dans les années 2000 à élargir le spectre du seul aménagement de façade urbaine, pour accompagner de manière organisée la densification.

Support de la politique foncière municipale visant à reconstituer une façade de type "boulevard urbain", le périmètre d'étude vise à identifier les emprises nécessaires à l'édification des bâtiments du corridor urbain. Il esquisse également la zone que pourrait adopter une future Zone d'Aménagement Concertée. Le premier périmètre est décidé lors du conseil municipal du 13 décembre 2001. Fruit de l'étude du cabinet d'architecture Lamy, il prévoit une zone privilégiée sur laquelle réaliser les préemptions, correspondant à une bande de 13 mètres où les hauteurs des immeubles seraient fixées à R+5. Plus à l'intérieur des rives, deux périmètres sont dessinés afin d'accueillir des futurs équipements. La réalisation d'une nouvelle étude en 2006 entraine un élargissement du périmètre d'étude plus à l'intérieur de la zone pavillonnaire. Les rives de la rue d'Estienne d'Orves sont également incorporées dans le périmètre. Ce nouveau périmètre marque la prise en considération de logiques financières, outre les seules logiques urbanistiques et d'images (accroître les possibilités de rente tirées de l'opération par l'augmentation des surfaces habitables), en opposition au premier périmètre restreint traduisant une politique dans la seule perspective du boulevard urbain.

Une association des riverains du boulevard Charles de Gaulle, "Les Petits Toits", s'est constituée en réaction au changement politique incarné par l'adoption du nouveau périmètre. Si elle constitue d'abord un outil de mutualisation financier - au cas où un litige nécessitant un avocat opposerait la mairie à un propriétaire se voyant proposé un prix non-satisfaisant pour la préemption de son bien - l'association réclame également le retour à l'ancien périmètre. Parmi les revendications d'ordre urbanistique, "Les Petits Toits" inscrivent la préservation de la zone pavillonnaire des rives du boulevard, dans le cadre d'un passage progressif du bâti de grande taille du boulevard, à la zone pavillonnaire de basse hauteur.

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