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Evolutions des densités, pratiques et images des rives de la RD 992 à Colombes - Densification et évolution de l'espace vécu en petite couronne parisienne

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par Alexandre Laignel
Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne - Magistère Aménagement et Urbanisme 2008
  

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3. Les nouvelles formes de centralités à l'horizon 2020

La production spatiale récente et en devenir du Petit-Colombes échappe à la conception traditionnelle du "centre", associée à des formes urbaines inscrivant les lieux de pouvoirs (beffroi, mairie), les commerces de quartier résidentiels, et la prédominance d'espaces publics piétonniers. Au contraire, les lieux emblématiques de la vie locale de la cité (médiathèque, bureau de poste) sont relocalisés en rives du boulevard. La voie devient un élément central de la structuration des pratiques du quartier.

Qu'augure la mutation des espaces vécus du quartier à venir: disparition des formes traditionnelles de la centralité ? Création de centralités secondaires spécialisées dans des fonctions distinctes ? Ou bien formation d'un boulevard urbain ? La requalification du tramway et ses nouvelles haltes posent les jalons d'une inscription territoriale nouvelle des TCSP, sur lesquelles les politiques urbaines peuvent s'appuyer pour produire les formes urbaines et les images appropriées.

3.1 La requalification au service de l'intégration du boulevard dans le territoire

De l'évolution de l'image de la voie aux impacts en terme de riveraineté, les effets de la requalification du boulevard Charles de Gaulle par le tramway se répercutent en terme d'amélioration des interfaces entre le boulevard et le quartier, et aussi par l'évolution de la place accordée aux différents modes de transport.

On peut évaluer la capacité des nouvelles interfaces créées par le tramway à intégrer le boulevard dans le quartier au regard des caractéristiques nouvelles qu'apportent le tramway en site propre par rapport aux anciens bus en site propre (améliorations quantitatives mais aussi qualitatives). Plus encore, l'évolution des espaces accordés aux différents types de flux découlant de la structuration par le tramway tendent à favoriser l'émergence de riveraineté: piéton, vélo, deux roues, et la voiture. L'évolution de l'inscription territoriale du mouvement automobile constitue un cas particulièrement décisif sur la future inscription territoriale des mouvements accueillis par le boulevard, ce que la problématique des contre-allées vient soulever.

Après avoir décrit les caractéristiques nouvelles de l'inscription territoriale des trois stations de tramway, cette partie approchera les effets que l'on peut attendre du tramway sur la requalification de la voie dans son ensemble, sur la riveraineté générée par les deux-roues, et par le piéton. L'inscription territoriale de la voiture est également impactée par la requalification, et le maintien de ce mode de déplacement sur la voie requalifiée se traduira par des modalités de la halte différentes.

3.1.1 Les effets du tramway sur les conditions de la halte

Les caractéristiques techniques du tramway, mais aussi son image, participent à une évolution réelle des interfaces du tramway, et du boulevard en lui-même. Cette politique du développement de l'espace vécu le long du boulevard s'articule ici par la regénération de 3 séquences du boulevard en lien avec les interfaces créées ou confortées par les stations de tramway, à la place des 4 stations de bus.

La requalification des carrefours, interfaces entre haltes du tramway et rives du Petit-Colombes

Les trois stations de tramway constituent les haltes autour desquelles s'étendront des aménagements d'interfaces entre voie et rives. Le choix des stations résulte du choix de carrefours et espaces déjà particulièrement fréquentés: au sud, la station "Jacqueline Auriol" se situera au croisement de la rue d'Estienne d'Orves et du boulevard Charles de Gaulle. A proximité du "pôle" tertiaire du boulevard et des zones résidentielles, il est ouvert sur deux types d'espaces. Le carrefour des quatre chemins reste le point nodal de distribution des flux et accueille la station "Victor Basch". Au nord, la station "Parc Lagravère" préfigure la future interconnexion avec l'extension T1 "Saint-Denis-Place de la Boule (à Nanterre)". La suppression des stations "Cimetière de la Cerisaie" et "Buffon", remplacé par "Jacqueline Auriol", fait donc passer de 4 à 3 les points d'accès générés par le TCSP dans sa transformation de bus en tramway le long du boulevard Charles de Gaulle (compensé en terme de capacité de matériel par une capacité plus importante).

La suppression de ce point d'adhérence du tramway aux rives diminuera la riveraineté produite par les

Illustration 37: L'évolution de l'inscription territoriale des transports en commun - Conception et réalisation: Alexandre Laignel

transports en commun sur la longueur du boulevard sud. Néanmoins, elle contribuera à accroître la centralité de la halte "Victor Basch", correspondante à la centralité des quatres chemins, et à créer une halte inédite au contact du pôle tertiaire "Jacqueline Auriol". Cette halte générera des "frottements" entre les riverains des espaces résidentiels et les travailleurs du pôle d'activités, qui peuvent s'exprimer dans les usages des commerces riverains les plus proches (Mac Donald, fast-food...), ou un peu plus éloignés dans un rayon de quelques minutes de marche à pied (pizzerias, épiceries...). La station "Parc Lagravère" présentera avec l'extension du T1 un caractère intermodal susceptible d'accroître dans une certaine mesure l'inscription territoriale des transports en commun initialement faible en ce lieu. D'un lieu de halte touché par une mauvaise image et des usages minimalistes, le lieu pourrait recevoir des fréquentations plus importantes aptes à entraîner la création de commerces de types superettes ou tabac. Cette nouvelle inscription territoriale de cette station se comprend aussi dans le cadre de la requalification de l'entrée du parc "Lagravère". Reste que la frontière urbaine de l'A 86 et de cet environnement marquée fortement par la voiture demeure répulsif, et que les effets d'une réhabilitation en l'état actuel seraient limités. La proposition d'enterrement de l'autoroute resterait la solution la plus efficace pour donner son sens à la station "Parc Lagravère", mais étant donnée la dimension de cette opération du fait que l'autoroute ait été construite sur un bras mort de la Seine, les coûts techniques d'un tel projet s'avèrent particulièrement importants.

La station "Victor Basch" affirme le caractère central du carrefour des quatres chemins, en compensant la disparition de la station "Buffon" pour une partie des passagers. Située aux abords sud du carrefour des quatres chemins, la station attenante au square Victor Basch mettra plus encore sous tension cet espace moins utilisé que la place Aragon sur l'îlot opposé. La dimension "automobile" du carrefour demeurera forte, malgré la priorité accordée au passage du tramway, et le ralentissement induit.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci