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Evolutions des densités, pratiques et images des rives de la RD 992 à Colombes - Densification et évolution de l'espace vécu en petite couronne parisienne

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par Alexandre Laignel
Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne - Magistère Aménagement et Urbanisme 2008
  

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3.1.2 L'inscription territoriale nouvelle du mouvement automobile

Un ralentissement et une diminution des circulations automobiles

Le projet d'insertion du tramway va se traduire nécessairement par une augmentation des circulations de deux-roues et des circulations piétonnes. Le profil axial encadré par les deux voies de circulations automobiles seront en effet franchissable, il apparaît donc parmi les enjeux relatifs à l'aménagement de la voie le rééquilibrage de la vitesse des différents modes de circulation. On l'a vu, l'aménagement des rives sur un modèle de "façade urbaine" tend à ralentir la vitesse de l'automobiliste du fait de l'atténuation du caractère routier perçu par le conducteur. Divers outils permettent de développer l'urbanité d'un lieu et d'entrainer le passage d'une route au statut de boulevard urbain, participant au ralentissement de la circulation. "L'effet de paroi", c'est à dire le lien entre la largeur des voies et la vitesse de l'automobile, participe à ce ralentissement de manière contrainte. Elle est mise en oeuvre avec une diminution de 50 centimètres de la largeur des deux fois deux voies. Les aménagements urbains participent aussi à un effet psychologique sur la vitesse: alignements d'arbres latérales, plantation d'herbe sur les voies aux abords et au niveau des stations. Ces nouveaux aménagements urbains se démarquent d'une route dont les barrières de séparation des voies entretenaient un effet autoroute de la voie. En cela, l'objectif inscrit au schéma de principe de " Créer une trame viaire continue et adaptée aux différents flux (automobiles, piétons) » est respecté.

La sécurisation du carrefour des quatre chemins est un des aspects majeurs de la riverainisation du boulevard. Le traitement de la voie du point de vue accidentogène s'inscrit au titre de la requalification. Les carrefours, à l'origine de nombreux accidents, sont donc incorporés dans les réflexions, à travers plusieurs recommandations: « carrefour le plus possible « resserré » avec des traversées piétonnes très proches des carrefours, des temps de traversée assez courts, aucun stockage de véhicules à l'intérieur du carrefour, des « tourne à gauche » gérés généralement « à l'indonésienne », voies de stockage dédiées aux « tourne à gauche », à l'amont du carrefour, voies mixtes « tout droit/tourne à gauche », temps de traversée des piétons permettant, le plus souvent, de s'engager sur l'autre demi-chaussée, avant le passage au rouge, donc d'effectuer la traversée piétonne du boulevard en un temps. ». Important dans le processus de halte, la sécurisation des conditions

de conduite facilite le passage du mouvement à l'arrêt.

Les interfaces entre mouvement automobile et îlot: des haltes rendues difficiles

Le ralentissement de la vitesse de circulation sur la voie sera irrémédiable, par le concours des facteurs énoncés précédemment ("effet paroi"'; passage de la sortie de ville au boulevard urbain; multiplication des espaces de traversée...). Toutefois, si le ralentissement de la circulation constitue une des conditions de la halte, comme le rappellent les travaux de Geneviève Dubois-Taine, elle ne s'articulera ici que de manière mineure avec la création de stations automobiles réguliers.

Si l'étape à venir de la concertation mène à la préservation exceptionnelle de certaines contre-allées, la majorité disparaîtra avec la requalification de la voie. Paradoxalement, elles sont désignées ici comme participant à donner "une image routière de la voie" (Schéma de Principe, 2003). Avec l'évolution des formes urbaines des rives du boulevard vers un modèle de type "disssocié-intégré dédié", parfois en l'absence d'activités commerciales de plain-pied de l'opération (Pôle tertiaire), il apparaît efffectivement l'inutilité de certaines d'entre-elles. Néanmoins, leur aptitude à générer de la riveraineté reste attachée à plusieurs parties du boulevard, elle est même prégnante au carrefour des quatre chemins où la "halte minute" assurée par les contre-allées est importante.

Plusieurs problèmes se posent aux aménageurs pour appréhender la place future du stationnement automobile. La contrainte morphologique du boulevard urbain empêche le développement du modèle mis en évidence par Robert Lang évoqué précédemment (LANG, 2008), consistant à dégager de la place consacrée au stationnement sur les parcelles. De même, le report du stationnement aux abords des diverses rues transversales pose également problème du fait de la saturation des places de stationnement observée. Sur les rives nord du boulevard, l'"étude de circulation et de stationnement" autour de la Z.A.C Marine (ORIENTATIONS, 2005) a mis en évidence que l'importance du phénomène de stationnement illicite était provoqué par la saturation des places de stationnement sur les contre-allées et sur les rues transversales. Sur les rives sud du boulevard, les abords des voies transversales s'avèrera dans le futur incapables d'assurer les haltes du mouvement automobile du boulevard. La densification du bâti explique ce phénomène, mais pas à elle-seule puisque, on l'a vu, les nouveaux programmes de logements intègre des parkings souterrains. La tendance à l'exclusion de la voiture en dehors des parcelles pavillonnaires explique une partie importante de la saturation des places de stationnement.

Le parking de la Z.A.C de la Marine: vers une riveraineté de type dissociée-intégrée sur la partie nord du boulevard

Inscrit au projet en date de novembre 2006, l'édification d'un parking de 500 places au sein du programme de la Z.A.C Marine accompagne le développement d'un modèle de halte de type dissociée-intégrée. La capacité du parking à capter des flux de transit s'avère limitée, eu égard au faible tissu commercial et d'équipements immédiats, ne justifiant pas à elle-seule une offre de 500 places de stationnement. De plus, sa capacité à jouer un rôle intermodal est limitée ; du fait de l'éloignement de l'autoroute d'abord, et aussi du fait de sa situation géographique, après le pont de Bezons, point d'embouteillages importants, avant lequel il aurait été judicieux de construire le parking. Aussi, l'absence de visibilité du parking depuis la voie participe à dissocier plus encore le parking du mouvement automobile, rapprochant cette halte vers un type « dissocié-intégrée-banalisée ».

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