4) Le Trésor Américain et la Banque mondiale
: partenaires officiels du FMI
Le FMI est une institution multidimensionnelle à la
lumière de son organisation, de son fonctionnement et de son statut.
Même si son statut lui donne la prérogative de Garant de la
stabilité Internationale, il a besoin , parfois obligé de
collaborer avec d'autres organisations internationales ou organisme publics
compétents. Le Trésor  américain et la Banque mondiale
font partis des partenaires du FMI. 
4-1)Le FMI et le Trésor Américain
 
    
Pas mal d'observateurs se demandent pourquoi  le Trésor
américain intervient massivement et fait pression même le FMI dans
la gestion de crise financière ou d'endettement d'un ou de certains pays
, alors qu'il fait la sourde oreille dans d'autre pays.Evidemment , c'est
l'intérêt de l'Etat Américain qu'il défend.Prenons
deux exemple concrets : le premier c'est la crise d'endettement des
années 1980 , le deuxième c'est la crise mexicaine de 1994. 
  Comme nous venons de voir précédemment , le
FMI n'a pas réussi lui seul à gérer la crise d'endettement
des années 1980, iil a fallu l'intervention du Trésor
Américain  à travers le plan Baker de 1985 et celui de Brady 198,
pour apaiser la tension  et rétablir la confiance des créanciers
.Derrière ce mascarade là , c'est la Banque américaine
à bord des faillites qui sont ciblées d'être sauvées
 et les intérêts des Etats-Unis  à éviter la
contagion de la crise , car tôt ou tard ca va répercuter son
économie d'une façon ou d'une autre.C'est ne pas pour rien que
les Etats Unis ont accepté de garantir d'une façon indirecte les
dettes  des PED bénéficiant de l'accord Brady. On sait, avant de
bénéficier de tel accord, il faut d'abord respecter certaines
conditions derrières lesquelles se cachent les intérêts
américains. Est  ce que ca veut dire que les techniciens du Fonds ou
leur dirigeant soit dupe , néanmoins ceux des PED , la
réponse est non mais , ils n'ont plus d'autres options . Même  si
celui-ci (le FMI) ne veut pas suivre des directives qui se manifestent d'une
façon indirectes de la part du Trésor américain, il finit
souvent par céder .Le fait que les Etats-Unis  est le seul pays qui a le
droit de veto au FMI DETENANT 17 ,14% des droits de vote influe  aussi
d'une certaine manière le comportement du FMI. 
S'ajoute à ces critères d'ordres
stratégiques l'insuffisance de ressource du Fonds.Le FMI qui se veut
être le gendarme financier international n'a pas les instruments
nécessaires( les ressources) à endiguer le crime( la crise)
.C'est normal alors qu'il accepte la proposition même d'un autre acteur
beaucoup plus disponible à résoudre le problème, qui est
le Trésor américain. 
Deuxième exemple : la crise
financière mexicaine de 1994.Le FMI n'a pas pu résoudre la crise
( si on peut dire qu'il a réussi son pari) sans l'intervention massive
du Trésor américain qui a contribué à la hauteur de
20milliards de dollars. Certaine source affirme que ce dernier a fait pression
au FMI pour qu'il débloque suffisamment de liquidités
nécessaires à la résolution de la crise. Là encore
, se cache les intérêts financiers et commerciaux des Etats -Unis
. 
 Oui, il est souhaitable que d'autre acteur intervienne
à coté du FMI dans la gestion ou prévention des crise mais
que tout le monde soit sur le même pied d'égalité .La loi
des plus forts est ainsi vérifiée dans le cadre de la finance
internationale.Dans ce cadre là , l'expression de CHURCHIL :
« C'est bien une idée des socialistes de considérer
le profit comme un vice , pour moi ,  le vrai vice c'est la  perte »
est vraiment validée. 
  Chacun dans ce contexte alors de défendre ses
profits, le Trésor américain a peut être raison car il est
aussi participant au jeu ,mais parfois c'est trop exagérer. Si le FMI 
dans l'avenir va toujours  compter sur le Trésor américain , il
n'aura plus sa raison d'être et mérite une reformez de profondeur
( voir CHAP III) . 
La Banque mondiale, sa soeur  est aussi un partenaire
privilégié du FMI. 
4-2) Le partenariat FMI-Banque
mondiale 
Dans ses interventions , le FMI doit s'occuper de la
stabilisation macro-économique  alors que la Banque mondiale  s'occupe
des reformes structurelles . Toutefois , ces dernières années ,
on a du mal à distinguer la véritable préoccupation de ses
deux institutions. L e FMI a déjà commencé à
intervenir dans le secteur social en particulier la lutte contre la
pauvreté objectif principal de la Banque mondiale . De l'autre
coté Cette dernière essaie  aussi de jouer un rôle capital
dans la stabilisation macro-économique des PED en particulier dans le
volet budgétaire en  exigeant des rapports succinctes quant á la
composition des dépenses  et recettes budgétaires de  certains
pays. Il n'y a rien de mal à cette tournure mais ,  on ne sait plus leur
véritable préoccupation. Le FMI dans la gestion des crises
successives depuis les années 1980 a toujours besoin de la banque
mondiale. Cette dernière a déjà apporté des 
ressources abondantes dans le financement des PED durant la crise d'endettement
des années 1980 mais aussi  les cries des pays émergents depuis
les années 1990.Dans la gestion de la crise  mexicaine de 1994-1995,
elle a déjà apporté 33,957milliards de dollars , 10
milliards de dollars lors de la crise thaïlandaise de 1997, 18milliards de
dollars en Indonésie en 19997et 9milliards de dollars . 
  Souvent , contrairement à toute attente , les fonds
apportés par la Banque mondiale excède ceux du FMI.C'est le cas
de la crise  Mexicaine pendant laquelle le FMI  a contribué à la
hauteur de 17,843 milliards de dollars alors que la Banque y  a
déboursé 33,957. Même cas en Thaïlande , avec un  
déboursement respectif de 3,926 milliards de dollars et 10,500milliards
pour ces deux institutions. En Corée aussi  avec 23,100milliards de
dollars et 20,99milliards de dollars respectivement pour la Banque mondiale et
le FMI. 
En plus de ces apports financiers , le FMI  a beaucoup
besoin de la banque  mondiale dans la mise en oeuvre de ses politiques à
travers les PAS qui stipulent aussi les directives de la Banque mondiale
.Les deux ont intérêt alors de collaborer , et c'est logique   
car ces sont deux institutions soeur. 
 Le divorce approche , la relation entre ces deux institutions
 se sont détériorées ces dernières années
malgré leur volonté de coopérer. STIGLITZ , un ancien
 vice président , non moins chef économiste de la Banque mondiale
, dans son oeuvre La grande désillusion (2002) a  déjà
classé la porte, ouvre d'autre voie  à ceux qui ont
hésité   depuis , à critiquer le FMI.Il a fortement
critiqué le FMI  de son action dans  le cadre de gestion des crises
surtout celles depuis les années 1990 .Il a  raison de critiquer
l'échec du FMI  mais il ne faut pas oublier qu'il a aussi sa part de
responsabilité. Pourquoi  attendre si longtemps, même après
sa démission de la Banque mondiale, d'avancer ses critiques. Est ce
qu'il a réussi son pari dans la lutte contre la pauvreté
lorsqu'il était à la tête da la Banque mondiale ? Ce
n'est  pas l'objet de cette recherche , on connaît la
réponse..... 
 Quoi qu'il en soit  le FMI  a besoin de la Banque mondiale et
inversement , chacun doit quand même définir son rôle, ca
n'empêche pas la  coopération. 
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