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Le FMI et la crise financière internationale depuis les années 80

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par Jean Bruno RAKOTOMALALA
Université Montesquieu Bordeaux IV - DEA 2004
  

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1) STIGLITZ et le FMI : divorce annoncé

Joseph STIGLITZ , prix Nobel d'Economie 2001, professeur au département d'économie de l'Univerité de Colombia ,ancien conseiller du Président Clinton , et non moins ancien Vice- président de la Banque mondiale , un homme tout complet dans sa qualité de théoricien et praticien .Stiglitz a claqué la porte au FMI en 2002 après sa démission de la banque mondiale en novembre 1999. En publiant un ouvrage intitulé «  La grande désillusion  », traduit en vingt langues qui était un Best seller. Dans la grande désillusion , l'auteur a fortement critiqué le FMI dans ses interventions dans les PED à travers la politique d'ajustement structurel et la gestion des crises financières des pays émergents intervenues dépeuis le milieu des années 1990. Après avoir fait des analyses approfondies de l'ajustement dans les pays africains en particulier en Ethiopie, les transitions des pays de l'Europe de l'est et de la Russie, la crise asiatique, il montre les échecs du FMI dans ses interventions , les couts sociaux et les effets économiques des programmes du FMI .

Il a constaté que ce sont les pays qui n'ont pas suivi à la lettre le programme du FMI ou ceux qui ne se sont jamais engagé avec le FMI ont pu s'écarter des crises et décoller leur économie. Il a pris l'exemple de la Pologne qui a appliqué une approche gradualiste et la chili qui a opté pour des mesures de contrôle des mouvement de capitaux. La Malaisie qui a donné un rôle essentiel à l'Etat a été aussi cité.Chose curieuse, il a fait la comparaison entre la Chine et la Russue.La première dit-il a une politique nationale orthodoxe et a obtenu une croissance à deux chiffres durant les deux dernières decennies et commence à concurrencer les pays développés.La seconde , la Russie où le PIB de 2000 represente moins des deux tiers de son niveau de 1989, malgré les conseils et les apports financiers du FMI.Les mésures préconisées par le FMI , quand elles ont été suivies , ont aggravé les situations .Le FMI fait parti du probléme que de solution.

Si , pour STIGLIZ , le FMI sert objectivement les interets de la communauté financière internationale, et particulièrement des Etats-Unis , il ne faut pas interpreter sa politique par une théorie de complot.Il montre que , le FMI fait de la mauvaise économie parcequ'il est animé par une ideologie et non par une analyse scientifique , cette idéologie est le fanatisme du marche.D'où toujours les memes remèdes : privatisation, libéralisation , incitation à l'investissement privé étranger, Etat minimum quel que soit le type de pays ou le type de probleme .Dans ce cadre là , il monte que le FMI impose en Afrique et en Asie des solutions déstinées pour l'Amérique latine pendant la période de l'inflation.Il propose aussi la necessité des débats scientifiques afin d'apporter des solutions alternatives aux problemes qui sont très divers.A près avoir montré que les marchés sont imparfaits , il insiste toujours sur ,a necessité de l'Etat qui limitera les imperfections du march é et sera chargé de céer les institutions indispensables à son fonctionnentIl a dénoncé aussi le fonctionnement du FMI .

A propos de la crise asiatique, il demontre que, le FMI a joué le rôle de déclencheur de raz de marée avec ses politiques, imposées au nom du fanatisme du marché reposant sur trois piliers : privatisation, liberalisation, et austérité budgétaire à un rythme effrené.L `absurdité du choix du FMI peut avoir des consénquences très néfastes pour l'économie mondiale .Dans les pays du Sud Est asiatique ? le FMI a souhaité dans un contexte de début de récession, imposer une liberalisation des marchés financiers ouvrant la porte à l'arrivée des capitaux speculatifs . Les plans du FMI à savoir maintien du taux de change, austerité , hausse des taux d'intérêt, etc ont échoué provoquant fuite des capitaux , augmentation du chomage, baisse du PIB et pauvreté.Au lieu d'adopter une relance budgétaire et une détente monétaire , le FMI a fait l'inverse.Pire , car la hausse du taux d'intérêt qui pouvait atteindre 25% n'a pas pu attirer les capitaux , et a aggravé encore la récession qui se profile déjà.

En ce qui concerne la crise Russe, il constate qu'au moment de la crise, alors que l'exemple désastreux des privatisations confisquées par les oligarques russes est partout, le FMI n'a pas hésiter à renflouer des liquidités la Russie . Des fonds qui se sont retrouvés en deux jours sur les copmtes suisses des amis du pouvoir.En Russie avec la collaboration avec des «  bolchevicks du marché » , la Douma , les experts de Washington ont mis en oeuvre leurs politiques :libéralisation des prix et des marchés , puis durcissement de la politique monétaireet lancement des privatisations réalisées dans des mauvaises conditions( monopole public dévenu privé , reglementations insuffisantes .C'est la politique de «  privatisation des bénefices et socialisation des pertes » qui a été favorisée.

La faiblesse du systeme fiscal conjugué au surendettement du pays ont empiré la pauvreté à la suite de la contagion asiatique qui a pesé beaucoup sur le prix du pétrole , principale source de devise du pays.Malgré les milliards de dollars du FMI et les autres acteurs comme le trésor américain, l' Etat a toujours annoncé la suspensionunilaterale des paiment de la dette , preuve à l'appui que les fonds ont quité le pays , corruption oblige.Les transitions manquées des pays de l'Europe Centrale et de l'Est à l'exception ( Plogne , la Hongrie , Slovenie et Slovaquie ) réticents à appliquer la totalité des recettes du FMI sont la preuve du mimetisme du FMI et de la communauté internaionnale qui ne tennent pas compte la specificité de ces pays. Dans ces pays , la pauvreté a été plus que maitrisé du temps du communisme et la dispaité sociale n `étéit pas grave.Pour Sliglitz , les réussites relevent des pays quin'ont pas adopté la prescription du FMI.

Face à l'échec patent des IFI , la tâche des nouvelles institutions publiques doit consisterà donner les moyens nécessaires aus PED de faire un choix informésur les stratégies économiques . Jusqu`à présent, estime -il, les prets du FMI ont été nuisibles et visaient à maintenir au pouvoir les cercles en place alors qu `on les savaient corrompus.Il est donc plus que temps de mofifier le mode de gouvernement au sein des IFI (representation et vote) et d'y imposer la transparence. Le FMI quant à lui doit se limiter à la gestion des crises et ne pas se consacrer au développement, ni aux économies en transition. En outre, il doit etre dessaisi de la collecte des statistiques économiques et ne pas etre le seul organisme à assumerune fonction de surveillance des économies.

Enfin , il propose quelques principes afin d'améliorer le SFI :reconnaître les dangers de la liberalisation des marchés de capitaux,améliorer la réglementation bancaire ,reformer les faillites et recourir aux gels, et moins compter sur les opérations de sauvetage,améliorer la gestion de risque( les filets de securité et la réaction aux crises),réformer l'aide au développementen même tempsque la Banque mondiale,equilibrer l'ordre du jour des négociations commerciales, repenserle droit sur la propriété intellectuelle, réafirmer le rôle central de l'Etat dans certais secteurs, rédefinir l'action collective.Tous ces chantiers sont indispensables pour une mondialisation à visage humain.La strategie de reforme doit avancer sur plusieurs plans taxation des capitaux annulation de la dette des pays pauvers, démentellement des barrières commerciàles des pays riches. Dans le livre , il a incité une prise de conscience et réaction de la population : «  Si nous volons répondre aux inquiétudes légitimes des mécontentements de la mondialisation, la mettre au servicedes milliards de personnes pour lesquelles elle a échoué et lui donner un visage humain , élevons la voix , parlons haut ».

STIGLITZ a bien formulé ses critiques du FMI mais on se demande pouquoi attendre si longtemps de critiquer le FMI ?Lui- même ,est ce qu'il n'a pas sa part de responsabilité devant la persistence de la pauvreté dans les PED alors qu'il faisait parti des cercles de décision de la Banque mondiale pendant certains temps ? Comme dit l'adage «  il est facile à dire qu'à faire ». Il a déjà fait son effort dans le but d'améliorer les conditions de vie des milliards d'ames sur cette planète qui ne trouvent même pas de quoi à manger ? Beaucoup de théociens ont dejà avancé des critiques pas loin de ceux de Stiglitz mais n'ont pas fait echos dans les maisons d'éditions , les universités et les cercles de décision politique . Faut -il peut etre avoir le prix nobel pour etre ecouter par les observateurs du monde entier ?

Le FMI , non seulement a échoué aux yeux des ses détracteurs mais aussi aggravé le risque d'alea moral.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore