CONCLUSION
Voilà cette étude  touche à sa fin .La
crise d'endettement  des années 1980  a fortement 
déstabilisé l'économie mondiale. Non seulement, elle 
constituait  une menace de la stabilité financière internationale
 mais aussi un facteur à l'origine même de la stagnation 
économique des PED dans les années qui suivent.  La crise a
été principalement causée par la hausse de la politique
monétaire de Paul Volcker aux Etats-Unis en  1979, la hausse du prix du
pétrole a la suite du choc pétrolier de 1979, la baisse du prix
des produits de base qui s'explique par la récession mondiale du
début des années 1980, les problèmes structurels des PED.
La crise d'endettement des années 1980 était surtout une crise de
solvabilité, relève donc des problèmes structurels de ces
pays. Les banques occidentales, en particulier américaines  ont
adopté des stratégies de réplique face  à la crise.
Elles ont ainsi  augmenté les provisions pour les risques qui vont faire
développer le marché secondaire des titres de créances
négociables. Ce marché des titres de créances douteuses 
crée en 1983 a beaucoup influencé le système d'endettement
des PED.Mais le double échec  de la gestion de la crise  combiné
à la volatilité des mouvements de capitaux, au régime de
change fixe et l'ancrage  nominal   ont débouché  aux crises
multiformes des années subséquentes. Les  crises  mexicaines de
1995  et Thaïlandaise de 1997  ont été des crises bancaires
et de change du fait qu'elles ont affecté d'abord le secteur
monétaire de l'économie avant de se propager dans le
système financier tout entier. De l'autre coté, la crise russe
est considérée comme une crise de solvabilité  dans la
mesure où elle relève même la capacité de
remboursement  du pays. La crise coréenne quant elle fait partie des
crises de liquidité car il n'a ni   déséquilibre grave ni
problème de l'endettement mais juste un problème de
liquidité temporaire. L'analyse nous a permis aussi de voir que
certaines crises ont été prévues et d'autres non. En effet
, les crises argentine  de 2001  et celle de l'Equateur en 1999 ont
été des crises prévues car les deux ratios d'endettement
de ces pays  à savoir la dette / PIB et dette / exportations  ont
été dans un niveau critique, s'ajoute les spreads des taux qui
ont atteint1000 point de base, et un déficit élevé de la
balance courante. Par contre les crises  russe de 1998 et Turque de 2001 ont
été des crises prévues sans déséquilibres
macro-économiques du   fait que les trois ratios
précédemment cités  n'ont pas atteint les seuils
critiques. Enfin, les crise mexicaine de 1995 et coréenne de 1997 ont
été  des crises  imprévues.  On a pu constater  aussi que
la crise d'endettement des années 1980 s'est poursuivie jusqu'aux
années 1990 et les années récentes.  
Dans tous les critères,  l'endettement des PED
était  à un  niveau critique. En effet la dette des PED est
passée de 450 milliards de 2400 milliards  de 1980 à 2002 et 2611
milliards en 2003.Force est de remarquer aussi que l'endettement des PED 
était essentiellement à long terme et de source privée.
Les ratios d'endettement de ces pays ont été  dans des seuils 
tout au long de la période d'étude. Mais l'émergence de la
dette obligataire  qui  était l'oeuvre de la venue en masse des nouveaux
acteurs ( débiteurs et créanciers) vers le début des
années 1990 sur le marché des titres  va empirer cette situation
déjà critique  surtout dans quelques pays   émergents. La
crise de la dette souveraine était à l'oeuvre alors en 1999 en
Equateur, Pakistan Roumanie, et en Ukraine de 1998-2001.Le problème de
la dette odieuse remonte aussi en surface à l'exemple de l'Irak.  
Par son statut de garant de la stabilité
financière internationale, le FMI a beaucoup intervenu dans la gestion
de la crise d'endettement des années 1980 et les crises
subséquentes. Dans  toutes ses interventions, il  a toujours  
privilégié l'économie de marché. Le fondement
théorique du FMI avant 1990 est résumé dans l'ajustement
structurel. La Politique d'Ajustement Structurel qui s'est inspiré de
l'Approche Monétaire de la Balance de Paiements (AMBP·) dont la
paternité revient à POLAK .Afin de prouver son action et
gérer le problème  économique des PED  , il a mis en
place pour les pays pauvres la Facilité d'ajustement Structurel (FAS) en
1986 et la FASR  en 1987.Les pays émergents quant à eux
bénéficié des accords stand by et peut
bénéficier les accords de confirmation  habituel ou les accords
élargis.Mais force est de constater que le FMI   a visé beaucoup
plus le remboursement de la dette desPED  que le décollage
économique de ses pays . La seule question qui l'intéresse est 
que ces pays  dégagent   des  surplus exportables pour qu'ils puissent
rembourser leur dette ( y compris la sienne ).La théorie de l'ajustement
externe  est venue ici compléter l'AMBP  déjà en vigueur
.En tant que garant de la stabilité financière internationale ,
il a beaucoup intervenu dans la restructuration de la dette des PED .Il
était le seul interlocuteur valable dans le cadre de restructuration de
la dette de ces pays. Le réaménagement de la dette publique
où intervient le club de Paris et  celle de la dette privée
prérogative du club de Londres ont vu la participation massive du FMI.
Aussi  la réaménagement de la dette bancaire qui se manifestait
à l'égard du plan Baker en 1985 et le plan Brady en 1989
n'était pas du reste car le FMI   a plus que joué dans la mise en
marche de ces plans. L a dette  multilatérale a fait aussi l'objet de
restructuration  même si on ne voit pas vraiment sa  portée . Mais
même le  FMI a commis des  erreurs dans ses interventions , les pays
débiteurs et les créanciers ont aussi leur responsabilité.
Après  1990 avec l'adoption du consensus de Washington    , le Fonds
s'est transféré vers le modèle de prêteur de dernier
ressort . La gestion par le FMI   des crises des pays émergents a
montré  qu'il n'a rien changé  ses habitudes . Un même menu
a été présenté    ,  à tous les pays quel
que soit leur difficulté et leur spécificité. L
`économie de marché , la rigueur budgétaire , et
monétaire , la privatisation étaient de règles pendant
toutes ses interventions .  Il a aussi bénéficié  du
concours d'autres acteurs comme le Trésor américain et la Banque
mondiale pendant ses interventions .Il a déjà ainsi montré
les limites de ses interventions.  L `année 1996 marque une date
importante dans l'histoire du FMI  depuis cette année , il va inscrire
la lutte contre la pauvreté dans son agenda. La façon dont ont
été formulé ces programmes  a déjà
prédit la limite de cette initiative .Preuve , malgré le
renforcement de l'initiative en 1999 la pauvreté s'aggrave même
dans les ped sauf dans certains pays qui ne suivent à la lettre le
programme du fond ou ne concluent  jamais de programme avec le FMI . 
 S i on se réfère   aux résultats  du  
FMI , il a réussi quelques-uns uns de ses interventions mais a presque
échoué généralement . U n des réussites du
FMI est qu'il a pu jouer le rôle régulateur de la crise de la
dette en évitant la faillite du SFI en particulier les banques
américaines .Aussi des reformes  ont été fit
conformément aux programmes du fonds dans certains pays, il a
réussi aussi la gestion de la crise coréenne si l'on en juge par
le résultat.Mais ces réussites là sont négligeables
par rapport aux échecs du FMI .D'abord la crise d'endettement n'est pas
résolu mais aussi il y a les coûts sociaux de l'ajustement . L e
plus marquant est son échec durant la gestion des crises des pays
émergents : il a échoué au Brésil , en
Russie , en Argentine . En tout, c'est l'échec total. Face à
cet échec  , le FMI  fait l'objet de critique  de plus en plus dure ces
dernières années , Stiglitz en fait parti en critiquant
ouvertement le FMI   de ses interventions .HARRY D WHITE  , le père
fondateur du FMI  aurait -il peut être trouvé des solutions
devants ses critiques , dommages ... il est déjà au repos  , ...
L e monde ne fait jamais marche arrière  , projetons alors l'avenir.  
En vue De mieux prévenir les crises futures des reformes en profondeur
s'impose au FMI .Il doit d'abord éviter le fanatisme du marché et
regarder les choses en face.Il doit concilier le possible et le réel.Le
genre d'attitude  basé sur les collectes de donner doit être aussi
abandonner . Mais le plus important c'est la reforme de l'organisation et de
fonctionnement du fonds . Ces reformes vont toucher à la fois la gestion
des ressources dans le sens de l'équité des pays membres , le
droit de vote au conseil d'administration ,  etc. .L a communauté
financière internationale doit aider aussi les efforts des parlementaire
, ONG, associations qui  militent à l'instauration de la taxe Tobin . L
'annulation   sans condition  de la dette des pays pauvres  est aussi un
défi à relever  par la communauté financière
internationale et le FMI  doit  commencer le pas .Enfin , les solutions
keynésiennes de crise  à savoir la relance keynésienne ,
le protectionnisme , la  réglementation des mouvements de capitaux , et
l'instauration d'un Etat fort , stable et résolu . Le monde actuel est
fortement marqué par la globalisation financière dans laquelle la
finance impose sa force sur l'économie réelle .Dans un tel
système , des crises sont inévitables dans le future , mais le
problème , comment les résoudre et y faire face . Ces
résolutions keynésiennes comme ils ont déjà fait 
ne vont pas nous décevoir .  Mais qu'on soit keynésien ou non  ,
la finalité de toute politique est l'amélioration du sort ede la
population  qui passe par le carré magique de N KALDOR .Dans ce sens  ,
FRANCOIS PERROUX d'avancer : » toute politique économique
doit prendre en compte les coûts sociaux .... dès lors , il s'agit
d'une économie de tout homme et de tout l'homme dans laquelle la
croissance est un moyen mais non une fin  » . CHARLES Darwin
complète l'analyse disant : «  Grande est notre faute si
la  misère de notre pauvre ne découle pas des lois naturelles
mais de nos institutions ». 
Comme le disait KEYNES : «  L'inevitable
n'arrive jamais, c'est l'inattendu qui se produit ». 
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