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Solvabilité II: Impact de l'utilisation d'un modèle interne sur la valorisation du bilan en assurance

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par K. Aristide VIGNIKIN
Université d'Orleans - Master 2 Recherche en économétrie et statistiques appliquées 2007
  

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PARAGRAPHE 2: Limites et extensions possibles

Dans Solvency II, la marge de solvabilité actuelle sera remplacée par deux exigences de capital, le MCR et le SCR. Le SCR dont nous venons de discuter l'approche calculatoire à retenir en fonction de chaque secteur d'activité, est fondé sur une évaluation fine des risques de l'assureur, et se veut significatif sans être très élevé pour les petits assureurs ayant des risques limités, ni pénalisant pour ceux qui sont spécialisés et donc ne bénéficient pas réellement des bonus de diversification. Une chose est sûre aujourd'hui, c'est qu'il faut inculquer la culture du risque à tous les niveaux de l'entreprise. Nous avons montré que l'utilisation d'un modèle interne est plus pertinente en assurance vie qu'en assurance non-vie. Cependant, cet exercice a été réalisé dans un cadre très restreint qui nécessite une extension afin de vérifier la robustesse de notre hypothèse. En effet, nous n'avons pas pris en compte tous les risques auxquels sont exposés nos assureurs. Et cela n'est pas le véritable problème c'est surtout certaines catégories de risques que nous n'avons pas considéré qui pourrait changer le sens de nos résultats. En effet, les risques de souscriptions non vie liés aux catastrophes naturelles (les phénomènes sismiques comme le tremblement de terre en France juin dernier ou même les inondations, les ouragans, les typhons, ...) n'ont pas été pris en compte ; alors que la fréquence de ces événements, ces deux dernières décennies, s'est accrue. La prise en compte de cette augmentation de fréquence devrait augmenter les provisions et en même temps faire évoluer la marge de solvabilité, mais tout dépendra de la proportion dans laquelle les deux évolueront. Nous avons également traité uniquement, pour le risque de marché, les sous risques liés aux actions et obligations sans des possibilités de sorties de contrats (par rachats de contrats ou par décès) en assurance vie par exemple et dans un contexte de marché complet. Alors que toutes restrictions sont très théoriques et ne traduisent pas forcément la réalité. Pour prêter les termes de Le Moine et Kaltwasser (2006), une étude en marché incomplet avec des possibilités de rachats pourrait se révéler plus parlante. En effet, déjà en marché complet, on connaît la grande dépendance qu'il y a entre valeur du passif et actifs présents dans le portefeuille. Ces actifs interviennent dans les outils de couverture-comme la marge de solvabilité par exemple-, mais aussi dans le calcul de la probabilité risque neutre. Cette dernière étant supposée constante en marché complet, c'est-à-dire que la seule information sur la valeur des actifs à une date quelconque suffit pour mesurer sa valeur pour tout le reste du temps (pour l'état du monde). Alors que dans le secteur de l'assurance, il n'est pas possible de décrire tous les états du monde en fonction des seuls actifs : l'aléa sur la vie et le comportement des assurés (sortie de contrats par rachats ou décès) n'est pas

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assurance
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nécessairement lié45 à la dynamique des marchés financiers. L'hypothèse de marché complet se trouve donc compromise. Avant de trancher sur la pertinence d'un approche calculatoire donnée, il nous faut tenir compte de ce fait.

Nous avons également considéré qu'il n'existait pas de supplément de volatilité dans les portefeuilles d'actifs concentrés (actions et obligations) ni de variation de spread de crédits au- delà de la courbe des taux sans risques ; ce qui suppose l'absence de risque de concentration et de risque de spreads alors que l'été 2007 a été marqué par la crise des subprimes dans le secteur de l'immobilier aux Etats-Unis et la hausse continue du prix du pétrole - deux facteurs qui ont eu beaucoup d'impacts sur les cours des devises internationales (notamment le dollar et l'euro)- La prise en compte de ces éléments, surtout pour le secteur vie devrait apporter plus d'éléments quant à la pertinence d'une approche calculatoire.

Nous n'avons pas pris en compte les risques opérationnels, qui bien que négligeables, ne sont pas nuls. Et dans les grands groupes-multinationales par exemple, ils peuvent se révéler très importants. Voila autant de possibilités et d'éléments qu'on pourrait explorer afin de rendre cet exercice plus pertinent et robuste.

45 La mortalité n'est pas corrélée avec les évolutions des marchés financiers

- 80 -

Réalisé par : Aristide K. VIGNIKIN

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