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Espaces, ressources et potentiels : Efficience de deux modes de prélèvement en périphérie Nord du Parc National du Niokolo Koba (SENEGAL)

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par Thierno Boubacar DIALLO
Université Cheikh Anta Diop Dakar - DEA de Géographie, Option Aménagement et Biogéographie 2004
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE

FACULTE

«GESTION

DEPARTEMENT

CHEIKH ANTA DIOP DE

********************

DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

********************

DE GEOGRAPHIE

DAKAR

 
 
 

DIPLÔME

D'ETUDES APPROFONDIES

DE L'ESPACE EN MILIEU TROPICAL»

ESPACES, RESSOURCES ET POTENTIELS:
EFFICIENCE DE DEUX MODES DE PRELEVEMENT EN
PERIPHERIE NORD DU PARC NATIONAL DU NIOKOLO KOBA
(SENEGAL)

DIRECTION

Mr. Amadou Tahirou

Maître de Conférences

PRESENTE PAR:

ENCADREMENT

Mr. Paul NDIAYE

Maître-Assistant

Thierno

Boubacar DIALLO

DIAW

Année Académique 2004-2005

 
 
 

UNIVERSITE

FACULTE

«GESTION

DEPARTEMENT

CHEIKH ANTA DIOP DE

********************

DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

********************

DE GEOGRAPHIE

DAKAR

 
 
 

DIPLÔME

D'ETUDES APPROFONDIES

DE L'ESPACE EN MILIEU TROPICAL»

ESPACES, RESSOURCES ET POTENTIELS:

EFFICIENCE DE DEUX MODES DE PRELEVEMENT EN
PERIPHERIE NORD DU PARC NATIONAL DU NIOKOLO KOBA
(SENEGAL)

DIRECTION

Mr. Amadou Tahirou

Maître de Conférences

PRESENTE PAR:

ENCADREMENT

Mr. Paul NDIAYE

Maître-Assistant

Sénégal Oriental

Thierno

Boubacar DIALLO

DIAW

Programme

Année Académique 2004-2005

 
 

SOMMAIRE

SIGLES ET ACRONYMES 2

AVANT PROPOS 3

INTRODUCTION GENERALE 7

PREMIERE PARTIE : METHODOLOGIE DE RECHERCHE

CHAPITRE I: PROBLEMATIQUE 11

CHAPITRE II: CONCEPTS ET DELIMITATION 14

Conclusion partielle 23

DEUXIEME PARTIE : LES TERROIRS DE DIALAKOTO ET DE LABOYA:
PRESENTATION GENERALE DU CADRE DE VIE

CHAPITRE I: LE CADRE PHYSIQUE 26

CHAPITRE II: LE CADRE HUMAIN ET ECONOMIQUE 30

Conclusion partielle 35

TROISIEME PARTIE : POTENTIEL DE PRODUCTION ET DE CUIELLETTE
FRUITIERE FORESTIERE

CHAPITRE I: LE POTENTIEL DE PRODUCTION DANS LES TERROIRS VILLAGEOIS 38 CHAPITRE II: LE POTENTIEL DE CUEILLETTE DANS LES SITES D'EXPLOITATION 42 CHAPITRE III: EFFICIENCE DE PRODUCTION ET DE CUEILLETTE FRUITIERE

FORESTIERE ENTRE LES DEUX MILIEUX

46

Conclusion partielle

.49

CONCLUSION GENERALE

52

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE

55

LISTE DES TABLEAUX, GRAPHIQUES, CARTES ET FIGURES

..77

ANNEXES

59

TABLE DES MATIERES

..76

SIGLES ET ACRONYMES

APROVAG : Association des Producteurs de la Vallée de la Gambie. DEA: Diplômes d'Etudes Approfondies.

DPNS : Direction des Parcs Nationaux du Sénégal.

FE GAP : Fédération des Groupements Autonomes de producteurs de bananes. FCD : Forêt Classée de Diambour.

GERAD: Groupe d'Etudes de Recherche et d'Aide à la Décision. GPS: Global Positionning System.

IRD : Institut de Recherche pour le Développement.

ISE : Institut des Sciences de l'Environnement.

LERG : Laboratoire d'Enseignement et de Recherche en Géomatique. OFADEC : Office Africaine pour le Développement et la Coopération. PNNK : Parc National du Niokolo-Koba.

PROGEDE : Programme de Gestion Participative des Energies Traditionnelles et de Substitution. PSO : Programme Sénégal Oriental.

RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitat. SODEFITEX : Société de Développement des Fibres Textiles.

SONACOS : Société Nationale de Commercialisation des Oléagineux du Sénégal.

UCAD : Université Cheikh Anta DIOP de Dakar.

UNESCO: Organisation des nations Unies pour la Science, l'Education et la Culture.

UTM: Universal Transverse Mercator.

WGS: World Global system.

AVANT-PROPOS

Le mémoire de Diplôme d'Etudes Approfondies (D.E.A), comme son nom l'indique, offre l'opportunité d'un prolongement thématique et d'un approfondissement de la recherche entamée en année de maîtrise. Un approfondissement tant sur le plan des idées, que sur celui des méthodes, c'est à dire, en d'autre termes, un approfondissement aux niveaux méthodologique et conceptuel1.

C'est ainsi que l'arbre, en général, et le produit végétal, en particulier, sujet de notre étude depuis la maîtrise, est un objet interdisciplinaire, un domaine de recherche intéressant un certain nombre de sciences, dont la géographie, l'économie, la biologie, l'environnement, la botanique, la médecine, etc.2

D'ailleurs, un Géographe en précisant que ' Chaque discipline appréhende une thématique selon une lecture différente 3, s'interrogeait dès lors sur l'arsenal méthodologique et le dispositif conceptuel à la disposition du géographe ' ...qui a pour mission d'étudier l'organisation de

l 'espace et les dynamiques spatiales engendrées par des impulsions économiques et sociales

d 'origines diverses ; et dont le ' ...rôle spécifique ne commence qu 'à partir du moment oil il analyse l 'empreinte de l 'homme sur le milieu et s 'efforce d'en comprendre les mécanismes 4. C'est à dire, en d'autres termes, quels sont les concepts, les outils et les méthodes de la géographie face à des questions posées par un objet aussi pluridisciplinaire que l'arbre.

1 Le Professeur Paul NDIAYE, au cours d'une réunion dans le cadre de son encadrement en 2003, nous enseignait que: « La recherche en Maîtrise, au DEA et en Thèse constitue un ensemble d'exercices successifs, progressifs et cohérents ». De ce fait, l'étudiant est appelé à franchir graduellement, à chaque étape, les paliers suivants:

? D'abord, le mémoire de maîtrise est une initiation, un apprentissage à la recherche; à ce niveau il est surtout demandé à l'étudiant de faire:

- Un travail d'observation, que tout géographe doit pouvoir faire;

- Un travail d'analyse et de réflexion, que tout intellectuel doit pouvoir faire;

- Un travail de restitution par écrit ou de synthèse, que tout instruit doit pouvoir faire;

- Et en plus de ces trois niveaux (observation, réflexion/analyse et synthèse) qui résument schématiquement la méthode géographique, il est demandé à l'étudiant, en tant que géographe, d'avoir un souci spatial, c'est-à-dire d'articuler le tout à l'espace.

? Ensuite, le mémoire de DEA constitue une étape d'approfondissement, dans le cadre d'un prolongement thématique. Il est donc demandé à l'étudiant d'effectuer une progression, un saut qualitatif aussi bien conceptuel (idées) que méthodologique (démarche).

? Enfin, la Thèse est une synthèse de tous les travaux antérieurs, dans laquelle on s'applique à défendre des idées ou des points de vue. En ce sens, elle représente donc un niveau de consolidation des acquis.

2 L'importance de la foresterie tient au fait que la forêt a tout le temps été la principale pourvoyeuse de ressources naturelles ou de matières premières au service de l'humanité.

3 DIRY, J-P (1999)- Les espaces ruraux. Collection CAMPUS Géographie, SEDES, p.9.

4 PELISSIER, Paul (1966) - Avant propos - Les paysans du Sénégal. Les civilisations agraires du Cayor à la Casamance. Saint-Yrieix, Fabrègue, Paris, 1966.

4

5 BA, C. (1988) - L'arbre dans le champ d'investigation de la géographie : Quelque perspectives méthodologiques - in Notes de Biogéographie n°3, numéro spécial : L'arbre et l'espace, Novembre 1988. Département de géographie, FLSH/UCAD, pp. 8 à 12.

6 BA, C. (1988) - idem, p.8.

La réponse à cette interrogation nous a été déjà positivement fournie par ces quelques extraits très significatifs d'un article du professeur Cheikh BA5, qui indique que ' le caractère synthétique, intégral et complexe de l 'investigation géographique rend la discipline plus apte à l 'approche de ces questions et problèmes globaux . C'est ainsi qu'il rappelle que ' L 'arbre a toujours été associé à l 'analyse, à la description ou à la représentation de l 'espace géographique, donc au discours géographique en général. En effet, ' Les méthodes géographiquesfondées sur lesfaits de distribution ont très tôt abordé au plan physionomique et perceptif l 'importance du couvert végétal, en général, et de l 'arbre, en particulier, dans la formation des paysages ou de la personnalité géographique d'unité spatiale .

En outre, ce qui paraît essentiellement remarquable et fondamentale pour lui, c'est l'existence même de la biogéographie, qui est ' l 'une des branches les plus dynamiques de la géographie physique . Cela constitue une raison largement suffisante et prouve que la géographie s'est très tôt intéressée, d'abord au monde végétal (phytogéographie) et ensuite au vivant (biogéographie) en général.

C'est ainsi qu'au terme de cet article, le professeur BA entrevoyait de prometteuses et fécondantes perspectives de recherches géographiques sur l'arbre qui, en tant que ressource ou objet, est le principal élément de la forêt, et constitue ' un excellent révélateur des processus d 'action de l'homme sur le milieu... .

La fécondité de l'analyse géographique de l'arbre ou du couvert végétal se trouvant ainsi prouvée et légitimée, nous allons nous att eler à notre principale tâche qui se résume donc à la ' spatialisation de la question végétale 6, c'est-à-dire à faire l'articulation entre l'objet d'étude (l'arbre), l'espace (le terroir village et l'espace forestier) et l'activité (la récolte ou la cueillette).

Toutefois, nous tenons à souligner que ce travail n'a nullement la prétention d'apporter des réponses satisfaisantes aux questions multiples posées par la problématique arbre/espace. De ce fait, ses insuffisances sont à mettre à notre compte exclusif, tandis que quelques mérites qu'il pourrait contenir, l'honneur en reviendrait entièrement à la qualité de l'encadrement dont nous avons bénéficié. C'est ainsi que, nous tenons à remercier très sincèrement:

7 Le professeur Amadou DIOP nous enseignait également en année de Licence que « La géographie est non seulement un outil, mais le géographe doit aussi être un acteur de développement capable de faire des propositions en matière de politiques depopulation et d'aménagement du territoire ».

8 NDIAYE, P. (2003) - Le temps des passerelles... Réflexions sur l'hommage à partir d'un «fruit sauvage » - in Mélanges offerts en hommage au Professeur Cheikh BA, Tome 1 Géographie - Sciences de la Nature. Annales de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines / UCAD, PUD, Numéro hors série - Février 2003, pp.55 à 73.

- Monsieur Paul NDIAYE, Maître assistant au Département de Géographie et chef du Laboratoire de Biogéographie, qui continue, dans l'humilité et la rigueur scientifique, d'encadrer nos premiers pas dans la recherche;

- Monsieur Amadou Tahirou DIAW, Maître de Conférences au Département de Géographie et Directeur du LERG, qui a bien accepter d'assurer la direction scientifique de ce travail;

- Monsieur Amadou DIOP et Madame Aminata NIANG DIENE, tous les deux Maîtres assistant au Département de Géographie; et Coordonnateur principal et Coordonnatrice adjointe du GERAD, une structure de recherche qui nous a fourni un appui logistique et offert l'opportunité d'explorer cet autre aspect de la géographie dite opérationnelle7;

- Messieurs Cheikh BA, Alioune BA et l'ensemble du corps enseignant du département de géographie de l'UCAD;

- Monsieur Cheikh MBOW Maître assistant à l'Institut des Sciences de l'Environnement qui nous fourni une base de données cartographique et Monsieur Alla MANGA, Doctorant et aîné du PSO qui continue de répondre favorablement à nos sollicitations.

Et au-delà de ces remerciements, nous formulons également à l'endroit de tous ces Maîtres, qui ne cessent de nous faire profiter de leurs connaissances et savoirs géographiques, ainsi que de leurs expériences professionnelles, des prières de longue vie et de santé, afin que puissent se dresser entre eux et les disciples que nous sommes, les passerelles de l'héritage intellectuel8.

INTRODUCTION GENERALE

9 Il s'agit aussi bien de la Bible, dans la Genèse, que du Coran qui affirment que les premiers humains, en l'occurrence ADAM et EVE vivaient dans unjardin appelé EDEN et se nourrissaient de ses produits, avant leur décente sur terre.

10 L'évolution de l'humanité est jalonnée par trois importantes révolutions : la révolution Agricole au Néolithique, la révolution Industrielle au 1 8e siècle et la révolution Technologique depuis le 20e siècle.

? GENERALITES

La biodiversité du monde végétal a toujours servi et continue de servir les hommes, car la cueillette fût la première forme de subsistance des sociétés humaines primitives. L'homme, dès son premier contact avec la nature, a eu le réflexe de «cueillir» soit pour se nourrir, se soigner, se vêtir ou se protéger. D'ailleurs, on peut noter que c'est l'un des rares sujets sur lesquels les thèses scientifiques et les croyances religieuses s'accordent. En effet, l'histoire nous apprend que les premiers hommes vivaient de cueillette, de même que les récits religieux qui nous enseignent également que les premiers humains se nourrissaient de produits de cueillette9.

Cependant l'évolution de l'humanité, qui se traduit par l'augmentation des densités humaines, combinée à la dégradation des conditions climatiques a fragilisé cette nature qui jusque là satisfaisait tous les besoins de l'homme. C'est ainsi qu'à chaque révolution10, elle a fait un bond en avant, en améliorant son bien être, mais à contrecoup en exerçant des pressions de plus en plus fortes sur la nature.

Dans le but de sauvegarder les reliques de cette nature d'antan, les hommes ont mis en place des stratégies de préservation et/ou de conservation de la nature. Ainsi sont nés les Parcs, les Forêts Classées, les Réserves... qui sont des aires de protection de la biodiversité (animale et végétale) où l'exploitation des ressources naturelles est soit formellement interdite, soit soumise à une réglementation très rigoureuse. Au Sénégal, pays sahélien de surcroît, cette prise de conscience de l'homme s'est traduite par la création de plusieurs espaces de préservation, dont le Parc National du Niokolo Koba.

? LE PARC NATIONAL DU NIOKOLO KOBA

11 Cité par KANE, I. C. (2000) - Revenus de prélèvement et revenus de production: quel intérêt comparatif en périphérie du PNNK (Sénégal) ? Mémoire de DEA, Département de géographie, FLSH/UCAD, PSO, p.13.

D'une superficie de 913 000 hectares de savanes (boisée, arborée et arbustive) et de forêts (sèches et galeries), le Parc National du Niokolo-Koba (PNNK) se trouve au sud-est du Sénégal, dans la région de Tambacounda, à environ 500 Km de Dakar [cf. cartes]. C'est aussi une réserve de biosphère d'envergure internationale, car faisant partie du réseau MAB (Man And Biosphere) de l'UNESCO depuis 1981. A cet égard, son statut international de Site du Patrimoine Mondiale, l'amène à devoir réunir certaines conditions, dont deux essentiellement:

? D'abord, remplir les trois fonctions complémentaires suivantes :

o la conservation de la biodiversité;

o le développement économique et humain;

o et le support logistique à la recherche, la formation et la surveillance.

? Ensuite, adapter un zonage qui distingue trois parties concentriques, dont [cf. figure 1]:

o L'aire centrale, qui est le noyau de la réserve, est un site de conservation et doit garder le maximum de son naturel. Ici toute forme d'exploitation ou d'activités humaines sont formellement interdite. Elle correspond aux limites instituées par le décret d'extension de 1969;

o la zone tampon autour de l'aire centrale, sur une bande d'environ 1 km de profondeur, est un site de préservation et de transition. Selon le comité sénégalais du MAB/UNESCO, elle«peut abriter des écosystèmes modifiés par l'homme. Aussi des activités comme l 'exploitation forestière, l 'agriculture traditionnelle ou le pâturage peuvent y être tolérées, sous réserve qu 'elles soient compatibles avec les objectifs généraux de la réserves de la biosphère»11. Dans la partie nord du PNNK, le fleuve Gambie constitue la limite de cette zone et la présence des bananeraies le long de ce cours d'eau, constitue un exemple de mise en valeur qui traduit les dispositions ci-dessus;

o la périphérie est quant à elle une zone largement humanisée, car abritant des terroirs villageois essentiellement agropastorale. Ses contours correspondent ici aussi aux limites instituées par le décret d'extension de 1969. Elle englobe les

terroirs de neuf communautés rurales, dont l'installation de certains est antérieure à la création du Parc, tandis que d'autres sont des villages déguerpis du Parc en 1972.

Figure 1 : Zonage d'une réserve de biosphère, d'après l'UNESCO, 2000.

Signalons que l'administration juridique de la zone centrale et de la zone tampon relève de l'autorité exclusive de la Direction des Parcs Nationaux du Sénégal (DPNS), tandis que celle de la périphérie relève de la compétence des collectivités locales concernées, avec toutefois un droit de regard de la DPNS.

PREMIERE PARTIE:

METHODOLOGIE DE RECHERCHE

Cette première partie de l'étude expose la méthodologie de recherche en deux chapitres:

- Le premier chapitre présente, sous forme de problématique, le contexte et les objectifs de l'étude; formule les hypothèses et expose la méthodologie de travail.

- Le second chapitre discute et délimite le sens de certains termes et concepts qui sont souvent sujets à polémiques, afin d'éclairer et d'harmoniser leur compréhension dans le cadre de cette étude.

CHAPITRE I: PROBLEMATIQUE

12 La densité humaine, égale à environ 30 habitants au km2, est très élevée par rapport à celle de la communauté rurale ou de la région.

13 Les produits de cueillette ou fruits sauvages sont des ressources spontanées dont la première destination était de compléter ou de remplacer l'alimentation des populations rurales pendant les périodes de soudure. Mais actuellement, la cueillette est une activité génératrice de revenus considérables pour les ménages ruraux.

14 DIALLO T.B. (2003) - Produits de cueillette dans la <<poche de Dialakoto >>: potentiel, dynamique des ligneux et possibilités de valorisation. Mémoire de maîtrise, Département de Géographie, FLSH/UCAD, 156 p.

I.1 CONTEXTE DE L'ETUDE

La <<poche de Dialakoto>> est une portion d'espace très convoitée. Elle est aussi un espace à enjeux, un espace de compétition entre deux systèmes de production concurrents : l'agriculture et la cueillette.

Il y existe une forte concentration d'activités, dans un espace relativement exigu (environ 14 000 hectares), densément peuplé (plus de 30 habitants au km²)12 et pris en étau entre deux réserves forestières naturelles, le Parc National du Niokolo Koba au sud et la Forêt Classée de Diambour au nord, qui couvrent respectivement 913 000 et 121 500 hectares [cf. carte 1].

La périphérie du Parc et la forte demande urbaine en produits de brousse y favorisent une importante activité de cueillette13. En effet, les produits de cueillette ne se limitent plus à la fonction de complément dans l'alimentation des ruraux, ils représentent actuellement un véritable intérêt économique. La cueillette n'est donc plus un acte fortuit, mais une véritable activité de production génératrice de revenus substantiels complémentaires aux revenus agricoles de plus en plus faibles.

1.2 OBJECTIFS ET INTERET

A la suite d'une étude portant sur quelques produits de cueillette (PC) à forte valeur marchande14, nous nous proposons de faire une étude comparative du pot entiel de production fruitière et de cueillette forestière dans la <<poche de Dialakoto >>.

L'objectif principal de cette étude est de faire l'articulation entre les unités spatiales (le terroir villageois et l'espace forestier), la ressource (les six produits de cueillette ciblés) et l'exploitation (le potentiel). Le but est de déterminer l'efficience des deux modes de prélèvement opérés, à savoir la production et la cueillette.

15 Cependant, pour des raisons d'ordres méthodologiques, seules 20 placettes (10 dans les terroirs villageois et autant dans les sites d'exploitation) vont faire l'objet d'une comparaison, dans cette étude.

Les objectifs spécifiques sont donc, à travers une démarche comparative, de:

? Estimer d'abord le potentiel de production de chaque espace;

? Apprécier ensuite le potentiel de chaque espèce;

? Déterminer enfin l'efficience de la cueillette pratiquée sur terroir ou sur l'espace forestier.

L'intérêt de cette étude pose ainsi la problématique de la gestion des terroirs villageois dans un contexte physique, écologique, sociologique et juridique particulier, résultant de la périphérie à une aire protégée.

I.3 HYPOTHESES DE TRAVAIL

L'estimation du potentiel de production de la <<poche de Dialakoto >>, à travers un inventaire de 29 placettes15, avait abouti à deux constats:

- D'une part, le potentiel végétal de la <<poche >> se réduit et il est de plus en plus menacé par les nombreux défrichements agricoles, notamment en faveur de l'installation des bananeraies dans les sites d'exploitation de l'espace forestier;

- D'autre part, le potentiel et les espèces disponibles dans le terroir villageois (champs et
jachères) sont différents de celui et de ceux de l'espace forestier (sites d'exploitation).

I.4 METHODOLOGIE DE TRAVAIL

La démarche méthodologique adoptée pour mener à bien ce travail comprend trois niveaux : la recherche bibliographique, le traitement des données d'inventaires et la cartographie et la rédaction du document.

? La recherche bibliographique

Il s'agit de la revue documentaire qui a consisté à la consultation d'ouvrages spécifiques (mémoires et thèses) et de documents relatifs à notre problématique de recherche, au niveau des structures de recherche suivants:

- La documentation du Programme Sénégal Oriental (P SO);

- La documentation du Laboratoire de Biogéographie du département de géographie;

- La documentation du Laboratoire d'Enseignement et de Recherche en Géomatique; - La bibliothèque de l'UCAD;

- La bibliothèque de l'Institut des Sciences de l'Environnement (ISE);

- La bibliothèque de l'Institut de Recherche en Développement (IRD).

? Le traitement des données d'inventaire et la cartographie

? Le traitement des données d'inventaires

Les données d'inventaires forestiers qui sont exploitées dans cette étude ont été collectées en mai - juin 2003, lors de nos travaux de terrain pour le mémoire de maîtrise.

Leur dépouillement et leur traitement ont été faits à l'aide du tableur Excel qui nous a permis de déterminer certains paramètres statistiques dont particulièrement le taux d'abondance des espèces qui est recherché ici.

? La cartographie

Les relevés de points en coordonnées UTM avec un GPS nous ont permis de réaliser les quatre cartes thématiques suivantes :

- Situation de la <<poche de Dialakoto>>;

- Les terroirs villageois de Dialakoto et de Laboya;

- Végétation et hydrographie dans la << poche de Dialakoto>>; - Localisation des placettes.

? La rédaction du document

Enfin, le traitement et l'analyse des résultats d'inventaire a aboutit à la rédaction du mémoire sous la forme d'un document illustré par des tableaux, des graphiques et des cartes, à l'aide de logiciels informatiques tels que Word, Excel et Arcview.

CHAPITRE II: CONCEPTS ET DELIMITATION

Dans ce chapitre, nous allons essayer de discuter et de délimiter les termes et concepts utilisés, dans le but de permettre un niveau de compréhension harmonisé de leur emploi dans le cadre de cette étude.

II.1 ESPACES : Terroir villageois et Espace forestier

Ainsi que l'a remarqué KANE, A. ' Deux types de lieu caractérisent les paysages africains: le lieu habité, le village et son environnement immédiat, et au-delà de ce dernier,(...), s 'étend la zone des arbres et des herbes, tantôt appeléeforêt tantôt appelée brousse... 16.

Il s'agit donc pour nous de distinguer ici d'une part les espaces de production du village, c'est-àdire le paysage agricole et, de l'autre, l'espace de cueillette, c'est à dire le milieu forestier. En d'autres termes, mettre en évidence l'opposition entre paysage agricole et milieu naturel qui constituent ensemble le ' territoire villageois 17 , c'est-à-dire, selon LE BERRE ' une portion de

l 'espace terrestre approprié par un groupe social pour assurer sa reproduction et la satisfaction des besoins sociaux 18.

? Le terroir villageois

D'une manière générale, les géographes ont donné au terme ou au concept19 de <<terroir>> différentes définitions, qui traduisent toutes, cependant, une réalité agricole20.

Le professeur Cheikh BA, dans son cours de maîtrise de Géographie, <<Stratégies traditionnelles et modernes de l'espace en Afrique tropicale >>, de l'année universitaire 1995-1996 à l'UCAD,

16 KANE, A (1988) - Quelques considérations sur l'arbre en Afrique occidentale et Centrale - in Notes de Biogéographie n°3, numéro spécial : L'arbre et l'espace, Novembre 1988. Département de géographie, FLSH/UCAD, p.41.

17 LERICOLLAIS, A. (1992) - Gestion de l'environnement rural en pays Sereer - in Actes du colloque 'L 'environnement dans l'enseignement des sciences humaines et sociales , Dakar, 25-27 Novembre 1992, FLSH/UCAD, Fondation FORD, p.150.

18 Cité par LETICHE, F. et VIEL, F. (1995) - Constructions territoriales au Sénégal. Peuplement, appropriation et représentation : Exemple villageois dans la région de Kédougou. Mémoire de maîtrise de géographie, Université de Rouen, PSO, ORSTOM, p.330.

19 La considération de <<terroir>> comme un simple terme désignant un lieu ou un espace, ou bien en tant que notion conceptuelle dépend des périodes et des auteurs.

20 LACOSTE, Y. (2003) - Dictionnaire de la Géographie. De la Géopolitique aux paysages, Paris, 2003, Armand Colin, pp. 380-38 1.

BRUNET. R, FERRAS. R et THERY. H (2003) - Les mots de la Géographie, dictionnaire critique (troisième édition revue et augmentée), Reclus - La Documentation Française, Collection Dynamiques du territoire, p. 482.

15

21 Cité par KEITA, B. (1996) - Organisation villageoise et gestion des terroirs : l'exemple de Bembou. Mémoire de maîtrise de géographie, FLSH/UCAD, PSO, ORSTOM, p.2.

22 Citée par BRODHAG, C. (2000) - Agriculture durable, terroirs et pratiques alimentaire - in Courier de l 'environnement de l'INRA, n° 40, pp 33-45.

23 SAUTTER, G et PELISSIER, P (1964) - Pour un atlas des terroirs africains. Structures types d'une étude de terroirs - in L'homme, Tome IV, n°1, p. 57.

24 SEIGNOBOS, C. (2004) - in Sciences au Sud - Le journal de l'IRD - n° 26, septembre/octobre 2004, p.7.

25 GOUROU, P - Géographie et développement - in Cahiers des Sciences humaines, Trente ans, Hors série 1993, pp. 49-50.

26 SAUTTER, G. et PELISSIER, P. (1970) - Bilan et perspectives d'une recherche sur les terroirs africains et malgaches 1962 -1969 - inEtudes Rurales, 37-38-39, p.9.

indiquait que ' le terroir est un niveau d'organisation dans lequel lesfonctions de production, de consommation et sociale coïncident et sont très solidaires 21.

Selon la Commission Française du Développement Durable, les terroirs correspondent à l'espace qui ' à l'opposé des espaces naturels où l'influence humaine etfaible, dépendent d'une relation particulière entre les sociétés humaines et leur habitat naturel qui afaçonné le paysage 22.

En outre, nous pouvons rappeler que les <<études de terroirs >> ont constitué le thème central de la géographie rurale des pays tropicaux africains au cours des années 1960 et 1970. En effet, <<l'approche terroir>> a été codifiée et conceptualisée par ces deux illustres précurseurs, en l'occurrence les professeurs P. PELISSIER et G. SAUTTER qui ont défini le terroir villageois comme étant <<la portion de territoire appropriée, aménagée et utilisée par le groupe qui y réside et en tire ses moyens d 'existence >>23.

C'est ainsi que, la monographie d'un terroir était le <<parcours initiatique >>, c'est-à-dire le premier contact avec le terrain et/ou l'apprentis sage à la recherche de tout géographe de cette période au sortir des universités françaises24. Dès lors, l'étude d'un terroir correspondait à celui des paysages agraires, c'est-à-dire le mode d'exploitation du sol (pratiques culturales) et les structures foncières (modes d'usage, modes d'acquisition...). En d'autres termes, il s'agissait de l'analyse 'des techniques d 'encadrement et des techniques de production 25 d'une communauté villageoise.

Néanmoins, faisant une évaluation des différentes études de terroir menées sous leur direction, ils (P. PELISSIER et G. SAUTTER) soulignaient qu' ' aucun terme, et surtout pas celui de ' finage , nepeut être substitué à ' terroir dans l 'usage que nous continuons en a faire... 26

Cependant, signalons que notre préoccupation n'est pas ici de faire une étude de terroir, dans le sens classique du terme, car les activités agricoles ne sont pas concernées par cette étude. D'ailleurs le qualificatif << villageois >> que nous avons apposé au terme de terroir sert justement à préciser les contours et les limites de l'espace pris en considération. C'est-à-dire, d'après ENDA GRAF-SAHEL, ceux d' ' un espace clairement délimité...de préférence unitaire, composé d'une

seule pièce de terrain et identifiable sans ambiguïté sur une carte. Il a une surface et des limites bornables 27.

Ainsi, tel que nous l'emploierons dans le cadre de cette étude, le terme de <<terroir villageois>> correspond à l'espace vécu, c'est-à-dire en d'autres termes à l'espace mis en valeur ou l'espace « d'organisation et de production 28 . Il s'agit donc de l'espace sur lequel l'homme, à travers ses activités, a imprimé un caractère et une physionomie particulière pour assurer une fonction de production et satisfaire ses besoins de consommation.

? L'espace forestier

Par opposition au terroir villageois, le terme d' <<espace forestier>> désigne ici l'espace libre sans aucune forme d'aménagement ou de mise en valeur. Il s'agit donc du milieu naturel, de «l'espace non défriché, (de) la brousse ... quifait suite au village 29 et où les activités humaines se résument au prélèvement ou à la cueillette.

C'est aussi l'espace qui abrite les principaux sites d'exploitation qui sont« des formations boisées de l 'espace forestier, identifiées, localisées et reconnues par les populations comme propices à la cueillette. Ce sont des zones qui abritent, sur un espace plus au moins étendu, une importante concentration de ressources ligneuses et non ligneuses exploitées à des fins multiples (alimentaires, curatives ou commerciales) 30.

Il s'agit donc d'un écosystème naturel dont les ressources végétales (arbres et arbustes) constituent l'élément dominant. Dans la <<poche de Dialakoto >> l'espace forestier correspond à une végétation soudano - sahélienne caractérisée par une savane très diversifiée (boisée, arborée, arbustive) et des forêts claires au niveau des plateaux; mais aussi des forêts galeries, le long de la vallée de la Gambie.

27 Cité par NDIAYE, B. (1997) - Organisations villageoises et gestion du terroir: exemple de Ségou. Mémoire de maîtrise de géographie, FLSH/UCAD, PSO, ORSTOM, p.16.

28 NDIAYE, T. (1997) - Organisation villageoise et gestion des terroirs : l'exemple de Bandafassi. Mémoire de maîtrise de

géographie, FLSH/UCAD, PSO, ORSTOM, p.5. 29 KANE, A (1988)- idem, p.41.

30DIALLO, T.B (2003) - idem, p.40.

? PRESENTATION DES TERROIRS VILLAGEOIS DE DIALAKOTO ET DE

LABOYA

Sur le plan administratif, les terroirs villageois de Dialakoto et de Laboya font partis de la Communauté Rurale de Dialakoto, Arrondissement de Missirah, dans le Département et la Région de Tambacounda. Ils sont contigus et se situent dans une <<poche>> étroite délimitée par deux réserves forestières naturelles, le PNNK au nord et la FC de Diambour au sud [cf. carte 2].

? Le terroir villageois de Dialakoto, chef-lieu de la communauté rurale du même nom, se trouve à environ 70 km de Tambacounda, sur la Route Nationale n°7. Il a l'aspect d'un gros village qui présente un caractère semi - urbain et abrite des infrastructures sociales de base (dispensaire, écoles, forage, centres de téléphonie, boutiques,...) qui polarisent l'ensemble des villages de la << poche >>.

? Le terroir villageois de Laboya est un ancien hameau de culture qui a été défriché au début des années 80. Il se trouve, quant à lui, à l'intérieur des terres, dans la zone tampon du Parc, à environ 7,5 km au sud de Dialakoto. Il est relié à la route Nationale 7, à partir du village de Damantan, par une bonne piste en latérite. Actuellement, le village qui abrite deux périmètres de bananeraies, dont le plus grand de la communauté rurale avec près de 220 hectares, s'agrandit et attire une importante population de main d'oeuvre.

531p.

II.2 RESSOURCES

Selon BRUNET et al,31 la ressource est ' une richesse potentielle qui sert à produire des richesse ». Ici, les ressources étudiées sont naturelles, végétales, non ligneuses et se renouvellent spontanément, c'est-à-dire qu' ' elles sont constamment reproduites, (mais) cela ne signifie pas que l 'on ne les exploite pas au-delà de leur rythme de renouvellement, qu 'on ne les épuise ou ne les détruise : renouvelables, elles sont cependant épuisables ».

Il s'agit particulièrement de produits de cueillette (PC) ou Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL), un terme générique qui ' s 'entend des biens et services commerciaux ou de substances destinés à la consommation humaine ou industrielle et provenant de ressources renouvelables et de la biomasse forestière, qui ont toute probabilité d 'augmenter les revenus réels et l 'emploi des ménages ruraux. Ils 'agit d 'aliments, de poissons, defourrage, de combustibles et de médicaments d'origine végétale, d'animaux, notamment oiseaux etpoissons, dont on tire les aliments, fourrures etplumes, des produits qu 'on en tire (miel, résines, soie, etc.) et des services de conservation et de loisirsfournis par la terre ».32

? PRESENTATION DES ESPECES LIGNEUSES ETUDIEES

La description des caractéristiques botaniques et stationnelles des six espèces ligneuses étudiées est celle de BERHAUT, J et de MAYDELL, H. J. von 33. Il s'agit de:

? Parkia biglobosa est un arbre de grande taille qui atteint 15 à 20 mètres, avec une large cime en forme de parasol, de la famille des Mimosacées. On le retrouve généralement dans les savanes et forêts sèches soudaniennes, entre les isohyètes 500 et 700 mm/an, sur des sols limoneux profonds. Il se localise préférentiellement près des villages, dans les périmètres agraires (champs et jachères), où il est préservé lors des défrichements34.

? Saba senegalensis est une liane ligneuse de grande taille qui appartient à la famille des Apocynacées. Elle se développe au niveau des zones humides, dans les galeries forestières, le long des cours d'eau, sur des sols argileux et hydromorphes.

31 BRUNET. R, FERRAS. R et THERY. H (2003) - idem, p. 433.

32 FAO (1992) - Produits forestiers non ligneux: Quel avenir ? Etude FAO, FORETS 97, Rome, 1992, p.1. 33 BERHAUT, J. (1971-79) - Flore illustrée du Sénégal. Tome I à VI. Paris, Maisonneuve.

BERHAUT, J. (1988) - Flore illustrée du Sénégal. Tome IX. Paris, Maisonneuve.

MAYDELL, H. J. von (1983) - Arbres et arbustes du Sahel: leurs caractéristiques et leurs utilisations. GTZ, Eschborn,

? Parinari macrophylla est un arbuste ou un petit arbre de 4 à 8 mètres de hauteur, de la famille des Rosacées. Il se développe dans les savanes arborées et les forêts sèches, mais aussi au niveau des périmètres agraires (champs et jachères) lorsqu'il est épargné par les défrichements.

? Detarium microcarpum est lui aussi un petit arbre de taille comprise entre 8 et 10 mètres, de la famille des Caesalpiniacées. Il se localise dans les savanes sèches ou boisées, sur des sols secs et latéritiques.

? Vitex madiensis est un tout petit arbuste de moins de deux mètres de haut et rarement plus, de la famille des Verbanacées. Il se développe habituellement au niveau de l'espace forestier, ou bien quelques rares fois en périphérie des périmètres agraires.

? Borassus aethiopum est un grand palmier dioïque qui peut atteindre plus de 30 mètres de hauteur, de la famille des Arecacées. Le tronc, appelé stipe, est droit, lisse, de couleur grise et peut avoir un diamètre de 60 cm, pour les individus adultes, tandis que celui des jeunes individus est couvert de pétioles gris de 30 à 40 cm de long. Près de la couronne des individus adultes, un premier renflement apparaît à 25 ans, puis un second entre 90 et 120 ans. On le retrouve au niveau des savanes boisée et arborée; dans les galeries forestières, le long des cours d'eau, dans les plaines et dépressions où il forme des peuplements localisés, plus ou moins denses, appelés rôneraies. En outre, il peut être présent en individus clairsemés, épargnés lors des défrichements au niveau des périmètres agraires (champs et jachères). Il se développe sur des sables limoneux et des sols alluviaux bien drainés, entre les isohyètes 500 et 1200 mm / an.

II.3 MODES DE PRELEVEMENT

Le mode de prélèvement, qui est différent de la technique de collecte du produit, dépend du milieu ou de l'espace considéré. C'est ainsi que dans les deux espaces déjà définis (terroir villageois et espace forestier), nous distinguons aussi deux modes de prélèvement, quelque soit la destination alimentaire ou commerciale du produit obtenu.

Par conséquent, la caractérisation du mode de prélèvement est déterminée par le«caractère

approprié de l 'espace (foncier) sur lequel est obtenu une récolte ou du caractère libre de l 'espace sur lequel est effectué une cueillette .35

? Production / Récolte

Au niveau du terroir villageois, le mode de prélèvement appliqué aux produits de cueillette peut être considéré comme étant un acte de production, dans la mesure où la récolte d'une ressource dans un périmètre agraire est un droit individuel et non collectif.

De ce fait, la mise en valeur d'un espace autorise le droit d'usage d'un produit dont on est propriétaire, ou 'l'usus, le fructus et l'abusus 36 des différents produits de celui-ci. En d'autres termes, ce mode de prélèvement est déterminé 'par l 'appropriation préalable du sol sur lequel se trouvent les ressources 37, car celui qui met en valeur un espace, s'approprie naturellement ses produits.

Inversement, la présence d'un arbre dans un périmètre agraire assure une double réalité et traduit un signe et une fonction38. En effet, d'une part elle exprime un signe de propriété et indique le caractère approprié du sol, car ' la cueillette des fruits et écorces des arbres et arbustes d 'un champ affirme le droit d 'usage sur ce champ de la personne qui procède à la cueillette 39; et d'autre part, elle remplit une fonction à la fois ' agronomique, alimentaire etpastorale 40.

Toutefois, il faut souligner ici que les arbres dans les champs n'ont pas été plantés. Leur présence résulte plutôt ' d 'un défrichement respectant les plantes utiles... (car) Rares sont les paysans africains qui abattent tous les arbres d 'une parcelle pour la mettre en culture. Le cultivateur africain est respectueux de certains arbres pour leur valeur culturelle, mais aussi pour leur rôle dans l 'alimentation des hommes et du bétail et pour leur action sur la régénération des sols 41.

? Cueillette

35 NDIAYE, P (2000) - Le prélèvement des ressources vivantes au Sénégal Oriental (Tambacounda et Kolda). Convention SODEFITEX/UCAD/IRD, PSO, p.4.

36 GASTELLU, J - M (1980) - L'arbre ne cache pas la forêt, ou : usus, fructus et abusus - in Cahiers des sciences humaines, vol.17, n° 3 et 4, pp. 279-282.

37 NDIAYE, P (2000) - idem p.4.

38 PELISSIER, P (1980) - L'arbre en Afrique tropicale. La fonction et le signe - in Cahiers des sciences humaines, vol.17, n° 3 et4,pp. 127-130.

39 GASTELLU, J - M (1980) - Idem.

40 BECKER, C (1988) - Note sur laplace de l'arbre dans la culture sérère - in Notes de Biogéographie n°3, numéro spécial: L'arbre et l'espace, Novembre 1988. Département de géographie, FLSH/UCAD, p.33.

41 KANE, A (1988)- ibidem, p.44 et 45.

22

42 NDIAYE, P (2000)- ibidem, p.4.

43 WEIGEL, J-Y (1996) - Grandes manoeuvres autour des ressources naturelles renouvelables - in Les ressources naturelles renouvelables : Pratiques et représentations. in Cahiers des Sciences humaines, vol.32 - n°1 -1996, ORSTOM, p.3.

44 Il s'agit de placettes circulaires de rayon égal à 20 m, soit une surface de 1256 m² et une superficie totale d'inventaire égale à 3,6 hectares. Ce qui donne un taux de sondage égal à 0,03 %, car la superficie de la zone d'étude est d'environ 14 000 hectares.

45 DIALLO, T.B (2003) - idem, p.34.

46 BA, C. (1988) - Editorial - Notes de Biogéographie n°3, numéro spécial: L'arbre et l'espace, Novembre 1988. Département de géographie, FLSH/UCAD, p.5.

A l'opposé, l'acte de prélèvement opéré au niveau de l'espace forestier peut être considéré comme étant de caractère fortuit résultant donc du hasard ou de la ' contingence 42. En effet, l'usage des ressources est ici collectif à toute une communauté villageoise mais non individuel ou exclusif à une personne. Seul le droit d'exploitation ou ' abusus , dans le sens strict d'utilisation, est permis, car l'absence du droit de propriété du sol inhibe toute forme de droit individuel.

Ainsi, la cueillette des produits végétaux au niveau de l'espace forestier, n'est régie par aucun type de règlement, mais plutôt soumise à une forme de compétition entre les exploitants.

II.4 POTENTIEL

Selon WEIGEL, J-Y. ' La notion de ressource renvoie à une valeur potentielle d'usage ou d'échange et à l'évaluation de celle-ci 43. De ce fait, le potentiel peut se définir comme l'ensemble des ressources exploitées et exploitables par les populations et renvoie donc à la notion de disponibilité. Par conséquent, la reconnaissance et l'identification des aires de production et d'exploitation des produits de cueillette, ainsi que l'estimation de leur potentiel est nécessaire pour s'assurer de leur approvisionnement durable.

L'estimation du potentiel de production et d'exploitation a été possible grâce à un inventaire des ressources ligneuses. Cet inventaire a été réalisé avec des unités d'échantillonnage forestier ou placettes 44 qui sont ' de petites proportions de terrains (forêts) représentatives d 'une plus grande surface. L 'inventaire consiste donc à faire un dénombrement de tous les individus ligneux se trouvant dans l 'aire considérée. Les résultats issus de l 'inventaire des placettes vontpermettre, sur la base d'une extrapolation, l'analyse de la flore ligneuse et de la végétation de la zone d'étude 45.

Au niveau du terroir villageois, nous trouvons, soit des parcs arborés bien élaborés, soit des individus ligneux disséminés dans le paysage agraire qui traduisent ' l 'influence des pratiques culturales et agraires sur la composition floristique d 'un terroir villageois 46 . Dans les deux cas, le peuplement végétal est alors clairsemé, avec un taux de recouvrement plus ou moins faible.

47 DIALLO, T.B (2003) - ibidem, p.38.

En outre, les espèces présentes dans ce milieu sont souvent l'expression d'un boisement relictuel, signe d'une dégradation plus ou moins avancée de la végétation originelle (défrichements), donc les arbres n'ont pas été plantés, mais conservés. Leur régénération est donc assurée par la sélection et la protection des jeunes pousses au niveau des champs et des jachères.

En revanche, au niveau de l'espace forestier, nous trouvons une très grande diversité des espèces, avec une végétation arborée et arbustive plus ou moins dense et un taux de recouvrement très élevé au niveau des plateaux et des bas fonds boisés.

L'analyse du potentiel d'un site se fera au moyen de tableaux et de graphiques. L'appréciation du potentiel fera appel à la notion de taux d'abondance qui exprime« la valeur relative de la prédominance ou la valeur relative de l 'espèce »47, au niveau de l'ensemble du site ou de l'espèce proprement dite, quelque soit le site. La notion d'efficience, qui dépend fortement du potentiel de la ressource permettra également de déterminer la performance du mode de prélèvement ou la capacité de rendement de chaque milieu ou espace.

CONCLUSION PARTIELLE

Au terme de cette première partie, la méthodologie de recherche a été exposée. D'abord, la problématique nous a permis à la fois de poser le sujet et de présenter l'objectif principal de cette étude qui est de comparer le potentiel de production et de cueillette fruitière forestière, afin de déterminer l'efficience de la cueillette sur les terroirs villageois ou sur l'espace forestier.

Cependant, les hypothèses de travail, formulées à la suite de constats faits dans une étude antérieure, ne pourront être vérifiées qu'à l'issu de l'analyse des résultats des inventaires.

Ensuite, les concepts qui ont été définis et délimités dans le second chapitre, ont permis d'éclairer le contenu du sujet et d'harmoniser leur compréhension dans le cadre de cette étude. C'est ainsi qu'ils permettront l'interprétation des résultats des inventaires pour confirmer ou infirmer les hypothèses de recherche.

DEUXIEME PARTIE:

48 BA, A. et al (1989) - Analyse de cartes topographiques du Sénégal. Exemple de la feuille de Kayar: Problèmes et perspectives - in Notes de Biogéographie n°4, numéro spécial: Image et espaces sénégalais, Novembre 1989. Département degéographie, FLSH/UCAD, p.57.

LES TERROIRS DE DIALAKOTO ET DE LABOYA:
PRESENTATION GENERALE DU CADRE DE VIE

La deuxième partie de cette étude fait une description générale du cadre de vie de l'espace étudié, les terroirs de Dialakoto et de Laboya, sous ses aspects physique et humain.

- Le premier chapitre,« sans vouloir conclure au déterminisme »48 va d'abord présenter les conditions physiques (climat, relief, sols, hydrographie et végétation) de la zone.

- Ensuite le second chapitre va présenter le cadre humain et socioéconomiques (historique du peuplement, démographie et activités socioéconomiques).

CHAPITRE I: LE CADRE PHYSIQUE

L'étude du cadre physique des terroirs de Dialakoto et de Laboya va concerner trois aspects: d'abord le climat, ensuite le relief et les sols et enfin l'hydrographie et la végétation.

I.1 LE CLIMAT

A l'instar du climat de l'ensemble de la région de Tambacounda, celui de la zone d'étude est de type soudano-sahélien, marqué par l'alternance de deux saisons [cf. PAGT de la CR de Dialakoto, Zone 4 et 5]:

- la saison des pluies qui dure 5 à 6 mois, de mai - juin à octobre; - et la saison sèche qui dure 7 mois, de novembre à mai.

Le régime des vents est déterminé par la circulation atmosphérique générale qui règne au niveau de l'Afrique de l'Ouest et qui alimente les deux ceintures de hautes pressions subtropicales des hémisphères nord et sud.

Dans l'hémisphère Nord, nous avons l'Anticyclone du Sahara et l'Anticyclone des Açores, deux centres d'action qui envahissent la zone en saison sèche, de novembre à mai. L'Anticyclone du Sahara, de secteur Nord-Est, véhicule des masses d'air chaud et sec, en raison de son origine continentale. L'Anticyclone des Açores qui est quant à lui d'origine maritime et de secteur NordOuest, transporte des flux d'alizés humides.

Dans l'hémisphère Sud, nous avons l'Anticyclone maritime de Sainte Hélène qui véhicule des flux d'alizés humides qui, dès leur traversée de l'équateur géographique, deviennent Mousson. La masse d'air chaude et humide véhiculée par la mousson constitue un important potentiel précipitable qui est de nature très instable. Cette instabilité est exploitée par différentes perturbations dont: les lignes de grains, à l'origine de 80% des précipitations, les phénomènes de convergence au niveau de la zone intertropicale et les phénomènes de convection localisée.

Avec une pluviométrie moyenne de 700 mm / an, les précipitations de la zone, caractérisées par une très forte variabilité inter-annuelle et mensuelle, restent déterminées par la dynamique du Front intertropical (FIT) qui matérialise la progression de la mousson.

Le régime des températures résulte également de la circulation des masses d'air véhiculées par les

anticyclones subtropicaux. C'est ainsi qu'on a une période de chaleur, entre mars et juin avec des températures comprises entre 31 et 33°c et une période de basses températures de juillet à février avec des températures de 26 à 29°c.

1.2 LE RELIEF ET LES SOLS

Le relief de la zone est le résultat des différents épisodes géomorphologiques, du Secondaire au Quaternaire, qui ont abouti à la formation de deux unités géologiques: le Bassin sédimentaire et le socle [cf. PAGT de la CR de Dialakoto, Zone 4 et 5].

Au niveau du Bassin sédimentaire, qui correspond à la partie nord de la <<poche >>, vers Dialakoto, le relief est relativement plat. En revanche, là ou dominent les affleurements du socle, le relief devient accidenté avec des plateaux plus ou moins cuirassés, et des vallées. Ce type de relief se trouve dans la partie sud de la << poche >>, vers le fleuve Gambie.

La formation des sols résulte également du démantèlement des unités géologiques, au cours de l'histoire géomorphologique de la zone, qui ont donné cinq unités pédo - morphologiques, dont [cf. PAGT de la CR de Dialakoto, Zone 4 et 5]:

- Les lithosols gravillonnaires sur cuirasse;

- Les sols ferrugineux indurés et les sols gravillonnaires sur cuirasse.

Ces deux types de sols sont formés à partir de l'érosion au niveau des plateaux à cuirasse affleurante à sub-affleurante et des plateaux à cuirasse peu profonde. Ce qui donnent des sols peu épais avec des réserves en eau faibles à nulles.

- Les sols ferrugineux tropicaux lessivés;

- Les sols rubéfiés et les sols peu évolués hydromorphes.

Ils sont localisés sur les plateaux à cuirasse absente ou profonde, ou sur les remblaiements colluvio - alluvial des vallées. Les sols obtenus sont des sols batt ants avec des réserves en eau très importantes. Leurs caractéristiques argileuses accentuent les risques d'érosion avec des phénomènes de ravinements au niveau des berges des cours d'eau.

- Les sols gravillonaires sur cuirasse, les sols ferrugineux tropicaux indurés, les sols graveleux et les lithosols.

Ils résultent du démantèlement des glacis cuirassés sur des roches primaires avec des affleurements de grés. Les sols obtenus sont alors squelettiques et peu épais, avec des réserves en eau très faibles, parfois nulles.

I.3 L'HYDROGRAPHIE ET LA VEGETATION

Le réseau hydrographique de la zone d'étude se limite à deux cours d'eau: le fleuve Gambie, cours d'eau principal et son affluent, le Niériko, cours d'eau intermittent par endroits [cf. carte 3].

Le fleuve Gambie prend naissance sur les falaises du Fouta-Djalon et baigne trois pays, dont la Guinée, le Sénégal et la Gambie, sur une longueur de 1.150 km, dont 477 km se trouvent en territoire sénégalais. Il constitue la limite naturelle septentrionale du PNNK, passe au sud du terroir de Laboya et poursuit son écoulement vers le nord où il reçoit le Niériko au niveau de Wassadou.

Il s'agit d'un cours d'eau tropical, dont le régime unimodal dépend toutefois des aléas climatiques et de l'absence d'ouvrages de régulation de son cours.

Il a un débit régulier et un écoulement permanant, dont le niveau dépend toutefois de l'abondance des pluies enregistrées sur l'ensemble de son bassin qui couvre une superficie de 77.100 km2. C 'est ainsi que la période des hautes eaux qui dure quatre mois, de juillet à octobre, survient en saison des pluies, avec un débit maximum de 365m3/s mois de septembre. La période des basses eaux est plus longue et dure huit mois, avec un débit minimum de 0,2m3/s. Il intervient en fin de saison sèche, au mois d'avril [cf. PAGT de la CR de Dialakoto, Zone 4 et 5].

A l'image du climat, la végétation de la zone est soudano-sahélienne. Elle est caractérisée par toute une variété de formations végétales, dont les savanes boisée, arborée et arbustive, les forêts claires sur les plateaux et les forêts galeries, le long de la Gambie [cf. carte 3], [cf. PAGT de la CR de Dialakoto, Zone 4 et 5].

Toutefois, la composition et la densité des ressources végétales sont déterminées par les facteurs pédo - morphologiques locaux. C'est ainsi que chaque unité morphologique reste associée à un type de peuplements végétaux spécifiques.

- Au niveau des plateaux et des versants nous retrouvons la savane boisée, avec une végétation en peuplement dense et continu. La strate arborée est constituée par des espèces telles que Pterocarpus erinaceus, Combretum nigricans, Combretum glutinosum, Strychnos spinosa, Vitex

madiensis,Bombax costatum, Cordyla pinnata, Piliostigma reticulatum, Anogeissus leiocarpus, Secucuridaca longipedunculata, Lannea acida,Lannea velutina,Zizyphus mauritiana ... Le tapis herbacé est constitué de graminées annuelles telles que Loudetia togoensis,Elionorus elegans,Borreria radiata,Lepidagathis anobrya, Pennisetum pedicellatum, ...

Ces deux unités géomorphologiques, en raison de leurs caractéristiques pédologiques limitantes, sont incultes. Elles sont constituées de lithosols gravillonnaires et de sols ferrugineux tropicaux indurés ou lessivés, sur des cuirasses affleurante ou sub-affleurante et peu profonde, ou absente. Ce sont donc des zones réservées à la cueillette de produits de brousse et au parcours du bétail.

- Au niveau des vallées et des dépressions, la végétation s'éclaircit et devient moins dense qu'au niveau des plateaux et des versants. Dans les vallées nous retrouvons la savane arborée et arbustive, avec des espèces telles que Terminalia macroptera, Piliostigma reticalatum, Parkia biglobosa, Combretum glutinosum, Pterocarpus erinaceus, Cordyla pinnata, Sclerocarya birrea... Dans les dépressions se localisent la forêt claire et les galeries forestières constitées d'espèces hydrophiles comme Borassus aethiopum, Parkia biglobosa, Saba senegalensis, Terminalia macroptera, Mitragyna inermis, Anogeissus leiocarpus... Ici aussi, la strate herbacée est dominée par les graminées annuelles telles que les Pennisetum et les Andropogon.

Ces deux unités géomorphologiques sont constituées de sols rubéfiés, argileux et hydromorphes, qui présentent une bonne aptitude agricole. Elles sont donc affectées par les nombreux défrichements agricoles, principalement pour l'installation des bananeraies, qui ont fortement réduits leurs surfaces.

CHAPITRE II: LE CADRE HUMAIN ET ECONOMIQUE

L'analyse du cadre humain et socioéconomique des terroirs de Dialakoto et de Laboya va aborder l'historique du peuplement, la démographie et les activités socioéconomiques.

II.1 LE CADRE HUMAIN

Les terroirs de Dialakoto et de Laboya se localisent dans une <<poche >> exiguë, ceinturée par deux réserves forestières. Le village de Dialakoto, se trouve sur la route la Nationale n°7, en allant vers Kédougou, tandis que celui de Laboya est à l'intérieur des terres, dans la zone tampon du PNNK.

II.1.1 L'historique du peuplement

A l'instar des vagues migratoires qui ont peuplées la région de la haute et de la moyenne Gambie, l'installation humaine dans la zone remonte au 1 0ème siècle, avec l'arrivée des Bassari, des Bédik et des Cognagui qui sont les premiers occupants. Elle s 'est poursuivie jusqu'au 13 ème et 1 5ème siècle, avec la venue des Peuls et du groupe mandé, constitué de plusieurs ethnies, dont les Tandanké, les Mandingue, les Diakhanké, les Malinké... [cf. PLD de Dialakoto, 1998].

Toutefois, le processus d'occupation et la composition ethnique révèlent que l'installation des deux terroirs au niveau de la <<poche de Dialakoto>> découle de facteurs qui peuvent être d'origines diverses.

En effet, le terroir de Dialakoto est plus ancien que celui de Laboya. L'installation du village résulte de facteurs historiques, car il a été fondé, il y'a plus de trois siècles par des vagues de migrants Mandingues en provenance de la Casamance. Mais actuellement, le terroir accueille une diversité ethnique, composée respectivement de Mandingue, de Peul, de Diakhanké, de Bassari, de Cognagui et de Wolof. Cette composition ethnique est à l'image du peuplement de la communauté rurale, qui est habitée par les Mandingues qui composent 50 % de la population, suivis des Peul 33 %, des Diakhanké 10 %, des Bassari 3 %, des Wolof 2 % et d'autres minorités qui ne représentent que 2% de la population [cf. PLD de Dialakoto, 1998].

L'installation du terroir de Laboya est beaucoup récente, dans un tout autre contexte. Le village est un ancien hameau de culture qui a été défriché en 1977, par des cultivateurs de Dialakoto, précisément les habitants de Soucouto, un quartier excentré de celui-ci. Son peuplement, qui s'est fait initialement par les habitants de ce quartier, s'est accéléré grâce à l'existence d'un périmètre de

bananes irriguées installé par l'OFADEC en 1980. Depuis lors, les périmètres de bananeraies qui se sont multipliés, ont favorisé la venue d'une importante main-d'oeuvre très diversifiée, composée de populations autochtones (Peul, Diakhanké, Tandanké et Cognagui), mais aussi d'étrangers (Wolof, Maure, Sérère et Diola).

II.1.2 La démographie

Le terroir de Dialakoto présente l'aspect d'un gros village à caractère semi - urbain et abritait 2983 habitants, d'après le recensement administratif de 2002. Le terroir de Laboya est quant à lui de plus petite taille et compte une population estimée à 266 habitants. Mais, ce recensement ne prenait pas en compte la main d'oeuvre immigrée travaillant dans les plantations de bananes et qui est installée en périphérie du village, dans des habitats précaires.

Si l'on considère les résultats du Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH) de 1988, nous constatons que la population de Dialakoto est passée de 1732 habitants en 1988 à 2983 habitants en 2002, soit une augmentation de 1251 habitants en quatorze années. Celle de Laboya, en passant de 133 à 266 habitants entre ces deux années a, quant à elle, réellement doublé ses effectifs.

En outre, la structure par âge et par sexe de la population montre une légère prédominance des effectifs féminins et jeunes. En effet, les femmes représentent environ 51,5 % de la population et les jeunes de moins de 15 ans représentaient environ 44 % de la population [cf. PLD de Dialakoto, 1998].

Avec une population totale estimée à 4654 habitants en 2002 et une densité de 33,1 habitants au km2 , les terroirs de Dialakoto et de Laboya représentent respectivement 64,4 et 5,7% de la population totale de la «poche ».

II.2 LES ACTIVITES SOCIOECONOMIQUES

Les activités socioéconomiques pratiquées dans les terroirs de Dialakoto et de Laboya sont d'abord les activités de production (agriculture et l'élevage), qui sont suivis d'autres activités (prélèvement, artisanat, services et commerce).

II.2.1 Les activités de production

L'agriculture et l'élevage sont les principales activités de production pratiquées au niveau des

terroirs de Dialakoto et de Laboya.

? L'agriculture

Elle est la principale activité socioéconomique des ménages des terroirs de Dialakoto et de Laboya. Toutefois, deux types de culture sont pratiquées par les populations : une agriculture traditionnelle pluviale et une agriculture irriguée.

L'agriculture pluviale et traditionnelle est généralement vivrière, avec des espèces comme le maïs, le sorgho, le mil, le niébé, la courge et quelque fois le riz dans les bas-fonds inondables. Elle se caractérise par un système de culture itinérante sur brûlis et l'utilisation de techniques rudimentaires. Des spéculations commerciales, telles que le coton et l'arachide, sont également cultivées, sous l'initiative et l'encadrement de la SONACOS et la SODEFITEX, qui fournissent aux paysans les intrants agricoles (semences, engrais et produits phytosanitaires). En outre, avec l'appui du PROGEDE, quelques groupements féminins s'activent dans le maraîchage pour améliorer leurs revenus.

Cette agriculture vivrière qui occupe plus de la moitié des terres cultivées, reste handicapée par un certain nombre de contraintes, dont l'extension de la cuirasse, l'insuffisance des terres cultivables, le faible équipement des paysans en matériels agricoles, le manque d'intrants, la déprédation des animaux sauvages (singes et phacochères), ...

L'agriculture irriguée concerne la culture de la banane dans des périmètres privés disposés le long du fleuve Gambie, au sud du village de Laboya. Les premiers périmètres expérimentaux, au niveau de la <<poche >>, ont été installés par l'OFADEC, d'abord à Wassadou-dépôt en 1975 et ensuite à Laboya en 1980.

Actuellement, le village de Laboya abrite deux périmètres privés, dont les bananeraies SALL et Armstrong, qui font respectivement 220 et 45 hectares. Ils mobilisent tous les actifs du village et une main d'oeuvre cosmopolite, composée de ressortissants d'autres régions du Sénégal, mais aussi d'étrangers. En plus de ces deux périmètres, la <<poche de Dialakoto >> dispose de quatre autres bananeraies à Wassadou-dépôt, dont deux sont exploités par des GIE et deux autres par des privés.

L'irrigation se fait par arrosage à la goutte à goutte, à partir d'une motopompe à diesel installée sur le fleuve Gambie. Cependant, l'agriculture irriguée reste également confronté à certaines contraintes, dont l'absence d'aménagement des berges et du lit du fleuve, la faiblesse des structures

d'encadrements des producteurs de bananes, telles que la FEGAP et l'APROVAG.

? L'élevage

C'est une activité qui est toujours associée à l'agriculture. Le cheptel, qui composé de bovins, d'ovins, de caprins et d'asins, souffre d'un certain nombre d'handicaps, dont l'exiguïté et la pauvreté des pâturages, le tarissement précoce des mares et les maladies du bétail.

C'est ainsi que les meilleurs pâturages, qui se trouvent dans la Forêt Classée de Diambour et dans la zone tampon du Parc, sont constamment fréquentés par le bétail. Cette situation occasionne de nombreux heurts entre l'autorité du Parc et les éleveurs, transhumants ou sédentaires.

Les activités agropastorales fournissent d'abord l'alimentation de base des populations et constituent également une source de revenus pour les ménages ruraux. Cependant, elles restent handicapées par des divers facteurs dont la faiblesse des précipitations, la pauvreté des sols...

II.2.2 Les autres activités

Les autres activités pratiquées dans les terroirs de Dialakoto et de Laboya sont les activités de prélèvement, l'artisanat, les services et le commerce.

? Les activités de prélèvement

Elles sont constituées par la cueillette des produits forestiers et la pêche.

La cueillette est une activité complémentaire aux activités de production agropastorales et fournit des revenus non négligeables aus ménages ruraux. Elle concerne les fruits sauvages telles que celles qui sont étudiés ici (Saba senegalensis, Parkia biglobosa, Parinari macrophylla, Detarium microcarpum, Vitex madiensis et le miel), les feuilles et les racines de certaines espèces utilisées dans l'alimentation ou la pharmacopée. La Maison Familiale Rurale (MFR) de Dialakoto, spécialisée dans la production du miel est la seule structure d'encadrement qui a été identifiée dans ce domaine. Celle-ci se charge de la collecte des produits récoltés ou cueillis, de leur conditionnement et de leur commercialisation à travers un circuit qui couvre le territoire national.

La pêche est une activité qui ne mobilise qu'un très faible effectif, malgré les potentialités offertes par le fleuve Gambie. En outre, les techniques de pêche, qui consiste à l'utilisation de la nasse et de

la ligne, sont encore très rudimentaires, tandis que les maigres prises sont commercialisées au niveau des marchés locaux (villageois).

? L'artisanat et les services

L' artisanat est très développé au niveau des terroirs de Dialakoto et de Laboya. C'est ainsi qu'on distingue divers métiers, dont la cordonnerie, la maçonnerie, la couture et la réparation mécanique. De plus, la transformation des sous-produits du rônier (Borassus aethiopum), fournit des revenus importants aux acteurs.

Les services fournis aux populations sont très diversifiés et intéressent particulièrement le transport, le tourisme et la téléphonie. En ce qui concerne le transport, nous pouvons constater que les villages de Dialakoto et de Laboya sont accessibles en toute saison. En effet, trois véhicules assurent la liaison quotidienne entre Tambacounda et Dialakoto, tandis que Laboya est relié à la Nationale 7 par une bonne piste en latérite à partir de Damantan. Les activités touristiques au niveau des villages de Dialakoto et de Laboya sont presque inexistantes, malgré les potentialités liées à la périphérie du Parc. En effet, seul le village de Laboya a entrepris, à travers le GIE <<Wula- kanta >>, de réaliser un projet d'élevage de faune. L'existence de six cabines privées à Dialakoto atteste de l'extension de la téléphonie rurale qui reste un facteur déterminant de développement.

? Le commerce

Les activités commerciales sont très développées au niveau des villages de Dialakoto et de Laboya qui sont polarisés par le marché hebdomadaire de Wassadou - dépôt. C'est un grand << louma>> qui rayonne dans toute la Communauté Rurale et attire les commerçants d'autres localités, dont Missirah et Tambacounda, respectivement chef-lieu d'Arrondissement et de Région. En effet, il constitue le premier niveau de regroupement des produits de cueillette collectés dans la zone et les produits agricoles et surtout le bétail y sont également échangés.

En outre, il existe à Dialakoto un marché villageois très dynamique, ainsi qu'une dizaine de boutiques qui fournissent aux populations des denrées de premières nécessités.

CONCLUSION PARTIELLE

Les terroirs de Dialakoto et de Laboya, situés dans la «poche de Dialakoto » et ceinturés par les réserves forestières du Niokolo Koba au sud et du Diambour au nord, appartiennent au domaine soudanien. Le climat de la zone, également du domaine soudanien, permet une pluviométrie moyenne de 700 mm/an, qui entretient une végétation de savane boisée, arborée, et arbustive, sur les plateaux plus ou moins cuirassés. Le fleuve Gambie avec ses berges fertiles conserve également, quant à elle, des galeries forestières. Toutefois, cette végétation est actuellement fortement dégradée autour des terroirs villageois, à cause de facteurs anthropiques (défrichements, surpâturage, feux de brousse...), mais aussi naturels (baisse de la pluviométrie...).

La population, dont l'origine remonte à plusieurs siècles, est essentiellement agropastorale. Elle est actuellement très diversifiée, grâce à l'arrivée massive d'immigrés attirés par le développement des bananeraies à Laboya. Toutefois, la pratique de l'agriculture est confrontée par des facteurs physiques et climatiques, dont l'impossibilité de toute extension spatiale, l'importance des surfaces incultes (cuirasse) et la faiblesse de la pluviométrie.

TROISIEME PARTIE:

POTENTIEL DE PRODUCTION ET DE CUIELLETTE
FRUITIERE FORESTIERE

La troisième partie de cette étude va faire l'articulation entre les unités spatiales (le terroir villageois et l'espace forestier), la ressource (les six produits de cueillette) et l'exploitation (le potentiel), afin de déterminer la performance de la production fruitière ou de la cueillette forestière. Elle est structurée en trois chapitres:

- Le premier chapitre va présenter le potentiel de production fruitière au niveau des terroirs villageois (champs de cultures et terres enjachère) de Dialakoto et de Laboya;

- Le second chapitre, va présenter le potentiel de cueillette forestière dans les sites d'exploitation de l'espace forestier de Dialakoto et de Laboya;

- Le dernier chapitre fera, à partir de deux niveaux comparatifs, une appréciation de la performance entre la production et la cueillette fruitière fore stière dans les deux espaces.

CHAPITRE I : LE POTENTIEL DE PRODUCTION DANS LES

TERROIRS VILLAGEOIS

A travers l'analyse de l'inventaire de 10 placettes implantées dans les périmètres agraires (champs et jachères), nous allons essayer d'estimer le potentiel de production fruitière forestière au niveau des terroirs villageois de Dialakoto et de Laboya [cf. carte 4].

I.1 LE POTENTIEL DE PRODUCTION DANS LE TERROIR DE DIALAKOTO

Le terroir villageois de Dialakoto a abrité 5 placettes, dont 4 se trouvent dans les champs et une sur les terres en jachère.

L'inventaire du potentiel des espèces fruitières forestières dans ces placettes avait donné les résultats suivants [cf. tableau 1]:

Tableau 1: Abondance et diversité des espèces ligneuses dans le terroir de Dialakoto

SITES

ESPECES LIGNEUSES

Champs

Jachères

Total
individus
par espèce

Taux
d'abondance/
Espèces

 

%

Indiv.

%

 

2

1,04%

0

0%

2

0,63%

Vitex madiensis

4

2,08%

0

0%

4

1,27%

Autres

186

96,87%

123

100%

309

98,09%

Taux d'abondance
/Sites

192

61%

123

39%

315

100%

 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

L'analyse du résultat de l'inventaire des 5 placettes implantées dans le terroir villageois de Dialakoto révèle un potentiel en espèce fruitière forestière extrêmement faible, presque nul.

En effet, sur l'ensemble des 5 placettes, on ne dénombre que Vitex madiensis et Parkia biglobosa qui ont respectivement 4 et 2 individus, soit 6 individus ligneux et un taux d'abondance cumulé égale à 1,9%. Cette faiblesse du potentiel s'explique par une double raison. D'une part, la très faible présence des espèces fruitiers et, d'autre part, l'unique placette se trouvant sur les terres en jachère n'en compte aucune. En outre, nous constatons paradoxalement que Vitex, une espèce de l'espace forestier, est plus représentative que Parkia qui est quant à elle une espèce agro forestière

[cf. graphique 1].

Graphique 1: Abondance des espèces fruitières dans le terroir de Dialakoto

100,00% 90,00% 80,00% 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00%

1,04%

2,08%

0 0%0 0% 0,63%

98,09%

1,27%

Parkia biglobosa Vitex madiensis Autres espèces

Toutefois, signalons que sur un total de 315 individus ligneux répartis entre 27 espèces ligneuses, au niveau des 5 placettes, les 25 autres espèces réunissent 309 individus, dont 123 se trouvent dans l'unique placette sur les terres en jachère, soit 39% des effectifs.

Nous constatons ainsi que leur importance numérique est beaucoup significative au niveau des jachères. En effet, nous avons dénombré en moyenne 47 individus par placette au niveau des champs et 123 individus au niveau de la placette sur les jachères.

I.2 LE POTENTIEL DE PRODUCTION DANS LE TERROIR DE LABOYA

Le terroir villageois de Laboya a également abrité 5 placettes, dont 2 dans les champs et 3 sur les terres en jachère.

L'inventaire du potentiel des espèces fruitières forestières au niveau de ces placettes avait fourni les données suivantes [cf. tableau 2]:

Tableau 2: Abondance et diversité des espèces ligneuses dans le terroir de Laboya

SITES

ESPECES LIGNEUSES

Champs

Jachères

Total
individus
par espèce

Taux
d'abondance/
Espèces

 

%

Indiv.

%

 

14

11,38%

61

3 1,44%

75

23,65%

Parkia biglobosa

2

1,62%

2

1,03%

4

1,26%

Vitexmadiensis

4

3,25%

6

3,1%

10

3,15%

Autres

103

83,73%

125

64,43%

228

71,92%

Taux d'abondance
/Sites

123

38,8%

194

61,2%

317

100%

 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

D'après le résultat de l'analyse de l'inventaire des 5 placettes, nous constatons que le terroir villageois de Laboya abrite un potentiel assez important en espèce fruitière forestière. En effet, parmi les 6 espèces ciblées, les 5 placettes du terroir en abritent trois, dont Borassus aethiopum, Vitex madiensis et Parkia biglobosa qui totalisent ensemble 89 individus ligneux, soit un taux d'abondance cumulé égale à 28%.

Nous constatons également que le rônier (Borassus aethiopum), qui est une espèce protégée, est beaucoup plus abondant, aussi bien au niveau des champs que sur les jachères, avec 23,65% des effectifs.

De même, ces trois espèces fruitières sont beaucoup plus abondantes sur les jachères que dans les champs, avec des taux d'abondance cumulés respectifs de 35,57 et 16,25%. Cependant, ici aussi malgré sa particularité agro forestière, Parkia est beaucoup moins abondante que Vitex, avec seulement 1,26% des effectifs. En outre ces deux espèces présentent sensiblement les mêmes effectifs au niveau des deux milieux [cf. graphique 2].

90,00/a 80,00/a 70,00/a 60,00/a 50,00/a 40,00/a 30,00/a 20,00/a 10,00/a 0,00/a

Graphique 2: Aboncance des espèces fruitières dans le terroir de

Laboya

1,38%

Bo rassus aethiopum

31,44%

23,65%

1,62%

Parkia
biglobosa

1,03%

1,26% 3,25%

Vitex
mad iensis

3,10%

3,15%

83,73% 64,43%

71,92%

Autres espèces

Champs

Jachéres Tauxd'abondance/espèce

Néanmoins, sur un total de 534 individus et 19 espèces ligneuses recensés dans les 5 placettes, les 16 autres espèces, comptabilisent 228 individus ligneux. Nous constatons ainsi que l'importance numérique des autres espèces ligneuses est sensiblement égale au niveau des champs et des jachères, car nous avons inventorié respectivement 42 et 52 individus en moyenne par placette, au niveau des jachères et des champs.

D'une manière générale, au niveau des terroirs villageois, nous avons constaté d'une part une représentativité moyenne des espèces fruitières forestières et, d'autre part une faiblesse de leur abondance relative. En effet, sur les six espèces ciblées seules Borassus aethiopum, Vitex madiensis et Parkia biglobosa sont présentes, au niveau des terroirs villageois de Dialakoto et de Laboya. En outre, le rônier est totalement absent du terroir villageois de Dialakoto, tandis que celui de Laboya, beaucoup moins anthropisé, recèle le plus grand potentiel.

L'appréciation du potentiel de cueillette fruitière forestière au niveau de l'espace forestier de Dialakoto et de Laboya sera fait à l'aide de l'inventaire de 10 placettes implantées dans quatre sites d'exploitation [cf. carte 4].

II.1 LE POTENTIEL DE CUEILLETTE DANS L'ESPACE FORESTIER DE DIALAKOTO

L'espace forestier de Dialakoto abrite deux sites d'exploitation, dont celui de Kanjon - sutu et de Tambaya.

Le site de Kanjon - sutu se situe à environ 5 km au sud du terroir de Dialakoto. Il abrite une grande mare qui lui a donné son nom (la mare de Kanjon - sutu) et qui accueille les nombreux troupeaux de la zone. Sa végétation est une savane boisée, sur un relief de plateau avec des altitudes comprises entre 70 et 80 mètres.

Celui de Tambaya se situe lui aussi à environ 5 km au sud-est du terroir de Dialakoto, en bordure de la Route Nationale n°7. Il présente sous un relief de plateaux, d'altitude moyenne égale à 60 mètres, une végétation de savane arborée.

L'inventaire du potentiel des espèces fruitières forestières dans les cinq placettes, au niveau des sites de Kanjon-sutu (3 placettes) et de Tambaya (2 placettes) avait présenté les résultats suivants [cf. tableau 3]:

Tableau 3: Abondance et diversité des espèces ligneuses dans l'espace forestier de Dialakoto

SITES

ESPECES LIGNEUSES

Kanjon-sutu

Tambaya

Total
individus
par espèce

Taux
d'abondance/
Espèces

 

%

Indiv.

%

 

36

6,76%

27

7,39%

63

7%

Vitex madiensis

73

13,72%

8

2,19%

81

9%

Autres

423

79,51%

330

90,41%

753

84%

Taux
d'abondance/Sites

532

59,30%

365

40,69%

897

100%

 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

L'analyse de l'inventaire des 5 placettes de l'espace forestier de Dialakoto montre un faible potentiel des sites d'exploitation en fruitier forestier. En effet, on ne recense que deux espèces fruitières qui ont un total de 144 individus ligneux, sur l'ensemble des 5 placettes. Il s'agit de Detarium microcarpum et de Vitex madiensis qui, avec respectivement 63 et 81 individus, présentent un taux d'abondance cumulé égale à 16%.

Nous constatons aussi que leur présence au niveau de ces deux sites est variable, car Vitex est beaucoup plus abondante à Kanjon-sutu, tandis que Detarium prédomine à Tambaya. En outre, avec 76% des effectifs fruitiers, le site de Kanjon-sutu est beaucoup productif que celui de Tambaya qui n'abrite que 24% du potentiel cumulé [cf. graphique 3].

100,00%

40,00% 30,00%

80,00%

60,00%

20,00%

90,00%

70,00%

50,00%

10,00%

0,00%

Graphique 3, Abondance des espèces fruitières dans l' espace
forestierde Dialakoto

6,76%

13,72%

79,51%

7,39%

2,19%

90,41%

7%

9%

84%

Detarium microcarpum Vitex madiensis Autres

Néanmoins, sur un total de 897 individus ligneux et 36 espèces ligneuses, recensés dans l'ensemble des 5 placettes, les 34 autres espèces comptent 753 individus, dont 59,3% sur le site de Kanjonsutu. Nous constatons ainsi que l'importance numérique des autres espèces est légèrement plus grande à Tambaya, avec une moyenne de 165 individus par placette, contre 141 à Kanjon-sutu.

II.2 LE POTENTIEL DE CUEILLETTE DANS L'ESPACE FORESTIER DE LABOYA

L'espace forestier de Laboya abrite deux sites d'exploitation, dont celui de Cathièry et de Kéniékonko.

La forêt de Cathièry commence à environ 1 km du terroir villageois de Laboya et s'étend jusqu'aux berges du fleuve Gambie. La végétation du site est composée d'une savane très diversifiée et de forêt galerie. D'un aspect boisé sur un relief de vallée et de pente, la savane devient arborée et arbustive, sur un relief de plateau, en périphérie du terroir villageois.

Le site de Kéniékonko se situe à environ 5 km au sud du terroir villageois de Laboya. Il se trouve dans une végétation de savane boisée sur un relief de plateaux.

En raison de sa proximité et de sa productivité, le site de Cathièry, principal site de prélèvement, abrite 4 placettes, contre une seule pour celui de Kéniékonko. L'inventaire du potentiel des cinq placettes en espèces fruitières forestières, au niveau de ces deux sites, avait fourni les effectifs suivants [cf. tableau 4]:

Tableau 4: Abondance et diversité des espèces ligneuses dans l'espace forestier de Laboya

SITES

ESPECES LIGNEUSES

Cathièry

Kéniékonko

Total
individus
par espèce

Taux
d'abondance/
Espèces

 

%

Indiv.

%

 

24

6,13%

0

0%

24

3,76%

Detarium microcarpum

44

11,25%

0

0%

44

6,90%

Parinari macrophylla

20

5,11%

0

0%

20

3,13%

Parkia biglobosa

4

1,02%

0

0%

4

0,63%

Saba senegalensis

21

5,37%

0

0%

21

3,29%

Vitex madiensis

0

0%

120

48,58%

120

18,81%

Autres

278

71,1%

127

51,42%

405

63,48%

Taux d'abondance
/Sites

391

61,29%

247

38,71%

638

100%

 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

Le résultat de l'analyse de l'inventaire des 5 placettes de l'espace forestier de Laboya révèle un important potentiel en espèces fruitières forestières au niveau des sites d'exploitation.

En effet, toutes les 6 espèces ciblées sont répertoriées dans les 5 placettes, avec un total de 233 individus ligneux, soit un taux d'abondance cumulé égale à 36,52%. Ce sont respectivement Vitex madiensis (120 individus), Detarium microcarpum (44 individus), Borassus aethiopum (24 individus) Saba senegalensis (21 individus),Parinari macrophylla (20 individus) et Parkia biglobosa (4 individus).

Toutefois, la diversité et l'abondance des espèces au niveau des deux sites sont très variables. C'est ainsi que nous constatons que le site de Cathièry présente une plus grande diversité d'espèces, recèle la totalité du potentiel de Detarium, de Saba, de Parinari, de Parkia et abrite en plus une importante rôneraie le long du fleuve Gambie. Le site de kéniékonko n'abrite, quant à lui, que deux espèces fruitières, à savoir Saba senegalensis et Vitex madiensis, dont uniquement cette dernière est présente dans la placette.

De ce fait, nous pouvons dire que la forêt de Cathiéry, avec seulement 48,5% du potentiel fruitier, est beaucoup plus productive que celui de Tambaya qui abrite 51,5% du potentiel exclusivement constitué de Vitex. En outre, Detarium, Saba et Parinari sont beaucoup plus abondantes avec des taux d'abondance cumulés respectifs de 11,25 ; 5,37 et 5,11%. Par contre, la présence de Parkia est très faible, avec seulement 1,02% des effectifs [cf. graphique 4].

Graphique 4: Abondance des espèces fruitières dans l'espace forestier de Laboya

80,00% 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00%

Cathièry

Kéniékonko

Taux d'abondance/espèce

Notons que dans l'ensemble des 5 placettes, 638 individus ligneux, répartis entre 35 espèces ont été dénombrés. Le site de Cathiéry, qui compte le plus grand nombre de placettes, abrite 61,29% des effectifs ligneux. Cependant, nous remarquons que l'unique placette du site de Kéniékonko abrite 127 individus, tandis que les placettes du site de Cathiéry comptent en moyenne 70 individus.

En gros, nous pouvons constater une plus grande diversité des espèces, ainsi qu'une plus grande abondance des fruitiers au niveau des espaces forestiers. Cependant, nous constatons également que les sites de Laboya sont beaucoup plus productifs et abritent la totalité des espèces ciblées, tandis que ceux de Dialakoto ont un très faible potentiel, constitué uniquement par deux

espèces, à savoir Vitex et Detarium.

CHAPITRE III : EFFICIENCE DE PRODUCTION ET DE
CUEILLETTE FRUITIERE FORESTIERE ENTRE LES DEUX
MILIEUX

L'inventaire de l'ensemble des 20 placettes implantées dans les terroirs villageois et les espaces forestiers de Dialakoto et de Laboya avait concerné tous les individus ligneux présents au sein d'une unité d'échantillonnage. Toutefois, ne seront pris en compte, dans les analyses qui vont suivre, que les six espèces ligneuses fruitières ciblées49.

De ce fait, l'efficience entre la production et la cueillette fruitière forestière entre ces deux milieux sera analysée à partir de deux niveaux comparatifs, de nature différente. Il s'agit de:

? L'efficience par rapport au potentiel;

? Et l'efficience par rapport aux quantités récoltées.

III.1 L'EFFICIENCE PAR RAPPORT AU POTENTIEL

Ce premier niveau comparatif est objectif, car il part de l'inventaire numérique des individus ligneux au sein d'une placette pour déterminer l'efficience des deux modes de prélèvement dans les terroirs villageois et les espaces forestiers. L'inventaire global du potentiel des 20 placettes, dans les terroirs villageois et dans les espaces forestiers de Dialakoto et de Laboya, a révélé les résultats suivants [cf. tableau 5]:

Tableau 5: Potentiels fruitiers forestiers à Dialakoto et à Laboya

ESPACES

ESPECES LIGNEUSES

Terroirs villageois

Espaces forestiers

Total individus
par espèce

Taux
d'abondance/
Espèces

Indiv.

%

Indiv.

%

Borassus aethiopum

75

79%

24

6,37%

99

21%

Detarium microcarpum

0

0%

107

28,38%

107

22,7%

Parinari macrophylla

0

0%

20

5,30%

20

4,23%

Parkiabiglobosa

6

6,3%

4

1,1%

10

2,12%

Sabasenegalensis

0

0%

21

5,57%

21

4,45%

Vitexmadiensis

14

14,7%

201

53,31%

215

45,55%

Taux d'abondance/
Sites

95

20%

377

80%

472

100%

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

49 Il s'agit de Parkia biglobosa, Saba senegalensis, Parinari macrophylla, Detarium microcarpum, Vitex madiensis et de Borassus aethiopum.

L'analyse globale de l'inventaire des placettes révèle que les espaces forestiers sont beaucoup plus productifs que les terroirs villageois. En effet, les espèces fruitières y sont à la fois beaucoup plus diversifiées et beaucoup plus abondantes.

Graphique 5: Potentiel comparatif entre terroirs villageois et espaces forestiers

80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0%

Terroirs villageois Espaces forestiers

Taux d' abondance/espèce

En outre, l'observation du graphique ci dessus permet de faire trois constats [cf. graphique 5]:

- D'abord, les sites d'exploitation de l'espace forestier abritent jusqu'à 80% des effectifs fruitiers. Ce potentiel est principalement constitué par Vitex et Detarium avec respectivement 53,31 et 28,38% des effectifs. Les autres espèces telles que Borassus, Saba, Parinari et Parkia ont des taux d'abondance compris entre 5,30 et 6,37%%, tandis que Parkia est presque absente.

- Ensuite, le potentiel au niveau des terroirs villageois est très faible, avec seulement 20% des effectifs fruitiers. Ce potentiel est essentiellement constitué par Borassus, Vitex et Parkia qui ont des taux d'abondance respectifs de 79; 14 et 6%.

- Enfin, Detarium, Saba, Parinari et Vitex sont des espèces typiquement caractéristiques de l'espace forestier, tandis que Parkia et Borassus sont à la fois des espèces agro forestières préservées lors des défrichements et des espèces forestières.

III.2 L'EFFICIENCE PAR RAPPORT AUX QUANTITES RECOLTEES

Le second niveau comparatif est quant à lui subjectif, car la validité des enquêtes sur les quantités de fruits obtenus n'est pas établie. Toutefois, l'efficience des deux modes de prélèvement, au niveau des terroirs villageois et des espaces forestiers sera déterminer sur la base de deux paramètres :

- D'abord, le tableau ci-dessus, présentant le potentiel de production et de cueillette fruitière forestière au niveau de chaque espace, a permis de distinguer le milieu préférentiel des espèces ligneuses;

- Ensuite, une enquête menée auprès des acteurs (récolteurs ou cueilleurs) à Dialakoto et à Laboya avait permis d'estimer les quantités moyennes récoltées par jour pour chaque produit.

Ainsi, l'observation et le traitement des quantités journalières obtenues par les différents acteurs à Dialakoto et à Laboya, nous ont permis d'établir des quantités moyennes globales50. Toutefois, signalons que ces valeurs ne prennent pas en compte Borassus, car aucun des acteurs identifiés dans les deux villages ne l'exploitait.

Tableau 6: Quantités moyennes obtenues par jour de récolte et par produit

PRODUITS DE CUEILLETTE

QUANTITES MOYENNES GLOBALES
OBTENUES PAR JOUR

Detarium microcarpum

42,5 kg

Vitex madiensis

42,5 kg

Saba senegalensis

87,5 kg

Parinari macrophylla

30 kg

Parkia biglobosa

57,5 kg

Source : DIALLO T.B, juin 2003.

La lecture des résultats du tableau ci-dessus, révèle que l'exploitation de Saba est beaucoup plus importante avec une moyenne de 87,5 kg de fruits par jour de récolte. Elle est suivie de Parkia, dont la quantité moyenne de fruits collectée est de l'ordre de 57,5 kg par jour de récolte. Ensuite, viennent Detarium et Vitex qui enregistrent chacune une valeur moyenne de

50 DIALLO, T.B (2003): ibidem, tableaux 43 et 44, p.117.

42,5 kg de fruits par jour de récolte. Enfin, Parinari enregistre la plus faible quantité avec une moyenne de 30 kg de fruits par jour de récolte.

Nous constatons également que, contrairement aux potentiels inventoriés au niveau des placettes, les quantités de Saba et de Parkia déclarées obtenues journalièrement sont considérables. Cette situation confirme ainsi les limites de ce second niveau comparatif, découlant de la subjectivité des enquêtes auprès des acteurs. Toutefois, nous pouvons signaler que Saba se trouve en abondance au niveau du site de Cathièry, dans la forêt galerie le long du fleuve Gambie, à Laboya.

A partir de ces constats, on peut en déduire une meilleure performance de la cueillette forestière au niveau des sites d'exploitation, comme le confirme aussi bien les potentiels inventoriés au niveau des espaces forestiers que le niveau d'exploitation des espèces caractéristiques de ce milieu.

CONCLUSION PARTIELLE

L'inventaire du potentiel des placettes, à Dialakoto et à Laboya a permis de constater que les espèces ligneuses sont à la fois beaucoup plus diversifiées et beaucoup plus abondantes au niveau des espaces forestiers. Cependant, il faut signaler que le terroir villageois et les sites d'exploitation de Laboya sont également beaucoup plus productifs que ceux de Dialakoto.

En effet, le terroir villageois et l'espace forestier de Dialakoto n'abritent que trois espèces, dont Detarium micropum, Vitex madiensis et Parkia biglobosa. En revanche, au niveau du terroir de Laboya trois espèces ont été dénombrées, tandis que l'espace forestier abrite la totalité des six espèces étudiées. En ce qui concerne l'importance numérique des autres espèces, nous avons également constaté que les espaces forestiers abritent le plus grand nombre d'individus ligneux par placettes, que les terroirs villageois.

C'est ainsi que, sur la base de ces résultats, l'analyse du potentiel des six produits de cueillette ciblés, à travers ces deux niveaux comparatifs, a révélé l'efficience de la cueillette forestière sur la production fruitière dans les terroirs village ois.

CONCLUSION GENERALE

Cette étude a exploité l'un des aspects d'un précédant travail, dans lequel des relevés floristiques avaient été réalisés dans les terroirs villageois et les espaces forestiers de Dialakoto et de Laboya.

L'objectif principal, tel que indiqué dans la problématique, était de faire une articulation entre deux espaces, les ressources ligneuses qu'ils contiennent et leurs potentiels. Aussi, les résultats obtenus ont permis de vérifier les hypothèses concernant les potentiels de production et de cueillette de chaque espace et de chaque espèce fruitière, et la performance des deux modes de prélèvement à Dialakoto et de Laboya.

En ce qui concerne les potentiels de production et de cueillette de chaque espace, nous avons remarqué que:

- Au niveau des périmètres agraires des terroirs villageois, la représentativité des espèces fruitières, est moyenne car seules Borassus aethiopum, Vitex madiensis et Parkia biglobosa y sont présentes, parmi les six espèces ciblées. Par conséquent, l'abondance relative de ses espèces est également très faible. Toutefois, le terroir villageois de Laboya est mieux pourvu en potentiel de production que celui de Dialakoto qui ne dispose que de deux espèces, car Borassus y est absente.

- Au niveau des sites d'exploitation des espaces forestiers, qui abritent l'ensemble des six espèces ciblées, les espèces fruitières sont en revanche beaucoup plus abondantes. Cependant, ici aussi, nous avons noté que les sites de Laboya qui renferment la totalité des espèces ciblées, sont également beaucoup mieux pourvus en potentiel forestier que ceux de Dialakoto qui n'abritent que Vitex et Detarium.

Ces différences entre les terroirs villageois et les espaces forestiers de Dialakoto et de Laboya, s'expliquent sans doute par deux raisons:

- d'une part, par le fait que le terroir de Dialakoto est plus ancien, plus peuplé et donc beaucoup plus anthropisé, que celui de Laboya;

- d'autre part, par le fait que le village de Laboya, installée au niveau de la zone tampon du Parc, bénéficie de la présence de formations forestières beaucoup plus productives.

En ce qui concerne les potentiels de chaque espèce, nous avons constaté que Vitex madiensis, avec plus de 45% des effectifs fruitiers, est beaucoup plus abondante. Elle est suivie loin derrière par Detarium microcarpum et Borassus aethiopum qui totalisent respectivement 22,7 et 21% des potentiels inventoriés. Les autres espèces sont très faiblement représentées; Saba senegalensis et Parinari macrophylla enregistrent moins de 5% des effectifs, tandis que Parkia biglobosa ne dispose que 2% des potentiels.

Concernant, la distribution des autres espèces non fruitières, nous constatons que les six espèces fruitières étudiées, sont littéralement <<noyées>> dans la masse. En effet, les autres espèces sont largement prédominantes au niveau de tous les inventaires, avec des rapports toujours supérieurs à 50% des effectifs ligneux.

Ainsi l'analyse comparative de l'inventaire numérique des individus ligneux au niveau de ces deux espaces a clairement établi la meilleure performance de la cueillette forestière au niveau des sites d'exploitation sur la production fruitière dans les périmètres agraires des terroirs villageois.

Toutefois, signalons que ces deux espaces, ainsi délimités, sont en compétition dans un milieu exigu en continuelle et profonde mutation. C'est ainsi que les dynamiques spatiales actuelles déterminent fortement les pratiques socioéconomiques et environnementales au niveau de la <<poche de Dialakoto>>. Les perturbations anthropiques sur le milieu, aussi bien dans les terroirs villageois que dans les espaces forestiers, aboutissent à la régression progressive du potentiel ligneux. Cette tendance à la << terroirisation >> progressive de cette périphérie nord du PNNK est largement traduite par l'extension des bananeraies le long de la Gambie, au détriment des formations boisées abritant les sites d'exploitations.

Actuellement, la gestion de la périphérie du PNNK constitue un enjeu majeur pour les autorités compétentes qui sont écartelées entre le souci de conservation de la biodiversité et celui de la satisfaction des besoins des populations périphériques. En effet, le PNNK, qui est pour la communauté internationale un capital écologique à préserver, constitue en revanche pour les populations riveraines un îlot abritant des ressources considérables inutilisées.

Dans le but d'atténuer les frustrations des populations périphériques, qui ne comprennent, ni ne cautionnent ' la préservation de milieux naturels figés dans leur état primitif, tels des musées en plein air 51 , le Sénégal a initié un certains nombres de mesures.

C'est dans ce cadre qu'ont été expérimentés deux concepts novateurs, les Espaces Naturels Communautaires (ENC) et les Réserves Naturels Communautaires (RNC), qui visent à intégrer pleinement les populations riveraines dans la gestion et l'aménagement des espaces forestiers protégés52.

De la même manière, le professeur Cheikh BA, dans son article cité en avant propos, invitait à faire ' un effort de dépassement des concepts d'exploitation ou de con quête de la nature vers ceux d'utilisation et d'aménagement de l 'espace 53.

Cependant ce qui est généralement constaté, c'est que la ressource est exploitée sans ménagement, tant qu'elle est abondante et parait inépuisable. Mais dès qu'elle commence à manquer, elle fait l'objet de convoitises, puis de contrôle; alors là apparaît les soucis plus ou moins collectifs de sa gestion rationnelle et durable.

En évidence, c'est cette logique, propre à toute l'humanité, qui fait dire au professeur Paul NDIAYE qu'en réalité ' on exploite la ressource et on gère la pénurie .

51 MORAN-DEVILLER, J. (1987) -Le droit de l'environnement - in Que sais - Je? PUF, p.65.

52 Ces concepts ont été présentés par le Sénégal au cours du Congrès Mondiale sur les Parcs à Durban, (Afrique du Sud), en Septembre 2003.

53 BA, C. (1988)- ibidem, p.12.

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LISTE DES TABLEAUX, GRAPHIQUES, CARTES et FIGURES

LISTE DES TABLEAUX

 

37

Tableau 2: Abondance et diversité des espèces ligneuses dans le terroir de Laboya

39

Tableau 3 : Abondance et diversité des espèces ligneuses dans l'espace forestier de Dialakoto

41

Tableau 4 : Abondance et diversité des espèces ligneuses dans l'espace forestier de Laboya

43

Tableau 5: Potentiels fruitiers forestiers à Dialakoto et à Laboya

46

Tableau 6: Quantités moyennes obtenues par jour de récolte et par produit

48

Tableau 1: Abondance et diversité des espèces ligneuses dans le terroir de Dialakoto

 

13

Carte 2: Les terroirs villageois de Dialakoto et de Laboya

18

Carte 3 : Végétation et hydrographie dans la << poche de Dialakoto>>

29

Carte 4 : Localisation des placettes

45

Figure 1: Zonage d'une réserve de biosphère, d'après l'UNESCO, 2000

8

Carte 1: Situation de la <<poche de Dialakoto>>

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1: Abondance des espèces fruitières dans le terroir de Dialakoto

38

Graphique 2 : Abondance des espèces fruitières dans le terroir de Laboya

39

Graphique 3 : Abondance des espèces fruitières dans l'espace forestier de Dialakoto

42

Graphique 4 : Abondance des espèces fruitières dans l'espace forestier de Laboya

44

Graphique 5 : Potentiels comparatifs entre terroirs villageois et espaces forestiers

47

LISTE DES CARTES ET FIGURES

ANNEXES

ANNEXE 1

LES 10 PLACETTES DES TERROIRS VILLAGEOIS

? COORDONNEES UTM DES PLACETTES

TERROIRS

PLACETTES

LATITUDE

LONGITUDE

DIALAKOTO

1

1472149

685557

2

1472149

685587

3

1474042

683738

4

1473306

684074

5

1471908

686221

LABOYA

1

1469308

679045

2

1469335

678884

3

1469338

678894

4

1469338

678845

5

1470445

678977

? L'INVENTAIRE DES PLACETTES

Dialakoto, placette 1 (champ)

Strates

Espèces Ligneuses

0
à
5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm

à 1m

1

à 2m

2

à 4m

4

à

8m

8

à 16m

16
à
32m

+

32 m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/Total

Annona senegalensis

Indiv.

 
 
 

1

 
 
 
 
 
 
 
 

1

1,2

%

 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 

Combretum glutinosum

Indiv.

 

15

1

1

 
 
 
 
 
 
 
 

17

20,2

%

 

88,2

5,9

5,9

 
 
 
 
 
 
 
 

Lannea acida

Indiv.

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

1,2

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Icacina senegalensis

Indiv.

 

20

13

 
 
 
 
 
 
 
 
 

33

39,3

%

 

60,6

39,4

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Sclerocarya birrea

Indiv.

 
 
 

1

 
 
 
 
 
 
 
 

1

1,2

%

 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 

Strychnos spinosa

Indiv.

 
 

2

 
 
 
 
 
 
 
 
 

2

2,4

%

 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Terminalia avicennioides

Indiv.

 
 

4

 
 
 

1

 
 
 

14

 

19

22,6

%

 
 

21

 
 
 

5,3

 
 
 

73,7

 

Vitex madiensis

Indiv.

 
 
 

4

 
 
 
 
 
 
 
 

4

4,8

%

 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 

Zizyphus mauritiana

Indiv.

 
 

4

2

 
 
 
 
 
 
 
 

6

7,1

%

 
 

66,7

33,3

 
 
 
 
 
 
 
 

Total Individus STRATE

Indiv.
%

 

35 41,7

24 28,6

9

10,7

 
 

2 2,4

 
 
 

14 16,7

 

84

100

Source : DIALLO T.B, résultats d 'inventaire, juin 2003.

Dialakoto, placette 2 (champ)

Strates

Epèces Ligheuses

0

à
5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm

à 1m

1

à 2m

2

à 4m

4

à

8m

8

à
16m

16

à

32m

+

32 m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%

Espèce /Total

Combretum glutinosum

Indiv

 

8

6

3

 
 

2

1

 
 
 
 

20

33,3

%

 

40

30

15

 
 

10

5

 
 
 
 

Gardenia erubescens

Indiv

 
 

1

 
 
 
 
 
 
 
 
 

1

1,7

%

 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Icacina senegalensis

Indiv

 

4

15

 
 
 
 
 
 
 
 
 

19

31,7

%

 

21

79

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Terminalia avicennioides

Indiv

 
 
 
 
 
 

1

1

 
 

11

2

15

25

%

 
 
 
 
 
 

6,7

6,7

 
 

73,3

13,3

Zizyphus mauritiana

Indiv

 
 

3

2

 
 
 
 
 
 
 
 

5

8,3

%

 
 

60

40

 
 
 
 
 
 
 
 

Total Individus STRATE

Indiv
%

 

12 20

25 41,7

5 8,3

 
 

3 5

2 3,3

 
 

11 18,3

2 3,3

60

100

Source : DIALLO T.B, résultats d 'inventaire, juin 2003.

Dialakoto, placette 3 (Jachère)

Strates

Espèces Ligneuses

0

à
5cm

5

à

25cm

25
à
50cm

50cm

à 1m

1

à 2m

2
à
4m

4

à

8m

8

à
16m

16
à
32m

+

32 m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/Total

Combretum glutinosum

Indiv

 

12

13

20

 
 
 
 
 
 
 
 

45

36,6

%

 

26,7

28,9

44,4

 
 
 
 
 
 
 
 

Icacina senegalensis

Indiv

 
 

12

35

 
 
 
 
 
 
 
 

47

38,2

%

 
 

25,5

74,5

 
 
 
 
 
 
 
 

Terminalia avicennioides

Indiv

 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 

2

1,6

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Zizyphus mauritiana

Indiv

 
 
 

8

15

6

 
 
 
 
 
 

29

23,6

%

 
 
 

27,6

51,7

20,7

 
 
 
 
 
 

Total Individus / STRATE

Indiv
%

 

12 9,8

25 20,3

63 51,2

15 12,2

6 4,9

2 1,6

 
 
 
 
 

123

100

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

Dialakoto, placette 4 (Jachère)

STRATES

ESPECES LIGNEUSES

0

à 5cm

5

à
25cm

25

à

50cm

50cm

à 1m

1

à

2m

2

à 4m

4

à 8m

8

à
16m

16

à
32m

+

32 m

coupes

morts

Total

I dividu Individus

/ ESPECE

%

ESPECE

/ TOTAL

Anogeissus leiocarpus

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

4,8

%

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 

Combretum glutinosum

Indiv.

 
 

13

 
 
 
 
 
 
 
 
 

13

61,9

%

 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Icacina senegalensis

Indiv.

 
 

4

 
 
 
 
 
 
 
 
 

4

19

%

 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Parkia biglobosa

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 
 

2

 
 
 

2

9,5

%

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 

Terminalia avicennioides

Indiv.

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

4,8

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Total Individus STRATE

Indiv.
%

 
 

17 81

 
 
 

1

4,8

1

4,8

2

9,5

 
 
 

21

100

Source : DIALLO T.B, résultats d 'inventaire, juin 2003.

Dialakoto, placette 5 (Champ)

STRATE

ESPECESLIGNEUSES

0

à 5cm

5

à
25cm

25

à 50cm

50cm

à 1m

1

à

2m

2

à 4m

4

à

8m

8

à 16m

16 à

32m

+

32 m

coupés

morts

Total

Individus /Espece

%

Espece /Total

Combretum glutinosum

Indiv

 
 

4

5

 
 
 
 
 
 
 
 

9

33, 3

%

 
 

44,4

55,5

 
 
 
 
 
 
 
 

Icacina senegalensis

Indiv

 

2

3

 
 
 
 
 
 
 
 
 

5

18,5

%

 

40

60

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Pterocarpus erinaceus

Indiv

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

3,7

%

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 

Sclerocarya birrea

Indiv

 
 
 

4

 
 
 
 
 
 
 
 

4

14,8

%

 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 

Terminalia avicennioides

Indiv

 
 
 
 
 
 

2

 
 
 

3

2

7

25,9

%

 
 
 
 
 
 

28,6

 
 
 

42,8

28,6

Dichrostachys cinerea

Indiv

 
 
 

1

 
 
 
 
 
 
 
 

1

3,7

%

 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 

Total Individus STRATE

Indiv
%

 

2 7,4

7

25,9

10 37

 
 

2 7,4

1 3,7

 
 

3

11,11

2 7,4

27

100

Source : DIALLO T.B, résultats d 'inventaires, juin 2003

Strates

Espèces Ligneuses

0

à 5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm

à 1m

1

à 2m

2

à 4m

4

à

8m

8

à
16m

16
à
32m

+

32 m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/Total

Annona senegalensis

Indiv

 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 
 

3

5,2

%

 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Borassus aethiopum

Indiv

 
 
 
 
 

4

2

 
 
 
 
 

6

10,3

%

 
 
 
 
 

66,7

33

 
 
 
 
 

Combretum glutinosum

Indiv

 
 
 
 

30

3

 
 
 
 
 
 

33

56,9

%

 
 
 
 

91

9

 
 
 
 
 
 

Cordyla pinnata

Indiv

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

1,7

%

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 

Lannea acida

Indiv

 
 
 

2

 
 
 
 
 
 
 
 

2

3,4

%

 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 

Piiostigma reticulatum

Indiv

 
 
 
 

1

2

 
 
 
 
 
 

3

5,2

%

 
 
 
 

33,3

66,7

 
 
 
 
 
 

Terminalia avicennioides

Indiv

 
 
 

4

 
 
 
 
 
 
 
 

4

6,9

%

 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 

Vitex madiensis

Indiv

 
 
 

6

 
 
 
 
 
 
 
 

6

10,3

%

 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 

Total Individus
STRATE

Indiv
%

 
 
 

12 20,7

34 58,6

9

15,5

2 3,4

1 1,7

 
 
 
 

58

100

Source : DIALLO T.B, résultats d 'inventaire, juin 2003.

Laboya, placette 2 (Jachère)

Strates

Epèces Ligheuses

0

à
5cm

5

à

10cm

25

à

50cm

50cm

à 1m

1

à 2m

2

à 4m

4

à

8m

8

à
16m

16
à
32m

+

32 m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/Total

Borassus aethiopum

Indiv.

 
 
 
 

15

10

 
 
 
 
 
 

25

39,7

%

 
 
 
 

60

40

 
 
 
 
 
 

Combretum glutinosum

Indiv.

 
 

20

14

 
 
 
 
 
 
 
 

34

54

%

 
 

58,8

41,2

 
 
 
 
 
 
 
 

Parkia biglobosa

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

1,6

%

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 

Piiostigma reticulatum

Indiv.

 
 
 
 

2

 
 
 
 
 

1

 

3

4,7

%

 
 
 
 

67

 
 
 
 
 

33,3

 

Total Individus STRATE

Indiv.

 
 

20

14

17

10

 

1

 
 

1

 

63

100

%

 
 

31,7

22,2

27

16

 

1,6

 
 

1,6

 

Source : DIALLO T.B, résultats d 'inventaire, juin 2003.

Strates

Epèces Ligheuses

0
à
5cm

5

à

10cm

25

à

50cm

50cm
à
1m

1

à 2m

2

à 4m

4
à
8m

8

à 16m

16
à
32m

+

32 m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/Total

Borassus aethiopum

Indiv.

 
 
 
 

18

11

 
 

1

 
 
 

30

41,1

%

 
 
 
 

60

37

 
 

3,3

 
 
 

Combretum glutinosum

Indiv.

 
 
 

20

18

2

 
 
 
 
 
 

40

54,8

%

 
 
 

50

45

5

 
 
 
 
 
 

Parkia biglobosa

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

1,4

%

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 

Piiostigma reticulatum

Indiv.

 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 
 

2

2,7

%

 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Total Individus STRATE

Indiv.
%

 
 
 

20 27,4

38 52

13 18

 

1 1,4

1 1,4

 
 
 

73

100

Source : DIALLO T.B, résultats d 'inventaire, juin 2003.

Laboya, placette 4 (champ)

Strates

Epèces Ligheuses

0 à

5cm

5 à

10cm

25

à

50cm

50cm

à

1m

1 à

2m

2 à

4m

4

à

8m

8 à

16m

16

à

32m

+

32 m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/Total

Borassus aethiopum

Indiv

 
 
 
 

1

6

7

 
 
 
 
 

14

18,4

%

 
 
 
 

7,2

42,8

50

 
 
 
 
 

Combretum glutinosum

Indiv

 
 
 

20

5

 
 
 
 
 
 
 

25

32,9

%

 
 
 

80

20

 
 
 
 
 
 
 

Hexalobus monopetalus

Indiv

 
 

3

 
 
 
 
 
 
 
 
 

3

3,9

%

 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Icacina senegalensis

Indiv

 
 

20

6

 
 
 
 
 
 
 
 

26

34,2

%

 
 

77

23

 
 
 
 
 
 
 
 

Piiostigma reticulatum

Indiv

 
 
 

3

 
 
 
 
 
 
 
 

3

3,9

%

 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 

Sclerocarya birrea

Indiv

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

1,3

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Vitex madiensis

Indiv

 
 
 
 

3

1

 
 
 
 
 
 

4

5,3

%

 
 
 
 

75

25

 
 
 
 
 
 

Total

Indiv
%

 
 

23 30,3

29 38,2

9

11 ,8

7 9,2

8 11

 
 
 
 
 

76

100

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

Laboya, placette 5 (champ)

Strates

Espèces Ligneuses

0
à
5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm
à
1m

1

à 2m

2

à 4m

4

à

8m

8

à
16m

16
à
32m

+

32 m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/ Total

Bombax costatum

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

2,1

%

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 

Combretum glutinosum

Indiv.

 
 

5

5

4

2

 
 
 
 
 
 

16

34

%

 
 

31,3

31,3

25

12,5

 
 
 
 
 
 

Hexalobus monopetalus

Indiv.

 
 
 

8

15

 
 
 
 
 
 
 

23

49

%

 
 
 

34,8

65,2

 
 
 
 
 
 
 

Parkia biglobosa

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 

2

4,3

%

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 

Terminalia avicennioides

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1

1

2

4,3

%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

50

50

Prosopis africana

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

3

3

6,4

%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

100

Total Individus STRATE

Indiv.
%

 
 

5

10,6

13 27,7

19 40,4

2 4,2

 

3 6,4

 
 

1 2,1

4 8,5

47

100

Source : DIALLO T.B, résultats d 'inventaire, juin 2003.

ANNEXE 2

LES 10 PLACETTES DES SITES D'EXPLOITATION

? COORDONNEES UTM DES PLACETTES

VILLAGES

SITES
D'EXPLOITATION

PLACETTES

LATITUDE

LONGITUDE

DIALAKOTO

Tambaya

1

1470354

687256

2

1470583

687490

Kanjon-sutu

3

1468731

686889

4

1467644

686973

5

1468442

687424

LABOYA

Cathiéry

1

1471930

678365

2

1472344

678458

3

1473634

678806

4

1471619

678412

Kéniékonko

5

1467808

679693

? L'INVENTAIRE DES PLACETTES

Dialakoto (Kanjon-sutu), placette 1

Strates

0
à
5cm

5

à
25cm

25

à

50cm

50cm
à
1m

1

à 2m

2

à 4m

4

à

8m

8
à
16m

16
à
32m

+

32 m

Coupés

Morts

Total
Individus
par
Espè ce

%

 
 

Espèce/Tota

Espèces Ligneuses

 

Annona

Indiv.

 
 
 
 

10

4

 
 
 
 
 
 

14

9,1

senegalensis

%

 
 
 
 

71

29

 
 
 
 
 
 

Bombax

Indiv.

 
 
 
 
 
 

3

2

 
 
 
 

5

3,2

costatum

%

 
 
 
 
 
 

60

40

 
 
 
 

Combretum glutinosum

Indiv.

 
 

5

8

 

5

6

5

 
 
 
 

29

18,8

%

 
 

17,2

27,6

 

17

21

17,2

 
 
 
 

Cordyla

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

0,6

pinnata

%

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 

Daniellia

Indiv.

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

0,6

oliveri

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Detarium

Indiv.

 
 

10

3

 

3

6

 
 
 
 
 

22

14,3

microcarpum

%

 
 

45,5

13,6

 

14

27

 
 
 
 
 

Ficus

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 

2

1,3

sycomorus

%

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 

Gardenia

Indiv.

 
 
 

3

1

 
 
 
 
 
 
 

4

2,6

erubescens

%

 
 
 

75

25

 
 
 
 
 
 
 

Hexalobus monopetalus

Indiv.

 
 
 
 
 

3

2

 
 
 
 
 

5

3,2

%

 
 
 
 
 

60

40

 
 
 
 
 

Icacina

Indiv.

 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 
 

3

1,9

senegalensis

%

 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Lannea

Indiv.

 
 
 
 
 
 

4

 
 
 
 
 

4

2,6

acida

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Pterocarpus

Indiv.

 
 
 
 
 
 

4

3

 
 
 
 

7

4,5

erinaceus

%

 
 
 
 
 
 

57

43

 
 
 
 

Strychnos

Indiv.

 
 
 
 

9

15

7

 
 
 
 
 

31

20,1

spinosa

%

 
 
 
 

29

48

23

 
 
 
 
 

Terminalia

Indiv.

 
 
 
 
 
 

3

1

 
 
 
 

4

2,6

avicennioides

%

 
 
 
 
 
 

75

25

 
 
 
 

Vitex

Indiv.

 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 

3

1,9

madiensis

%

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Baring*

Indiv.

 
 
 
 
 

4

 
 
 
 
 
 

4

2,6

ndombo

%

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Woulou*

Indiv.

 
 
 
 
 

3

2

 
 
 
 
 

5

3,2

Dungkungoh

%

 
 
 
 
 

60

40

 
 
 
 
 

Barak é*

Indiv.

 
 
 
 
 

6

 
 
 
 
 
 

6

3,9

%

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Lonchocarpus

Indiv.

 
 
 
 
 

3

1

 
 
 
 
 

4

2,6

lax iflorus

%

 
 
 
 
 

75

25

 
 
 
 
 

TotalIndividus

Indiv. %

 
 

15 9,7

14 9,1

23 15

49 32

39 25

14 9,1

 
 
 
 

154

100

/Strate

 
 

* Espèces non identifiées.

Source : DIALLO T.B, résultats d 'inventaire, juin 2003.

Strates

0 à

5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm

à

1m

1 à

2m

2

à

4m

4 à

8m

8 à

16m

16

à

32m

+

32 m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

Pourcent

 

Espèce/To

Espèces Ligneuses

 

t l

Acacia

Indiv

 
 
 

5

6

5

2

 
 
 
 
 

18

7,3

machrostachya

%

 
 
 

27,8

33,3

27,8

11,1

 
 
 
 
 

Bombax

Indiv

 
 
 
 
 
 

7

20

 
 

4

 

31

12,6

costa tum

%

 
 
 
 
 
 

22,6

64,5

 
 

13

 

Burkea

Indiv

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

0,4

africana

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Combretum glutinosum

Indiv

 
 

4

 

8

6

7

 
 
 
 
 

25

10,2

%

 
 

16

 

32

24

28

 
 
 
 
 

Combretum

Indiv

 
 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 

3

1,2

crotonoides

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Combretum

Indiv

 
 
 
 

1

 

2

 
 
 
 
 

3

1,2

nigricans

%

 
 
 
 

33,3

 

66,7

 
 
 
 
 

Cordyla

Indiv

 
 
 
 

1

 
 

1

 
 
 
 

2

0,8

pinnata

%

 
 
 
 

50

 
 

50

 
 
 
 

Dichrostachys

Indiv

 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 

1

0,4

cinerea

%

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Hexalobus monopetalus

Indiv

 
 
 

10

6

 

4

 
 
 
 
 

20

8,1

%

 
 
 

50

30

 

20

 
 
 
 
 

Lannea

Indiv

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1

1

0,4

acida

%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

100

Piiostigma

Indiv

 
 
 
 
 

1

1

 
 
 
 
 

2

0,8

reticula tum

%

 
 
 
 
 

50

50

 
 
 
 
 

Pteroca rpus

Indiv

 
 
 
 
 
 

2

2

 
 
 
 

4

1,6

erinaceus

%

 
 
 
 
 
 

50

50

 
 
 
 

Stereospermum

Indiv

 
 
 
 
 

2

1

 
 
 
 
 

3

1,2

kunthianum

%

 
 
 
 
 

66,7

33,3

 
 
 
 
 

Strychnos

Indiv

 

8

9

 

21

10

7

 
 
 
 
 

55

22,4

spinosa

%

 

14,5

16,4

 

38,2

18,2

12,7

 
 
 
 
 

Terminalia

Indiv

 
 
 
 
 

5

 

3

 
 
 
 

8

3,2

avicennioides

%

 
 
 
 
 

62,5

 

37,5

 
 
 
 

Vitex

Indiv

 
 
 
 

20

32

11

 
 
 
 
 

63

25,6

madiensis

%

 
 
 
 

31,7

50,8

17,5

 
 
 
 
 

Baring*

Indiv

 
 
 
 
 
 

6

 
 
 
 
 

6

2,4

ndombo

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Total Individus

Indiv

 

8

13

15

63

62

54

26

 
 

4

1

246

100

/ Strate

%

 

3,2

5,3

6,1

26

25

22

10,6

 
 

1,6

0,4

* Espèce non identifiée

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

Strates

Espèces Ligneuses

0

à
5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm

à

1m

1

à 2m

2

à 4m

4

à

8m

8

à
16m

16

à

32m

+

32 m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/Total

Acacia machrostachya

Indiv

 
 
 

3

2

 
 
 
 
 
 
 

5

3,8

%

 
 
 

60

40

 
 
 
 
 
 
 

Annona senegalensis

Indiv .

 
 
 

2

 
 
 
 
 
 
 
 

2

1,5

%

 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 

Bombax costatum

Indiv

 
 
 
 
 
 

2

 

1

 
 
 

3

2,3

%

 
 
 
 
 
 

67

 

33

 
 
 

Combretum glutinosum

Indiv

 
 
 
 

4

 

5

 
 
 
 
 

9

6,8

%

 
 
 
 

44

 

56

 
 
 
 
 

Cordyla pinnata

Indiv

 
 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 

1

0,8

%

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 

Crossepterix febrifuga

Indiv

 
 
 
 

1

 

1

 
 
 
 
 

2

1,5

%

 
 
 
 

50

 

50

 
 
 
 
 

Detarium microcarpum

Indiv

 

5

2

 
 

3

4

 
 
 
 
 

14

10,6

%

 

35,7

14,3

 
 

21

29

 
 
 
 
 

Gardenia erubescens

Indiv

 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 

1

2

1,5

%

 
 
 
 

50

 
 
 
 
 
 

50

Icacina senegalensis

Indiv

 
 
 

1

 
 
 
 
 
 
 
 

1

0,8

%

 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 

Lannea acida

Indiv

 
 
 
 
 
 

4

 
 
 
 
 

4

3

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Parinari excelsa

Indiv

 
 
 
 
 

6

 
 
 
 
 
 

6

4,5

%

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Pterocarpus erinaceus

Indiv

 
 
 
 
 
 

2

3

 
 
 
 

5

3,8

%

 
 
 
 
 
 

40

60

 
 
 
 

Sterculia setigera

Indiv

 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 
 

1

0,8

%

 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Stereospermum kunthianum

Indiv

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

0,8

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Strychnos spinosa

Indiv

 
 
 

7

11

30

5

 
 
 
 
 

53

40,1

%

 
 
 

13,2

21

57

9,4

 
 
 
 
 

Terminalia avicennioides

Indiv

 
 
 
 
 

4

2

 
 
 
 
 

6

4,5

%

 
 
 
 
 

67

33

 
 
 
 
 

Vitex madiensis

Indiv

 
 
 
 

2

5

 
 
 
 
 
 

7

5,3

%

 
 
 
 

29

71

 
 
 
 
 
 

Feretia apodanthera

Indiv

 
 
 
 
 
 

8

 
 
 
 
 

8

6,1

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Baring* ndombo

Indiv

 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 

2

1,5

%

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Total Individus
/STRATE

Indiv

 

5

2

13

22

50

34

3

2

 
 

1

132

100

%

 

3,8

1,5

9,8

17

38

26

2,3

1,5

 
 

0,8

* Espèce non identifiée

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

Strates

Espèces Ligneuses

0
à
5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm

à

1m

1

à 2m

2

à 4m

4

à

8m

8

à 16m

16
à
32m

+

32 m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/Total

Acacia machrostachya

Indiv

 
 
 
 

2

4

 
 
 
 
 
 

6

2,6

%

 
 
 
 

33

67

 
 
 
 
 
 

Annona senegalensis

Indiv

 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 

3

1,3

%

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Cassia sieberiana

Indiv

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

0,4

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Combretum glutinosum

Indiv

 
 
 
 
 

7

15

3

 
 
 
 

25

10,6

%

 
 
 
 
 

28

60

12

 
 
 
 

Combretum micranthum

Indiv

 
 
 
 

4

3

 
 
 
 
 
 

7

3

%

 
 
 
 

57

43

 
 
 
 
 
 

Combretum nigricans

Indiv

 
 
 
 

4

 

7

 
 
 
 
 

11

4,7

%

 
 
 
 

36

 

64

 
 
 
 
 

Cordyla pinnata

Indiv

 
 
 
 
 
 

1

2

 
 
 
 

3

1,3

%

 
 
 
 
 
 

33

66,7

 
 
 
 

Crossepterix febrifuga

Indiv

 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 

2

0,8

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Detarium microcarpum

Indiv

 

5

3

 

2

1

3

2

 
 
 
 

16

6,8

%

 

31,3

18,7

 

13

6,3

19

12,5

 
 
 
 

Entada africana

Indiv

 
 
 
 

4

 
 
 
 
 
 
 

4

1,7

%

 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Hexalobus monopetalus

Indiv

 
 
 

15

8

30

10

 
 
 
 
 

63

26,8

%

 
 
 

23,8

13

48

16

 
 
 
 
 

Hymenocardia acida

Indiv

 
 
 
 

7

4

 
 
 
 
 
 

11

4,7

%

 
 
 
 

64

36

 
 
 
 
 
 

Lannea acida

Indiv

 
 
 
 
 

2

3

 
 
 
 
 

5

2,1

%

 
 
 
 
 

40

60

 
 
 
 
 

Lannea velutina

Indiv

 
 
 
 

6

2

 
 
 
 
 
 

8

3,4

%

 
 
 
 

75

25

 
 
 
 
 
 

Pterocarpus erinaceus

Indiv

 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 

2

0,8

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Securidaca longipedunculata

Indiv

 
 
 
 

4

 
 
 
 
 
 
 

4

1,7

%

 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Stereospermum kunthianum

Indiv

 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 

2

0,8

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Strychnos spinosa

Indiv

 
 

15

10

5

5

20

 
 
 
 
 

55

23,4

%

 
 

27,3

18,2

9,1

9,1

36

 
 
 
 
 

Terminalia avicennioides

Indiv

 
 
 
 
 

5

 
 
 
 
 
 

5

2,1

%

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Ximenia americana

Indiv

 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 

2

0,8

%

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Total Individus / Strate

Indiv

 

5

18

25

46

68

66

7

 
 
 
 

235

100

%

 

2,1

7,7

10,6

20

29

28

3

 
 
 
 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire,juin 2003.

Strates

Espèces Ligneuses

0
à
5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm

à

1m

1

à 2m

2

à 4m

4

à

8m

8

à
16m

16

à

32m

+

32 m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/Total

Combretum glutinosum

Indiv

 

4

7

 
 

6

5

2

 
 
 
 

24

18,5

%

 

16,7

29,2

 
 

25

21

8,3

 
 
 
 

Cordyla pinnata

Indiv

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

0,8

%

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 

Crossepterix febrifuga

Indiv

 
 
 
 

5

4

5

 
 
 
 
 

14

10,8

%

 
 
 
 

36

29

36

 
 
 
 
 

Detarium microcarpum

Indiv

 

2

4

 
 

2

2

1

 
 
 
 

11

8,5

%

 

18,2

36,4

 
 

18

18

9,1

 
 
 
 

Hexalobus monopetalus

Indiv

 
 
 
 

3

7

4

 
 
 
 
 

14

10,8

%

 
 
 
 

21

50

29

 
 
 
 
 

Hymenocardia acida

Indiv

 
 
 
 

7

5

 
 
 
 
 
 

12

9,2

%

 
 
 
 

58

42

 
 
 
 
 
 

Lannea velutina

Indiv

 
 
 
 

5

2

 
 
 
 
 
 

7

5,4

%

 
 
 
 

71

29

 
 
 
 
 
 

Pterocarpus erinaceus

Indiv

 
 
 
 

3

5

3

 
 
 
 
 

11

8,5

%

 
 
 
 

27

45

27

 
 
 
 
 

Strychnos spinosa

Indiv

 
 

3

 

2

5

3

 
 
 
 
 

13

10

%

 
 

23,1

 

15

39

23

 
 
 
 
 

Vitex madiensis

Indiv

 
 
 
 

5

3

 
 
 
 
 
 

8

6,2

%

 
 
 
 

63

38

 
 
 
 
 
 

Acacia macrostachya

Indiv

 
 
 
 
 

8

6

 
 
 
 
 

14

10,8

%

 
 
 
 
 

57

43

 
 
 
 
 

Lonchocarpus laxiflorus

Indiv

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

0,8

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Total Individus / Strate

Indiv

 

6

14

 

30

47

29

4

 
 
 
 

130

100

%

 

4,6

10 ,8

 

23

36

22

3,1

 
 
 
 

Source : DIALLO T.B, résultats d 'inventaire, juin 2003.

Strates

Espèces Ligneuses

0
à
5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm

à

1m

1

à 2m

2

à 4m

4

à

8m

8

à
16m

16
à
32m

+

32 m

Coupés

Morts

Total
Individus
/Espèce

%
Espèce
Total

Borassus aethiopum

Indiv.

 
 
 
 

10

5

 
 

1

 
 
 

16

14,8

%

 
 
 
 

63

31

 
 

6,2

 
 
 

Combretum glutinosum

Indiv.

 
 
 
 
 

2

10

1

 
 
 
 

13

12

%

 
 
 
 
 

15

77

7,7

 
 
 
 

Combretum nigricans

Indiv.

 
 
 
 

2

2

1

 
 
 
 
 

5

4,6

%

 
 
 
 

40

40

20

 
 
 
 
 

Crataeva religiosa

Indiv.

 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 

1

0,9

%

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Detarium microcarpum

Indiv.

 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 

1

0,9

%

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Dichrostachys cinerea

Indiv.

 
 
 
 

15

10

 
 
 
 
 
 

25

23,1

%

 
 
 
 

60

40

 
 
 
 
 
 

Diospyros mespiiformis

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

0,9

%

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 

Grewia flavescens

Indiv.

 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 
 

1

0,9

%

 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Guiera senegalensis

Indiv.

 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 
 

1

0,9

%

 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Mitragyna inermis

Indiv.

 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 

2

1,8

%

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Nauclea latifolia

Indiv.

 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 

2

1,8

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Parkia biglobosa

Indiv.

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

0,9

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Parinari macrophylla

Indiv.

 
 
 
 
 
 

12

 
 
 
 
 

12

11,1

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Piiostigma reticulatum

Indiv.

 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 

3

2,8

%

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Prosopis africana

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

0,9

%

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 

Pterocarpus erinaceus

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

0,9

%

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 

Saba senegalensis

Indiv.

 
 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 

3

2,8

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Sclerocarya birrea

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

0,9

%

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 

Stereospermum kunthianum

Indiv.

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

0,9

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Terminalia macroptera

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 

2

1,8

%

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 

Zizyphus mucronata

Indiv.

 
 
 
 
 

11

4

 
 
 
 
 

15

14

%

 
 
 
 
 

73

27

 
 
 
 
 

Total Individus / Strate

Indiv.

 
 
 
 

29

37

34

7

1

 
 
 

108

100

%

 
 
 
 

27

34

32

6,5

0,9

 
 
 

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

Strates

Espèces Ligneuses

0
à
5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm
à
1m

1

à 2m

2

à 4m

4

à

8m

8

à
16m

16
à
32m

+

32 m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/Total

Borassus aethiopum

Indiv

 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 

2

4,5

%

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Ceiba pentandra

Indiv

 
 
 
 
 
 
 
 
 

1

 
 

1

2,3

%

 
 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 

Dichrostachys cinerea

Indiv

 
 
 

1

3

 
 
 
 
 
 
 

4

9,1

%

 
 
 

25

75

 
 
 
 
 
 
 

Mitrgyna inermis

Indiv

 
 
 
 

1

 
 
 
 
 
 
 

1

2,3

%

 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 

Piiostigma reticulatum

Indiv

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

2,3

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Saba senegalensis

Indiv

 
 
 
 
 
 

7

 
 
 
 
 

7

15,9

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Securinega virosa

Indiv

 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 

2

4,5

%

 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 

Zizyphus mucronata

Indiv

 
 
 
 

2

5

1

 
 
 
 
 

8

18,2

%

 
 
 
 

25

62,5

13

 
 
 
 
 

Keng*

Indiv

 
 
 
 
 
 

9

7

2

 
 
 

18

41

%

 
 
 
 
 
 

50

38,9

11,1

 
 
 

Total ndividus / Strate

Indiv

 
 
 

1

6

9

18

7

2

1

 
 

44

100

%

 
 
 

2,3

14

20,4

41

15,9

4,5

2,3

 
 

* Espèce non identifiée.

Source : DIALLO T.B, résultats d'inventaire, juin 2003.

Laboya (Cathiéry), placette 3

Strates

Espèces Ligneuses

0

à
5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm

à

1m

1

à 2m

2

à 4m

4

à

8m

8

à
16m

16
à
32m

+

32 m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/ Total

Anogeissus leiocarpus

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 

1

0,9

%

 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 

Borassus aethiopum

Indiv.

 
 
 
 
 

4

1

 

1

 
 
 

6

5,4

%

 
 
 
 
 

67

17

 

16,7

 
 
 

Combretum glutinosum

Indiv.

 
 

28

10

 

5

3

3

 
 
 
 

49

44,5

%

 
 

57,1

20,4

 

10

6,1

6,1

 
 
 
 

Detarium microcarpum

Indiv.

 
 
 
 

4

16

19

3

 
 
 
 

42

38,2

%

 
 
 
 

9,5

38

45

7,1

 
 
 
 

Hexalobus monopetalus

Indiv.

 
 
 
 
 

2

5

 
 
 
 
 

7

6,4

%

 
 
 
 
 

29

71

 
 
 
 
 

Parkia biglobosa

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

0,9

%

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 

Pterocarpus erinaceus

Indiv.

 
 
 
 
 
 

1

2

 
 
 
 

3

2,7

%

 
 
 
 
 
 

33

66,7

 
 
 
 

Stereospermum kunthianum

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

0,9

%

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 

Total Individus /Strate

Indiv.

 
 

28

10

4

27

29

10

2

 
 
 

110

100

%

 
 

25,4

9,1

3,6

25

26

9,1

1,8

 
 
 

Source : DIALLO T.B, résultats d 'inventaire, juin 2003.

Strates

Espèces Ligneuses

0

à
5cm

5

à

25cm

25

à

50cm

50cm

à

1m

1

à 2m

2

à 4m

4

à

8m

8

à
16m

16

à

32m

+

32 m

Coupés

Morts

Total
Individus/
Espèce

%
Espèce
/Total

Cassia sieberiana

Indiv.

 
 
 
 

2

 

4

 
 
 
 
 

6

4,7

%

 
 
 
 

33

 

67

 
 
 
 
 

Combretum glutinosum

Indiv.

 
 
 

40

13

5

7

1

 
 
 
 

66

51,2

%

 
 
 

60,6

20

7,6

11

1,5

 
 
 
 

Detarium microcarpum

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

0,8

%

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 

Icacina senegalensis

Indiv.

 
 
 

15

10

 
 
 
 
 
 
 

25

19,4

%

 
 
 

60

40

 
 
 
 
 
 
 

Lannea acida

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

0,8

%

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 

Ostryoderris stuhlmannii

Indiv.

 
 
 

1

 
 
 
 
 
 
 
 

1

0,8

%

 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 

Parinari macrophylla

Indiv.

 
 
 
 
 
 

4

4

 
 
 
 

8

6,2

%

 
 
 
 
 
 

50

50

 
 
 
 

Parkia biglobosa

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 

2

1,6

%

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 

Piiostigma reticulatum

Indiv.

 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

1

0,8

%

 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 

Pterocarpus erinaceus

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 

2

1,6

%

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 

Saba senegalensis

Indiv.

 
 
 
 
 

2

4

5

 
 
 
 

11

8,5

%

 
 
 
 
 

18

36

45,5

 
 
 
 

Terminalia avicennioides

Indiv.

 
 
 
 
 
 

3

1

 
 
 
 

4

3,1

%

 
 
 
 
 
 

75

25

 
 
 
 

Prosopis africana

Indiv.

 
 
 
 
 
 
 

1

 
 
 
 

1

0,8

%

 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 

Total /Strate

Indiv.

 
 
 

56

25

7

23

18

 
 
 
 

129

100

%

 
 
 

43,4

19

5,4

18

14

 
 
 
 

Source : DIALLO T.B, résultats d 'inventaire, juin 2003.

Laboya (Kéniékonko), placette 5

Strates

Espèces Ligneuses

0 à

5cm

5

à

25cm

à

50cm

2550cm
à
1m

1 à

2m

2 à

4m

4 à 8m

8

à
16m

16 à

32m

+

32 m

Coupés

Morts

Total Individus/ Espèce

% Espèce /Total

Combretum glutinosum

Indiv

 
 
 
 

2

 

2

1

 
 
 
 

5

2

%

 
 
 
 

40

 

40

20

 
 
 
 

Cordyla pinnata

Indiv

 
 
 
 
 
 
 

2

1

 
 
 

3

1,2

%

 
 
 
 
 
 
 

66,7

33

 
 
 

Pterocarpus erinaceus

Indiv

 
 
 
 
 
 
 

2

1

 
 
 

3

1,2

%

 
 
 
 
 
 
 

66,7

33

 
 
 

Stereospermum kunthianum

Indiv

 
 
 
 
 
 

2

1

 
 
 
 

3

1,2

%

 
 
 
 
 
 

67

33,3

 
 
 
 

Strychnos spin osa

Indiv

 
 
 

20

15

45

 
 
 
 
 
 

80

32,4

%

 
 
 

25

19

56

 
 
 
 
 
 

Terminalia avicennioides

Indiv

 
 
 
 
 

15

7

 
 
 
 
 

22

8,9

%

 
 
 
 
 

68

32

 
 
 
 
 

Vitex madiensis

Indiv

 
 
 

30

73

17

 
 
 
 
 
 

120

48,6

%

 
 
 

25

61

14

 
 
 
 
 
 

Burkea africana

Indiv

 
 
 
 
 
 
 

4

1

 
 
 

5

2

%

 
 
 
 
 
 
 

80

20

 
 
 

Nganing*

Indiv

 
 
 
 

1

4

1

 
 
 
 
 

6

2,5

%

 
 
 
 

17

67

17

 
 
 
 
 

Total Individus
/ STRATE

Indiv
%

 
 
 

50 20,2

91 37

81 33

12 4,9

10 4

3 1,2

 
 
 

247

100

* Espèce non identifiée

Source : DIALLO T.B, résultats d 'inventaires, juin 2003

TABLE DES MATIERES

SIGLES ET ACRONYMES 2

AVANT PROPOS 3

INTRODUCTION GENERALE 7

PREMIERE PARTIE : METHODOLOGIE DE RECHERCHE
CHAPITRE I: PROBLEMATIQUE 11

I.1 Contexte de l'étude 11

I.2 Objectifs et intéret 11

I.3 Hypothèses de travail 12

I.4 Méthodologie de travail 12

CHAPITRE II: CONCEPTS ET DELIMITATION 144

II.1 Espaces :Terroir villageois et Espaces forestier 15

II.2 Ressource 20

II.3 Modes de prélèvement 230

II.4 Potentiel 212

Conclusion partielle 23

DEUXIEME PARTIE : LES TERROIRS DE DIALAKOTO ET DE LABOYA:
PRESENTATION GENERALE DU CADRE DE VIE

CHAPITRE I: LE CADRE PHYSIQUE 26

I.1 Le climat 26

I.2 Le relief et les sols 27

I.3 L'hydrographie et la végétation 28

CHAPITRE II: LE CADRE HUMAIN ET ECONOMIQUE 30

II.1 Le cadre humain 30

II.1.1 L'historique du peuplement 30

II.1.2 La démographie 31

II.2 Les activités socioéconomiques .31

II.2.1 Les activités de production 31

II.2.2 Les autres activités .33

Conclusion partielle 35

TROISIEME PARTIE : POTENTIEL DE PRODUCTION ET DE CUIELLETTE
FRUITIERE FORESTIERE

CHAPITRE I: LE POTENTIEL DE PRODUCTION DANS LES TERROIRS
VILLAGEOIS 38

I.1 Le potentiel de production dans le terroir villageois de Dialakoto 38

I.2 Le potentiel de production dans le terroir de Laboya 39

CHAPITRE II: LE POTENTIEL DE CUEILLETTE DANS LES SITES
D'EXPLOITATION 42

II.1 Le potentiel de cueilleitte dans l'espace forestier de Dialakoto 42

II.2 Le potentiel de cueilleitte dans l'espace forestier de Laboya 43

CHAPITRE III: EFFICIENCE DE PRODUCTION ET DE CUEILLETTE
FRUITIERE FORESTIERE ENTRE LES DEUX MILIEUX 426

III.1 L'efficience par rapport au potentiel 46

III.2 L'efficience par rapport aux quantités récoltées 48

Conclusion partielle 49

CONCLUSION GENERALE

52

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE

55

LISTE DES TABLEAUX, GRAPHIQUES, CARTES ET FIGURES

.77

ANNEXES

59

TABLE DES MATIERES

.76






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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon