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Diagnostic agraire du Bajo Andarax, Almería (Agriculture intensive sous serre et travail des immigrés)

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par Sarah Dauvergne
AgroParisTech - DAA 2007
  

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2. Les marques de l'histoire dans le paysage

(z) Les serres

 

Figure 9 : entre la mer et la sierra,
les serres s'étendent à perte de vue

La première chose que l'on voit, c'est la multitude des serres, qui, apparemment recouvrent tout. Une première observation permet de comprendre que la culture principale est la culture de tomates. On trouve parfois du melon, poivron ou pois mais c'est très marginal. Le sol, que ce soit des serres ou des rares terres cultivées à l'air libre est systématiquement recouvert de sable. Les serres sont séparées les unes aux autres par des murets perpendiculaire au sens de la pente.

On peut observer un gradient dans la modernité des znvernaderos : de manière très général, plus on va vers le nord-est, plus les serres sont grandes, hautes, arrangées géométriquement, et paraissent modernes. Il y a en fait une différence notoire entre les zones de vega, les zones proches du fleuve, dont le sol est recouvert de dépôts alluvionnaires, traditionnellement irriguées et cultivées intensivement et le reste des terres, qui historiquement sont des terres en sec et qui il y a quelques années s'incorporait dans le paysage de steppe.

(ii) Les terres cultivées à l'air libre

Il y a très peu de terres cultivées non recouvertes de serres. Ce sont des résidus de l'époque antérieure aux serres. Les parcelles sont très petites, recouvertes de sable, protégées par des haies de cafia vives ou sèches. On y cultive toutes sortes de choses, rarement de tomates qui sont désormais attaquées par les maladies: pommes de terre, pois, salades... Parmi ces jardins il y a parfois une parcelle couverte d'une bâche de plastique, mais non fermée, pour la culture de poivrons, concombres, melons... On peut penser que c'est sous cette forme que sont apparues les premières serres.

 

Figure 10 : Parcelles à l'air libre entourées de haies

(iii) La végétation

(iv)

 
 

Quelques plantes ont une

importance historique, la cafia notamment, est une sorte de bambou qui sert à fabriquer les haies et à protéger les cultures du vent. On trouve aussi des cactus, qui, dans les zones non irriguées était une plante fourragère.

Figure 11 : Rangée de caia

(iv) Les habitations

Il y a un grand nombre d'habitations, surtout dans la zone de vega, au sud-ouest. Les petites maisons appelées cortijos sont fréquemment accompagnée d'un bassin, pour stocker l'eau, et d'un entrepôt où l'on trie les tomates. Il y a des petits villages où l'habitat est concentré mais chaque exploitation possède son cortijo. Le grand nombre d'habitations permet de déduire que les exploitations sont très petites.

Les habitations se font plus rares dans les zones où les serres sont les plus modernes et les plus récentes, c'est-à-dire au nord de la zone.

Figure 12 : un cortijo

(v) De fréquentes terres abandonnées

On observe, surtout dans la zone de vega, des parcelles en friche, apparemment abandonnée, des serres non cultivés et des traces, sur les terres abandonnées, d'anciennes serres, signe que les terres ont été aménagées puis laissées sans culture.

(vi) Les zones de steppe

Les terres non irriguées sont utilisées comme terres de parcours pour les brebis et les chèvres bien que l'élevage ait quasiment disparu et soit le fait de personnes âgées. Elles sont des zones d'expansion pour l'installation de nouvelles serres.

On peut voir des restes de terrasses abandonnées où on pratiquait sans doute une arboriculture en sec, avec des arbres pouvant résister à la sécheresse. Il reste également des rangées de cactus, plantées le long des terrasses ou au pied des pentes pour récupérer l'eau et qui étaient utilisés comme plantes fourragères. Une plante qui fut extrêmement importante pour l'économie de la région, l'esparto, pousse spontanément. Elle servait notamment à faire des cordes. Il y a très peu d'arbres, on peut en trouver parfois dans les bas-fonds mais ils sont à l'abandon.

(vii) Conclusion : différentes zones avec une histoire différente

Le principal enseignement de la lecture de paysage est l'existence d'une différenciation importante entre différentes zones de la Cafiada. Malgré une apparente homogénéité (culture de la tomate sous serres), chaque zone a connu une histoire différente. On peut observer dans le paysage un gradient historique des zones de vega, avec des serres petites, anciennes et basses, beaucoup de traces de culture à l'air libre (rangée de cafia, reste de haies), beaucoup d'habitations dispersées et les zones nouvellement colonisée avec des serres modernes, arrangées géométriquement et peu d'habitations.

 

Figure 13 : Occupation de l'espace dans les années 1950

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