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La mobilisation d'indicateurs pour l'évaluation de la soutenabilité de l'Agriculture

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par Sarah Dauvergne
Université de Saint Quentin en Yvelines - Master 2 2008
  

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II. Structurer la Foire

KerbabelTM aux

Indicateurs pour une

Agriculture Durable

La Foire KerbabelTM aux indicateurs (FKI) est un outil de délibération. Divers éléments permettent de soutenir les processus de délibération : il est nécessaire en premier lieu de définir les acteurs et leur mode de représentation, d'analyser le conflit, de comprendre les différents intérêts et les différents enjeux. La FKI reprend en fait les principes de l'évaluation intégrée, multi-acteurs, multi-critères et multi-scalaires.

Deux utilisations de la FKI sont possibles : une utilisation générique comme méthode d'évaluation intégrée et une utilisation contextuelle. Nous avons cherché à structurer la FKI pour permettre ces deux utilisations. Pour cela nous avons défini des axes, à la fois axes de réflexions pour la délibération, et échelles pour évaluer la pertinence des indicateurs.

Chercher à structurer la Foire et ses indicateurs nous a poussé à une réflexion les différents aspects de la durabilité et sur la représentation des systèmes économiques et systèmes écologiques et de leur interactions.

20 A. Structurer la Foire KerbabelTM aux indicateurs : donner une représentation utilisable du réel

La Foire n'est pas juste un lieu de recensement d'indicateurs. Son objectif est de permettre la réflexion autour de ces indicateurs. Elle doit permettre à la fois une utilisation générique et une utilisation contextuelle. Elle doit être adaptable, aux acteurs, aux enjeux, aux contextes.

Pour cela, chaque indicateur est décrit de manière très complète et évalué. On associe à chaque indicateur des degrés de pertinence, en fonction d'un certain nombre d'axes que nous avons choisi. Ces axes permettent une utilisation générique de la Foire. Lors d'une délibération, les acteurs sont libres et même incités à créer d'autres axes, selon les enjeux auxquels ils sont confrontés, pour évaluer la pertinence des indicateurs.

Pour notre part, nous avons retenu quatre axes principaux. Il nous paru important de donner une représentation des systèmes écologiques. Pour cela nous avons découpé artificiellement l'écosystème en plusieurs composantes (sol, eau, biosphère, atmosphère, climat). Cette typologie classique et simple permet de réfléchir aux enjeux qui se cachent derrière un conflit. En choisissant des indicateurs plutôt orientés vers telle ou telle composantes de l'écosystème, on détermine si l'enjeu est plutôt la gestion de l'eau, du sol, la préservation de la biodiversité, etc. Evidemment, des enjeux spécifiques sont à déterminer dans chaque cas.

Nous avons choisi une représentation des systèmes économiques en branches économiques. Cette représentation est également une représentation générique des acteurs et de leur intérêt économique (il est beaucoup plus difficile de donner une représentation des acteurs en fonction de leur appartenance sociale). Grâce à l'utilisation des composantes de l'écosystème et des branches économiques, nous donnons en fait une représentation générique des enjeux et des acteurs.

Pour représenter les interactions entre systèmes, nous avons fait appel à une notion plus complexe, celle de fonction environnementale, un important travail littéraire a été fait sur cette question. Les fonctions environnementales représentent les processus à l'oeuvre dans l'écosystème et qui fournissent, directement ou indirectement des services environnementaux. Nous avons choisi cet axe car la notion de fonctions environnementales est très utile pour évaluer l'impact des activités économiques sur les systèmes naturels, et sur la capacité de ses systèmes naturels à fournir des services. Elle permet de bien prendre en compte l'effet boomerang : si les activités économiques détruisent l'environnement, l'environnement ne rendra plus les services nécessaires aux activités économiques.

Enfin, il a paru important d'introduire un axe portant sur les échelles. 42 échelles existent déjà, classées dans 5 catégories, générique, naturelle, économique, sociale, politique. Nous discuterons dans la troisième partie de la pertinence de cette classification.

B. Les compartiments de l'environnement

Dans un but de recensement exhaustif, nous avons découpé l'écosystème en quelques « sphères » environnementales. Nous allons présenter ici les définitions que nous avons retenues pour chacune des sphères.

Le sol

Nous définissons ici le sol comme « la formation naturelle de surface, à structure meuble et d'épaisseur variable, résultant de la transformation de la roche mère sous- jacente sous l'influence de divers processus, physiques, chimiques et biologiques, au contact de l'atmosphère et des êtres vivants », qui est définition pédologique, donnée par Albert Demolon.

Rappelons que la définition agronomique du sol est « la partie arable (pellicule superficielle) homogénéisée par les labours et explorée par les racines des plantes », ce qui en fait un sol moins profond que le sol pédologique retenu ici.

Le sous-sol

Nous retenons ici une définition géologique du sous-sol, c'est-à-dire tout ce qui est situé « sous le sol », donc le domaine des roches. C'est le sens le plus rigoureux de sous-sol, et qui permet d'éviter les confusions avec le sol.

L'hydrosphère

Voici ce que dit le CNRS au sujet de l'hydrosphère : « Grâce aux conditions particulières de température et de pression qui règnent sur Terre, l'eau y est présente dans ses trois états : sous forme de vapeur d'eau dans l'atmosphère qui enveloppe la planète, sous forme liquide sur la surface et dans la croûte terrestre mais aussi au sein de tous les organismes vivants, ou encore figée en glace aux pôles ou aux sommets des hautes montagnes. C'est ainsi que l'on distingue quatre grands réservoirs d'eau dans l'hydrosphère: les mers et océans, les eaux continentales (superficielles et souterraines), l'atmosphère et la biosphère. » ( http://www.cnrs.fr/)

Nous retenons ici les eaux continentales et les eaux océaniques, l'atmosphère et la biosphère constituant deux autres sphères.

L'atmosphère

L'atmosphère terrestre est constituée de plusieurs couches de gaz et de particules en suspension, d'environ 500 km d'épaisseur totale et que la Terre retient à sa surface. Sa densité et sa température diminuent avec l'altitude. Seule la couche la plus basse de l'atmosphère (15 km), renferme des êtres vivants et se trouve brassée par les courants atmosphériques à l'origine des phénomènes climatiques.

Nous distinguons pour notre part deux sphères : l'atmosphère locale, influencée directement par des phénomènes à l'échelle d'une parcelle, d'une exploitation, d'un territoire, et le climat, influencé de manière beaucoup plus complexe, à l'échelle d'une région, d'un pays ou de la planète.

La biosphère

Pour des raisons pratiques, nous retiendrons ici une autre définition assez restrictive de la biosphère : celle de l'ensemble des êtres vivants, appelé également biomasse ou biotope. Elle ne contient donc pas les habitats, ni les produits créés par les êtres vivants.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams