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Développement financier et croissance économique au Tchad de 1982 à  2007

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par Ahamat Djabre Genson
Université de Douala - DEA 2008
  

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I-1-1-2 Le modèle Harrod et Domar (1947)

Après la seconde guerre mondiale, les économistes Harrod et Domar (1947), influencés par Keynes, vont chercher à comprendre les conditions dans lesquelles une phase d'expansion peut être durable. Ainsi, s'il ne propose pas à proprement parler une théorie de la croissance (expliquant son origine sur une longue période), le modèle Harrod-Domar permet, néanmoins, de faire ressortir le caractère fortement instable de tout processus d'expansion. En particulier, il montre que, pour qu'une croissance soit équilibrée (c'est-à-dire que l'offre de production augmente au même rythme que la demande), il faut que l'investissement augmente à taux précis, fonction de l'épargne et du coefficient du capital (quantité de capital utilisée pour la production unitaire) de l'économie. La croissance est donc, selon une expression de Harrod, toujours « sur le fil du rasoir ». Ce modèle construit après la guerre et marqué par le pessimisme engendré par la crise de 1929, a toutefois été fortement critiqué. Il suppose, en effet, que ni le taux d'épargne, ni le coefficient du capital ne sont variables à court terme, ce qui n'est pas prouvé.

I-1-1-3 Le modèle de Robert Solow : Le progrès technique comme résidu 

Robert Solow a été le premier à proposer un modèle formel de la croissance. D'inspiration néo-classique, ce modèle se fonde sur une fonction de production à deux facteurs : le capital et le travail. La production résulte donc exclusivement de la mise en combinaison d'une certaine quantité de capital (moyens de production) et de travail (main d'oeuvre).

Le modèle de Solow se fonde sur l'hypothèse que les facteurs de production connaissent des rendements décroissants, c'est-à-dire qu'une augmentation de ceux-ci dans une certaine proportion engendre une augmentation dans une proportion plus faible de la production. Il pose également comme hypothèse que les facteurs de production sont utilisés de manière efficace par tous les pays. En supposant que la population connaît un taux de croissance que Solow qualifie de « naturel » (non influencé par l'économie), le modèle déduit trois prédictions :

i) Augmenter la quantité de capital (c'est-à-dire « investir ») augmente la croissance : avec un capital plus important, la main d'oeuvre augmente sa productivité (dite apparente).

ii) Les pays pauvres auront un taux de croissance plus élevé que les pays riches. Ils ont en effet accumulé moins de capital, et connaissent donc des rendements décroissants plus faibles, c'est-à-dire que toute augmentation de capital y engendre une augmentation de la production proportionnellement plus forte que dans les pays riches.

iii) En raison des rendements décroissants des facteurs de production, les économies vont atteindre un point où toute augmentation des facteurs de production n'engendrera plus d'augmentation de la production. Ce point correspond à l'état stationnaire. Solow note toutefois que cette troisième prédiction est irréaliste : en fait, les économies n'atteignent jamais ce stade, en raison du progrès technique qui accroît la productivité des facteurs. Autrement dit, pour Solow, sur le long terme, la croissance provient du progrès technologique. Toutefois, ce progrès technologique est exogène au modèle, c'est-à-dire qu'il ne l'explique pas mais le considère comme donné.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille