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Alimentation, vieillissement et cancer

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par Glorry PANZU MAVWANDA
Unikin - Pharmacien 2009
  

Disponible en mode multipage

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SOMMAIRE

Introduction

I. LE VIEILLISSEMENT

1. Définitions

2. Rappel sur la Structure de la peau

A. Epiderme

B. Derme

C. Hypoderme

3. Mécanisme du vieillissement

II. LE CANCER

1. Définitions

2. Les causes du cancer

III. ALIMENTATION

1. Alimentation et vieillissement

A. Vitamine A

B. Vitamine E

C. Vitamine C

2. Alimentation et cancer

A. Les radicaux libres et l'alimentation

B. Méthylation et alimentation

C. Acides gras polyinsaturés et alimentation

Conclusion

INTRODUCTION

Alors que l'espérance de vie de l'espèce humaine ne cesse de croître, l'OMS (Organisation Mondiale de Santé) a publié des prévisions catastrophiques sur le nombre d'individus qui seront atteints et mourront du cancer dans les prochaines décennies. Vu le souci grandissant des hommes pour améliorer leur parure extérieure et leur obligation de se nourrir pour se maintenir vivants, et en tant que agent de santé publique, je me suis dit qu'une réflexion sur le lien qui peut exister entre l'alimentation, le vieillissement et le cancer peut toujours être la bienvenue dans le but d'informer ma communauté.

Certaines personnes diront : « Un pharmacien peut-il parler des aliments ? ». La réponse est que, le pharmacien est le spécialiste du médicament, or l'aliment est le premier médicament car dit-on : « Montre moi ce que tu manges et je te décrirai ton état de santé ton état de santé ». Bref notre santé est le reflet de ce que nous mangeons.

I. LE VIELLISSEMENT

1. Définitions :

Selon les dictionnaires Petit Larousse et Hachette :

- Vieillir : devenir vieux ou avancer en âge.

- Vieillissement : acte de vieillir ou l'ensemble des phénomènes qui marquent l'évolution d'un organisme vers la mort.

Le vieillissement est un processus normal de la vie. Bien qu'étant un mécanisme génétiquement programmé, mais certains facteurs de l'environnement comme le tabagisme et surtout l'exposition au rayonnement du soleil l'accélère. Il s'effectue intérieurement mais et peut aussi s'observer de l'extérieur. A l'intérieur il consiste à une dégénérescence progressive de la structure et de la fonction cutanée. C'est pourquoi avec l'âge, on peut observer que la peau devient plus fine, sèche, ridée et moins élastique.

Mais il faut noter que cette prédisposition génétique a aussi des exceptions car chacun a sa façon de vieillir.

2. Rappel sur la structure de la peau :

La peau est l'enveloppe extérieure de notre corps. Elle est constituée de l'épiderme, le derme et l'hypoderme.

A. Epiderme

Composé des kératinocytes et des mélanocytes, c'est la couche superficielle de la peau.

- Kératinocytes : elles forment un bouclier semi-perméable à cause de leur kératine (fibres protéiques majoritaires dans les oncles, les cheveux et les poils).

- Mélanocytes : elles produisent la mélanine (sous l'effet de la lumière) qui sera ensuite transférée dans les kératinocytes où elle protège leur noyau des rayons ultraviolets du soleil. La mélanine est le pigment principal dans la coloration de la peau. Les produits éclaircissants ou dépigmentants (Hydroquinone, Acide kojique et Arbutine) bloquent sa fabrication pour éclaircir la peau. Exposant ainsi notre peau à plusieurs maladies tel que le cancer de peau.

B. Derme

C'est la couche moyenne et essentielle de la peau et c'est lui qui assure à la peau sa résistance, son élasticité et sa souplesse à cause de sa richesse (75%) en fibres conjonctives (collagènes et élastines).

C. Hypiderme

C'est la couche la plus profonde de la peau. Sa richesse en graisse lui permet d'amortir les pressions aux quelles la peau est soumise et de protéger l'organisme contre les variations de la température.

3. Mécanisme du vieillissement :

La peau est particulièrement vulnérable aux attaques des radicaux libres. Ces dangereuses molécules oxydatives jouent un rôle très important dans le vieillissement cutané.

Radical libre :

Entité moléculaire réactive caractérisée par la présence, au niveau d'un atome, d'un électron non apparié au niveau de son orbitale électronique périphérique. Cet état confère à la molécule une grande instabilité. Ils ont une durée de vie très limitée, de l'ordre de microseconde et sont chimiquement très actifs car ils sont capables d'extraire un électron des molécules voisines pour combler la vacance de leur orbitale.

Leur interconversion entre les états électroniques peut se faire sous l'action de la lumière comme l'exemple de la réaction chimique ci-dessous nous le montre.

Ex. CH4 CH3. + H. et CH3. + CH4 CH3CH3 + H.

Ex : CH4 h.v CH3. + H. et CH3. + CH4 CH3CH3 + H.

La 1ère étape de cette réaction dépend de l'énergie de la lumière (E = h.í), alors que le radical méthyle (CH3.) déclenche à lui seul par son attaque, la 2ème étape de la réaction par ce que les radicaux libres sont très réactionnels.

C'est par un mécanisme semblable à celui-ci que les radicaux libres produits par les rayons solaires au niveau de la peau s'attaquent et détruisent certaines molécules (collagènes et élastines) qui composent la peau.

Comme l'oxygène moléculaire (O2), les OH- et les H2O2 répondent également à cette définition, on associe aussi parfois au concept radical libre la notion du Stress oxydatif (déséquilibre entre les attaques des espèces réactives de l'oxygène et les défenses anti-oxydantes).

Les radicaux libres sont générés par le fonctionnement normal de notre organisme. Mais leur production peut également être stimulée et intensifiée par beaucoup d'éléments extérieurs tels que la pollution, le tabac et les rayonnements solaires.

Comme les radicaux libres s'attaquent précisément aux fibres protéiques du derme (collagènes et élastines) en les cassant, l'exposition solaire prolongée accélère le vieillissement avec accentuation des rides. D'ailleurs la relation entre l'exposition de la peau au soleil et le cancer cutané n'est plus à démontrer.

II. LE CANCER

1. Définitions

Le cancer peut être défini simplement comme une multiplication désordonnée et rapide des cellules due à une mutation des gènes. On peut aussi la définir comme une maladie caractérisée par la prolifération d'une cellule ou d'un groupe de cellules et leur dissémination destructive dans tout l'organisme par invasion locale ou systémique.

2. Les causes du cancer

Le cancer peut être induit par les radicaux libres (stress oxydatif), les altérations des réactions de méthylation (méthylation de l'ADN) et les déséquilibres entre acides gras polyinsaturés (omega-6 et omega-3). Mais ici nous nous sommes contentés de parler des radicaux libres.

Au niveau cellulaire les radicaux libres entraînent des dommages souvent irréversibles à l'ADN, aux protéines cellulaires essentielles et aux lipides membranaires.

La formation des radicaux libres est liée à des facteurs exogènes qu'endogènes. Comme facteurs endogènes nous avons les polynucléaires neutrophiles (cellules du système de défense immunitaire) qui les produisent pour la destruction des microorganismes qui nous infectent. Mais la source endogène prépondérante est l'activité des mitochondries.

Les facteurs exogènes sont les rayonnements électromagnétiques (radiations ionisantes et ultraviolettes), certains métaux de transition (Fer), les fumées de combustion (cigarette, bois, matériaux de construction), les poussières d'amiante et de silice.

Dans les conditions normales, il existe un équilibre entre la production de radicaux libres et les défenses antioxydantes. Dès qu'il y a déséquilibre on parle du stress oxydatifs.

Des nombreux auteurs s'accordent en affirmant que les lésions de l'ADN mitochondriale sont un événement clé dans le processus de vieillissement prématuré et de cancer.

III. ALIMENTION

Appartenant au règne animal, l'homme se positionne dans la biosphère en tant que hétérotrophe. Donc pour sa survie, il doit ingérer des molécules organiques (nutriments) produites par d'autres organismes vivants. Notre alimentation comprend deux catégories de nutriments ;

- Les macronutriments : protéines, sucres et lipides (graisses)

- Les micronutriments : vitamines et oligo-éléments (Zinc, Cuivre, Fer, Sélénium,...)

Pour le bon fonctionnement de notre organisme, l'alimentation doit lui apporter en proportions optimales ces deux catégories de nutriments. Mais il faut noter que la malnutrition touche très souvent les micronutriments. Or ce sont eux également qui ont un lien avec les radicaux libres que nous incriminons dans cette réflexion.

1. Alimentation et vieillissement

Bien que d'autres facteurs peuvent intervenir dans le vieillissement, l'accélération du processus de vieillissement est principalement due à l'intensification de la production des radicaux libres. Celle-ci peut être ralenti avec une alimentation équilibrée ou riche en vitamines (surtout les vitamines A, E et C). L'alimentation par voie orale peut être complétée par l'application des produits cosmétiques sur la peau.

A. Vitamine A (Rétinol et béta-carotène)

a. Rôles :

- Elle protège la structure des membranes cellulaires et joue un rôle important dans le maintien de la santé de la peau, des yeux et des muqueuses en les aidant à résister aux infections.

- Elle est importante pour la croissance des dents, ongles, cheveux, os et glandes.

- Elle permet le renouvellement des cellules de la peau en stimulant la production des kératinocytes et des fibroblastes ainsi que des collagènes. Ce qui justifie le fait qu'elle permet la réparation des peaux lésées et des sèches augmentant ainsi leur élasticité.

b. Carence : 

La carence en vitamine A induit :

- L'hyperkératinisation qui se traduit par une peau sèche et rugueuse avec atrophie des glandes sébacées et sudorales.

- La perte de la vision de la nuit.

- L'augmentation de la sensibilité aux infections.

c. Indication :

- Acné (composante principale de l'hyperkératinisation).

- Cancers de peau, de l'utérus et les leucémies.

- Comédons (boutons ou points noirs).

- Les rides dues aux rayons ultraviolets du soleil.

- Les inflammations

d. Dose et limite :

Les vitamines liposolubles (vitamines A, D, E et K) peuvent présenter en cas de surdose une hypervitaminose par ce qu'elles stockées dans le foie et les tissus adipeux. Alors que les vitamines hydrosolubles (vitamines C et B complexe) ne posent pas ce problème car elles sont facilement éliminées par notre corps.

NB : Un excès de vitamine A chez les femmes enceintes est dangereuse car elle peut nuire au foetus (effet tératogène).

e. Source :

60 % des vitamines A que nous consommons se présentent sous forme de caroténoïdes. Les aliments riches en vitamine A sont : poissons, foie, rognon, oeufs, laits, beurre, margarine, épinards, huiles de palme,...

B. Vitamine E (Tocophérol)

a. Rôles :

- Elle maintient l'hydratation de la peau.

- Elle est l'antioxydante des corps liposolubles. Ce qui lui permet de protéger les membranes cellulaires de la peroxydation lipidiques en captant les radicaux libres.

- Elle est contre la dépression du système immunitaire chez les personnes âgées.

- Elle est la vitamine de la fertilité.

- Elle prévient le risque du cancer et des maladies cardiovasculaires en inhibant la production des prostaglandines (responsables de l'inflammation) et des tromboxanes (responsables de la coagulation sanguine) à partir de l'acide arachidonique.

- Elle protège la peau des dommages de la lumière ultraviolette, de la peroxydation des lipides, réduit les rides et la progression du vieillissement.

b. Sources : poisson, oeufs, graines, noix, huile de palme,...

C. Vitamine C (Acide ascorbique)

a. Rôles : En tant qu'antioxydant

- Elle permet la réparation des lésions causées par les radicaux libres en les neutralisant.

- Elle empêche le développement du cancer et l'accélération du processus de vieillissement.

- Elle participe aussi à la formation des collagènes dont la production diminue de façon importante avec le vieillissement.

- Elle intervient dans la cicatrisation (avec la formation des collagènes).

- Elle protège la peau des dommages des rayons UV.

b. Carence :

Elle provoque des désordres généraux, ostéoarticulaires et mucocutanés (scorbut)

c. Dose et limite :

A forte dose il favorise la présence d'oxalate et la formation des calculs rénaux.

d. Indications :

- Traditionnellement on l'utilise contre la fatigue et les états grippaux.

- Cicatrisation des plaies et des fractures (synthèse de collagène)

- Traitement de la méthémoglobine (hémoglobine-Fer3+ hémoglobine-Fer2+)

- Carence en fer (car il facilite la résorption avec Fer3+ Fer2+)

- Contre les cancers

- contre les maladies cardiovasculaires

e. Sources : agrumes (citrons, oranges, mandarines, pamplemousses), pain, céréales, tomates,...

D. Autres éléments

- La vitamine B5 (Dexpanthénol) favorise la cicatrisation.

- Les vitamines B6 et B8 (Pyridoxine et Biotine) régulent la sécrétion du sébum.

- Le sélénium (oligo-élément) participe aux réactions antioxydantes.

- Les alphahydroxyacides ou AHA (acides citrique, lactique, glycolique, tartrique et malique) ou encore acides des fruits augmentent le renouvellement des cellules de la peau, améliorent l'hydratation de la peau et l'exfoliation des cellules mortes.

2. Alimentation et cancer

Un épidémiologiste Richard PETO (université d'Oxford) a observé qu'un tiers des décès liés aux cancers, tous confondus, est associé à une alimentation inappropriée alors que le deuxième tiers est attribué au tabagisme et le tiers restant à des causes diverses comme la pollution, l'exposition aux agents cancérigènes, irradiation du soleil, les anomalies génétiques héréditaires.

Le lien entre le cancer et l'alimentation ne date pas d'aujourd'hui. Déjà depuis le temps de la dynastie Song (960-1279) Yong-He Yan pensant déjà que le développement du cancer de l'oesophage était lié à une mauvaise alimentation. Même dans les traditions de la médecine grecque et latine on y fait allusion.

A. Les radicaux libres et l'alimentation

Les rôles des antioxydants apportés par l'alimentation contre les stress oxydatif et les cancers ont déjà étaient effleurés dans cette réflexion. En plus du sélénium et des vitamines A, E et C, il y a aussi des puissants antioxydants (Anthocyanes, Lycopènes des tomates, flavonoïdes,...) qu'on peut trouver les fruits et légumes.

Les conclusions de plusieurs études font observer que dans une population les 25 % qui consomment le plus de fruits et légumes ont (tous confondus) un risque de développer un cancer diminué de moitié par rapport aux 25 % qui en consomment le moins.

D'autres travaux montrent que la consommation régulière des tomates, aliment riche en lycopène, réduit significativement le risque de développemer le cancer.

Il est important de noter que la prise excessive des molécules antioxydants n'augmente pas nécessairement le niveau de défense et de protection, mais plutôt dans certain cas peut être à l'origine d'un stress oxydatif.

B. Méthylation et l'alimentation

La méthylation est une réaction biochimique fondamentale indispensable au bon fonctionnement de notre organisme. Son efficacité est largement dépendante de notre alimentation.

Des plus en plus des études indiquent que les altérations de la méthylation de l'ADN sont impliquées de manière prépondérante dans le développement des cancers du côlon, du sein et du col de l'utérus.

Pour que toutes ces réactions de méthylation se réalisent convenablement, il faut que la cellule dispose d'une source continue de SAM (S-adénosylméthionine). Or la synthèse des SAM nécessite un apport suffisant des vitamines B12 (cyanocobalamine), B9 (acide folique), B6 (pyridoxine) et B2 (riboflavine) que l'homme ne peut recevoir que par alimentation.

C. Les acides gras et l'alimentation

Les acides gras essentiels ou polyinsaturés que nous apporte l'alimentation peuvent être classés en omega-3 et omega-6 et sont utilisés par le corps comme :

- réserve d'énergie

- constituants de la membrane cellulaire (avec les phospholipides)

- précurseurs des molécules médiatrices (prostaglandines, tromboxanes et leucotriènes) de l'inflammation et de l'agrégation plaquettaire.

Le acides omega-3 (ex. acide eicopentaenoïque) et omega-6 (ex. acide arachidonique) s'antagonisent dans la médiation de l'inflammation et de l'agrégation plaquettaire. Ceci permet le contrôle de ces deux réactions et par conséquent le développement du cancer car l'inflammation est aussi une cause de la production accrue des radicaux libres. Ainsi les dérivés de l'acide arachidonique peuvent être considéré comme procancérigènes (proangiogéniques) et ceux de l'acide eicopentaenoïque comme anticancérigènes (antiangiogéniques).

Les deux classes de dérivés étant importantes pour notre corps, alors pour un bon fonctionnement le ratio des acides doit équivaloir à quatre acides omega-6 contre un acide omega-3. Or malheureusement ce rapport est toujours déséquilibré à cause de la surconsommation des acides omega-6. C'est pourquoi il faut consommer un peu plus d'aliments riches en acides gras polyinsaturés omega-3 qu'on peut trouver dans l'huile de colza ou dans la chair des poissons gras comme la sardine.

CONCLUSION

Cette réflexion nous a permis de comprendre que le cancer, le vieillissement et l'alimentation ont tous un point commun, le concept radical libre. Un élément chimique naturellement produit par notre corps dont les facteurs extérieurs peut aussi intensifier la production. Cet élément étant très agressif a du mal à différencier les corps étrangers avec les constituants de notre propre corps. Ces radicaux libres peuvent facilement être combattus par les antioxydants (vitamines A, E et C) que nous apporte l'alimentation par voie systémique (voie orale) et par application locale sur la peau des produits cosmétiques contenant ces antioxydants.

Pharmacien PANZU Glorry






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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand