WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'union douanière du COMESA. Avantages et inconvénients pour la RDC. Une analyse à l'aide d'un MEGC

( Télécharger le fichier original )
par Patrick Musumpe M.NGOY
Université de Kinshasa/RDC - Licence 2008
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

i

UNIVERSITE DE KINSHASA
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
DEPARTEMENT D'ECONOMIE
B.P. 832 KINSHASA XI

L'UNION DOUANIERE DU COMESA : AVANTAGES
ET INCONVENIENTS POUR LA RDC.
Une analyse en Equilibre général calculable.

Patrick MUSUMPE M. NGOY

Gradué en Sciences économiques et de Gestion

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du titre de licencié en Sciences économiques

Option : Economie rurale

Directeur : Professeur MUKOKO SAMBA Rapporteur: Assistante Marie NYANGE

ii

EPIGRAPHE

« Le seul moyen d'accès à une position

telle que notre science puisse donner un

avis positif pour de nombreux politiciens

et hommes d'affaires repose sur des

travaux quantitatifs. Aussi longtemps

que nous ne serons pas capables de

traduire nos arguments en chiffres, la

voix de notre science, bien qu'elle

puisse occasionnellement aider à éviter

des erreurs grossières, ne sera jamais

entendue par les praticiens. Ils sont

tous, par instinct, économètres, du fait

de leur incrédulité pour toute chose dont

il n'existe pas une preuve exacte ».

J.A. Schumpeter (1933), The common sense

of econometrics, Econometrica, vol. 1,

p.121

1 Cité par Georges BRES SON, Econométrie II, Notes de cours, 2003-2004, p.1.

iii

AVANT-PROPOS

Il est de coutume de rédiger un travail à chaque fin de cycle d'études universitaires et de le défendre. C'est dans ce cadre que, à l'issue de nos études de 2ème cycle en sciences économiques de l'Université de Kinshasa, plus précisément en économie rurale, nous présentons ce mémoire. Celui-ci est le fruit de multiples recherches, orientations et concertations.

Pour ce, nous remercions, d'entrée de jeu, le Professeur Daniel MUKOKO SAMBA qui a bien voulu diriger ce travail. Sa rigueur, son sérieux, ses encouragements et ses remarques nous ont été d'un apport inestimable, « un chercheur n'abandonne jamais, il faut aller jusqu'au bout » disait-il. Nos remerciements s'adressent ensuite à Madame l'Assistante Marie NYANGE qui a accepté d'être le Rapporteur de ce travail. Son exigence pour des travaux bien faits nous a permit d'éviter certaines erreurs et de ce fait, nous a aidé à gagner du temps. Nos remerciements s'adressent aussi à l'Assistant Blaise NLEFU qui nous a été d'un très grand soutien dans la partie fonctionnelle (mathématique) de ce travail. Son attachement à la précision nous a permit de réfléchir dans un cadre économique plus cohérent.

Nous remercions en suite, les Professeurs Yvon BONGOY, André NYEMBWE, Eric MABUSHI (Bujumbura) et Eric TOLLENS (Leuven), qui ont été ouverts à nos préoccupations et nous y ont porté assistance ; au Chef des travaux Daniel LUWA et l'Assistant Alain LUNGUNGU qui nous ont permis d'accéder à certaines documentations clé pour l'élaboration de nos outils d'analyse.

Nous remercions l'Office des Douanes et Accises (OFIDA), plus particulièrement les Divisions de la Formation, des Etudes et des Statistiques pour nous avoir renseigné et fournit de la documentation sur le COMESA et les statistiques dont nous nous sommes servis dans ce travail.

Enfin, nous remercions de tout coeur tous nos frères, soeurs, amis et camarades, qui nous ont soutenu, de près ou de loin, chacun comme il l'a pu. Nous tenons ici, à les rassurer que, même sans les citer nommément, leurs soutiens resteront toujours gravé dans notre coeur.

La rédaction de ce travail a rencontré plusieurs difficultés. Les plus importantes sont l'inaccessibilité ou, dans d'autres cas, l'inexistence des données qui nous auraient permis d'agrandir notre cadre de réflexion ; et puis, le travail s'effectuant dans un cadre bien limité (faculté), le respect du calendrier doit être de rigueur. Il a ainsi souffert du manque de temps.

Nous ne pouvons pas clore ce chapitre consacré aux remerciements sans, permettez-nous la tautologie, remercier nos Parents qui ont toujours été prêts à apporter quelles que solutions que ce soient à tous les problèmes rencontrés durant tout notre parcours. Leurs rigueurs, sérieux et amour nous ont permis de nous maintenir sur le bon chemin.

DES

LISTE ABREVIATIONS

APU : Production collective des Administrations publiques

BAD : Banque Africaine de Développement

BM : Banque Mondiale

CDF : Franc congolais

CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest CEEAC : Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale

CER : Communauté Economique Régionale

CES : Constant Elasticity of Substitution

CET : Constant Elasticity of Transformation

CF : Facteur composite

CI : Consommation intermédiaire

COMESA : Common Market onf Easthern and Southern Africa

DSCRP : Document Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté

FAO : Food and Agriculture Organization

FMI : Fonds Monétaire International

GAMS : General Algebric Modeling System

ISBL : Institution Sans But Lucrative

LES : Linear Expenditure System

MCS : Matrice de Comptabilité Sociale

MEGC : Modèle d'Equilibre Général Calculable

MR : Ménage Rural

MU : Ménage Urbain

PAS : Programme d'Ajustement Structurel

PIB : Produit Intérieur Brut

PNB : Produit national Brut

RDC : République Démocratique du Congo

vi

RDM : Reste Du Monde

SADC : South African Development Community

SCN : Système de Comptabilité Nationale

TCEI : Tableau des Comptes Economiques Intégrés

TEC : Tarif Extérieur Commun

TRE : Tableau des Ressources et des Emplois

UD : Union Douanière

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine

VA : Valeur Ajoutée

ZLE : Zone de Libre Echange

vii
Résumé

En ce début de 21ème siècle, la tendance économique mondiale est dominée par la libéralisation de plus en plus croissante du commerce. Celle-ci passe par la création des Communauté Economique Régionale (CER), qui en fin de compte de compte devrait conduire à la suppression totale de toute sorte de barrières entre les pays.

Cette problématique de libéralisation est, aujourd'hui à l'origine de plusieurs débats. En effet, les avis sont partagés sur la question : certains soutiennent que c'est la meilleure voie pour conduire à un développement harmonieux ; et d'autres soutiennent que c'est un processus qui conduit à creuser l'écart entre pays pauvres et pays riches. Quoiqu'il en soit, la libéralisation du commerce international a des implications différentes sur les économies ; la question est alors de savoir comment en tirer profit. De même que sur l'ensemble des pays, les implications ne sont pas les mêmes entre les différentes couches de la population d'un même pays. Nous étudions ici le cas de l'UD du COMESA qui a été lancé en décembre 2008. La RDC ne s'est pas encore engagé à y adhérer, mais elle pourrait le faire dans les jours à venir. La question devient alors, celle de savoir la RD pourrait tirer profit de cette adhésion.

L'analyse d'une telle problématique se fait aisément à l'aide d'un Modèle d'Equilibre Général Calculable (MEGC). C'est un système d'équation simulant l'ensemble de l'économie que l'on se propose d'étudier. Il présente l'avantage de représenter les différents flux entre les agents économiques (résidents et non-résidents) ayant pris place au sein d'une économie pendant une année donnée (pour notre cas 2005). Pour ce, il doit être préalablement calibré sur l'économie sous-étude. A cet effet, l'utilisation du MEGC requiert une MCS. C'est un tableau carré (nombre de

viii

lignes est égal au nombre de colonnes), qui représente les ressources (lignes) et les emplois (colonnes) des différents agents économiques.

Les résultats trouvés à l'issue de ce travail, montre que dans les conditions actuelles de l'économie congolaise, il n'est pas souhaitable d'adhérer à cette UD, étant donné que, de façon globale le pays n'en tire pas profit. Par contre il voit se dégrader le bien-être de ses populations. Cela est plus grave lorsqu'on observe celles-ci selon le milieu de résidence. Il ressort que la dégradation du bien-être est plus accrue en milieu rural qu'en milieu urbain. Ceci sans doute à cause de la sensibilité des ménages à la hausse des prix, qui est plus élevée pour les ménages ruraux que pour les ménages ruraux.

0. INTRODUCTION

0.1. PROBLEMATIQUE

La République Démocratique du Congo est un vaste pays au coeur de l'Afrique, étendue sur une superficie de 2 345 350 Km2, dont le sol et le sous-sol regorgent d'énormes potentialités au point d'être considérée comme un scandale géologique. Situation paradoxale, elle compte une population, estimée à 60 millions d'habitants, dont la majeure partie, soit 71 %, vit en-dessous du seuil de pauvreté.

La RDC a hérité de la colonisation belge une économie comptée parmi les plus fortes d'Afrique. Le pays était classé parmi les plus gros exportateurs (des produits végétaux et minéraux) avec un PIB par habitant supérieur ou égal à celui de plusieurs pays dit émergents aujourd'hui. Lorsqu'en 1973 sont prises les mesures de nationalisation2, l'économie congolaise amorce sa descente aux enfers. Ceci a marqué la première phase de la destruction du tissu économique congolais.

Sont ensuite venus, dans le cadre de la collaboration avec les institutions financières internationales (Fonds Monétaire International et Banque Mondiale), les Programmes d'Ajustement Structurel (PAS)3. Ceux-ci ont mis en place une série de mesures visant le désengagement de l'Etat congolais de l'activité économique du pays. Ces mesures " ont entraîné le gel des rémunérations, provoqué des dévaluations et prôné le principe de la vérité des prix. L'ensemble de ces mesures a débouché sur la baisse des revenus nominaux et réels dans les agglomérations urbaines. La demande solvable en chute libre s'est traduite pour la paysannerie par le retour à

2 La nationalisation peut être interprétée comme une volonté des pouvoirs publics de transférer la propriété des entreprises appartenant aux expatriés, aux nationaux. Elle s'est réalisée en trois étapes : la zaïrianisation (le 30/11/1973), la radicalisation (1974) et la rétrocession (1975-1976) (MOKONDA BONZA, Politique agricole, note de cours, FASEG/UNIKIN, 2007-2008, pp 97-9 8).

3 Trois principes fondamentaux ont guidé les initiateurs dans la conception et l'application des programmes d'ajustement structurel, à savoir : restructurer la demande(réduire les dépenses publiques par le contrôle et la diminution des effectifs de la fonction publique, gel des traitements,refus de subventionner les consommations d'eau, d'électricité et les tarifs de transport), libéraliser l'économie (réduction du rôle de l'Etat, privatisation des entreprises publiques, renonciation à des joint-ventures par la vente des parts détenues par l'Etat dans les entreprises d'économie mixte, abandon systématique des protections en faveur de l'industrie nationale), ouvrir l'économie au marché mondial (objectif ultime poursuivi par les PAS). (MOKONDA BONZA, Economie alimentaire, notes de cours, FASEG/UNIKIN, 2007-2008, pp 40-41.

l'autosubsistance et la diminution drastique des revenus ; pour la population urbaine par l'apparition de l'économie souterraine. La libéralisation des échanges a favorisé les importations des denrées alimentaires en provenance de l'extérieur, et ce, au détriment de la production locale. La suppression des subventions et la liquidation des offices de commercialisation ont eu des conséquences directes sur le niveau d'approvisionnement en intrants dont le coût était devenu sensiblement élevé. "4

Les deux pillages du début de la décennie 90, les différentes crises politiques et guerres sont venus achever la destruction du tissu économique. Tout ceci a abouti à la baisse des activités dans les principaux secteurs porteurs, avec comme conséquence, un taux de croissance moyen annuel de -5,5% entre 1991 et 2000.

Néanmoins, on a remarqué une reprise avec des taux de croissance positifs depuis 2002. En effet, pour l'année 2002, le taux de croissance a été de 3,5%, 5,7% en 2003, 6,6% en 2004 et 6,5% en 2005. " Bien que spectaculaires, ces résultats demeurent à la fois insuffisants et précaires au regard des besoins de la lutte contre la pauvreté et en raison des dysfonctionnements observés dans les secteurs porteurs de la croissance ".5

En ce début de 21ème siècle, la pauvreté en RDC est peinte sur un tableau très sombre. En effet, " la population congolaise est, dans son ensemble, constituée de 71,34% des pauvres [...] L'incidence de la pauvreté est plus élevée en milieu rural (75,72%) qu'en milieu urbain (6 1,49%). Les populations qui vivent dans le milieu urbain sont donc plus favorisées que celles qui vivent dans le milieu rural, qui représentent près de 70 % de la population congolaise. En milieu rural, en effet, seulement 17% de la population ont accès à l'eau potable, 1% à l'énergie électrique et 64% vivent dans des maisons en pisé. En outre, les voies de desserte agricole sont dans un état de détérioration avancée. "6

4 MOKONDA BONZA, Economie alimentaire, notes de cours, FASEG/UNIKIN, 2007-2008, pp 43-44.

5 Ministère du Plan-RDC, DSCRP, Kinshasa, 2006, p.32.

6 Ministère du Plan-RDC, Enquête 1-2-3, Kinshasa, 2008, p. 33

Ainsi, relever le niveau de vie de la population congolaise ou, en d'autres termes, combattre la pauvreté, ou encore améliorer le bien-être de cette population congolaise est le plus grand défi auquel sont confrontés les congolais à tous les niveaux de prise de décisions. " Dans les pays où la majorité de la population vit dans les zones rurales - comme la RDC - la croissance agricole fait reculer la pauvreté. En effet, quand les agriculteurs pauvres augmentent leurs revenus, la demande des biens et des services pouvant être facilement produits par les pauvres augmente à son tour. [...] Par ailleurs, la croissance dans les activités à fort coefficient de main-d'oeuvre a aussi un plus grand impact sur le recul de la pauvreté."7

En RDC, près de 70 % de la population vivent en milieu rural avec comme activités principales l'agriculture.8 " En dépit des conditions naturelles favorables, le secteur agricole est réduit depuis quelques années à des activités de subsistance. Il connaît actuellement une faiblesse de productivité entraînant l'insécurité alimentaire, l'augmentation des importations des produits de première nécessité et la baisse des exportations des produits de rente. La FAO estime que près de 73 % de la population congolaise vivent dans l'insécurité alimentaire. - Les exportations agricoles ne représentent que moins de 2 % du PIB en 2005 contre 40 % en 19609 -. Depuis une vingtaine d'années, le secteur accuse des difficultés de plusieurs ordres notamment l'accès au marché, l'évacuation des produits, la conservation, la production des semences de qualité. Ceci n'a pas permis à ce secteur de contribuer efficacement à la croissance économique. Le secteur du développement rural est synonyme d'enclavement et de destruction des services sociaux de base, dus principalement à l'absence des structures spécialisées de l'Etat. "10

" Parmi les déterminants de la pauvreté (de revenu ou monétaire), nous pouvons citer la croissance économique, l'incidence de chocs exogènes (par ex. climatiques, tendances économiques internationales, conflits, etc.), les tendances

7 Babakar Fall, La modélisation de la pauvreté, Debt Relief International Ltd, Londres, avril 2005, p. 8.

8 Pris ici au sens large, c'est-à-dire comprenant : l'élevage, la pêche et pisciculture, sylviculture, horticulture et l'agriculture proprement dite.

9 Le DSCRP parle de 10 % alors que les comptes nationaux ressortent 2 %. Voir infra, chapitre 2, point 2.2.

10 Ministère du Plan-RDC, DSCRP, Kinshasa, 2006, p. 33.

démographiques, les indicateurs clefs de la macroéconomie (tels que l'inflation et le chômage), la productivité et l'utilisation des ressources dans les secteurs, surtout dans le secteur agricole".11 Parlant des chocs exogènes, plus précisément des tendances économiques internationales, remarquons que "celles-ci sont caractérisées par la globalisation croissante des marchés, ajoutée à une exacerbation sans précédent de la concurrence et la tendance à la multiplication des blocs régionaux".12

Pour faire face aux opportunités et aux défis de la mondialisation, les gouvernements des pays développés et en voie de développement optent de plus en plus pour une stratégie d'intégration de leurs économies. L'intégration régionale est ainsi considérée comme une solution pour le développement, notamment des pays du Sud. Aussi on s'accorde à dire que les pays d'Afrique en général peuvent tirer profit de la régionalisation13 au regard de ses potentiels avantages socio-économiques.14

Ainsi en Afrique, on compte plusieurs Communautés Economiques Régionales (CER) parmi lesquelles nous pouvons citer : Communauté pour le Développement de l'Afrique Australe (SADC, sigle anglais de South African Development Community), Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC), Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), Marché Commun de l'Afrique Orientale et Australe (COMESA, sigle anglais de Common Market of Esthern and Southern Africa), etc. De toutes ces CER, " le COMESA est la plus importante en terme d'intégration des économies d'états souverains. C'est un espace au développement hétérogène, avec en son sein 19 états souverains, dont la RDC, avec une superficie totale de 12 millions de km2, une population de 380 millions d'habitants et un PNB de 190 millions de dollars américains "15.

11 Babakar Fall, op. cit, p. 5.

12 Décaluwé & al, Union douanière au sein de l'UEMOA, une analyse quantitative, juillet 2001.

13 La régionalisation est entendue comme le processus d'intégration régionale (politique, économique, diplomatique, culturelle, etc.) [Koulakoumouna E, p.2.]

14 Hugon (2001), cité par Koulakoumouna E., Transport routier et effectivité de l'intégration régionale dans l'espace CEMAC : enjeux et contrainte pour le développement durable du Congo, CERAPE, Brazzaville, p.1

15 COMESA, Plan stratégique 2007 2010, Lusaka, 2006, p.9-12

Le COMESA vient de lancer une union douanière (UD) depuis décembre 2008.16 Une UD suppose l'application, par tous les membres, d'un tarif extérieur commun (TEC), et la libre circulation des biens entre les pays membres de l'union sans aucun obstacle interne.17 Du fait de l'hétérogénéité dans les structures socio- économiques sur l'espace COMESA, l'impact de cette UD ne sera pas ressenti de la même manière sur son ensemble. Cela pose alors la question de savoir à qui profiterait cette UD, ou en d'autres termes, quels sont les gagnants et les perdants dans ce processus d'intégration ? Certains auteurs on répondu à cette question en se situant à différents niveaux d'analyse, à savoir : au niveau des pays pris globalement et dans un pays, au niveau des différentes catégories de population ou des différentes branches d'activités.

Au niveau des pays, le problème se rapporte à la taille des différentes économies. En effet, " les pays avec une base industrielle encore embryonnaire considèrent que l'UD profiterait aux pays plus industrialisés de façon disproportionnée. Elle procurerait des bénéfices de loin plus importants aux pays avec une base industrielle avancée comme le Kenya, le Zimbabwe et Maurice, leur accordant des parts plus élevées dans les échanges intra-régionaux. La diversification de l'outil de production intérieur, particulièrement chez les moins performants, devrait donc être une condition nécessaire pour une intégration efficace. Aussi l'UD pourrait également, chez les plus faibles, provoquer la disparition de leurs industries, moins compétitives, et la migration de l'investissement vers les pays plus industrialisés de l'entité régionale, renforçant ainsi le phénomène de polarisation (négative) de la structure initiale du développement industriel. "18

A l'intérieur du pays, les effets de l'UD ne sont pas non plus ressentis de la même manière partout. En effet, il a été démontré que généralement, ce sont les populations urbaines qui tirent le plus profit de la libéralisation du commerce ; les

16 La RDC n'a pas encore confirmé son adhésion.

17 Mark PEARSON, Arrangements commerciaux régionaux entre le COMESA, l'EAC et la SADC, Lusaka, 10 2008, p. 1

18 Mabushi E., Intégration régionale des petites économies et perspectives du COMESA, Thèse de doctorat, Université Catholique de Louvain, présentée le 15/02/05, p.50.

populations rurales sont quant à elle à l'écart de ce processus, et voient même leur niveau de vie se dégrader, ceci du moins à court terme. Deux raisons principales expliquent cette situation, à savoir : le caractère traditionnel de l'agriculture pratiquée (qui consomme peu d'intrants importables et est peu orientée vers l'exportation) et la faible consommation de produits importables chez les ménages ruraux.19

Ce travail se situe au deuxième niveau, c'est-à-dire il analyse en premier lieu, outre, l'impact de l'adhésion de la RDC à l'UD du COMESA sur son économie, la distribution de cet impact entre les populations urbaines et rurales.

0.1.1. Questions de recherche

Ce travail s'articule autour de la question centrale suivante : " Quels sont les avantages et inconvénients que la RDC pourrait retirer de son adhésion à l'UD du COMESA ? "

De cette question centrale nous dérivons les sous questions suivantes :

1. Quel serrait l'impact de cette UD sur l'économie congolaise, plus précisément sur les activités de production et la demande intérieure des biens ?

2. Comment serraient ressentis ces effets par les ménages congolais selon le milieu de résidence, c'est-à-dire selon qu'ils vivent soit en milieu urbain soit en milieu rural ?

0.1.2. Hypothèses de recherche

Nous nous situons dans l'hypothèse centrale selon laquelle, les accords de libre échange, dans le cadre de l'UD du COMESA, auxquels la RDC pourrait adhérer n'auront pas seulement soit des avantages, soit des inconvénients, les effets seront combinés. Mais de quelle façon ? Pour ainsi nous répondons à nos deux sous questions de la manière suivante :

1. A court terme, l'UD du COMESA pourrait avoir un impact généralement négatif sur l'économie congolaise. Mais cet impact ne sera pas le même lorsqu'on observe les différentes grandeurs économiques ;

2. Cet UD pourrait avoir un impact sur le bien-être20 inégalement distribué entre les ménages urbains et les ménages ruraux. Ces derniers verront leur bien-être se dégrader alors les ménages urbains verront le leur s'améliorer ;

0.2. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

Nous faisons ici une évaluation quantitative des avantages et inconvénients éventuels21 que la RDC pourrait tirer en adhérant à l'union douanière du COMESA. Nous utilisons à cet effet, un modèle d'équilibre général calculable (MEGC)22 afin d'analyser l'impact de l'union douanière sur la structure socio-économique de la RDC. L'analyse en équilibre général requiert une Matrice de Comptabilité Sociale (MCS) 23. C'est une matrice carré (le nombre des lignes est égal au nombre de colonnes) qui reprend toutes les transactions ayant pris place au sein d'une économie au cours d'une période de temps donné, généralement une année. Pour l'économie congolaise, la plus récente a été construite par Blaise NLEMFU (à paraître) pour l'année 2005.24 C'est celle-ci que nous avons utilisée comme matrice primaire. Cette dernière a été agrégée et en suite désagrégée pour mieux répondre aux besoins de notre étude.25

De 20 branches, nous sommes passé à 5, à savoir : l'Agriculture, l'Extraction, l'Industrie, les Services marchands et les Services non marchands. Le compte de « Ménages » a été subdivisé en 2 sous-comptes, à savoir : Ménages urbains et Ménages ruraux ; faute de coefficient du facteur terre pour la fonction de production

20 Pour plus de précision sur la notion et la mesure du bien-être, voir Annexe 1 de ce travail.

21 Nous disons éventuels parce que la RDC ne fait pas encore parti de cette UD. Nous faisons une simulation. 22Le MEGC ne doit pas être considéré comme un outil de prévision mais plutôt comme un outil permettant une analyse contrefactuelle. En effet, la simulation d'une politique d'ouverture commerciale par exemple ne prédit pas, à proprement parler, les effets d'une telle politique mais examine l'état dans lequel aurait été l'économie si une telle politique avait été mise en place durant l'année étudiée (Nicolas Hérault (2004), p. 32).

23 Les questions spécifiques sur la structure et l'élaboration d'une MCS sont traitées en annexe 2

24 Elle comprend 2 facteurs de production, 5 agents institutionnels et 20 branches d'activité. Nous lui sommes très reconnaissant de nous l'avoir fournit.

25 La désagrégation des ménages s'appuie sur les données de l'enquête 1-2-3 sur la RDC réalisée par le Ministère du Plan ; celle des importations se basent sur les statistiques de l'OFIDA.

agricole pour la RDC, cette désagrégation n'a pu aller plus loin. Le compte des « Importations » quant à lui, a été subdivisé par rapport à l'origine en 2 sous-comptes : Importations originaires des pays/COMESA et Importations originaires d'autres pays. Le sous-compte des taxes à l'importation (compris dans le compte des prestations collectives de l'Administration publique, APU) a aussi été subdivisé de la même façon que celui des importations.

Sur base de cette MCS désagrégée, le MEGC est calibré sur l'économie congolaise.26

Dans ce travail nous simulons l'adhésion de la RDC à l'UD du COMESA, qui implique la suppression des tarifs douaniers pour les échanges avec les pays/COMESA et l'application d'un TEC pour les importations originaires des pays tiers.

La résolution du modèle est faite au moyen du logiciel GAMS (General Algebric Modelling System).

0.3. BUT ET OBJECTIF

« [...] la spontanéité n'est pas efficace et l'efficacité n'est pas spontanée »27. En harmonie avec cette phrase de Jean Fourastié, ce travail a pour principal objectif de prouver aux autorités compétentes qu'il serait désastreux, pour le pays, de façon précipitée - comme ça souvent été le cas pour certaines décisions importantes - d'accéder à une UD dans le contexte économique actuel, sans des études approfondies sur la question ni des aménagements ou réformes nécessaires.

26 La question de la calibration du MEGC sur l'économie congolaise est traitée au Chapitre 3 ci-dessous.

27 FOURASTIE Jean, La réalité économique, Hachette/Pluriel, Paris, France, 1986, p.12

0.4. INTERET DU TRAVAIL

Cette étude est d'un intérêt particulier, du point de vue de la méthodologie, en ce qu'il traite d'une question d'actualité (l'UD du COMESA) en utilisant un instrument d'analyse parmi les mieux élaborés de nos jours, le MEGC ; aussi en ce qu'il a le mérite d'initier des études sur le secteur agricole congolais dans un cadre général cohérent de l'économie congolaise (MCS et MEGC). Comme toute analyse en équilibre général, il ressort les différents canaux de transmissions des chocs économiques.

Pour les lecteurs, plus précisément :

· les autorités politiques du pays, ce travail a l'intérêt de leur montrer que l'accession à l'UD du COMESA sans des mesures d'encadrement peut avoir des graves répercussions sur l'économie nationale dans son ensemble et sur le niveau de vie des populations en particulier ;

· les autres chercheurs, il ouvre des pistes pour des analyses plus approfondies sur le secteur agricole congolais, à l'aide du MEGC ;

· l'opinion publique, il l'aidera à mieux comprendre la question de l'accession à l'UD du COMESA afin de pouvoir mieux juger les décisions prises par les autorités politiques.

0.5. DELIMITATION DU SUJET

Le champ d'analyse est l'économie congolaise pour l'année 2005. Ce choix a pour principale raison la disponibilité des données. En effet, il n'existe pas, pour l'économie congolaise, des données plus récentes susceptibles de nous permettre de construire nos outils d'analyses (MCS), à savoir les comptes nationaux de l'économie congolaise (le TCEI et le TRE).

0.6. CANEVAS DU TRAVAIL

Ce travail comprend quatre chapitres. Le premier présente le COMESA après avoir passé en revue le concept d'intégration régionale ; le second porte sur une description de l'économie congolaise à travers la MCS pour l'année 2005; le troisième porte sur le MEGC utilisé dans ce travail ; et le dernier présente les résultats de notre scénario en les comparant à la situation de référence, celle de la MCS de 2005. En outre, il comprend 5 annexes sur : la notion et la mesure du bien-être, la structure et la construction d'une MCS, la structure du MEGC utilisé dans ce travail, la reproduction, à l'aide du modèle, de la situation de référence et les résultats du scénario.

CHAPITRE I : PRESENTATION DU COMESA

Pour faire face aux opportunités et aux défis de la mondialisation, les gouvernements des pays développés et en voie de développement optent de plus en plus pour une stratégie d'intégration de leurs économies. L'intégration régionale est ainsi considérée comme une solution pour le développement, notamment des pays du Sud. Aussi on s'accorde à dire que les pays d'Afrique, en général, peuvent tirer profit de la régionalisation au regard de ses potentiels avantages socio-économiques.28

Dans ce chapitre, il est premièrement question de faire le contour du concept d'intégration régionale, avant de faire le point sur le COMESA et son UD.

1.1. INTEGRATION REGIONALE

1.1.1. Différentes conceptions de l'intégration régionales

On distingue quatre principales conceptions de la régionalisation: libérale, volontariste ancienne, nouvelle économie industrielle, géographique.29

1) La conception libérale s'articule autour de la dimension commerciale de l'intégration. Selon cette conception, l'intégration commerciale est assimilée à la libéralisation des échanges et des facteurs de production au regard de la concurrence mondiale. Dans cette optique, intégrer c'est réduire les barrières nationales et se rapprocher du marché mondial.

2) La conception volontariste ancienne ou protectionniste s'articule autour de la dimension économique. Les tenants de cette conception considèrent
l'intégration régionale comme un processus de déconnexion visant à protéger les économies intégrées de la concurrence mondiale. Elle revient à protéger un système de production régionale par la mise en place de politiques convergentes.

28 Hugon, 2001, cité par Koulakoumouna E., op.cit. p.1

29 Koulakoumouna E., Idem, p.4

3) La conception de la nouvelle économie industrielle met l'accent sur la dimension productive. Elle conçoit l'intégration productive comme la mise en place d'interconnexions par les acteurs en termes de projets sectoriels, de réseaux transnationaux, d'internalisation des relations dans un espace régional.

4) L'économie géographique de son côté met l'accent sur la dynamique spatiale de l'intégration. Selon cette conception, l'intégration se caractérise par les effets d'agglomération et de polarisation. Du fait de la mondialisation, c'est un processus qui permet d'une part de réduire les distances géographiques en rapport avec les nouvelles technologies de l'information et de la communication, et d'autre part, il permet la construction d'un marché régional compétitif. La réduction des distances géographiques favorise le
développement des échanges intracommunautaires. Pour que ces échanges soient effectifs, il faut des infrastructures de communication intégratrices.

Dans les objectifs que se fixent les CER, on retrouve à la fois toutes les différentes conceptions de l'intégration régionale, qui ne sont d'ailleurs pas du tout exclusive. Néanmoins, notons que, quelle que soit sa forme ou sa dimension, la régionalisation implique nécessairement la libre circulation. Mais celle-ci varie selon le stade d'intégration en vigueur.

1.1.2. Les différents stades de l'intégration régionale

En général, on peut retenir 6 stades (ou étapes) de l'intégration régionale

qui sont :

1) La zone d'échanges préférentiels : où les droits de douane sont fixés à des tarifs bas pour les échanges entre les pays faisant parti de la zone.

2) La zone de libre échange : où les droits de douane et les restrictions quantitatives aux échanges sont abolis entre les pays de la zone, mais où les politiques extérieures de chaque Etat vis-à-vis des pays tiers restent libres.

3) L'union douanière : il s'agit d'une zone de libre échange avec, en plus, l'application d'un TEC pour les importations originaires des pays tiers.

4) Le marché commun : c'est une union douanière avec en plus la libre circulation des hommes et des capitaux (facteurs de production).

5) L'union économique : il s'agit d'un marché commun qui a, en outre, réalisé une harmonisation des politiques économiques nationales, aussi bien conjoncturelles que sectorielles (énergie, monnaie, agriculture, industrie, social,...). L'union monétaire (harmonisation des politiques monétaires et utilisation d'une monnaie commune), apparaît comme le préalable à l'union économique.

6) L'intégration économique totale ou l'union politique : étape finale de l'intégration, elle consiste en l'unification des politiques conjoncturelles, sectorielles, structurelles sous l'égide d'une autorité supranationale.

Tableau 1. : Etapes de l'intégration régionale

Etapes

Zone d'échanges préférentiels

Zone de libre échange

Union douanière

Marché
commun

Union économique

Union politique

1) Fixation des tarifs bas pour

 
 
 
 
 
 

les échanges entre les pays de la

*

 
 
 
 
 

zone

 
 
 
 
 
 

2) Suppression des tarifs et des

*

*

 
 
 
 

restrictions quantitatives entre

 
 
 
 
 
 

les pays de la zone

 
 
 
 
 
 

3) Application d'un TEC pour les

*

*

*

 
 
 

importations originaires des pays

 
 
 
 
 
 

tiers

*

*

*

*

 
 

4) Libre circulation des facteurs

 
 
 
 
 
 

5) Harmonisation des politiques

*

*

*

*

*

 

nationales

 
 
 
 
 
 

6) Unification des politiques

 
 
 
 
 
 
 

conjoncturelles, sectorielles,

*

*

*

*

*

*

structurelles sous l'égide d'une

 
 
 
 
 
 

autorité supranationale

 
 
 
 
 
 

Source : Compilé par nous à partir de : Albertini J.M. et Silem A. (1992), Mabushi E. (2005), et Bongoy Mpekesa, Notes des cours d'Organisation régionale et sous-régionale en Afrique, FASEG/UNIKIN, 2007-2008

Pour le COMESA, le stade actuel est l'UD.

1.2. L'UD DU COMESA

1.2.1. Présentation du COMESA

Le COMESA, de l'anglais Common Market of Eastern and Southern Africa, qui signifie en français Marché commun de l'Afrique australe et orientale, est la plus importante organisation africaine en terme d'intégration des économies d'états souverains, avec un marché global de 380 millions de consommateurs et un PIB de 190 milliards US$.30 Il couvre une superficie totale de 12 millions de km2.31

Le COMESA poursuit les objectifs suivants32 :

1) La réalisation d'une croissance et d'un développement durables des Etats membres en favorisant un développement plus équilibré et plus harmonieux de leurs structures de production et de commercialisation ;

2) La promotion d'un développement conjoint dans tous les domaines de l'activité économique et l'adoption conjointe de politiques et programmes macroéconomiques en vue de relever les niveaux de vie des populations et de favoriser des relations plus étroites entre les Etats membres ;

3) La création d'un environnement propice aux investissements étrangers, transfrontières et locaux, notamment la promotion conjointe de la recherche et l'adaptation de la science et de la technologie au développement ;

4) La promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité parmi les Etats membres afin d'accroître le développement économique dans la région ;

5) Le renforcement des relations entre le Marché commun et le reste du monde ainsi que l'adoption de positions communes dans les forums internationaux ;

6) La contribution à la mise en place, l'avancement et la réalisation des objectifs de la Communauté économique africaine.

30Les pays membres du COMESA, au nombre de 19 à ce jour sont : Burundi, Comores, Djibouti, Egypte, Erythrée, Ethiopie, Kenya, Libye, Madagascar, Malawi, Maurice, Ouganda, République Démocratique du Congo, Rwanda, Seychelles, Soudan, Swaziland, Zambie et Zimbabwe. La République Sud africaine a un statut d'observateur.

31 Mabushi E., op.cit., p37.

32 Traité du COMESA, Article 3, p15

Les organes du COMESA sont33 :

1) La Conférence, composée des Chefs d'Etat ou de Gouvernement des Etats membres ;

2) Le Conseil des ministres, composé des ministres désignés par les Etats membres respectifs ;

3) La cour de justice qui comprend une chambre de première instance ainsi qu'une chambre d'appel ;

4) Le Comité des Gouverneurs des banques centrales, composé des gouverneurs des autorités monétaires désignées à cet effet par les Etats membres ;

5) Le Comité intergouvernemental, composé de secrétaires généraux ou directeurs généraux des ministères désignés à cet effet par les Etats membres respectifs ;

6) Les comités techniques, qui sont : le Comité des affaires administratives et budgétaires, le Comité agricole, le Comité des systèmes globaux d'information, le Comité énergétique, le Comité des affaires financières et monétaires, le comité industriel, le Comité du travail, des ressources humaines et des affaires sociales et culturelles, le Comité juridique, le comité des ressources naturelles et de l'environnement, le Comité du tourisme et de la faune et la flore sauvages, le Comité du commerce et douanes et le Comité des transports et communications. Les comités techniques sont constitués de représentants désignés par les Etats membres à cet effet ;

7) Le Secrétariat, dirigé par un Secrétaire général nommé par la conférence pour un mandat de cinq ans renouvelable pour une période supplémentaire de cinq ans ;

8) Le Comité consultatif des milieux d'affaires et d'autres groupes d'intérêt, composé d'autant de représentants des milieux d'affaires et des autres groupes d'intérêt des Etats membres, que le Comité consultatif détermine. Ces représentants peuvent se faire accompagner d'autant d'experts et conseillers que le comité consultatif le juge nécessaire pour son bon fonctionnement.

Le COMESA reste un espace au développement hétérogène en ce sens que son étendue renferme d'énormes disparités naturelles et structurelles. Avec environ 2,5 millions de km2 chacun, le Soudan et la RDC comptent plus de 5000 fois la superficie des Seychelles, plus de 1000 fois celle de Maurice, environs 90 fois la superficie des pays comme le Rwanda et le Burundi et plus du double de celle de l'Ethiopie, de l'Egypte et de la Namibie. Trois pays (Egypte, Ethiopie et RDC) comptent à eux seuls environs 50% de la population totale du COMESA. Excepté l'Egypte, nouvellement admise et deuxième performance économique du continent avec 85 milliards US$ de PIB réel, quatre pays, le Soudan, le Kenya, l'Ouganda et l'Ethiopie génèrent à eux seuls le 1/5 du PIB réel du COMESA. Le taux de croissance annuel moyen est de 3 % sur la période 1991-2003 pour l'ensemble du COMESA.34

Tableau 2 : Indicateurs de base des pays du COMESA (2003)

Rubrique

Pays

Population (millions)

5uperficie Densité (*000 km2) (pers./

km2)

Taux de Espérance PNB/h

Croissance de vie à la ($U52002)

population naissance

(années)

P1B réel*

Taux de

croissance P1B réel

1991-2003

Burundi

6,8

28

243

2,4

41

100

996

-0,8

Congo (RD)

52,8

2345

22

2,9

42

90

4980

-3,7

Comores

0,8

2,2

364

2,8

61

390

260

1,2

Djibouti

0,7

22

32

2,1

46

900

533

-0,1

Egypte

72

1001

72

2

69

1470

84808

4

Erythrée

 

4 118

34

2,7

53

180

673

5,5

Ethiopie

71

1130

63

2,5

46

100

7982

3,2

Kenya

32

583

55

1,5

44

360

10240

1,6

Madagascar

17

587

29

2,8

54

230

3872

1,6

Malawi

12

118

102

2

38

160

1787

3,1

Maurice

1,2

2

600

0,9

72

3900

6030

5

Rwanda

8

26

308

2,2

40

210

2507

3,9

Seychelles

0,8

0,3

2667

-

-

7050

610

2,6

Soudan

34

2506

14

2,1

56

380

12064

5,9

Swaziland

1

17

59

0,7

34

1240

1731

2,9

Ouganda

26

236

110

3,4

47

240

9330

6,5

Zambie

11

753

15

1,4

33

330

4512

1,6

Zimbabwe

13

391

33

0,4

33

530

5026

-2

Total

378,1

11937,5

 
 
 
 

171015

3,1

RSA

45

1221

37

0,4

46

2600

187116

2

Afrique

849,5

30061

28,2

2,2

51

650

653570

2,8

* : millions de $US aux prix constants du marché de 1995 Source : BAD, Rapport 2004, cité par Mabushi, op.cit.

1.2.2. Réalisations du COMESA35

Il s'agit ici de passer en revue les principales réalisations atteintes à ce jour, soit après plus de 20 ans d'intégration.

Sur le plan de la libéralisation, le COMESA est le premier groupement d'intégration à former une Zone de Libre Echange. Celle-ci est formée par 11 des 19 pays du COMESA.36 Néanmoins nombre d'autres pays pourraient rapidement rejoindre la ZLE comme l'indique le tableau 3 ci-dessous. Les pays qui connaissent un retard dans l'harmonisation des politiques selon le rythme convenu avancent comme raison le problème de recettes et de protection de leurs économies.

Tableau 3 : Situation de la libéralisation des échanges au COMESA

Pays

Tarifs sur les produits

Burundi, Djibouti, Egypte, Kenya,

Madagascar, Malawi, Maurice, Rwanda,

Soudan, Zambie et Zimbabwe

Libre échange, pas de taxe ou charge à

effet équivalent sur tous les biens
originaires de ces pays

Comores, Erythrée et Ouganda

20 % du tarif NPF

Ethiopie

90% du tarif général (NPF)

Seychelles

Tarif général (NPF)

Namibie et Swaziland

Tarif général (NPF) jusqu'à expiration de la dérogation, (initialement prévue pour 2004)

Angola et RDC

Tarif général (NPF).

Source : Secrétariat du COMESA, cité par Mabushi

Sur le plan des échanges intra-COMESA, notons qu'ils n'ont pas beaucoup progressé. Leur part par rapport au commerce total des membres du COMESA était évaluée à 5.65 % en 1982, à 5.19 en 1991, à 6.67 en 1998 et à 5 % en 200137. Par contre, les échanges des pays membres avec le reste du monde ont connu un taux de croissance annuel de 7.2 %.

35 Mabushi E., op.cit., pp.44-47

36 Les 11 pays sont : Burundi, Djibouti, Egypte, Kenya, Madagascar, Malawi, Maurice, Rwanda, Soudan, Zambie et Zimbabwe. Ils comptent une population avoisinant les 200 millions (plus de 50 % de la population totale du COMESA), un PIB réel de $US 62 milliards ont ainsi créé un vaste espace économique avec un énorme potentiel d'investissement et de développement du commerce.

37 Les chiffres sont cependant à prendre avec réserves en ce sens qu'ils proviennent de sources différentes. Les statistiques commerciales officielles mettent encore du temps pour être disponibles dans des sources fiables.

Pour le cas particulier de la RDC, les importations originaires des pays membres du COMESA représentent seulement 6,5 % du total des importations avec 8,1 % des droits de douane comme indiqués dans le chapitre deuxième de ce travail, tableaux 8 et 9.

1.2.3. Les raisons de la faiblesse des performances

« Dans l'ensemble, trois groupes de facteurs ont été régulièrement identifiés comme responsables des médiocres résultats (BAD, 2000). Le premier groupe a trait aux facteurs politiques (insuffisances en termes de volonté politique et de stabilité socio-politique pour permettre la mise en place des programmes) ; le second groupe est celui des facteurs ayant trait à la faiblesse institutionnelle (déficiences dans l'élaboration des politiques et la conduite des programmes) et le troisième groupe de facteurs concerne ceux liés aux caractéristiques structurelles des économies et des régions38

1.2.4. L'Union douanière du COMESA

Elle a été lancée depuis décembre 2008. Deux raisons ont présidé la mise en oeuvre de cette UD :

· Raison politique : la création de la communauté économique continentale et de l'union économique africaine qui passent d'abord par la création des CER ;

· Raison économique : le coût des transactions commerciales transfrontières au sein d'une véritable UD devrait être considérablement plus réduit qu'entre les pays ne faisant pas partie d'une même UD, avec la résultante que les producteurs devraient être plus compétitifs dans l'environnement global.

Une UD suppose l'application, par tous les membres, d'un TEC, et la libre circulation des biens et services entre les pays membres de l'UD sans aucun obstacle interne. Les recettes douanières sont perçues au point d'entrée de l'UD, pour être

ensuite distribuées aux pays membres de façon équitable par les institutions chargées de l'administration de l'UD. Une fois dans l'UD, aucun membre ne peut entretenir des accords d'échanges préférentiels avec des pays tiers sans le consentement des autres membres de l'union. Un accord d'échange préférentiel entre un pays membre et un pays tiers, s'applique sur tout l'ensemble de l'UD sur base de réciprocité. 39

Ce mécanisme ne pourrait avoir les mêmes effets dans tous les pays membres du fait de l'hétérogénéité de l'espace COMESA. Ce pose alors la question de savoir à qui profiterait cette UD, ou en d'autres termes, quels sont les gagnants et les perdants dans ce processus d'intégration ? Des auteurs ont traité cette question à deux niveaux : au niveau des pays pris globalement, et dans un pays, au niveau des différentes catégories de population, ou au niveau des différents branches d'activités.

Au niveau des pays, le problème se rapporte à la taille des différentes économies. En effet, « les pays avec une base industrielle encore embryonnaire considèrent que l'UD profiterait aux pays plus industrialisés de façon disproportionnée. Elle procurerait des bénéfices de loin plus importants aux pays avec une base industrielle avancée comme le Kenya, le Zimbabwe et Maurice, leur accordant des parts plus élevées dans les échanges intra-régionaux. La diversification de l'outil de production intérieur, particulièrement chez les moins performants, devrait donc être une condition nécessaire pour une intégration efficace. Aussi l'UD pourrait également, chez les plus faibles, provoquer la disparition de leurs industries, moins compétitives, et la migration de l'investissement vers les pays plus industrialisés de l'entité régionale, renforçant ainsi le phénomène de polarisation (négative) de la structure initiale du développement industriel. »40

A l'intérieur du pays, les effets de l'UD ne sont pas non plus ressentis de la même manière partout. En effet, il a été démontré que généralement, ce sont les populations urbaines qui tirent le plus de profit de la libéralisation du commerce ; les

39 Mark PEARSON, op.cit., p. 2

40 Mabushi E., op.cit., p.50.

populations rurales sont quant à elle à l'écart de ce processus, et voient même leur niveau de vie se dégrader, ceci du moins à court terme. Deux raisons principales expliquent cette situation, à savoir : le caractère traditionnel de l'agriculture pratiquée (qui consomme peu d'intrants importables et est peu orientée vers l'exportation) et la faible consommation de produits importables chez les ménages ruraux.41

Néanmoins le Traité du COMESA prévoit quelques dispositions à cet effet, notamment dans ses articles 49, 60 et 61 .42 Il est reconnu, à un Etat, la possibilité d'imposer des restrictions quantitatives ou équivalentes, ou des interdictions sur des biens similaires provenant d'autres Etats membres, aux seules fins de protection d'une industrie naissante, ou pour des problèmes de balance des paiements. Ainsi, le Conseil ou le Gouvernement du pays concerné, peut prendre des mesures nécessaires afin de corriger les imperfections de l'UD.

41 Décaluwé, Fofana & Cockburn, Impacts distributifs de la libéralisation du commerce extérieur en Afrique de l'Ouest : le pari de la réduction de la pauvreté se remporte en zones rurales, CIRPEE, Laval, p.1.

42 Article 49

2. Aux fins de protection d'une industrie naissante, tout Etat membre peut, à condition qu'il ait pris toutes les mesures nécessaires pour résoudre les problèmes de ladite industrie, imposer, aux seules fins de protection de cette industrie naissante, pendant une période spécifique à déterminer par le Conseil, des restrictions quantitatives ou équivalentes ou des interdictions sur des biens similaires provenant d'autres Etats membres : pourvu que ces mesures soient appliquées sans discrimination et que l'Etat membre concerné fournisse au Conseil la preuve qu'il a pris les mesures suffisantes pour protéger cette industrie naissante.

3. Le Conseil détermine le critère de définition d'une industrie naissante.

5. Nonobstant les dispositions du paragraphe 1 du présent article, si un Etat membre connaît des problèmes de balance de paiements résultants de l'application des dispositions du présent chapitre, l'Etat membre, pourvu qu'il ait pris toutes les mesures possibles en vue de résoudre les problèmes, peut imposer dans le seul but de surmonter l'obstacle pour une période spécifique déterminée par le Conseil, des restrictions quantitatives ou autres ou des interdictions aux marchandises provenant des autres Etats membres.

Article 60

1. Le conseil, sur recommandation du comité intergouvernemental, détermine les mesures correctives à prendre en faveur d'un Etat membre ayant souffert d'une perte substantielle de recettes de droit à l'importation suite à l'application du présent chapitre.

Article 61

1. Dans le cas d'une perturbation sérieuse de l'économie d'un pays découlant de l'application des dispositions du présent chapitre, l'Etat membre concerné peut, après avoir informé le Secrétaire général et les autres membres, prendre des mesures de sauvegarde nécessaires.

2. les mesures de sauvegarde prises conformément aux dispositions du paragraphe 1 du présent article restent en vigueur pendant une période d'une année et peuvent être prolongées sur décision du conseil. Cependant, l'Etat membre concerné doit fournir au Conseil la preuve qu'il a pris toutes les mesures nécessaires et suffisantes pour surmonter ou corriger les déséquilibres contre lesquels les mesures de sauvegarde sont appliquées et sans discrimination.

3. le Conseil examine les méthodes et les effets de l'application des mesures de sauvegarde existantes et prend la décision appropriée.

Donc, comme nous venons de voir, un pays membres du COMESA peut soit ne pas devenir membre de l'UD, soit bien qu'en étant membre, maintenir un certain degré de protectionnisme à des fins de sauvegarde d'une industrie naissante, mais seulement après avoir fournit des preuves probants.

Voyons maintenant, dans le chapitre suivant l'état de l'économie congolaise.

CHAPITRE II : PRESENTATION DE L'ECONOMIE

CONGOLAISE A TRAVERS LA MCS

Dans ce travail, il est question de faire une analyse en équilibre général des éventuels effets de l'UD du COMESA sur l'économie et le bien-être des populations congolaises. Une telle analyse requiert l'utilisation d'une MCS pour le calibrage du MEGC sur l'économie congolaise.43

Une MCS est un tableau à double entrée qui donne une vue d'ensemble d'une économie donnée, pendant une période de temps donnée, généralement une année. « Elle retrace les flux comptables - entre les agents économiques - ayant pris place dans une économie donnée [...] Ces flux se présentent sous forme de recettes en ligne et de dépenses en colonne. Ainsi, un chiffre à l'intersection d'une ligne et d'une colonne donnée indique les paiements du compte correspondant à la colonne au compte représentant la ligne. La cohérence comptable d'une MCS est garantie par l'égalité entre les recettes totales (ligne) et les dépenses totales (colonne) pour chaque compte. »44

Une MCS se présente sous forme de tableau dont les lignes et les colonnes ont les mêmes intitulés ou comptes (Etat, ménages, entreprises,...). Les lignes totalisent les recettes et les colonnes les dépenses. « En vertu du principe d'égalité des emplois et des ressources, le total d'une ligne est égal au total de la colonne de même intitulé ».45

43 Blaise NLEFU (à paraître) en a construit une, comprenant 2 facteurs de production, 5 agents institutionnels, 20 branches d'activité, 1compte d'épargne et 1 pour le RDM. Dans celle que nous présentons ici, les branches ont été agrégées en 5 branches pour faciliter sa manipulation. Nous lui sommes donc très reconnaissant de nous avoir fourni cette MCS.

44 Ismaël FOFANA, Elaborer une Matrice de Comptabilité Sociale pour l'analyse d'impacts des chocs et politiques macroéconomiques, CIRPEE, Quebec, 2007, p.3

45 Nicolas Hérault, un MEGC pour évaluer les effets de l'ouverture au commerce international : le cas de l'Afrique du Sud, Centre d'économie du développement, Université Bordeaux IV, Bordeaux, 2004, p.3.

Dans les lignes qui suivent, après avoir présenté la MCS dans le tableau suivant, nous commençons par vérifier la cohérence de cette MCS étant donné qu'elle est sensée représenter un cadre d'étude cohérent, puis nous décrivons les activités de production, le commerce extérieur, et les revenus et la consommation des ménages congolais.

24
Tableau 4 : LA MCS de l'économie congolaise de 2005

 

A

B.

 

A.1.

A.2.

B .1.

B .2 .

B .3 .

B.4.

B .5.

C.1.

C.2.

B.5.1. B.5.2. B.5.3. B.5.4. B.5.5. B.5.6 . B.5.7. B.5.8. B.5.9. B .5.10 . B.5.11.

A.1.

0

0

0

0

0 0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

81581

241 110

A.2.

0

0

0

0

0 0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

1 117 915

401666

 

B .1.

670 877

2 166 065

5 700

2 443

474 759 232

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

118 773

0

0

B .2 .

287 519

928 313

2 443

1047

203 468 99

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

50 903

0

0

B .3 .

0

1071291

9 789

4 195

30 657

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

27 049

0

0

B .4 .

0

51

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

331

0

0

B .5.1.

0

0

21041

9 017

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

B .5.2 .

0

0

0

0

25 136

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

B .5.3 .

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

30 100

B .5.4 .

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

B .5.5.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

B .5.6 .

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

B .5.7.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

B .5.8 .

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

B .5.9 .

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

B .5.10 .

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

B .5.11.

0

86 545

101981

43 706

81728

0

30 058

25 136

53 834

-8 660

0

0

57 822

6 830

11359

127 171

0

0

0

C.1.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

C.2.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

C.3.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

C.4.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

C.5.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

 

D.1.

0

0

795 575

340 961

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

41013

4 586

D.2 .

0

0

42 270

18 116

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

14

497

D.3 .

0

0

1827 585

783 251

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

124 274

117 030

D.4 .

0

0

524 133

224 629

0

331

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

68 509

330 718

139 988

D.5.

0

0

11 725

5 025

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

239 539

0

0

E.1.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

B.2.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

B.3.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

B.4.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

B.5.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

 

F.

0 0

127 476 54 632

203 058 -280

0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 278 560

0 0

G.

0 0

0 0

0 0

0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

0 0

H.

0 0

0 0

0 0

0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

0 0

 

~.

15 310 0

6 506 2 788

129 850 0

0 0 0 0 0 0 0 0 0 67 756

0 0

TOTAL

973 706 4 252 265

3 476 225 1489 811

1148 655 382

30 058 25 136 53 834 -8 660 0 0 57 822 6 830 11 359 127 171 851420

1695 515 934 977

COH

0 0

0 0

0 0

0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

0 0

 

C.

D.

E.

F.

G.

H.

I.

TOTAL

 

C.3.

C.4.

C.5.

D.1.

D.2.

D.3. D.4.

D.5.

E.1.

E.2. E.3.

E.4.

E.5.

 
 

108 777

427977

110 042

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

4219

973 706

A.1.

820 314

1849 165

63 205

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

4 252 265

A.2.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

37 376

3 476 225

B.1.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

16 018

1489 811

B.2.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

5 674

1148 655

B.3.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

3 8 2

B.4.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

30 058

B.5.1.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

25 136

B.5.2.

15994

7740

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

53 834

B.5.3.

0

8660

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

-8 660

B.5.4.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

B.5.5.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

B.5.6.

0

0

0

5033

8974

32 149

11666

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

57 822

B.5.7.

0

0

0

0

0

0

0

0

417

3 153

3 257

3

0

0

0

0

0

6 830

B.5.8.

0

0

0

115

128

11117

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

11359

B.5.9.

0

0

0

1287

1430

124453

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

127 171

B.5.10.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

233 911

851420

B.5.11.

0

0

0

1675601

0

0

0

0

19 914

0

0

0

0

0

0

0

0

1 695 515

C.1.

0

0

0

0

78710

0

0

0

0

856 267

0

0

0

0

0

0

0

934 977

C.2.

0

0

0

0

0

2 925724

0

0

0

0

190 755

0

0

0

0

0

0

3 116 479

C.3.

0

0

0

0

0

0

1974694

0

0

0

0

68533

0

0

0

0

0

2 043 227

C.4.

0

0

0

0

0

0

0

214577

0

0

0

0

100 631

0

0

0

0

315 208

C.5.

506 318

1927

450

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

25398

0

0

0

1716 228

D.1.

112 100

21664

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

194 661

D.2.

230 244

619 244

56 667

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

268 603

0

0

0

4 026 898

D.3.

1322 732

875830

84844

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

387417

0

0

0

2 207 471

D.4.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

256 289

D.5.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

20 331

20 331

E.1.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

859 420

859 420

E.2.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

194 012

194 012

E.3.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

68536

68 536

E.4.

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

100 631

100 631

E.5.

 

0 0 0

0 0 0 0 0

0 0 0 0 0

0

0

0

17 972

681418

F.

0 0 0

2 257 6 958 61608 14593 2 753

0 0 0 0 0

0

0

0

0

88 169

G.

0 0 0

31935 98 461 871847 206 518 38 959

0 0 0 0 0

0

0

0

0

1247 720

H.

0 0 0

0 0 0 0 0

0 0 0 0 0

0

88 169

1247 720

0

1 558 100

I.

 

3 116 479 2 043 227 315 208

1716 228 194 661 4 026 898 2 207 471 256 289

20 331 859 420 194 012 68 536 100 631

681418

88 169

1247 720

1558 100

33 821303

TOTAL

0 0 0

0 0 0 0 0

0 0 0 0 0

0

0

0

0

33 821303

COH

Source : Nos calculs à partir de Nlemfu B. (à paraître)

Où :

 
 

1'

A. 1.

: facteur travail

1'

A.2.

: facteur capital

1'

B. 1.

: ménages urbains

1'

B.2.

: ménages ruraux

1'

B.3.

: firmes

1'

B.4.

: I.S.B.L

1'

B.5.

: Etat

 

1'

C. 1.

: branche d'activité agricole

1'

C.2.

: branche des extractions minières

1'

C.3.

: branche des industries

1'

C.4.

: branche des services marchands

1'

C.5.

: branche des services non marchands

 

1'

D. 1.

: marché domestique des biens agricoles

1'

D.2.

: marché domestique des biens « extractions »

1'

D.3.

: marché domestique des industries

1'

D.4.

: marché domestique des services marchands

1'

D.5.

: marché domestique des services non marchands

 

1'

E. 1.

: exportation des agricoles

1'

E.2.

: exportation des biens « extractions »

1'

E.3.

: exportation des industries

1'

E.4.

: exportation des services marchands

1'

E.5.

: exportation des services non marchands

 

1'

F

: épargne/investissement

1'

G

: importations originaires COMESA

1'

H

: importations originaires d'autres pays

1'

I

: RDM

2.1. EQUILIBRE COMPTABLE MACROECONOMIQUE DE LA MCS

Comme nous avons dit plus haut, la MCS est le cadre économique cohérent qui constitue le soubassement de notre étude. Cette cohérence est vérifiée par l'équilibre comptable macroéconomique qui est représentée par les trois identités ci- dessous.

Soit, dans notre MCS, aij la cellule située au croisement de la ième ligne et de la jème colonne ; par exemple, a3,1 est la cellule qui correspond au croisement de la 3ème ligne et de la 1 ère colonne, soit au transfert des revenus du travail vers les ménages urbains.

L'équilibre comptable macroéconomique dans une économie ouverte au RDM et intégrant l'agent Etat, comme représentée par notre MCS, est donné par les identités suivantes46 :

Y M CG1TE

et

M REV E TR SR

ou

1T SP SG SR

Où :


· Y représente le PIB aux prix du marché. Il est la somme des salaires et des

revenus du capital, augmenté des impôts sur la production nets des subventions, des
taxes indirectes intérieurs et des impôts douaniers sur les importations et
exportations soient.

22 22 23 27 27 27 32

Y a1,i + E a2,i E a9,i -- a10,21 EaEaEaE a 1 3 , i 1 ~ , i 1 ~ , i 14, i

i18 i 18 i18 i 23 i23 i 23 i 28

Y (969 487 + 4 252 265) + (53 834 - 8 660) + 57 822 + (138 530 + 6 830 Y 5 470 108

46

XXX, La politique économique du développement, p.125.

· M représente l'ensemble des importations, aux prix CAF (ou CIF), c'est-à-dire les importations originaires des pays membres du COMESA et celles originaires des autres pays du globe soient :

27 27

Ma34

Ea

35

 

J

 

J 23 J 23

M = 88 169 + 1 247 720 M = 1 335 889

· C représente la consommation des ménages, soit

27 27

ao + E a 3

i 23 i 23

C = 2 972 625,5 + 1 600 644,5 C = 4 573 270

· G représente les dépenses du gouvernement, soient

G a

26,6 + a26,17 17

+ a

27

 

17

G = 331 + 68 509 + 239 539

G 308 379

· IT représente les Investissements, soient

27

IT ai, 33

i 23

IT = 681 418

E

i

ai

36

· E représente les exportations aux prix FAB (ou FOB),

33

28

E = 1 242 930

· REV représente les revenus du capital ou revenus de facteurs (nets) payés au reste du monde, soient dans notre MCS

REV = Revenu du capital payé au RDM

· TR = Transferts courants nets en provenance du RDM et du Gouvernement

· SR représente l'épargne étrangère, soit :

SR

a33

,

36

 

SR = 17 972

· SP représente l'épargne privé, soit :

~

SP a33 ~ J

J 3

SP385 166


· SG représente l'épargne du Gouvernement, soit :

SG a33 ~ 6a33 ~ 17

SG278 280

Les trois identités sont vérifiées : La première :

Y (5 470 108) + M (1 335 889) = C (4 573 270) + G (308 379) + IT(681 418) + E(1 242 930) 6 805 997 = 6 805 997

La seconde :

M (1335889) + REV (206901) = E (1242930) + TR (297199) + SR (17972) 1 558 100 = 1 558 100

La dernière :

IT (681 418) = SP (385 166) + SG (278 280) + SR (17 972) 681 418 = 681 418

2.2. L'ECONOMIE CONGOLAISE EN 2005 2.2.1. Les activités de production

Du point de vue de la production, l'économie congolaise est ici présentée en 5 branches d'activité, à savoir : Agriculture, Extraction minière, Industries, Services Marchands, et prestations collectives des APU. Ces branches sont respectivement les agrégats des branches suivantes issues de la MCS de départ:

1. Agriculture, Elevage, Pêche, Exploitation forestière et sylviculture ;

2. Industries extractives ;

3. Industries alimentaires, boissons, tabac, Habillement et textile, Cuir, Industries du bois, Industries chimiques et dérivés du pétrole, Industries des produits minéraux non métalliques et Autres industries ;

4. Electricité, gaz et eau, Bâtiments et Travaux publics, Commerce, Restaurants et

hôtels, Transports, entrepôts, communications, Education et santé, Banque et

assurance, Autres Services Marchands, Services domestiques et SIFIM ; 5.Production collective des APU

Comme présentée dans le tableau 5 ci-dessous, l'économie congolaise présente un PIB (au coût des facteurs) de CDF 5.266.926 millions47. Ce sont les SM qui présente une plus grande VA, soit 43 % du PIB ; l'Agriculture arrive en deuxième position avec 23 % ; les Industries, l'Extraction et les APU couvrent, respectivement, 18 %, 13 %, et 3 %. Ceci démontre que l'économie congolaise est aujourd'hui tournée vers les services, son industrie est restée embryonnaire avec une aussi faible

47 Il était de 3 577 000 millions de CDF dans l'ancienne série. Il s'ensuit un relèvement de niveau d'environ 53%. Cette correction importante s'explique par les données de dépense de consommation finale des ménages comme il ressort de l'enquête 1-2-3 (4 574 milliards de CDF) qui en donne une meilleure idée. La dépense de consommation finale des ménages était simplement obtenue par solde dans l'ancienne série. De plus le SCN93 dispose d'une couverture plus large du champs de production, ce qui entraîne une révision à la hausse du niveau des productions avec une meilleure prise en compte du secteur informel dans le cas de la RDC grâce à l'enquête 1-2-3 dans sa phase 2. Même la balance des paiements 2005 a dû voir son chiffre des exportations corriger à la hausse pour tenir compte de l'exportation d'électricité notamment. Au demeurant, la révision effectuée pour l'année de base 2005, donne des résultats qui correspondent davantage à la réalité de l'économie de la RDC. [Hubert H.V. GBOSSA, les travaux de comptabilité nationale en RDC. Année de base 2005, Séminaire de présentation des résultats des comptes nationaux selon le SCN93, année de base 2005, Kinshasa, les 7, 8 août 2008, p.4]

contribution malgré le nombre des branches qui la composent. L'Extraction minière quant à elle, affiche un reprise car sa contribution qui était de près de 25% dans les années 1970, avait chuté jusqu'en dessous de 5% dans les années 1990.48 Par contre, la contribution de l'Agriculture dans le PIB cache une certaine réalité. En effet, "si elle connaît une évolution positive, cela ne prouve pas que ce secteur soit dynamique ; cette croissance est due à l'absence significative des industries et à la crise quasi généralisée du secteur minier en perte de vitesse et ou confrontée à la prédation."49

Tableau 5 : Structure de la production

BRANCHES D' ACTIVITE

VA

% du PIB
(au CF)

CUMUL %

Part du
Capital dans
la VA (%)

Part du
Travail dans
la VA (%)

Part de la VA
dans la
production (%)

AGRICULTURE

1 199 496

23

23

93

7

71

EXTRACTION

672 876

13

36

60

36

72

INDUSTRIES

945 085

18

54

87

12

30

Services Marchands

2 276 222

43

97

81

19

111

APU

173 247

3

100

36

64

55

 
 
 
 
 

PIB au coût des facteurs

5

266 926

% du PIB
(au PM)
96,0

Taxes sur les produits

 

57

822

1,1

Taxes sur les importations

 

138

530

2,0

Taxes sur les exportations

 

6

830

1,0

PIB au Prix du marché

5

470

108

 

Source : nos calculs à partir de la MCS de 2005

Le tableau 5 ci-dessus, présente aussi l'intensité des deux facteurs de production, capital50 et travail, dans la production de chaque secteur. L'Agriculture est le secteur qui a la plus grande intensité capitalistique51, soit 93 %52. Viennent ensuite

48 Notons que les effets de la crise financière internationale que traverse le monde actuellement se font déjà sentir dans les zones minières de la RDC, avec comme conséquence majeure la baisse de la production, la faillite de certaines entreprises et les licenciements en cascade.

49 Makala Nzengu, Politiques publiques et gestion du secteur agricole et rural en RDC, Thèse de doctorat, ISC, Kinshasa, 2008, p.98

50 Il est ici un facteur composite représentant la Terre et le Capital proprement dit.

51 C'est la dépense en capital par unité de produit - la part du capital dans la VA -. Cette expression est synonyme de coefficient de capital (rapport entre le capital et la production annuelle). [Silem A. & Albertini J.M., Lexique d'économie, 4ème édition, Dalloz, Paris, 1992, p.331].

52 Nous n'avons pas pu entrer en possession du coefficient du facteur terre pour l'agriculture congolaise. Notons par ailleurs qu'à l'instar d'autres pays au sud du Sahara, nous osons croire que la part du facteur terre est largement majoritaire dans ce facteur composite. En Côte d'ivoire, par exemple, il représente plus de 80% du facteur composite

les Industries avec 87 %, les SM avec 81 %, l'Extraction avec 60 % et les APU avec 36 %. L'Agriculture et les Industries se révèlent être les branches les plus intensives en capital. La forte intensité capitalistique dans les SM s'explique par la présence dans cet agrégat des branches "Electricité, gaz et eau", "Bâtiments et Travaux publics" et "Transports et Télécommunications", et aussi par la tendance vers l'automation (utilisation de l'outil informatique) dans ces branches. Les APU, par contre, sont plus intensives en facteur travail (64 %). Ceci démontre la forte concentration des travailleurs dans les administrations publiques et le faible degré d'automation dans les services de l'Etat. L'Agriculture a le faible coefficient de travail. Nous n'avons pas des chiffres antérieurs sur ce coefficient, mais au regard de la conjoncture, nous osons croire que ceci est la preuve que le secteur agricole congolais souffre, aujourd'hui, du transfert de la main-d'oeuvre vers les autres secteurs plus attrayants.

En examinant la part de la VA dans la production de chaque branche53 (dernière colonne du tableau 5), il ressort que les Industries sont plus intensives en consommations intermédiaires que tous les autres secteurs ; ceci démontre "qu'elles sont donc davantage liées économiquement aux autres secteurs se trouvant en amont de leur activité".54 L'Extraction et l'Agriculture sont les branches dont la VA représente la plus grande part de leurs productions respectives. Cela traduit le fait que ces deux branches sont spécialement limitées à la "cueillette" ; elles ne sont pas très intégrées dans l'ensemble de l'économie congolaise.

Le tableau 6 ci-dessous présente les échanges inter-branches et les consommations intermédiaires de chacune des branches pour l'année 2005. Il y ressort que les SM sont d'une importance capitale dans les approvisionnements de tous les secteurs : 66,67 % de la CI de l'Agriculture, 53,41 % de celle de l'Extraction, 60,92 % de celle des Industries, 57,67 de sa propre CI, et 59,77 % de celle des APU. Viennent ensuite les Industries. Notons que celles-ci consomment très peu leurs propres productions, soit seulement 10,6 %, mais sont les meilleurs clients de

53 Plus cette part est faible et plus le secteur d'activité en question est intense en consommations intermédiaires [Nicolas Hérault, op.cit., p 5]

54 Idem, p 5.

l'Agriculture. Même du point de vue des échanges inter-branches, les SM apparaissent comme le secteur le plus important de l'économie congolaise, comme l'a confirmé plus haut, sa contribution dans le PIB.

Tableau 6 : Matrice d'échanges inter-industriels de la RDC (en %)

BRANCHES D'ACTIVITE

AGRICULTURE EXTRACTION INDUSTRIES

Serv M

APU

AGRICULTURE

8,27

1,75

23,32

0,13

0,32

EXTRACTION

-

0,19

5,16

2,47

-

INDUSTRIES

25,05

44,65

10,60

40,78

39,92

Services Marchands

66,67

53,41

60,92

57,67

59,77

APU

-

-

-

-

-

TOTAL C.I. 100,00

100,00

100,00

100,00

100,00

Source : nos calculs à partir de la MCS de 2005

Les lignes qui ont précédé ont montré la place prépondérante des SM dans la structure de production de l'économie congolaise et celles négligeables de l'Agriculture et de l'Industrie, bref, l'état moins avancé de l'économie congolaise avec un PIB au coût des facteurs de CDF 5.266.926 millions. Les taxes sur les produits, les taxes sur les importations et les taxes sur les exportations s'élèvent respectivement à millions de CDF 57 822, 138 530, 6 830. Ces différentes taxes ajoutées au PIB aux coûts des facteurs, équivalent au PIB au prix du marché, soit millions de CDF 5 470 108 (Tableau 5). Ces quatre composantes de ce PIB en représentent chacun, respectivement 96 %, 1,1 %, 2 % et 1 %.

2.2.2. Le commerce extérieur

Depuis de nombreuses années, l'économie congolaise a toujours présenté une balance commerciale déficitaire : les différentes crises que le pays a traversé ont affaiblis sa capacité de production, diminuant ainsi le volume de ses exportations tout en le rendant fortement dépendant des importations. En effet, comme le montre le tableau 7 ci-dessous, les exportations de la RDC s'élèvent à millions de CDF 1 242 930 soit 22,7 % du PIB (au prix du marché), alors que les importations s'élèvent elles à millions de CDF 1 335 889, soit 24,4 % ; soit un déficit de la balance commerciale de l'ordre de millions de CDF 92 959, soit 1,7 % du PIB.

Tableau 7 : Exportations de la RDC (en millions de CDF)

BRANCHES D' ACTIVITE

EXPORTATIONS

% du PIB (au
prix du marché)

IMPORTATIONS

% du PIB (au
prix du marché

AGRICULTURE

20 331

0,37

34 192

0,63

EXTRACTION

859 420

15,71

105 419

1,93

INDUSTRIES

194 012

3,55

933 455

17,06

Services Marchands

68 536

1,25

221 111

4,04

APU

100 631

1,84

41 712

0,76

TOTAL 1 242 930

22,72

1 335 889

24,42

SOLDE DE LA BALANCE COMMERCIALE (Export - Import)

- 92 959

1,70

Source : nos calculs à partir de la MCS de 2005

Comme illustré dans le tableau 8 ci-dessous, la branche d'Extraction minière est celle qui exporte le plus, avec 69,14 % de l'ensemble des exportations du pays. Ceci est la preuve que l'économie congolaise est restée sur le schéma tel que conçu par la colonisation, et préconisé par l'organisation du commerce mondiale avec la fameuse division internationale du travail : celui d'un pays essentiellement exportateurs des matières premières. L'Industrie congolaise participe, quant à elle, pour 15,61 %. Le secteur agricole a été le plus touché par les différentes crises. En effet, ses exportations ne représentent que 1,64 % de l'ensemble des exportations alors que cette part s'est étendue jusqu'à autour de 40 % après l'indépendance. Ceci démontre que l'Agriculture congolaise est essentiellement restée vivrière. En définitif, ce secteur est le moins bien intégré au commerce extérieur car, outre ses faibles exportations, il importe aussi le moins, soit seulement 2 % de l'ensemble des importations de la RDC. L'Industrie est le premier importateur avec 69,88 %.

En bref, retenons que l'Agriculture est le secteur le moins bien intégré dans le commerce mondial ; l'Extraction dépend de ses partenaires étrangers pour écouler ses produits ; tandis que l'Industrie elle dépend de l'étranger en amont de son processus de production.

Tableau 8 : Importance des branches d'activité dans le commerce extérieur

BRANCHES D' ACTIVITE

EXPORTATIONS

% du Total

IMPORTATIONS

% du Total

AGRICULTURE

20 331

1,64

34 192

2,56

EXTRACTION

859 420

69,14

105 419

7,89

INDUSTRIES

194 012

15,61

933 455

69,88

Services Marchands

68 536

5,51

221 111

16,55

APU

100 631

8,10

41 712

3,12

TOTAL

1 242 930 100,00 1 335 889 100,00

Source : nos calculs à partir de la MCS de 2005

Quant à la nature des biens importés, le tableau 9 ci-dessous ressort que le gros des importations est constitué des produits finis qui en représentent 58,70 % ; les biens intermédiaires et de grande consommation représentent quant à eux 22,04% ; les biens d'équipement pour l'industrie représentent 15,31% alors que ceux destinés à l'Agriculture s'élèvent à peine à 0,46%. Les matières premières comme les intrants agricoles ne constituent que, respectivement 3,04 % et 0,44 %. Une fois de plus, l'Agriculture apparaît comme évoluant pratiquement en autarcie. Cette ventilation des importations par catégories des biens démontre que l'économie congolaise est très peu productive. En effet, la grande partie de ses importations est constituée des produits finis55, alors que les importations des biens productifs (bien d'équipement et matières premières) ne représente que moins de 20%. La situation est plus grave lorsque l'Agriculture est prise à part : les importations productives en sa faveur sont inférieur à 5%.

Tableau 9 : Ventilation des importations selon les catégories des biens (en % des importations)

CATEGORIES DE BIENS %

TOTAL 100,00

1. MATIERES PREMIERES 3,04

2. BIENS INTERMEDIAIRES ET DE GRANDE CONSOMMATION 22,04

3. PRODUITS FINIS 58,70

4. BIENS D'EQUIPEMENT POUR L'INDUSTRIE 15,31

5. BIENS D'EQUIPEMENT POUR L'AGRICULTURE 0,46

6. BIENS INTERMEDIAIRES POUR L'AGRICULTURE 0,44

Source : nos calculs à partir des données de l'OFIDA

Ce travail traite des effets sur l'économie congolaise de l'ouverture des frontières au commerce sur l'espace COMESA. Remarquons que celui-ci n'est pas un partenaire commercial important de la RDC. En effet, les produits originaires56 des pays membres du COMESA ne représentent que 6,57 % de l'ensemble des importations. La ventilation par catégories de biens importés garde la même tendance, sauf pour les produits finis qui approchent les 10 %.57 Ainsi le COMESA n'est pas encore un partenaire commerciale important de la RDC. Néanmoins, il peut le devenir très vite étant donné que 5 de ses membres (Burundi, Rwanda, Ouganda, Soudan, Zambie et Zimbabwe) ont des frontières communes avec la RDC sur les 9 voisins que cette dernière compte.

Tableau 10 : Origines des importations de la RDC

1. Matières premières

2. Biens intermédiaires et de grande consom

3. Produits finis

4. Biens d'équipement pour l'industrie

6. Biens d'équipement pour l'agriculture

7. Intrants agricoles

Catégories de biens

COMESA

6,60 93,40 100,00

5,70 94,30 100,00

0,70 99,30 100,00

9,90 90,10 100,00

2,70 97,30 100,00

3,00 97,00 100,00

- 100,00 100,00

Origines des importations (en %)

Autres pays Globe

Source : nos calculs à partir des données de l'OFIDA

56 La nomenclature de l'OFIDA emploie l' « origine » pour désigner le pays dans lequel le bien importé a été produit.

57 Ces chiffres sont, cependant à prendre avec réserves étant donné l'importance des importations frauduleuse sur les frontières de la RDC.

Lorsqu'on observe la situation dans le COMESA (Tableau 11), on remarque qu'il y a beaucoup de disparités entre les différents membres. La RDC est son propre grand fournisseur, ceci notamment pour le cas des réimportations des biens produits sur son territoire. Hormis elle-même58, le Kenya est son premier partenaire commercial 16,30 % des importations des pays/COMESA, suivi de l'Ouganda, la Zambie, le Zimbabwe et l'Egypte avec respectivement 14,07 %, 12,90 %, 6,06 %, 2,84 %. Les autres pays ne couvrent que moins d'1 %.

Tableau 11 : Importations de la RDC originaires des pays COMESA

Pays d'origine

c./.

TOTAL 100,00

Burundi 0,06

Congo RD 45,85

Egypte 2,84

Kenya 16,30

Madagascar 0,01

Iles Maurice 0,02

Malawi 0,07

Rwanda 0,27

Seychelles 0,08

Soudan 0,03

Swaziland 1,44

Ouganda 14,07

Zambie 12,90

Zimbabwe 6,06

Source : nos calculs à partir des données de l'OFIDA

2.2.3. Les ménages congolais

Les ménages congolais sont représentés dans notre MCS par 2 ménages représentatifs à savoir : « les Ménages urbains (MU) et les Ménages ruraux (MR)». Soulignons que selon plusieurs enquêtes récentes, la population congolaise vit en majeure partie en MR, soit 70 % ; et que les populations urbaines sont généralement mieux loties et moins précaires que les populations rurales. En effet, les MU perçoivent, en général, un revenu global nettement supérieur à celui perçu par les MR.

58 La présence de la RDC s'explique pour des cas de réimportation.

Quelque soit le milieu de résidence, les revenus du capital sont supérieurs aux revenus du travail, soit près du triple. En effet, les MU touchent, en millions de CDF, 2 104 177 comme loyers du capital, alors que les revenus du travail s'élèvent seulement à millions de CDF 651 709, soit un revenu des facteurs total de millions de CDF 2 755 886. Les MR quant à eux reçoivent des revenus du capital et du travail de, respectivement en millions de CDF 990 201 et 306 687, soit un revenu des facteurs total de millions de CDF 1 296 888. Il ressort que les MU sont de loin plus favorisés que leurs compatriotes vivant dans les zones rurales.

Les ménages congolais ne vivent pas seulement des revenus perçus des facteurs de production dont ils disposent ; ils reçoivent des transferts d'autres agents dont le RDM. Les MU reçoivent des autres Ménages millions de CDF 9 539, tandis que les MR ne reçoivent que millions de CDF 2 094. Ces chiffres exprimés en pourcentage des revenus des facteurs s'élèvent pour les MU et MR, respectivement à 0,34 % et 0,16 %. La majeure partie de ces transferts, soit près de 80 %, a été versée par les MU. Les ménages congolais reçoivent des transferts versés par les Sociétés, les ISBL, les APU et le RDM, de l'ordre de - exprimés en pourcentage des revenus des facteurs entre parenthèses -, respectivement pour les MU et les MR, millions de CDF 461 194 et 217 033 (16 % et 16 %) ; 238 et 93 (moins de 1 % pour les deux) ; 122 167 et 47 509 (4,4 % et 3,6 %) ; 43 784 et 9 611 (1,5 % et 0,7 %). Encore une fois, les MU sont les plus grands bénéficiaires de toutes les provenances de transferts.

Tous ces chiffres conduisent à un revenu global, respectivement pour les MU et MR, de millions de CDF 3 392 808 et 1 573 227, soit une amélioration, par rapport aux revenus des facteurs, de 23 % et 21 %.

Les ménages congolais effectuent aussi des transferts. Les montants des transferts versés sont légèrement inférieurs à ceux des transferts reçus, à l'exception des MR qui versent aux autres ménages plus qu'ils ne reçoivent d'eux. En effet, les MU et les MR versent globalement aux autres ménages, respectivement millions de CDF 9 190 et 2 443 ; au RDM 7 343 et 1 952. Les autres dépenses en faveur des

Sociétés, des ISBL et des APU (y compris les impôts sur les revenus) s'élèvent globalement à millions de CDF 145 042 pour les MU, et CDF 44 688 pour les MR. Globalement tous ces transferts versés par les ménages s'élèvent à millions de CDF 154 231 pour les MU et 47 131 pour les MR, soit en pourcentage des revenus globaux 4,5 % et 2,9 %. Ceci confirme que les ménages congolais, de façon générale, reçoivent plus qu'ils donnent.

En ce qui concerne les consommations finales des ménages, soient les consommations domestiques, elles s'élèvent à un montant global de CDF 3 142 000 pour les MU, et CDF 1.431.269 pour les MR, soit, respectivement, 93 % et 91 % des revenus globaux. Quelque le milieu de résidence, la structure de la consommation se présente globalement de la même façon. Les trois postes qui dominent cette structure sont les biens de l'Industrie, de l'Agriculture et ceux des SM avec respectivement 58 %, 25 % et 16 % de la consommation domestique. Le reste est réparti entre les produits de l'Extraction et des APU.

Finalement, les MR se révèlent être meilleurs épargnants que ceux vivant en milieu urbain. Ces derniers n'épargnent qu'environ 2,5 % de leurs revenus globaux, alors qu'en milieu rural cette part atteint près de 7 %.

Après avoir minutieusement présenté l'économie congolaise à travers la MCS, le chapitre suivant traite du MEGC calibré sur cette matrice.

CHAPITRE III. LE MODELE

3.1. PRESENTATION DU MODELE

La problématique de la libéralisation du commerce internationale est une question cruciale de nos jours. En effet, bien que apparaissant limitée au commerce extérieur, elle a des implications sur l'ensemble de l'économie nationale étant donné que celle-ci est constitué en système, c'est-à-dire composé de plusieurs sous-ensemble corrélés et interdépendants. C'est ainsi que le MEGC est, de nos jours, l'outils le mieux élaboré pour l'analyse d'une telle problématique. « Un MEGC est un système d'équations simulant le fonctionnement d'une économie de marché. Les prix et les quantités des produits et des facteurs productifs sont déterminés simultanément sur tous les marchés (`Général'), assurant l'égalité de l'offre et de la demande (`Equilibre').»59 Il présente l'avantage de prendre en compte tous les circuits de transmission par lesquels passent les différents chocs économiques. De ce fait, un problème qui peut paraître, à première vue, localisé à un secteur peut avoir plusieurs autres implications sur d'autres secteurs, si pas sur l'ensemble de l'économie nationale, dans la mesure où, comme dit plus haut, celle-ci est un ensemble d'élément corrélés et interdépendants. Par conséquent, la problématique traitée ici, étant celle relative à l'UD du COMESA et s'insérant dans la problématique de libre échange, nous choisissons d'utiliser ce modèle afin de ressortir, dans les détails, les effets que cet UD pourrait avoir sur l'ensemble de l'économie en général, et en particulier, sur certaines grandeurs spécifiques.

Le modèle que nous utilisons ici s'inscrit dans la théorie néoclassique de l'équilibre général ; il reprend la structure générale de EXTER 2 développé par Décaluwé, Cockburn et Robichaud.60

59 Fofana I., op.cit., p.2.

60 EXTER 2 est un modèle d'une économie ouverte intégrant l'Etat et où la demande extérieure des produits d'exportation est supposée avoir une élasticité-prix finie.

Un MEGC est censé reprendre la structure de l'économie étudiée. C'est-à- dire, qu'il doit présenter les interrelations entre les différents agents agissant dans l'économie. Pour ce faire, il doit être préalablement calibré sur une MCS représentant l'économie que l'on se propose d'étudier. C'est ainsi que, de la structure générale du modèle, ou le modèle standard tel que présenté par ces concepteurs, on passe à un modèle plus spécifique intégrant des particularités relatives à l'économie sous-étude. Ainsi, pour mieux représenter l'économie congolaise, dont il est question dans ce travail, le modèle que nous utilisons présente quelques avancées par rapport au modèle standard. Pour mieux représenter l'économie congolaise, le modèle EXTER 2 a du lui être adapté afin de prendre en compte ses différentes spécifités. Ces adaptations ont portées sur : la structure générale du modèle, les hypothèses et les formes fonctionnelles. Afin de mieux ressortir les avancées apportées au modèle EXTER 2, faisons d'abord un aperçu sur celui-ci avant de présenter les particularités que comporte le nôtre.

3.1.1. Le modèle EXTER 261

3.1.1.1. Structure générale du modèle

Au niveau de la structure générale, le modèle EXTER 2 comprend : 4 branches d'activité (Agriculture, industrie, SM et APU) ; 2 facteurs de production (travail et capital) ; 5 agents (ménages salariés, ménages capitalistes, entreprises, Etat et RDM).

3.1.1.2. Hypothèses du modèle

Pour ce qui est des hypothèses, EXTER 2 se présente comme suit : l'économie étudiée est considérée comme celle d'un « petit pays », c'est-à-dire qu'elle fait face à des prix internationaux (que ce soit pour les importations que pour les exportations) fixés sur les marchés mondiaux et sur lesquels elle n'a aucune influence. Le passage du prix international à la monnaie locale se fait l'aide d'un coefficient de

61 Ce point s'inspire largement de la politique du développement (titre du livre incomplet).

conversion, le taux de change. Les prix domestiques des importations sont constitués d'outre les prix internationaux, des taxes douanières et autres taxes intérieures. L'ouverture au commerce extérieur offre le choix aux consommateurs et aux producteurs. Aux premiers, elle leur permet de choisir, lorsqu'ils achètent le bien dit composite (c'est-à-dire constitué des biens importés et produits localement), entre se le procurer sur le marché intérieur ou de l'importer ; de même les producteurs ont la possibilité de vendre leur production sur le marché intérieur ou de l'exporter. Les choix opérés par les agents leur sont dictés sur la base des incitations créées par des variations entre les prix intérieurs et les prix internationaux des biens concernés.

En ce qui concerne les facteurs de production, le capital et le travail sont tous deux considérés comme étant internationalement immobiles, dans la mesure où leurs dotations initiales ne sont pas affectées par des transferts de ressources avec le RDM. A l'intérieur du pays, le capital est spécifique à chaque branche d'activité, donc immobile, alors que le travail est parfaitement mobile entre les différentes branches.

3.1.1.3. Les équations du modèle62

Le modèle EXTER 2 est présenté en 7 bloc d'équations, à savoir : la production, les révenus-épargne des ménages et entreprises, les recettes-épargne de l'Etat, le commerce extérieur, la demande finale intérieure et les conditions d'équilibre.

Dans les fonctions de production utilisées ici, il y a stricte complémentarité entre les intrants intermédiaires d'abord, et ensuite entre la somme de ceux-ci et le total de la valeur ajoutée. Dans les branches d'activités produisant les produits marchands, le travail et le capital sont substituables dans la VA selon une relation de type Cobb-Douglas à rendements d'échelle constants. Dans les SNM, quant à eux, la VA de la production n'est constituée que des salaires.

62 Nous ne reprenons ici que les points qui présentent de différences avec les nôtres.

En ce qui concerne la demande finale des ménages, elle est représentée par une fonction qui prend en compte les revenus des ménages, les biens domestiques et les importations.

Le modèle EXTER 2 comprend ainsi, 106 équations avec 122 variables dont 16 exogènes.

3.1.2. Notre modèle

3.1.2.1. Structure générale du modèle

A la différence de EXTER 2, notre modèle, comprend : 5 branches d'activité (Agriculture, Extraction, Industrie, SM et APU) ; 2 facteurs de production (travail et capital ; ce dernier est un facteur composite constitué de terre et capital proprement dit) ; 6 agents (ménages urbains, ménages ruraux, sociétés, ISBL, Etat et RDM). En plus, le compte RDM a été éclaté pour ressortir le compte des importations qui, à son tour, a été éclaté en importations originaires des pays membres du COMESA et importations originaires des autres pays.

Les avancées consistent en ce que notre modèle compte plus de branches d'activité (5 contre 4) et plus d'agents (6 contre 5). Elles consistent aussi en l'éclatement du RDM telle que présentée ci-dessus. En ce qui concerne les facteurs de production, les 2 ont été retenus.

3.1.2.2. Hypothèses du modèle

Les hypothèses en rapport avec le RDM sont retenues pour notre modèle. C'est ainsi que nous ne reprenons que celles portant sur les facteurs de production qui ont quelque peu été modifiées.

facteur travail. Le facteur travail est ainsi considéré comme étant mobile sur le plan mondial, alors que dans EXTER 2 il était immobile. Sur le plan interne, reste parfaitement mobile comme dans le modèle standard.

Le facteur capital est quant à lui, maintenu internationalement immobile tout comme sur le marché intérieur.

3.1.2.3. Les équations du modèle

Le modèle utilisé dans ce travail est, quant à lui, présenté en 6 bloc d'équations, à savoir : la production, les révenus-épargne incluant ceux des ménages, entreprises et de l'Etat, le commerce extérieur, la demande finale intérieure et les conditions d'équilibre.

Par rapport à EXTER 2, les fonctions de production utilisées dans ce travail présente deux différences majeures. Dans les branches d'activités produisant les produits marchands, la relation entre le travail et le capital est une fonction de type CET. Dans les SNM la VA de la production n'est plus seulement constituée que des salaires, mais aussi des revenus du capital. Ce qui introduit la spécificité selon laquelle, l' Etat ne se limite pas à ses fonctions régaliennes, mais participe aussi à la production des biens et services, notamment à travers les entreprises publiques et mixtes.63

La consommation des ménages est représentée, dans notre modèle, par une fonction de type LES qui prend en compte outre les revenus disponibles des ménages, un niveau de consommation jugé minimum, c'est-à-dire en deçà duquel un consommateur ne peut descendre, soit la consommation incompressible.

Prenant en compte ses différentes avancées, notre modèle compte alors 180 équations avec 230 variables dont 50 sont exogènes.

63 Celles dont l'Etat possède des actions à côté des privés.

Après avoir présenté les différences entre le modèle EXTER 2 et celui utilisé ici, voyons dans la section suivante les détails sur le modèle que nous utilisons ici, notamment sur les formes fonctionnelles choisies.

3.2. FORMES FONCTIONNELLES DU MODELE64

Nous utilisons ici le modèle de l'économie d'un « petit pays », ouvert au RDM et intégrant l'agent Etat. Il formalise tous les flux ayant eu lieu entre différents agents économiques, sur le territoire congolais, pendant une année, 2005 pour notre cas : c'est un modèle statique. Il s'agit de façon générale des activités de production et la consommation, le tout arbitrés par les prix relatifs qui assurent de manière simultanée l'équilibre entre l'offre et la demande sur tous les marchés, tout en recherchant la maximisation, selon le cas, du profit et du bien-être. De façon schématique, un MEGC présente les flux tels que présentés dans la figure ci-dessous :

Figure 1 : flux des revenus dans une économie

Producers

Exports Rest of the Foreign Savings

World

Factor Costs

Sales Revenues

Demand for
Intermediate
Inputs

Circular Flow of Income

Factor
Markets

Product
Markets

Imports

Wages & Rents

Households

Private Consumption

Demand for Final Goods

Transfers

Taxes

Government

Domestic Private Savings

Government
Expenditure

Gov. Savings

Savimg/INV

Investment Demand

Source : IFPRI, Introduction to general equilibrium modeling for policy analysis, Kuwait, 2001.

Ces différents flux, représentent en terme mathématique, les formes fonctionnelles du modèle.

64 Les équations sont présentées en annexe 3 de ce travail.

Ainsi, il reprend la structure de notre MCS, présentée ci-dessus et sur laquelle il est calibré, c'est-à-dire 2 facteurs de production (Travail et Capital), 2 ménages (ménages urbains et ménages ruraux), 4 autres agents (Sociétés, ISBL, Etat et le RDM) et 5 branches d'activités (Agriculture, Extraction, Industries, Services marchands et Services non-marchands). Il compte 180 équations et 230 variables dont 50 exogènes.

Ce modèle est éclaté en 6 blocs d'équations, à savoir : Prix, Production, Revenu et épargne, Commerce extérieur, Demande et Conditions d'équilibre. Ces différentes équations constituent nos formes fonctionnelles.

Les formes fonctionnelles sont des expressions mathématiques qui décrivent la façon dont les différents agents agissent dans leur objectif de maximisation. Il s'agit plus globalement des fonctions d'offre et de demande d'outputs et d'inputs. Nous reproduisons ici, les formes fonctionnelles du modèle EXTER 2 avec les quelques avancées telles que présentées dans la section précédente.

3.2.1. Les prix

Plusieurs prix sont compris dans le modèle : les taux de salaire et les taux de rendement du capital ; les prix à la production du produits de chaque branche ; les prix de la VA de chaque branche ; les prix domestiques des produits, incluant les taxes ; les prix domestiques des produits, excluant les taxes ; les prix à la consommation des biens composites ; les prix domestiques des importations ; et les prix domestiques des exportations. Le numéraire (1) utilisé ici, est le prix intérieur auquel s'ajoutent d'autres composantes pour déterminer le prix final.

Le prix à la production des branches [équation 34] est constitué du prix domestique excluant les taxes des biens produits pour la demande intérieure et le prix domestique des exportations des biens destinés au marché extérieur ; le prix de la VA [équation 26] est la différence entre le prix à la production et la consommation

intermédiaire, le tout sur la VA. Soulignons que la consommation intermédiaire est exprimée au prix du marché des produits composites, donc elle comprend les biens produits localement aussi bien que les biens importés ; le prix domestique des produits incluant les taxes [équation 30] est l'illustration de la présence d'un système fiscal. Ce prix est en effet, le prix domestique des produits auquel sont ajoutées les différentes taxes intérieures. De ce fait, celles-ci sont déterminantes pour en fixer le niveau ; le prix domestique des importations [équation 31] est le prix international des biens importés exprimé en monnaie nationale par l'intermédiaire du taux de change, auquel s'ajoute les taxes douanières et d'autres taxes intérieures. Comme pour le prix domestique incluant les taxes, la fiscalité joue un grand rôle dans la détermination de ce prix ; le prix à la consommation des biens composites [équation 33] est constitué du prix des biens produits localement et du prix intérieur des biens importés ; le prix domestique des exportations [équation 32] n'est tout simplement que le prix international exprimé en monnaie locale par l'intermédiaire du taux de change, puisqu'il n'y a de subventions à l'exportation. L'hypothèse de « petit pays » étant retenue, il est fixé au niveau mondial et donc exogène à l'économie congolaise.

Cette spécification des prix permet de retracer l'évolution du prix de production vers le prix de vente final. Il est alors possible, en cas de hausse ou de baisse de prix, d'identifier à quel niveau se situe la variation.

3.2.2. La production

Les équations représentant la production sont des fonctions nichées, c'est-à- dire des fonctions spécifiées à plusieurs niveaux, de haut vers le bas.

Figure 2 : Diagramme arborescent de la production des branches

XSI

Leontief

VAI CII

CET

L CFI (Terre et Capital)

Au premier niveau se trouve la production totale d'une branche [équation 1]. Elle est constituée de la VA [équations 2 et 3] de cette branche et de ses CI [équation 4], la relation entre les deux étant établie par une fonction de type Leontief. La consommation intermédiaire est une demande de bien composite, constituée de biens domestiques et des biens importés. Etant constituée des biens composites, l'arbitrage entre biens locaux et biens importés se fait par une fonction de type Armigton65. Par ailleurs, l'arbitrage entre les biens des différentes branches est dicté par une fonction de type Leontief.

65 l'Argmington est mieux explicité au point 3.2.4. sur la demande.

Au second niveau, la VA est constituée des rémunérations des facteurs. Dans notre modèle, la VA des APU est constituée de la même façon que toutes les autres branches. C'est-à-dire qu'elle comprend outre la rémunération du travail, celle du facteur composite. La relation de substitution entre ces deux composantes est une fonction de type CET (Constant Elasticity of Transformation ; élasticité de transformation constante).

3.2.3. Revenu et épargne

Notre modèle reprend dans un même bloc les revenus et épargne de tous les agents (ménages, sociétés et Etat).

En ce qui concerne l'agent Ménage, dans notre modèle il est non seulement offreur de main d'oeuvre, mais aussi détenteurs des capitaux. Son revenu [équation 8] est alors constitué de la rémunération des facteurs, des autres dividendes reçus par les ménages et des transferts versés par le Gouvernement et par le RDM. Le revenu disponible est obtenu après payement impôts sur le revenu des ménages [équation 9]. L'épargne des ménages est une proportion fixe du revenu disponible [équation 12].

Le deuxième agent est « les sociétés ou firmes ». Elles ne possèdent que le facteur capital qu'elles utilisent dans le processus de production. Leur revenu est ainsi constitué de la rémunération du capital, à laquelle on s'ajoutent les transferts leur versés par le Gouvernement est le RDM [équation 10]. L'épargne est trouvée de façon résiduelle, en soustrayant du revenu les dividendes versés aux ménages, les impôts sur les revenus des firmes payés à l'Etat et transferts versés au RDM [équation 13].

L'Etat reçoit son revenu des différentes taxes payées par les autres agents et impôts perçus auprès des autres agents, soit sur les revenus des ménages et des firmes, soit sur la production, la consommation, les importations et les exportations ; des transferts lui versés par le RDM ; et aussi, l'Etat étant entrepreneur, des revenus des capitaux en sa possession [équation 11]. Son épargne est trouvé de façon résiduelle

après déduction, sur ce revenu, de ses dépenses de consommation finale et des différents transferts qu'il effectue en faveur des autres agents.

3.2.4. Demande

Dans ce bloc, sont réunies les équations exprimant la consommation des ménages, l'investissement et la demande intermédiaire.

Dans les lignes qui ont précédé, nous avons dit que l'épargne du ménage était une proportion fixe de son revenu disponible [équation 12]. Ceci étant donné que le modèle est basé sur la conception néoclassique de l'équilibre général. Toujours selon cette dernière, la consommation des ménages est obtenue de façon résiduelle, en soustrayant du revenu l'épargne [équation 21]. Les ménages retirent la satisfaction de leurs besoins de la consommation des biens composites [équation 22] sur le marché. La présence de l'agent RDM leur offre la possibilité de choisir entre un bien produit localement et un bien importé, l'élasticité de substitution étant considérée finie (hypothèse de Armington). Cette consommation leur procure l'utilité qui est elle représentée par une fonction de type LES (linear expenditure system) développée par Stone-geary [voir annexe 1 sur la notion du bien-être].

Les investissements sont exprimés en bien composite [équation 23] et en valeur [équation 24].

La demande intermédiaire comme pour le cas des biens demandés par les ménages est constituée des biens composites. De la même manière, l'hypothèse de Armington est retenue pour le choix entre biens domestiques et biens importés.

3.2.5. Commerce extérieur

La prise en compte du RDM dans notre modèle offre aux autres agents la possibilité d'opérer un arbitrage entre bien domestique et bien extérieur.

C'est ainsi que les producteurs peuvent orienter leur production soit vers le marché local, soit vers le marché extérieur, avec une relation entre les deux spécifiée par une fonction de type CET [équation 38]. Le partage entre les deux destinations ayant été fait, l'offre d'exportation est faite aux prix mondiaux (hypothèse de « petit pays ») [équation 39]. La demande étrangère pour les produits d'exportation a une élasticité-prix finie (particularité de EXTER 2 par rapport à EXTER où cette élasticité est infinie).

De la même manière que les producteurs, les consommateurs eux aussi opèrent un choix entre le produit domestique et le produit importé [équation 40]. La relation spécifiant ce choix est une fonction à élasticité de substitution finie, ressortant l'hypothèse de Armington. Une fois les importations dégagées, celles-ci sont, à leur tour, soumises à un arbitrage entre les importations des produits originaires des pays membres du COMESA et du RDM (objet spécifique de notre étude) [équations 42 et 43]. Le prix domestique des produits importés est constitué du prix mondial (converti en monnaie nationale par le taux de change), augmenté des droits de douane et d'autres taxes à l'intérieur.

Le solde de toutes les opérations effectuées entre les agents économiques intérieurs et le RDM est réalisé dans le compte de la balance courante [équation 44].

3.2.6. Conditions d'équilibre

L'absorption domestique des biens exprime dans quelle mesure les biens composites sont employés sur le marché domestique. En d'autres termes, elle exprime l'équilibre des ressources totales en produits composites et de leurs utilisations intérieures intermédiaires et finales [équation 45].

La deuxième condition d'équilibre est celle qui assure l'équilibre épargne investissement [équation 46].

3.3. CALIBRAGE DU MODELE

Les formes fonctionnelles étant toutes définies, il faut leur attribuer des valeurs numériques ou paramètres afin de rendre le modèle calculable. Ces paramètres doivent correspondre à la réalité observée dans l'économie sous étude. Ce processus d'attribution des paramètres est connu sous le nom de « calibrage du modèle ».

Notre travail traite de l'économie congolaise, qui a été ci-dessus présentée à travers la MCS [voir supra, chapitre 2]. Ainsi donc, c'est sur cette matrice que notre modèle est calibré afin de formaliser l'économie congolaise.

Le critère fondamental d'un bon calibrage est que : lorsque les paramètres sont introduites dans le modèle, celui-ci doit reproduire la situation de référence, soit celle de la MCS.

Après avoir obtenu à l'aide du modèle la situation de la matrice de départ [Annexe 4], notre modèle est prêt à être utilisé pour l'analyse du scénario dont il est question, « l'adhésion de la RDC à l'UD du COMESA ».

CHAPITRE IV : UNION DOUANIERE DU COMESA :

AVANTAGES ET INCONVENIENTS.

Il est question, dans ce travail, de voir l'impact que pourrait avoir l'adhésion de la RDC à l'UD du COMESA sur son économie.

Ce travail gravite autour d'une question centrale, celle de savoir « quels seraient les avantages et inconvénients que la RDC pourrait retirer de son adhésion à l'UD du COMESA ». Deux questions spécifiques ont été posées à cet effet, notamment :

1. Quel serrait l'impact de cette UD sur l'économie congolaise, plus précisément sur les activités de production et la demande intérieure des biens ?

2. Comment serraient ressentis ces effets par les ménages congolais selon le milieu de résidence, c'est-à-dire selon qu'ils vivent soit en milieu urbain soit en milieu rural ?

Ce sont ces différentes interrogations qui ont guidé le choix du scénario qui se présente comme suit, dans la section suivante.

4.1. LE SCENARIO A ANALYSER

Il s'agit de l'adhésion de la RDC à l'UD du COMESA. Elle a été lancée depuis le mois de décembre 2008, mais la RDC n'a pas encore confirmé son adhésion. Une UD s'intègre dans le long processus du libre échange qui vise à passer du protectionnisme au village planétaire (mondialisation). Le débat est très nourrit sur cette question qui est d'ailleurs d'actualité. Certains pensent que l'heure n'est plus au protectionnisme et qu'il faut tirer avantages des divergences entre nations en échangeant d'avantage ; d'autres pensent que l'ouverture au commerce extérieur ne fait que creuser les disparités qui existent déjà entre pays industrialisés et pays non- encore industrialisés. Dans ce travail, nous ne faisons pas l'arbitrage entre les deux courants de pensée. Nous cherchons à voir dans quelles conditions serait l'économie congolaise, si jamais elle s'engageait à participer de façon active à ce type d'accords.

La problématique de l'UD soulève plusieurs questions étant donné qu' « une UD suppose l'application, par tous les membres, d'un tarif extérieur commun (TEC), et la libre circulation des biens entre les pays membres de l'UD sans aucun obstacle interne. Les recettes douanières sont perçues au point d'entrée de l'UD, pour être ensuite distribuées aux pays membres de façon équitable par les institutions chargées de l'administration de l'UD. Une fois dans l'UD, aucun membre ne peut entretenir des accords d'échanges préférentiels avec des pays tiers sans le consentement des autres membres de l'union. Un accord d'échange préférentiel entre un pays membre et un pays tiers, s'applique sur tout l'ensemble de l'UD. Tout ceci implique que les états cèdent leurs autorités aux institutions chargées de l'administration douanière ».66 La question la plus importante, pour les pays non- encore industrialisé, est celle relative à la gestion des recettes douanières. Soulignons que celles-ci représentent en général dans ces pays autour de 40 % des recettes de l'Etat. De ce fait ce type d'accords peut être vu comme la cession, par l'Etat d'une partie de sa souveraineté.

L'autre question importante est celle relative à la protection des industries naissantes. Dans ces pays non-encore industrialisés, le tissu industriel n'est qu'éphémère. Ce qui revient à dire que supprimer les mesures de protection est dans certains cas assimilables à sacrifier toute son économie.

Au-delà de ce questionnement, notons aussi que l'ouverture au commerce international offre aussi des débouchés extérieurs pour les producteurs locaux et leur donne aussi la possibilité de disposer d'intrants de meilleure qualité qui les rendent plus compétitifs.

Quoiqu'il en soit, les deux cas ne sont pas extrêmement bons ou mauvais. En effet, l'impact varie d'une économie à une autre, le plus important étant de mieux le saisir (l'impact), afin de prendre des mesures adéquates pour se placer du bon côté : celui des gagnants.

66 Pearson M., op.cit.,p.2

Le cas étudié ici est relatif à l'UD du COMESA. Il se traduit par la suppression totale des tarifs douaniers pour les échanges avec les pays membres du COMESA et l'application d'un TEC pour les importations originaires des pays tiers.

La structure tarifaire en vigueur en RDC comprend trois taux, à savoir :

· 5 % pour les biens d'équipement, les matières premières brutes, les intrants agricoles, les machines automatiques pour le traitement de l'information, le lait et autres préparations pour l'alimentation des enfants, les collections d'assemblage CKD67 ainsi que les intrants pharmaceutiques ;

· 10 % pour les collections d'assemblage MKD68, les produits alimentaires de grande consommation, les pièces de rechange, les pièces détachées et les accessoires ainsi que les intrants industriels, etc. ;

· et 20 % pour les autres produits finis.69

La structure tarifaire du TEC du COMESA quant à elle, se présente de la manière suivante :

· 5 % pour les matières premières ;

· 15 % pour les produits intermédiaires et de grande consommation ;

· 30 % pour les produits finis ;

· et 0 % pour les biens d'équipement.

Dans ce travail, nous prenons en compte les taux moyens pour les deux cas, 11,6 % et 12,5 % respectivement pour la RDC et le COMESA, soit une augmentation de 0,009 %.

Il s'agira de voir quel impact pourrait avoir ce réarmement tarifaire consécutif à l'UD, sur les activités de production, la demande intérieurs et le bien-être des ménages, selon qu'ils vivent en milieu rural ou urbain.

67 Complet Knock Down : à l'état complètement démonté.

68 Medium Knock Down : à l'état sémi-démonté.

69 Badibanga Kabawu, Etude relative au TEC, Groupe National de Travail de la RDC, Kinshasa, Octobre 2004, pp1-4.

4.2. BOUCLAGE DU MODELE

« Appelées aussi règles de bouclage macroéconomique ou contraintes de système, ces conditions d'équilibre doivent être satisfaites mais ne sont pas prises en compte par les agents au moment de leur décision. Ces contraintes vont influencer les signaux envoyés aux agents (les prix) de manière à rendre leurs décisions compatibles avec la cohérence macroéconomique du modèle. En effet, puisque des rigidités ont été introduites dans le modèle, les comportements microéconomiques sont naturellement affectés et l'adoption de règles d'allocation des ressources alternatives devient alors nécessaire en vue de maintenir la cohérence macroéconomique. Plus concrètement, il s'agit de déterminer quelles sont les variables qui vont s'ajuster pour obtenir l'équilibre ex post. Par exemple, l'investissement peut s'ajuster au montant de l'épargne ou alors l'épargne (ou les taux d'épargne) peut s'ajuster à un investissement fixe en terme réel. Ces règles de bouclage sont essentielles car elles déterminent la manière dont l'économie va s'ajuster à la suite d'un choc exogène quelconque. D'après Suwa (1991), il y a quatre grands types de spécification :

· Le bouclage keynésien crée la possibilité de chômage. La demande de travail devient alors endogène ;

· L'optique kaldorienne suppose que les facteurs ne sont pas payés à leur productivité marginale et l'équilibrage [entre épargne et investissement] passe par une redistribution des revenus influant sur le taux d'épargne ;

· Johansen accorde au contraire un rôle déterminant à l'investissement ; la consommation ou l'épargne s'ajuste alors de manière résiduelle ;

· Le bouclage néoclassique donne un rôle moteur à l'épargne : l'investissement varie pour assurer l'égalité ex post.»70

Pour notre cas, afin de mieux représenter l'économie congolaise, nous faisons un bouclage de type keynésien. Celui-ci est spécifié de la manière suivante :

· Sur le marché des facteurs de production, le salaire nominal est fixe, alors que le taux de salaire réel est flexible. L'offre de travail est endogène, ce qui

70 Nicolas Hérault, op.cit., p 25

donne la possibilité de chômage. Le travail est mobile entre les différentes branches. Le facteur capital est spécifique à chaque branche ; l'offre est alors fixe et le rendement flexible ;

· En ce qui concerne l'équilibre Epargne-Investissement, le volume de l'investissement est fixe ; l'ajustement se fait à travers l'épargne qui est flexible ;

· L'égalité entre emplois et ressources pour le budget de l'Etat s'impose. L'ajustement se fait à travers le déficit public qui fluctue pendant que les dépenses et les recettes sont fixes ;

· Pour ce qui et des échanges avec l'extérieur, le taux de change est flottant et l'épargne étrangère fixe.

4.5. LIMITES DU MODELE

« Les résultats de tout MEGC sont toujours à interpréter avec précaution. En effet, ils prétendent reproduire le fonctionnement d'une économie et être capables d'isoler les effets intrinsèques de telle ou telle politique mais les choix du modélisateur influencent largement les résultats. Selon Sand-Zantman (1995), la construction et l'utilisation de MEGC constitue ainsi une procédure fort lourde, laissant une large place à l'arbitrage du chercheur économiste comme du technicien de la simulation. »71

La première limite est que le modèle est statique et non dynamique. De ce fait, les effets dits de seconde période n'y sont pas pris en compte : l'analyse ne se penche pas sur les conséquences à moyen et long termes de cette adhésion à l'UD du COMESA.

En outre, notre modèle ne prend pas en compte les catégories des biens importés. Cette catégorisation aurait permis de mieux interpréter les effets provoqués par le TEC étant donné que celui-ci est comprend plusieurs taux pour différentes catégories. Notre modèle prend en compte les taux moyens.

71 Nicolas Hérault, op.cit., p. 28.

Notre modèle utilise deux facteurs de production : travail et un facteur composite. Celui-ci comprend la terre et le capital. Leur prise en compte ensemble limite l'analyse dans le secteur agricole pour qui la terre est le principal facteur de production.

Une autre limite est la non prise en compte de la localisation géographique (milieu urbain et milieu rural) des différentes branches d'activité. En effet, cette spécification nous aurait permis de mieux cerner l'impact des activités non agricole en milieu rural sur le bien-être des populations.

Les données nécessaires faisant défaut, notre modèle n'a pus aller plus loin que ces limites.

Enfin, « le MEGC ne doit pas être considéré comme un outil de prévision mais plutôt comme un outil permettant une analyse contrefactuelle. En effet, la simulation d'une politique d'ouverture commerciale ne prédit pas, à proprement parler, les effets d'une telle politique mais examine l'état dans lequel aurait été l'économie si une telle politique avait été mise en place durant l'année étudiée (en 2005 dans notre cas). »72

4.6. ANALYSE DES RESULTATS DU SCENARIO73

Après avoir fait la simulation, passons maintenant à l'analyse des résultats. Ceux-ci sont présentés suivant de grands groupes, soient : impact sur les activités de production ; impact sur le commerce extérieur ; impact sur la demande ; et impact sur le bien-être des ménages. Avant d'y arriver, voyons d'abord comment se sont comporté les prix étant donné que ce sont ceux-ci qui assurent l'équilibre sur les différents marchés.

72 Nicolas Hérault, Idem, p. 29.

73 L'ensemble des résultats de la simulation se retrouvent en annexe 5 de ce travail.

4.6.1. Impact sur les prix

Ce scénario a conduit à un réarmement tarifaire, c'est-à-dire à une augmentation du taux moyen sur les biens importés de 0,009 %. Cette variation étant très faible, son impact sur les différentes grandeurs de l'économie congolaise est aussi très négligeable.

Le taux des taxes à l'importation étant relevé, la première conséquence est la hausse du prix domestique des importations de 0,0484 % en moyenne. La hausse est plus importante pour les importations de la branche Industries qui sont de 0,130 % alors que pour tous les autres, elle est inférieure à 0,060 %.

Cette hausse a à son tour, influer sur les prix à la consommation du bien composite qui augmente, mais très légèrement, soit moins de 0,050 % pour toutes les branches. Cette dernière variation est moins importante que la précédente, à cause du prix domestique des produits locaux qui n'a presque pas bougé.

Les autres prix marques aussi des variations très peu significatives. Il s'agit : du prix à la production des biens qui est resté inchangé pour l'Agriculture et les SM, alors qu'il augmente de 0,020 % pour les autres branches ; du prix de la valeur ajoutée des branches qui baissent pour l'Agriculture et les SM de, respectivement 0,011 % et 0,022 %, alors les autres secteurs enregistre une amélioration de moins de 0,020%.

Le taux de rendement du capital augmente de 0,19 % pour toutes les branches à l'exception des SM où il diminue de 0,059 %, pendant que le taux de rendement du travail est resté constant.

4.6.2. Impact sur les activités de production

retrouvent en difficulté (Extraction et SM) ; et de l'autre côté, celles qui tirent profit et voient leur situation s'améliorer.

En ce qui concerne le premier groupe, les deux branches enregistrent une détérioration de toutes les variables représentant la production de, pour toutes les variables, 0,168 et 0,007, respectivement pour l'Extraction et les SM. Il s'agit des variables suivantes : production, VA, consommation intermédiaire et demande du travail. Soulignons néanmoins que cette dernière variable marque une exception, car elle croît pour les SM 0,0 16 %, alors quelle baisse de 0,747 % pour les APU.

Pour le deuxième groupe, l'Agriculture n'enregistre aucune variation sur toutes les variables à l'exception de la demande de travail qui croît de 0,026 %. Les deux autres branches, Industries et APU, enregistrent pour toutes les variables, respectivement, une amélioration de 0,0 15 % et 0,022 %, à l'exception de la demande de travail pour laquelle les Industries augmentent de 0,03 9 % alors que les APU baisse de 0,747 %.

Globalement, le PIB aux coûts des facteurs baisse 0,006 % pendant que le PIB exprimé au prix du marché augmente de 0,007 %. Cette situation peu favorable aux activités de production dans l'ensemble, se répercute sur les firmes qui voient baisser leur revenu de 0,070 %.

4.6.2. Impact sur le commerce extérieur

L'augmentation du taux des taxes douanière à l'importation a conduit une baisse des importations dans trois branches, à savoir : l'Agriculture à raison de 0,077 %, les Industries pour 0,148 % et les APU pour 0,023 %. Pour les deux autres branches, ces importations augmentent de 0,020 pour l'Extraction et 0,006 pour les APU.

Quant aux exportations, on remarque une situation inverse. Elles augmentent pour l'Agriculture de 0,047 %, les Industries de 0,002 % pendant qu'elles ne varient pas pour les APU.

4.6.3. Impact sur la demande

Il s'agit ici de la demande des biens locaux des ménages, la demande d'investissement, la demande intermédiaire et la demande des biens composites.

La demande des ménages pour les biens locaux diminue pour toutes les branches à l'exception des APU pour qui elle est restée inchangée. Pour tous les biens, la demande des ménages ruraux baisse de façon plus importante que celle des ménages urbains. Dans tous les cas, la baisse est inférieure à 0,045 %.

En ce qui concerne la demande d'investissement, elle diminue de 0,017 % ; tandis qu'elle augmente pour l'Agriculture de 0,031 % et de 0,0 10 % pour les SM, pendant qu'elle est restée inchangée pour l'Extraction et les APU.

La même tendance est observée pour la demande intermédiaire des produits. En effet, elle diminue pour les Industries de 0,0 17 %, alors qu'elle croît pour les autres branches, mais très peu significativement, soit en général moins de 0,015 %.

Enfin, la demande domestique des biens composites diminue pour toutes les branches sauf pour les APU où elle est restée constante. Cette diminution est plus importante pour la branche des Industries où elle s'élève à 0,028 %. Pour les autres branches, elle est inférieure à 0,005 %.

4.6.4. Impact sur le bien-être des ménages

Le choc ayant été défavorable à la sphère réel de l'économie congolaise, l'impact s'est répercuté sur les revenus des ménages qui baissent alors de 0,010 % pour tous les ménages quel que soit le milieu de résidence.

Cette baisse se fait sentir à son tour sur le bien-être des ménages qui s'est dégradé dans l'ensemble de 0,024 %. Les ménages ruraux sont les plus touchés car cette dégradation est plus importante que celle de leurs homologues vivants e milieu urbain, soit 0,029 % contre 0,022 %.

4.7. INTERPRETATION DES RESULTATS OBTENUS

Le choc étudié étant lié au commerce extérieur, les branches qui ont été les premiers touchés par celui-ci, sont celles qui sont le plus en relation avec le RDM. En effet, dans le chapitre 2 ci-dessus, il a été ressorti que les Industries et l'Extraction sont les plus en affaire avec le RDM, le premier pour les importations et le second pour l'Extraction.

Remarquons ici que les Industries sont la branche la plus touchée par ce choc. En effet, toutes les variables représentant la production, la demande intermédiaire, ou autres concernant cette branche se sont dégradées.

Etant donné qu'il est le deuxième secteur clé de l'économie après les SM (voir supra, le tableau 6), le choc s'est transmis sur les autres branches qui ont soit baissé, soit améliorer, mais pas du tout de façon significatif, leur production. La plus touchée des branches est les SM parce que la branche des Industries est son premier fournisseur en consommation intermédiaire. Les Industries elle-même, ont tenu le coup étant donné que dans leur consommation intermédiaire, l'Agriculture est le plus important partenaire. Le fait que cette dernière ne soit presque pas en contact avec l'étranger, l'a mis à l'abri de ce choc.

Ce contre coup sur la structure de production s'est répercuté sur la situation des firmes qui ont vu baisser leur revenu. En fin de compte, ce sont les ménages qui congolais qui en partissent, car la hausse des prix des biens composites alors que le revenu est resté constant, a conduit ceux-ci à voir leur bien-être se dégrader.

Les ménages ruraux sont les plus pénalisés par cet accord de libre-échange. En effet, leur bien être s'est dégradé de façon plus importante que celui des ménages urbains.

CONCLUSION

Il a été question dans ce travail de voir quel serait l'impact de l'adhésion de la RDC à l'UD du COMESA sur l'économie congolaise. Dans un premier chapitre, nous avons fait un aperçu théorique sur le concept d'intégration régionale avant de faire le point sur le COMESA. Dans un second chapitre, nous avons présenté l'économie congolaise à l'aide de la MCS construite pour l'année 2005, qui est notre année de référence. Dans le chapitre trois, nous avons présenté le modèle que nous utilisé. Dans le dernier chapitre, nous nous sommes penchés sur l'analyse des résultats de notre scénario.

Avant de conclure ce travail, commençons d'abord par rappeler les hypothèses de travail qui ont conduit notre réflexion. Nous nous étions situé dans l'hypothèse centrale selon laquelle, les accords de libre échange, dans le cadre de l'UD du COMESA, auxquels la RDC pourrait adhérer n'auraient pas seulement soit des avantages, soit des inconvénients, les effets seraient combinés. Pour être plus précis ainsi nous avions répondons à nos deux sous questions de la manière (nous nous situons dans les sous hypothèses, hypothèses dérivées) suivante :

1. A court terme, l'UD du COMESA pourrait avoir un impact généralement négatif sur l'économie congolaise. Mais cet impact ne sera pas le même lorsqu'on observe les différentes grandeurs économiques ;

2. Cet UD pourrait avoir un impact sur le bien-être74 inégalement distribué entre les ménages urbains et les ménages ruraux. Ces derniers verront leur bien-être se dégrader alors les ménages urbains verront le leur s'améliorer ;

Après le choc, il est ressorti que les branches les plus touchées sont celles qui sont le plus en relation avec le RDM, à savoir : l'Extraction et les Industries. Ces deux branches observent une dégradation de leurs principales variables de la

74 Pour plus de précision sur la notion et la mesure du bien-être, voir Annexe 1 de ce travail.

production. Etant donné que les Industries sont d'une importance capitale dans la consommation intermédiaire des SM, qui eux sont la branche clé de l'économie congolaise, le choc s'est fait sentir sur l'ensemble des activités de production.

De ce fait, la situation de l'emploi s'étant dégradée, les prix à la consommation des biens composites ayant augmentés suite à la hausse des taux des taxes à l'importation, les implications se sont fait sentir sur le bien-être des ménages qui s'est dégradé. Cette dégradation est beaucoup plus en milieu rural qu'en milieu urbain.

Ainsi donc, nos deux hypothèses sont confirmées. Soulignons par ailleurs que le COMESA n'étant pas un partenaire commercial important de la RDC, l'impact de cette UD n'est pas très significatif. Malgré tout, des mesures préalables devraient être prises pour atténuer ce choc, notamment dans la structure de production de l'économie congolaise.

Sans avoir eu la prétention de traiter de toutes les questions sur l'UD du COMESA, ce travail en a donné un aperçu général. Il ouvre cependant plusieurs pistes de réflexion afin d'approfondir les recherches et aboutir à des résultats beaucoup plus ciblé. Notre modèle a présenté plusieurs limites qui ne sont pas du tout inévitables. Une meilleure disponibilité des données pourrait en lever une bonne part et rendre l'étude beaucoup plus approfondie.

BIBLIOGRAPHIE

I. Ouvrages

1. Allegret J.P., Le Merrer P., Economie de la mondialisation. Opportunités et fractures, de Boeck, Bruxelles, 2007.

2. COMESA, Plan stratégique 2007-2010, Lusaka, 2006.

3. COMESA, Traité du COMESA.

4. Ministère du Plan-RDC, Document Stratégique de Croissance et de Réduction de la Pauvreté, Kinshasa, 2006.

5. Ministère du Plan-RDC, Résultats des enquêtes sur l'emploi et sur la consommation des ménages / 2004-2005, Kinshasa, 2008.

6. Silem A. & Albertini J.M., Lexique d'économie, 4ème édition, Dalloz, Paris, 1992.

II. Cours, Mémoires et Articles

1. Badibanga Kabawu, Etude relative au TEC, Groupe National de Travail de la
RDC, Kinshasa, 2004.

2. Décaluwé B., Dissou Y. et Patry A., Union douanière au sein de l'UEMOA,
une analyse quantitative,
juillet 2001.

3. Décaluwé B., Cockburn J., Cloustier M.H., Education et pauvreté au Vietnam :
une analyse en équilibre général calculable,
CIRPEE, Laval.

4. Décaluwé, Fofana & Cockburn, Impacts distributifs de la libéralisation du
commerce extérieur en Afrique de l'Ouest : le pari de la réduction de la pauvreté se remporte en zones rurales,
CIRPEE, Laval, 2006.

5. Fall B., La modélisation de la pauvreté, Debt Relief International Ltd,
Londres, avril 2005.

6. Fofana I., Elaborer une Matrice de Comptabilité Sociale pour l'analyse
d'impacts des chocs et politiques macroéconomiques,
CIRPEE, Québec, 2007.

7. Gbossa H.H.V., Les travaux de comptabilité nationale en RDC. Année
de base 2005,
Séminaire de présentation des résultats des comptes nationaux selon le SCN93, Kinshasa, les 7, 8 août 2008.

8. Hérault N., Un MEGC pour évaluer les effets de l'ouverture au commerce
international : le cas de l'Afrique du Sud,
Centre d'économie du développement, Université Bordeaux IV, Bordeaux, 2004.

9. Koulakoumouna E., Transport routier et effectivité de l'intégration régionale
dans l'espace CEMAC : enjeux et contrainte pour le développement durable du Congo,
CERAPE, Brazzaville

10. Lukongo B., Social accounting matrix and applied general equilibrium models : some policy experiments for Congo, Thèse, Williams College, Massachustts, 2007.

11. Mabushi E., Intégration régionale des petites économies et perspectives du COMESA, Thèse de doctorat, Université Catholique de Louvain, présentée le 15/02/05.

12. Makala Nzengu, Politiques publiques et gestion du secteur agricole et
rural en RDC,
Thèse de doctorat, ISC, Kinshasa, 2008.

13. Mokonda Bonza, Politique agricole, Notes de cours, FASEG/UNIKIN, 2007- 2008.

14. Ministère des finances-Bénin, Impact de la mise en oeuvre du TEC de l'UEMOA sur l'économie béninoise, Cotonou, 2002.

15. Mokonda Bonza, Economie alimentaire, Notes de cours, FASEG/UNIKIN, 2007-2008.

16. Pearson M., Arrangements commerciaux régionaux entre le COMESA, l'EAC et la SADC, Lusaka, 2008.

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE ii

AVANT-PROPOS iii

LISTE DES ABREVIATIONS v

Résumé vii

0. INTRODUCTION 1

Problématique 1

QUESTIONS DE RECHERCHE 6

HYPOTHESES DE RECHERCHE 6

METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 7

BUT ET OBJECTIF 8

INTERET DU TRAVAIL 9

DELIMITATION DU SUJET 9

CANEVAS DU TRAVAIL 10

CHAPITRE I : PRESENTATION DU COMESA 11

1.1. INTEGRATION REGIONALE 11

1.1.1. Différentes conceptions de l'intégration régionales 11

1.1.2. Les différents stades de l'intégration régionale 12

1.2. L'UD DU COMESA 14

1.2.1. Présentation du COMESA 14

1.2.2. Réalisations du COMESA 17

1.2.3. Les raisons de la faiblesse des performances 18

1.2.4. L'Union douanière du COMESA 18

CHAPITRE II : PRESENTATION DE L'ECONOMIE CONGOLAISE A TRAVERS LA

MCS 22

2.1. EQUILIBRE COMPTABLE MACROECONOMIQUE DE LA MCS 27

2.2. L'ECONOMIE CONGOLAISE EN 2005 30

2.2.1. Les activités de production 30

2.2.2. Le commerce extérieur 33

2.2.3. Les ménages congolais 37

CHAPITRE III. LE MODELE 40

3.1. PRESENTATION DU MODELE 40

3.1.1. Le modèle EXTER 2 41

3.1 .1.1. Structure générale du modèle 41

3.1.1.2. Hypothèses du modèle 41

3.1.1.3. Les équations du modèle 42

3.1.2. Notre modèle 43

3.1 .2.1. Structure générale du modèle 43

3.1.2.2. Hypothèse du modèle 43

3.1.2.3. Les équations du modèle 44

3.2. FORMES FONCTIONNELLES DU MODELE 45

3.2.1. Les prix 46

3.2.2. La production 48

3.2.3. Revenu et épargne 49

3.2.4. Demande 50

3.2.5. Commerce extérieur 51

3.2.6. Conditions d'équilibre 51

3.3. CALIBRAGE DU MODELE 52

CHAPITRE IV : UNION DOUANIERE DU COMESA : AVANTAGES ET

INCONVENIENTS 53

4.1. LE SCENARIO A ANALYSER 53

4.2. BOUCLAGE DU MODELE 56

4.5. LIMITES DU MODELE 57

4.6. ANALYSE DES RESULTATS DU SCENARIO 58

4.6.1. Impact sur les prix 59

4.6.2. Impact sur les activités de production 59

4.6.2. Impact sur le commerce extérieur 60

4.6.3. Impact sur la demande 61

4.6.4. Impact sur le bien-être des ménages 61

4.7. INTERPRETATION DES RESULTATS OBTENUS 62

CONCLUSION 64

BIBLIOGRAPHIE 66

TABLE DES MATIERES 68

ANNEXES 70

Annexe 1 : La notion de bien-être 71

Annexe 2 : Structure et construction d'une MCS 74

Annexe 3 : Description mathématique du modèle 76

Annexe 4 : Reproduction de la situation de référence 87

Annexe 5 : Résultats des simulations 95

ANNEXES

Annexe 1 : La notion de bien-être75

Le bien-être est défini comme « un sentiment procuré par la satisfaction d'un besoin. Cette satisfaction peut être procuré par des biens et services marchands ou par des biens et services non marchands, comme par exemple, des relations interpersonnelles et la consommation de biens collectifs. »76 Dans ce travail, nous nous intéressons au changement du bien-être des populations congolaises consécutif à l'adhésion du pays à l'UD du COMESA. Nous le faisons en examinant les changements induits dans la consommation et le revenu de ces populations.

Il est question de « comparer le niveau d'utilité de la population concernée, qui correspond aux prix et au revenu de la situation de référence, à celui correspondant aux prix et au revenu de la nouvelle situation. Une telle manière de faire serait conforme à un point de vue solidement ancré dans la profession, à savoir que la variation de l'utilité est la mesure la plus adéquate de la variation du bien-être. Le problème que cela pose est l'absence d'une mesure qui ne soit pas ambiguë pour la notion d'utilité elle-même - l'ambiguïté est que à la notion d'utilité, on associe difficilement une mesure précise, en l'occurrence une valeur cardinale, au niveau de l'utilité des consommateurs -. Il existe cependant une façon de lever cette ambiguïté tout en préservant la possibilité de comparer des niveaux différents d'utilité. Pour ce faire, les économistes prennent comme point de départ une notion appelée utilité indirecte (Varian, 1992, chap. 7 et 10). A la différence de l'utilité directe, où le niveau d'utilité dépend des quantités consommées des produits, l'utilité indirecte est fonction des prix de ceux-ci et du revenu nominal des consommateurs. Moyennant le recours à la notion d'utilité indirecte, il est en effet possible de construire des mesures de la variation du bien-être qui sont exprimé en unités monétaires ».77

Dans les lignes qui suivent, nous présentons, premièrement, la formulation de la fonction d'utilité indirecte, en nous basant sur une fonction d'utilité directe de type LES (Véronique Robichaud, 2001) ; ensuite nous définissons les deux types de mesure de la comparaison du bien-être.

L'utilité indirecte

Soit la fonction d'utilité directe de type LES suivante :

I

j

c c(1)

j j

jI

c: Niveau d'utilité

: La consommation incompressible

75 Ce point est inspiré de « Calculating equivalent and compensating variations in CGE models », Robichaud V., 2001.

76 Lexique d'économie, p 73

77 La construction et la simulation des MEGC, p272

La fonction de demande, qui garantit la maximisation de l'utilité totale des consommateurs sous contrainte budgétaire, est dans ce cas :

I

~

c p Y

~ ,

, Y p

~ ~

p ~ j I

Où p~ est le prix des produits et Y le revenu nominal des consommateurs.

Il nous suffit d'introduire cette fonction de demande dans celle de l'utilité directe pour obtenir la fonction d'utilité indirecte.

v p Y

,

 

I

I

~

Y

 

I

I

 

p ~

~

~

p ~

~

~

 

I ~ I I ~

~ I p ~ ~ ~ I Y ~ I ~ p ~

I I

.

Y p (2)

i ~

~ I ~ I p ~

En résolvant l'équation (2) en fonction de Y, nous avons le niveau de revenu dont le consommateur a besoin pour atteindre le niveau d'utilité v au vecteur de prix P

I I

pi

m p v

,vp (3)

~ ~

~ I ~ ~ I

Mesure de la comparaison du bien-être

Deux types de mesure de la comparaison du bien-être peuvent être définis.

Dans le premier cas, nous partons de la situation de référence et nous nous demandons quelle est l'augmentation ou la diminution du revenu des consommateurs qui est équivalente à la variation du prix relatif des produits, pour que ces consommateurs atteignent le niveau d'utilité de la nouvelle situation : il s'agit de la notion de variation équivalente.

Dans le deuxième cas, nous partons, au contraire, de la nouvelle situation et nous nous demandons qu'elle est la diminution ou l'augmentation du revenu des consommateurs qui permet à ces derniers, suite à la variation du prix relatif des produits, de retrouver le niveau d'utilité de la situation de référence : il s'agit de la notion de variation compensatoire.

La variation équivalente

°

EV = m(pi° ,Y I -- Y

p°

jfl lei/, )#177; rie --Y°

f I

iI i

i

iP I

pi° Yi Ey I I jfli +Eyipi° --Y°

iIiIpi i I

(4)

°

I-Eyie j- -Eyi

i e

SiVE > ° , il y a amélioration du bien-être. Si VE < ° , il y a diminution de ce bien-être.

La variation compensatoire

Comme pour la variation équivalente, associons à la situation de référence l'indice supérieur « 0 » et la nouvelle situation l'indice supérieur « 1 ». La comparaison se fait, ici, en prenant comme base, la nouvelle situation.

CV = YI -- m(pI ,v(pi°, Y°

i

I

I I I

YI FI p i v(pi°, E ripi

iI i i I

IripiIJ-11[ jfli Y° Iriejr1I [pi°

i=IiiIi=I

°

i i iI

-IY pIJ-11[ pi o jfliY°--Eyip i I

Si VC < ° , alors il y a amélioration du bien-être. Si VC > ° , il y a diminution de ce bien-être.

Nous utilisons dans ce travail la variation équivalente pour mesurer le bien-être collectif.

Annexe 2 : Structure et construction d'une MCS

Structure de la MCS78

En général, une MCS standard se présente sous forme de 6 comptes agrégés : un compte courant des facteurs productifs (travail, capital et terre) ; un compte courant des unités institutionnelles résidentes (ménages, firmes et gouvernement) ; un compte des activités productives ; un compte de produits (biens et services) ; un compte de capital ; et enfin, un compte du reste du monde.

Le compte des facteurs productifs est représenté par le travail et le capital (et terre), chacun d'eux pouvant être décomposé en plusieurs sous-comptes selon les objectifs de l'étude et la disponibilité de données. Les facteurs reçoivent les revenus de la vente de leurs services aux activités de production (ligne 1) sous forme de salaire et de loyer du capital (et de la terre), et sont ensuite distribués aux unités institutionnelles (colonne 1) sous forme de revenus de travail et de capital.

Le compte des unités institutionnelles résidentes comprend les sous-comptes « ménages », « entreprises », et « Etat et administrations publiques », chacun pouvant être désagrégé à son tour en plusieurs sous-comptes.

· Le sous-compte des ménages perçoit des revenus de facteurs (travail, capital et terre), et des revenus de transfert des entreprises, de l'Etat et du RDM (ligne 2). Il verse des taxes et des prélèvements sociaux, acquiert des biens et services de consommation, procède à des transferts aux autres unités institutionnelles ; le revenu résiduel est investi/désinvesti par le ménage via le compte de capital (colonne 2).

· Le sous-compte des entreprises reçoit une part des profits générés par les activités productives, et des revenus de transfert des autres unités institutionnelles résidentes et du reste du monde (ligne 2). Ce revenu est partiellement transféré - sous forme d'intérêt, de dividende, de loyer, d'impôt et de prélèvement social obligatoire - aux propriétaires d'actifs financiers d'actifs financiers, aux actionnaires et à l'Etat ; le résidu du sous-compte des entreprises est imputé au compte capital (colonne 2).

· Le sous-compte de l 'Etat et des administrations publiques retient une part des revenus générés par les agents et les transactions économiques sous forme de prélèvements obligatoires (impôts sur le revenu et la richesse, impôts sur la production et sur les produits, et impôts et taxes sur les importations et exportations) et des revenus de transfert des autres institutions résidentes et du RDM (ligne 2). Le revenu du compte de l'Etat et des administrations publiques est alloué aux achats de services de l'administration publique, des transferts et des subventions aux ménages, aux sociétés et au RDM ; le revenu excédentaire ou déficitaire est transféré au compte de capital (colonne 2).

Le compte des activités productives génère des recettes de la vente de produits (ligne 3). Les dépenses de ces activités (colonne 3) incluent l'achat de matière première et de produits intermédiaires, le paiement de service locatif des facteurs (travail et capital) et le paiement de taxes sur la production net de subvention.

Le compte des produits achète des biens et services (colonne 4) des producteurs locaux et
étrangers (importations), pour les céder aux ménages, aux administrations publiques et aux

78 Ismaël FOFANA (2007), p.3-4

entreprises des branches de production, sous forme de consommation finale, d'intrants productifs et d'investissement (ligne 4).

Le compte d'investissement combine la formation brute de capital fixe (FBCF) et les changements de stocks. Il collecte les épargnes des unités institutionnelles résidentes et non résidentes (ligne 5) pour l'investissement (colonne 5).

Finalement, les transactions entre les agents résidents et non résident sont consignées dans le compte du RDM qui reçoit les revenus de vente des biens et services à l'économie nationale (importations) et des transferts des agents résidents (ligne 6). A son tour, le RDM achète des biens et services à l'économie nationale (exportations) et transfère des revenus aux unités institutionnelles résidentes, avec soit un solde excédentaire ou investissement net des agents non résidents dans l'économie nationale, soit un solde déficitaire ou investissement net des nationaux à l'étranger (colonne 6).

Etapes de construction de la MCS

4. Décomposition des vecteurs de revenus et de dépenses des ménages

6. Représentation détaillée des paiements aux facteurs de la MCS primaire

5. Construction des vecteurs de revenus et de dépenses des ménages

7. Ventillation du compte ménages de la MCS primaire

1. Construction de la MCS primaire

3. Etablissement des caractéristiques

(structure et dimension) de la MCS finale

2. Ajustement de la MCS

Etapes Besoins en information

Tableaux des Ressources et des Emplois Tableau des Comptes Economiques Intégrés

MCS primaire

MCS primaire ajustée Enquête auprès des ménages Sources de données fiscales

MCS primaire ajustée Sources de données fiscales

Enquête auprès des ménages

MCS primaire ajustée

Vecteurs revenus-dépenses des ménages

MCS primaire ajustée

Vecteurs revenus-dépenses des ménages

Source : Ismaël FOFANA (2007)

Annexe 3 : Description mathématique du modèle79

I. Liste des symboles

a) Indices

Activités et produits AGR Agriculture

EXTR Extraction

IND Industries

SM Services Marchands

APU Administration Publique

Ménages

HU Ménages Urbains

HR Ménages Ruraux

Sets I Secteurs (AGR, EXTR, IND, SM,

APU)

AGR (I) Agricole (AGR)

NAG (I) Non agricole (EXTR, IND, SM, APU)

SERV (I) Services (SM, ASM)

GOOD (I) Biens (AGR, EXTR, IND)

H Ménages (HU, HR)

b) Paramètres

A ~ Paramètre d'échelle (CES entre travail et capital)

kl

kl

~ Paramètre de partage (CES entre travail et capital)

~ kl Elasticité de substitution (CES entre travail et capital)

~ kl Paramètre de substitution (CES entre travail et capital)

A Paramètre d'échelle (CES entre facteur composite et terre)

cl

cl Paramètre de partage (CES entre facteur composite et terre)

cl Elasticité de substitution (CES entre facteur composite et terre)

cl

Paramètre de substitution (CES entre facteur composite et terre)

iOi Coefficient (Leontief de la consommation intermédiaire totale)

i Coefficient (Leontief de la valeur ajoutée)

aijj i Coefficient input output

h,i Part marginal du bien I dans la fonction de consommation LES des

ménages H

h,i Elasticité du revenu du bien I pour les ménages H

h i Consommation minimum de bien I (fonction de consommation LES)

h Paramètre de Frisch (fonction de consommation LES)

h Propension marginale à épargner du ménage H

l

h Part du revenu de la terre reçu par le ménage H

~ Part du revenu de la terre reçu par les firmes

l

TOW lPart du revenu de la terre reçu par l'étranger

TTOW Part du revenu de capital reçu par l'étranger

Bl Paramètre d'échelle (fonction CET pour le travail) l

Paramètre de partage (fonction CET pour le travail) lElasticité de transformation (fonction CET pour le travail) lParamètre de transformation (fonction CET pour le travail)

tei Taux de taxe sur les exportations de produits I

tmi Taux de tarifs sur les importations de produits I

txi Taux de taxe de vente sur les produits I

t~xi Taux de taxe sur la production du secteur i

tyhtT Taux de taxe directe sur le revenu du ménage H

tyf Taux de taxe directe sur le revenu des firmes

hT Part du revenu de capital reçu par le ménage H

fT Part du revenu de capital reçu par les firmes

~ Paramètre d'échelle (CET entre facteur composite et terre)

a cl

cl Paramètre de partage (CET entre facteur composite et terre)

cl Elasticité de substitution (CET entre facteur composite et terre)

cl

Paramètre de substitution (CET entre facteur composite et terre)

Bie Paramètre d'échelle (fonction CET pour les exportations)

e i Paramètre de partage (fonction CET pour les exportations)

ie Elasticité de transformation (fonction CET pour les exportations)

ie Paramètre de transformation (fonction CET pour les exportations)

AimParamètre d'échelle (fonction CES pour les importations)

im Paramètre de partage (fonction CES pour les importations)

im Elasticité de substitution (fonction CES pour les importations)

im Paramètre de substitution (fonction CES pour les importations)

i Part de la valeur du bien I dans l'investissement total

i Part du secteur I dans la valeur ajoutée totale

dvr Part du revenu des firmes distribué sous forme de dividendes à

l'étranger

c) Variables endogènes

*Prix

w Taux de salaire

ri Taux de rendement sur le capital su secteur I

rl Taux de rendement sur la terre

rc Taux de rendement sur le capital composite

Pi Prix à la production du produit I

Pvi Prix de la valeur ajoutée du secteur I

Pdi Prix domestique du produit I incluant les taxes

Pli Prix domestique du produit I excluant les taxes

Pci Prix à la consommation du produit I

Pmi Prix domestique des importations I

Pei Prix domestique des exportations I

Pindex Indice général des prix

Pinv Indice des prix de l'investissement

*Production

XSi Production du secteur I

VAi Valeur ajoutée du secteur I (volume)

DIi ~ Consommation intermédiaire du produit I par le secteur J

CIi Consommation intermédiaire totale du secteur I

Facteurs

LD Demande de travail par le secteur I

LROW Demande de travail par le RDM

KD Demande de capital par le secteur I

*Demandes

Ch~i Consommation du bien I par le ménage H (volume)

Cfhh Consommation totale du ménage H (valeur)

INVi Investissement total (valeur)

IT Investissement total (valeur)

DITi Demande intermédiaire pour le produit I

CTG Consommation publique totale (volume)

CTGva1 Consommation publique totale (valeur)

Di Demande pour le produit local I

!i Demande pour le produit composite

* Commerce international

Mi Importations du produit I

EXi Exportations du produit I

* Revenus et épargnes

YHh Revenu du ménage H

YDHh Revenu du ménage H

YF Revenu des firmes

YG Revenu du gouvernement

SHh Epargne du ménage H

SHh Epargne des firmes

DIV row Dividendes ou autres revenus de capital reçus par les étrangersTIfr Revenu fiscal de la taxation indirecte

TIMfr Revenu fiscal des tarifs sur les importations

TIEfr Revenu fiscal des taxes sur les exportations

TCAP Revenu fiscal des taxes sur le capital

TLAND Revenu fiscal des taxes sur la terre

DTHh Revenu fiscal de la taxation directe du revenu du ménage H

DTF Revenu fiscal de la taxation directe du revenu des firmes.

* Autres

nu Variable d'ajustement pour l'épargne des firmes

adj Variable d'ajustement pour la taxe de vente

EVh Variation équivalente du ménage H

leon Variable de vérification de la loi de walras

Omega Variable objective

d) Variables exogènes

LSh Volume de travail total du ménage H

SG Déficit courant (épargne gouvernementale)

ser Consommation publique de services (Volume)

I(Di Demande de capital par le secteur I

Land Demande de terre par le secteur agricole

ITvol Investissement total (volume)

Pwmi Prix mondial des importations I (monnaie étrangère)

Pwei Prix mondial des exportations I (monnaie étrangère)

e Taux de change nominal

CAB Balance du compte courant (commerce extérieur)

DIVh Dividendes ou autres revenus de capital reçus par le ménage H

TGh Transferts gouvernementaux au ménage

TGF Transferts du gouvernement aux firmes

TRowh Transferts du reste du monde (ROW) au ménage H

TFRow Transferts des firmes au reste du monde (ROW)

TGRow Transferts du gouvernement au reste du monde (ROW)

II. Equations

* Production

kl nag

[2]

Fonction de production du secteur I

~SVA

= [1]

Value ajoutée dans les secteurs non agricoles

kl kl

VAnag l kl

n`e I kl

= Ak kt CL '9 j+kl -- a )I(D

nag nag nag

nag

nag

~

al

[3]

cl p

VAag,, Acl [a cl CF-Pcl ]+ I-( -- a cl )Land

Consommation intermédiaire totale du secteur I
CI= = ioiXSi [4]

Demande intermédiaire du produit J

DI ~ , ~ = aij i,iCI ~ [5]

Demande de travail Travail

l l

CL = all)LD-e 1}-11 P

[6]

~

Offre de travail

Ls E LD(i) [7]

i

*Revenu et épargne Revenu du ménage H

YHh = wE LD +rEi riKD + DIV h + PindexTG h + eTRowh [8]

h h

i

Revenu disponible du ménage H

YDHh = YH h -- D7'H h [9]

Revenu des firmes

YF = fl.rf E riKD + 7'FRow.e + 7'GF .Pindex [10]

i

YG G rICDi TI iDTH h 7'Pi TIM h. D7'F TGRow. e

i i h i tr

[11]

Epargne du ménage H

SHh = h YDHh [12]

Epargne des firmes

SF YF -- E DIV h_ DTF -- eDIV row [13]

h

Dividendes versés par les firmes au reste du monde

DIVrow nudvrYF [14]

Epargne du gouvernement

SG = YG -- E Gserv -- E TGhPindex -- TGFPindex [15]

serv h

*Taxes

Revenu fiscal de la taxation indirecte du produit I

= TItxi[PiXSi -- PeiEXi]+ txi(1+ tmiePwmiMi [16]

Revenu fiscal de la taxe sur la production du secteur I TPi = tpxiPTiXSi [17]

Revenu fiscal des tarifs sur les importations I

TIMi = tm i. e. Pwm iMi [18]

Revenu fiscal de la taxation directe sur le revenu du ménage H DTHh = tyhhYHh [19]
Revenu fiscal de la taxation directe sur le revenu des firmes

DTF = tyh.YF [20]

*Demande

Consommation totale du ménage H

CTHhYDHhSHh [21]

Consommation du bien composite I du ménage H

[22]

Cf, t

Pcr =tutrh Pctr + Ytr,h CTHh -- E tu Pc

tr ~

tr

Investissement en bien composite I

INVi iITPci [23]

Investissement total (volume)

ITvolPinv = IT [24]

Demande intermédiaire en bien composite J du secteur I

DITi DI i ~ &

[25]

i

*Prix

Prix de la valeur ajoutée

[

Pv i = P i XS i -- E DI iiPc il l VA i [26] &

Taux de rendement sur le capital dans les secteurs non agricoles

rnag = [Pv nag VA nag -- Wl nag CL nag l KD nag [27]

Taux de rendement sur le capital dans les secteurs agricoles

rc Pv agr VA agr -- rlLand CF [29]

Prix domestiques (incluant les taxes)

Pd i = Pl i1 + tx i [30]

Prix intérieur des importations I

Pm i = 1 + tx i1 + tm iePwm i[31]

Prix intérieur des exportations I

Pd i = Pwm ie [32]

Prix à la consommation du bien composite I

Pc iQ = 0 + adj IPd iD + Pm iM i [33]

Prix à la production du secteur I

P = Pl i D i + Pe i EX i]1 XS [34] i

Prix à la production du secteur I (incluant les taxes)

Pt i = Pi 11 + tpx i [35]

Indice des prix de l'investissement

PINV = PC good /pgood y, good [36]

good

Indice générale des prix

Pindex = E Pv i i [37]

i

*Commerce international

Relation entre les ventes domestiques (D) et les exportations (EX)

XS

L'offre d'exportations

e

[38]

} 1 e

e

i

i

BieieEXi#177; -- fi ie )D

=(Pe Pi )r11- fi ) fi l D

e

ee

EX

[39]

Relation entre les importations et la production locale

Q = A71{ot 71M e +(1- a 71 )D-19r 11971

[40]

Demande d'importation

 

1

AM11M-P1 (11)D

M A4[82M-P2comesa+(1-82)Mrdmf2 1

Mi=(Pdi Pmimi[(1-am ) air i

[41]

Demande d'importation du COMESA

M 2i

[42]

f

2: / 2i Pmtf

Mcomesa

f

AM

( M2i-1) MT

Pmcomesaf

Demande d'importation provenant du ROW

[

2t(0-M2i-1 ) MTf (1- ei)Pmtf

Pmrdm(

Mrdmif AM

M 2 i

[43]

Compte de la balance courante

CAB PwmiMi+DIVrow -EPweiEXi-Enulh -NFTS-NFTF

i i h

[44]

*Equilibre

Absorption domestique (bien)

Qgood C good,hDI~goodINVgood

[45]

h

Equilibre investissement-épargne

IT = E SH h SF + SGPindex + CABe [46]

h

*Autres

Calcul de la variation équivalente (sur le bien composite procurant de l'utilité)

VE

I
i I

P i
P i

oi

o

 

[47]

I I

YI --Ey PIHYo --EyiPi

i I i I

Vérification de la loi de Walras

Leon

Qser E serv,

C

h

--

DI

T T -- G

serv

[48]

h

Fonction Omega = 1000

Annexe 4 : Reproduction de la situation de référence

Les tableaux ci-dessous reprennent, pour chaque groupe de variables, la situation de référence (celle de la MCS), la situation restituée par le modèle après le calibrage, ainsi que l'écart entre les deux situations. Nous remarquerons que pour toutes les variables, la marge est égale à zéro ; ce qui veut tout simplement dire, en jargon de modélisation, que le modèle a tourné, c'est-à-dire qu'il a restituée la situation de la MCS sur laquelle il a été calibré.

Tableau 1 : Equilibre macroéconomique (flux en valeur) (En millions de Francs congolais courants)

VARIABLE

COMPOSANTES

REFERENCE

SIMULATION

VARIATION EN %

PIB au prix du marché, optique des dépenses

 
 
 
 

PIB

PIBpm1

5470108.000

5470108.000

0.000

dont :

 
 
 
 

*PIB au coût des facteurs

 
 
 
 

PIB

PIBcf

5266926.246

5266926.000

0.000

*Impôts Indirects

 
 
 
 

PIB

NITAX

203182.000

203182.000

0.000

Importations aux prix internationaux

 
 
 
 

PIB

IM

-1335889.002

-1335889.002

0.000

Consommation Privée

 
 
 
 

PIB

PRVCON

4573270.000

4573270.000

0.000

Consommation des isbl

 
 
 
 

PIB

ISBL

331.000

331.000

0.000

Consommation Publique

 
 
 
 

PIB

GOVCON

308048.000

308048.000

0.000

Investissement

 
 
 
 

PIB

INVEST

681418.000

681418.000

0.000

Exportations aux prix internationaux

 
 
 
 

PIB

EXP

1242930.002

1242930.002

0.000

PIB au prix du marché,optique des revenus

 
 
 
 

PIB

PIBpm2

5470108.000

5470108.000

0.000

GAP du pib au prix du marché

 
 
 
 

PIB

PIBgap

0.3 82

0.3 82

0.000

Tableau 2 : Croissance réelle du PIB et autres agrégats (flux en volume)

VARIABLE

COMPOSANTES

 

REFERENCE

SIMULATION

VARIATION EN %

*PIB au coût des facteurs

 
 
 
 
 

PIB

PIBcf

 

5266926.000

5266926.000

0.000

Consommation Privée en volume

 
 
 
 
 

C

HU

AGR

792590.015

792590.015

0.000

C

HU

Extr

39983.049

39983.049

0.000

C

HU

IND

1751460.261

1751460.261

0.000

C

HU

SM

521361.611

521361.611

0.000

C

HU

APU

11725.000

11725.000

0.000

C

HR

AGR

339684.541

339684.541

0.001

C

HR

Extr

17135.808

17135.808

0.001

C

HR

IND

750635.263

750635.263

0.001

C

HR

SM

223443.346

223443.346

0.001

C

HR

APU

5025.000

5025.000

0.000

Consommation ISBL en volume

 
 
 
 
 

CFI

AGR

 

0.000

0.000

0.000

CFI

Extr

 

0.000

0.000

0.000

CFI

IND

 

0.000

0.000

0.000

CFI

SM

 

329.251

329.251

0.000

CFI

APU

 

0.000

0.000

0.000

*Consommation Publique

 
 
 
 
 

G

SM

 

68509.000

68509.000

0.000

G

APU

 

239539.000

239539.000

0.000

Investissements en volume

 
 
 
 
 

INV

AGR

 

25302.770

25302.770

0.000

INV

Extr

 

0.000

0.000

0.000

INV

IND

 

257415.772

257415.772

0.000

INV

SM

 

385369.586

385369.586

0.000

INV

APU

 

0.000

0.000

0.000

Importations en volume

 
 
 
 
 

M

AGR

 

34192.000

34192.000

0.000

M

Extr

 

105419.000

105419.000

0.000

M

IND

 

933455.000

933455.000

0.000

M

SM

 

221111.000

221111.000

0.000

M

APU

 

41712.000

41712.000

0.000

Exportations en volume

 
 
 
 
 

EX

AGR

 

19914.000

19914.000

0.000

EX

Extr

 

856267.000

856267.000

0.000

EX

IND

 

190755.000

190755.000

0.000

EX

SM

 

68533.000

68533.000

0.000

EX

APU

 

100631.000

100631.000

0.000

Tableau 3 : Compte courant de l'Etat (flux en valeur) En millions de Francs consolais courants

VARIABLES

BRANCHE

BRANCHE

REFERENCE

SIMULATION

VARIATION EN %

RECETTES TOTALES

 
 
 
 
 

YG

 
 

851420.000

851420.000

0.000

dont :

 
 
 
 
 

*Imppôts Directs

 
 
 
 
 

DTH

HU

 

21040.600

21040.600

0.000

DTH

HR

 

9017.400

9017.400

0.000

DTF

 
 

25136.000

25136.000

0.000

*Impôts Indirects Intérieurs

 
 
 
 
 

TI

AGR

 

5033.000

5033.000

0.000

TI

Extr

 

8974.000

8974.000

0.000

TI

IND

 

32149.000

32149.000

0.000

TI

SM

 

11666.000

11666.000

0.000

TI

APU

 

0.000

0.000

0.000

*Droits de douane à l importation

 
 
 
 
 

TIM

AGR

 

1402.000

1402.000

0.000

TIM

Extr

 

1558.000

1558.000

0.000

TIM

IND

 

135570.000

135570.000

0.000

TIM

SM

 

0.000

0.000

0.000

TIM

APU

 

0.000

0.000

0.000

*Taxes à l exportation

 
 
 
 
 

TIE

AGR

 

417.000

417.000

0.000

TIE

Extr

 

3153.000

3153.000

0.000

TIE

IND

 

3257.000

3257.000

0.000

TIE

SM

 

3.000

3.000

0.000

TIE

APU

 

0.000

0.000

0.000

Taxes sur la production

 
 
 
 
 

TIX

AGR

 

0.000

0.000

0.000

TIX

Extr

 

30100.000

30100.000

0.000

TIX

IND

 

15994.000

15994.000

0.000

TIX

SM

 

7740.000

7740.000

0.000

TIX

APU

 

0.000

0.000

0.000

Subvention sur la production

 
 
 
 
 

SUBV

AGR

 

0.000

0.000

0.000

SUBV

Extr

 

0.000

0.000

0.000

SUBV

IND

 

0.000

0.000

0.000

SUBV

SM

 

-8660.000

-8660.000

0.000

SUBV

APU

 

0.000

0.000

0.000

Intérêts reçus par l Etat

 
 
 
 
 

YKG

 
 

86544.880

86544.880

0.000

Autres paiements reçus par le gouvernement

 
 
 
 
 

THG

HU

 

101980.641

101980.641

0.000

THG

HR

 

43705.989

43705.989

0.000

TFG

 
 

81727.640

81727.640

0.000

TRG

 
 

233910.850

233910.850

 

DEPENSES PUBLIQUES

 
 
 
 
 

dont :

 
 
 
 
 

*Consommation Publique

 
 
 
 
 

G

SM

 

68509.000

68509.000

0.000

G

APU

 

239539.000

239539.000

0.000

*Transferts du gouvernement vers les Ménages

 
 
 
 
 

TG

HU

 

118773.000

118773.000

0.000

TG

HR

 

50902.700

50902.700

0.000

Transferts du gouvernement vers les firmes et isbl

 
 
 
 
 

TGF

 
 

27049.020

27049.020

0.000

TGFI

 
 

331.000

331.000

0.000

Transferts du gouvernement vers le rdm

 
 
 
 
 

TGROW

 
 

67756.280

67756.280

0.000

EPARGNE PUBLIQUE

 
 
 
 
 

SG

 
 

278560.000

278560.000

0.000

Source : matrice de comptabilité sociale, RDC 2005

Tableau 4 : Compte courant de la balance des paiements (flux en valeur) (En millions de Francs congolais courants)

VARIABLES

BRANCHE

BRANCHE

REFERENCE

SIMULATION

VARIATION EN %

Déficit Courant

 
 
 
 
 

CAB

 
 

17972.001

17972.001

0.000

*Importations

 
 
 
 
 

M

AGR

 

34192.000

34192.000

0.000

M

Extr

 

105419.000

105419.000

0.000

M

IND

 

933455.000

933455.000

0.000

M

SM

 

221111.000

221111.000

0.000

M

APU

 

41712.000

41712.000

0.000

* Dividendes vers le RDM

 
 
 
 
 

DIV_ROW

 
 

129849.890

129849.890

0.000

Revenu du capital vers le Rdm

 
 
 
 
 

YKR

 
 

0.001

0.001

0.001

Revenu du travail versé au Rdm

 
 
 
 
 

YLR

 
 

15310.000

15310.000

0.000

Transferts reçus

 
 
 
 
 

THR

HU

 

6506.381

6506.381

0.000

THR

HR

 

2788.449

2788.449

0.000

TGROW

 
 

67756.280

67756.280

0.000

* Exportations

 
 
 
 
 

EXP

AGR

 

20331.000

20331.000

0.000

EXP

Extr

 

859420.000

859420.000

0.000

EXP

IND

 

194012.000

194012.000

0.000

EXP

SM

 

68536.000

68536.000

0.000

EXP

APU

 

100631.000

100631.000

0.000

Transferts du RDM aux Ménages

 
 
 
 
 

TRH

HU

 

37376.240

37376.240

0.000

TRH

HR

 

16018.390

16018.390

0.000

Autres transferts et paiements versés par le rdm

 
 
 
 
 

LROW

 
 

4219.000

4219.000

0.000

TRG

 
 

233910.850

233910.850

0.000

TRF

 
 

5673.520

5673.520

0.000

Tableau 5 : Production et emploi

VARIABLES

BRANCHE

BRANCHE

REFERENCE

SIMULATION

VARIATION EN %

Production du secteur I

 
 
 
 
 

XS

AGR

 

1695515.000

1695515.000

0.000

XS

Extr

 

934977.000

934977.000

0.000

XS

IND

 

3116479.000

3116479.000

0.000

XS

SM

 

2043227.000

2043227.000

0.000

XS

APU

 

315208.000

315208.000

0.000

Valeur ajoutée du secteur I (volume)

 
 
 
 
 

VA

AGR

 

1199496.000

1199496.000

0.000

VA

Extr

 

672876.000

672876.000

0.000

VA

IND

 

945085.000

945085.000

0.000

VA

SM

 

2276222.000

2276222.000

0.000

VA

APU

 

173247.000

173247.000

0.000

Consommation intermédiaire du produit TR par le secteur J

 
 
 
 
 

DI

AGR

AGR

40859.222

40859.222

0.000

DI

AGR

Extr

4568.805

4568.805

0.000

DI

AGR

IND

504419.560

504419.560

0.000

DI

AGR

SM

1919.775

1919.775

0.000

DI

AGR

APU

448.313

448.313

0.000

DI

Extr

AGR

13.243

13.243

0.000

DI

Extr

Extr

470.110

470.110

0.000

DI

Extr

IND

106034.906

106034.906

0.000

DI

Extr

SM

20491.884

20491.884

0.000

DI

Extr

APU

0.000

0.000

0.000

DI

IND

AGR

119098.028

119098.028

0.000

DI

IND

Extr

112155.738

112155.738

0.000

DI

IND

IND

220654.412

220654.412

0.000

DI

IND

SM

593452.688

593452.688

0.000

DI

IND

APU

54306.838

54306.838

0.000

DI

SM

AGR

328970.228

328970.228

0.000

DI

SM

Extr

139248.194

139248.194

0.000

DI

SM

IND

1315741.652

1315741.652

0.000

DI

SM

SM

-871201.431

-871201.431

0.000

DI

SM

APU

84395.618

84395.618

0.000

DI

APU

AGR

0.000

0.000

0.000

DI

APU

Extr

0.000

0.000

0.000

DI

APU

IND

0.000

0.000

0.000

DI

APU

SM

0.000

0.000

0.000

DI

APU

APU

0.000

0.000

0.000

Consommation intermédiaire totale du secteur I

 
 
 
 
 

CI

AGR

 

488940.720

488940.720

0.000

CI

Extr

 

256442.847

256442.847

0.000

CI

IND

 

2146850.529

2146850.529

0.000

CI

SM

 

-255337.084

-255337.084

0.000

CI

APU

 

139150.769

139150.769

0.000

Demande du travail par le secteur I

 
 
 
 
 

LD

AGR

 

81581.000

81581.000

0.000

LD

Extr

 

241110.000

241110.000

0.000

LD

IND

 

108777.000

108777.000

0.000

LD

SM

 

427977.000

427977.000

0.000

LD

APU

 

110042.000

110042.000

0.000

Tableau 6 : Demande des biens et services sur le marché

VARIABLES

BRANCHE

BRANCHE

REFERENCE

SIMULATION

VARIATION EN %

Demande du bien I par le ménage (volume)

 
 
 
 
 

C

HU

AGR

792590.015

792590.015

0.000

C

HU

Extr

39983.049

39983.049

0.000

C

HU

IND

1751460.261

1751460.261

0.000

C

HU

SM

521361.611

521361.611

0.000

C

HU

APU

11725.000

11725.000

0.000

C

HR

AGR

339684.541

339684.541

0.000

C

HR

Extr

17135.808

17135.808

0.000

C

HR

IND

750635.263

750635.263

0.000

C

HR

SM

223443.346

223443.346

0.000

C

HR

APU

5025.000

5025.000

0.000

Demande totale du ménage H

 
 
 
 
 

CTH

HU

 

3201277.896

3201277.896

0.000

CTH

HR

 

1371992.104

1371992.104

0.000

Demande d investissement en produit I (volume)

 
 
 
 
 

INV

AGR

 

25302.770

25302.770

0.000

INV

Extr

 

0.000

0.000

0.000

INV

IND

 

257415.772

257415.772

0.000

INV

SM

 

385369.586

385369.586

0.000

INV

APU

 

0.000

0.000

0.000

Demande d investissement total (valeur)

 
 
 
 
 

IT

 
 

681418.000

681418.000

0.000

Demande intermédiaire pour le produit I

 
 
 
 
 

DIT

AGR

 

552215.674

552215.674

0.000

DIT

Extr

 

127010.143

127010.143

0.000

DIT

IND

 

1099667.704

1099667.704

0.000

DIT

SM

 

997154.261

997154.261

0.000

DIT

APU

 

0.000

0.000

0.000

Demande domestique pour le produit I

 
 
 
 
 

D

AGR

 

1675601.000

1675601.000

0.000

D

Extr

 

78710.000

78710.000

0.000

D

IND

 

2925724.000

2925724.000

0.000

D

SM

 

1974694.000

1974694.000

0.000

D

APU

 

214577.000

214577.000

0.000

Demande pour le produit composite I

 
 
 
 
 

Q

AGR

 

1709793.000

1709793.000

0.000

Q

Extr

 

184129.000

184129.000

0.000

Q

IND

 

3859179.000

3859179.000

0.000

Q

SM

 

2195805.000

2195805.000

0.000

Q

APU

 

256289.000

256289.000

0.000

Tableau 7 : Situation des prix

VARIABLES

BRANCHE

BRANCHE

REFERENCE

SIMULATION

VARIATION EN %

Taux de salaire

 
 
 
 
 

w

 
 

1.000

1.000

0.000

Taux de rendement sur le capital du secteur tr

 
 
 
 
 

R

AGR

 

1.000

1.000

0.000

R

Extr

 

1.000

1.000

0.000

R

IND

 

1.000

1.000

0.000

R

SM

 

1.000

1.000

0.000

R

APU

 

1.000

1.000

0.000

Prix à la production du produit I

 
 
 
 
 

P

AGR

 

1.000

1.000

0.000

P

Extr

 

1.000

1.000

0.000

P

IND

 

1.000

1.000

0.000

P

SM

 

1.000

1.000

0.000

P

APU

 

1.000

1.000

0.000

Prix de la valeur ajoutée du secteur I

 
 
 
 
 

PV

AGR

 

1.000

1.000

0.000

PV

Extr

 

1.000

1.000

0.000

PV

IND

 

1.000

1.000

0.000

PV

SM

 

1.000

1.000

0.000

PV

APU

 

1.000

1.000

0.000

Prix domestique du produit I incluant les taxes

 
 
 
 
 

PD

AGR

 

1.003

1.003

0.000

PD

Extr

 

1.048

1.048

0.000

PD

IND

 

1.008

1.008

0.000

PD

SM

 

1.005

1.005

0.000

PD

APU

 

1.000

1.000

0.000

Prix domestique du produit I excluant les taxes

 
 
 
 
 

PL

AGR

 

1.000

1.000

0.000

PL

Extr

 

1.000

1.000

0.000

PL

IND

 

1.000

1.000

0.000

PL

SM

 

1.000

1.000

0.000

PL

APU

 

1.000

1.000

0.000

Prix à la consommation du bien composite I

 
 
 
 
 

PC

AGR

 

1.004

1.004

0.000

PC

Extr

 

1.057

1.057

0.000

PC

IND

 

1.043

1.043

0.000

PC

SM

 

1.005

1.005

0.000

PC

APU

 

1.000

1.000

0.000

Prix domestique des importations du produit I

 
 
 
 
 

PM

AGR

 

1.044

1.044

0.000

PM

Extr

 

1.064

1.064

0.000

PM

IND

 

1.154

1.154

0.000

PM

SM

 

1.005

1.005

0.000

PM

APU

 

1.000

1.000

0.000

Prix domestique des exportations du produit I

 
 
 
 
 

PE

AGR

 

1.000

1.000

0.000

PE

Extr

 

1.000

1.000

0.000

PE

IND

 

1.000

1.000

0.000

PE

SM

 

1.000

1.000

0.000

PE

APU

 

1.000

1.000

0.000

Indice général des prix

 
 
 
 
 

PINDEX

 
 

1.000

1.000

0.000

Tableau 8 : Situation des entreprises

VARIABLES

BRANCHE

BRANCHE

REFERENCE

SIMULATION

VARIATION EN %

Revenu des firmes

 
 
 
 
 

YF

 
 

1148654.999

1148654.999

0.000

Epargne des firmes

 
 
 
 
 

SF

 
 

203057.999

203057.999

0.000

SOURCE : MATRICE DE COMPTABILITE SOCIALE, RDC 2005

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

TABLEAU : SITUATION DES MENAGES

 
 
 
 
 

VARIABLES

BRANCHE

BRANCHE

REFERENCE

SIMULATION

VARIATION EN %

Revenu du ménage H

 
 
 
 
 

YH

HU

 

3476224.500

3476224.500

0.000

YH

HR

 

1489810.500

1489810.500

0.000

Taxation directe du revenu du ménage H

 
 
 
 
 

DTH

HU

 

21040.600

21040.600

0.000

DTH

HR

 

9017.400

9017.400

0.000

Revenu disponible du ménage H

 
 
 
 
 

YDH

HU

 

3455 183.900

3455 183.900

0.000

YDH

HR

 

1480793.100

1480793.100

0.000

Epargne du ménage H

 
 
 
 
 

SH

HU

 

127475.600

127475.600

0.000

SH

HR

 

54632.400

54632.400

0.000

Source : matrice de comptabilité sociale, RDC 2005

Tableau 9 : Bien être des ménages

 

HU

HR

All

Change in nominal income

0.000

 
 

Equivalent variation

0.000

0.000

0.000

Source : matrice de comptabilité sociale, RDC 2005

Annexe 5 : Résultats des simulations

Tableau 10 : Equilibre macroéconomique (flux en valeur) En millions de Francs congolais courants

VARIABLE

COMPOSANTES

REFERENCE

SIMULATION

VARIATION EN %

PIB au prix du marché,optique des dépenses

 
 
 
 

PIB

PIBpm1

5470110.352

5470504.639

0.007

dont :

 
 
 
 

*PIB au coût des facteurs

 
 
 
 

PIB

PIBcf

5266926.246

5266594.110

-0.006

*Impôts Indirects

 
 
 
 

PIB

NITAX

203183.724

204254.671

0.527

Importations aux prix internationaux

 
 
 
 

PIB

IM

-1335904.025

-1334707.586

-0.090

Consommation Privée

 
 
 
 

PIB

PRVCON

4573281.104

4573566.483

0.006

Consommation des isbl

 
 
 
 

PIB

ISBL

330.999

331.074

0.023

Consommation Publique

 
 
 
 

PIB

GOVCON

308048.000

308048.000

0.000

Investissement

 
 
 
 

PIB

INVEST

681410.295

681637.454

0.033

Exportations aux prix internationaux

 
 
 
 

PIB

EXP

1242943.980

1241629.215

-0.106

PIB au prix du marché,optique des revenus

 
 
 
 

PIB

PIBpm2

5470109.970

5470848.781

0.014

GAP du pib au prix du marché

 
 
 
 

PIB

PIBgap

0.382

-344.142

-90104.887

Source : Matrice de comptabilité sociale, RDC 2005

Tableau 11 : Croissance réelle du PIB et autres agrégats (flux en volume

VARIABLE

COMPOSANTES

 

REFERENCE

SIMULATION

VARIATION EN %

*PIB au coût des facteurs

 
 
 
 
 

PIB

PIBcf

 

5266926.246

5266594.110

-0.006

Consommation Privée en volume

 
 
 
 
 

C

HU

AGR

792592.189

792529.441

-0.008

C

HU

Extr

39983.200

39971.387

-0.030

C

HU

IND

1751466.867

1750906.587

-0.032

C

HU

SM

521363.470

521263.872

-0.019

C

HU

APU

11725.000

11725.000

0.000

C

HR

AGR

339682.367

339633.702

-0.014

C

HR

Extr

17135.657

17129.085

-0.038

C

HR

IND

750628.657

750322.413

-0.041

C

HR

SM

223441.487

223380.188

-0.027

C

HR

APU

5025.000

5025.000

0.000

Consommation ISBL en volume

 
 
 
 
 

CFI

AGR

 

0.000

0.000

0.000

CFI

Extr

 

0.000

0.000

0.000

CFI

IND

 

0.000

0.000

0.000

CFI

SM

 

329.251

329.251

0.000

CFI

APU

 

0.000

0.000

0.000

*Consommation Publique

 
 
 
 
 

G

SM

 

68509.000

68509.000

0.000

G

APU

 

239539.000

239539.000

0.000

Investissements en volume

 
 
 
 
 

INV

AGR

 

25302.770

25310.696

0.031

INV

Extr

 

0.000

0.000

0.000

INV

IND

 

257415.772

257371 .445

-0.017

INV

SM

 

385369.586

385407.688

0.010

INV

APU

 

0.000

0.000

0.000

Importations en volume

 
 
 
 
 

M

AGR

 

34192.000

34165.586

-0.077

M

Extr

 

105419.000

105440.197

0.020

M

IND

 

933455.000

932069.061

-0.148

M

SM

 

221111.000

221123.281

0.006

M

APU

 

41712.000

41702.289

-0.023

Exportations en volume

 
 
 
 
 

EX

AGR

 

19914.000

19923.276

0.047

EX

Extr

 

856267.000

854725.213

-0.180

EX

IND

 

190755.000

190758.360

0.002

EX

SM

 

68533.000

68513.522

-0.028

EX

APU

 

100631.000

100691.545

0.060

Tableau 12 : Compte courant de l'Etat (flux en valeur) En millions de Francs congolais courants

VARIABLES

BRANCHE

BRANCHE

REFERENCE

SIMULATION

VARIATION EN %

RECETTES TOTALES

 
 
 
 
 

YG

 
 

851420.000

852460.765

0.122

dont :

 
 
 
 
 

*Imppôts Directs

 
 
 
 
 

DTH

HU

 

21040.600

21038.583

-0.010

DTH

HR

 

9017.400

9016.535

-0.010

DTF

 
 

25136.000

25116.106

-0.079

*Impôts Indirects Intérieurs

 
 
 
 
 

TI

AGR

 

5033.000

5032.936

-0.001

TI

Extr

 

8974.000

8977.694

0.041

TI

IND

 

32149.000

32155.782

0.021

TI

SM

 

11666.000

11668.063

0.018

TI

APU

 

0.000

0.000

0.000

*Droits de douane à l importation

 
 
 
 
 

TIM

AGR

 

1402.000

1413.745

0.838

TIM

Extr

 

1558.000

1572.582

0.936

TIM

IND

 

135570.000

136608.236

0.766

TIM

SM

 

0.000

0.000

0.000

TIM

APU

 

0.000

0.000

0.000

*Taxes à l exportation

 
 
 
 
 

TIE

AGR

 

417.000

417.259

0.062

TIE

Extr

 

3153.000

3147.811

-0.165

TIE

IND

 

3257.000

3257.563

0.017

TIE

SM

 

3.000

3.000

-0.013

TIE

APU

 

0.000

0.000

0.000

Taxes sur la production

 
 
 
 
 

TIX

AGR

 

0.000

0.000

0.000

TIX

Extr

 

30100.000

30068.876

-0.103

TIX

IND

 

15994.000

15999.581

0.035

TIX

SM

 

7740.000

7741.280

0.017

TIX

APU

 

0.000

0.000

0.000

Subvention sur la production

 
 
 
 
 

SUBV

AGR

 

0.000

0.000

0.000

SUBV

Extr

 

0.000

0.000

0.000

SUBV

IND

 

0.000

0.000

0.000

SUBV

SM

 

-8660.000

-8660.000

0.000

SUBV

APU

 

0.000

0.000

0.000

Intérêts reçus par l Etat

 
 
 
 
 

YKG

 
 

86544.885

86560.012

0.017

Autres paiements reçus par le gouvernement

 
 
 
 
 

THG

HU

 

101980.641

101980.641

0.000

THG

HR

 

43705.989

43705.989

0.000

TFG

 
 

81727.640

81727.640

0.000

TRG

 
 

233910.850

233910.850

0.000

DEPENSES PUBLIQUES

 
 
 
 
 

dont :

 
 
 
 
 

*Consommation Publique

 
 
 
 
 

G

SM

 

68509.000

68509.000

0.000

G

APU

 

239539.000

239539.000

0.000

*Transferts du gouvernement vers les Ménages

 
 
 
 
 

TG

HU

 

118773.000

118773.000

0.000

TG

HR

 

50902.700

50902.700

0.000

Transferts du gouvernement vers les firmes et isbl

 
 
 
 
 

TGF

 
 

27049.020

27049.020

0.000

TGFI

 
 

331.000

331.000

0.000

Transferts du gouvernement vers le rdm

 
 
 
 
 

TGROW

 
 

67756.280

67756.280

0.000

EPARGNE PUBLIQUE

 
 
 
 
 

SG

 
 

278560.000

279600.765

0.374

Source : matrice de comptabilité sociale, RDC 2005

Tableau 13 : Compte courant de la balance des paiements (flux en valeur) (En millions de Francs congolais courants)

VARIABLES

BRANCHE

BRANCHE

REFERENCE

SIMULATION

VARIATION EN %

Déficit Courant

 
 
 
 
 

CAB

 
 

17972.001

17972.001

0.000

*Importations

 
 
 
 
 

M

AGR

 

34192.000

34165.586

-0.077

M

Extr

 

105419.000

105440.197

0.020

M

IND

 

933455.000

932069.061

-0.148

M

SM

 

221111.000

221123.281

0.006

M

APU

 

41712.000

41702.289

-0.023

* Dividendes vers le RDM

 
 
 
 
 

DIV_ROW

 
 

129849.890

129747.121

-0.079

Revenu du capital vers le Rdm

 
 
 
 
 

YKR

 
 

0.001

0.001

0.003

Revenu du travail versé au Rdm

 
 
 
 
 

YLR

 
 

15310.000

15293.401

-0.108

Transferts reçus

 
 
 
 
 

THR

HU

 

6506.381

6506.381

0.000

THR

HR

 

2788.449

2788.449

0.000

TGROW

 
 

67756.280

67756.280

0.000

* Exportations

 
 
 
 
 

EXP

AGR

 

2033 1.000

20340.470

0.047

EXP

Extr

 

859420.000

857872.536

-0.180

EXP

IND

 

194012.000

194015.418

0.002

EXP

SM

 

68536.000

68516.521

-0.028

EXP

APU

 

100631.000

100691.545

0.000

Transferts du RDM aux Ménages

 
 
 
 
 

TRH

HU

 

37376.240

37376.240

0.000

TRH

HR

 

16018.390

16018.390

0.000

Autres transferts et paiements versés par le rdm

 
 
 
 
 

LROW

 
 

4219.000

4219.000

0.000

TRG

 
 

233910.850

233910.850

0.000

TRF

 
 

5673.520

5673.520

0.000

Tableau 14 : Production et Emploi

VARIABLES

BRANCHE

BRANCHE

REFERENCE

SIMULATION

VARIATION EN %

Production du secteur I

 
 
 
 
 

XS

AGR

 

1695515.000

1695515.000

0.000

XS

Extr

 

934977.000

933408.825

-0.168

XS

IND

 

3116479.000

3116938.828

0.015

XS

SM

 

2043227.000

2043093.542

-0.007

XS

APU

 

315208.000

315278.261

0.022

Valeur ajoutée du secteur I (volume)

 
 
 
 
 

VA

AGR

 

1199496.000

1199496.000

0.000

VA

Extr

 

672876.000

671747.430

-0.168

VA

IND

 

945085.000

945224.445

0.015

VA

SM

 

2276222.000

2276073.324

-0.007

VA

APU

 

173247.000

173285.618

0.022

Consommation intermédiaire du produit TR par le secteur J

 
 
 
 
 

DI

AGR

AGR

40859.222

40859.222

0.000

DI

AGR

Extr

4568.805

4561.142

-0.168

DI

AGR

IND

504419.560

504493.985

0.015

DI

AGR

SM

1919.775

1919.649

-0.007

DI

AGR

APU

448.313

448.413

0.022

DI

Extr

AGR

13.243

13.243

0.000

DI

Extr

Extr

470.110

469.322

-0.168

DI

Extr

IND

106034.906

106050.551

0.015

DI

Extr

SM

20491.884

20490.546

-0.007

DI

Extr

APU

0.000

0.000

0.000

DI

IND

AGR

119098.028

119098.028

0.000

DI

IND

Extr

112155.738

111967.627

-0.168

DI

IND

IND

220654.412

220686.969

0.015

DI

IND

SM

593452.688

593413.925

-0.007

DI

IND

APU

54306.838

54318.943

0.022

DI

SM

AGR

328970.228

328970.228

0.000

DI

SM

Extr

139248.194

139014.642

-0.168

DI

SM

IND

1315741.652

1315935.786

0.015

DI

SM

SM

-871201.431

-871144.526

-0.007

DI

SM

APU

84395.618

84414.430

0.022

DI

APU

AGR

0.000

0.000

0.000

DI

APU

Extr

0.000

0.000

0.000

DI

APU

IND

0.000

0.000

0.000

DI

APU

SM

0.000

0.000

0.000

DI

APU

APU

0.000

0.000

0.000

Consommation intermédiaire totale du secteur I

 
 
 
 
 

CI

AGR

 

488940.720

488940.720

0.000

CI

Extr

 

256442.847

256012.733

-0.168

CI

IND

 

2146850.529

2147167.291

0.015

CI

SM

 

-255337.084

-255320.406

-0.007

CI

APU

 

139150.769

139181.786

0.022

Demande du travail par le secteur I

 
 
 
 
 

LD

AGR

 

81581.000

81602.276

0.026

LD

Extr

 

241110.000

240747.690

-0.150

LD

IND

 

108777.000

108819.928

0.039

LD

SM

 

427977.000

428046.288

0.016

LD

APU

 

110042.000

109219.716

-0.747

Tableau 15 : Demande des biens et services sur le marche

VARIABLES

BRANCHE

BRANCHE

REFERENCE

SIMULATION

VARIATION EN %

Demande du bien I par le ménage (volume)

 
 

C

HU

AGR

792592.189

792529.441

-0.008

C

HU

Extr

39983.200

39971.387

-0.030

C

HU

IND

1751466.867

1750906.587

-0.032

C

HU

SM

521363.470

521263.872

-0.019

C

HU

APU

11725.000

11725.000

0.000

C

HR

AGR

339682.367

339633.702

-0.014

C

HR

Extr

17135.657

17129.085

-0.038

C

HR

IND

750628.657

750322.413

-0.041

C

HR

SM

223441.487

223380.188

-0.027

C

HR

APU

5025.000

5025.000

0.000

Demande totale du ménage H

 
 
 

CTH

HU

 

3201289.000

3201574.379

0.009

CTH

HR

 

1371981.000

1371992.104

0.001

Demande d investissement en produit I (volume)

 
 

INV

AGR

 

25302.770

25310.696

0.031

INV

Extr

 

0.000

0.000

0.000

INV

IND

 

257415.772

257371.445

-0.017

INV

SM

 

385369.586

385407.688

0.010

INV

APU

 

0.000

0.000

0.000

Demande d investissement total (valeur)

 
 

IT

 
 

681418.000

681637.454

0.032

Demande intermédiaire pour le produit I

 
 

DIT

AGR

 

552215.674

552282.411

0.012

DIT

Extr

 

127010.143

127023.661

0.011

DIT

IND

 

1099667.704

1099485.492

-0.017

DIT

SM

 

997154.261

997190.560

0.004

DIT

APU

 

0.000

0.000

0.000

Demande domestique pour le produit I

 
 

D

AGR

 

1675601.000

1675591.723

-0.001

D

Extr

 

78710.000

78683.587

-0.034

D

IND

 

2925724.000

2926180.467

0.016

D

SM

 

1974694.000

1974580.019

-0.006

D

APU

 

214577.000

214586.712

0.005

Demande pour le produit composite I

 
 
 
 

AGR

 

1709793.000

1709756.250

-0.002

Q

Extr

 

184129.000

184124.134

-0.003

Q

IND

 

3859179.000

3858085.937

-0.028

Q

SM

 

2195805.000

2195703.300

-0.005

Q

APU

 

256289.000

256289.000

0.000

Tableau 16 : Situation des prix

VARIABLES

BRANCHE

BRANCHE

REFERENCE

SIMULATION

VARIATION EN %

Taux de salaire

 
 
 
 
 

w

 
 

1.000

1.000

0.000

Taux de rendement sur le capital du secteur tr

 
 
 
 
 

R

AGR

 

1.000

1.000

0.019

R

Extr

 

1.000

1.000

0.019

R

IND

 

1.000

1.000

0.019

R

SM

 

1.000

1.000

0.019

R

APU

 

1.000

0.999

-0.059

Prix à la production du produit I

 
 
 
 
 

P

AGR

 

1.000

1.000

0.000

P

Extr

 

1.000

1.000

0.020

P

IND

 

1.000

1.000

0.020

P

SM

 

1.000

1.000

0.023

P

APU

 

1.000

1.000

0.003

Prix de la valeur ajoutée du secteur I

 
 
 
 
 

PV

AGR

 

1.000

1.000

-0.011

PV

Extr

 

1.000

1.000

0.014

PV

IND

 

1.000

1.000

0.017

PV

SM

 

1.000

1.000

0.015

PV

APU

 

1.000

1.000

-0.022

Prix domestique du produit I incluant les taxes

 
 
 
 
 

PD

AGR

 

1.003

1.003

0.000

PD

Extr

 

1.048

1.049

0.064

PD

IND

 

1.008

1.008

0.020

PD

SM

 

1.005

1.006

0.023

PD

APU

 

1.000

1.000

-0.003

Prix domestique du produit I excluant les taxes

 
 
 
 
 

PL

AGR

 

1.000

1.000

0.000

PL

Extr

 

1.000

1.001

0.064

PL

IND

 

1.000

1.000

0.020

PL

SM

 

1.000

1.000

0.023

PL

APU

 

1.000

1.000

-0.003

Prix à la consommation du bien composite I

 
 
 
 
 

PC

AGR

 

1.004

1.004

0.001

PC

Extr

 

1.057

1.058

0.044

PC

IND

 

1.043

1.044

0.049

PC

SM

 

1.005

1.006

0.022

PC

APU

 

1.000

1.000

0.000

Prix domestique des importations du produit I

 
 
 
 
 

PM

AGR

 

1.044

1.045

0.051

PM

Extr

 

1.064

1.064

0.029

PM

IND

 

1.154

1.156

0.130

PM

SM

 

1.005

1.005

0.016

PM

APU

 

1.000

1.000

0.016

Prix domestique des exportations du produit I

 
 
 
 
 

PE

AGR

 

1.000

1.000

0.016

PE

Extr

 

1.000

1.000

0.016

PE

IND

 

1.000

1.000

0.016

PE

SM

 

1.000

1.000

0.016

PE

APU

 

1.000

1.000

0.016

Indice général des prix

 
 
 
 
 

PINDEX

 
 

1.000

1.000

0.008

102 Tableau 17 : Situation des entreprises

VARIABLES

BRANCHE

BRANCHE

REFERENCE

SIMULATION

VARIATION EN %

Revenu des firmes

 
 
 
 
 

YF

 
 

1148655.000

1147745.905

-0.079

Epargne des firmes

 
 
 
 
 

SF

 
 

203058.000

202251.425

-0.397

SOURCE : MATRICE DE COMPTABILITE SOCIALE, RDC 2005

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

TABLEAU : SITUATION DES MENAGES

 
 
 
 
 

VARIABLES

BRANCHE

BRANCHE

REFERENCE

SIMULATION

VARIATION EN %

Revenu du ménage H

 
 
 
 
 

YH

HU

 

3476224.500

3475891.179

-0.010

YH

HR

 

1489810.500

1489667.628

-0.010

Taxation directe du revenu du ménage H

 
 
 
 
 

DTH

HU

 

21040.600

21038.583

-0.010

DTH

HR

 

9017.400

9016.535

-0.010

Revenu disponible du ménage H

 
 
 
 
 

YDH

HU

 

3455183.900

3454852.596

-0.010

YDH

HR

 

1480793.100

1480651.093

-0.010

Epargne du ménage H

 
 
 
 
 

SH

HU

 

127475.600

127463.377

-0.010

SH

HR

 

54632.400

54627.161

-0.010

Source : Matrice de comptabilité sociale, RDC 2005

Tableau 18 : Bien être de ménages

 

HU

HR

All

 

Change in nominal income

-0.010

 
 
 

Equivalent variation

-0.022

-0.029

-0.024

 

Source : matrice de comptabilité sociale, RDC 2005






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote