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Découplage des signaux IRM et des ultrasons thérapeutiques

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par Ababacar NDIAYE
Université Joseph Fourier (Grenoble I) - Master II Recherche 2005
  

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C.3.1. La densité de protons

Le proton, très abondant dans l'organisme, est à la base de l'IRM. Le signal en IRM provient de la seule excitation des protons, l'image est donc assimilable à une cartographie des noyaux d'hydrogène de l'organisme. Cette cartographie représente alors directement, sous forme de niveau de gris, la localisation des noyaux d'hydrogène des différentes structures examinées. Il est donc aisé de comprendre que le contraste de l'image dépend étroitement de la concentration des tissus en noyaux d'hydrogène. Il existe ainsi des tissus très riches (Liquide Céphalo- Rachidien) et très pauvres (os) en protons qui sont susceptibles de produire respectivement un signal intense et faible. Pour réaliser une telle cartographie, il faut que les protons puissent émettre un signal. Une condition nécessaire est de préparer ou de rendre ces protons aptes à recevoir une excitation qu'ils restitueront sous forme d'un signal. C'est le rôle du champ magnétique principal B0, très intense, qui réalise une aimantation préalable des protons. La valeur totale de l'aimantation M d'un tissu est alors directement proportionnelle à sa concentration en noyaux d'hydrogène N, c'est-à-dire à sa densité protonique ñ. Après excitation par l'onde radio fréquence RF le signal émis S est directement proportionnel à l'aimantation des tissus et donc à leur densité. [2]

M(r, t) : aimantation du système étudié au point r à t

B(r) : champ magnétique reçu au point r : (B0 +G r) T : température de l'échantillon en Kelvin

ã: rapport gyromagnétique du proton (43 MHz/T)

M0 : aimantation totale d'un échantillon contenant N spins 1/2 k : constante de Boltzmann

h : constante de Planck

C.3.2. Le temps de relaxation longitudinale T1

L'excitation par l'impulsion RF de 90° a pour conséquence de faire disparaître la composante longitudinale du vecteur d'aimantation tissulaire M par égalisation des spins sur les deux niveaux d'énergie. Cet état est instable et, dès arrêt de l'impulsion RF, il va y avoir retour à l'état d'équilibre stable au cours duquel les phénomènes inverses vont avoir lieu : il y a progressivement transitions inverses du niveau antiparallèle au niveau parallèle. L'aimantation longitudinale repousse ainsi progressivement : c'est la relaxation longitudinale. On l'appelle également relaxation spin - réseau car ce phénomène s'accompagne, lors du retour des protons du niveau de haute énergie sur le niveau de basse énergie , d'une émission d'énergie par interaction avec le milieu moléculaire environnant ou réseau. On l'appelle également relaxation T1 car la repousse de l'aimantation longitudinale se fait selon une exponentielle croissante où la constante de temps T1 est caractéristique d'un tissu donné : elle correspond à 63% de repousse.

Figure 1 : Courbe exponentielle de repousse de l'aimantation longitudinale en fonction de T1 Par définition, le temps nécessaire pour que l'aimantation globale d'un tissu atteigne environ 2/3 (63%) de sa valeur définitive M0 est appelé T1 : temps de relaxation longitudinale [1]. Le T1 varie avec la structure moléculaire ainsi que l'état solide ou liquide de la matière. Le T1 est plus long dans les liquides par rapport aux solides ; il est court dans les tissus graisseux. Les tissus pour lesquelles l'aimantation longitudinale repousse rapidement auront très vite une plus grande densité de protons disponibles pour réaliser une image : signal intense.

Les tissus qui s'aimantent lentement auront peu de proton aimantés disponible rapidement pour réaliser une image : signal faible. Ces différences en T1 vont être mises à profit en imagerie pour obtenir des contrastes. Le contraste de l'image ne dépendra plus de la seule quantité totale de protons mais surtout de la capacité de l'aimantation à repousser plus ou moins vite : l'image sera alors pondérée T1.

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