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Les investissements internationaux et la diplomatie économique de la RDC

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par Joel KIONI
Université Protestante au Congo - Licence en droit économique et social 2011
  

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§5. Service

A. Habitat

Le marché de l'immobilier en République Démocratique du Congo est très vaste, surtout pour les grands centres urbains, dont la capitale, Kinshasa.

La croissance démographique soutenue depuis une trentaine d'années et l'évolution socio-économique du pays ont conduit à un développement rapide des villes congolaises et entraîné une forte demande par rapport à l'offre. D'où les déficits globaux en logement évalués à 2.400.000 pour la période 1999 - 2010, soit 240.000 logements à construire par an. Les besoins de la ville de Kinshasa sont estimés à 54,4% du déficit global67(*).

Pour développer le secteur immobilier, le gouvernement congolais doit travailler sur:

- Le renforcement de la présence des promoteurs immobiliers (privés ou publics) ;

- La définition des zones viables dédiées à l'habitat ;

- La formation d'aménageurs fonciers tant publics que privés ;

- L'attraction et la mise en place d'institutions spécialisées tant public que privé dans le financement de l'immobilier ;

- L'urbanisation et le développement des villes congolaises et les infrastructures de desserte ;

- Le renforcement des capacités de production des industries de fabrication des matériaux de construction (ciments, barres de fer, fers plats, carreaux, etc.) et la facilitation l'octroi des concessions foncières et autorisations de bâtir...

B. Energie

La RDC regorge d'importantes ressources énergétiques à même de favoriser diverses formes d'énergies, notamment les énergies hydraulique, éolienne, solaire, biogaz, biocarburant, etc. Le pays pourrait produire à lui seul assez d'électricité pour couvrir les besoins de tout le continent Africain68(*), mais actuellement, il est dans une situation de pénurie énergétique.

En effet, la RD Congo dispose d'un potentiel en énergie hydraulique, évalué à environ 106.000 Mw, soit 37% du potentiel total africain et près de 6% du potentiel mondial. Environ 44% de ce potentiel sont concentrés au site d'Inga69(*).

En dépit de ce potentiel, le taux d'électrification nationale est seulement estimé à 6%. Le parc de production d'énergie hydraulique disponible s'élève à environ 2.100 Mw sur à peu près 6.000 Mw installée.

Cependant, les prévisions de la demande en énergie pour toute la RDC s'élèveraient à 3.194,3 Mw (sans tenir compte des besoins pour les projets miniers).

En guise de solution à cette situation catastrophique, le gouvernement doit mettre en place une politique d'ouverture axée sur la libéralisation du secteur et sur le renforcement de la capacité de production des barrages hydroélectriques qui existent.

Cette politique doit viser l'incitation et la facilitation des investissements étrangers et locaux dans un cadre axé sur le partenariat tant privé-privé, public-public que public-privé, en vue d'espérer à :

i. La réhabilitation d'Inga I (351 Mw) et II (1.424 Mw) ;

ii. La construction d'Inga III (4.320 Mw) ;

iii. La construction de Grand Inga (39.000 Mw) et des lignes d'interconnexion ;

iv. La construction de la 2ème ligne Inga - Kinshasa ;

v. La construction de diverses microcentrales et lignes annexes, disséminées à travers le pays dont les Mw varient entre 1 à 700 Mw.

Pour ce qui est des énergies renouvelables, le gouvernement ainsi que l'ANAPI doivent focaliser l'action d'attraction en RD Congo en direction des investisseurs potentiels intéressés aux projets d'exploitation de biocarburant, de l'énergie éolienne, de l'énergie solaire pour l'électrification rurale, ainsi que de l'exploitation du gaz méthane du Lac Kivu.

C. Technologies de l'information et de communication (TIC)

Le secteur des télécommunications est le succès historique de la dernière décennie en République Démocratique du Congo. Les nouvelles technologies de l'information jouent un rôle de plus en plus important dans pratiquement tous les domaines de l'économie nationale d'un pays.

Le réseau de téléphonie cellulaire est en plein essor, nonobstant les difficultés actuelles dues à la crise financière mondiale. Le nombre d'usagers des téléphones mobiles est passé en huit ans (de 2001 à 2009) de 158.000 à 11,2 millions, faisant évoluer le taux de pénétration de 0,3% à 18%. Ce taux élevé illustre le potentiel du marché congolais lorsque les conditions sont réunies pour attirer les investisseurs internationaux. Ce secteur est le plus dynamique de l'économie nationale, avec un chiffre d'affaires de plus de 850 millions USD, le plaçant au second rang après le secteur minier. En 2008, il a fourni plus de 160 millions USD au budget de l'Etat70(*)

Ce secteur présente d'énormes opportunités en R.D.C dont les principales sont :

a. la création du réseau national haut débit ;

b. le développement de centres internet à travers tous les coins du pays ;

c. le développement des applications de TIC dans les universités, Instituts supérieures ainsi que dans les écoles primaires et secondaires ;

d. le développement des TIC dans la promotion de l'agriculture par la planification et l'adoption de nouvelles méthodes de travail à des fins durables ;

e. l'implantation et la gestion des points d'échanges Internet au Congo, c'est-à-dire des centres d'interconnexion des réseaux déployés par les fournisseurs Internet ;

f. la fourniture des services Internet standard : la navigation sur Internet, la messagerie électronique, le transfert des fichiers, la communication interpersonnelle, etc. ;

g. la disponibilisation des solutions intranet et Internet destinées aux entreprises, telles que l'interconnexion des sites d'entreprises au niveau métropolitain, régional, voire national. Ils sont capables d'interconnecter les succursales d'une entreprise disséminées sur presque toute l'étendue de la République;

h. le développement et l'accessibilité des applications de la technologie de pointe telles que la vidéoconférence, la télémédecine, le télé-enseignement, voire même l'université virtuelle, l'aménagement du territoire, la prospection minière, forestière et pétrolière ;

D. Hôtellerie et tourisme

En dépit de ses énormes richesses touristiques, la RDC n'est pas encore arrivée à relever ce défi alors que le Tourisme est l'un des secteurs pouvant alimenter considérablement les recettes publiques.

La R.D.C regorge d'énormes potentialités touristiques pouvant être résumées comme suit :

- La multiplicité et la diversité de la faune (7 parcs nationaux, 57 réserves et domaines de chasse nantis de grands et petits animaux d'Afrique ainsi que des espèces rares) et de la flore (une végétation luxuriante dans une forêt dense et 3 jardins botaniques et 3 réserves de la biosphère) ; des sites historiques et culturels éparpillées dans toutes les provinces ;

- L'originalité de ces sites naturels, la spécificité des atouts naturels caractérisés par leur abondance, l'unicité, la beauté (Fleuve Congo avec d'innombrables chutes des plus attrayantes, la côte atlantique de 37 km, les lacs, rivières, volcans, chaînes montagneuses,...) ;

- Possibilités d'accéder et à plusieurs espaces et marchés touristiques à l'intérieur tout comme à l'extérieur du pays ;

- Possibilités de développer plusieurs formes de tourismes et de produire des services à grande échelle afin de développer un paradis qui n'a pas encore révélé toute sa valeur.

Ce secteur présente des atouts importants, mais également quelques faiblesses :

v Atouts :

- Plusieurs formes de tourismes peuvent être développées en R.D.C : tourisme de masse et de niches (Balnéaire, safaris, Ecologique, scientifique, culturel, historique...) ;

- De nombreux sites viables et sécurisés ;

- De nombreux hôtels et restaurants en construction dans le pays ;

- Equilibre qualité-prix des services ;

- Existence des réseaux internationaux et des outils promotionnels de pointe ;

- Efforts fournis par le gouvernement pour améliorer le climat des affaires notamment le coût de visas d'entrée.

§ Flux touristiques les plus importants : RSA, Kenya, Tanzanie, Botswana ;

S'agissant du marché touristique potentiel, celui-ci se présente comme suit :

§ Les circuits touristiques nationaux : les sites touristiques sont déployés sur 2.345.000 km² de superficie, dans les 11 provinces du pays et reliés entre eux par les voies aériennes, fluviales, routières, lacustres et ferroviaires.

§ Les circuits touristiques sous-régionaux : ils sont ouverts par les différentes voies de communication précitées sur les 9 pays voisins directement accessibles et sur 3 régions à grande affluence touristique dont au Nord-Est vers le Corridor Nord, au Sud-Est, vers les pays des Grands Lacs et au Sud vers les pays de la SADC.

v Faiblesses :

- Absence de plan (général et sectoriel) de développement touristique ;

- Délabrement des infrastructures de base et touristiques ;

- Situation d'insécurité créée par moment dans quelques régions touristiques ;

- Tracasseries administratives ;

- Services précaires et coûteux ;

- Faible dynamique du travail de promotion ;

- Faible affluence des touristes ;

Les pays voisins et les espaces sous-régionaux ayant des produits touristiques similaires mais moins nantis que la RDC, ont fait du Tourisme un secteur clé de développement socio-économique et de renommée mondiale71(*).

* 67 Business Plan de l'ANAPI (2010, 2011, 2012)

* 68 Idem.

* 69 Idem.

* 70 Business Plan de l'ANAPI (2010, 2011, 2012).

* 71 Par ex. Kenya, Tanzanie, Rwanda, Angola, Gabon...

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