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Le droit international de l'environnement face aux enjeux liés à  la conservation de la biodiversité

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par Yannick Alain TROUPAH
Université de Limoges - Master II Droit International de l'Environnement 2010
  

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Paragraphe 2. L'intégration des exigences environnementales dans les
politiques commerciales

Il convient de rappeler que notre étude concerne la conservation de la biodiversité
face aux exigences commerciales. Nous verrons d'une part les manifestations de
l'intégration des exigences commerciales dans les Accords internationaux sur

50 Les techniques d'évaluation environnementale visent principalement le respect du principe de précaution, gage d'une conservation et d'utilisation durable de la biodiversité

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l'environnement en général et sur la conservation de la biodiversité en particulier et d'autre part celles concernant les exigences environnementales dans les Accords commerciaux.

A. Les Accords internationaux sur la conservation de la biodiversité

Les obligations des Etats en matière de conservation de la diversité biologique ne peuvent être séparées du contexte économique et social dans lequel ils doivent s'exercer. Par conséquent, il urge d'élaborer et de mettre en oeuvre des stratégies internationales et nationales de conservation dont l'objet serait d'intégrer les impératifs de la conservation avec ceux du développement économique.

Plusieurs accords internationaux ont été pris dans le but de stopper l'érosion de la biodiversité. On peut les classer en deux catégories. La première catégorie concerne les Conventions visant la protection des espèces. Il s'agit notamment de la Convention de Londres du 8 novembre 1933 relative à la conservation de la faune et de la flore à l'état naturel. L'article 9 de cette Convention prévoyait le contrôle et la réglementation de l'importation et de l'exportation d'objets provenant de trophées. Après, ce fut la Convention pour la conservation de la flore, de la faune et des beautés panoramiques naturelles des pays de l'Amérique, adopté le 12 octobre 1940 instituait de par son article IX, un système de contrôle par la délivrance de certificats autorisant l'exportation, le transit et l'importation de certaines espèces protégées. L'Afrique s'est également inscrite dans la logique de la conservation de la biodiversité avec notamment la Convention africaine pour la conservation de la nature et des ressources naturelles, adoptée à Alger le 15 septembre 1968, qui fixe en son article IX des mesures destinées à réglementer le trafic de spécimens ou de trophées grâce à un système d'autorisation pour leur importation et leur exportation.

La seconde catégorie d'accords était relative au contrôle des échanges. Aussi, la Convention sur le commerce des espèces de faune et de flore menacées d'extinction, signée à Washington le 3 mars 1973, a pour objectif principal le contrôle de ces espèces. La CITES interdit le commerce international d'une liste agréée d'espèces menacées d'extinction. En outre, elle réglemente et surveille par des systèmes de permis, de contingentements et d'autres mesures restrictives, le commerce d'autres espèces susceptibles de se trouver menacées d'extinction. Mais

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l'accord de référence en matière de conservation de la biodiversité a été signé en 1992, il s'agit de la CDB.

La CDB est l'accord international assurant une conservation globale de la biodiversité, il énonce en son article 1er ses objectifs notamment « la conservation de la diversité biologique, l'utilisation durable de ses composantes et le partage juste et équitable des bénéfices de l'utilisation des ressources génétiques ». Pour certains auteurs la CDB est un accord important pour la conservation de la biodiversité. Selon une autre approche la CDB, malgré ses aspects positifs qui sont de donner une définition de la diversité biologique, d'introduire dans son préambule le principe de précaution et celui de l'utilisation durable, la CDB marque la marginalisation de la biodiversité qu'elle traite comme un élément du commerce extérieur des Etats puisque ceux-ci ont le droit souverain d'exploiter leurs propres ressources. Il faut savoir que le lobby des exigences commerciales, présent lors des débats sur la CDB, a su imposer ses intérêts. La puissance de ce lobby a donc conduit les rédacteurs de la CDB à intégrer les besoins des pays développés en termes d'exploitation commerciale des ressources issus de la biodiversité. La consécration des brevets et autres DPI dans le cadre de l'accès et de l'utilisation des ressources génétiques est une illustration indéniable de l'intégration des exigences commerciales dans la CDB. Qu'en est-il de l'intégration des données environnementales dans les accords commerciaux?

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote