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La pertinence du choix des objectifs de la politique monétaire en RDC

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par Henry NGONGO MUGANZA
Université Evangélique en Afrique - Licence en Sciences Economiques et Gestion 2006
  

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§ 2. La méthode de la politique monétaire

En reprenant Ottavj (1993), la méthode de la politique monétaire vise la manière dont les autorités emploient certains instruments afin d'influencer les objectifs intermédiaires et opérationnels de la politique monétaire, puis en définitive, les objectifs généraux de la politique économique. Entre les instruments de la politique économique, par définition entièrement contrôlé par le pouvoir public, et les objectifs généraux (emplois, activités, prix et équilibre extérieur), il existe des variables intermédiaires qui représentent de chaînons de transmissions inéluctables. Parmi les variables intermédiaires, il nous faut distingue celles relevant d'objectifs opérationnels proche des instruments et celles relevant d'objectifs intermédiaires, proche des objectifs finals.

En définitive, la séquence analytique de toute politique économique est la suivante : [instruments] [objectifs opérationnels] [objectifs intermédiaires] [objectifs finals].

La transmission entre les instruments monétaires et les objectifs finals s'opère par des objectifs monétaires opérationnels liés aux outils et des objectifs monétaires intermédiaires, liés aux objectifs finals (Cabannes, 1994). En matière monétaire, ces différentes catégories sont présentées dans le tableau ci-dessous :

Tableau n°1.1 Séquence analytique de la politique monétaire

Instruments

Objectifs opérationnels

Objectifs intermédiaires

Objectifs finals

- réescompte 

- intervention sur le

marché monétaire 

- réserves obligatoires

- Encadrement des crédits

Taux monétaire

Réserve des banques

Base monétaire

Taux d'intérêt

Masse monétaire

Crédit intérieur

Taux de change

Prix

Croissance

Emploi

Extérieur

Source :(Cabannes, 1994)

1. Objectifs de la politique monétaire

A. Objectifs finals

Comme toute politique économique, la politique monétaire vise à agir sur les variables économiques : les prix (donc l'inflation), le niveau d'activité (et donc la croissance), le niveau de l'emploi (et donc le chômage), et l'équilibre extérieur (Ottavj, 1993). On parlera ainsi de carré magique de Kaldor étant donné la difficulté d'atteindre simultanément ces quatre objectifs.

Notons que les objectifs ultimes de la politique monétaire sont : la croissance économique, le maîtrise de l'inflation et la défense de valeur de la devise national par rapport à celle des autres devise (Encarta, 2005). Toutefois, la détermination de l'objectif le plus important de la politique monétaire est controversée entre deux courants de pensée : les Keynésiens sont favorable à la croissance du revenu national alors que les monétaristes privilégient la maîtrise de l'inflation.

L'accélération générale de l'inflation à la fin des années 1970 a entraînée un recentrage de la mission de la banque centrale sur l'impératif de la stabilité de la monnaie. Ainsi, dans les faits, souligne Cabannes (1994), la priorité à la stabilité des prix a généralement remplacé le soutient de l'activité.

Et par rapport à son objectif final, Friedman considère que la politique monétaire n'est pas un instrument efficace pour atteindre le plein emploi ou réaliser la croissance économique. L'objectif final de la politique monétaire doit être la stabilité des prix (Cros et Prache, 1989).

Les autorités monétaires parviendrons à ce résultat en promouvant le mécanisme de financement des investissements fondé sur l'accroissement d'épargne stable et volontaire et non sur la création d'actifs monétaires (Mihigo, 2005).

B. Objectifs intermédiaires

S'il est généralement admis qu'à long terme le maintien de la stabilité des prix est l'objectif principal de la politique monétaire, les opérations à court terme de la Banque centrale sont focalisées sur la réalisation d'objectifs intermédiaires. Étant donné une difficulté de liaison directe entre les instruments et objectifs finals, Ottavj (1993) souligne que: « il est possible de réaliser les objectifs finals en agissant sur deux variables intermédiaires, les taux d'intérêt et les agrégats monétaires ».

Ndo Ndong (2003) renchérie par ailleurs que les informations relatives aux chocs qui perturbent l'objectif de stabilité des prix étant imparfaites, la banque centrale peut être amenée à rechercher un moyen d'améliorer son information afin de contenir plus efficacement de tels chocs. Sa politique monétaire pourrait être formulée en terme d'objectifs intermédiaires.

2. Instruments de la politique monétaire

Pour atteindre ses objectifs finals, la politique monétaire a recours à différents instruments dont les principaux sont l'action sur le niveau de taux d'escompte, la fixation du montant des réserves obligatoires que les banques doivent déposer auprès de la banque centrale et l'encadrement des crédits de manière à contrôler la croissance de la masse monétaire (Encarta, 2005). Mais, nombreux sont des économistes qui soutiennent que la banque centrale dispose de trois instruments de la politique monétaire : les interventions sur le marché monétaire, les réserves obligatoires et le taux d'escompte (Mankiw, 2003 ; Bennassy, Coeuré, Boone, et Coudert, 2003 ; Samuelson et Nodhaus, 2000).

A. Les opérations d'open-maket

Ces opérations agissent à la fois sur le montant de liquidité en circulation et sur le montant de titres détenus dans le porte feuille de la banque centrale (Benassy, Coeuré, Boone, et Coudert, 2003). L'argent avec lequel la banque centrale achète les obligations (ou titres) accroît la base monétaire et donc l'offre de monnaie. L'argent qu'elle reçoit lorsqu'elle vend les obligations réduit la base monétaire et donc l'offre de la monnaie (Mankiw, 2003).

B. Les réserves obligatoires

Elles désignent les règlementations par lesquelles les banques centrales obligent les banques commerciales à respecter un coefficient de réserves minimal. Toute hausse du coefficient de réserves obligatoires réduit le multiplicateur de réserves et donc l'offre de monnaie (Mankiw, 2003). En pratique, cet instrument n'est pas utilisé pour piloter la politique monétaire car il ne permet pas un contrôle fin de la liquidité (Benassy, Coeuré, Boone, et Coudert, 2003).

C. Le taux d'escompte

C'est le taux d'intérêt que prélève la banque centrale lorsqu'elle consent des prêts aux banques commerciales. Celles-ci empruntent auprès de la banque centrale lorsque leurs réserves sont insuffisantes pour respecter le coefficient de réserves obligatoires. Plus le taux d'escompte est faible, moins il est coûteux d'emprunter auprès de la banque centrale et plus les banques commerciales ont recours à cette modalité de financement. En conséquence, toute réduction du taux d'escompte accroît la base monétaire et donc l'offre de monnaie (Mankiw, 2003).

Voilà, les variables de politique sous son contrôle, que la banque centrale manipule directement en déterminant sa politique. Aujourd'hui, les instruments employés sont l'intervention sur le marché monétaire et l'opération de réescompte (Encarta, 2005). Faut-il aussi rappeler que la banque centrale ne contrôle qu'indirectement l'offre de monnaie en modifiant soit la base monétaire, soit le coefficient de réserves (Mankiw, 2003) : objectifs opérationnels de la politique monétaire.

Connaissant déjà la méthode ou la modalité de la politique monétaire, nous pouvons maintenant revenir sur le thème fondamental de notre étude, notamment le choix des objectifs intermédiaires de la politique monétaire. Mais, avant d'aborder ce point, parlons d'abord de l'indépendance et de la crédibilité de la banque centrale.

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