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Diversification du portefeuille de crédits et rentabilité bancaire

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par André KADANDJI
Université de Douala - diplôme d'études approfondies 2008
  

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CHAPITRE 2 : ANALYSE THEORIQUE DE L'IMPACT DE LA DIVERSIFICATION DU PORTEFEUILLE DE CREDITS SUR LA RENTABILITE BANCAIRE

Dans ce chapitre il est question, de partir d'un ensemble des études empiriques réalisées aussi bien dans les pays développés que dans les pays en voie de développement, pour une analyse théorique des modèles dans lesquels le portefeuille de crédits a été utilisé comme facteur explicatif significatif de la rentabilité bancaire. Ainsi, un accent sera mis sur l'impact de la diversification du portefeuille de crédits sur la rentabilité. Ceci afin d'analyser dans notre contexte la validité de la théorie qui stipule que la diversification du portefeuille a pour effet soit la réduction du risque, soit la maximisation de la rentabilité dudit portefeuille. Dans la mesure où la gestion du portefeuille de crédits fait l'objet de l'application de plusieurs théories, notre étude porte sur deux d'entre elles. Premièrement nous nous focalisons sur la théorie de MARKOWITZ. La deuxième analyse porte sur la théorie de l'intermédiation financière.

Section 1 : la théorie traditionnelle du portefeuille

En considérant le portefeuille d'activités des banques, la théorie financière et le modèle d'équilibre des actifs financiers appréhendent bien l'analyse des risques liés à la diversification d'un portefeuille (Patry, 2002). Ainsi, le risque d'un ensemble d'activités est rapporté au risque propre de chaque activité et aux corrélations entre ces activités. Le risque pour une banque diversifiée sera d'autant plus réduit que les corrélations entre les rendements des activités bancaires et non bancaires seront faibles ou négatives. La plupart des études empiriques consacrées à la réduction du risque induite par la diversification font allusion à la théorie de Markowitz. Ces études mettent en évidence le fait que la diversification du portefeuille de crédits diminue le risque du portefeuille de la banque.

Cette section passe en revue l'essence de la théorie traditionnelle du portefeuille et son application à la gestion du portefeuille de crédits.

I - l'essence de la théorie de MARKOWITZ

Markowitz formalise le problème du choix du portefeuille par l'investisseur en supposant que celui-ci optimise ses placements en tenant compte, non seulement de la rentabilité espérée de son portefeuille, mais aussi de son risque mesuré par la variance de sa rentabilité. Ceci peut être illustré par un portefeuille d'actions qui offre un couple rentabilité-risque meilleur qu'un titre individuel. Une corrélation faible entre les titres individuels aboutit à un meilleur rapport rentabilité/risque.

I 1 - l'idée de départ et les hypothèses

La théorie financière et les modèles de choix de portefeuille se sont développés depuis près d'un demi-siècle dans le cadre de la théorie de l'espérance d'utilité, reposant sur l'axiomatisation des préférences individuelles de Von Neumann et Morgenstern. L'hypothèse d'aversion au risque avec les travaux de Markowitz (1952) sur la diversification du portefeuille ont donné un caractère opérationnel à la prise de décision dans le domaine du choix de portefeuille, en mesurant le risque par la variance de la rentabilité du portefeuille. Le comportement de l'investisseur du type Markowitz, est un comportement riscophobe et insatiable (Broihanne et al, 2006).

Le modèle de Markowitz repose cependant sur des hypothèses fortes, relatives aux préférences des agents ou à la distribution de probabilité des rentabilités (Markowitz, 1952). Markowitz lui-même avait déjà mentionné que cette mesure à savoir la variance n'était peut-être pas la meilleure en suggérant une alternative, la semi-variance, qui tient uniquement compte des rentabilités inférieures à la moyenne. Il s'agissait d'une première approche de ce qui est appelé aujourd'hui « aversion aux pertes » (Broihanne et al, 2006). Selon Broihanne et al (2006), Markowitz dans un second article publié la même année (1952) et intitulé The Utility of Wealth, proposait une fonction d'utilité concave du côté des gains et convexe du côté des pertes pour tenir compte des comportements couramment observés, et notamment les comportements de jeu et de prise de risque dans certaines circonstances.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci