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Diversification du portefeuille de crédits et rentabilité bancaire

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par André KADANDJI
Université de Douala - diplôme d'études approfondies 2008
  

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II - la capacité des différentes variables à expliquer la rentabilité bancaire au Cameroun en absence de la variable taille des banques

Analyser la contribution des différents facteurs à l'explication de la rentabilité bancaire, revient à analyser tour à tour la contribution des variables organisationnelles, variables macroéconomiques et les variables macro-financières.

II 1 - l'effet des variables managériales

L'analyse de la capacité contributive des facteurs organisationnels à l'explication de la rentabilité bancaire, passe par l'analyse de la contribution des charges d'exploitation bancaire, des capitaux propres et de la distribution des crédits bancaires sur la rentabilité bancaire.

Les résultats empiriques ressortis de nos estimations et résumés dans le tableau 5, donnent en ce qui concerne la robustesse d'explication des variables managériales des portées différentes en absence de la variable taille des banques (logactf). En effet, nous constatons qu'au niveau de l'estimation 4 c'est-à-dire estimation sans la variable logactf, il y a trois variables (ihhp, fgactf et risk) qui ont une statistique de Student calculée (respectives -5,178050 ; 4,840540 ; -2,348372) supérieure en valeur absolue à la statistique lue sur la table de Student au seuil de 5% avec un degré de liberté de 23 (2,069). Ainsi, sans tenir compte des signes des coefficients de ces différentes variables, il est clair que ce sont celles là qui expliquent significativement la rentabilité bancaire si nous ne tenons pas compte de la taille des banques.

L'étude empirique de l'impact du non prise en compte du risque et de la taille des banques dans le modèle (estimation 5), aboutit à une réduction du nombre des variables qui expliquent significative la rentabilité. Ainsi, pour cette estimation nous constatons qu'il n'y a que la diversification du portefeuille de crédits et les frais généraux (ihhp et fgactf) qui sont significatifs dans l'explication de la rentabilité bancaire au Cameroun. Ceci explique l'importance de la prise en considération du risque dans le secteur bancaire. De plus, nous constatons que lorsque le manager ne tient pas compte de la taille de sa structure et du risque, la diversification de son portefeuille de crédits au lieu de stimuler sa rentabilité aura plutôt un effet contraire.

Après avoir, interpréter la capacité à expliquer des variables managériales, il est aussi important d'appréhender l'impact des autres variables

II 2 - l'impact des facteurs macroéconomiques et macro-financiers sur la rentabilité bancaire

L'étude empirique de l'impact de l'environnement macro-financier sur la rentabilité des actifs des banques camerounaises a également induit des résultats mitigés (tableaux 5).

Suivant nos estimations, la taille du secteur bancaire (actfpib) n'est pas favorable à l'augmentation des profits bancaires, suggérant qu'en général, les économies d'échelle ne sont pas favorables à l'amélioration de la profitabilité des banques. Comme on peut le comprendre à travers les estimations 4 et 5, une hausse de l'actif consolidé des banques camerounaises d'un point de pourcentage du PIB entraînerait une baisse du résultat net bancaire d'environ 0,05 point de pourcentage des actifs. Puisque les banques camerounaises regorgent de liquidités sous-exploitées dans un contexte où les demandes de crédits sont assujetties à des garanties draconiennes, les possibilités d'amélioration de la rentabilité globale ne seront que limitées. Une banque est capable d'élargir sa part de marché si ses produits sont différenciés de ceux de ses concurrents. Mais, ce rapport positif entre la part de marché (conc) et la rentabilité (roa) peut faire défaut si la demande de marché est peu proportionnelle à la taille de la banque (Mansouri et Afroukh, 2008). Suite à cette réalité, la politique de la concurrence au sein du secteur bancaire n'aurait probablement aucun effet stimulant sur les profits. L'occupation de la grande part du marché bancaire par un nombre restreint d'acteurs bancaires (mouvements de concentration - conc -) a un effet stimulant presque nul sur les profits bancaires au Cameroun. En effet, selon nos estimations empiriques (tableaux 5), une intensification de la concentration d'un point de pourcentage du total des actifs du système bancaire entraînerait une amélioration de la rentabilité des banques d'environ 0,0001 point de pourcentage des actifs. Les statistiques de Student de ces différentes variables montrent qu'elles n'expliquent pas significativement la rentabilité bancaire au Cameroun.

Enfin, en ce qui concerne les variables macro-économiques, la croissance économique et l'inflation semblent affecter positivement le rendement sur actifs des banques. La croissance économique (pib) du pays influence positivement la performance des secteurs d'activité, y compris le secteur bancaire. Une croissance du PIB réel d'un pourcent induirait une amélioration de la rentabilité bancaire de 0,0002 point de pourcentage des actifs (voir tableau 5). La restructuration du secteur financier et l'introduction de nouvelles techniques et technologies semblent profiter aux banques camerounaises en vue d'améliorer les niveaux de bancarisation. L'impact positif de l'inflation (inf) va dans le sens de la prédiction théorique. Une hausse du taux d'inflation entraînerait une amélioration du rendement bancaire. L'augmentation du niveau général des prix permet aux établissements bancaires de réaliser des profits substantiels. Les tensions inflationnistes produisent une extension et une surévaluation des charges bancaires, mais ce sont les déposants et les emprunteurs qui supportent de telles charges en dernier ressort. L'inflation entraîne plus de charges d'investissement mais également des taux de crédit élevés et donc plus de revenus d'intérêt et de profits.

L'étude de l'impact de la taille sur le modèle de la rentabilité, nous a permis de prendre connaissance de la capacité à expliquer la rentabilité de toutes ces variables. Ainsi, il nous semble opportun de tirer les enseignements de notre modèle.

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