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La contribution de la décentralisation à  la réduction de la pauvreté au Mali

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par Georges Aliou DAKOUO
Faculté des sciences économiques et de gestion de Bamako - Maà®trise 2009
  

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RESUME

La décentralisation traduit le partage de pouvoir et de responsabilité entre l'Etat et les collectivités territoriales, dans la prise en charge des questions de développement économique local, social et culturel d'ordre régional ou local. Au Mali, la réduction de la pauvreté est ancrée dans toutes les stratégies de développement et la décentralisation joue un rôle important parmi ces stratégies.

L'objectif de cette étude est de savoir dans quelle mesure la décentralisation contribue-t-elle à la réduction de la pauvreté au Mali. Spécifiquement, il s'agit d'identifier la contribution de la décentralisation à la réduction de la pauvreté ; et les canaux par lesquels la décentralisation contribue à la réduction de la pauvreté. L'analyse documentaire a été la méthodologie adoptée pour les atteindre.

Ainsi, il ressort de cette étude que la décentralisation contribue à la réduction de la pauvreté par l'offre des services de proximité (éducation, santé, eau potable, électricité), leurs accès à moindre coût, et de façon efficace par les populations améliorant les conditions de vie.

Cependant, pour accentuer cette contribution le transfert de compétences et de ressources aux autorités locales doit être effectif et de même développer des techniques pour recueillir les avis des citoyens sur la nature et la qualité des services à leur fournir.

INTRODUCTION

La plupart des Etats Africains sont engagés depuis le début des années 1990, sous l'égide des bailleurs de fonds dans des réformes institutionnelles via notamment la politique de décentralisation (SAWADOGO, R.A ; 2001).

Les événements de mars 1991 ont marqué l'ancrage du Mali dans un régime démocratique et dans un état de droit. Suite à ces événements, le peuple malien a exigé plus de transparence dans la gestion des affaires publiques ou locales. Pour faire face aux défis de développement, qui se posent avec acuité surtout dans les domaines prioritaires de base, le Mali a choisi d'entreprendre la politique de décentralisation. Cette politique se définit comme un système administratif consistant à permettre à une collectivité humaine (décentralisation territoriale), ou à un service (décentralisation technique) de s'auto-administrer sous le contrôle de l'Etat, en les dotant de la personnalité juridique, d'autorité propre, et des ressources nécessaires (SALL, A. 1993).

Au Mali, la réduction de la pauvreté est au coeur des politiques macro-économiques et sectorielles du gouvernement. Les efforts de développement, et d'amélioration des conditions de vie des populations au cours de ces dernières années, ont été faits dans le cadre de la mise en oeuvre du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) comme document unique de négociation entre l'Etat et ses partenaires, adopté en mai 2002 et en mettant un accent particulier sur la décentralisation censée en accélérer le rythme (ODHD/LCP, 2003). La décentralisation apparait comme une stratégie de gestion publique. Elle est basée sur une répartition particulière des pouvoirs, des responsabilités, et des ressources dans une communauté, afin de parvenir à une gestion des ressources, et des relations entre les institutions, et aussi d'atteindre l'objectif ultime une amélioration des conditions de vie de cette communauté.

L'incidence de la pauvreté monétaire au Mali, est passée de 68,3% en 2001 à 64,4% en 2006 selon la méthode de l'énergie nutritive, sur la même période, celle de la pauvreté des conditions de vie est passée de 64% à 58%1(*). En effet, la pauvreté se manifeste en termes de manque qualificatif, ou quantitatif qu'une personne, ou une communauté doit combler pour vivre décemment. Elle fait donc référence à la non satisfaction d'un certain nombre de besoins jugés essentiels pour les communautés pour vivre convenablement. Il ne fait aucun doute, que la pauvreté n'est pas uniquement une question de pénurie de travail, ou d'insuffisance de revenu. Elle est la conséquence de conditions d'existence précaire dans certains secteurs. La politique à ces différents secteurs doit être coordonnée à l'échelon local, de ce fait, la décentralisation peut devenir un instrument en faveur d'une politique de lutte contre la pauvreté. Le Mali fonde beaucoup d'espoir sur la politique actuelle de décentralisation, en vue de lutter contre la pauvreté. Par conséquent le gouvernement a créé et soutenu un dispositif d'appui financier de réduction de la pauvreté par l'amélioration de l'accès des populations aux services sociaux de base, par l'instauration d'une bonne gouvernance locale et par le renforcement des capacités des collectivités territoriales, qui sont dans leur grande majorité en difficulté financière pour faire face aux besoins de leurs populations. Il est donc nécessaire de reconnaître l'importance de la décentralisation, vu l'intérêt qu'elle suscite et les problèmes auxquels elle se propose d'apporter des solutions. L'intérêt économique, et social que la décentralisation suscite en tant que système de gestion de proximité ont motivé le choix du thème : « La contribution de la décentralisation à la réduction de la pauvreté au Mali ».

L'assise juridique est achevée et la décentralisation est devenue effective au Mali par les élections locales de 1999, et avec la création de 761 collectivités, dont 703 communes, 49 cercles, et 8 régions, et 1 district (Bamako).

Dans quelle mesure la décentralisation contribue- t- elle à la réduction de la pauvreté ?

L'objectif global de ce travail est de savoir comment la décentralisation contribue-t-elle à la réduction de la pauvreté au Mali.

Les objectifs spécifiques sont les suivants :

· identifier les canaux par lesquels la décentralisation contribue à la réduction de la pauvreté ;

· mettre en exergue la contribution de la décentralisation à la réduction de la pauvreté.

La méthodologie adoptée, pour atteindre ces objectifs est l'analyse documentaire. Elle s'intéresse à la base de données de la direction nationale des collectivités territoriales (DNCT), de l'institut national de la statistique (INSTAT), et de l'observatoire de développement humain durable (ODHD). Ainsi le plan retenu est le suivant :

La première partie présente le concept théorique de la décentralisation ;

La seconde partie portera sur la contribution de la décentralisation à la réduction de la pauvreté, ainsi que les canaux à travers lesquels la décentralisation contribue à la réduction de la pauvreté.

* 1 ELIM : Tendances et déterminants de la pauvreté au Mali, 2001-2006

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway