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L' apport de la microfinance à  l' intermédiation financière en République Démocratique du Congo de 2002 à  2009.

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par Jean Marie Lamsa TSHIKUNA TSHITUKA
Université protestante au Congo - Licence 2011
  

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I.2.4. L'efficience

Une institution efficiente est celle qui minimise le coût de prestation des services. Les indicateurs d'efficience des IMF sont les coûts par emprunteur et les coûts par épargnant. En Afrique, les coûts moyens par emprunteurs sont plus élevés (soit 72 USD) et les coûts par épargnant sont parmi les plus faibles. Les IMF réglementées parviennent à une meilleure efficience en minimisant tous les deux coûts, les coopératives apparaissent les moins efficientes.

I.2.5. La productivité

Elle est souvent mesurée en termes d'emprunteur par effectif du personnel. Elle implique l'étendue de la portée et l'efficience. Les IMF productives maximisent leurs services avec un niveau minimum de ressources tant en matière de personnel que des fonds comme les IMF africaines atteignent beaucoup plus d'épargnants (soit 213) que d'emprunteurs (143) par effectif du personnel contre 139 emprunteurs et 149 épargnants par rapport aux moyennes mondiales, la productivité tiendra compte d'épargnants.

D'où les IMF africaines sont parmi les plus productives grâce notamment aux prêts par groupe qui favorisent une économie d'échelle en ce sens qu'elles réussissent à avoir un nombre important des clients par membre du personnel. Le microbanking bulletin 11 indique toutefois que plus de 85% des IMF africaines offrent des prêts de groupe par le biais de groupes solidaires ou de caisses villageoises.

Les coopératives centrées sur l'épargnant sont les plus productives en nombre d'épargnant et assurent moins de prêts par effectifs du personnel. Globalement, les IMF réglementées les sont également mais assurent le plus grand nombre d'emprunteurs et d'épargnants.

I.2.6. La qualité du portefeuille

Le portefeuille de prêts est l'actif le plus important. La qualité du portefeuille reflète le risque de défaut de paiement sur les prêts et détermine les produits futurs et la capacité d'une institution à accroître sa portée et à être au service de ses clients. Ici, la qualité de portefeuille est mesurée en tant que portefeuille de plus de 30 jours (PAR >30 jours).

Les IMF africaines ont une qualité relativement élevée du portefeuille avec un PAR > 30 jours moyen de 4% contre une moyenne mondiale de 5,2%. Lorsque les IMF sont confrontés à une médiocre qualité du portefeuille, elles peuvent radier les prêts en étendant la durée, en modifiant l'échéance ou les deux.

La qualité du portefeuille en Afrique varie par région. Les IMF d'Afrique de l'Ouest ont le plus faible PAR > 30 jours (soit 3,2%), l'Afrique Australe tombe à 0,6% lorsqu'on inclut TEBA BANK.

Les IMF réglementées affichent un PAR > 30 jours de 4,3%(faible qualité) tandis que les IMF non réglementées font état d'un PAR > 30 jours de 3,4% (meilleure qualité) lorsqu'il est pondéré par l'encours brut de prêts.

Les IMF africaines font preuve de dynamisme et affichent une bonne performance par rapport à celles d'autres régions du monde. Quoi qu'elles soient en tête au plan mondial en matière de mobilisation de l'épargne, leur performance financière globale est inférieure comparée aux autres régions du monde où les IMF sont rentables notamment les IMF réglementées et les coopératives. En outre, un nombre de modèles institutionnels prospèrent en Afrique et permet d'offrir de bon choix de services aux clients.

Le défi à relever par les IMF africaines est encore énorme. Elles travaillent plus dans les zones rurales avec une infrastructure insuffisante entraînant des charges d'exploitation élevées. Les institutions continuent à rechercher les moyens d'accroître leur efficience par le biais de meilleurs moyens de communication, de produits de prêts améliorés, de nouvelles technologies ou d'une combinaison de ces améliorations.

Les IMF non réglementées atteignent des clients plus pauvres mais présentent des coûts plus élevés et un volume d'opérations plus faible. Ces institutions doivent croître, se transformer ou fusionner avec d'autres institutions pour pérenniser leurs opérations.

Les coopératives mobilisent plus d'épargne mais prêtent moins que d'autres types d'IMF et restent plus compétitives. Compte tenu de la rude concurrence sur le marché, les IMF sont appelées à innover et à offrir des services financiers de haute qualité pour retenir leurs clients et surtout à appliquer la transparence financière dans leur gestion.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld