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Analyse des facteurs explicatifs du taux de change d'équilibre au Bénin

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par Brice Thibault AZONHIDE
Université de Parakou Bénin - Maà®trise 2008
  

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PARAGRAPHE 2 : INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS ET VALIDATION DES HYPOTHÈSES

A- Interprétation des résultats

Les résultats issus de l'estimation indiquent que les variables sont stationnaires en différence première. Cela révèle qu'un choc sur l'économie a un effet temporaire sur le taux de change effectif réel au Bénin.

Le coefficient du terme de correction d'erreur, qui sert à mesurer la vitesse d'ajustement du taux de change effectif réel par rapport à son niveau d'équilibre s'élève à - 0,608726. Ce coefficient est significatif et négatif au seuil de 5%, la formulation du modèle sous une forme à correction d'erreur est bonne. Tout effet exercé par une variable fondamentale sur le sentier d'équilibre du TCER est nécessairement soumis à une force de rappel. Ce niveau élevé de la vitesse d'ajustement au Bénin indique que le retour à l'équilibre y est relativement plus rapide. La vitesse d'ajustement au Bénin est aussi supérieure à celle estimée par J.S. NDO NDONG (2002) dans son étude sur le Gabon (- 0,56).

Ainsi pour résorber 95% du déséquilibre du TCER au Bénin, il faut environ trois ans et deux mois (3.19)2(*) contre trois ans et six mois au Gabon (3,6), trois ans et huit mois au Burkina Faso (3,8) et huit ans en côte d'Ivoire.

Par ailleurs, les résultats obtenus révèlent qu'au Bénin, l'évolution du TCER est expliquée par des variables réelles et monétaires. Ce résultat souligne la nécessité d'une gestion appropriée des fondamentaux réelle et monétaire pour la

stabilité du TCER à court terme étant donné la sensibilité de l'économie béninoise aux chocs extérieurs.

Par ailleurs, l'estimation de la dynamique de court terme indique que la masse monétaire a une incidence positive et significative sur le taux de change effectif réel. En effet, un accroissement d'un point de la masse monétaire entraînerait une appréciation du niveau de ce taux de change effectif réel à l'ordre de 0.98 point, toutes choses égales par ailleurs.

De la même manière, le déficit budgétaire a un effet positif et significatif sur le taux de change effectif réel. Une augmentation de 10 % du niveau du déficit budgétaire provoquerait une dépréciation du taux de change effectif réel à l'ordre de 7 % dans la mesure où le Benin ait recours aux ressources extérieurs pour le financement de son déficit dans la plus part des cas. Dans ce cas, ce résultat est conforme à la prédiction théorique selon laquelle une hausse des prix relatifs des biens non échangeables, provoquée par des déficits du budget, exerce une pression inflationniste qui conduit à la dépréciation du taux de change réel. Ainsi donc l'accumulation du déficit budgétaire sur une longue période est néfaste pour la compétitivité des biens domestiques par rapport aux biens étrangers. Les prix élevés des biens domestiques favorisent en effet les importations au détriment des exportations.

Néanmoins, on note que le signe négatif attendu n'est pas vérifié. Ceci pourrait s'expliquer par le fait que le BENIN fait recours à d'autre source de financement de son déficit autre que les capitaux extérieurs.

En revanche, les dépenses publiques ont un effet négatif et significatif sur le niveau du TCER à court terme. Ainsi, une diminution de la dépense gouvernementale d'un point conduirait à une dépréciation du TCER de l'ordre de 0.07 point ceteris paribus. En d'autre terme, il ressort que, dans le but de procéder au remboursement des dettes extérieures, l'Etat augmente les prix des biens non échangeables. Ce qui engendre une dépréciation du TCER.

Il est également à noter que les capitaux extérieurs ont une incidence négative dans la dynamique du TCER. Ainsi, un accroissement des capitaux extérieurs de 10% entrainerait une dépréciation du TCER de l'ordre de 9,2%.

Ceci s'explique par le ai qu'une entrée de capitaux dans l'économie entraîne dans un premier temps l'appréciation du TCER. En revanche, dans un second temps, cette entrée, conduit à une dépréciation du TCER. En effet, une entrée de capital entraîne l'accroissement de la demande des biens non échangeables et donc la hausse de leurs prix. Ce qui déprécie le TCER.

De même, l'incidence des termes de l'échange sur le TCER est significativement négative. Il s'en suit qu'une détérioration des termes de l'échange d'un point entrainerait une dépréciation du TCER de l'ordre de 0.09 point toue chose égale par ailleurs.

En somme, les résultats issus de notre étude notamment celui de la dynamique de cour terme, montre que les variables telles que la masse monétaire, le déficit budgétaire, les capitaux extérieurs, les termes de l'échange, la dépense gouvernementale ont une incidence significative dans la réalisation de l'équilibre interne et externe via TCER au sein d'une économie.

Ces résultats, tout en corroborant la plus part des études empiriques en la matière notamment celle de EDWARDS (1994), viennent confirmer la théorie économique.

* 2 ELBADAWI et Alii (1997) ont déterminé le temps requis pour résorber x % d'un choc extérieur. Leur calcul est le suivant (1-á)t =(1-x) ,où á est la valeur absolue du terme de correction d'erreur et t est le nombre d'années requises.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius