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Exploitation industrielle du bois d'oeuvre en RDC de 2005 à  2009 : cas de la production et de l'exportation industrielles du bois d'oeuvre

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par Charles MUMBERE MUSAVANDALO
Université de Kinshasa RDC - Graduat 2009
  

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O. INTRODUCTION

En Afrique centrale, avec des superficies en concession souvent plus importantes que celles des aires protégées voisines, l'exploitation forestière peut être soit un instrument potentiel de la conservation de l'environnement soit une des causes de sa destruction et de la perte de la biodiversité (Nasi et al, 2006 et Patrice et al, 2003).

Aujourd'hui, les surfaces forestières mises sous la disposition de l'exploitation du bois sont d'importante supériorité que celles sous protection. Les superficies sous protection, laquelle malheureusement parait souvent théorique, représentent environ 9 à 11% de superficie de la forêt dense et qu'en 2004 on estimait qu'environ 36% de cette même proportion étaient déjà alloués aux concessions forestières. Si la première région exportatrice de bois d'oeuvre tropical est l'Asie du Sud-est, l'origine de l'exploitation forestière est africaine. C'est donc qu'en Afrique qu'a commencé l'exploitation avec les premières exportations d'Acajou d' Afrique vers l'Angleterre. Exploitée relativement d'une manière intensive pendant près de trois siècles pour quelques bois précieux (ébène), la forêt tropicale d'Afrique centrale sera considérée comme étant de l'or vert par les exploitants forestiers vers les années 1950. Le bois qui, parmi les nombreux biens et services des écosystèmes tropicaux, est un produit qui présente une valeur économique élevée.

Selon plusieurs études faites, la République Démocratique du Congo dispose d'importantes ressources forestières assez considérables capables de contribuer significativement à son développement socioéconomique. En effet, la RDC abrite la deuxième forêt tropicale au monde, premier en Afrique; possédant plus de 155 million d'hectares des foréts naturelles, elle va représenter 10% de l'ensemble des forêts du monde et plus de 47% de celle de l'Afrique avec plus de 87 millions d'hectares aptes à la production du bois d'oeuvre (Perez, 2004 cité par Nasi, 2006 et Zasy, 2010).

Mais hélas, un paradoxe s'observe en République Démocratique du Congo : sur l'échelle mondiale en matière de producteurs du bois tropical, la RDC occuperait la dernière place avec une production moyenne annuelle de 0.1% et pourtant il possède la deuxième forêt au monde après celle de l'Amazonie au Brésil.

Les exportations comparativement aux autres pays africains sont presque insignifiantes avec une moyenne très faible alors que le Gabon prend la première place en Afrique avec une production moyenne de 6.73% des exportations du bois. Le secteur forestier officiel congolais est vraiment rétréci au moment où les exportations du bois sont montées partout en Afrique centrale en répondant à la forte demande asiatique.

Dubois et Kotler (1989) confirmèrent qu'à l'instar des autres secteurs de la vie économique congolaise, le secteur forestière devrait connaitre une expansion exceptionnelle ; qui maintenant reste encore itopique car tel n'est pas le cas.

TETE (2004) montre que la moyenne de la production du bois de 1993 à 1997 était de 275 000 m3 et en temps normal celle-ci pouvait se situer au tour de 500 000 m3. Ces valeurs nous conduisent à dire que l'exploitation du bois congolais a subit une certaine régression ou une faiblesse.

Actuellement dans toute l'Afrique tropicale, on parle de l'application des lois qui doivent régir l'exploitation du bois. Plusieurs pays ont amorcé ce processus de bonne gouvernance alors que la RDC traîne encore dans son non application. Plusieurs contraintes induisent à la mise en oeuvre d'une exploitation durable de la forét : d'une part les activités d'inventaire ,de gestion des opérations, de contrôle technique et financier des exploitations ,..., connaissent une régression soit par manque de personnels qualifiés soit par manque de la bonne volonté du gouvernement ; d'autre part le manque de connaissances profondes en matière de la gestion des écosystèmes forestiers. Ainsi, aujourd'hui ni la distribution des essences à valeur commerciale, ni leur dynamique, ni leur besoin écologique n'est suffisamment pris en compte par le gouvernement central, conséquence directe l'exploitation restant hautement sélective conduit à la dégradation irréversible de la forét. En plus de la sélectivité l'exploitation de forét congolaise présente le problème de l'aménagement qui aujourd'hui semble avoir pris congé du pouvoir gouvernemental.

L'industrie forestière en RDC continue à alimenter les réseaux de corruption qui présentent aujourd'hui des obstacles à un vrai développement. Dans les faits, en soutenant un modèle de développement basé sur l'industrie extractive, les bailleurs de fonds nationaux et les organisations telles que la banque mondiale sapent leur propre théorie en matière de bonne gouvernance et de réduction de la pauvreté. En outre, la non déclaration de volume exploité tel que prévoit la loi constitue aussi un frein à l'épanouissement du secteur forestier.

La loi prévoit une déclaration trimestrielle du volume exploité de la forêt. Bien d'exploitants n'arrivent pas à respecter cette règle soit par manque de la volonté soit par le non suivi du pouvoir national. Par conséquent le secteur forestier demeure handicapé.

Notre travail se préoccupe de rassembler les informations nécessaires quant à ce qui est du potentiel forestier de la République Démocratique Congo, savoir plus sur la production et l'exportation actuelle du bois d'oeuvre comparativement à celle des années qui précédent notre année de référence. En plus de potentialité de la forêt, de la production et de l'exportation du bois, ce travail se préoccupe aussi de la collection des informations sur le système d'exploitation et sur la durabilité des ressources forestières dans le pays.

Ce travail quoique bibliographique présente un intérêt particulier. Il permet de collecter et rassembler une documentation importante sur l'état actuel de l'exploitation forestière, son dynamique temporel afin d'arriver à un consensus sur la manière d'agir pour que celle-ci soit bénéfique pour toute la nation congolaise. Il tire encore son avantage dans l'évaluation de l'utilisation de la forét congolaise. Sur le plan scientifique, il garde son sens, il sera pour des futurs chercheurs un des outils de base pour leur recherche dans le cadre de l'exploitation forestière. Comme tout autre travail scientifique, appart l'introduction et, la conclusion et suggestions, notre travail se subdivise en deux chapitres : le premier chapitre portera sur la forêt congolaise en générale et le second sur l'exploitation proprement dite en République Démocratique du Congo.

Nous nous sommes servis des livres, des rapports annuels de la DGF, de syllabus de cours et de l'internet pour rassembler des informations sur le potentiel forestier, la production annuelle et l'exportation annuelle du bois d'oeuvre.

Les valeurs de productions et exportations ont été repris tel que mentionnées dans les rapports annuels de la DGF. Pour l'exportation, nous avons pris les 15 premiers exploitants ayant de volumes élevés, le reste sous la rubrique « autres exploitants " suivi de nombre d'exploitant qui la composent sous parenthèses. De méme pour les essences exportées : neuf premiers puis les restes sous la rubrique « autres essences " suivi du nombre d'essences qui la composent sous parenthèse.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle