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Incidence de la politique monétaire sur le niveau général de prix en RDC de 1998 à  2009

( Télécharger le fichier original )
par Reagan KIBABELA POLO
Université libre de Kinshasa - Licencié en économie monétaire 2011
  

Disponible en mode multipage

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INTRODUCTION GENERALE

I. PROBLEMATIQUE

L'objectif primordial dévolu à tout gouvernement au sein d'une communauté donnée est d'assurer le bien-être social de sa population . Pour atteindre cet objectif, les gouvernements font élaborent leur politique économique.

Celle-ci est, en fait, un ensemble de plusieurs politiques (monétaire, budgétaire, agricole, etc.) combiné en vue d'atteindre un certain nombre d'objectifs dits ultimes, à savoir la croissance économique, la stabilité des prix, le plein emploi et l'équilibre extérieur dont la réalisation confère le bien être social de sa population.

S'inscrivant dans le cadre de la politique économique générale, la politique monétaire possède ses propres points d'action pour atteindre les objectifs ultimes de la politique économique générale. Elle vise à agir de façon globale sur les variables réelles de l'économie par le truchement des variables monétaires (l'offre et la demande de monnaie, le taux de change, le taux d'intérêt).

Dans cette perspective, la politique monétaire a pour rôle de fournir au secteur réel la quantité de monnaie nécessaire à l'expansion des activités économiques sans engendrer le dérapage inflationniste ou déflationniste.

Cependant, dans le contexte congolais, la recherche du bien-être par le truchement de la politique monétaire pose problème eu égard d'une part, aux objectifs assignés officiellement à la politique monétaire, consistant à assurer le financement du développement économique du pays et à promouvoir la stabilité des prix intérieurs ainsi que le maintient de l'équilibre des payements extérieurs1(*), et d'autre part à la détérioration de la situation socio-économique de la République Démocratique du Congo au cours de ces dernières années.

En effet, les résultats issus de la politique monétaire en termes de taux d'inflation attestent l'inefficacité des mécanismes de transmissions de la politique monétaire sur les variables réelles de l'économie congolaise, notamment la stabilité des prix.

Le présent travail, cherche à évaluer l'efficacité de la politique monétaire en République Démocratique du Congo, ses possibilités et limités sur la stabilisation du niveau général des prix.

De manière précise, notre préoccupation tourne autour des questions fondamentales ci-après :

a) Question principale

- Quelle serait l'incidence de la politique monétaire sur le niveau général des prix en R. D. Congo?

b) Question secondaire

- Le caractère inopérant de la politique monétaire sur le prix découle-t-il du mauvais agencement des instruments directs et indirects, de l'inélasticité de l'offre nationale de biens et services ou bien de la mauvaise allocation des ressources monétaires?

C'est à ces préoccupations que nous allons tenter de répondre dans les phrases qui suivent.

II. HYPOTHESE.

L'hypothèse étant une réponse provisoire aux questions soulevées dans la problématique. Dans le cas précis de notre travail, nous nous sommes proposé les hypothèses ci-après :

- Si les instruments de la politique monétaire sont utilisés de façon adéquate, celle-ci à toutes les chances de produire des effets attendu mais dans le cas de l'économie congolaise la politique monétaire agit inefficacement sur le niveau des prix.

- Le caractère inopérant de la politique monétaire sur le niveau général des prix en République Démocratique du Congo découle du mauvais agencement des instruments directs et indirects (mauvaise politique d'encadrement du crédit, des réserves obligatoires, absence de la politique d'open Market, etc.)

III. CHOIX ET INTERET DU SUJET

La politique monétaire agit de façon globale sur les variables économiques (Prix, niveau d'activité, plein emploi, équilibre extérieur). Ainsi, à travers ce travail nous voulons étudier les relations de cause à effet qui existe entre la politique monétaire de la Banque Centrale du Congo (BCC) et le niveau des prix qui est considéré comme l'objectif prioritaire des autorités monétaires (Banque Centrale et Trésor public).

Ceci a un intérêt capital puisqu'il permettra d'une part à la communauté scientifique de prendre en considération certains éléments occasionnant la stagnation et/ou le recul de l'économie congolaise et d'autre part d'interpeller les pouvoirs publics de la nécessité de stabiliser les prix pour éviter l'incertitude dans l'économie qui peut être préjudiciable à la croissance économique de notre pays.

IV. DELIMITATION SPATIO - TEMPORELLE

IV. 1 Dans l'espace

La République Démocratique du Congo a constitué notre champ d'investigation étant donné que la Banque Centrale du Congo (BCC) est considérée comme l'Institut d'Emission au Congo et a la charge d'élaborer et de piloter la politique monétaire.

IV. 2. Dans le temps

Notre étude s'étend pour une période allant de 1998 à 2009.

V. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES

Pour réaliser ce travail, nous allons recourir à la méthode fonctionnelle et analytique.

En effet, la méthode fonctionnelle consiste de mettre en évidence une relation causale entre une ou plusieurs variables explicatives (indépendantes) et une variable expliquée (dépendante).

La méthode analytique quant à elle, permet d'analyser, interpréter et commenter le comportement des certains agrégats économiques ou du modèle économique retenu.

Les deux méthodes par la technique documentaire qui nous aidera à réunir des documents possibles tels que les ouvrages , les rapports annuels et condensés statistiques de la Banque Centrale du Congo (BCC), mémoires, cours, travaux de fin de cycle (T.F.C) pour circonscrire notre recherche dans son contexte théorique.

VI. CANEVAS DU TRAVAIL

Hormis la note introductive et la conclusion générale, notre travail comprendra trois chapitres ci - après :

- Le premier chapitre portera sur les généralités sur la politique monétaire et la stabilité des prix ;

- Le deuxième chapitre fera un aperçu sur la politique monétaire et le niveau général des prix en République Démocratique du Congo de 1998 à 2009

- Le troisième chapitre sera consacré à l'analyse empirique : vérification des hypothèses.

CHAPITRE PREMIER : GENERALITES SUR LA POLITIQUE MONETAIRE ET LA STABILITE DES PRIX.

Dans une approche théorique, la compréhension des concepts devient difficile, c'est ainsi que dans le présent chapitre nous abordons successivement les généralités sur :

- La politique monétaire ;

- La stabilité des prix.

Section 1 : La politique monétaire.

 

1.1. Notion et définition.

La politique monétaire est l'une des formes la plus ancienne de la politique conjoncturelle puisqu'on en date la première manifestation dés 1837, lorsque la Banque d'Angleterre découvre l'influence que pouvait avoir la variation de son taux d'escompte.

Malgré cette ancienneté, les jugements les plus divers ont été portés sur son efficacité, allant d'un pouvoir presque miraculeux pour certains économistes néo - libéraux (monétaristes), à l'affirmation pour d'autres (Keynésiens) de son inutilité presque totale pour remédier aux principaux maux économiques, tels que l'inflation et le chômage. Cette opposition provient de l'influence globale de la monnaie, sur laquelle insistent les premiers, et de son action inégale dans le temps et sectorielle ment, sur laquelle insistent les seconds.

Ainsi, la politique monétaire se définit comme l'utilisation du contrôle de l'offre de monnaie par la Banque Centrale comme instrument permettant de réaliser les objectifs d'une politique économique générale2(*).

D'une manière générale, la politique monétaire peut être définie comme l'une des composantes de la politique économique générale dont les autres sont : la politique budgétaire, la politique fiscale, la politique des revenus et des prix, la politique de change, la politique industrielle, la politique agricole, les politiques structurelles, ...... 3(*).

Après avoir défini la politique monétaire, il est temps d'examiner ses objectifs, avant d'aborder l' étude de ses instruments dans l'ensemble.

1.2. Les objectifs de la politique monétaire

La politique monétaire a plusieurs objectifs dont certains sont opérationnels, d'autres intermédiaires ou spécifiques, et en fin un objectif ultime ou général. Ce sont ces objectifs que nous allons tenter d'examine dans les différents points qui suivent .

1.2.1. Objectif ultime ou général de la politique monétaire

Le caractère essentiel et déterminant de la politique monétaire se dégage dans sa capacité à contribuer à la réalisation des objectifs de la politique économique d'ensemble à savoir le plein emploi, la stabilité des prix, la croissance économique et l'équilibre extérieur .

A. Le plein emploi.

Pour l'économiste, il s'agit d'utiliser tous les facteurs de production disponibles, c'est - à - dire, de les affecter à l'emploi pour lequel ils ont la plus forte productivité.

Cet objectif s'entend souvent comme la prévention et la réalisation du chômage conjoncturel qu'engendre, par exemple, une diminution des exportations ou la fin d'un boom d'investissement. Mais il comprend aussi la réduction du chômage non conjoncturel, tel que le chômage frictionnel, qui se produit lors de changement de l'emploi, déclin d'une branche d'activité ou d'une région particulière 4(*).

B. La stabilité de prix

Il s'agit de limiter le développement de l'inflation.

Cet objectif se définit comme le maintien de la stabilité des prix, habituellement mesuré par l'indice des prix de détail. La lutte de l'inflation n'apparaît alors comme un objectif que dans la mesure où elle conditionne aussi l'équilibre des échanges extérieurs.

C. L'équilibre extérieur

Il s'agit d'équilibrer les entrées et les sorties de biens, services, des revenus et capitaux . A court terme, l'objectif est essentiellement le maintien d'un niveau « satisfaisant » de réserves de change ( or et divises ) ; En revanche, à long terme, l'objectif peut prendre des formes diverses, telles que l'augmentation des exportations, un surplus déterminé de la balance des paiements globale ou en compte courant, ou encore une modification de la structure régionale des exportations, par exemple une augmentation de la part à destination de la Zone dollar5(*) .

D. La croissance économique.

Il s'agit de stimuler le développement de la production et du revenu national considéré comme le garant d'une amélioration du bien - être des individus .

C'est aussi le passage d'un niveau bas à un niveau supérieur de production .

Cet objectif dont l'importance s'est accrue au cours de ces dernières années, peut se définir comme un taux d'accroissement satisfaisant du produit national réel, exprimé globalement ou par habitant 6(*).

1.2.2. Les objectifs intermédiaires ou spécifiques de la politique monétaire.

La détermination de l'objectif intermédiaire repose sur une série d'hypothèses . Il existe une liaison plus ou moins étroite entre l'objectif intermédiaire et les objectifs finals . Autrement dit, le processus de transmission de la politique monétaire est stable et suffisamment marqué .

De plus, la Banque Centrale, grâce aux instruments dont elle dispose, est en mesure de maîtriser la réalisation de l'objectif intermédiaire . 7(*)

En fixant des objectifs intermédiaires, la Banque Centrale crée un point de référence pour les prévisions des agents économiques et exercer ainsi un effet d'annonce sur les anticipations envisagées.

La politique monétaire est plus facile à mettre en oeuvre qu'une politique des revenus ; En effet, la politique monétaire est plus discrète et a un effet moins douloureux.

Ainsi, les Banques Centrales ont le choix entre plusieurs types d'objectifs intermédiaires : des objectifs de taux d'intérêt ou des objectifs quantitatifs de monnaie et du crédit ou des objectifs de taux de change . En d'autre terme, le autorités monétaires tentent de viser un bon niveau de taux d'intérêt, un bon niveau de croissance de la masse monétaire, une bonne allocation de ressources financières de la nation, ou un bon niveau du taux de change

1.2.3. Objectifs opératoires de la politique monétaire

La Banque d'Emission poursuit deux objectifs opérationnels à savoir : le taux du marché interbancaire et la base monétaire . Ce sont ces objectifs qui permettent aux autorités monétaires de contrôler efficacement la masse monétaire .

1.3. Les instruments de la politique monétaire

Après avoir déterminé ou fixé un certain nombre d'objectifs ( ultimes, intermédiaire et opérationnels ), les autorités monétaires ( Banque Centrale et Trésor public ) procèdent par la mise en place des moyens qui leur permettront de réaliser les objectifs poursuivis . Ce sont ces moyens que nous qualifions d'instrument de la politique monétaire.

Ainsi, nous allons tenter d'examiner les différents instruments de la politique monétaire dans les points qui suivent .

1.3.1. Open Market Policy.

Les opérations d'open Market sont des opérations de vente et d'achat de titres sur le marché monétaire par les autorités monétaires. Elles agissent à la fois sur le montant de liquidité en circulation et sur le montant de titres détenus dans le portefeuille de la Banque Centrale .

1.3.2. Réescompte ou refinancement

Par le réescompte, les banques empruntent directement des liquidités à la Banque Centrale par le truchement de titres privés qu'elles ont en portefeuille . Ces titres sont représentatifs de crédits à l'économie. Le taux de refinancement de ces titres est donc fixé à l'avance.

Ce taux de refinancement des banques commerciales auprès de la Banque Centrale Constitue dans la zone euro le principal taux directeur c'est - à - dire, le principal taux fixé par la BCE ( Banque Centrale Européenne ) qui va orienter l'ensemble des taux de marché.

1.3.3. interventionnisme direct.

D'une manière générale, cet instrument est caractérisé par l'utilisation de deux instruments à savoir, la sélectivité du crédit et l'encadrement du crédit.

La sélectivité de crédit vise à contrôler non la quantité, mais l'orientation des crédits bancaires dans le sens voulu par l'Etat par contre l'encadrement du crédit est la limitation décidée par voie réglementaire du taux de croissance des encours de crédit distribués par les banques, en prenant l'année précédente comme base 8(*).Il s'agit ici du volume des crédits à accorder qui est plafonné.

1.3.4. Contrôle des changes

Lorsque le marché ne s'équilibre pas spontanément, la tension vient assez vite des pouvoirs publics de contrôler les opérations des changes.

Ce contrôle peut aller jusqu'à soumettre à l'autorisation administrative pour tout achat et toute vente de devises étrangères.

1.4. Tableau synthétique d'objectifs et instruments de la politique monétaire.

La politique monétaire agit par l'intermédiaire d'instruments sur des objectifs intermédiaires qui permettent d'atteindre des objectifs finals .

Le tableau ci-dessous présente sommairement ces différentes catégories.

Tableau n°1 : Synthèse d'objectifs et instruments de la politique monétaire

Instruments

Objectifs opérationnels

Objectifs intermédiaires

Objectifs finals

Open Market Policy

Réescompte

Réserves obligatoires

Encadrement du crédit

Contrôle direct du taux d'intérêt

Contrôle de change

Taux du marché interbancaire

Base monétaire exogène

Taux d'intérêt à court terme

Taux d'intérêt à long terme

Agrégats de crédit

Agrégat de monnaie (M1, M2, M3)

Taux de change

Prix

Niveau d'activité

Emploi

Equilibre extérieur.

Source : DE MOURGUES, Op. Cit., p. 300

Section 2 : La stabilité des prix.

2.1. Définition des concepts

2.1.1. La stabilité des prix

La stabilité de prix se réfère à la sphère monétaire ou la quantité de monnaie détermine le prix absolu exprimé en unité de compte. La stabilité des prix est une situation ou une évolution régulière et prévisible du niveau général des prix qui ne pas préjudiciable au fonctionnement de l'économie. D'où, stabilité des prix ne veut pas dire fixité des prix mais plutôt une évolution qui favorise le plan des consommateurs et des producteurs et partant, la croissance économique. C'est l'objectif principal de la politique monétaire.

Ainsi, nous pouvons définir la stabilité des prix comme la situation d'une économie où l'évolution des prix est sous contrôle tant à court terme, moyen qu'à long terme 9(*). Autrement dit, la stabilité des prix revient à lutter contre la hausse généralisée, durable et importante du niveau général des prix.

D'autres auteurs définissent la stabilité des prix comme des taux d'inflation suffisamment faibles pour ne pas influencer les décisions économiques.

2.1.2. L'inflation

Il y a plusieurs définitions de l'inflation, mais dans le cadre notre travail, nous avons retenu les définitions ci-après :

? L'inflation est un phénomène économique qui se traduit par une hausse des prix généralisée, due selon certain, à une circulation monétaire excessive, ou selon d'autres, à un déséquilibre entre l'offre et la demande globale des bien et services disponibles sur le marché.10(*)

.

? l'inflation est un ensemble de déséquilibres entre les offres et les demandes des secteurs de production et de groupement de consommateur, prenant leur origine aussi bien dans les ruptures d'équilibres qui accompagnent les fluctuations ou la conjoncture intérieur et extérieur que dans une modification des caractéristiques structurelles de l'économie. Ces déséquilibres se propagent, s'amplifient ou se résorbent selon un processus cumulatif, en raison d'une perversion des mécanismes économiques. 11(*)

? l'inflation signifiait à l'origine une hausse de la quantité de monnaie. Ce n'est qu'au 19ème siècle, sous l'influence de la causalité quantitative que le sens courant du mot a changé pour signifier une hausse trop rapide des prix. 12(*)

De toutes ces définitions, l'on peut retenir que :

a. l'inflation résulte de l'ensemble de déséquilibre sectoriel et non d'un déséquilibre global. Ce phénomène se localise à l'échelle des firmes et des secteurs, des particuliers et des classes sociales.

b. l'inflation est de nature structurelle et les facteurs conjoncturels ne sont que des causes immédiates d'un déséquilibre, dont l'origine profonde provient de mauvaises structures économiques (forme archaïque de production, institutions inefficaces,.......)

c. l'inflation est un phénomène spécifique ayant son propre rythme. Elle se manifeste par un mouvement auto- entretenu et irréversible de hausse des prix.

Ainsi pour qu'il y ait inflation, il est indisponible que les trois conditions ci-après soient remplies :

1ère qu'il y ait hausse des prix ;

2ème que cette hausse des prix soit généralisée, c'est-à-dire qu'elle affecte tous les biens et services ;

3ème que cette hausse des prix soit continue, c'est-à-dire qu'elle soit prolongée dans le temps. 13(*)

2.2. Les formes de l'inflation

On distingue généralement deux formes d'inflation à savoir :

- l'inflation par la demande, appelée inflation classique ;

- l'inflation par les coûts.

A. La théorie de l'inflation par la demande

Cette forme d'inflation trouve sa source dans l'excès de demande ou des dépenses par rapport aux possibilités immédiates de la production. Les causes de l'inflation par la demande sont 14(*) :

- les causes monétaires ;

- les causes psychologiques ;

- les causes économiques.

a. Causes monétaires

Les dépenses excessives des acheteurs ont souvent une cause commune : la création excessive de monnaie. Cette création excessive de monnaie trouve sa source dans :

1. L'excès de dépenses publiques

Cette situation apparaît lorsque l'Etat ne parvient pas à équilibrer ses dépenses par des recettes correspondantes et se fait obligé de combler son déficit budgétaire en faisant appel aux avances de la création monétaire.

2. L'excès de la balance commerciale

Un excédent de la balance commerciale sur l'étranger aboutit à une création monétaire dans l'économie bénéficiaire de cet excédent. Si cet excédent est à la fois permanent et important, il peut créer un déséquilibre entre les disponibilités monétaires et les biens offerts sur le marché.

3. L'excès de crédit

Les banques commerciales créent de la monnaie en octroyant du crédit, l'excès de crédits à court terme entraîne l'inflation et les risques sont encore plus graves en cas de gonflement de crédit à moyen terme mobilisé auprès de l'Institut d'Emission.

b. Les causes psychologiques

Celles-ci sont liées au comportement des agents économiques, de la situation de consommateurs, de travailleurs.

Lorsque les agents économiques sont convaincus que la dépréciation monétaire va être continue, ils vont précipiter leurs achats et créer ainsi une tension entre la demande et l'offre qui se traduira par la hausse des prix.

C .Les causes économiques

Le déclenchement des tensions inflationnistes ne peut s'expliquer uniquement par les facteurs monétaires et psychologiques. Ce sont en définitive, les déficiences de la population, sa mauvaise orientation, son incapacité à répondre à un accroissement de la demande qu'en sont la cause fondamentale. Les sensibilités inflationnistes sont d'autant plus vives que les forces productives (Industrie, agricultures) travaillent à un niveau rapproche de leur capacité de production maximale en homme, en machine et en énergie. 15(*)

B. La théorie de l'inflation par le coût ou inflation par les revenus

L'inflation par les coûts désigne une forme d'inflation qui ne serait pas provoquée par une insuffisance de production et d'offre de bien et service mais résulte de l'augmentation du prix des différents facteurs de production.

Par coût, il faut entendre non seulement les frais engagés par les entreprises pour produire mais également les profits des entreprises qui constituent un élément du prix au même titre que les autres rémunérations des facteurs de production.

La cause de l'inflation des coûts réside dans la hausse d'un élément des prix de revient de tous les biens produits dans un pays. Comme élément, on peut citer : élévation de l'impôt, la hausse générale des salaires, la progression des prix de l'énergie, l'élévation du coût du crédit, voire même l'augmentation des profits en l'absence de concurrence. 16(*)

2.3. La protection contre l'inflation

IL existe trois façons de se protéger contre une hausse généralisée des prix à savoir :

- la protection individuelle ;

- la protection collective ;

- la protection institutionnelle.

A. La protection individuelle

Les agents économiques ont toujours cherché à se protéger contre la dépréciation monétaire. Ceux qui disposent des capitaux importants sont mieux armés pour y parvenir que la masse de la population.

Les façons individuelles de se prévenir contre l'érosion monétaire sont notamment :

- le placement de son argent en monnaie étrangère ou devise sait sous forme liquide ou par l'ouverture de comptes dans les pays dont les monnaies sont stables ;

- les achats d'or, du tableau, des objets de collections, des terrains, etc....

- l'accélération des achats qui est une forme de méfiance envers la monnaie.

B. La protection collective

La protection individuelle contre l'inflation est complétée par la protection collective qui se pratique à travers l'association et groupement des moyens d'action qui font défaut à la demande individuelle et isolée,

Cette protection s'opère à travers les syndicats et organisations professionnelles dont l'un des objectifs est de défendre et d'améliorer le revenu réel de leurs membres ; d'accroître leur part dans le revenu national.

Cette défense collective des revenus se révèle être une source inflationniste dans la mesure où les hausses obtenues sont plus élevées que les gains en productivité.

C. La protection institutionnelle

A la lumière des tensions sociales poussant les différentes catégories de la population à une surenchère de revendication, souvent légitime, mais qui ne font que renforcer le désordre monétaire, il s'est imposé une série de mesure tendant à organiser la protection des citoyens par un système d'ajustements qui réduirait les inégalités les plus criantes. Parmi ces mesures à caractère institutionnel, il y a lieu de noter :

- l'indexation du salaire ;

- la révision du bilan ;

- l'adaptation du barème fiscal et des pris des services publics ;

- l'indexation de l'épargne.

2.4. Les conséquences de l'inflation

Ses conséquences s'avèrent différentes selon le degré de l'inflation ainsi que les secteurs et les classes sociales considérées. 17(*)

A. Les effets sur la production

L'activité économique aboutit à la production d'une masse de biens et services qui constituent le produit national. Plus ce produit national augmente plus  la consommation nationale voit son niveau d'existence s'améliorer.

La question qui se pose est celle de savoir si l'inflation contribue à l'accroissement ou à la baisse de la production.

A.1 L'inflation rampante et la croissance économique

D'après l'existence contemporaine des pays industrialisés, il a été constaté que l'inflation rampante favorise les investissements et stimule la croissance économique «  non seulement les périodes de hausse des prix coïncident généralement avec l'expansion de l'activité économique, mais c'est un fait reconnu que l'inflation permanente a été accompagnée, dans les nations occidentales par une croissance soutenue de la production.» 18(*)

A.2 L'inflation et le déficit extérieur

Dans l'économie contemporaine, il existe indépendance économique entre les nations. Cette dépendance impose à chaque pays une contrainte : maintenir la hausse des prix nationaux dans des limites compatibles avec des exigences de l'exportation. Car, si les prix montent trop rapidement dans les pays, les produits deviennent trop chers pour l'étranger, ses exportations se réduiront avec comme conséquence la baisse des activités exportatrices et par la suite le chômage.

A.3 L'inflation et le fonctionnement de l'économie

Lorsque la monnaie perd rapidement de sa valeur, le calcul économique devient impossible. Il devient impossible d'effectuer des échanger équitables. Aucun prix à la livraison d'un produit ne peut être garanti et la somme touchée par le producteur ne lui permet généralement pas de mettre en oeuvre une nouvelle production.

Durant la période de l'hyperinflation, une fuite est constatée devant la monnaie. Il est préférable de conserver les marchandises que la monnaie, les opérations spéculatives telles que le stockage massif des matières premières devient plus payant que les opérations de production.

B. Les effets sur le revenu

D'une manière générale, l'inflation redistribue les revenus et le pouvoir d'achat au détriment de tous ceux dont les revenus s'élèvent moins vite que les prix en faveur de ceux dont les revenus montent plus vite que le prix.

Les titulaires des revenus constituent les premières victimes de l'inflation. Lorsque les prix montent tous les revenus n'augmentent pas automatiquement c'est le cas par exemple des salaires, des pensions, des intérêts des prêts, des loyers, etc....

Conclusion partielle

Dans ce chapitre premier consacré aux généralités conceptuelles, nous avons examine les divers concepts liés a notre sujet de recherche. Nous avons vu successivement la politique monétaire, ses objectifs, ainsi que ses instruments.

Ensuite nous avons parcouru les notions portant sur la stabilité des prix ainsi que sur l'inflation.

DEUXIEME CHAPITRE : APERÇU SUR LA POLITIQUE MONETAIRE ET LE NIVEAU GENERAL DES PRIX EN RDC, DE 1998 A 2009

Dans le chapitre précédent, nous avons passé en revu les généralités conceptuelles liées directement à notre sujet de recherche.

Ce présent chapitre est consacré à l'aperçu sur la politique monétaire et le niveau générale des prix en République Démocratique Congo durant une période bien choisie c'est-à-dire de 1998 à 2009.

Pour ce faire nous allons faire un exposé sur la gestion de la politique budgétaire et la gestion de la politique monétaire puis que l'échec de la politique monétaire à stabiliser les prix en République Démocratique Congo est partagé entre l'autorité monétaire a savoir la Banque Centrale du Congo au regard de l'article premier des statuts de Banque Centrale qui consacre son autonomie et le gouvernement en se référant à l'article deux des statuts de Banque Centrale qui exige que la politique monétaire s'inscrive dans le cadre de la politique économique et aussi du fait que l'autorité monétaire en République Démocratique du Congo qui est représentée par la Banque Centrale du Congo (BCC) ne dispose pas suffisamment des moyens de résistance au pression du gouvernement en matière d'octroi des avances pour combler le déficit budgétaire.

Section1: La gestion de la politique budgétaire en RDC de 1998 à 2009

La politique budgétaire est l'une des composantes de la politique économique d'ensemble dont les autres sont la politique monétaire, la politique fiscale, la politique des revenus et des prix, la politique de change, la politique industrielle.... 19(*).

Ainsi, la gestion de politique budgétaire en RDC est réservée au gouvernement après l'approbation du parlement.20(*)

1.1. La gestion des finances publiques en RDC.

Le budget de l'Etat étant l'acte par lequel sont autorisés et exécutés les recettes et les dépenses annuelles de l'Etat pour réguler la conjoncture.21(*). En RDC comme ailleurs, le budget comporte les recettes, les dépenses et les déficits qui pour la plupart des cas sont couvertes par des avances de la BCC 22(*)

En ce qui concerne les recettes, elles connaissent des problèmes d'évasion fiscale, de fraude et sous évaluation de l'assiette fiscale. Tous ces maux font que les recettes publiques s'amenuisent et ne permettent pas à l'Etat d'entrer en nette possession de ses ressources financières.

Quant aux dépenses publiques, nous notons une grande proportion des dépenses de fonctionnement, notamment celles de la présidence de la République et des institutions politiques dont la synthèse sont faite dans le tableau n°02(2a et 2b). Pour une bonne lecture de la situation, nous présentons la répartition des dépenses selon les ministères ou organes aussi bien en termes de prévisions que d'exécutions de manière a identifié l'organe qui entretient des désordres dans la gestion des finances publiques. Cette présentation a le mérite de donner le taux d'exécution et des prévisions des institutions politiques, des ministères et des autres services.

Nous commençons par illustrer dans le tableau 2a les prévisions des dépenses courantes des institutions politiques (Présidence de la république, Parlement, Vice-présidence, organismes auxiliaires, Bureau du premier ministre,....),des ministères( l'administration du territoire, affaires étranger ,commerces) et des autres services (dettes publiques, villes et provinces, dépenses centralises, budget annexes) et à travers le tableau 2b nous allons illustrer l'exécution des dépenses courantes des institutions politiques, des ministères et des autres services .

Il faut déplorer où terme de chaque année le fait que l'exécution des dépenses de ces institutions excède leur prévision et plus grave encore est que ces excédents des dépenses sont pour la plupart de cas couvert par les avances de la BCC

Par ailleurs, il convient de signaler que sur exécution des dépenses publiques est essentiellement impulsée par les comportements des institutions politiques principalement de la Présidence de la République comme illustre le tableau n°2 (2a et 2b) dont l'accès au crédit bancaire est sans limite pour des raisons non exprimées clairement par les autorités de la banque centrale du Congo (BCC).

Ces institution politiques se livrent à dépenser au-delà de ce qui a été prévu dans le cadre budgétaire aggravant ainsi le déficit du trésor publique et ne permettant pas aux instruments de la politique budgétaire à réaliser ses objectifs.

Aussi de ces tableau n°2 (2a et 2b), il ressort que la Présidence de la République s'accapare a elle seul presque la grande partie de crédit budgétaire et laisse des sommes très modernes aux organes bénéficière des crédits budgétaire (ministères, autres services, villes et provinces...), ces derniers finissent par se trouver en difficultés pour faire face a certaines situations relevant de leurs attributions faute des manques des ressources.

Tableau n°2a : Prévision des dépenses courantes répartit selon les ministères de 1498 à 2009 en millions de (DF)

Tableau n°2b : Exécution des dépenses courantes : répartit selon les ministères de 1998 à 2009 (en milliers de DF).

Le premier constat qui ressort de l'observation du tableau 2 (2a et 2b) est l'existence des écarts très considérables entre le budget prévu et le budget exécuté, sauf pour les années 2002, 2003, 2004, 2008 et 2009 durant lesquelles le solde budgétaire a été positif. Cette situation se fait remarquer à travers de faibles taux des réalisations des recettes budgétaires pendant que les dépenses publiques connaissent quant à elles des taux d'exécution de plus en plus élevé, soit supérieurs à 100% en moyenne.

S'agissant des déficits budgétaires, ils sont continuellement élevés chaque année bien qu'ils soient connus à l'avance lors de l'élaboration du budget.

Nous pouvons illustrer cet état de choses à travers le tableau n°03 ci - dessous qui fait une comparaison entre les prévisions et les réalisations aussi bien des recettes, des dépenses courante que des dépenses d'investissements durant la période de 1998 à 2009.

Tableau n°03 : Comparaison

il convient de signaler que les différents taux présentés dans le tableau ci - dessous ont été calculés sur base de prévisions et de réalisations des recettes et des dépenses publiques contenues dans le budget votés d'une part et le budget effectivement exécuté d'autre part.

Ce tableau laisse clairement observer l'existence des écarts défavorables entre les recettes prévues et celles qui ont été effectivement réalisées ; ceci traduit bien une situation dans laquelle il y a sous réalisation des recettes budgétaires.

Il est à retenir du tableau n°03 que les dépenses courantes sont restées globalement supérieures aux dépenses prévues. Ceci fait clairement voir la nécessité du gouvernement de veiller à l'adéquation entre les recettes et les dépenses.

Et ce même tableau fait observer que les dépenses en capital n'ont pas réussi à connaître des taux d'exécution élevés. C'est ainsi qu'il fait constater que le taux d'exécution de ces dépenses en capital a été inférieur à 50% tel est le cas des années 1998 et 2000. Le constat est très inquiétant pour la période allant de 2003 à 2009 où l'écart est très important de 121,8% on est tombé à 51,4%.

Les opérations financières de l'Etat se sont soldées pendant certaines périodes par le déficit couvert par les émissions monétaires sans contre partie.

En 1998, les recettes et les dépenses étaient évaluées respectivement à 604,3 milliers de CDF et 879,6 milliers de CDF, les opérations de l'Etat se sont clôturées par un déficit budgétaire de 275,3 milliers de CDF.

En 1999, les opérations financières de l'Etat se sont clôturées par un déficit budgétaire de 2337,6 milliers de CDF.

En l'an 2000, les opérations financières de l'Etat se sont clôturées par l'accélération des dépenses publiques surtout pour des raisons de guerre : les recettes et dépenses étaient évaluées respectivement à 11.092,7 milliers de CDF et 23.O78, 3 milliers de CDF. Privé des apports extérieurs et des recettes tant publiques que d'exploitation de la partie sous occupation, le budget de l'Etat s'est soldé par un déficit de 11.985,6 milliers de CDF.

Marqué par la mise en oeuvre du programme intérimaire renforcé (PIR), l'année 2001 à vu une exécution du budget renforcé par des mesures arrêtées dans le cadre dudit programme, laquelle a permis un solde du budget par un excédent de 896,6 milliers de CDF.

Les résultats amplement positifs du PIR ont permis au gouvernement de la RDC de conclure en l'an 2002, un nouveau programme économique du gouvernement (PEG) qui s'inscrit dans le cadre de la consolidation de la stabilité macroéconomique et de la relance de la croissance économique.

Durant cette année (2001), les différentes mesures prises dans le cadre du PIR, ayant été sauvegardées et celle du PEG, ont permis à l'Etat de clôturer ses opérations financières par un solde positif.

En 2003 les Opérations financières de l'Etat ont été exécutées dans le contexte de démarrage de la transition, de la réunification progressive du pays, malgré la persistance des problèmes de sécurité à l'Etat du pays.

Toutes les actions menées dans cet environnement ont eu un impact sur le PEG, particulièrement sur le plan de la trésorerie du secteur public. Cependant, au terme de cette année, la gestion de finances publiques s'est clôturée par un déficit de 0,5% du PIR.

Les années 2004, 2005, 2006 et 2007 ont vu les opérations financières de l'Etat se clôture par des déficits budgétaires comme on peut le lire dans le tableau suivant.

Les années 2008 et 2009 se sont clôturées par un solde budgétaire positif comme l'indique le tableau n°04.

En résumé, les opérations financières du secteur public se caractérisent de façon globale par un manque de discipline budgétaire conduisant l'Etat à faire recourt aux avances du système bancaire pour combler ses déficits, comme nous montrer le tableau n°04 ci - après :

Tableau n°04 : Evolution des opérations financières de l'Etat et financement du déficit budgétaire de 1998 à 2009 (en milliers de CDF)

En règle générale, l'Etat prévoit de payer l'essentiel de ses dépenses par l'impôt, qui sont la principale ressource budgétaire.

Il convient de noter qu'en RDC, pour la plupart de cas, les ressources ne sont pas mobilisées au même niveau que les prévisions a couse de sous évaluation de l'assiette et d'évasion fiscale.

Et face à l'augmentation sans cesse des dépenses, notamment celles de fonctionnement des administrations et des institutions publiques ; l'Etat, bien qu'ayant la possibilité de recourir aux emprunts intérieurs qui foute des marches financiers en RDC, l'Etat recours fréquemment aux avances du système bancaire bien que source d'inflation et aux emprunts extérieurs pour couvrir son déficit.

La RDC reste fidèle au second mode de financement budgétaire. Cette situation est décrite par le tableau n°05 ci-après :

Tableau n°05 : Evolution des finances publiques, de financement du solde budgétaire, de l'inflation en RDC, de 1998 a 2009 (en milliers de CDF)

De ce tableau ; nous observons qu'en 1998, le déficit du Trésor public était évalué à 275,3 milliers de CDF et la BCC était intervenue a la hauteur de 256.494 milliers de CDF pour la couverture du solde budgétaire ; au cours de la même année, le taux d'inflation était de 134,8%.

En 1999 ; les opérations de l'Etat se sont clôturées par un déficit budgétaire de 2.337,6 milliers de CDF et la BCC était intervenu à la hauteur de 2.615.251 milliers de CDF pour la couverture du solde budgétaire avec un taux d'inflation de 483,1%.

En 2000, le déficit du Trésor public s'était élevé à 11.092.723 milliers de CDF et la BCC était intervenue à la hauteur de 1.087.623 milliers de CDF pour couvrir le déficit budgétaire. Au cours de la même année, le taux d'inflation était de 511,2%. L'année 2000 a hérité d'une grave situation des guerres ayant entraîné l'accroissement des dépenses publique par rapport aux ressources .La politique budgétaire de l'année 2000 a accru le taux d'inflation suite au recourt de l'autorité budgétaire aux avances de la BCC pour couvrir son déficit

En 2001, les opérations financiers de l'Etat se sont soldées par un excédent, le niveau de l'inflation a baissé de 135% .Les excédents réalises ont permis d'absorber les avances de la BCC qui s'évaluait a 692.980 milliers de CDF.

Les résultats amplement positifs du premier programme (PIR) se sont poursuivis en 2002 ou le taux d'inflation a encore accuse une baisse jusqu'à 15% .Les excédents budgétaire ainsi réalises ont permit a l'autorité budgétaire une fois de plus a absorber les avances de la BCC évaluait à 21.946.246 milliers de CDF

.

En 2003, les avances de la BCC se sont chiffrées à 26.974.772 milliers de CDF pour le financement du déficit budgétaire évalué à 22.802.001 milliers de CDF.

Au cours de la même période, il y a eu un relâchement budgétaire mais avec un taux d'inflation a 4,4%.

Les années 2004,2005 et 2005 était caractérisées par le taux d'inflation respectivement de 9,2% ; 21,3% ; et 18,2% pendant que les reformes entrepris sur le plan budgétaire dans le cadre de PEG n'ont pas été respectées.

Les dépensés publiques toujours aussi élève que les ressources conduisant ainsi l'autorité budgétaire a financer son déficit en recourant au avances de la BCC sans aucun souci de la stabiliser des prix.

Les années 2007,2008 et 2009, le taux d'inflation était respectivement de 8,9%,26% et 53,4%.

L'autorité budgétaire pour financer son déficit budgétaire, a recouru aux avances de la BCC de l'ordre de 11.819.240 milliers de CDF en 2007 ; 30.628.443 milliers CDF en 2008 et 40.862.121 milliers de CDF en 2009.

1.2. Les instruments de la politique budgétaire utilisent en RDC

Les instruments traditionnels ci-après sont utilisés en RDC. Il s'agit des recettes, dépenses et déficits. La politique budgétaire, par le truchement de ses instruments, peut être aussi utilisé pour la régulation de l'économie.

En RDC, les recettes sont presque chaque année en deçà de leur niveau prévu lors de l'élaboration du budget.

Suite à l'accroissement des dépenses de fonctionnement, les dépenses sont en continuelle augmentation faisant ainsi clôturées les opérations financières publiques par des écarts négatifs.

Utilisé par le gouvernement des pays de l'Europe occidentale surtout après la deuxième guerre mondiale, en RDC le déficit budgétaire ne finance pas l'activité susceptible de générer des ressources compensatoires pour l'Etat. D'où le vocabulaire déficit égale inflation.

1.3. Le résultat de l'usage de la politique budgétaire contre la housse généralise des prix en RDC

Les politiques budgétaires et monétaires furent historiquement les premières composantes de lutte contre la housse des prix .La régulation de la demande globale par la politique budgétaire en vue de stabiliser les prix ne donne pas les résultats espères .La politique monétaire fournit de meilleures solutions, mais souvent le coût social d'une stabilisation des prix fut souvent considère comme excessif eu égard aux résultats obtenues. .

Le recours a la politique budgétaire pour lutter contre la hausse généralisée des prix repose sur l'hypothèse selon laquelle la hausse des prix a pour origine un excès de la demande globale par rapport à l'offre globale.

En RDC, pendant la période sous analyse, la politique budgétaire n'a pas donné des bons résultats face a lutte contre l'inflation. Malgré une politique budgétaire restrictive pendant les années 2001 et 2002, l'inflation était loin d'être maîtrisée par l'autorité budgétaire.

1.4. Objectifs des instruments de la politique budgétaire utilise en RDC

Les instruments de la politique doivent concourir a la réalisation des objectifs de la politique économique d'ensemble .Bien qu'étant une politique de régulation de la politique conjoncture pouvant jouer dans le deux sens :dans le sens expansionnistes lorsque l'on cherche à soutenir ou a favoriser l'activité économique ;dans les sens restrictif lorsqu'on cherche a réduire la demande des agents économiques (situations inflationnistes, de déficit extérieurs ), En RDC ,les instruments de la politique budgétaire n'ont pas atteint leurs objectifs (recettes,dépenses et déficits)

1.5. Efficacité de la politique budgétaire en RDC

Au regard des principaux problèmes qui touche les finances publiques de la RDC d'une part et de l'Etat dans lequel se trouve actuellement l'économie congolaise qui accuse une fragilité d'autre part, la politique budgétaire pour être efficace devrait viser à gérer des excédents de la trésorerie de manière a faire face aux dépenses et trouver d'autres mécanismes de financement des déficits en lieu et place d'un recours excessif aux avances du système bancaire qui nourrissent des tensions inflationnistes.

Dans le but de rendre efficace cette politique, un certain nombre des mesures se rapportant a des instruments doivent être envisagés.

Les actions à entreprendre vont :

- du coté des dépenses ;

- du coté des recettes ;

- du coté du déficit.

A. Du coté des dépenses

- il fout stabiliser les dépenses qui viserait à mettre en place des règles de restructuration pour limiter les dépenses non essentielles ;

- le gouvernement devrait dépenser dans la limite des recettes réellement mobilisables tout en évitant un recours trop excessif aux avances de la BCC.

Il a été souvent remarqué que des dépenses des institutions politiques sont plus orientées vers d'outres fins que celles de croissance économique.

Dans ce lot nous ajoutions des facteurs expliquant la crise des finances publiques en RDC : la corruption, la mauvaise gouvernance, l'évasion et Froude fiscale, désorganisation des règles financiers, l'existence de plusieurs centre d'ordonnancement, le non respect des principes budgétaires et la non prise en compte du respect de la chaîne des dépenses.

De tout ce qui précède , nous pouvons déduire que c'est l'inadéquation entre les recettes réalisées et les dépenses exécutées qui conduit à expliquer en grande partie les faibles performances des finances publiques en RDC. C'est ce qui explique la permanence des déficits publics.

- le maintien d'une d'ordonnancement unique par la centralisation de toutes les recettes fiscales et non fiscales au niveau du compte général de trésor.

B. Du coté des recettes

- la mise en place d'une politique fiscale souple qui doit aussi viser à fiscaliser le secteur informel et exercer un contrôle étroit sur les règles financières ;

- la suppression des autorisations de pré affections de certaines recettes de l'Etat ;

- l'allocation améliorée et la gestion transparente des ressources budgétaires impliquant le respect de toutes les phases classiques de l'exécution du budget ;

- la fixation des objectifs mensuels aux régies financières en mettant en place des mécanismes adéquats de contrôle.

C. Du coté du déficit

- réduire de façon sensible les écarts entre le budget de dépenses courantes tel que prévus et les dépenses effectivement exécutées, surtout au niveau des institutions politiques qui consomment la plupart des crédits budgétaires.

- instaurer la culture de la bonne gouvernance pour minimiser l'incidence négative de la corruption et la fraude sur la mobilisation des recettes fiscales.

Au delà des mesures ci -haut préconisées, d'autre mesures jugées efficaces peuvent concourir pour résoudre les problèmes qui empêchent les finances publiques de la RDC de jouer le rôle d'outil de régulation macro économique

Ainsi, après analyse de la politique budgétaire en RDC, nous rendons compte que cette politique est inappropriée pour lutte contre la housse des prix dans l'environnement économique congolais.

Section 2 : La gestion de la politique monétaire en RDC

La politique monétaire est l'une des composantes de la politique économique générale, qui agit par l'intermédiaire des instruments sur des objectifs opérationnels qui, à leur tour exerce une influence sur des objectifs intermédiaires, permettant ainsi d'atteindre l'objectif final23(*).

En RDC, la politique monétaire est gérée par la BCC qui a entre autres missions d'offrir la quantité de monnaie compatible avec la demande de celle-ci. Et pour y arriver, la politique monétaire en RDC a eu toujours comme objectif :

- la lutte contre la housse des prix, c'est-à-dire l'inflation,

- l'augmentation de l'épargne nationale pour le financement des investissements,

Pour ce faire, elle repose sur :

- l'encadrement de crédit et la réduction du déficit budgétaire en vue de rendre compatible la croissance de la masse monétaire avec le besoin réel de l'économie ;

- l'obtention des taux d'intérêt positif en tenant compte du rythme annuel de l'inflation ;

- la stabilisation du taux de change par un ajustement de l'offre à la demande des devises,

- la mise en place de mesures incitatives pour une meilleure utilisation des ressources intérieures.

La gestion de la politique monétaire en RDC est marquée par l'accroissement de la masse monétaire dans le but d'assurer le financement du déficit du secteur public, source de la hausse généralisée des prix.

Les opérations financières de l'Etat se sont caractérisées par la réalisation du déficit budgétaire durant la période sous étude sauf pour les années 2001,2002 ,2008 et 2009. Cependant d'un coté, ce phénomène étant fréquent et de l'autre coté, le pays ayant été déclaré non coopératif par les institutions financières internationales, les autorités publiques en vue de financer ces déficits, ont trouvé refuge auprès de la BCC en recourrant à la planche a billet comme le renseigne le tableau n°06 ci -après :

Tableau : Evolution des avances de la BCC au trésor (en milliers de CD)

Le tableau ci-dessus montre que durant toute la période d'observation de 12 ans ,10 années budgétaires se sont soldées par les déficits grave.

Ainsi, pour couvrir ce déficit, le gouvernement s'est vu obliger de recourir aux avances du système bancaire sans tenir compte des exigences de stabiliser les prix.

C'est ainsi pour une compréhension précise, il est nécessaire d'observer le tableau suivant résumant la causalité entre la masse monétaire et l'inflation en RDC de 1998 a 2009.

En effet, il est vrai que l'économie congolaise a été caractérisée par une inflation durant la période sous analyse ; mais la question qui se pose ici, est celle de savoir si cette inflation avait pour cause l'expansion de la masse monétaire.

Tableau n°07 : évolution du solde budgétaire, masse monétaire et taux d'inflation de 1998 à 2009

Il ressort de ce tableau que pendant les années 1998,1999 et 2000, le taux d'expansion de la masse monétaire était respectivement de 158%,363% et 501,7% ; le taux d'inflation était de 134,8% en 1998 ; 483 ,1% en 1999 et 511,2% en 2000 avec la couverture de solde du déficit budgétaire par les avances de la BCC de l'ordre de 251.011 milliers de CDF en 1998 ; 2.634.922 milliers de CDF en 1999 et 10.540.165 milliers de CDF en 2000.

En 1999 ; le taux d'expansion de la masse monétaire est a 363%,le taux d'inflation s'est situe a 483,1% avec la couverture du solde du déficit budgétaire par les avances de la BCC de l'ordre de 2.634.922 milliers de CDF.

Dé 2001 à 2004, le taux d'expansion de la masse monétaire a évolué de façon lente comme on peut le lire dans le tableau n°07.

Dé 2004 à 2009, le taux d'expansion de la masse monétaire était tantôt à la housse, tantôt à la baisse.

Cependant, après cette analyse, il ressort qu'en RDC, l'expansion monétaire est la principale source de l'inflation observée comme on pourrait le démontez dans le chapitre trois de notre travail.

On peut retenir qu'à partir de 2001, qu'un reversement des tendance est intervenu dans l'évolution du taux de croissance de la masse monétaire ; ce changement a conduit a la maîtrise du taux d'inflation lequel est passé de quatre à trois, à deux chiffres et à un chiffre ; dès lors l'économie congolaise à retrouve le sentier de la stabilité comme le tableau n°08 le renseigne.

Tableau n°08 : évolution du PIB (en %), inflation et masse monétaire de 1998 à 2009

La lecture du tableau n°08 nous fait observer ce qui suit :

Hormis la tendance négative des années 1998,1999, 2000 et 2001, en générale le PIB est en hausse continuelle passant de -1,7% en1998 a 5,7% en 2003, a 6,6% en 2004, a 7,8% en 2005, a 6,3% en 2007, a 6,2% en 2008 et a 2,8% en 2009.

De ce même tableau nous observons que la masse monétaire après la mise en oeuvre du PIR et PEG n'a pas emprunte le sentier comme ce fut le cas de la période d'avant ces programmes.

Quant a l'inflation, eu égard de ce tableau l'on remarque qu'en RDC, le taux d'inflation est passe de sa phase d'hyperinflation a l'inflation lente.

En effet, en 1998 et 1999 le taux d'inflation était respectivement de 134,8% et 483,1% puis 26% et 53% pour 2008 et 2009.

Par conséquent, nous pouvons dire que l'économie congolaise a donc enregistré beaucoup de contre performances durant la période sous étude, toute fois, le changement intervenu eu égard de l'évolution du taux d'inflation depuis 2000 jusqu'a 2004 n'est le fruit d'une baguette magique.

2.1. Les instruments de la politique monétaire en RDC

Les instruments de la politique monétaire ont pour attribution « la lutte contre l'inflation » afin de contribuer effacement à la réalisation des objectifs du carré magique de Nicolas Kaldor .En RDC la politique monétaire est mise en oeuvre exclusivement par la BCC conformément au décret n°005/2002 du 07 Mai 2002 qui consacre son indépendances .Ainsi la BCC utilise les instruments ci-après :

- le coefficient de réserve obligatoire ;

- les interventions sur le marché de change ;

- le taux d'intérêt.

2.1.1. Les coefficient de réserve obligatoire

Il importe de noter que le coefficient de reserve obligatoire est resté inchangé à 2% depuis juin 1993 ; cella pour permettre la distribution du crédit à l'économie par les banques commerciales afin d'évite toute stérilisation excessive des ressources des banques à financer l'économie congolaise.

2.1.2. Les interventions sur le marché de change

Elles consistent en une injection monétaire sous forme des achats des devises en cas de resserrement de la liquidité centrale et en un retrait de cette dernière sous forme de cession de devises en cas d'expansion non prévue de la base monétaire.

Depuis 2009, les interventions de l'institut d'émission (BCC) sur le marche des changes par ce mécanismes n'ont concerne que le volet offre des devisses.

2.1.3. Le taux d'intérêt

L'objectif poursuivi par la BCC en cette matière est le maintien de la positivité du taux d'intérêt réel.

Nous distinguons ici, le taux d'intérêt des opérations de refinancement et le taux des opérations des billets de trésorerie24(*)

A .Le taux d'intérêt des opérations de refinancement

Trois guichets de refinancement existent à la BCC à savoir :le réescompte, le call money et les avances en compte courants.

Le taux de réescompte est considéré comme le taux directeur de la BCC et celle-ci n'accepte pas au refinancement de tous les effets figurant dans les portefeuilles des banques agrées. Les effets acceptés par la BCC sont ceux représentant une sécurité totale, en d'autres termes, qu'ils soient admis au réescompte, la BCC exige que les effets de commerce soient :

- à courte échéance (ne dépassent pas 90 ou 120 jours) ;

- émis pour financer une opération commerciale ;

- signe par trois personnes notoirement solvable dont une banque.

En ce qui concerne le call money, il est fixe à deux pourcentages au dessus du taux directeur.

B.le taux des opérations des billets de trésorerie

Le taux d'intérêt des billets de trésorerie a été lance le 18 décembre1997. Ses principales caractéristiques sont :

- la souscription minimale est établie a 500.00CDF ;

- trois maturités sont en vigueur, à savoir 7 ; 14 et 24 jours ;

- chaque mercredi de la semaine est réservé aux souscriptions et aux remboursements ;

- les banques ainsi que leurs clients sont autorisent à la souscription :

- la BCC prend en charge le support des imprimés, le rendement et les frais financiers comprenant le coût d'impression.

2.2. Les points positifs, les limites et les perceptives de la politique monétaire en RDC.

Il est question d'épingler successivement les points positifs, les contraintes et les perceptives de la politique monétaire en RDC.

2.2.1. Points positifs

- sur trois instruments actuels, deux touchent à la liquidité globale (espèces et monnaie scripturale) ;

- mise en oeuvre des stratégies basées sur de règle, a travers l'annonce préalablement des objectifs à atteindre et les mesures a prendre ;

- indépendance de la BCC

L'indépendance de la BCC lui a été conférée par le décret n°005/2002 du 07 mai 2002.

Cette indépendance concerne tant de choix des instruments que la définition des objectifs de la politique jusqu'à l'objectif intermédiaire.

En ce qui concerne l'objectif final, il est défini en concertation avec le gouvernement.

2.2.2. Limites et faiblesses

- manque de souplesse et de flexibilité des instruments de la politique monétaire.

L'une des faiblesses de la BCC est le caractère passif des instruments de la politique monétaire.

En effet, l'initiative des opérations est réservée aux banques commerciales ou au public.

Cette situation concerne tant le financement en faveur des banques que les opérations sur les titres souscrits par ces derniers ou par le public.

De ce fait, la BCC a une marge de manoeuvre très étroite par rapport aux exigences de régulation monétaire. Elle ne peut, à m'importer que moment, intervenir dans le sens d'injection ou de reprise des liquidités 

- absence de détermination du taux d'intérêt par voie du marché ;

Le taux directeur de la BCC est déterminé en fonction de taux d'inflation pour assurer la positivité en terme réel .il en résulte ainsi d'une procédure administrative.

Par ailleurs, il n'est toujours pas acquis que le taux d'inflation reflète les forces en présence sur le marché en raison notamment de la rigidité à la baisse de plusieurs prix, de collage existant entre l'évolution de certains indicateurs et le taux d'inflation.

- l'absence des instruments diversifiés de paiement et la prépondérance de la circulation fiduciaire dans l'arsenal des instruments de paiement :

- l'absence d'un objectif intermédiaire détermine avec précision comme principale impulsion de la politique monétaire ;

- l'insuffisance des réserves de change et la modalité capitale de la BCC ;

- L'inter préférence du gouvernement dans la mise en oeuvre de certaines décisions à caractère monétaire.

2.2.3. Perspectives

- La cristallisation de l'objectif intermédiaire de la politique monétaire de la BCC comme point de départ en vue de la mise en oeuvre d'une politique d'annonce crédible pouvant canaliser les anticipations des agents économiques.

Il est exclu que le taux de change constitue l'objectif intermédiaire, du fait qu'en régime de change flottant, il est déterminé par l'offre et la demande sur le marché de change.

Par ailleurs, l'adoption du taux d'inflation anticipé comme objectif suppose le ciblage de l'inflation lequel requière certaines conditions non encore remplies par la RDC telle que : le développement du système financier l'existence d'un cadre efficace des prévisions de l'inflation.

- La nécessité de diversifier les instruments de paiement en vue de réduire progressivement le recours à la monnaie fiduciaire en référence aux progrès à réaliser dans le domaine de la convertibilité des avoirs livres et de la liquidité du système bancaire dans son ensemble ;

- L'examen des possibilités de mise en place à moyen terme des mécanismes d'Open Market par la souscription par voix d'adjudication des billets de trésorerie et de refinancement par voie d'appel d'offre.

Conclusion partielle.

De ce qui précède, l'on peut retenir que durant toute la période sous analyse, la politique monétaire et budgétaire n'ont pas donné de bons résultats

En effet, l'échec de la politique budgétaire en RDC est explique par des problèmes d'évasion fiscale, le défaillance des finances publiques, de fraude fiscale et la sous évaluation de l'assiette fiscale.

En ce qui Concerne la politique monétaire, son échec est dû à la domination de la politique budgétaire sur la politique monétaire dans la mesure où le gouvernement de notre pays reste fidèle au financement du déficit budgétaire par les avances de la BCC sans aucun souci de stabiliser les prix.

Ainsi, dans les lignes qui suivent nous allons nous pencher sur l'analyse empirique.

TROISIEME CHAPITRE : ANALYSE EMPIRIQUE

Apres avoir abordé les théories générales ainsi que certains aspects pratiques de la politique monétaire sur le niveau général des prix en RDC ; il nous parait utile de vérifier empiriquement nos hypothèses de base.

En effet, dans ce chapitre il sera question d'étudier la relation de cause à effet qui existe entre la politique monétaire de la BCC et le niveau général des prix.

3.1. Présentation des données

Tableau n°09 : Evolution de la masse monétaire, taux de change officiel et les indices des prix à la consommation de 1998 à 2009

Années

Masse monétaire en milliers de CDF

Taux de change officiel

Indice général des prix a la consommation

1998

845,1

1,45%

5.153,6

1999

3.915,3

15%

12.135,2

2000

23.558,3

21,82%

78.899,2

2001

71.143,7

206,62%

360.791,83

2002

98.832,9

346,48%

451.980,94

2003

130.118,7

405,00%

509.231,61

2004

222.118,7

398,30%

538.952,25

2005

277.111,5

476,78%

645.072,50

2006

439.911,1

468,05%

888.422,83

2007

658,8

508,63%

851.110,72

2008

1.041,4

639,3%

1.003.197,50

2009

1.543,1

900%

1.466.886,86

Source : Indice des prix à la consommation de l'IRES et rapports annuels de le BCC de 1998 à 2009

La taille de l'échantillon en termes d'année étant petite, nous allons utiliser les données mensuelles qui ont été extraites des rapports annuels de la BCC de 2004 à 2009 ainsi que dans les différents numéros du_ condensé d'informations statistiques de la BCC .Ces données partent de juin 2004 à juin 2009 et seront reprise dans les annexes du présent travail.

3.2. Traitement des données

Les variables prises en considération dans la présente étude sont : le taux de change officiel, étant donné que ce taux reflète la réalité de l'économie congolaise ; la masse monétaire et les indices des prix à la consommation.

Ainsi, la cotation à l'incertain a été retenue pour le taux de change officiel, se traduisant par le nombre d'unité de franc congolais pour une unité des devises .Concernant l'inflation, c'est l'indice général des prix sur le marché qui a été considéré étant donné qu'il constitue la moyenne des prix.

S'agissant de la masse monétaire, nous allons nous focaliser sur la masse monétaire au sens large c'est-à-dire M2.

3.3. Application des tests de causalité pour la vérification du sens de la relation entre la masse monétaire, indice des prix et toux de change.

Au niveau théorique, « la mise en évidence de relations causales entre les variables économiques fournies des réflexions propices pour une meilleure compréhension des phénomènes économiques »25(*)

Dans la pratique, la relation causale est nécessaire pour la meilleure formulation de la politique économique.26(*)

A ce effet, nous allons utiliser le test de casualité au sens de Granger puisque celle-ci permet au-delà de toute corrélation entre les variables économiques (masse monétaire, indice des prix et taux de change) ; de savoir si la politique monétaire avait ou non influencé l'indice des prix et le taux de change.

3.4. La causalité au sens de Granger

Granger (1969) a proposé le concept de causalité pour montrer comment le variable masse monétaire peut influencer les prix et le taux de change ; c'est-à-dire la masse monétaire est la cause des prix et du taux de change ; ou encore l'on peut dire que la masse monétaire explique significativement les variables prix et taux de change.

Dans la pratique, on utilise le test de Fisher pour vérifier la causalité au sens de Granger, et ce test se présente comme suit :

· 1er cas : H0 : la masse monétaire n'explique pas les prix

H1 : la masse monétaire explique les prix

· 2ieme cas : H0 : la masse monétaire n'explique pas le taux de change

H1 : la masse monétaire explique le taux de change

Pour admettre qu'une variable cause (explique) une autre, il fout que la variable Fisher calculé (Fc) soit supérieure à la valeur de Fisher de la table (Ft) ; ou encore la valeur de la probabilité soit inférieure à 0,05 ou 5%, c'est-à-dire Fc>Ft et dans ce cas l'hypothèse nulle (H0) est rejetée .Et dans le cas contraire, c'est-à-dire Fc<Ft ,on rejette l'hypothèse H1.

3.5. Spécification du modèle économétrique

Pour mieux démontrer la relation qui existe entre les trois variables, la séquence a été scindée en deux parties : masse monétaire- prix et masse monétaire- taux de change.

3.5.1. Spécification de la relation masse monétaire et prix

A ce niveau, le modèle se spécifie comme suit :

LIPC=a0+ a1LM2 + åi

LIPC : indice général des prix à la consommation ;

LM2 : masse monétaire

a0 et a1 : les paramètres ; et

åi : terme d'erreur ou variable aléatoire.

3.5.2. Spécification de la relation masse monétaire et taux de change

A ce niveau, le modèle se spécifie comme suit :

LTx=a0+ a1LM2 + åi

LTx : taux de change ;

LM2 : masse monétaire

a0 et a1 : les paramètres : et

åi : terme d'erreur ou variable aléatoire

3.6. Les résultats

3.6.1. Les résultats du modèle masse monétaire- prix

Après application de la méthode des moindres carrés ordinaires, les résultats obtenus avec Eviews (voire annexes tableau n°10) se présente comme suit :

LIPC= 2,062746+ 1,049462 LM2

t (3,647491) (32,93743)

R²= 0,837416 DW= 1,2375536 F= 673,8423

3.6.2. Les résultats du modèle masse monétaire- taux de change

Après application de la méthode des moindres carrés ordinaires, les résultats obtenus avec Eviews (voire annexes tableau n°11) se présente comme suit :

LTx=1,251893+ 0,251359LM2

t (3,647491) (32,93743)

R²= 0,762366 DW= 1,779755 F=189 ,2811

3.7. Interprétation des résultats

Il sera d'abord question d'interpréter les résultats de la première relation (masse monétaire- prix) et puis la deuxième relation (masse monétaire- taux de change)

3.7.1. Interprétation de la première relation (masse monétaire - prix)

Nous obtenons un modèle globalement bon dans l'ensemble (F>5%), tous les coefficients sont significatifs (Prob <5%). La statistique Fischer calculée est supérieure à celui de la table (673,8423> 0,05) ; le coefficient de détermination R²= 0,837416 est acceptable et la statistique DW est proche de 2, ce qui explique l'absence d'auto corrélation des erreurs (voire annexes première tableau)

S'agissant de relation des variables, l'analyse des résultats montre que la corrélation masse monétaire - prix est positif, soit 83% de la hausse du niveau général des prix est explique par la variation de la masse monétaire.

3.7.2. Interprétation de la deuxième relation (masse monétaire - taux de change)

Nous obtenons un modèle globalement bon dans l'ensemble (F>5%), tous les coefficients sont significatifs (Prob <5%). La statistique Fischer calculée est supérieure à celui de la table (189,2811> 0,05) ; le coefficient de détermination R²= 0,762366 est acceptable et la statistique DW est proche de 2, ce qui explique l'absence d'auto corrélation des erreurs (voire annexes deuxième tableau)

S'agissant de relation des variables, l'analyse des résultats montre que la corrélation masse monétaire - Taux de change est positif, la variation du taux de change est expliquée à 76% par la variation de la masse monétaire.

Conclusion partielle

Dans ce chapitre, nous avons établi la relation des causes à effet qui existe entre la politique monétaire de la BCC et les autres variables économiques ; à savoir l'indice général des prix et le taux de change.

En effet, après le calcul nous constatons que la politique monétaire de la BCC n'a pas atteint son objectif celui de stabiliser le prix, soit 83% de la hausse niveau général des prix est expliquée par la mauvaise politique monétaire de la BCC durant la période sous étude.

CONCLUSION GENERALE

1. Synthèse de l'étude

Notre travail a porté sur «l' Incidence de la politique monétaire sur le niveau général des prix en République Démocratique du Congo, de 1998 à 2009 »

Il a eu pour objectif l'étude de la relation qui existe entre la politique monétaire de la Banque Centrale du Congo (BCC) et le niveau général des prix qui est considéré comme l'objectif prioritaire des autorités monétaires (Banque Centrale et Trésor public)

Pour y parvenir, notre problématique de recherche était axée sur les questions suivantes :

· Quelle serrait l'incidence de la politique monétaire de la BCC sur le niveau général des prix ?

· Le caractère inopérant de la politique monétaire de la BCC sur le niveau général des prix  découle -t-il du mauvais agencement des instruments directs et indirects, de l'inélasticité de l'offre des biens et services ou bien de la mauvaise allocation des ressources monétaires ?

Ainsi, nous avons proposé les hypothèses ci -après :

· La politique monétaire de la BCC agit inefficacement sur le niveau général des prix.

· Le caractère inopérant de la politique monétaire sur le niveau général des prix en République Démocratique du Congo découle du mauvais agencement des instruments directs et indirects (mauvaise politique d'encadrement des crédits, absence de la politique d'open market)

Pour vérifier ces hypothèses, nous avons fait recours aux méthodes fonctionnelle et analytique.

Les deux méthodes ont été complétées par la technique documentaire ; ce qui a conduit a subdivisé notre travail en trois grands chapitres :

· dans le premier chapitre nous avons passé en revue les différentes considérations théoriques sur la politique monétaire et le niveau général des prix ;

· dans le deuxième chapitre nous avons fait un aperçu sur la politique monétaire et le niveau général des prix  en République Démocratique du Congo, de 1998 à 2009 ; et

· le troisième chapitre était consacré à l'analyse empirique : vérification des hypothèses des bases.

2. Principaux résultats

Après analyse et interprétation des résultats, il s'observe que nos hypothèses ont été confirmées.

En effet, nous sommes parti de l'hypothèse selon laquelle la politique monétaire de la BCC agit inefficacement sur le niveau général des prix ; les résultats du calcul effectué à Eviews montre que la politique monétaire de la BCC a un impact négatif sur le niveau général des prix, soit 83% de la housse du niveau général des prix est expliqué par la mauvaise politiqué monétaire de la BCC pendant la période sous étude.

Dés lors, l'échec de la politique monétaire en RDC à stabiliser les prix crée la polémique sur la question de savoir son responsable. Les uns peuvent dire que le vrai responsable de l'échec de la politique monétaire incombe à l'autorité monétaire qui est la BCC au regard de l'article premier des statuts de Banque Centrale qui consacre son autonomie ; les autres en revanche attribuent cet échec au pouvoir public en se referant à l'article deux des statuts de Banque Centrale qui exige que la politique monétaire s'inscrive dans le cadre de la politique économique du gouvernement.

Au regard des éclaircissements ci haut, il ressort que la responsabilité de l'inefficacité de la politique monétaire en RDC incombe aussi bien au gouvernement qu'à l'autorité monétaire (BCC) étant donnée son incapacité attestée de résister aux pressions du gouvernement en matière d'octroi des avances pour combler le déficit budgétaire qui est pour la plupart de cas, source de la housse généralisée des prix c'est-à-dire l'inflation.

3. Suggestions

Nous suggérons au gouvernement de notre pays, une discipline budgétaire dans la gestion des finances publiques afin d'éviter tout recourt au financement du déficit budgétaire par les avances de la BCC et à l'autorité monétaire de notre pays qui est la Banque Centrale du Congo (BCC), la cohérence et la rationalité dans la gestion des instruments de la politique monétaire pour bien atteindre son objectif finale qui est de stabiliser les prix dans l'économie.

BIBLIOGRAPHIE

I.OUVREGES

1. BEZIADE M., la monnaie, 2ème éd, Paris, 1986.

2. BOURDONNAIS R., économétrie, ed.Dunod, Paris, 2005.

3. BRAMOULLE G. et AUGEY A., économie monétaire, édition, Dalloz, Paris ,1998.

4. CAPUL J., sciences économiques et sociales, édition, Hatier, Paris, 1994.

5. DAVID J.H et JAFFRE P., la monnaie et la politique monétaire, 3ème éd, Economica, Paris, 1997.

6. DE MOURGUES M., Economie monétaire, Dalloz, Paris ,1976.

7. EFFE X., politique économique, programmes, instruments et perspectives, édition, économica, Paris, 1997.

8. FRIEDMAN M., l'inflation et système monétaire, édition, Galman, Paris, 1969.

9. HAHN F., Monnaie et inflation, ed.economica, Paris, 1984.

10. JAMES E., problématiques monétaires aujourd'hui, ed.sirey, Paris, 1963.

11. JOHNSON H.G., théorie monétaire, Dunod, Paris, 1974.

12. KEMPT P., macroéconomie, ed.Dalloz, Paris, 2000.

13. KEREVE A., l'inflation aujourd'hui et humanisme, les éditions ouvrières, Paris ,1976.

14. LAMBERT D., les inflations sud Amercaines, inflation de sous développement et inflation de croissance, édition, institut des hautes études de l'Amérique latine, Paris, 1959.

15. LECAILLON J., l'inflation ? , pourquoi ? , comment ? , le centuron, Louvain, 1974.

16. LISPSEY P. et STEINER R., analyse économique, ed.cesas, Paris, 1998.

17. MABI M., la monnaie dans l'économie, édition, cedi, Kinshasa, 2001.

18. MOINGEON M., dictionnaire universel, édition, Hachette, 1997.

19. PASCALLON P., théorie monétaire, ed.epargne, Paris, 1985.

20. SEDWITZ W.J et SCHOTR F.H., l'efficacité du contrôle monétaire selon la situation économique et financière, BIRD, Paris ,1963.

II.DOCUMENTS OFFICIELS

1. Banque Centrale du Congo, Différents rapports annuels de 1998 à 2009.

2. Banque Centrale du Congo, évaluation de la politique monétaire en RDC, 2010.

3. Banque du Zaïre, rapport annuel ,1975.

4. Ministère du budget, expose général du projet du budget de l'Etat pour l'exercice 2010.

5. Fond monétaire internationale, perceptive de l'économie mondiale, Washington DC, octobre 1996.

III.NOTE DES COURS

1. BOLALUETE M., « politique monétaire », notes de cours, première licence économie, ULK, 2010.

2. BONGO B., « politique économique », notes de cours, deuxième licence économie, UNIKIN, 2007.

3. LOKOLE K., « économie financière », première licence gestion, ULK ,2009.

4. LUKUSA D., « finances publiques », notes de cours,troisième graduat économie, UPC, 2009.

5. MABI M., « théorie monétaire », notes de cours, première licence économie, UNIKIN, 2007.

IV. MEMOIRES ET TRAVAUX DE FIN DE CYCLE

1. BANGALA B.,  l'inflation monétaire en RDC de 1997 à 2005, TFC, Sciences Economiques, UWB, 2006.

2. MOEBA N., Evaluation des instruments de la politique monétaire en RDC de 2002 à 2006, mémoire, Sciences Economique, UNIKIN, 2007.

ANNEXES

Bases des données

OBS

IPC

TC

M2

2004 :06

122.070.425,4

390,52

167.354.239

2004 :07

124.270.086,2

389,44

168.569.022

2004 :08

126.787.025,6

396,42

171.642.831

2004 :09

129.842.934,7

428,54

183.122.759

2004 :10

136.175.710,5

418,27

192.859.394

2004 :11

137.546.978,4

438,98

196.564.710

2004 :12

140.186.761,0

453,08

222.226.541

2005 :01

147.437.292,2

459,93

242.434.217

2005 :02

149.025.069,9

481,87

253.145.897

2005 :03

152.169.206,7

502,5

269.340.133

2005 :04

160.564.382,6

514,68

262.659.242

2005 :05

161.635.347,9

507,1

252.259.385

2005 :06

161.108.176,9

501,94

252.357.757

2005 :07

164.533.766,5

493,34

263.257.822

2005 :08

163.763.951,5

471,1

25.852.252

2005 :09

165.712.737,6

460,58

260.322.797

2005 :10

167.729.482,0

458,56

279.572.304

2005 :11

168.359.969,3

450,22

272.406.536

2005 :12

170.620.518,4

434,31

2.788.134.467

2006 :01

173.450.347,2

437,52

280.929.706

2006 :02

174.946.758,4

438,23

286.903.308

2006 :03

176.690.417,6

444,52

301.436.383

2006 :04

177.883.057,2

442,83

307.722.564

2006 :05

178.331.470,7

450,07

319.206.974

2006 :06

180.913.753,0

452,87

324.556.412

2006 :07

182.996.800,4

462,37

330.694.306

2006 :08

186.643.943,5

476,81

379.710.489

2006 :09

191.767.448,6

509,73

386.597.500

2006 :10

196.087.767,4

536,47

406.890.123

2006 :11

205.724.749,9

533,49

420.157.305

2006 :12

209.014.056,4

515,92

4.369.222.000

2007 :01

218.058.162,3

514,5

462.418.000

2007 :02

225.361.230,0

574 ,5

486.926.000

2007 :03

231.978.867,4

560

490.736.000

2007 :04

241.648.098,4

547

475.681.000

2007 :05

243.964.659,1

495,46

463.240.000

2007 :06

247.908.502,5

497,5

464.833.000

2007 :07

250.790.543,6

494,5

468.725.000

2007 :08

254.403.765,5

497,5

495.427.000

2007 :09

262.430.880,0

501,5

520.244.000

2007 :10

266.897.468,2

503,5

566.9925.000

2007 :11

273.604.863,7

507

612.678.000

2007 :12

279.034.594,9

510,5

658.814.000

2008 :01

281.789.810,8

535,5

704.724.000

2008 :02

287.854.690,0

560

747.213.000

2008 :03

294.464.721,8

562,5

772.446.000

2008 :04

299.493.844,4

563,5

797.315.000

2008 :05

305.307.298,5

562

819.073.000

2008 :06

310.498.756,6

565,5

849.248.000

2008 :07

316.109.375,2

564,5

877.314.000

2008 :08

322.554.102,1

566,5

884.127.000

2008 :09

327.303.234,9

576, 25

90.667.000

2008 :10

333.302.358,1

585

908.700.000

2008 :11

340.900.755,9

602

9.056.700.000

2008 :12

343.512.822,3

604

1.037.692.000

2009 :01

362.092.428,03

722,50

1.067.116.000

2009 :02

370.809.924,13

788,00

1.150.294.000

2009 :03

378.943.760,3

831,50

1.196.178.000

2009 :04

387.014.898,2

785,00

1.125.680.000

2009 :05

392.890.643,97

785,00

1.109.983.000

2009 :06

395.173.981,01

765,50

1.125.629.000

Source : condensé d'informations statistiques de la BCC de 2004 à 2009

Tableau n°10 : Relation masse monétaire - prix

Dépendent variable : LIPC

Method : least squares

Date : 12/06/011 time : 13 : 32

Sample : 2004 :06 2009 :06

Included observation : 61

variable

coefficient

Std.error

t-statistic

prob

C

2.062746

24301.91

32.93743

0.0000

LM2

1.049462

78.76506

11.78078

0.0000

R-squared

0.837416

Mean dépendent var

536265.3

Adjusted R-Squared

0.9557316

S.D.dependent var

93362.52

S.E. of regression

19288.76

AKaiKe info criterion

22.62036

Sum squared resid

2.164322

Schwarz criterion

22.72418

Log liKeliihood

686.9210

F-statisic

673.8423

Durbin-watson stat

1.2375536

Pro (F-Statisic)

0.000000

Source : calcul de l'auteur effectué à Eviews

Tableau n°11 : Relation masse monétaire - taux de change

Dépendent variable : LTx

Method : least squares

Date :12/06/011 time :13:32

Sample :2004:O6 2009:06

Included observation :61

variable

coefficient

Std.error

t-statistic

prob

C

1.251893

O.343220

3.647491

0.0000

LM2

0.251359

0.18270

13.757943

0.0000

R-squared

0.762366

Mean dépendent var

5.972069

Adjusted R-Squared

0.758338

S.D.dependent var

0.151726

S.E. of regression

0.74587

AKaiKe info criterion

2.321463

Sum squared resid

0.328230

Schwarz criterion

2.252254

Log liKeliihood

72.80461

F-statistic

189.2811

Durbin-watson stat

1.779755

Pro (F-statistic)

0.000000

Source : calcul de l'auteur effectué à Eviews

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHIE .............................................................................I

DEDICACE..............................................................................II

AVANT PROPOS.......................................................................III

DIFFERENCES APREVIATIONS UTILISEES.........................................IV

INTRODUCTION GENERALE.........................................................1

1.PROBLEMATIQUE....................................................................1

2.HYPOTHESE............................................................................2

3.CHOIX ET INTERET DU SUJET......................................................3

4.DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE...........................................3

4.1. DANS L'ESPACE...................................................................3

4.2.DANS LE TEMPTS...................................................................4

5.METHODES ET TECHNIQUE UTILISEES...........................................4

6.CANEVAS DU TRAVAIL.............................................................5

CHAPITRE PREMIER : GENERALITE SUR LA POLITIQUE

MONETAIRE ET LA STABILITES DES PRIX..........................................6

SECTION 1 :LA POLITIQUE MONETAIRE..........................................6

1.1.notion et définition :............................................................6

1.2. les objectifs de la politique monétaire.................................7

1.2.1. Les objectifs ultimes ........................................................7

A. le plein emploi....................................................................7

B. la stabilité des prix...............................................................8

C. l'équilibre extérieur..............................................................9

D. la croissance économique.................................................. 9

1.2.2.les objectifs intermédiaires................................................9

1.2.3.les objectifs opératoires..................................................10

1.3. Les instruments de la politique monétaire...........................10

1.3.1.open market policy........................................................11

1.3.2. Réescompte.................................................................11

1.3.3.interventionnisme direct.................................................11

1.3.4.controle de change.......................................................12

1.4.tableau synthétique.........................................................12

SECTION 2 : LA STABILITE DES PRIX.............................................14

2.1.definition des concepts.....................................................14

2.1.1.la stabilité des prix..........................................................14

2.1.2.l'inflation.......................................................................14

2.2.les formes de l'inflation .....................................................16

A. la théorie de l'inflation par la demande..............................16

B. la théorie de l'inflation par le coût.......................................18

2.3.la protection contre l'inflation .........................................18

A. la protection individuelle..................................................19

B. la protection collective.....................................................19

C. la protection institutionnelle..............................................19

2.4les conséquences de l'inflation.........................................20

A. effets sur la production ....................................................20

B. effets sur le revenus...........................................................21

DEUXIEME CHAPITRE : APERCU SUR LA POLITIQUE MONETAAIRE ET LE NIVEAU GENERAL DES PRIX EN RDC, DE 1998 A 2009..............23

SECTION 1 :LA GESTION DE LA POLITIQUE BUDGETAIRE EN RDC ,DE 1998 A 2009..........................................................................23

1.1.la gestion des finances publiques en RDC..........................24

1.2.les instruments de la politique budgétaire utilises en RDC..................... ...............................................................37

1.3.les résultats de l'usage de la politique budgétaire contre l'inflation..............................................................................38

1.4.objectifs des instruments de la politique budgétaire utilisés en RDC....................................................................................38

1.5. Efficacité de la politique budgétaire en RDC.....................39

A.du cote de dépenses.........................................................39

B.du cote des recettes ..........................................................40

C.du cote des déficits............................................................40

SECTION 2 : LA GESTION DE LA POLITIQUE MONETAIRE EN RDC ,DE 1998 A 2009...........................................................................41

2.1. Les instruments de la politique monétaire en RDC.....................................................................................48

2.1.1. Le coefficient de reserve obligatoire..............................49

2.1.2. Les interventions sur le marché de change......................49

2.1.3. Le taux de change........................................................49

A. le taux d'intérêt des opérations de refinancement......................................................................49

B.le taux des opérations des billets de Trésorerie.......................50

2.2. Les points positifs, les limites et les perceptives de la politique monétaire en RDC.................................................................50

2.2.1. Points positifs.................................................................51

2.2.2. Limites et faiblesses........................................................51

TROISIEME CHAPITRE : ANALYSE EMPIRIQUE...............................54

3.1. Présentation des données................................................54

3.2. Traitement des données...................................................55

3.3. Application des tests........................................................55

3.4. La causalité au sens de Granger......................................56

3.5. Spécification du modelé économique..............................57

3.5.1. Spécification de la relation masse monétaire et prix.........57

3.5.2. Spécification de la relation masse monétaire et taux de change................................................................................57

3.6. Les résultats.....................................................................58

3.6.1. Les résultats de la modèle masse monétaire - prix............58

3.6.2. Les résultats du modèle masse monétaire - taux de change................................................................................58

3.7. Interprétation des résultats................................................58

3.7.1. Interprétation du premier modèle...................................58

3.7.2. Interprétation du deuxième modèle...............................59

CONCLUSION GENERALE........................................................60

BIBLIOGRAPHIE......................................................................63

ANNEXES..............................................................................65

TABLE DES LATIERES................................................................70

* 1 KABUYA K. et TSHIUNZA M. :« stabilisation économique et contrainte de la politique monétaire : le cas du Zaïre », in théorie et politique monétaire en Afrique, centre Africain d'étude monétaire, Dakar, Sénégal, 1980, P. 146.

* 2 JOHNSON H.G., théorie monétaire, Dunod, Paris, 1974, p.6

* 3DAVID J.H et JAFFRE P., La monnaie et la politique monétaire, 3ème éd, Economica, Paris 1997, p.91

* 4 CAPUL J., Sciences économiques et sociales, éd. Hatier, Paris, 1994, p. 64

* 5BONGO BONGO, « Politique économique», Notes de cours, Deuxième licence économie, Université de Kinshasa, 2006-2007, p.14

* 6BONGO BONGO, op. Cit., p15

* 7 KEREVE A., L'inflation aujourd'hui et humanisme, les éditions ouvrières, Paris 1976, p. 134

* 8 DE MOURGUES M., Economie monétaire, Dalloz, Paris, 1974, p.280

* 9 FMI, Perspective de l'économie mondiale, Washington DC, octobre 1996, p. 121

* 10 MOINGEON M., Dictionnaire universel, Edition, Hachette, 1996 - 1997, p. 609

* 11 LAMBERT D., Les inflations sud Américaines, inflation de sous - développement et inflation de croissance, éd, Paris, 1959, p. 37

* 12BRAMOULLE G. et AUGEY D., Economie Monétaire, éd, Dalloz, Paris, 1998, p. 239

* 13 MABI MULUMBA E., « théorie monétaire », Notes de cours, première licence Economie, Université de Kinshasa, 2006 - 2007, p.16

* 14Idem, p. 34

* 15 EFFE X., Politique économique, Programmes, Instruments et Perspectives, éd. Economica, Paris, 1987, p. 287

* 16MABI MULUMBA E., op. Cit., p. 92

* 17 LE CAILLON J., l'inflation ? Pourquoi ? Comment ? Le Centuron, Louvain, 1974, p. 47

* 18 Idem, p.48

* 19 BOLALUETE M., « Politique Monétaire », Notes de cours premier Licence Economie, Université Libre de Kinshasa 2010, p.4

* 20 LUKUSA D., « Finances Publiques » ; Notes de cours, troisième graduat, Université Protestante au Congo, 2009, p65.

* 21 Idem, p.64

* 22Banque du Zaïre, Rapports annuels, 1975, p.236

* 23 BOLALUETE M., op. Cit.p.4

* 24 Banque centrale du Congo, évaluation de la politique monétaire en RDC, 2009, p.7

* 25 BOURBONNAIS R., Econométrie, ed.Dunod, Parie, 2005, p.276

* 26 Idem, p.277






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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry