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Incidence de la politique monétaire sur le niveau général de prix en RDC de 1998 à  2009

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par Reagan KIBABELA POLO
Université libre de Kinshasa - Licencié en économie monétaire 2011
  

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Section 2 : La gestion de la politique monétaire en RDC

La politique monétaire est l'une des composantes de la politique économique générale, qui agit par l'intermédiaire des instruments sur des objectifs opérationnels qui, à leur tour exerce une influence sur des objectifs intermédiaires, permettant ainsi d'atteindre l'objectif final23(*).

En RDC, la politique monétaire est gérée par la BCC qui a entre autres missions d'offrir la quantité de monnaie compatible avec la demande de celle-ci. Et pour y arriver, la politique monétaire en RDC a eu toujours comme objectif :

- la lutte contre la housse des prix, c'est-à-dire l'inflation,

- l'augmentation de l'épargne nationale pour le financement des investissements,

Pour ce faire, elle repose sur :

- l'encadrement de crédit et la réduction du déficit budgétaire en vue de rendre compatible la croissance de la masse monétaire avec le besoin réel de l'économie ;

- l'obtention des taux d'intérêt positif en tenant compte du rythme annuel de l'inflation ;

- la stabilisation du taux de change par un ajustement de l'offre à la demande des devises,

- la mise en place de mesures incitatives pour une meilleure utilisation des ressources intérieures.

La gestion de la politique monétaire en RDC est marquée par l'accroissement de la masse monétaire dans le but d'assurer le financement du déficit du secteur public, source de la hausse généralisée des prix.

Les opérations financières de l'Etat se sont caractérisées par la réalisation du déficit budgétaire durant la période sous étude sauf pour les années 2001,2002 ,2008 et 2009. Cependant d'un coté, ce phénomène étant fréquent et de l'autre coté, le pays ayant été déclaré non coopératif par les institutions financières internationales, les autorités publiques en vue de financer ces déficits, ont trouvé refuge auprès de la BCC en recourrant à la planche a billet comme le renseigne le tableau n°06 ci -après :

Tableau : Evolution des avances de la BCC au trésor (en milliers de CD)

Le tableau ci-dessus montre que durant toute la période d'observation de 12 ans ,10 années budgétaires se sont soldées par les déficits grave.

Ainsi, pour couvrir ce déficit, le gouvernement s'est vu obliger de recourir aux avances du système bancaire sans tenir compte des exigences de stabiliser les prix.

C'est ainsi pour une compréhension précise, il est nécessaire d'observer le tableau suivant résumant la causalité entre la masse monétaire et l'inflation en RDC de 1998 a 2009.

En effet, il est vrai que l'économie congolaise a été caractérisée par une inflation durant la période sous analyse ; mais la question qui se pose ici, est celle de savoir si cette inflation avait pour cause l'expansion de la masse monétaire.

Tableau n°07 : évolution du solde budgétaire, masse monétaire et taux d'inflation de 1998 à 2009

Il ressort de ce tableau que pendant les années 1998,1999 et 2000, le taux d'expansion de la masse monétaire était respectivement de 158%,363% et 501,7% ; le taux d'inflation était de 134,8% en 1998 ; 483 ,1% en 1999 et 511,2% en 2000 avec la couverture de solde du déficit budgétaire par les avances de la BCC de l'ordre de 251.011 milliers de CDF en 1998 ; 2.634.922 milliers de CDF en 1999 et 10.540.165 milliers de CDF en 2000.

En 1999 ; le taux d'expansion de la masse monétaire est a 363%,le taux d'inflation s'est situe a 483,1% avec la couverture du solde du déficit budgétaire par les avances de la BCC de l'ordre de 2.634.922 milliers de CDF.

Dé 2001 à 2004, le taux d'expansion de la masse monétaire a évolué de façon lente comme on peut le lire dans le tableau n°07.

Dé 2004 à 2009, le taux d'expansion de la masse monétaire était tantôt à la housse, tantôt à la baisse.

Cependant, après cette analyse, il ressort qu'en RDC, l'expansion monétaire est la principale source de l'inflation observée comme on pourrait le démontez dans le chapitre trois de notre travail.

On peut retenir qu'à partir de 2001, qu'un reversement des tendance est intervenu dans l'évolution du taux de croissance de la masse monétaire ; ce changement a conduit a la maîtrise du taux d'inflation lequel est passé de quatre à trois, à deux chiffres et à un chiffre ; dès lors l'économie congolaise à retrouve le sentier de la stabilité comme le tableau n°08 le renseigne.

Tableau n°08 : évolution du PIB (en %), inflation et masse monétaire de 1998 à 2009

La lecture du tableau n°08 nous fait observer ce qui suit :

Hormis la tendance négative des années 1998,1999, 2000 et 2001, en générale le PIB est en hausse continuelle passant de -1,7% en1998 a 5,7% en 2003, a 6,6% en 2004, a 7,8% en 2005, a 6,3% en 2007, a 6,2% en 2008 et a 2,8% en 2009.

De ce même tableau nous observons que la masse monétaire après la mise en oeuvre du PIR et PEG n'a pas emprunte le sentier comme ce fut le cas de la période d'avant ces programmes.

Quant a l'inflation, eu égard de ce tableau l'on remarque qu'en RDC, le taux d'inflation est passe de sa phase d'hyperinflation a l'inflation lente.

En effet, en 1998 et 1999 le taux d'inflation était respectivement de 134,8% et 483,1% puis 26% et 53% pour 2008 et 2009.

Par conséquent, nous pouvons dire que l'économie congolaise a donc enregistré beaucoup de contre performances durant la période sous étude, toute fois, le changement intervenu eu égard de l'évolution du taux d'inflation depuis 2000 jusqu'a 2004 n'est le fruit d'une baguette magique.

2.1. Les instruments de la politique monétaire en RDC

Les instruments de la politique monétaire ont pour attribution « la lutte contre l'inflation » afin de contribuer effacement à la réalisation des objectifs du carré magique de Nicolas Kaldor .En RDC la politique monétaire est mise en oeuvre exclusivement par la BCC conformément au décret n°005/2002 du 07 Mai 2002 qui consacre son indépendances .Ainsi la BCC utilise les instruments ci-après :

- le coefficient de réserve obligatoire ;

- les interventions sur le marché de change ;

- le taux d'intérêt.

2.1.1. Les coefficient de réserve obligatoire

Il importe de noter que le coefficient de reserve obligatoire est resté inchangé à 2% depuis juin 1993 ; cella pour permettre la distribution du crédit à l'économie par les banques commerciales afin d'évite toute stérilisation excessive des ressources des banques à financer l'économie congolaise.

* 23 BOLALUETE M., op. Cit.p.4

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo