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Organismes internationaux face au défi de développement socio économique de la République Démocratique du Congo

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par Serges MUSAS DIZEZ
Université pédagogique nationale (U.P.N) de la RDC - Licence 2010
  

Disponible en mode multipage

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Epigraphe

Je t'exalte ô eternel. Car tu m'as relevé.

Tu n'as pas voulu que mes ennemis se réjouissent à mon sujet.

Psaume 30 : 10

Dédicace

A mes parents Trudon MUSASA - SAMAL et Valérie KAZUEY MUTOMBW pour votre amour.

MUSAS DIZEZ Serges

REMERCIEMENTS

C'est au terme de notre étude en Relations Internationales que nous rendons grâce à notre Dieu tout puissant pour les merveilles qu'il ne cesse de nous accorder et nous tenons à remercier de tout coeur les personnes qui nous ont assister de prêt ou de loin et tant sur le plan moral, physique, matériel, financière que spirituel.

En premier lieu, nous remercions le professeur Augustin BULAÏMU WITE NKATE MYANDA qui a bien voulu assurer la direction de ce mémoire malgré ses diverses occupations.

Nous remercions également nos petits frères et soeurs : Mireille MWANG, Lida KAUR, Tony MUSAS, Samy MUSAS, INES MUSAS, PACO MUSAS et sans oublié MELONE KANGAJ et Bibi KAYIND.

Nos remerciements s'adressent également à MWINANTEMBW MBAL et son épouse KATSHIAKA MUSAS Kerene et leur fille Daniela pour tant d'attachement à notre égard.

A ma fille chérie LEDY KATSTHIAK avec d'énormes sacrifices, que ce travail te soit un guide, un exemple de réussite, de courage pour ta vie entière.

A touts nos amis, collègues, camarades et connaissances : Armand MBEKE,ROCHET KALALA,JC ELIESER,JC BOKOLO, BALUWA Charly, Christelle MWISANGIE, Minor, Alain KIBAMBE et sa famille, Abraham MIALA, Hypo OKOMA, Yannick DIKANGA, Alain PANDY,JULIA, Marcel KALALA et sa famille, Toubi ISONDJA Ass ainsi que Maty MATAND et sa famille.

A tous nos frères et soeurs, nièces, tantes et oncles qui se retrouverons dans ce travail, à tous nous disons merci de tout coeur.

MUSAS DIZEZ serges

INTRODUCTION

1. Présentation du sujet

Nous avons choisi de réfléchir sur le thème « Organismes Internationaux face au défi de développement Socio - Economique de la République Démocratique du Congo : Une Approche Analytique de l'apport de l'Institut International de l'Agriculture tropicale (IITA). De 2002 - 2010.»

La RD. Congo avec ses différents problèmes internes, n'est pas à mesure d'amorcer seule le développement, étant donné que le problème de développement depuis des années constitue une question sociale qui préoccupe toute la planète.

Face à ce problème, les Etats multiplient des efforts pour essayer de transformer et d'améliorer la qualité et les conditions de vie de l'homme dans la société et créent les organismes Internationaux multisectoriels en vue de les épauler à faire disparaître tout ce qui menace la paix (dans toutes ces différentes facettes) et la sécurité humaine.

A cet effet, la RD. Congo dont les difficultés économiques et financières ont accentuées depuis des années à cause de sa faible production nationale, s'est trouvé dans une situation qui ressemble à celle d'une entreprise au bord de la faillite et prête à déposer le bilan.

Dans cet état de chose, pour entrevoir un décollage socio-économique et financier pouvant envisager une relance pour un développement intégral, elle sollicite les interventions des nouveaux partenaires étrangers publics et privés, ainsi que des organismes internationaux chargés de promouvoir différents secteurs vitaux.

C'est dans ce cadre que nous nous appuyons sur l'IITA, qui fonctionne comme tout organisme international légalement reconnu dans notre pays, et y apporter sa contribution dans le secteur agricole en appliquant des nouvelles techniques pour la culture de manioc et autres cultures tropicales.

Cela étant, dans le cadre de ce travail, nous cherchons à comprendre la contribution de cet organisme au développement de la RD. Congo.

2. Problématique

Selon Shomba K., la problématique se définit comme étant un ensemble des questions posées dans un domaine de la science en vue d'une recherche des solutions1(*).

De ce fait, le problème que pose notre sujet peut se résumer en deux questions fondamentales suivantes :

1. Quel est l'apport de l'IITA comme organisme international au développement de la RD. Congo ?

2.  Quel est l'impact de cette implication de l'IITA au développement de l'agriculture en RD Congo ?

3. Hypothèse du travail

Selon Rezsohazy, R., l'hypothèse recherche à établir une vision provisoire du problème soulevé en indiquant la relation supposée entre les faits sociaux dont le rapport constitue le problème2(*).

Et en indiquant la nature de se rapport, et Shomba, K. d'éclaircir, «L'hypothèse est une série des questions qui permettent de prédire ou de vérifier une vérité scientifique au regard des questions soulevées par la problématique et dont la recherche vérifie le bien fondé ou le mal fondé3(*).

Il conviendrait de répondre de la manière suivante aux questions posées :

1. A la première question, nous disons que son apport est effectif dans la mesure où, l'IITA cherche à faire la promotion des nouvelles techniques de culture tropicale en générale, en commençant par le manioc, c'est ainsi qu'il procède progressivement à remplacer le manioc vulnérable par des nouvelles variétés plus résistantes et plus rentables qui produisent plus des tubercules en vue de maximiser la production nationale et qui peuvent aussi contribuer à éradiquer la faim.

Et cet apport technologique vient aussi ouvrir des nouvelles perspectives qui font que l'on peut produire de la bière à partir du manioc.

En effet, Ntuaremba Onfre écrit, « que l'apport des technologies nouvelles, plus perfectionnées et plus productives constitue un facteur de développement est une constatation évidentes4(*) ». A travers cette intervention technologique, l'IITA pourrait contribuer au développement de la R.D. Congo.

1. Etant un organisme international au développement, l'IITA met à la disposition de la population une qualité nouvelle des produits agricoles (manioc) pour la consommation et le protège contre les insectes et autres maladies dévastatrices empêchant ainsi les tubercules à se développer.

Il s'efforcer d'expliquer aux paysans ce qu'ils doivent faire lors que leur produit est attaqué par des maladies et distribue de nouvelles variétés des tiges de maniocs (boutures des maniocs) beaucoup plus résistantes et plus performantes du point de vue de la rentabilité.

En plus de cela, l'IITA apprend aux paysans les nouveaux procédés de culture, à travers des séminaires, et les initient au maniement de nouvelles machines ; il s'atèle à la réfection des routes, à la construction de ponts, des écoles pour enfants et d'alphabétisation dans de région où il s'installe.

4. Méthodologie du travail

4.1. Méthode

La méthode est définie comme l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elles poursuivent, les démontrent et les vérifient5(*).

De ce qui précède, dans l'élaboration de ce travail, et considérant à la fois la configuration et l'orientation imprimée à l'analyse de notre objet d'étude, notre choix est tombé sur la structuro- fonctionnalisme et la méthode analytique.

Le structuro- fonctionnalisme n'est rien d'autre que la fusion du structuralisme et du fonctionnalisme, qui analyse la structure et les fonctions de chaque partie ou organe en cherchant le pré requis fonctionnels ou les impératifs fonctionnels6(*).

Cette méthode nous a permis d'expliquer et de décrire la structure organisationnelle de l'IITA et ses fonctions dans le décollage socio- économique de la R.D. Congo.

Et la méthode analytique nous a été utile pour analyser les différentes informations et données en rapport avec notre sujet, afin de tirer les conclusions qui s'imposent.

4.2. Technique de recherche

Il est vrai que les techniques sont édictées par la méthode pour aider le chercheur à récolter des données nécessaires et suffisantes.

D'après Good J.W., les techniques sont des « outils utilisés dans la collecte des informations (chiffre ou non) qui devront plus tard être soumises à l'interprétation et à l'explication grâce aux méthodes »7(*)

Et d'autre part Pinto, R. et Grawitz, M., estiment que « les techniques sont des procédées opératoires régionaux bien définis susceptibles d'être appliqué de nouveau dans les mêmes conditions aux genres des problèmes. »8(*)

A cet effet, dans le cadre de ce travail, nous avons recouru aux interviews, documentation et aux sites internet.

4.2.1. Technique Documentaire

Cette technique, comme l'indiquent Shomba K. S. et Kuyunsa B. G. met en présence le chercheur d'une part et de l'autre des documents supposés contenir des informations recherchées. L'observation sur la réalité sociale par la lecture des oeuvres aussi bien matérielles qu'immatérielles produite par l'homme vivant en société9(*).

De l'ensemble existant, nous avons dans le cadre des documents écrits et en rapport avec cette technique, nous avons consulté des ouvrages, mémoires, revues, brochures et autres documents officiels relatif à notre étude, leur contenus ont été soumis à la critique afin d'en dégager l'authenticité, la validité et la véracité des rapports. Et les sites Internet nous ont été aussi utile pour récolter les données.

5. Choix et Intérêt du sujet

Le choix porté sur ce sujet est dicté par l'importance de la position qu'occupent actuellement les organismes Internationaux en générale et en particulier l'IITA dans le processus de développement de la R.D. Congo.

L'Intérêt du sujet :

a)L'intérêt politique

Celui- ci consiste à aider les décideurs Africains à bien réfléchir sur la manière de conduire leur politique de développement national en générale et en particulier de la R.D. Congo dans le secteur agricole.

b) L'intérêt Académique et Scientifique

La présente étude constitue notre modeste apport à la recherche en Relations Internationales, plus particulièrement sur le volet : «Développement ».

c) L'intérêt personnel

L'intérêt que nous portons sur ce sujet se fonde sur notre souhait et espoir de nous positionner favorablement dans le secteur agricole pour contribuer très modestement à l'édification de la R.D. Congo, notre cher et beau pays. Raison pour laquelle nous avons choisi de nous spécialiser en Relations Internationales dans le domaine de développement plus précisément dans le secteur agricole.

6. Délimitation du sujet

Nous avons toujours tout intérêt de restreindre le champ de recherche dans le temps et l'espace en vue d'éviter la perte du temps, et de nous permettre d'être précis et concis.

Du point de vue temporel, notre travail couvre la période allant de 2002 à 2010 et sur le plan spatial, notre étude se limite sur la R.D. Congo.

7. Difficultés rencontrées

Toutes les investigations scientifiques sont toujours émaillées des difficultés, celle-ci différent suivant l'objet d'étude naturel du terrain et l'importance de la logique.

Parmi ces problèmes, nous pouvons citer :

- le manque des moyens pour entrer en possession des données nécessaires pour l'élaboration de ce travail ;

du reste, l'autre difficulté est due à la nature inhérente de la crise multisectorielle que traverse notre pays, car pour cerner le thème, il faut suffisamment les ouvrages et l'Internet, or la plupart de nos bibliothèques sont pauvres en termes d'ouvrages, et l'Internet est coûteux.

8. Structure du travail

Outre l'introduction et la conclusion reprise à la fin de l'ensemble de la dissertation, ce sujet comprend trois chapitres :

ü Le premier chapitre est consacré aux généralités ;

Le deuxième chapitre s'atèle sur la présentation de l'IITA et de la R.D. Congo ;

ü Le troisième, est le dernier chapitre quant à lui, tourne autour de l'apport de l'IITA au développement de l'agriculture en R.D. Congo.

CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GENERALES

Ce chapitre comprend quatre sections, les deux premières ouvrent une discussion sommaire sur les concepts clés de la présente étude, la troisième nous démontre avec comme exemple de quelques pays émergents qui aujourd'hui comme un model de réussite sur le plan de développement socio-économique. Et la quatrième quant à elle, expose les traits caractéristiques des organismes internationaux.

Emile Durkheim souligne que la « première démarche d'un chercheur est de définir les choses dont il traite afin qu'il sache et que l'on sache de quoi il est question10(*).

C'est ainsi que dans ce chapitre nous nous employons à définir les concepts de base de notre étude afin de leurs conférer un sens précis et dissiper toute malentendu à leur sujet.

Cela étant, nous circonscrivons les contours du concept développement (Exogène et Endogène) et son corollaire le sous- développement qui, sont les socles sur lesquels repose la présente dissertation.

SECTION I. LE DEVELOPPEMENT

Selon Munzele, M., « le développement est un processus qui repose à une logique de déroulement dans le temps et propagation dans l'espace 11(*)»

D'après le secrétaire général de l'ONU, le développement c'est l'expansion plus la transformation. Celle - ci est à la fois sociale, culturelle et économique ; elle est autant qualitative que quantitative12(*).

Et, pour Ntuaremba Onfre, le développement n'est donc pas exclusivement une croissance économique, une augmentation des richesses, une meilleure équilibre entre production et consommation, une transformation des échanges ; elle est avant tout transformation des structures, des hommes, de leurs mentalités et de leurs attitudes13(*).

De toutes ces définitions, nous constatons que le développement est «  multisectoriel » (car il concerne et touche tous les secteurs et aspects de la vie) et pluriel (parce qu'il prit en mains et doté d'une charge idéologique par une couche ou une classe sociale donnée). Comme le pas de l'homme qui marche, il avance par déséquilibre et équilibre successifs14(*).

A ce niveau, nous avons deux types des développements : le développement exogène et le développement endogène.

1. Le Développement exogène

Le développement exogène se définit comme un processus de changement systématique orienté vers un but, en prenant un modèle, celui des sociétés plus puissantes (Métropoles) qui ont établi elles mêmes des critères de discrimination d'après le degré de rapprochement des autres sociétés «  en voie de développement (périphériques)15(*).

En terme plus clair, c'est un modèle de développement tourné vers l'extérieur où dirigent les opérations pour leurs propres intérêts16(*) ; soit ça peut aussi être compris comme une organisation économique sociale et politique axée sur les exportations.

Face à cette réalité (situation), les pays périphériques dépendaient de l'économie internationale (tout le système productif local devrait satisfaire les besoins de la métropole). Car il n'existait donc pas un modèle de développement national qui17(*), pourrait stabiliser le commerce interne qu'international.

C'est pour cette raison que le tiers monde a subi l'influence de ce modèle historique de développement, avec des orientations qui ne cadraient pas du tout avec la propriété d'un développement répondant réellement et efficacement aux besoins propres des chaque peuple (Etats).

Dans cette optique, ce modèle de développement s'avère, pour la majorité des pays en développement comme une dangereuse illusion, car elle les a menés au piège de l'endettement, dont ils risquent de ne plus jamais sortir, comme les débiteurs de l'usurier du village indien, à moins de s'engager dans la voie du développement « endogène » tourné vers l'intérieur18(*).

2. Le Développement Endogène

Selon Ntuaremba Onfre, le développement endogène est compris comme un modèle de développement qui pour sa réalisation, doit partir des réalités nationales, mobiliser les masses populaires locales recourir à la méthode de participation sociale. Aussi et surtout doit il jouir d'une autonomie politique pour mettre en marche des projets nationaux de développement, dont l'indépendance économique constitue l'élément fondamental19(*).

En clair, tout développement qui se veut profitable aussi bien à l'homme qu'à son environnement se doit de se décoller de l'intérieur de sa société et non de l'extérieur.

En effet, le développement endogène ne cherche pas à effacer la dimension internationale, il vise à atteindre une envergure intégrale, de telle sorte que l'idéal du développement englobe l'expansion économique, le développement culturel, le respect de la personnalité historique, l'assimilation des éléments technologiques locaux, la participation populaire, et la satisfaction prioritaire des différents besoin essentiels.

De ce qui précède, ce type de développement ne doit pas être confondu avec l'autarcie, il ne se tourne pas vers le marché intérieur par parti pris contre le commerce international ou extérieur, mais agit en fonction d'une appréciation réaliste de blocages qui se présentent et du coût social exorbitant de leur dépassement éventuel20(*).

De ce fait, pour rendre cette option endogène de développement effective, quatre notions centrales doivent être soulignées :

Compter sur une autonomie politique pour mettre en marche des projets nationaux de développement, dont l'indépendance économique constituera l'élément fondamental.

Le développement doit partir (mais pas exclusivement) des réalités nationales, il doit respecter et reprendre l'ancêtre historique et culturel, utiliser la technologie autochtones, mobiliser l'ensemble des ressources nationales telles que les ressources humaines, matérielles et techniques ;

Le développement endogène doit s'appuyer sur la mobilisation populaire, ainsi que la participation sociale laquelle constitue la condition sine qua non de ce type de développement, étant donné que le développement endogène n'est pas une question d'ordre technologique, mais il dépend de l'intervention créative et organisée des masses.

C'est pourquoi, l'homme constitue le centre de tout effort de développement, c'est alors que le développement économique et le développement social se rejoignent ;

Le développement endogène tend à répondre aux besoins fondamentaux de tous ordres concernant tant le niveau de vie, la nutrition, les services médicaux, l'enseignement, que la culture, la communication, la vie politique (la liberté aussi est un besoin essentiel »21(*).

Et, pour le rendre toujours plus claire, nous allons essayer d'énumérer quelques expériences réussies du développement endogène :

Elie Romaro constate que depuis mai 1972 que le « nouveau régime Malgache s'est doté peu à peu d'une planification véritable et des moyens lui permettant d'atteindre l'indépendance économique. En effet, le nouveau régime a procédé à la nationalisation ou à la prise de contrôle de plusieurs secteurs clés de l'économie, dans les domaines agricoles, industriel et commercial auxquels s'applique dès le 1ère Mai 1978, le statut d'entreprise socialiste22(*) » ;

De son coté, José Matos, part du constat historique selon lequel la région Andine était, il y a 4000 ans l'une des régions agricoles les plus autonomes pour arriver à la loi de réformes agraires Péruvienne, en 1969. L'agriculture se caractérisait à cette époque de la façon suivante : une organisation dépendante, la segmentation de sections significatives et l'incapacité de louer la force du travail à un niveau minimum de rémunération.

Et, il trouve les raisons de cette situation dans la structure agro- exportatrice qui domine l'agriculture et que la région agraire essaie de réorganiser, la réforme agraire cherchera sur le plan économique, à permettre une production autosuffisance qui puisse satisfaire les demandes d'aliments ; sur le plan socio- politique, elle favorisera la participation organisée de la population paysanne jusqu'alors marginalisée de la société nationale23(*).

Au cours d'un voyage en Corée du Nord, W. Burchet a rapporté quelques observations sur le « djoutche » qui est pour ce pays  «  le seul voie vers le développement économique et qui consiste à compter sur ses propres forces » avec cette stratégie qui mobilise toute la population, les nord Coréens sont parvenus à irriguer cent pour cent (100 % ) des plantations de riz, ils ont électrifié tout le pays et ils ont développé des connaissances techniques issue des connaissances populaires : «  tout cadre supérieur qui ignore les innovations techniques des ouvriers est sévèrement critiqué et blâmé24(*».

A ce niveau, nous constatons que ces trois expériences nationales se référent à ses types de développement, dont le dénominateur commun est de souligner le facteur national au détriment du facteur exogène. Et, la participation volontariste, consciente et organisée de la population à l'essor national constitue non seulement une préoccupation majeure mais aussi une réponse à la recherche et consolidation du développement endogène25(*).

SECTION II. LE SOUS-DEVELOPPEMENT

1. Notion du Sous Développent

Pour essayer de définir le concept « sous-développement » par rapport au concept « développement », les économistes ont dégagé les facteurs clés suivants : « le revenu par habitant, les problèmes démographiques, l'infrastructure, les débouchés, techniques de production, effet de domination, effet de démonstration, différence de conditions sociales, l'exode rural, ainsi que les progrès techniques et scientifiques. »25(*)

D'après le dictionnaire encyclopédie libre on parle du sous-développement d'un pays lorsque sa situation sanitaire et économique y est très mauvaise. Le terme pays sous-développé n'est plus beaucoup employé, on préfère le terme plus politiquement correct de pays en voie de développement. Les pays les plus pauvres sont les pays les moins avancés (PMA)26(*).

Le développement, terme porté aux grands jours vers 1950, fit que le sous-développement soit tout pays dont le revenu par tête est bas en comparaison de celui des Etats-Unis, du Canada, de l'Australie et de l'Europe occidentale.27(*)

Et, si on accepte grossièrement que le sous-développement est l'opposé du développement, nous pouvons aussi le redéfinir en termes d'un système social sous développé en vue de rendre toujours la compréhension plus claire.

Un système social sous développé est celui où il y a « inflation » de gouvernement (il s'agit d'un régime politique qui tend à règlementer en détail, le comportement des membres de la communauté nationale, enlèvent à ceux- ci le goût de l'initiative privé) et « déficit » d'administration (ces régimes politiques en développement ne pénètrent pas efficacement le système social, par conséquent ils ont un degré très faible aux capacités extractive28(*)

A ce niveau, les régimes politiques ne tiennent que peu des ressources humaines et matérielles de l'environnement tant national qu'international, ils ne peuvent que difficilement satisfaire aux besoins et aux demandes de la communauté nationale.

Et, la recherche de ses ressources en dehors du régime politique nationale lui plonge justement dans les conditions de la dépendance.

En effet, cette notion de sous développement s'est imposée dans les pays occidentaux au lendemain de la seconde guerre mondiale, quand ceux-ci réalisent qu'une grande partie de l'humanité (soit plus de deux tiers) souffre de la pauvreté et de la misère, et ils rêvent ou du moins affichent l'ambition de faire sortir les pays sous développés de ce fléau29(*). C'est ainsi que l'influence des pays du Nord est extrêmement forte sur les ex-pays colonisés.

Le sous développement à longtemps fait partie de la politique étrangère des Etats Unis, qui voulaient faire accepter l'idée occidentale aux pays du Sud pour contrôler l'influence que la solution communiste pourrait avoir dans ces pays.

2. Caractéristiques

Nous allons énumérer quelques critères de sous- développement car ses dimensions sont multiples :

v Les critères économiques : agriculture prédominante mais peu productive, industrialisation inexistante ou faible, importance du chômage et du sous-emploi, extraversion de l'économie, faiblesse du niveau de vie pour la plus grande partie de la population ;

En sus des éléments susmentionnés, on peut également épingler les points suivants :

· Une dépendance alimentaire : leur spécialisation dans certaines activités agricoles destinées à l'exportation leur fait négliger la production destinée à la population locale. De plus, les prix abusivement bas de certains grands pays rendent non compétitive la production locale.

· Une dépendance commerciale : la spécialisation dans les activités minières ou forestière les exposent particulièrement aux variations de cours mondiaux (montée des cours : recettes plus importantes; chute des cours : baisse des recettes).  Certaines spécialisations entraînent une détérioration des t ermes de l'échange ;

· Une dépendance financière : endettement important, aide peu importante des pays développés, subissent les fluctuations de change sur les marchés mondiaux ;

· Une dépendance technologique : les transferts de technologie demeurent limités rendant plus difficile tout décollage.

v Les critères démographiques ont été avancés : fécondité élevée, mortalité encore assez forte, population jeune, accroissement rapide ;

v Les critères Sociaux: avec des problèmes de sous nutrition ou de mal-, nutrition, un accès aux soins difficile, un taux de scolarisation faible (surtout chez les filles), des conditions de vie rudes (mauvais logements, accès à l'eau) et la rigidité des structures sociales30(*);

v Les critères Politiques : institutions parfois corrompues, démocratisation partielle, faible accès des femmes aux postes à responsabilité, le développement n'est-il pas une conséquence de la colonisation ?

A titre illustratif, si nous prenons encore une fois le cas des impôts, nous verrons que la plupart des régimes politiques en développement ne tirent que peu de ressources de l'impôt, leur assiette fiscale étant limitée aux personnes morales ou physiques « pénétrables », celles qui se trouvent dans les grands centres, tandis que la masse de la population est le plus souvent en dehors du système fiscal national. (Le cas de la République Démocratique du Congo en guerre est peut être extrême, mais il donne la gravité de la situation que nous essayons de décrire.

On a ici un pays qui ne contrôle pas une grande partie du territoire national, par conséquent, qui ne peuvent pas retirer toutes les ressources disponibles des pays pour leur développement)31(*).

SECTION III.LES PAYS EMRGENTS

3.1. Les pays émergents

Les pays émergents sont des pays qui, il n'y a pas longtemps étaient encore classé parmi les pays sous - développés, mais qui ont évolué socialement et économiquement jusqu'à sortir de la liste des pays sous - développés.

Parmi les pays dits aujourd'hui émergents, il y a notamment : la Chine, l'Inde, l'Afrique du Sud et le Brésil32(*).

3.1.1. La Chine

La chine est le pays le plus peuplé au monde avec une population de plus de 1.400.000.000 d'habitants avec une population de cet ordre la Chine n'était pas pressentie pour devenir en si peu de temps un pays dit émergent car la Chine était considérée comme étant l'un des pays les plus pauvre du globe où la pauvreté était manifeste partout, mais les gouvernements successifs de la chine on fait que le pays a évolué pour devenir ce qu'elle est aujourd'hui ceci a été obtenu par une discipline sévère que les gouvernements ont imposé au peuple Chinois, en obligeant les Chinois à des travaux obligatoires qui ont donné ce que nous voyons aujourd'hui.

A ce jour, la Chine a su développer des usines textiles dont les résultats concurrencent aujourd'hui les usines de l'Europe Occidentale et de l'Amérique.

Les usines textiles Chinoises produisent des tissus en masses qui ont cassé les prix des tissus Chinois en masse ce qui a poussé les occidentaux à imposer des restrictions pour essayer d'empêcher les produits Chinois de venir en occident.

En ce qui concerne le vécu quotient des Chinois, les populations de la Chine vivent mieux qu'il y a de cela vingt ans, la Chine produit le Riz, produit de base de premier nécessité dont vivent tous les Chinois33(*).

La Chine produit depuis un certain temps déjà des véhicules, des produits électroménagers, etc.

Donc sur un certain nombre de plans, la Chine est devenue auto suffisante. Elle n'attend plus que les autres lui viennent en aide pour la suivie de sa population notamment.

3.1.2. L'Inde

L'Inde est le deuxième pays le plus peuplé du monde après la Chine, avec une population de 1.200.000.000 d'habitants, l'Inde a suivi pratiquement le chemin suivi par la Chine mais en procédant différemment, l'Inde a réussi à développer l'agriculture qui permet aujourd'hui à la population de manger d'une manière régulière.

L'Inde a réussi à développer le secteur de l'industrie manufacturière, elle a réussi à développer aussi le domaine de la médecine. Aujourd'hui l'Inde est l'un des pays qui forment les meilleurs médecins au monde, de même l'Inde après avoir envoyer des ingénieurs dans les pays occidentaux où ils se sont perfectionnés, l'Inde produit actuellement des véhicules, des machines outils, etc.

Aujourd'hui l'Inde est devenue le pays où les produits des véhicules le moins cher du monde.

Comme la chine, l'Inde est devenue auto - suffisante dan un certain nombre de domaines comme l'agriculture, la production des machines outils, la fabrication de véhicules, etc.

3.1.3. Le Brésil et l'Afrique du Sud

Ces deux pays ont fortement évolués dans le domaine de l'agriculture du commerce, etc. pour se rapprocher très sérieusement de la Chine et de l'Inde, de telle sorte qu'eux aussi ont considérés aujourd'hui comme des pays sous - développés.

En Afrique du Sud, l'agriculture devenue un secteur qui produit des devises fortes et qui a fait du pays la première puissance économique de l'Afrique. Dans ce domaine, des agronomes se spécialisent sur place et à l'étranger, et des résultats de leurs recherches sont appliqués dans les différentes fermes de l'Etat et des privés.

En Afrique du Sud, tout le monde ou presque mange à sa faim, car l'agriculture est devenue plus qu'auto - suffisante.

L'Afrique du Sud a le réseau routier le plus fiable d'Afrique presque toutes les routes d'Afrique du Sud sont goudronnées. Celles des routes de la province qui ne sont pas goudronnées sont dans un état parfait et sont entretenus par des cantonniers qui les contrôlent en permanence34(*).

Le système de santé en Afrique du Sud est parmi les plus perfectionné au monde, il ya des hôpitaux là ou on en a besoin, même dans les coins les plus reculés du pays ont trouve des hôpitaux où il y a des médecins compétents qui s'occupent réellement de leur malades.

Bref, l'Afrique du Sud est devenue un pays auto - suffisant dans beaucoup de domaines, en outre, sa potentialité dans les domaines miniers lui donne suffisamment de moyens pour lui permettre de se lancer dans un développement certain d'ici une dizaine d'années.

Mais si l'Afrique du Sud a réellement pu amorcer son décollage pour un développement véritable, c'est avant tout à partir de son agriculture et son élevage qui a permis au pays de faire ses premiers pas dans cette direction en lui fournissant des devises et en créant par voie de conséquence des nouvelles opportunités de création d'entreprises et sociétés nées des bénéfices produits par l'agriculture et l'élevage et qui sont elles même génératrices d'emplois.

Dans leur dynamisme, les nouvelles entreprises ont contribué à la lutte contre le chômage, permettant par la même occasion d'améliorer le niveau de vie de la population avec le développement et la modernisation de l'agriculture, l'Afrique du Sud a amorcer un nouveau virage pour les lendemains meilleurs. Aujourd'hui, l'Afrique du Sud est devenu la première puissance économique de toute l'Afrique, et jusqu'à preuve du contraire aucun autre pays en Afrique ne peut dire qu'il tient tête à l'Afrique du Sud.

3.1.4. Le Brésil

Le Brésil quant à lui, s'est développé uniquement à partir de l'agriculture, jadis dominée par la production et l'exportation du Café, l'agriculture Brésilienne a dû diversifier ses cultures développant à la fois les cultures vivrières et les cultures d'exportation, la masse ouvrière abondante et bon marché a permis au Brésil de démarrer et de sortir du marasme économique qui pendant des années avait ruiné ce géant de l'Amérique du Sud.

Bref, les quatre pays dits émergents aujourd'hui à savoir : la Chine, l'Inde, l'Afrique du sud et le Brésil ont pu amorcer leurs processus de développement essentiellement à partir de l'agriculture, tous ont commencé par la modernisation de leur agriculture avant de s'engager sur la voie de l'industrie de transformation ou encore sur d'autres voies.

A partir de l'agriculture, le pays dits aujourd'hui émergents ont réussi leur entrée dans le groupe encore fermé des pays dits développés il n'est pas possible que demain d'autres pays encore sous - développés à partir du même procédé puissent eux aussi s'affranchir de la situation de pays sous développés.

SECTION IV. LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES

Les organisations Internationales sont des sujets dérivés du droit international à compétence spécialisée, qui sont créées par la volonté des Etats.

1. Définition

Marie Claire Smouts définit l'organisation internationale comme « un ensemble structuré de participants appartenant à des pays différents coordonnant leur action en vue d'atteindre les objectifs communs35(*) ».

C'est donc une structure de coopération internationale, une association d'Etats souverain poursuivant des buts d'intérêt commun au moyen d'organes autonomes36(*).

Mais ces différentes définitions recouvrent des réalités multiples et différentes, car l'organisation internationale se distingue de la conférence diplomatique par l'existence et la permanence d'organes structurés, dotés de pouvoirs propres. Le nombre et la structure de ses organes varient suivant l'importance de l'organisation, le but qu'elle poursuit ou la complexité de ses tâches.

Bien que composé d'Etats, elle a une existence indépendante de ceux-ci parce qu'elle possède une personnalité juridique qui lui conférée une existence objective et une volonté autonome par rapport à ses membres.

2. Création

C'est l'acte constitutif de l'organisation qui non seulement la crée mais aussi définit ses compétences et ses moyens. Il permet d'officialiser l'accord de volonté entre les Etats et de mettre en place une « constitution » pour l'organisation.

Le traité lie les Etats « pacta Sun survenda », mais uniquement dans les limites et pour un objet librement accepté. Les Etats peuvent émettre des réserves au traité, compatibles avec ses buts (convention de Vienne de 1969), sauf refus de l'organe compétent de l'organisation ou interdiction dans le traité.

L'acte constitutif s'impose face aux traités antérieurs conclus par les Etats membres, mais pour ce qui est des traités conclus postérieurement, il faut que l'acte constitutif prévoie la hiérarchie entre les textes.

Exemple ; l'article 103 de la charte des Nations Unies qui souligne que la charte l'emporte sur tout autre accord37(*).

3. Evolution Historique

Les Etats qui sont les premiers acteurs des Relations Internationales ont toujours coopéré entre eux. Et pendant très longtemps, l'Etat est considéré comme le seul sujet du Droit International. Les Etats ont toujours eu à collaborer entre eux par des rencontres à caractère inorganique.

Au début du XIXème siècle, les premières organisations internationales vont naître dans le domaine purement technique des communications. Il s'agit des « commissions fluviales internationales des communications ». Elles ont été créées pour régler les problèmes posés par l'utilisation des fleuves internationaux.

A cet effet, l'acte final du congrès de vienne de 1815 posa le principe de la gestion commune de ces fleuves par les Etats riverains et décida de mettre en place une « commission  centrale pour la navigation du Rhin 38(*)».

Entre 1919 et 1939, les chocs du premier conflit mondial, combinés avec la révolution scientifique et technique du XXème siècle va accélérer le développement de ce processus de solidarité, la naissance de la société des Nations (S.D.N) en 1919, constitue un événement important dans les relations Internationales. Première organisation universelle à caractère politique, la S.D.N incarna entre 1919 et 1939, l'idéal de la paix par le droit et par la sécurité collective.

La partie XIII du traité de Versailles institua la première organisation à vocation véritablement sociale : l'organisation internationale du travail au sein de laquelle la représentation est tripartite, comprenant les délégués gouvernementaux, les représentations des employeurs et les représentants des travailleurs.

Après 1945, le mouvement s'amplifie et on assiste à une prolifération extraordinaire des organisations internationales tant au niveau mondial que régional.

On dénombre actuellement plus de 300 organisations internationales, dont l'organisation des Nations Unies est la plus importante39(*).

L'ONU exerce une mission de service public international dans le cadre de l'ensemble formant ce que l'on appelle le « système des Nations Unies » composé de l'ONU et des ses institutions spécialisées.

A partir de 1960, avec la décolonisation, les Etats du tiers monde vont créer leurs propres organisations intergouvernementales. Ces derniers sont nées dans un contexte historique bien particulier et leur besoin de coopération répond à des aspirations spécifiques, notamment faire légitimer leur indépendance nationales et leur politique étrangère. Tel est le cas du mouvement des pays non alignés (MPA), de l'Union Africaine (UA), de la Ligue Arabe, etc.

C'est toujours par un traité international que l'organisation internationale naît40(*) .

4. La participation

4.1. Les modalités de participation

En principe seuls les Etats souverains peuvent être membres d'une organisation internationales, aussi appelée intergouvernementale, généralement les Etats sont membres pléniers, c'est-à-dire qu'ils sont titulaires de tous les droits et devoirs liés à la qualité de membre. Parfois ils sont seulement associés et bénéficient alors des mêmes droits que les membres, sauf par ce qui est du droit de vote.

Enfin les Etats, mais aussi d'autres organisations (par exemple des mouvements de libération nationale à l'ONU) peuvent être simplement observateurs, c'est-à-dire avec simplement le droit d'assister aux débats les concernant, ce qui est souvent un prélude à une future admission.

4.2. La qualité de Membre

L'adhésion à une organisation internationale est un acte volontaire de la part de l'Etat, et l'acceptation de la candidature est un acte volontaire de la part de l'organisation.

Ainsi, on peut différencier les membres originaires, qui sont ceux ayant négociés l'acte constitutif et créé l'organisation, des membres admis, ceux- ci souhaite adhérer à l'organisation après sa création, et pour cela ils sont soumis à une procédure d'admission moins compliqué selon les organisations. Tous les mécanismes d'admission sont déterminés dans l'acte constitutif.

4.3. La classification

Les organisations internationales sont le plus souvent créées par un traité international et possèdent une personnalité juridique distincte de celles des Etats membres.

Le pouvoir d'une organisation internationale intergouvernementale est fonction d'un certain nombre d'éléments à savoir : le traité constitutif, l'influence politique des pays membres de l'organisation internationale ainsi que la capacité à parvenir à faire appliquer les accords conclus.

Rares sont les Organisations Internationales comme l'ONU, l'Union Européenne, l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) se trouvent être dotées d'un pouvoir des sanctions.

Il est possible de distinguer les organisations à vocation Universelle (ONU) des organisations régionales dont certaines ont aujourd'hui dispersé comme le pacte de Varsovie, dissous le 1 juillet 1991. Il est aussi possible de faire une distinction entre les organisations internationales dites de coopérations qui sont nombreuses, et celles dites d'intégrations.

Les organisations internationales de coopération ont pour but de favoriser la coordination des politiques des Etats membres, elles sont essentiellement des enceintes internationales où les Etats membres se rencontrent et cherchent à élaborer des conventions internationales, mais en aucun cas les Etats ne procèdent au transfert d'une partie de leurs compétences à l'organisation.

Ces organisations internationales de coopération ne reposent pas sur des mécanismes fédératifs et se distinguent des organisations internationales d'intégrations avec laquelle il est question de transfert de leurs souverainetés pour une organisation supranationale comme est le cas de l'Union de l'Européenne.

Les Organisations Internationales disposent de la personnalité juridique internationale et peuvent voir leur responsabilité internationale engagée si leurs actions s'avèrent contraire au droit international. Elles concluent des traités internationaux et conduisent des actions diplomatiques41(*).

C'est dans son avis consultatif du 11 avril 1949 portant sur des dommage subits au service des Nations Unies que la cour internationale de justice a posé le principe selon lequel l'organisation mondiale est pourvue de la personnalité juridique internationale, il s'agit plus précisément d'une personnalité juridique objective.

L'ONU se distingue ici des autres organisations internationales dont la personnalité juridique internationale est inopposable aux Etats tiers.

Les organisations internationales sont dotées d'une capacité juridique qui leurs permettent d'accomplir les fonctions prévues par leurs actes constitutifs. Les compétences des organisations internationales dont les structures comportent en principe des organes délibérants, administratifs et juridictionnels, sont délimitées par leurs actes constitutifs.

Les Organisations Internationales bénéficient sur le territoire de chacun des Etats membres de la capacité juridique indispensable pour accomplir leurs missions et atteindre leurs objectifs.

Ainsi, par exemple, l'article 104 de la charte des Nations Unies précise que «  l'organisation jouit sur le territoire de chacun de ses membres de la capacité qui lui est nécessaire pour exercer ses fonctions et atteindre ses but42(*).

C'est en principe de l'acte constitutif de l'organisation internationale qui attribue à cette dernière la personnalité juridique sur le territoire des Etats membres. Comme les Etats, les organisations internationales bénéficient des privilèges et immunités.

4.4. Les compétences et moyens de l'organisation

1. Des compétences limitées

Si les Etats disposent de la compétence globale, les organisations internationales par contre ne sont compétentes que dans les limites de leur objet spécifique, c'est le principe de la spécialisation de chaque organisation internationale. C'est ainsi, l'organisation ne peut agir que dans les domaines ainsi désignés.

Cependant, la tendance est à l'élargissement des compétences des organisations suivant la théorie du pouvoir (ou compétence) implicites.

Cette théorie est développée par la cour internationale de justice, dans l'avis précité de 1949, selon le droit international, l'organisation doit être considérée comme possédant ces pouvoirs que, s'ils ne sont expressément énoncés dans la charte, sont par une conséquence nécessaire, conférée à l'organisation, en tant qu'essentiels à l'exercice des fonctions de celle-ci43(*).

Il s'agit donc d'une extension des pouvoirs de l'organisation en application. Le but est de permettre à l'organisation de mener à bien sa tâche, mais sans modification.

Elle peut exercer des fonctions normatives, c'est-à-dire participé à la formation du droit international, toutes les organisations internationales exercent ces compétences, ce qui comprend l'adoption des textes, mais aussi le fait de favoriser l'adoption des traités internationaux et d'y adhérer ;

Elle peut aussi exercer des fonctions opérationnelles, c'est-à-dire sur « le terrain » assistance économique ou autre fonction de médiation lors d'un conflit, contrôle de la régularité d'opérations électorales ;

Elle peut aussi exercer des compétences de contrôle et de sanction sur les Etats membres, ce pouvoir est plus ou moins important selon les organisations. Le pouvoir de contrôle est notamment développé dans les organisations techniques : c'est le cas de l'OIT (organisation internationale du Travail) qui a une procédure de contrôle très poussée avec si besoin est l'intervention d'une commission d'enquête44(*).

5. Des moyens différents

- L'accord de siège

C'est l'accord signé entre l'organisation et l'Etat sur le territoire auquel elle s'établit, cet accord permet notamment d'établir les compétences de l'organisation sur son district administratif, les immunités des fonctionnaires, et les conditions (d'établissement de l'organisation).

- Le Personnel

Le personnel est principalement composé de fonctionnaires internationaux, mais aussi agents contractuels (experts, etc.). L'ensemble du système des Nations Unies emploie 53.589 personnes45(*).

Ces fonctionnaires ont certaines obligations : se consacrer exclusivement à leur activité dans l'organisation et être indépendants des Etats membres, donc n'accepte aucune instruction de leur gouvernement, enfin ils ont une obligation de loyauté vis-à-vis de l'organisation.

En contrepartie, ils reçoivent un traitement, dans le cas de l'ONU, un tiers environnement du traitement est déduit pour la contribution du personnel, ce qui tient lieu d'impôt. Ces fonctionnaires bénéficient des privilégiés et immunités qui leur sont nécessaires pour exercer leurs fonctions en toute indépendance : ceux- ci sont généralement définit dans l'accord de siège.

- Les Finances

Les organisations internationales disposent d'une autonomie financière qui doit garantir leur indépendance vis-à-vis des Etats membres46(*).

La principale ressource provient souvent des contributions des Etats membres, qui sont en générale proportionnelles au revenu national, exemple les Etats Unis versent 25 % du budget de l'ONU, la France environ 6 %, les membres les plus pauvres 0,01 %, etc.

Le problème qui se pose ici étant le non paiement des cotisations par les Etats membres.

Mais les organisations ont aussi des ressources propres ; c'est le cas de l'Union Européenne, pour laquelle TVA (Taxe à la Valeur Ajoutée), droit de douane, prélèvement agricole à l'importation... vient compenser l'absence des contributions des membres.

Les dépenses des organisations internationales ont tendances à augmenter, ce qui pose des problèmes de budget, il y a deux catégories de dispenses : les frais de fonctionnement administratif (personnel, entretien des locaux, traductions...) et les frais occasionnés par les activités opérationnelles. Dans le cas de l'Union Européenne, la répartition est la suivante : 5 % des dépenses pour les premiers, 95 % pour le second, ce qui comprend entre autres le soutien du marché agricole, la politique régionale47(*) .

CHAPITRE DEUXIEME. PRESENTATION DE L'IITA ET DE LA R.D. CONGO

SECTION I. PRESENTATION DE LA R.D. CONGO

1. Situation géographique et Démographique

1.1. Situation géographique

D'une superficie de 2.345.000 km2, la RD-Congo est l'un des plus grands Etats d'Afrique. Sa géographie présente des phénomènes physiques importants.

a) Frontières : 9.045 km de longueur

La RD Congo partage ses frontières avec les neufs pays qui sont :

Au Nord : 1. Le Soudan

2. La République Centre Africaine

Au Sud : 1. La Zambie

2. L'Angola

A l'Est : 1. L'Ouganda

2. Le Rwanda

3. Le Burundi

4. La Tanzanie

A l'Ouest : La République du Congo

b) Relief : Il y a beaucoup de montagnes et de vallées, la plus part se trouve à l'Est du pays.

Ex : Ruwenzori, Kundelungu, etc.

Quelques-unes se trouvent également à l'Ouest ; les plateaux existent. Ils sont situés au centre du pays.

c) Climat : Il y a 3 sortes de climat

Le climat équatorial est à cheval sur l'Equateur

Le climat tropical couvre le nord et le sud de la zone équatoriale

Le climat tempéré est le climat d'altitude (au Katanga et sur les montagnes de l'Est).

d) Faune et Flore :

Faune : il y a plusieurs espèces animales.

Ex : Eléphants, Léopard, Okapi, etc.

Flore : il existe :

Une grande forêt dense

Des savanes (des formations herbeuses).

e) Hydrographie : il y a le fleuve Congo : longueur 4700 km

Débit moyen 50.000m3/sec. (2ième du monde après l'Amazonie).

Les Rivières : Lukunga, Lomami, Aruwimi, Mongala, Ubangi, Kasaï, ITIMBIRI, etc.

f) Les Lacs : il y a plusieurs lacs :

1) Au centre : les lacs de cuvette

- le lac Mai ndombe

- le lac Tumba

2) Au Sud- Est : - Les lacs de plateau

- Lac Moero

- Lac Bangwelo

3) A L'Est  les lacs de Montagne

- lac Tanganika

- lac Kivu

- lac Idi Amin

- lac Mobutu

1.2. Situation démographie

La population de 51.987.773 habitants en 2000 est estimée à #177; 60.000.000 d'habitant en 2003 voici ses caractéristiques de l'an 2000 :

Taux de croissance 2,92 pour 100 (en 2000)

Espérance de vie moyenne 49,6 années (en 2000)

Taux de mortalité enfantine : 97 pour 100 (en 2000)

Taux d'alphabétisation : 77,3 pour 100 (en 1995)

a) Composition de la population : 5 groupes

1) Les pygmées (chasseurs)

2) Les Bantous (agriculteur)

3) Les Soudanais (chasseurs)

4) Les Nilotiques (Pasteurs)

5) Les hamites (Pasteurs)

b) Langues et Religions principales

- Les langues parlées sont :

1) Français : langue officielle

2) Lingala, Kikongo, Tshiluba et Swahili (langue nationale).

Des nombreuses langues régionales

- Les religions principales :

1) Catholique : 52 pour 100

2) Protestant : 20 pour 100

3) Kimbanguiste : 10 pour 100

4) Musulman : 2 pour 100

5) Sectes et croyances traditionnelles : 16 pour 10048(*)

2. Situation politique et administrative

2.1. Aspect politique

La république Démocratique du Congo est politiquement organisée.49(*)

a) Forme de l'Etat

La RD Congo est dans sa forme actuelle un Etat uni et indivisible. Mais son fonctionnement est caractérisé par des mécanismes des systèmes unitaires et fédéraux.

1) Eléments liés au système unitaire :

- Un seul centre d'impulsion, l'Etat ;

- La tutelle de l'Etat sur les entités territoriales décentralisées ;

- Une seule police nationale et une seule armée nationale ;

- Un seul pouvoir judiciaire hiérarchisé ;

- L'investiture des gouverneurs et vice gouverneurs par le président de la République.

2) Elément lié au système fédéral :

- La répartition constitutionnelle des compétences entre le pouvoir central et les provinces ;

- La libre administration des provinces dotées des moyens humains matériels et financiers distincts de ceux de l'Etat.

Notez que le pluralisme politique est consacré par la constitution. Aussi, la nationalité congolaise est « une » et « exclusive ».

b) Les institutions politiques de la République Démocratique du Congo

Les institutions de la RD. Congo sont :

- Le Président de la République ;

- Le Parlement (composé de deux chambres : le sénat et l'assemblée nationale) ;

- Le Gouvernement ;

- Les cours et tribunaux (le principe de l'indépendance du pouvoir judiciaire est réaffirmé).

Il est également institué :

- La conférence des gouverneurs de province (pour assurer une bonne harmonie entre les provinces elles- mêmes d'une part et le pouvoir central d'autre part) présidée par le chef de l'Etat ;

- La caisse nationale de péréquation placée sous la tutelle du gouvernement ;

- Le Conseil économique et social dont la mission est de donner des avis consultatifs en matière de développement économique et social au président de la République, au parlement et au gouvernement ;

- Deux institutions d'appui à la démocratie :

1) La commission électorale nationale indépendante (chargée de l'organisation des élections) CENI, en remplacement de la CEI (Commission Nationale Indépendante), qui a organisé les élections pendant la transition en R.D. Congo.

2) Le conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication dont la mission est d'assurer la liberté et la protection de la presse ainsi que de tous les moyens de communication des masses dans le respect de la loi.

NB : L'organisation et le fonctionnement des institutions sont définies par les lois organiques.

3) Les compétences du pouvoir central et des provinces, les dispositions pertinentes de la constitution en vigueur déterminent les compétences exclusives du pouvoir central et des provinces ainsi que les compétences concurrentes entres ces deux échelons du pouvoir d'Etat50(*).

c) Des droits humains, des libertés fondamentales et des devoirs du citoyen et de l'Etat.

En vue de se conformer à l'esprit des instruments juridiques internationaux relatifs aux droits humains et aux libertés fondamentales auxquels la R.D. Congo a adhéré, la constitution a prévu ces droits et libertés à savoir :

- Droits civils et politiques

- Droits économiques, sociaux et culturels

- Droits collectifs

- Devoir du citoyen

- Devoir de l'Etat

d) L'armée et la police

Pour défendre l'indépendance et l'intégrité du territoire national, assurer l'ordre public et la discipline en vue de faire régner la paix, l'armée nationale républicaine et la police nationale sont mises en place.

2.2. Aspect administratif

La R.D. Congo est composée de la ville de Kinshasa, la capitale, et de 25 provinces dotées de la personnalité juridique et de l'autonomie de gestion de leur ressource. En plus de l'Etat et des provinces, il existe des entités territoriales décentralisées qui sont :

- La ville

- La commune

- Le secteur

- La chefferie

Comme les provinces, les entités territoriales décentralisées sont dotées de la personnalité juridique, de l'autonomie de gestion de leurs ressources et gérées par les organes locaux.

Les 25 provinces de la R.D. Congo sont : Bas Uélé, Equateur, Haut Lomami, Haut Katanga, Haut Uélé, Ituri, Kasaï Oriental, Kongo Central, Kwango, Kwilu, Lomami, Lualaba, Lulua, Mai Ndombe, Maniema, Mongala, Nord Kivu, Nord Ubangi, Sankuru, Sud Kivu, Sud Ubangi, Tanganyika, Tshopo et Tshuapa51(*).

La ville de Kinshasa, la capitale et les 25 provinces citées ci-dessus exercent les compétences de proximités, les unes exclusives et les autres concurrentes.

3. Situation économique

3.1. Des finances publiques

Le franc congolais est l'unité monétaire de la R.D. Congo, il a le pouvoir libératoire sur tout le territoire national.

Les finances du pouvoir central et celles des provinces sont distinctes. Sur le total du budget national, il est prévu : 60% pour le pouvoir central, 40% pour les provinces, 1/10ième pour le fonds de solidarité nationale appelé « caisse de péréquation ». Le budget de 2010 est de 5 milliards de dollar Américain.

- La Banque centrale

La Banque centrale (BCC) du Congo est l'institution d'émission, de la RD Congo. La constitution proclame l'indépendance et l'autonomie de gestion de la banque centrale du Congo.

La BCC a pour mission :

1) Garder les fonds publics

2) Sauvegarder et stabiliser la monnaie

3) Contrôler l'ensemble de l'activité bancaire

4) Etre le conseil économique et financier du gouvernement

5) Définir et mettre en oeuvre la politique monétaire.

- La cour des comptes

La cour de comptes, organe de contrôle est institué pour la bonne gestion des ressources financières de l'Etat. Sa mission principale est de contrôler, dans les conditions fixées par la loi :

- La gestion des finances de l'Etat et des biens publics

- Les comptes des provinces, des entités territoriales décentralisées et des organismes publics.

Elle relève de l'assemblée nationale

- La caisse nationale de péréquation

La caisse nationale de péréquation est un fonds de solidarité nationale, en vue de corriger les déséquilibres entre les provinces, il est institué un fonds de solidarité nationale « caisse de péréquation ». Les ressources de cette caisse proviennent du dixième (1/10ième) des recettes du budget national.

L'organisation et la gestion des finances publiques sont définies par la loi financière.

3.2. De l'économie extravertie

La R.D. Congo importe plus qu'elle exporte :

a) Produits d'exportation : diamant, café, minerais, or et pétrole brut.

b) Produits d'importation : équipements industriels et de transport, biens de consommation, denrées alimentaires et matières premières ;

c) Industrie ; agriculture et ressources naturelles :

d) Quelques industries sont : industries alimentaires, ciment, textile, etc.

Agriculture :

1) Cultures commerciales : café, huile de palme, canne à sucre, thé, cacao, caoutchouc, coton, culture vivrière, manioc, riz maïs, arachide, plantain, légumineuses.

2) Elevage : vache, porcs, chèvres, volaille, etc.

3) Pêche : il y a beaucoup de poissons (plusieurs espèces).

4) Ressources naturelles : cobalt, diamant, cuivre, étain, or, argent, zinc, manganèse, charbon, cadmium et pétrole.

5) Bois (ressources importantes du commerce extérieur).

Bref, la R.D. Congo est l'un des plus grands Etats d'Afrique. Au égard de son étendue, ses nombreuses ressources humaines et de l'immensité de son potentiel économique, elle est une véritable puissance en devenir ayant une position géostratégique tout à fait particulière au coeur du continent. Mais elle est butée à certaines contraintes à savoir :

- Des frontières d'une longueur de 9.045 km avec neuf pays difficiles à surveiller

- Un territoire semi enclavé disposant seulement d'un tout petit littoral d'une longueur de 37 km, seul couloir servant de porte de sortie et d'entrée.

- Des moyens de communication ne répondant pas suffisamment aux besoins du pays à cause de l'immensité de son étendue.

Enfin bien que disposant des nombreux atouts utiles et très favorables à la croissance et au développement, la R.D. Congo est présentement un pays sous-équipé, sous développé et donc en réalité pauvre. Par conséquent, elle a tout avantage à pouvoir mieux soigner les relations avec différents organismes qui fonctionnent sur son territoire ; en l'exemple de l'IITA.

SECTION II. PRESENTATION DE L'IITA

1. Historique de l'IITA

L'IITA est une organisation à but non lucratif fondée en 1967 à Croydon au Royaume Uni dont le siège international se trouve dans la même ville, dirigée par un conseil d'administration, et soutenu principalement par le Groupe consultatif pour la recherche agricole international (GCRAI) , qui est une organisation internationale dont la mission est de coordonner les programmes de recherche agricole internationale dans le but de réduire la pauvreté et d'assurer la sécurité alimentaire dans le pays en voie de développement par le moyen de la recherche agricole.

En Afrique Subsaharienne son siège social se trouve au Nigeria dans l'Etat d'Oyo dans la ville d'Ibadan. Le GCRAI a été fondé par la Banque Mondiale le 19 mai 1971 sous le parrainage conjoint de la FAO, du Fonds International de Développement Agricole et du Programme des Nations Unies pour le Développement52(*).

A l'époque, il était très préoccupé par le risque de famine dans les pays en développement. Par ailleurs, la révolution verte commençait à réussir en Asie et la Commission Pearson sur le développement International avait recommandé instamment qu'un « effort international intense » soit entrepris par la communauté internationale pour soutenir les « recherches spécialisées dans la production de nourriture et l'agriculture tropicale ».

Le CGIAR comprend 64 membres, organisations Internationales, Fondations (Rockfeller, Gates, Mosanto), gouvernements et organisations non- gouvernementales. Il soutient actuellement quinze centres de recherche regroupés dans l'Alliances des Centres Internationaux du CGIAR.

2 Objectifs

L'objectif global (ou de développement) de l'IITA est de contribuer à la réduction de la pauvreté, au renforcement de la sécurité alimentaire et au bien-être des populations, et au renforcement des capacités nationales de la recherche agricole et forestière en vue d'une relance durable.

Son objectif spécifique est de relancer la recherche agricole et forestière nationale pour répondre, par transfert de technologie, aux besoins urgents des utilisateurs en phase de redémarrage économique.

3. Buts

· La relance sélective des programmes de recherche agricole et forestière ;

· La formation et recyclage du personnel scientifique, technique et administratif de la recherche agricole et forestière en conformité avec les programmes de recherche prioritaires ;

· La réhabilitation des structures de recherche agricole et forestière identifiées par les missions de préparations et indiquées dans la convention de financement ;

· La redynamisation des partenariats nationaux, sous-régionaux et internationaux en matière de recherche agricole et forestière ;

· La diffusion des résultats de recherche disponibles auprès des utilisateurs agricoles et forestiers potentiels ;

· Le développement d'un mécanisme approprie de financement durable de la recherche agricole et forestière ;

· La facilitation de la réflexion nationale sur le plan directeur et le statut du personnel.

4. Missions

L'IITA a pour mission de développer des systèmes de production durable dans les tropiques humides. Sa recherche porte sur les moyens d'accroître la production agricole, d'améliorer les systèmes alimentaires et de gérer les ressources naturelles.

Ses activités portent sur la conservation du matériel génétique et la recherche sur le système des cultures et post récolte des petits exploitants, et les cultures alimentaires (Manioc, maïs, haricot à oeil noir, banane plantain et d'autres cultures vivrières).

5. Structure d'IITA53(*)

5.1. Laboratoire analytique de services

Le laboratoire analytique de services fournit des services dans le sol, l'usine, et les analyses de l'eau pour des programmes de recherche d'IITA. C'est une unité de service sous R&D. Le laboratoire fournit également des services à Africa Rice, ILRI (Institut International de Recherche sur l'élevage), et INERA de collaboration et universités.

Il fournit la formation sur le tas dans le sol et plantons des analyses pour l'INERA sur demande. Tous les services sont fournis sur une base de couverture des coûts.

Les paramètres de sol analysés incluent le sol pH, les cations échangeables, l'azote total, l'azote minéral, les micronutriments de sol, le phosphore de braillement, le phosphore d'Olsen, la capacité échangeable d'échange d'aluminium et cationique et la texture de sol.

Les analyses d'usine incluent les protéines, la graisse, les macronutriments et les micronutriments. Les analyses de l'eau incluent le potentiel du hydroxyle (pH), la conductivité électrique, la dureté, le nitrate, l'ammonium, le phosphate, les minerais et les métaux lourds tels que le plomb (Pb), Ni, le Cr, Cie.

Les échantillons de sol et de plante provenant du Nigeria extérieur exigent un certificat sanitaire du pays d'origine et un permis d'importation des services nigériens de quarantaine.

Ceci est fait en collaboration avec le centre de convention de Bâle, université d'Ibadan par le Comité de sûreté d'IITA.

Il est composé de trois personnes : un directeur de laboratoire et deux surveillants de laboratoire), et trois autres personnes provisoire (conseillers).

5.2. Unité de biométrie

L'unité de biométrie (BU) est investie à soutenir les personnels scientifiques et les chercheurs associés d'IITA en employant la méthodologie statistique et le logiciel relatif pour améliorer la planification, l'analyse, l'interprétation, et la présentation des propositions et des résultats de la recherche. Ses activités principales sont :

· Donnez un avis sur la planification, l'analyse statistique, l'interprétation, et la présentation des résultats. Cette activité inclut IITA et chercheurs et étudiants de non IITA. Les biométriciens de BU agissent en tant que conseillers ;

· Bâtiment de capacité : Le BU offre des cours, des ateliers, et des conférences visées améliorant l'utilisation des méthodes statistiques et du logiciel spécialisé connexe. Cette activité est adressée à IITA et chercheurs et étudiants de non IITA. Le BU est responsable de cette activité ;

· La coopération et la participation aux cours de formation ont offert par d'autres unités d'IITA. Les biométriciens de BU agissent en tant que des membres du personnel de ressource.

Elle est composée de quatre Biométriciens qui sont aidés sur une base provisoire par un membre des corps nationaux de service de la jeunesse (NYSC) et d'un étudiant polytechnique.

5.3. Unité de biotechnologie

Elle est identifiée en tant qu'outil essentiel pour le développement efficace de nouveaux produits de recherches.

Les aliments principaux de l'Afrique (par exemple, manioc, igname de chine, faire cuire banane, plantain, et dolique de Chine) alimentent des dizaines de millions de pauvres personnes, pourtant suscitent peu d'attention de la communauté de la recherche de biotechnologies, parce qu'ils ne sont pas les produits d'argent comptant importants.

IITA établit ce lien en liant les pays en voie de développement avec les instituts de recherche avancés autour du monde pour appliquer les avantages des biotechnologies à ces derniers les récoltes sous recherchées. La biotechnologie joue un rôle important dans les sciences de la vie et la recherche agronomique dans le monde développé.

6. Fonctionnement

L'IITA développe des solutions agricoles avec des partenaires (qui financent les opérations) pour lutter contre la faim et la pauvreté. Leur recherche primée pour le développement (R&D) est basée sur les besoins de développement de l'Afrique subsaharienne. Il travaille avec des partenaires en Afrique et au-delà pour réduire les risques de producteurs et de consommateurs, d'améliorer la qualité des récoltes et la productivité, et de générer de la richesse de l'agriculture.

Et fonctionne en étroite collaboration avec des gouvernements des Etats, des Organisations Internationales, des ONG.

L'IITA regroupe des projets et activités dans le cadre des programmes R&D (Programme de Recherche pour le Développement) à moyen terme suivant:

6.1. Système de Banana & Plantain

A travers ce programme, l'IITA trouve des solutions pour préserver la banane et de plantain pour l'alimentation, qui contribuent à la sécurité alimentaire et fournir un revenu pour beaucoup des pays africains.

6.2. Systèmes Céréales et légumes

L'IITA rassure que les céréales et les légumineuses continuent à fournir une source alternative d'énergie et de protéines pour la population grouillante de l'Afrique.

6.3. Systèmes de Racines et tubercules

Il développe des solutions innovantes pour garantir la productivité des racines et tubercules et d'améliorer leur traitement, de commercialisation et de rentabilité.

6.4. Agriculture et santé

Ce programme permet à l'IITA d'améliorer la qualité des aliments, la nutrition et la santé des groupes vulnérables, en particulier des femmes et des enfants.

6.5. Agro biodiversité

Il recueil des matériel végétal diversifié génétiques ou de matériel génétique sur les principales cultures vivrières en Afrique qui peuvent être exploitées pour des traits et des caractéristiques bénéfiques pour accroître les rendements et de maintenir la biodiversité.

6.6. Système Horticulture & Systems Arbres

Le maraîchage et l'arboriculture sont importants pour la réduction de la pauvreté. Ce programme préconise l'utilisation de ressources biologiques pour développer des produits de haute valeur qui respectent les normes environnementales et sociales.

6.7. Opportunités et Menaces

Ici l'IITA cherche à évaluer les risques pour la sécurité alimentaire et les moyens d'existence à la lumière des changements économiques mondiaux, sociaux et environnementaux et leur impact sur les sociétés.

6.8. Programme multicentrique sur la lutte intégrée

Ce programme utilise l'innovation technologique et l'adaptation à aborder les questions de gestion durable des cultures contre les ravageurs et les maladies et la production de nourriture qui est écologiquement et économiquement fort.

6.9. Humidtropics

Ce programme de l'IITA conduit par GCRAI, met l'accent sur la multiplication des options et le renforcement de la capacité des populations pauvres et vulnérables à améliorer leurs moyens d'existence et cadre de vie repose sur des innovations prometteuses systèmes agricoles et des technologies dans les régions tropicales humides.

CHAPITRE TROISIEME. L'APPORT DE L'INSTITUT INTERNATIONAL POUR L'AGRICULTURE TROPICALE (IITA) EN R.D. CONGO.

SECTION I. IMPLANTATION DE L'IITA EN RDC

1. Circonstance

L'IITA était invité pour la première fois en 1974 par le gouvernement de la République du Zaïre pour l'aider à lutter contre la maladie bactérienne qui affectait la production de manioc, cela à conduit à la création du programme nationale de manioc (PRONAM) dans l'INERA (Institut Nationale pour l'Etude et la Recherche Agronomiques) pour combattre cette maladie.

Mais l'IITA était seulement absent de la R.D. Congo au cours de la phase particulièrement difficile et dangereux à la fin des années 1990 et au début des années 2000, à cause du pillage et de l'instabilité politique de l'époque. Pendant cette période la production de manioc avait baissé et il y a eu multiplication des maladies bactériennes de manioc, causant une forte baisse de la production de manioc en R.D. Congo.

Et avec la mise en place d'un gouvernement après Mobutu, la République démocratique du Congo a réalisé sa pénurie alimentaire énorme et les effets dévastateurs de la maladie mosaïque du manioc sur la production de manioc, l'agrafe principale dans le pays.

C'est pour cette raison vers la fin de l'année 2000, la République démocratique du Congo va solliciter de nouveau le retour de l'IITA pour mettre fin à cette maladie dévastatrice de manioc et de recommencer de nouvelles générations plus résistantes dans cette culture en vue de lutter contre l'insécurité alimentaire, qui menaçait Le pays .

2. Localisation

En R.D. Congo l'IITA partage le même bâtiment que l'INERA (Institut Nationale pour Etude et la recherche Agronomique), sise sur l'avenue des Cliniques n°13 dans la commune de la Gombe, plus précisément dans la ville province de Kinshasa pour le bureau de coordination.

IITA a réussi d'installer d'autres stations dans plusieurs provinces du pays notamment à Mvuazi (province du Bas-Congo), Kikwit (province du Bandundu), Kisangani (Province Orientale), Mulungu (Province du Sud-Kivu), et Luputa / Gandajika (Province du Kasaï-Oriental) et à Lubumbashi (Province du Katanga).

3. Objectifs

L'IITA en tant qu'organisme international spécialisé dans la culture dite tropicale en Afrique Subsaharienne, a pour objectifs la promotion des cultures tropicales, et principalement le manioc en R.D. Congo. Dans ce cadre l'IITA cherche à :

· Remplacer progressivement le manioc vulnérable par de nouvelles variétés plus résistantes et plus rentables qui produisent plus de tubercules et qui contribuent donc à éradiquer la faim, et ainsi contribuer a la réduction de la pauvreté, au renforcement de la sécurité alimentaire et au bien-être des populations, par le renforcement des capacités nationales de la recherche agricole et forestière en vue de sa relance durable.

Mais son objectif spécifique reste la relance de la recherche agricole et forestière nationale pour répondre, par transfert de technologie, aux besoins urgents des utilisateurs en phase de redémarrage économique.

SECTION II. LES DIFFERENTS APPORTS DE L'IITA EN R.D. CONGO

1. Dans le secteur agricole

La plus grande contribution de l'IITA en R.D. Congo s'est opéré dans le secteur agricole, cette contribution s'est effectuée en 4 paliers à savoir :

1.1. La recherche agronomique

Il sied de signaler ici que la recherche agricole n'a pas reçu une attention considérable depuis environ 15 ans, les capacités humaines et physiques de la RD Congo pour mener des recherches agricoles ont chuté à son plus bas niveau de tous les temps. L'Union européenne finance actuellement un projet mené par le FAO sur la réadaptation physique des structures de recherche, dans lequel l'IITA apporte les composants agricoles avec le foyer sur la formation des jeunes chercheurs (agronomes) et sur la formation à un emploi du personnel de l'INERA.

IITA soutient en R.D. Congo la planification et la mise en oeuvre de la réadaptation physique dans le domaine des installations de laboratoire et de matériel scientifique pour un large éventail d'activités de recherche agricole. Le projet a reçu l'autorisation par le Gouvernement Congolais de mettre sur pied huit stations modernes météorologiques, des données sécurisées collectés au cours des 50 dernières années, et a lancé un site web pour l'INERA (www.inera-rdc.org) pour le connecter au reste de l'R&D du monde.

Le projet est de former 24 agronomes congolais dans diverses disciplines sur toutes les cultures proposées par l'IITA, sauf l'igname. Les activités sont menées dans 12 sites à travers l'ensemble de la RD Congo et de nombreux étudiants ont reçu une formation dans les stations de l'IITA en dehors de la République démocratique du Congo.

La dite formation a pour objectifs:

· Renforcer la capacité des jeunes chercheurs congolais à penser stratégiquement sur les priorités de recherche, et d'améliorer leurs compétences en gestion de recherche

· Contribuer à la capacité de recherche accrue de l'INERA et contribuer ainsi à remplacer une main-d'oeuvre vieillissante

· Favoriser les partenariats productifs entre l'IITA et les l'INERA et leur permettre de partager les responsabilités pour le développement agricole

· Assurer l'écoulement accru de la communication savante entre les chercheurs de l'IITA et d'autres chercheurs, ce qui réduit l'isolement professionnel des scientifiques de l'INERA.

En sus du programme de formation des 24 agronomes congolais, l'IITA a également initié d'autres programmes tels que : le programme de légumineuses (PNL), le programme maïs (PNM), et PRONAM ont été combinés en un seul projet intitulé «Recherche agronomique et vulgarisation» ce fut changé plus tard dans le début des années 1990 à un service national au sein du ministère de l'Agriculture que le personnel Service National des Recherches Agronomique et Vulgarisation.

1.2. La vulgarisation agricole

Depuis des années, l'IITA fonctionnait convenablement en étroite collaboration avec le service national de vulgarisation (SNV), surtout dans le cadre des projets de développement agricole.

Et pour renforcer les capacités des agriculteurs, l'IITA organise des séminaires de formation au Bas-Congo et à l'Equateur où les paysans apprennent des nouveaux procédés de cultures vivrières et les maniements de nouvelles machines pour transformer le manioc après la récolte. Et au cours de ces différentes formations, l'IITA insiste sur la lutte contre les insectes et maladies dévastatrices de manioc.

Il existe en effet des variétés de manioc qui sont la cible des maladies ou d'insectes, certaines de ces maladies font que le manioc qu'elles ont attaqué ne peut pas donner des tubercules, le travail fait par les paysans devient dans ce cas un travail vain, et puis lorsque ces maladies apparaissent elles s'attaquent à tous les champs, l'IITA intervient soit en les combattant, soit en procédant par le remplacement du manioc par des nouvelles variétés plus résistantes et plus productives.

Toujours pour soutenir l'agriculture, l'IITA avait organisé à Kinshasa en 2007 un atelier de formation où toutes les provinces du pays étaient représentés ; dont le but était de lutter contre les maladies virales et autres qui affectait le manioc, telles que la mosaïque et les striures.

C'est dans cadre qu'en juin 2008, l'IITA avait remis quatre nouvelles variétés de boutures saines de manioc au gouvernement congolais. Cela en vue de répondre à la recrudescence de la mosaïque du manioc en République démocratique du Congo dans le cadre de la phase II du projet IITA-USAID-RDC.

Outre les séminaires des renforcements de capacités agricoles (dans la culture de manioc), l'IITA contribue au développement mental des paysans congolais en les apprenants à lire et écrire.

Il sied de noter ici que, l'IITA insiste sur la vulgarisation par ce qu'elle est très importante dans la diffusion des acquis technologiques et surtout pour la promotion des nouvelles variétés et pratiques culturales pour la RD. Congo.

Et pour relancer les activités au sein du SENARAV, l'IITA était obligé de procéder par étapes et dans le contexte de la décentralisation pour que les résultats soient positifs.

Il faut noter également que la radio rurale de proximité, créée par le FAO à l'Est de la RD Congo, sert aussi d'un instrument puissant de vulgarisation agricole, et plus largement, d'information rurale.54(*)

1.3. Les semences améliorées

En ce qui concerne les semences, l'IITA constate une forte demande en semences et plantes améliorés, et avec son appui technique et financier, l'IITA estime que la production de ces semences devrait surtout se faire par l'intermédiaire des fermiers dans le cadre des relations contractuelles avec le service national de semence (SENASEM).

Et cette production se limitera aux premières multiplications des semences de base, car c'est une opération coûteuse et onéreuse. Depuis toujours, la qualité des semences et des plantes en RDC a toujours été une préoccupation majeure. La production des semences améliorées requiert une recherche agronomique performante suivie d'une sélection des variétés améliorées.

1.4. Les engrais chimiques

La question des engrais chimiques a été étudiée pendant plus de dix ans par le Programme National d'Engrais (PNE) soutenu techniquement par l'IITA sur invitation du FAO (et sur financement belge), et le SENAFIC. Pour la plupart des cultures, une bonne réponse aux applications d'engrais a été trouvée.

Et après ses recherches sur les engrais chimiques, l'IITA estime que le Congo pourrait à long terme devenir un important producteur d'engrais chimiques. Seuls les engrais potassiques devraient être importés.

Mais le coût des engrais chimiques pose des problèmes. Leur importation vers la R.D. Congo ainsi que leur acheminement auprès des utilisateurs sont très onéreux. D'autre part, le secteur privé est peu ou pas intéressé par ce commerce, le marché étant trop restreint et trop instable.

Dans le passé, l'instabilité politique et monétaire constituaient une contrainte principale. Aujourd'hui, la stabilité macro-économique est de nouveau propice à l'importation des engrais chimiques. Pour certaines cultures à haute valeur, comme les cultures industrielles (en plantation), les cultures maraîchères et peut-être le coton, l'application d'engrais pourrait s'avérer rentable dans l'avenir préconise l'IITA.

Ainsi donc, l'utilisation des engrais chimiques va de plus en plus s'imposer, étant donné que la nécessité d'intensifier la production agricole et de préserver la forêt équatoriale et les ressources naturelles.

Il faut noter que d'importantes réserves de phosphate naturel se trouvent dans le sous-sol du Bas Fleuve, près de Moanda, que d'importantes réserves d'engrais organiques (guano) se trouvent dans les grottes du Mont Hoyo dans la province du Nord Kivu, et que d'énormes réserves de gaz méthane sous le lac Kivu pourraient donner lieu à la production d'urée synthétique, selon cette institution spécialisé à la matière.

2. Dans le secteur Commercial

L'IITA a apporté une stabilisation à la production agricole en R.D. Congo qui oscille entre 14 à 15 millions de tonnes de manioc par an. En continuant à soutenir les mêmes efforts, les chercheurs prévoient une production de 42 millions de tonnes en 2020.

Mais « la R.D. Congo aura fait un grand pas et pourra encore faire davantage dans les années à venir » rassurent les experts de l'IITA, citant en exemple la récente mise en place par le Gouvernement d'une politique de réhabilitation des routes de desserte agricole. « Petit à petit, la réhabilitation des routes est effective dans certaines provinces comme le Bas Congo, le Bandundu, le Katanga et le Kasaï ».

Des propos qui semblent bien optimistes, tant les infrastructures routières sont en état de destruction et de vétusté avancées, empêchant les paysans et les producteurs d'écouler leurs produits.

A cause de ces difficultés de transport, les intermédiaires ont du mal à accéder aux sites de production, ce qui a un fort impact sur le coût final du produit. A Kinshasa, un sac du manioc (fufu) revient ainsi à plus ou moins 50 dollars américains et est de ce fait inaccessible à la plupart des bourses.

C'est donc au prix du détail que beaucoup des Congolais arrivent à s'en procurer. Malgré quelque progrès, le travail de réhabilitation des routes reste donc titanesque au regard de leur état de dégradation.

Du coté des boutures, 10 à 15% des besoins en variété améliorées et saines auraient été fournis, notamment par l'INERA, l'IITA et le FAO, et sur financement de l'USAID.  « Cette couverture pourrait atteindre 80% en 2020 » d'après cet organisme.

Le travail à abattre reste cependant énorme selon l'IITA, « seulement 15% de cultivateurs ne rencontrent plus aujourd'hui la mosaïque dans leurs champs de manioc ».

Les approvisionnements provenant des zones occupées jadis par la rébellion (Equateur, Nord et Sud Kivu, Province Orientale) ont été interrompus, ce qui a un impact sur l'offre en haricot, huile de palme, maïs, riz, banane plantain et surtout manioc occasionnant ainsi un déficit en produits vivriers situés entre 100.000 et 150.000 tonnes. Ainsi, à moyen terme, la sécurité alimentaire ne sera pas garantie sans les approvisionnements de l'Equateur, de la Province Orientale, du Nord et Sud Kivu.

L'insécurité générale a conduit à l'abandon des activités agricoles et commerciales qui débouche ainsi sur une pénurie des denrées alimentaires.

· La stabilité (dans le temps) des approvisionnements a souffert beaucoup car le commerce à travers l'Equateur, profitant de l'alternance des saisons a été très perturbé et souvent même arrêté. Ainsi, Kinshasa a surtout manqué l'apport de maïs et de l'huile de palme de la province de l'Equateur, de riz de l'Equateur (Mongola) et du Maniema, les légumes et les haricots du Kivu, la viande venant de l'Ituri, etc. Tout ceci a provoqué une plus grande instabilité des prix sur les marchés et des substitutions entre nourritures.

Mais l'incidence de la guerre civile a été la plus ressentie sur les revenus des ménages, suite à l'appauvrissement générale de l'économie ;

Il sied de noter ici que sur le plan commercial, le changement le plus marquant depuis l'implication de l'IITA en R.D. Congo et surtout grâce au programme R&D initié par ce dernier est le redéploiement du trafic fluvial vers le Bandundu et les Kasaï.

Cette situation est mise en évidence par l'étude Bescoplan/GRET55(*) de septembre 2002 (basée sur les enregistrements OFIDA), depuis la mise en place du programme R & D, le trafic fluvial venant de Bandundu a plus que triplé en tonnage (produits agricoles : de 3500t par mois à 11.000 t par mois). Entre 1999 et 2000/2002, le transport fluvial arrivant à Kinshasa a doublé, de 107.000t à 200.000t.

NB : 62% du tonnage était du manioc, 19% du maïs, l'huile de palme 5% et le café 9%.

Un autre changement observé surtout depuis la mise en action du programme R & D et la reprise des coopérations, l'entretien et la réparation des grands axes routières et des routes de dessertes agricole, y compris celles vers les embarcations des bateaux (Bandundu notamment).

La tâche est immense mais beaucoup a déjà été réalisé ou est en cours de réalisation, à tout point de vue, le rétablissement de ces axes de transport et de communications a permis l'approvisionnement vivrier régulier des villes et surtout de Kinshasa.

En Août (2002), les prix des produits vivriers à Kinshasa (en dollars) étaient au plus bas longtemps, suite à une meilleure production et meilleur approvisionnement, en saison sèche au pic de la campagne d'évacuation des produits agricoles du Bandundu et du Bas Congo, couplé à stagnation et même à la baisse des revenus a sans doute fait chuter les prix.

3. Dans le secteur Alimentaire

L'IITA s'est donné comme mission d'assurer la sécurité alimentaire en RD Congo, vers la fin des années 90 la production de manioc, la principale denrée alimentaire du pays a brutalement chuté sous l'effet conjugué d'une situation difficile phytosanitaire et des troubles militaires. Malgré une relative stabilisation de cette production en 2002, la situation est restée depuis très précaire.

Face aux menaces d'insécurité alimentaire, l'IITA a mis sur pied différentes politiques de soutien, visant notamment à fournir aux agriculteurs et au Gouvernement des variétés (de boutures de manioc) plus résistantes contre les mosaïques, pour répondent aux exigences spécifiques telles que la teneur en provitamine A, la capacité d'être pilées etc.

Et, face à cette intervention de l'IITA, la descente aux enfers  de la production de manioc, le Gouvernement a décidé de  redorer le blason terni de la RDC  et de  mettre les bouchées doubles » pour stopper la chute de la production.

Celle- ci a commencé à se stabiliser à partir de 2002, grâce notamment à l'implication de l'IITA et le soutien financier de l'USAID. L'IITA et l'INERA soutiennent la recherche, en se concentrant sur la réhabilitation de la culture de manioc et en combattant les maladies virales et autres qui l'affectent, telles que la mosaïque et les striures ».

Cette réhabilitation du manioc a été renforcée par la tenue d'un atelier organisé à Kinshasa en juillet 2007, qui a permis aux scientifiques d'obtenir un appui politique et technique du Gouvernement et du secteur privé.

Comme dans d'autres pays africains tels le Nigeria, le Ghana, la Sierra Leone, le Malawi et le Zimbabwe, il y a été recommandé la mise en place d'un « comité pour l'initiative présidentielle du manioc » pour impliquer davantage le chef de l'Etat.

En R.D. Congo, riche ou pauvre, 70 % à 80% des congolais consomment sous différentes formes le manioc et ces feuilles, facilement accessibles dans la plupart des provinces du pays. Selon l'organisation pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) ; un congolais en consomme en moyenne 370 kg par an. La bonne organisation de la filière et une forte demande ont longtemps fait de la RD Congo l'un des premiers producteurs de manioc au monde.

Suite à cela, la forte baisse de production en R.D. Congo, s'explique principalement par l'apparition de nouvelles maladies, lesquelles n'ont pu être combattues du fait des pillages et de l'insécurité propres à la fin des années 90, cette période a ainsi vu le bureau de l'IITA être fermé pendant que les fonds de recherche pour l'INERA se tarissaient.

La variété F100 par exemple, mise au point conjointement par les deux institutions (IITA et FAO), a fortement dégénéré pendant cette période du fait de nombreuses mosaïques et bactérioses. La présence de la souche ougandaise de mosaïque a été confirmée en RD Congo en 2000, suite à une équipe d'experts de l'IITA sur invitation de la FAO et du Ministère de l'Agriculture.

SECTION III. BILAN ET PERSPECTIVES D'AVENIR

1. Perspectives d'avenir

Dans le futur, l'IITA compte soutenir les petites et moyennes entreprises pour transformer le manioc en produits de haute qualité. Il envisage aussi de développer des variétés de manioc spécifiques à chaque filière de production, selon qu'il soit utilisé comme matière première pour l'industrie (forte teneur en amidon, éthanol, farine, etc.), directement consommé (farine de haute qualité, feuilles de manioc, recettes diverses à base des racines et feuilles de manioc, promotion de produits traditionnels, etc.) ou utilisés comme aliments pour bétail.

Ces variétés devront également être adaptées à leur environnement, en développant par exemple leur capacité de résistance au froid (régions du Katanga et du Kivu) ou en les adaptant aux conditions de savanes ou de haute altitude.

Si tous ces efforts pour industrialiser la filière et augmenter la production du manioc sont louables, la question se pose néanmoins de savoir si le Gouvernement Congolais a adopté la bonne stratégie alimentaire en se concentrant à ce point sur cette culture.

Selon l'expert Belge Alain Huart, la sécurité alimentaire du pays pourrait être mieux assurée à l'aide de céréales plus productive telles que le riz. La RD Congo dispose de bassins rizicoles dans des nombreuses régions, telles le Pool Malebo, le Maniema, les Uélé ou encore le Katanga, mais le riz y est encore très peu cultivé par manque de voies de diffusion.

Au delà des aspects culturels, le manioc pourrait donc être qu'un choix par défaut, atavisme d'une agriculture d'autarcie fonctionnant à l'origine pour une population assez faible, qui n'avait pas de besoins très importants. L'absence de véritable mutation par rapport à cet héritage explique l'omniprésence du manioc aujourd'hui, et symbolise peut être l'incapacité de la RD Congo à assurer son autosuffisance alimentaire.

Il sied de noter ici qu'après peu près 70% des personnes en R.D.Congo étaient mal nourries, le péril alimentaire sévit tous les jours et guette près d'un tiers de la population de manière aigue sur l'ensemble du territoire. Manger en RDC est un défi pour le congolais ordinaire. Heureusement, entre temps beaucoup de progrès ont été réalisés sur le plan économique notamment l'agriculture avec le soutien des quelques organismes internationaux spécialisés en la matière, tels que l'IITA.

Pour remédier à la pénurie alimentaire en RDC, l'IITA a organisé une table ronde sur la production agricole en RDC conjointement avec le gouvernement congolais représenté par le ministère de l'agriculture et le FAO.

A l'issue de ladite table ronde l'IITA a recommandé au gouvernement congolais ce qui suit dans le cadre du plan directeur de l'agriculture, de la pêche et de l'élevage :

· traduire le Plan Directeur en Plans d'Action pour chaque province;

· réformer et décentraliser l'administration de l'agriculture et du développement rural en conformité avec le Plan Directeur;

· réaliser l'approche "service" énoncée dans le Plan Directeur;

· allouer plus de ressources budgétaires au Ministère de l'Agriculture en accord avec la stabilisation macro-économique et la réforme du budget de l'Etat;

· planifier la création des marchés de collecte en milieu rural et des marchés de gros dans les principales villes et un système d'information des marchés des produits vivriers de base;

· mettre en place une plus grande décentralisation des services publics vers les régions;

· exécuter le Plan Directeur et les plans d'action régionaux selon les disponibilités budgétaires et l'apport des bailleurs de fonds.

Pour sa part, l'IITA s'est engagé dans un futur proche d'élargir son champ d'intervention de la production des maniocs à l'amélioration des autres cultures vivrières en RDC qui d'après cet organisme constitue jusque là un défi.

2. Bilan

Tout compte fait, le bilan d'IITA est positif en R.D.Congo, car les scientifiques d'IITA ont joué un rôle principal en développant les variétés améliorées de manioc qui ont résisté aux maladies et parasites résistantes, avec faible contenu de cyanure, résistant à la sécheresse, en mûrissant tôt, et le rendement élevé. Les variétés des maladies résistantes donnent les rendements à long terme de variétés plus que locaux environs de 50%.

La distribution des variétés CMD- résistantes en réponse à la manifestation de CMD en Afrique centrale est et a eu comme conséquence des niveaux de production récupérant aux niveaux pré épidémiques en moins de cinq ans.

Des variétés améliorées de manioc sont maintenant employées dans la plupart des pays à maniocs croissants en Afrique Subsaharienne (ASS).

Le programme de la gestion biologique d'IITA a eu comme conséquence une réduction de 95% des dommages de mealybug de manioc et une réduction de 50% des dommages provoqués par les acarides de vert de manioc.

Les stratégies après la moisson incluent le développement des machines efficaces et simples et des outils qui réduisent la durée de la transformation et le travail, et des pertes de production. Avec ces machines, des pertes peuvent être réduites par 50% et travail de 75%.

Pendant les dernières trois décennies, IITA s'est exercé plus de 9000 chercheurs et techniciens dans dix pays africains dans le traitement et dans de nouvelles utilisations pour le manioc de qualité fluor (HQCF).

En conséquence, le secteur privé au Madagascar, le Nigeria, la Tanzanie, et l'Ouganda ont commencé à employer HQCF comme matière première pour traiter les produits secondaires tels que des biscuits et des rouilles. La RD. Congo est aussi aujourd'hui dans cette voie.

CONCLUSION

ORGANISMES Internationaux face au défi de développement socio- économique de la RD Congo : une approche analytique de l'apport de l'iita de 2002 a2010, tel est le thème développé dans ce travail.

A l'issue de l'analyse, les résultats ci- dessus ont été enregistrés.

Etant des sujets du Droit International, les Organismes Internationaux ont poussé leur capacité dans leur assistance aux pays en développement pour essayer de lutter contre tous les problèmes qui freinent leur développement

Cette réalité n'épargne pas la RD. Congo quand bien même qu'elle est comptée parmi les pays les plus potentiellement riches du monde, mais sa population demeure dans la misère. Car, elle ne dispose pas un modèle de développement national et n'accorde pas beaucoup d'importances au secteur clé (agricole) du développement économique.

C'est pour cette raison que, l'IITA à travers ses différents programmes de recherche lauréate pour le développement (R & D) développe des solutions agricoles, avec ses partenaires pour résoudre le problème de la famine et la pauvreté en Afrique Subsaharienne, et les risques des producteurs, des consommateurs, ainsi qu'augmenter la qualité des récoltes et la productivité.

Au regard de ce qui précède, la contribution de l'IITA dans le secteur agricole Congolais est très importante dans la mesure où, il lui permet de moderniser son système agricole en appliquant des nouvelles techniques et méthodes dans la culture vivrière, et d'assurer la sécurité alimentaire qui constitue un défi majeur pour la RD. Congo.

L'IITA a réussi jusque-là à remplacer le manioc porteur des maladies par des nouvelles générations plus résistantes et rentables et, il se force pour industrialiser la filière.

A cet effet, l'Etat Congolais a un rôle essentiel à jouer dans le développement agricole, au stade actuel, l'agriculture est le seul secteur qui puisse, avec l'équité, mettre au travail de milliers de personnes, leur procurer un revenu et créer de plus- values et des vrais richesses tout en touchant les couches les plus démunies de la population.

Et il faut relativement peu de moyens pour redémarrer le secteur agricole et le faire contribuer significativement à la croissance économique ; un cadre macroéconomique propice, la libre circulation des biens et des personnes, grâce aux infrastructures de transport, et des semences de qualité et un encadrement minimum, etc. feront que la R.D. Congo se mette à l'abri de l'insécurité alimentaire.

Pareillement, il faut rappeler qu'aucun pays au monde ne s'est industrialisé sans avoir au préalable, connu un développement agricole soutenu. La création d'un surplus agricole ou d'une rente agricole est une condition sine qua none pour le développement économique, cela n'a pas été différent au Japon (au 19ème siècle), en Chine (à partir de 1978) ou au Brésil (les années 90).

Dans le même ordre d'idées, pour que l'agriculture joue le rôle moteur dans l'économie, les chefs d'Etat Africains se sont engagés au sein du NEPAD (Nouveau Partenaire Africain pour le Développement) de consacrer 10% des dépenses publiques à l'agriculture et au développement rurale dans les cinq années à venir et d'arriver à un taux de croissance agricole annuel de 6 % à l'échéance de 2015.56(*)

Mais nous constatons que la part de l'agriculture dans le budget national de la R.D. Congo est plus au moins de 2% ces dernières années, un effort national très important doit se faire pour changer la politique dans le secteur agricole, pour arriver à l'autosuffisance alimentaire et à une amélioration des standards nutritionnels. Car le Congo a tous les atouts et avantages comparatifs pour développer les cultures vivrières.

De tout point de vue, et surtout au vue de ses ressources naturelles et humaines, le Congo peut effectivement devenir un géant agricole au coeur de l'Afrique. Le sera t-il ou ne le sera pas, tout dépend des politiques nationales, du cadre institutionnel. Ainsi, les développements des ressources humaines doit être cohérents, en équilibre pour le développement économique, avec les ressources propres engagées dans ce processus et les ambitions de chacun. D'où pour la R.D. Congo, le système de développement endogène est avantageux compte tenu de ses réalités.

En mettant un terme à cette étude, nous n'avons nullement la prétention d'avoir réaliser un travail exhaustif et parfait. Comme toute oeuvre humaine, certaines lacunes sont perceptibles mais nous restons convaincus que les chercheurs ultérieurs finiront par les combler.

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- BURCHET ,W.  « Corée du Nord : plein feu sur l'independance » ,in l'Economiste du Tiers- Monde, n°5, Août BURCHET, W. «  Corée du Nord : plein feu sur l'indépendance », in L'Economiste du Tiers, Octobre 1974

- CEI, Carte de découpage territorial de la RD. Congo du 2OO6.

- Charte des Nations Unies, l'article 104.

- Constitution de la RD. Congo du 18 Février 2006.

- La constitution de la RD. Congo du 18 Février 2006.

- Rapport du Secrétaire Général des Nations Unies, 1962.

- SHACHS, I., « Internationalisation de l'économie ou développement Endogène? Enjeux de la crise au Brésil », in Economie et Société (Intégration ou Déconnexion du Nord et Sud sous l'impact de la Crise), Vol 6, n°28, Juin 1984.

V. WEBOGRAPHIE

- Www. CGIAR.org

- www.FAO.org

- www.IITA.org

- www.onu.org

- Www.UA.org

- www.unioneuropéenne.eu

- www.wikipédia.org/wiki.sous-développement.html

TABLE DES MATIERES

Epigraphe .................................................................................................... i

Dédicace ................................................................................................... ii

REMERCIEMENTS ............................................................................................. iii

INTRODUCTION ................................................................................................. 1

1. Présentation du sujet 1

2. Problématique 2

3. Hypothèse du travail 2

4. Méthodologie du travail 3

5. Choix et Intérêt du sujet 5

6. Délimitation du sujet 5

7. Difficultés rencontrées 5

8. Structure du travail 6

CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GENERALES ......................................... 7

SECTION I. LE DEVELOPPEMENT 8

1. Le Développement exogène 8

2. Le Développement Endogène 9

SECTION II. LE SOUS-DEVELOPPEMENT 12

1. Notion du Sous Développent 12

2. Caractéristiques 13

SECTION III.LES PAYS EMRGENTS 15

3.1. Les pays émergents 15

3.1.1. La Chine 15

3.1.2. L'Inde 16

3.1.3. Le Brésil et l'Afrique du Sud 16

3.1.4. Le Brésil 17

SECTION IV. LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES 18

1. Définition 18

2. Création 18

3. Evolution Historique 19

4. La participation 20

4.1. Les modalités de participation 20

4.2. La qualité de Membre 21

4.3. La classification 21

4.4. Les compétences et moyens de l'organisation 23

1. Des compétences limitées 23

5. Des moyens différents 24

CHAPITRE DEUXIEME. PRESENTATION DE L'IITA ET DE LA R.D. CONGO ............. 26

SECTION I. PRESENTATION DE LA R.D. CONGO 26

1. Situation géographique et Démographique 26

1.1. Situation géographique 26

c) Climat : Il y a 3 sortes de climat ..................................................................... 26

1.2. Situation démographie 27

2. Situation politique et administrative 28

2.1. Aspect politique 28

2.2. Aspect administratif 31

3. Situation économique 31

3.1. Des finances publiques 31

3.2. De l'économie extravertie 32

SECTION II. PRESENTATION DE L'IITA 34

1. Historique de l'IITA 34

2 Objectifs 34

3. Buts 35

4. Missions 35

5. Structure d'IITA 36

5.1. Laboratoire analytique de services 36

5.2. Unité de biométrie 36

5.3. Unité de biotechnologie 37

6. Fonctionnement 37

6.1. Système de Banana & Plantain 38

6.2. Systèmes Céréales et légumes 38

6.3. Systèmes de Racines et tubercules 38

6.4. Agriculture et santé 38

6.5. Agro biodiversité 38

6.6. Système Horticulture & Systems Arbres 38

6.7. Opportunités et Menaces 39

6.8. Programme multicentrique sur la lutte intégrée 39

6.9. Humidtropics 39

CHAPITRE TROISIEME. L'APPORT DE L'INSTITUT INTERNATIONAL POUR L'AGRICULTURE TROPICALE (IITA) EN R.D. CONGO. ................... 40

SECTION I. IMPLANTATION DE L'IITA EN RDC 40

1. Circonstance 40

2. Localisation 40

3. Objectifs 41

SECTION II. LES DIFFERENTS APPORTS DE L'IITA EN R.D. CONGO 41

1. Dans le secteur agricole 41

1.1. La recherche agronomique 41

1.2. La vulgarisation agricole 42

1.3. Les semences améliorées 43

1.4. Les engrais chimiques 44

2. Dans le secteur Commercial 45

3. Dans le secteur Alimentaire 47

SECTION III. BILAN ET PERSPECTIVES D'AVENIR 49

1. Perspectives d'avenir 49

2. Bilan 50

CONCLUSION ................................................................................................... 52

BIBLIOGRAPHIE................................................................................................ 55

TABLE DES MATIERES........................................................................................ 58

* 1 SHOMBA, K., Méthode de la recherche scientifique, éd.PUK, Kinshasa, 2002, p.32

* 2 REZSOHAZY, R., Théorie et critique des faits sociaux, éd. Renaissance du livre, Bruxelles, 1971, p.69

* 3 Idem, p.41

* 4 NTUAREMBA, O., L., Droit international du développement, cours L2 RI, FSSAP, UNIKIN, 2009- 2010, p.242

* 5 PINTO, R. et GRAWITZ, M., Méthodes des sciences sociales, éd. Tom1 Dalloz, Paris, 1964, p.288

* 6 BOLA, N. Introduction à la Science Administrative, Cours G1 R.I, FSSAP, UNIKIN, 2005-2006, p.22.

* 7 GOOD, J., W., Méthode in Social Reseach, M.C. graw-Holl Company, New York, 1952, p.5

* 8 PINTO, R., op. cit. p.318

* 9SHOMBA, K., op. Cit, p.46

* 10 DURKHEIM, E., Règle de la Méthode Sociologique, PUF, Paris, 1973, p.22

* 11 MUNZELE, M., Aspects politiques du Développement, cours L2 RI, FSSAP, UPN, 2009-2010

* 12 Rapport du Secrétaire Général des Nations Unies, 1962

* 13 NTUAREMBA, O., Développement Endogène, Universitaires Africaines, Kinshasa, 1999, p.18

* 14 NTUAREMBA, O., op. cit, p.129-130

* 15 NTUAREMBA, O., Idem, p.22

* 16 FURTADO, C., A Nova Dependencia, divida externa e monetarismo, éd. Par e terra, Rio de Janeiro.1982, p.62

* 17 NTUAREMBA, O., Ibidem, p.8

* 18 FURTADO, C., op. cit, p.62

* 19 NTUAREMBA, O., op. Cit, pp.9-10

* 20 SHACHS, I., « Internationalisation de l'économie ou développement Endogène? Enjeux de la crise au Brésil », in Economie et Société (Intégration ou Déconnexion du Nord et Sud sous l'impact de la Crise), Vol 6, n°28, Juin 1984, p.212

* 21 NTUAREMBA O., Op. Cit, pp.60-61

* 22 RAMARO, Z., « Economiste du Tiers- Monde » cité par NTUAREMBA, Op Cit, p.73

* 23 MATOS, M., J., «  Réforme Agraire, participation populary Desarollo Rural en el Péru », cité par NTUAREMBA Op .Cit p.78

* 24 BURCHET, W. «  Corée du Nord : plein feu sur l'indépendance », in L'Economiste du Tiers - Monde, n°5, Août, Octobre 1974, Paris, pp.26 -28

* 25 ROCHER Guy cité par NKUSWA EBWE MOBANZA, L'initiative des pays pauvres très endettés (P.P.T.E) des institutions financières internationales et le développement des états (Cas de la RDC), T.F.C, G3 RI, UNILU, 2003-2004, p.12.

* 26 Http// :www.wikipédia.org/wiki.sous-développement.html

* 27 RIGOTARD, J., L'Incertitude, bataille du développement, Privât, Paris, 1967, p.26

* 28 NTUAREMBA, O., Op. cit, pp.103-104

* 29 NTUAREMBA, O., Economie de Développement, cours G3RI, FSSAP, UNIKIN, 2007- 2008, p.1

* 30 RIGOTARTD,J., op.cit,p.30

* 31 NTUAREMBA, O., op. cit, p.104

* 32 BRASSEUL, J., Les nouveaux pays industrialisés, éd. Armand Colin, Paris 1998, P.58

* 33 KABOU, A., Et si l'Afrique refusait le développement, éd. Harmattan, Paris 1995, P.12

* 34 FREYSSINEYT, J., Le concept de sous - développement, éd. La découverte, Paris, 2003, P.69

* 35 SMOUTS, M., C., Les organisations Internationales, Armand Colin, Paris, 1995, p.12

* 36 LABANA, L., Les Relations Internationales (Présentation Panoramique et approches théoriques, Médias Paul, Kinshasa, 2006, p.34

* 37 DUPUY, R., J., Le Droit International, que sais - je ?, PUF, Paris, 1963, p.26

* 38 LABANA, L., op.cit, p.34

* 39 OMEONGA, O., J., Droit International Public, Cours G3RI, FSSAP, UNIKIN, 2008, p.78

* 40 ANGANDA, L., Organisations Internationales et du Droit des Relations Internationales, CIEDOS, Kinshasa, 2009, p.24

* 41 OMEONGA, O., J., Op. Cit, p.78

* 42 Charte des Nations Unies, l'article 104

* 43 ANGANDA, op. Cit, p.37

* 44 Article 22- 24 de la charte des Nations Unies.

* 45 www.onu.org

* 46 ANGANDA, L., Op.cit., p.34

* 47 www.unioneuropéenne.eu

* 48 KABENGELE, D., Manuel de Géographie Economique et Humaine de la RD.C, volume 1, Sirius, Kinshasa, 2006, .18

* 49 La constitution de la RD. Congo du 18 Février 2006

* 50 Constitution de la RD. Congo du 18 Février 2006

* 51 CEI, Carte de découpage territorial de la RD. Congo du 2OO6

* 52 Www. CGIAR.org

* 53 www.IITA.org

* 54 www.FAO.org

* 55 BESCOPLAN/GRET, Analyses des effets de l'état des routes de desserte agricole sur l'économie alimentaire à Kinshasa, Programme d'appui à la réhabilitation, Volet 1 : Infrastructures de base, Rapport Final, FED, Septembre 2002, p.7

* 56 Www.UA.org






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