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Organismes internationaux face au défi de développement socio économique de la République Démocratique du Congo

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par Serges MUSAS DIZEZ
Université pédagogique nationale (U.P.N) de la RDC - Licence 2010
  

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2. Dans le secteur Commercial

L'IITA a apporté une stabilisation à la production agricole en R.D. Congo qui oscille entre 14 à 15 millions de tonnes de manioc par an. En continuant à soutenir les mêmes efforts, les chercheurs prévoient une production de 42 millions de tonnes en 2020.

Mais « la R.D. Congo aura fait un grand pas et pourra encore faire davantage dans les années à venir » rassurent les experts de l'IITA, citant en exemple la récente mise en place par le Gouvernement d'une politique de réhabilitation des routes de desserte agricole. « Petit à petit, la réhabilitation des routes est effective dans certaines provinces comme le Bas Congo, le Bandundu, le Katanga et le Kasaï ».

Des propos qui semblent bien optimistes, tant les infrastructures routières sont en état de destruction et de vétusté avancées, empêchant les paysans et les producteurs d'écouler leurs produits.

A cause de ces difficultés de transport, les intermédiaires ont du mal à accéder aux sites de production, ce qui a un fort impact sur le coût final du produit. A Kinshasa, un sac du manioc (fufu) revient ainsi à plus ou moins 50 dollars américains et est de ce fait inaccessible à la plupart des bourses.

C'est donc au prix du détail que beaucoup des Congolais arrivent à s'en procurer. Malgré quelque progrès, le travail de réhabilitation des routes reste donc titanesque au regard de leur état de dégradation.

Du coté des boutures, 10 à 15% des besoins en variété améliorées et saines auraient été fournis, notamment par l'INERA, l'IITA et le FAO, et sur financement de l'USAID.  « Cette couverture pourrait atteindre 80% en 2020 » d'après cet organisme.

Le travail à abattre reste cependant énorme selon l'IITA, « seulement 15% de cultivateurs ne rencontrent plus aujourd'hui la mosaïque dans leurs champs de manioc ».

Les approvisionnements provenant des zones occupées jadis par la rébellion (Equateur, Nord et Sud Kivu, Province Orientale) ont été interrompus, ce qui a un impact sur l'offre en haricot, huile de palme, maïs, riz, banane plantain et surtout manioc occasionnant ainsi un déficit en produits vivriers situés entre 100.000 et 150.000 tonnes. Ainsi, à moyen terme, la sécurité alimentaire ne sera pas garantie sans les approvisionnements de l'Equateur, de la Province Orientale, du Nord et Sud Kivu.

L'insécurité générale a conduit à l'abandon des activités agricoles et commerciales qui débouche ainsi sur une pénurie des denrées alimentaires.

· La stabilité (dans le temps) des approvisionnements a souffert beaucoup car le commerce à travers l'Equateur, profitant de l'alternance des saisons a été très perturbé et souvent même arrêté. Ainsi, Kinshasa a surtout manqué l'apport de maïs et de l'huile de palme de la province de l'Equateur, de riz de l'Equateur (Mongola) et du Maniema, les légumes et les haricots du Kivu, la viande venant de l'Ituri, etc. Tout ceci a provoqué une plus grande instabilité des prix sur les marchés et des substitutions entre nourritures.

Mais l'incidence de la guerre civile a été la plus ressentie sur les revenus des ménages, suite à l'appauvrissement générale de l'économie ;

Il sied de noter ici que sur le plan commercial, le changement le plus marquant depuis l'implication de l'IITA en R.D. Congo et surtout grâce au programme R&D initié par ce dernier est le redéploiement du trafic fluvial vers le Bandundu et les Kasaï.

Cette situation est mise en évidence par l'étude Bescoplan/GRET55(*) de septembre 2002 (basée sur les enregistrements OFIDA), depuis la mise en place du programme R & D, le trafic fluvial venant de Bandundu a plus que triplé en tonnage (produits agricoles : de 3500t par mois à 11.000 t par mois). Entre 1999 et 2000/2002, le transport fluvial arrivant à Kinshasa a doublé, de 107.000t à 200.000t.

NB : 62% du tonnage était du manioc, 19% du maïs, l'huile de palme 5% et le café 9%.

Un autre changement observé surtout depuis la mise en action du programme R & D et la reprise des coopérations, l'entretien et la réparation des grands axes routières et des routes de dessertes agricole, y compris celles vers les embarcations des bateaux (Bandundu notamment).

La tâche est immense mais beaucoup a déjà été réalisé ou est en cours de réalisation, à tout point de vue, le rétablissement de ces axes de transport et de communications a permis l'approvisionnement vivrier régulier des villes et surtout de Kinshasa.

En Août (2002), les prix des produits vivriers à Kinshasa (en dollars) étaient au plus bas longtemps, suite à une meilleure production et meilleur approvisionnement, en saison sèche au pic de la campagne d'évacuation des produits agricoles du Bandundu et du Bas Congo, couplé à stagnation et même à la baisse des revenus a sans doute fait chuter les prix.

* 55 BESCOPLAN/GRET, Analyses des effets de l'état des routes de desserte agricole sur l'économie alimentaire à Kinshasa, Programme d'appui à la réhabilitation, Volet 1 : Infrastructures de base, Rapport Final, FED, Septembre 2002, p.7

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault