WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Lutte contre le paludisme : connaissances, attitudes et pratiques dans les ménages

( Télécharger le fichier original )
par Davos DANVENE SANGBA
Université de Lubumbashi - Master en santé publique, épidémiologie et médecine préventive, Orientation:Management  2010
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

    1
    RESUME

    En vue de contribuer à l'amélioration de la lutte contre le paludisme, nous avons mené des investigations sur base d'un questionnaire, auprès de 447 ménages portant sur leurs connaissances, leurs attitudes et leurs pratiques en matière des activités de lutte contre le paludisme dans la Zone de Santé de Kisanga, à Lubumbashi.

    Spécifiquement, 29,75% des ménages n'ont pas de moustiquaires imprégnées d'insecticide (MII) dont la couverture opérationnelle est de 35,29%. Seulement 16,09% des enfants de moins de 5 ans et 47,14% des femmes enceintes dorment régulièrement sous la MII. La possession des MII est significativement associée avec la profession des chefs de ménages, et avec la présence des femmes enceintes. Dans 86,25% des ménages les petits enfants fébriles ont été traités dans les 48 heures du début de la fièvre. Le médicament le plus prescrit en première intention est la quinine (57,65%), aux dépens de l'ACT (3,85%). Dans les ménages où l'ACT n'a jamais été prescrite, on évoque que les prestataires de soins ne la prescrivent pas (73,14%), ou les malades refusent de la prendre à cause de ses effets secondaires (20,74%), ou encore, le ménage manque d'argent pour l'acheter (6,12%). Seulement 4% des femmes enceintes ont reçu au moins 2 doses de SP au cours de leur dernière grossesse. Enfin, seulement 14% des ménages participent aux activités d'assainissement du milieu. D'une manière générale, 58% des ménages ont de bonnes connaissances, 71% ont de bonnes attitudes, et seulement 28% ont de bonnes pratiques. Les interviewées informées par l'IT ou le RECO ont meilleures connaissances ; par contre, il n'y a pas d'association significative entre les connaissances et le niveau d'études. Sur base de ces informations, un programme éducationnel s'avère indispensable en vue de renforcer les connaissances des ménages et leur faire adopter de meilleures attitudes et pratiques.

    Mots clés : Activités de lutte, paludisme, connaissance, attitudes, pratiques, ménages

    2
    Chapitre 1. INTRODUCTION
    1.1. ETAT DE LA QUESTION

    Le paludisme est une maladie parasitaire causée par un protozoaire du genre Plasmodium transmis à l'homme par piqüres des moustiques femelles infestés du genre Anophèle; il constitue la maladie parasitaire la plus importante des êtres humains (Kasper D. et coll., 2005).

    Le paludisme trouve son étiologie dans quatre genres de plasmodium: le Plasmodium falciparum, le Plasmodium vivax, le Plasmodium ovale et le Plasmodium malariae. Le Plasmodium falciparum est responsable de 74% des cas de paludisme dans le monde, c'est également lui qui est associé à la forme la plus grave de cette maladie. (WHO, 2005).

    On estime que 3,3 milliards de personnes étaient exposées au risque de paludisme en 2006. Sur ce total, 2,1 milliards couraient un risque faible (moins d'un cas signalé pour 1000 habitants) et vivaient pour 97 % ailleurs qu'en Afrique. Au nombre de 1,2 milliard restants, les personnes exposées à un risque élevé (au moins un cas pour 1000 habitants) vivaient en majorité dans les Régions africaines (49 %) et de l'Asie du Sud-est (37 %). 190-311 millions d'épisodes de paludisme ont été enregistrés en 2008 dont 85% des cas en Afrique. 80% des cas notifiés en Afrique se retrouvaient dans 13 pays, et plus de la moitié au Nigéria, en RDC, en Ethiopie, en Tanzanie et au Kenya. On estime entre 708.000 et 1.003.000, le nombre de décès par paludisme en 2008, dont 89 % ont eu lieu en Afrique, 6% dans la région méditerranéenne et 5% en Asie du Sud-est. 85 % des cas de décès concerne les enfants de moins de cinq ans (WHO, 2009). Particulièrement en RDC, un taux de mortalité spécifique de 158/100000 a été attribué au paludisme en 2006 (WHO, 2010).

    Le paludisme constitue donc un problème majeur de santé publique en RDC (Anonyme, 2008) où il se situe toujours au 1er rang des affections meurtrières. À titre indicatif, les enquêtes menées à Kinshasa par le PNLP en 2001 dans sept zones de santé (ZS) ont montré que le paludisme était responsable de 59 % des motifs de consultations externes chez les enfants de moins de 5 ans, 48 % des hospitalisations chez les enfants de moins de 5 ans, 37 % des décès survenus chez les moins de 5 ans en hospitalisation, 41 % des motifs de consultations externes chez les femmes enceintes, 54 % des hospitalisations chez les femmes enceintes.

    Le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) de la RDC a fait siennes les
    stratégies pour le contrôle de paludisme telles que proposées par l'OMS à travers l'Initiative

    « Faire Reculer le Paludisme » en 1998, et adoptées par les pays africains en 2000 à Abuja (PNLP, 2007). Ces stratégies se résument en quatre axes qui sont :

    - La lutte anti vectorielle intra et péri domiciliaire grâce à des méthodes appropriées de protection individuelle et collective notamment par les MII, l'épandage intradomiciliaire d'insecticides rémanents, la destruction des gîtes larvaires et l'aménagement de l'environnement ;

    - Le traitement préventif intermittent (TPI) chez les femmes enceintes ;

    - La prise en charge précoce (dans les 48 heures suivant le début de la fièvre) et efficace des cas du paludisme à tous les niveaux de la pyramide sanitaire par utilisation des associations médicamenteuses à base d'artémisinine (ACT) pour les cas de paludisme simple, et utilisation de la quinine en deuxième intention et pour les cas de paludisme compliqué et grave.

    - La préparation et la riposte aux épidémies dues au paludisme.

    En 2007, à travers le Plan Mondial d'Action contre le Paludisme, les Nations Unies, l'Assemblée Mondiale de la Santé et l'initiative « Faire Reculer le Paludisme » avaient-elles formulé des objectifs logiques pour la couverture en interventions et des objectifs d'impact pour 2010 et 2015: La couverture des populations à risque devrait atteindre au moins 80% à la fin de 2010 pour les trois interventions-clés: MII, traitement précoce du paludisme avec les antipaludéens efficaces et TPI de la femme enceinte (RBM, 2008) ; les objectifs d'impact globaux étant une réduction de la morbidité et de la mortalité palustres d'au moins 50% entre 2000 et 2010, et d'au moins 75% en 2015 (OMS, 2009). Mais ces objectifs, d'après le Rapport de l'OMS sur la situation du paludisme dans le monde pour l'année 2009, restent encore bien loin à approcher car des 108 pays d'endémie paludéenne, seuls 13 petits pays ont pu les réaliser, mais leur effort se dilue dans les nations les plus peuplées comme la RDC.

    La mise en oeuvre des activités pour atteindre ces objectifs exige beaucoup de ressources, et même si le FRP a pu mobiliser en 2009 des fonds à la hauteur de 1.700.000.000 $US - alors que ceux mobilisés en 2003 étaient seulement de 300.000.000 $US - pour financer ces activités dans les pays endémiques, les contributions de gouvernements nationaux restent faibles et sont difficiles à établir (OMS, 2009). Ainsi, par exemple, la part réservée au secteur de santé par le Gouvernement Congolais dans le budget varie autour de 4,69%, avec un taux

    d'exécution de 46,8%, représentant en définitive seulement 2,19% du budget national entre 2003 et 2006 (PNLP, 2007).

    Les dépenses domestiques pour le paludisme ont augmenté dans beaucoup de pays du monde, bien qu'il ait pu y avoir des baisses entre 2007 et 2008. En RDC, pays où 59,2% de la population vit avec moins de 1 $US par jour et où la moyenne du revenu personnel annuel est de 290 $US (OMS, 2009) ; le traitement du paludisme grave était estimé en 2005 dans une étude de Mulumba et Coll., à 95 $US chez un enfant (PNLP, 2007).

    Le paludisme affecte la santé et la richesse des pays et des personnes. Un modèle économétrique du paludisme suggère que les pays à forte endémie paludéenne ont des niveaux de revenu représentant seulement 33% de ceux des pays sans paludisme et la croissance économique annuelle dans les pays de forte endémie palustre a toujours été inférieure à celle des pays sans paludisme (WHO, 2004) . Les économistes attribuent au paludisme un déficit de croissance annuel pouvant atteindre 1,3% dans certains pays d'Afrique. (WHO, 2005).

    Pour asseoir les stratégies de lutte contre le paludisme, le PNLP en RDC s'appuie sur le système national de santé, système au sein duquel la zone de santé est l'unité opérationnelle de planification et de mise en oeuvre de la politique nationale de santé axée sur la stratégie des soins de santé primaires (Anonyme, 2006).

    Pour atteindre les objectifs de contrôle du paludisme lui assignés, la ZS qui est un système cohérent devant répondre aux critères de qualité, recourt à un réseau des services de santé de premier échelon et à un hôpital général de référence (HGR). Cependant, la mise en oeuvre des stratégies pour le contrôle du paludisme dans un contexte de soins de santé primaires ne pourrait produire de bons résultats si la communauté (qui constitue la quatrième structure de la zone de santé après le BCZ, l'HGR, et les CS) n'est pas associée aux activités qui la concernent directement. Parlant de la communauté, l'OMS dit : « les soins de santé primaires mettent les familles et la collectivité au centre du système de santé. En mettant l'accent sur l'appropriation à l'échelon local, ils font honneur à la capacité d'adaptation et à l'ingéniosité de l'esprit humain et ouvrent la porte à des solutions que les collectivités créent, s'approprient et entretiennent. » (OMS, 2008).

    Si des études foisonnent en matière de lutte antipaludique, peu font état des connaissances,
    attitudes et pratiques dans les ménages en cette matière, et globalement, la connaissance serait

    évaluée seulement à 50%, les bonnes attitudes à 77,6% et les bonnes pratiques à 23% selon une étude menée en 2000 au Bénin, par Kiniffo et Coll.

    Qu'en est-il des ménages de la ZS Kisanga ?

    1.2. CHOIX ET INTERET DU SUJET

    Le lourd fardeau persistant du paludisme affecte considérablement les communautés. En termes économiques, il retarde le développement national. Sur le plan personnel, les effets sur les familles et les communautés sont dévastateurs. Un important progrès dans la réduction du paludisme ne peut être réalisé sans considération pour le rôle que doit y jouer le plus concerné par la maladie, à savoir, la communauté. Selon Muhe (2002), « La participation éclairée de la communauté aux interventions pour faire reculer le paludisme est une clé au succès des programmes et la communauté doit y être guidée par le système de santé».

    L'intérêt de cette étude est de contribuer à l'amélioration des stratégies de mise en oeuvre des interventions de lutte contre le paludisme en RDC d'une manière générale, et plus particulièrement dans la ZS Kisanga.

    1.3. PROBLEMATIQUE

    Selon Knudsen et Slooff (1992), de bonnes pratiques environnementales ainsi que l'éducation et la participation des communautés sont les principaux éléments du succès dans le domaine de lutte contre les vecteurs des maladies transmissibles dans les communautés. Muhe (2002) soutient ce propos en disant que les activités à base communautaire doivent devenir une partie intégrante des stratégies du contrôle du paludisme en vue d'atteindre l'objectif de l'initiative FRP.

    L'examen des activités antipaludiques menées jusqu'ici montre que peu de place et d'attention ont été accordées au rôle actif que la communauté en général et plus particulièrement les mères, pourraient jouer dans la prévention et le traitement des cas de paludisme.

    Concernant les ménages de la ZS Kisanga, jouent-ils un quelconque rôle dans la lutte contre le paludisme dans leur milieu ? Leurs connaissances sontelles suffisantes pour leur permettre d'adopter des attitudes et des pratiques favorables à cette lutte ?

    1.4. OBJECTIFS

    1.4.1. Objectif général

    Ce travail a pour objectif l'évaluation des connaissances,

    des attitudes et des pratiques dans les ménages en matière de lutte contre le paludisme.

    1.4.2. Objectifs spécifiques

    1) Evaluer dans les ménages, le niveau des connaissances sur les activités de lutte contre le paludisme

    2) Evaluer les attitudes des ménages vis-à-vis des activités de lutte contre le paludisme

    3) Décrire les pratiques dans les ménages en matière de lutte contre le paludisme

    4) Etudier les facteurs associés aux connaissances des mères dans les ménages,

    5) Etudier les facteurs associés aux pratiques de lutte contre le paludisme

    Chapitre II. METHODOLOGIE

    2.1. TYPE D'ETUDE

    Nous avons mené une étude descriptive transversale dans les ménages de la ZS Kisanga en faisant recours à une enquête CAP (Connaissances, Attitudes, Pratiques) sur les interventions pour le contrôle du paludisme. L'enquête sera basée sur un questionnaire préconçu, à réponses semi-ouvertes.

    2.2. SITE DE L'ETUDE

    La ZS Kisanga est l'une des 11 ZS que compte le District sanitaire de Lubumbashi. Elle est urbano-rurale, s'étend sur une superficie de 28 Km2, avec une population estimée à 130.894 habitants; soit une densité de 4.675 8habitants/ km2. Issue de la zone de santé-mère de Katuba, la ZS Kisanga qui s'étale sur deux communes administratives (Commune de Katuba et Commune Annexe), était couverte seulement par six structures sanitaires en 2003. De 2007 à 2008, la ZS a vu tous ses espaces verts lotis et habités sur les axes Kasumbalesa, Kipushi, et Kasungami, où cependant aucune structure sanitaire pouvant répondre aux besoins de la population n'a été érigée. A ce jour, des 10 AS planifiées, seules 8 sont couvertes en CS. La grande majorité de la population de la ZS représente la couche la plus démunie de la population de Lubumbashi.

    Les pathologies dominantes dans la ZS sont: le paludisme, les infections respiratoires aiguës, la fièvre typhoïde, la tuberculose et le VIH/SIDA.

    Concernant l'endémie paludéenne, cette ZS où la saison pluvieuse va de novembre à mars, est dominée par le faciès épidémique de type tropical (PNLP, 2007)

    2.3. POPULATION D'ETUDE

    Est défini comme faisant partie de la population de notre étude, tout ménage qui a au moins un enfant âgé de moins de 5 ans, et se trouvant sur le territoire géographique de la ZS Kisanga au moment de notre étude, et y habitant depuis au moins 6 mois.

    2.3.1. Taille de l'échantillon

    La taille de l'échantillon (n) a été estimée par la formule n = Z2 x P x Q/d2

    - où Z est le seuil de confiance de l'étude,

    - P est la proportion de la population ayant de bonnes connaissances, attitudes et pratiques en rapport avec les activités de lutte contre le paludisme,

    - Q est le complémentaire de P (1-P)

    - d est le degré de précision de l'étude (Chatmi, 2003).

    Pour notre travail, l'intervalle de confiance est fixé à 95% équivalant à Z=1,96 ; la proportion de la population ayant de bonnes connaissances, attitudes et pratiques favorables aux activités de lutte contre le paludisme est estimée à 50% (KINIFFO I. R. et coll., 2000) et nous avons consenti une erreur d=5% ; soit une puissance de 95% pour notre étude. Ainsi donc, la taille minimale calculée de notre échantillon était de:

    (1,96)2 x 0,5x 0,5 / (0,05)2 = 384 ménages.

    Sachant que dans n'importe quelle étude il peut y avoir des non-réponses, nous avons augmenté cette taille de 10% ; toute fois, dans notre travail, l'échantillon utilisé a une taille définitive de 447 ménages.

    2.3.2. Echantillonnage

    L'unité statistique de notre étude étant le ménage, la technique d'échantillonnage aléatoire stratifié où l'aire de santé représente une strate, nous a permis de constituer notre échantillon. Sur base du dénombrement qui avait été effectué une semaine plus tôt dans la ZS en prévision des activités de masse qui devait s'y dérouler, nous avons procédé à un tirage aléatoire simple pour identifier les ménages qui ont intégré notre échantillon.

    L'enquête a eu lieu à travers toutes les 10 AS constitutives de la ZS Kisanga. Les questions d'enquête se sont adressées aux mères d'enfants de moins de 5 ans trouvées dans les ménages et capables de répondre à nos questions.

    Voici reprise au tableau I, la répartition de l'échantillon dans les 10 AS:

    Tableau I: Répartition de l'échantillon de l'enquête dans les 10 AS de la ZS Kisanga

    AIRE DE SANTE

    PROPORTION

    REPARTITION DE
    L'ECHANTILLON

    Jamaa Yetu

    13%

    53

    Kasungami

    5%

    24

    Kilima Simba

    7%

    32

    Kimilolo

    13%

    59

    Maendeleo

    9%

    41

    Mama Wa Huruma

    14%

    64

    Mimbulu

    13%

    58

    Mutuale

    13%

    59

    Somika

    6%

    27

    Triangle

    7%

    31

    TOTAL

    100%

    447

    2.4. METHODE DE COLLECTE DES DONNEES

    La collecte des données s'est effectuée sur base d'un questionnaire anonyme en swahili inspiré de l'enquête démographique et sanitaire en RDC 2007 (Ministère de Plan, 2007), et du manuel de l'Enquête sur les indicateurs du paludisme (ORC Macro, 2005). Ce questionnaire intègre des éléments en rapport avec les données sociodémographiques, les connaissances, les attitudes et les pratiques dans des ménages. Ce questionnaire a été pré-testé auprès de 10 ménages autres que ceux qui ont été enquêtés pour éviter des erreurs systématiques.

    Administré par une équipe de deux enquêteurs composée d'une femme et d'un homme, le questionnaire prend 12 à 15 minutes pour son administration, et les réponses aux questions posées sont semi-ouvertes. La collecte des données dans les ménages s'est étalée sur une période allant du 16 au 23 juin 2010, soit au total, 8 jours d'enquête.

    2.5. GESTION DES DONNEES ET ANALYSES STATISTIQUES

    2.5.1. Types de logiciel et tests statistiques utilisés

    Les données collectées ont été encodées, traitées et analysées à l'aide du logiciel Epi info Version 3.3.2.0 selon le plan d'analyse développé plus bas. Le logiciel Excel 2007 a été utilisé pour présenter des tableaux et des graphiques, ainsi que pour grouper les modalités de certaines variables avant leur analyse.

    Dans nos analyses statistiques, nous avons recouru au calcul des fréquences, de la moyenne, de l'écart-type, des quartiles, des proportions. Le test de Khi-carré ainsi que le calcul de la valeur p ont été utilisés pour la recherche d'associations entre deux variables et aussi, l'Odds Ratio nous a permis de mesurer la force d'association entre certaines variables. Nous avons retenu l'intervalle de confiance de 95% dans les différents tests d'hypothèse.

    Dans notre étude, Couverture opérationnelle en MII = Nombre de MII disponibles dans les ménages X 2 (1 MII couvre 2 personnes) divisé par la population à risque (OMS, 2007)

    2.5.2. Plan d'analyse

    2.5.2.1.Analyse univariée

    A. Caractéristiques sociodémographiques

    a) Durée de séjour des ménages dans le quartier

    b) Sexe des chefs de ménages

    c) Profession des chefs de ménages

    d) Taille des ménages

    e) Effectif des enfants de moins de 5 ans dans les ménages

    f) Femmes enceintes dans les ménages

    g) Niveau d'études des femmes interviewées

    B. Les connaissances des ménages

    a) Femmes connaissant l'IT et celles connaissant le RECO dans les ménages

    b) Sources d'information des ménages

    c) Cote des connaissances: suivant les proportions de bonnes connaissances dans les ménages, les connaissances dans la population sont pondérées en « faibles» pour une proportion inférieure à 50%, « moyennes » pour une proportion variant entre 50 et 79%, et « bonnes » pour une proportion supérieure ou égale à 80%

    d) Connaissances sur l'agent de paludisme

    e) Connaissance sur les moyens de lutte antivectorielle

    f) Connaissance sur le TPI

    g) Connaissance sur la prise en charge de paludisme simple chez l'enfant

    C. Les attitudes des ménages vis-à-vis des activités de lutte contre le paludisme

    a) Proportion des ménages ayant de bonnes attitudes vis-à-vis des différentes activités de lutte contre le paludisme

    b) Cote des attitudes : estimée à partir des proportions de bonnes attitudes vis-à-vis des différentes activités, et équivaut à leur moyenne

    D. Les pratiques dans les ménages en matière de lutte contre le paludisme

    a) Disponibilité des MII dans les ménages : la couverture opérationnelle en MII est égale : Nombre de MII disponibles x 2 (assumant que 1 MII couvre 2 personnes) divisé par la population à risque (OMS, 2007)

    b) Utilisation des MII dans les ménages, la veille de l'enquête

    c) Fréquence d'utilisation des MII dans les ménages

    d) Pratique du traitement précoce et efficace du paludisme simple dans les ménages

    e) Fréquence des antipaludéens prescrits contre le traitement du paludisme simple

    f) Prise d'ACT chez les paludéens simples âgés de plus de 5 ans.

    g) Pratique d'assainissement du milieu

    h) Le traitement préventif intermittent (TPI)

    i) Cote des pratiques dans les ménages : elle résume les proportions de bonnes pratiques des différentes pratiques.

    2.5.2.2. Analyse bi variée

    a) La cote des connaissances et sources d'informations

    b) Sources d'information et possession en MII

    c) Niveau d'études et connaissances des femmes interviewées

    d) Niveau d'études des femmes interviewées et possession en MII

    e) Sexe des chefs de ménages et possession en MII

    f) Profession des chefs de ménages et possession en MII

    g) Grossesse et MII dans le ménage

    12
    Chapitre 3. RESULTATS

    3.1. ANALYSE UNIVARIEE

    3.1.1. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES DES MENAGES

    3.1.1.1. Durée de séjour des ménages dans le quartier

    Sur 447 ménages enquêtés, 325 (72,70%) habitaient les quartiers depuis plus de 12 mois, alors que 122 (27,30%) y habitaient seulement depuis 6 à 12 mois.

    3.1.1.2. Le sexe des chefs de ménages

    437 (97,80%) des ménages enquêtés étaient dirigés par des hommes, et 10 (2,20%), par des femmes.

    3.1.1.3. Profession des chefs de ménages

    44 ménages (10%) ont des chefs qui n'exercent aucune activité génératrice de revenu et 403 (90%) ont des occupations diverses (figure 1). 48% des chefs de ménages exercent une activité libérale, 29% sont employés dans des entreprises privées, et 14% sont fonctionnaires de l'Etat.

    Libéral (48%)

    Chômeur (10%)

    Fonctionnaire
    (14%)

    Employé (29%)

    Figure 1 : Répartition des chefs de ménages selon leur occupation professionnelle

    3.1.1.4. La taille des ménages

    47 ménages ont une taille de 3 personnes qui est la taille minimale, un maximum de 15 personnes a été observé dans 3 ménages. La taille moyenne des ménages est de 6 personnes, avec un écart-type de 2 personnes. 50% des ménages (224) ont une taille qui varie entre 4 et 9 personnes. Le tableau II nous donne la distribution de cette taille.

    Tableau II : Distribution des ménages selon leur taille

    Taille des Ménages

    Effectif des ménages

    Fréquence relative

    3

    47

    10,51%

    4

    76

    17,00%

    5

    83

    18,57%

    6

    79

    17,67%

    7

    44

    9,84%

    8

    56

    12,53%

    9

    18

    4,03%

    10

    19

    4,25%

    11

    8

    1,79%

    12

    11

    2,46%

    14

    3

    0,67%

    15

    3

    0,67%

    Total

    447

    100%

    3.1.1.5. Effectif des enfants âgés de moins de 5 ans

    Les ménages visités ont chacun au moins 1 et au plus 8 enfants âgés de moins de 5 ans. Parmi ces ménages, 184 (41,20%) ont chacun 2 enfant et 2 (ont chacun 8 enfant. En résumé, on retrouvait 2 + 1enfant par ménage et 50% des ménages (224) avaient un nombre d'enfants compris entre 1 et 3 enfants. Au total, nous avons dénombré 907 enfants dont la distribution est faite dans le tableau III.

    Tableau III : distribution des ménages selon le nombre d'enfants âgés de moins de 5 ans

    Enfants de moins de 5 ans

    Effectif des ménages

    Proportion

    1

    148

    33,1%

    2

    184

    41,2%

    3

    91

    20,4%

    4

    12

    2,7%

    5

    5

    1,1%

    6

    5

    1,1%

    8

    2

    0,4%

    3116 Femmes enceintes dans les ménages

    60 ménages tels que décrits dans le tableau IV, se répartissent 70 femmes enceintes recensées dans les 447 ménages visités. 86,60% des ménages n'ont pas de femmes enceintes en leur sein, 49 en ont chacun une, tandis que 8 en ont chacun 2 et enfin, 2 ménages comptent chacun 4 femmes enceintes.

    Tableau IV : Répartition des ménages suivant les femmes enceintes

    Femmes enceintes

    Effectif des ménages

    Proportion

    0

    387

    86,60%

    1

    49

    11,00%

    2

    8

    1,80%

    4

    3

    0,70%

    3117. Niveau d'études des femmes interrogées dans les ménages

    Selon le niveau d'instruction des enquêtées, la répartition des ménages s'est effectuée telle que reprise sur la figure 2, de la manière suivante : 23% des femmes interrogées avaient un niveau d'études inférieur à 7 ans, 50% entre 7 et 9 ans, et 27% supérieur à 9 ans.

    50%

    45%

    40%

    35%

    30%

    25%

    20%

    15%

    10%

    5%

    0%

    0 à 6 ans

    23%

    7 à 9 an

    50%

    Au moin 10 ans

    27%

    Niveau d'études des femmes dans les ménages

    Figure 2 : Répartition des ménages selon le niveau d'études des 447 femmes interrogées dans les ménages de la ZS Kisanga

    3.1.2. CONNAISSANCES EN MATIERE DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME DANS LES MENAGES

    3.1.2.1.

    Connaissance de l'IT et du RECO

    500

    450

    400

    350

    300

    250

    200

    150

    100

    50

    0

    IT RECO

    225

    222

    363

    84

    ne connaissent pas connaissent

    Figure 3 : distribution des femmes interrogées selon qu'elles connaissent ou non l'IT et le RECO de leur quartier

    La figure 3 indique que 251 (56%) des femmes interrogées connaissent l'infirmier titulaire (IT) de leur aire de santé (AS) et seulement 84 (19%) connaissent le relai communautaire (RECO) de leur quartier.

    3.1.2.2. Sources d'informations sur le paludisme

    Les sources d'information sur les activités de lutte contre le paludisme dans les ménages (voir figure 4) ont été respectivement: l'IT (38%), le RECO (14%) ; la radio, la télévision et le voisinage, sources regroupées sous l'appellation « Autres sources ", représentent 44%. Il est relevé que 4% des femmes interrogées (19 femmes) disent n'avoir jamais reçu d'information de qui que ce soit, sur les activités de lutte contre le paludisme.

    RECO (14%)

    Personne (4%)

    IT (38%)

    Autres sources
    (44%)

    Figure 4 : Répartition des ménages selon leur source d'information sur le paludisme

    3.1.2.3. Connaissances en matière de lutte contre le paludisme dans les

    ménages

    58 % en moyenne des femmes interrogées dans les ménages, ont de bonnes connaissances en matière de lutte contre le paludisme, ce qui correspond à la cote « Connaissances moyennes ".

    Des connaissances recherchées sous forme des questions reprises dans le tableau V, nous relevons respectivement chez les enquêtées :

    - De bonnes connaissances sur la cause du paludisme (87%) et le signe le plus important de cette maladie (84%).

    - Elles ont des connaissances moyennes (62%) dans l'existence d'un moyen pour empécher la reproduction des moustiques, et dans l'identification des signes du paludisme grave chez l'enfant de moins de 5 ans. Des connaissances moyennes ont été également estimées dans cette population quant au TPI (+ 75%), et prévention chez l'enfant (58%)

    - Mais ces connaissances sont très faibles en matière de traitement efficace du paludisme simple (0%), du risque qu'encourt un enfant faisant le paludisme simple et qui n'est pas précocement soigné (39%), et de savoir comment empêcher la reproduction des moustiques dans le quartier.

    Tableau V : Connaissances sur le paludisme dans les ménages de Kisanga

    Question

    Effectif des
    répondants

    Proportion des bonnes
    réponses

    Cote

    - Comment attrape-t-on le paludisme ?

    447

    391 (87%)

    Bonne

    - Peut-on empêcher la reproduction des

     
     
     
     

    447

    277 (62%)

    Moyenne

    moustiques dans le quartier ?

     
     
     

    - Comment empêcher la reproduction des

     
     
     
     

    447

    191 (43%)

    Faible

    moustiques dans le quartier ?

     
     
     

    - Quel est le signe le plus important du

     
     
     
     

    447

    377 (84%)

    Bonne

    paludisme ?

     
     
     

    - Que risque l'enfant paludéen qui ne

     
     
     
     

    447

    175 (39%)

    Faible

    reçoit pas vite le traitement ?

     
     
     

    - Quels sont les signes du paludisme

     
     
     
     

    447

    277 (62%)

    Moyenne

    grave chez l'enfant de moins de 5 ans?

     
     
     

    - Quel est le médicament à prendre en cas

     
     
     
     

    447

    1 (0%)

    Faible

    de paludisme simple ?

     
     
     

    - Peut-on prévenir le paludisme chez la

     
     
     
     

    447

    342 (77%)

    Moyenne

    femme enceinte ?

     
     
     

    - Comment prévenir le paludisme chez la

     
     
     
     

    342

    256 (75%)

    Moyenne

    femme enceinte ?

     
     
     

    - Que faire pour que l'enfant n'attrape pas

     
     
     
     

    447

    259 (58%)

    Moyenne

    le paludisme ?

     
     
     

    Moyenne de toutes les connaissances = 58% ; donc, les ménages ont des connaissances moyennes sur le paludisme.

    3.1.3. LES ATTITUDES VIS-A-VIS DES ACTIVITES DE LUTTE
    CONTRE LE PALUDISME DANS LES MENAGES

    Au vu des réponses enregistrées aux questions leur posées que nous reprenons dans le tableau VI, en moyenne, 71% des 447 femmes interrogées dans les ménages de la ZS Kisanga ont affiché de bonnes attitudes face aux activités de lutte contre le paludisme. Si en matière d'assainissement intra et péri domiciliaire 84% des femmes ont manifesté une attitude positive telle qu'elles seraient prétes à prendre part aux activités communautaires d'assainissement organisées dans leur quartier, par contre, seulement 56% d'entre elles ont montré de l'intérêt à prendre de la S.P pendant leur grossesse. Enfin, respectivement, 67%, 77% et 71% des mères affichent de bonnes attitudes face à la précocité du traitement antipaludéen, à la prescription de l'ACT à leur enfant, et à l'utilisation des MII.

    Tableau VI : Attitudes vis-à-vis des activités de lutte contre le paludisme de 447 femmes interrogées dans les ménages de la ZS Kisanga

    Stratégies de lutte

    Effectif de bonnes
    attitudes (%)

    Le paludisme devrait être traité dans les 48 heures qui suivent l'apparition de la fièvre

    300

    (67%)

    La femme enceinte devrait réclamer à prendre 2 doses de S.P. si l'on ne les lui prescrit pas.

    251

    (56%)

    Le paludisme simple devrait être soigné avec l'ACT

    344

    (77%)

    Le ménage devrait participer aux activités d'assainissement intra et péri domiciliaire

    374

    (84%)

    Les enfants de moins de 5 ans en priorité, devraient dormir sous MII

    317

    (71%)

    3.1.4. LES PRATIQUES DANS LES MENAGES EN MATIERE DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME

    3.1.4.1. Disponibilité des MII dans les ménages

    On constate à la figure 5, que 30% (133) des ménages ne disposent pas de MII, et que les 70% (314) disposent des MII repartis comme suit : 26% (115) ont plus d'une MII en leur sein, et 44% (199) en ont une seule. Au total, 485 MII ont été enregistrées pour une population de 2749 personnes ; ce qui nous donne une couverture opérationnelle de 35,29%

    2 MII (75)

    3 MII (24)

    1 MII (199)

    4 MII (16)

    0 MII (133)

    Figure 6 : Répartition selon la disponibilité des MII dans les ménages

    3.1.4.2. Utilisation des MII la nuit qui a précédé le jour de l'enquête

    Les résultats présentés pour l'ensemble des utilisateurs sur la figure 6 montrent que les enfants de moins de 5 ans sont les premiers utilisateurs des MII (40% des MII, soit 139/314), suivis des ménages où toute la famille a dormi sous la MII (30%, soit 93 MII utilisées) ; ramenant à 232 (soit 52% de tous les ménages), le nombre de ménages ayant

    protégé les enfants de moins de 5 ans cette nuit. Enfin, les ménages où l'on n'a pas dormisous la MII ferment la marche avec une proportion de 6% (18 MII non utilisées), précédés de ceux où seuls les parents ont dormi sous la MII (20%, soit 64 utilisées)

    Les enfants Les parents Personne Toute la

    famille

    Personnes ayant dormi sous la MII la nuit précédant le jour de l'enquête

    160

    140

    93

    64

    18

    120

    100

    80

    60

    40

    20

    0

    139

    Figure 7 : Les personnes ayant dormi sous la MII dans les ménages de Kisanga, la nuit qui a précédé l'enquête

    3.1.4.3. Régularité dans l'utilisation des MII

    De la régularité dans l'utilisation présentée à la figure 8, nous remarquons que les enfants viennent à la dernière place avec un rapport « toujours/quelques fois» de 83/56 ; précédés par les parents-utilisateurs (rapport de 40/24). Les ménages où toute la famille dort sous la MII, utilisent plus régulièrement la MII (rapport de 2/1).

    Les enfants Les parents Toute la famille

    90

    83

    56

    80

    70

    60

    50

    40

    30

    20

    10

    0

    63

    24

    40

    30

    Quelques fois Toujours

    Figure 8 : Fréquence d'utilisation des MII dans les ménages de la ZS Kisanga

    3.1.4.4. Pratiques du traitement précoce et efficace du paludisme simple

    40,71% des ménages ont rapporté qu'au moins un enfant de moins de 5 ans avait fait la fièvre les 3 mois ayant précédé l'enquête. Notons au tableau VII que 86% des enfants qui ont fait la fièvre ont reçu un antipaludéen dans les 48 heures qui ont suivi le début de la fièvre, et parmi ces derniers, seulement 4% (7/182) ont été traités avec l'ACT.

    Tableau VII : Distribution des fréquences des enfants de moins de 5 ans suivis pour

    paludisme simple dans les ménages.

     
     

    Interventions

     

    Effectif

    Proportion

     

    Oui

    182

    41%

    A fait la fièvre

     
     
     
     

    Non

    265

    59%

     

    Oui

    157

    86%

    Traité dans les 48 heures

     
     
     
     

    Non

    25

    14%

     

    Oui

    7

    4%

    Prise d'ACT

     
     
     
     

    Non

    150

    96%

    3.1.4.5. Les premiers antipaludéens les plus prescrits contre le paludisme.

    - 102 (56%) enfants ont reçu leur premier traitement antipaludéen à l'HGR ou au CS, 77 (42%) à la maison, et 3(2%) dans une pharmacie.

    - Le médicament le plus prescrit au premier traitement de la fièvre de l'enfant était la quinine prescrite chez 105 (58%), suivie de Malaxin prescrit chez 67 (37%) enfants, l'ACT a été administrée à 7 enfants (4%), enfin 3 (2%) ont été traités avec la S.P.

    - La quinine a été plus fréquemment prescrite à l'HGR et au CS avec une proportion de 63%,

    - La prise de Malaxin a été décidée pour 49% des cas à la maison, contre 41% à l'HGR et au CS - Des 6 prescriptions de l'ACT observées, 5 ont été décidées à la maison, et une venait de l'HGR. - Les 3 prescriptions de S.P. venaient de l'HGR et du CS.

    ACT Malaxin Fansidar Quinine

    80

    67

    38

    33

    31

    6

    3

    3

    1

    0

    0 0 0

    70

    60

    50

    40

    30

    20

    10

    0

    Pharmacie HGR et CS Maison

    Figure 9 : Lieux du premier traitement et antipaludéens administrés aux enfants qui ont fait la fièvre.

    3.1.4.6. Prise d'ACT chez les malades âgés de plus de 5 ans

    81 personnes âgées de plus de 5 ans dans des ménages différents, avaient déjà reçu au par avant au moins une fois l'ACT. Dans les 366 autres ménages restants, les raisons de non prise d'ACT reprises dans la figure 10 font état de :

    - Non prescription de ce médicament dans 275 ménages (73,14%)

    - Refus de prendre le médicament à cause de ses effets indésirables dans 78 ménages (20,74%)

    - Manque d'argent pour acheter le médicament prescrit dans 23 ménages (6,12%)

    manque d'argent
    pour acheter
    (6,12%)

    Refus du malade
    (20,74%)

    jamais prescrit
    (73,14%)

    Figure 10 : Raisons de non prise d'ACT dans 366 ménages de la ZS Kisanga

    3.1.4.7. Pratiques sur l'assainissement péri et intra domiciliaire

    Des 447 femmes interrogées, seulement 14% (63) avaient déjà participé au moins une fois, à une activité communautaire visant à détruire les gîtes larvaires dans leur quartier. Les résultats en sont détaillés dans la figure 11.

    166

    Effectif des femmes interrogées

    Ont participé à une activité
    communautaire dans le quartier

    gîtes larvaires

    0 200 400 600

    447

    63

    Figure 11 : Participation des ménages aux activités communautaires de lutte contre le paludism

    3.1.4.8. Pratiques en rapport avec le traitement préventif intermittent

    Sur un total de 447 femmes qui ont accouché ces 3 dernières années dans les différents ménages enquêtés, 376 (84%) ont suivi les consultations prénatales, parmi lesquelles 277 ont reçu un traitement antipaludéen à titre préventif. Comme traitement préventif, la S.P a été prescrite à 71 gestantes (26% des prescriptions) dont 59 ont pu recevoir ce médicament au CS, mais d'entre ces gestantes, seulement 17 femmes (24%) ont pu prendre 2 ou 3 doses de S.P. Au total, la couverture adéquate en TPI est de 4% (soit 17/447) dans les ménages.

     
     
     

    447

     
     
     

    376

     
     

    277

     
     

    71

     
     
     

    59

     
     

    17

     
     
     

    Effectif des femmes ayant eu
    des grosses

    Effectifs de gestantes
    ayantsuivi les CPN

    Gestantes ayant reçu un
    traitement préventif
    antipaludéen

    Gestantes ayant reçu la S.P

    Gestantes ayant reçu leur S.P
    au CS

    Gestantes ayant reçu 2 ou 3
    doses de S.P

    Monitorage

    CPN ...

    Figure 12 : Monitorage des CPN centré sur le TPI chez 447 femmes interrogées dans les ménages de la ZS Kisanga.

    3.1.4.9. Cote des pratiques en matière de lutte contre le paludisme

    Comparées les unes avec les autres, les différentes pratiques en rapport avec la lutte contre le paludisme dans les ménages se résument dans la figure 13, et leur moyenne fait état de 28% de la population ayant de bonnes pratiques intéressant toutes les activités de lutte contre le paludisme dans la ZS Kisanga. Voici les cotes individuelles pour les différentes activités :

    - La pratique la mieux suivie est le traitement précoce de la fièvre chez l'enfant de moins de 5 ans où 86% de ceux-ci ont reçu le traitement antipaludéen au plus tard le lendemain du jour qui a suivi le début de la fièvre,

    - L'utilisation de la MII est pratiquée dans 52% des ménages,

    - 14% des ménages ont de bonnes pratiques en assainissement intra et péri domiciliaire

    - Le TPI et le traitement à l'ACT ne connaissent que 4% des ménages qui bénéficient de bonnes pratiques.

    Traitement préventif intermittent

    Assainissement intra et péri domiciliaire

    Utilisation d'ACT contre le paludisme simple

    Délai de traitement du paludisme

    Utilisation de la MII

    4%

    14%

    4%

    52%

    86%

    Figure 13 : Comparaison des différentes pratiques de lutte contre le paludisme dans 447 ménages de la ZS Kisanga

    3.2. ANALYSE BIVARIEE

    3.2.1. Association entre les sources d'informations et la cote des connaissances

    Les connaissances des femmes dans les ménages sont associées avec leur source d'information (tableau VIII): les femmes qui ont été informées par l'IT ou le RECO ont des connaissances près de 7 fois supérieures à celles qui ont été informées par d'autres sources.

    Tableau VIII : distribution des ménages selon la source d'information des femmes interrogées, et selon leur cote des connaissances.

    Source d'information

    > ou == 58

    Cote des connaissances

    < 58

    Total

    IT ou RECO

    202

    29

    231

    Autres sources

    46

    151

    197

    Total

    248

    180

    428

    OR = 6,66 Chi-2 = 48,67 p = 0,0000

    3.2.2. Association entre les sources d'informations et la possession des MII par les ménages

    La possession des MII par les ménages n'est pas associée avec les sources d'informations sur les activités de lutte contre le paludisme (Tableau IX).

    Tableau IX : distribution des ménages selon la source d'information des femmes et selon leur possession en MII.

    MII DANS LES MÉNAGES

    Sources d'informations

    Au moins 1 MII Pas de MII Total

    IT ou RECO

    168

    63

    231

    AUTRE

    131

    66

    197

    TOTAL

    299

    129

    428

    OR = 1,34 Chi-2 = 1,96 p = 0,1615

    3.2.3. Association entre le niveau d'études des femmes et la cote des connaissances dans les ménages

    Il n'existe pas d'association entre les bonnes connaissances en matière de lutte contre le paludisme et le niveau d'études des femmes interrogées dans les ménages de la ZS Kisanga (tableau X).

    Tableau X : distribution des ménages selon le niveau d'études des femmes et selon leur cote des connaissances.

    Cote des connaissances

    Niveau d'études Bonnes Mauvaises

    TOTAL

    connaissances connaissances

    > 6 ans

    206

    139

    345

    0 à 6 ans

    53

    49

    102

    TOTAL

    259

    188

    447

    OR = 1,37 Chi-2 = 1,94 p = 0,1637

    3.2.4. Association entre le niveau d'instruction des femmes et la possession des MII

    Il n'existe pas d'association entre le fait d'avoir fait au moins 7 ans d'études, et la possession des MII dans les ménages de la ZS Kisanga (Tableau XI)

    Tableau XI : distribution des ménages selon le niveau d'études des femmes interrogées, et selon la possession de ces ménages en MII

    Instruction MII dans les ménages

     

    Au moins 1 MII

    Pas de MII

    Total

    Plus de 6 ans

    249

    96

    345

    0 à 6 ans

    65

    37

    102

    Total

    314

    133

    447

    OR = 1,48 Chi-2 = 2,69 p = 0,1010

    3.2.5. Association entre le sexe des chefs de ménages et la possession des MII

    Il n'existe pas d'association entre la possession des MII par les ménages et le sexe des chefs de ces ménages (Tableau XII).

    Tableau XII : Distribution des MII dans les ménages selon le sexe du chef de ménage.

    MII DANS LE MÉNAGE

    Chef de ménage

    Au moins 1 MII 0 MII TOTAL

    Homme

    307

    130

    437

    Femme

    7

    3

    10

    TOTAL

    314

    133

    447

    OR = 1,01 p (Fisher exact): 0,6127

    3.2.6. Association entre la profession des chefs de ménage et la possession des MII

    La possession des MII est associée à la profession des chefs de

    ménages (tableau XIII).

    Tableau XIII : distribution des ménages selon la profession de leur chef et leur possession en MII

    Profession MII dans le ménage

    Au moins 1 MII Pas de MII Total

    Occupation

    290

    114

    404

    Chômage

    24

    19

    43

    Total

    314

    133

    447

    OR = 2,01 Chi-2 = 4,74 p = 0,0294

    3.2.7. $ WFiLliKY1-1l11-11TplLlMS1-1grossesse et la possession des MII dans les ménages

    La possession des MII est associée avec la présence des femmes enceintes dans les ménages (tableau XIV).

    Tableau XIV : distribution des ménages selon la présence des femmes enceintes, et selon leur possession en MII

    MII DANS LES MÉNAGES

    Femme enceinte

     

    MII présente

    Pas de MII

    TOTAL

    OUI

    62

    15

    77

    NON

    252

    118

    370

    TOTAL

    314

    133

    447

    OR == 1,94 Chi-2 == 4,70 p == 0,0302

    3.2.8. Association entre le séjour dans le quartier et la participation

    aux activités communautaires de lutte contre le paludisme.

    La participation aux activités communautaires d'assainissement est associée avec le séjour de courte durée dans le quartier : les ménages séjournant dans le quartier depuis plus de 12 mois participent moins aux activités communautaires d'assainissement (tableau XV).

    Tableau XV : Distribution des ménages selon les activités communautaires menées et le séjour dans le quartier

    Séjour dans le quartier

    Oui

    A ctivités communautaires
    Non

    TOTAL

    6 à 12 mois

    78

    44

    122

    > 12 mois

    88

    237

    325

    TOTAL

    166

    281

    447

     

    OR == 4,77

    Chi-2 == 51,62

    p == 0,0000

    Chapitre 4. DISCUSSION

    4.1. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES

    Seulement 2,20% des ménages enquêtés étaient dirigés par des femmes contrairement aux résultats de l'EDS-RDC 2007 où cette proportion est de 22% (Ministère Plan RDC et Coll., 2008). Cette différence énorme pourrait provenir du fait que notre étude a ciblé les ménages où il y avait au moins un enfant de moins de 5 ans, et que dans la culture congolaise, il est plus honorable pour une femme-mère d'avoir son foyer dirigé par un homme et donc, des biais d'information à ce sujet pourrait se glisser dans l'enquête. 10% des chefs de ménages ne mènent aucune occupation lucrative ; proportion inférieure à celle publiée par l'EDS-RDC 2007, qui est de 36,5%. La taille moyenne des ménages de 6 personnes notée dans notre étude est la même que la moyenne nationale présentée l'EDS-RDC 2007 pour le milieu urbain.

    23% des femmes interrogées n'ont pas atteint 7 ans d'études. Cette observation rejoint le constat fait dans une étude de Mukalay et Coll. publiée en 2009 qui évalue cette proportion à 23,2% dans un quartier de Lubumbashi, mais s'écarte des résultats de l'EDS-RDC 2007 qui l'estime à 34,9% dans le milieu urbain.

    4.2. CONNAISSANCES DES MENAGES SUR LE PALUDISME

    52% des femmes interrogées ont reçu des informations sur le paludisme auprès de l'IT (38%) ou du RECO (14%). D'une manière générale, 58% d'interviewées ont de bonnes connaissances, mais ces connaissances sont très variées d'une activité à l'autre: 87,5% des mères attribuent à la piqûre de moustiques la survenue du paludisme. Paradoxalement, seulement 57,90% préconisent l'utilisation des MII pour protéger les jeunes enfants contre ces piqûres. Kiniffo et coll. en 2000 au Bénin, ainsi que KROEGER et Coll. en Amérique Latine (1996), ont noté quant à eux que la connaissance de l'étiologie du paludisme était de 26,4% et de 66%, tandis que pour le premier, 85,20% des mères préconisaient l'utilisation des moustiquaires pour protéger les enfants contre les piqiIres des moustiques. Quoi que plus proche de nos résultats, une étude au Sénégal rapporte une proportion d'interviewés de 74,8% connaissant le mode transmission du paludisme (Ndour C.T. et Coll., 2006). 84,30% des mères connaissent le signe le plus important du paludisme chez l'enfant ;

    proportion inférieure à celles relevées dans l'étude de Kiniffo en 1993 et celle de Quenum et Coll. en 1995, et qui sont respectivement de 95,3% et 97,5% au Bénin. 62% des mères connaissent les signes de paludisme grave chez l'enfant repartis comme suit : fièvre élevée (32,2%), vomissements répétés (13,2%), convulsions (5,4%), asthénie (2,2%), anémie (1,8%), ictère (0,9%). Cette proportion est supérieure à la proportion de 53,8% publiée par Kiniffo en 2000. 42,73% des mères ne connaissent pas de moyen de lutte anti-larvaire, et seulement 0,20% des femmes savent que l'antipaludéen de prédilection contre le paludisme simple est l'ACT.

    Les connaissances des femmes dans les ménages sont associées avec leur source d'information (tableau XI): les femmes qui ont été informées par l'IT ou le RECO ont des connaissances près de 7 fois supérieures à celles qui ont été informées par d'autres sources. Par contre, Il n'existe pas d'association significative entre les bonnes connaissances en matière de lutte contre le paludisme et le niveau d'études des femmes interrogées (tableau X).

    Les faibles connaissances des ménages reflètent l'insuffisance des messages adressés aux populations. Cette mission d'information est habituellement dévolue aux relais communautaires qui ne sont pas ici assez présents dans les ménages (38% seulement des ménages connaissent les RECO), mais aussi à l'IT qui doit l'intégrer dans toutes les activités organisées par le CS (seulement 14% des femmes ont reçu des informations sur le paludisme venant de l'IT). La fièvre n'est pas considérée comme un signe évocateur de paludisme par 15,70 % des enquêtées, ceci pose un réel problème, quand on sait que pour le PNLP, ce signe est la porte d'entrée pour une prise en charge thérapeutique, qui se veut très précoce.

    4.3. ATTITUDES DES MENAGES VIS-A-VIS DES MOYENS DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME

    Résumant les attitudes des mères, 71% d'entre elles sont favorables aux différentes activités de lutte contre le paludisme dans les ménages. Cette évaluation n'épouse pas celle faite au Bénin, où l'on a noté que d'une façon générale, plus de 80% des mères ont une bonne attitude face au paludisme (Kiniffo et Coll., 2000). Fort des observations sur l'insuffisance d'informations dirigées vers la communauté (figure 4), nous pensons qu'une plus grande portion de la population pourrait adopter de bonnes attitudes si elle était suffisamment informée, car l'information façonne l'attitude, et cette dernière détermine l'action.

    4.4. PRATIQUES CONTRE LE PALUDISME

    28% des ménages ont de bonnes pratiques intéressant toutes les activités de lutte contre le paludisme. Ce résultat est superposable à celui de Kiniffo et Coll. observé en 2000 au Bénin.

    4.4.1. Disponibilité et utilisation des MII

    29,75% des ménages ne possèdent pas de MII, et la couverture opérationnelle en MII est de 35,29% ; superposable à la couverture opérationnelle de la R.D. Congo en MII laquelle est de 34% (Flaxman A et coll., 2009).

    La nuit qui a précédé l'enquête, 232 (25,58%) des enfants de moins de 5 ans avaient dormi sous la MII, mais seulement 146 (16,09%) y dorment régulièrement. Ce résultat est superposable à celui de l'EDS-RDC 2007 qui fait état de 26% en ce qui concerne l'utilisation de toutes moustiquaires confondues, mais lui est supérieur quand l'on considère seulement les MII ; la proportion présentée par l'EDS-RDC 2007 étant de 11%. 33/70 femmes enceintes (47,14%) avaient dormi sous la MII la nuit qui a précédé l'enquête, proportion largement supérieure à celles présentées dans l'EDS-RDC 2007 où elles sont de 19% ; tous types de moustiquaires confondus. Dans une étude menée au Sénégal, le taux d'utilisation des moustiquaires imprégnées par les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans a été respectivement de 14,9 et 11,4 % (Ndour C.T. et Coll, 2006).

    La possession des MII n'est pas significativement associée ni avec la source d'information (tableau IX), ni avec le niveau d'études des femmes dans les ménages (tableau XI), ni même avec le sexe des chefs de ménages (tableau XII). Par contre, cette association est significative avec la profession des chefs de ménages (tableau XIII), et avec la présence des femmes enceintes (XIV).

    4.4.2. Traitement précoce et efficace du paludisme simple.

    20,07% des enfants dans les ménages avaient fait la fièvre au cours des trois mois ayant précédé l'enquête. Parmi ces enfants, 86,26% ont reçu leur premier traitement antipaludéen au plus tard le lendemain du jour du début de la fièvre. Seulement 3,85% de ces enfants avaient été traités avec l'ACT ; les médicaments qui ont été les plus prescrits étaient dans l'ordre : la quinine (57,69%), le Malaxin (36,81%) ; la S.P fermant la marche (1,65%). La quinine a été la plus prescrite dans les services de santé, tandis que le

    Malaxin et exclusivement l'ACT, à la maison. La prescription quasi-inexistante de l'ACT par les services de santé de la ZS Kisanga maintient cette dernière très loin de l'objectif de processus qui est de couvrir 80% de la population à risque de cette intervention d'ici fin 2011 (PNLP, 2007).

    La prévalence relativement faible du paludisme chez l'enfant de moins de 5 ans par rapport à la prévalence nationale qui avait été de 30,8% en 2007 selon l'EDS-RDC serait due au fait de la saison sèche durant laquelle l'étude a été effectuée, et qui était en cours depuis près de trois mois. La proportion des enfants précocement pris en charge du point de vue thérapeutique au niveau national est beaucoup plus bas (23,3%), la quinine demeure le médicament le plus prescrit (69,10%), l'ACT n'étant prescrite que chez 5,15% des cas. Dans 376 ménages, on n'a jamais été traité à l'ACT pour raisons suivantes : ce médicament n'a jamais été prescrit à quelqu'un (73,14%) ; pas d'argent pour l'acheter (6,12%) et refus de le prendre à cause de ses effets secondaires (20,74%).

    Il est capital que le traitement antipaludéen soit mis en marche le plus précocement possible non seulement dans l'intérêt de l'individu malade, de sa famille, mais aussi dans l'intérêt de la communauté entière, car l'individu parasité constitue un réservoir permanent de plasmodium pouvant pérenniser le cycle de paludisme. Bruce - Chwatt dans une étude publiée en 1981, postule que les antipaludéens contribuent à la réduction de la transmission du paludisme par leur effet sur l'état infestant du moustique. Ceci est rendu possible par leur action directe sur les gamétocytes, étape infectante retrouvée dans l'infestation humaine (effet gametocytocide) ou, quand le médicament est absorbé dans le repas sanguin du moustique, il a un effet sur le développement du parasite au sein-même de l'insecte (effet sporonticide).

    Enfin, selon le protocole de prise en charge du paludisme simple proposé par l'OMS et adopté par la RD Congo, le médicament de première intention est l'ACT, la quinine étant réservée au traitement de deuxième ligne et pour le paludisme grave. L'utilisation abusive de la quinine pourrait induire une résistance du parasite à cette molécule (PNLP, 2007).

    4.4.3. Assainissement péri et intradomiciliaire

    Les gîtes larvaires des moustiques ne sont pas toujours bien connus des populations et sont très souvent confondus avec les lieux de repos des moustiques adultes, ainsi justifiaient Doannio J.M.C et Coll. en 2004, l'insuffisance des pratiques

    d'assainissement du milieu intra et péri domiciliaire en vue de lutter contre la reproduction des moustiques. La faible participation à l'assainissement intra et péri domiciliaire (14%) observée dans notre étude est cependant supérieure à celle présentée par Kiniffo et Coll en 2000 qui est de 1,7 % ; leur résultat étant très proche de la proportion de 2,1 % observée par Quenum et coll. dans une étude menée en 1995.

    Paradoxalement, la participation aux activités communautaires d'assainissement est associée avec le séjour de courte durée dans le quartier : les ménages séjournant dans le quartier depuis plus de 12 mois participent moins aux activités communautaires d'assainissement (tableau XV). Cette association suggérerait le manque d'autorité dans le chef des autorités politicoadministratives sensées organiser la population pour des activités d'intérêt communautaire, et par fois à recourir à des mesures coercitives en cas de résistance.

    4.4.4. Traitement préventif intermittent

    62% des femmes ont reçu à titre préventif, un antipaludéen au cours de leur dernière grossesse ; parmi elles, seulement 25,63% étaient traitées à la SP, et 6,14% représentant 4% de toutes les femmes enceintes en ont reçu 2 doses.

    La moyenne nationale (53%) est plus basse pour le traitement préventif antipaludéen, mais supérieure en ce qui concerne le TPI à la première dose (23,2%) et à la deuxième dose (9,1%), selon EDS-RDC 2007.

    « Le TPI utilisant la SP pendant la grossesse a prouvé son efficacité dans la réduction de la prévalence du paludisme, de l'anémie et du bas poids de la naissance mais ceci est trop souvent largement ignoré par les communautés locales, et pas suffisamment disponible ou utilisé » (JE Parise et coll., 1998).

    35
    Chapitre 5. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

    La présente étude menée dans 447 ménages, a relevé que d'une manière générale, 58% des ménages ont de bonnes connaissances, 71% ont de bonnes attitudes, et seulement 28% ont de bonnes pratiques en matière d'activités de lutte contre le paludisme ; ce qui est encore très loin des objectifs de processus que s'est fixés le PNLP pour l'an 2011, ceux de couvrir 80% de la population à risque des différentes interventions de lutte contre le paludisme. Il existe une association significative entre les bonnes connaissances et les informations venant de l'IT ou des RECO ; par contre, cette association n'est pas significative avec le niveau d'études des interviewées. La possession des MII n'est associée ni avec la source d'information, ni avec le niveau d'études des femmes dans les ménages, ni méme avec le sexe des chefs de ménages d'une manière significative. Par contre, cette association est significative avec la profession des chefs de ménages, et avec la présence des femmes enceintes. Par ailleurs, les prestataires des soins n'observent pas la politique nationale en matière de traitement du paludisme simple à l'ACT ; ils prescrivent en effet, la quinine et des médicaments autres que l'ACT. La connaissance conditionnant l'attitude et la pratique, il s'avère crucial de renforcer les capacités des prestataires en politique nationale de lutte contre le paludisme, et aussi d'intensifier l'éducation sanitaire dans toutes les couches de la population.

    RECOMMANDATIONS

    Au terme de cette étude, il est opportun pour nous de formuler aux uns et aux autres, les suggestions suivantes :

    1. Au Ministère de Santé Publique: de discuter avec le Ministère de l'Education, l'opportunité d'insérer dans les différents programmes d'enseignement, des plages sur l'éducation sanitaire. En effet, vu le poids du paludisme sur la santé de la communauté, il ne serait pas incohérent d'introduire ce programme dès l'école primaire, afin d'atteindre une masse critique capable de changer des comportements et d'éduquer les autres membres de leur communauté.

    2. A l'Equipe Cadre de la ZS Kisanga (ECZ)

    - De redynamiser les activités promotionnelles dans les AS, et d'élaborer des messages de communication pour le changement de comportements clairs adaptés aux réalités locales des AS et orientés vers la lutte contre le paludisme à base communautaire.

    - De mettre au point un plan de lutte en collaboration avec la communauté, et parallèlement, adopter des méthodes d'évaluation des réactions communautaires aux messages de santé.

    - De renforcer les capacités des prestataires de l'HGR et des CS en matière des stratégies de lutte contre le paludisme adoptées par le PNLP

    - De faire un plaidoyer auprès de ses partenaires en vue de disponibiliser des ACT dans les formations sanitaires et le reste de la ZS

    3. Aux autorités politico-administratives de soutenir les professionnels de santé dans leurs démarches auprès de la communauté, dans le cadre d'éducation sanitaire et de mobilisation sociale pour la santé

    4. « A tout un chacun d'user donc de cette arme qui est des plus pertinentes en santé publique ; l'éducation pour la santé, afin de contribuer à la diminution de la souffrance dans la communauté par le changement des comportements négatifs en comportements favorables à la santé. »

    Références Bibliographiques

    Anonyme (2000). Health Metrics and Evaluation. Seattle, Washington, University of

    Washington. www.healthmetricsandevaluation.org (consulté le 18/02/2010) Anonyme (2006). Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté. Ministère de la Santé

    RDC

    Bruce-Chwatt L (1981). Chemotherapy of malaria, 2nd ed. Geneva, World Health Organization

    Catherine Watt et Chris Dye (2000). Indicators to measure the impact of malaria control. Geneva, WHO

    CHATMI A. (2003). Épidémiologie, Lubumbashi, Presses Universitaires, pp 189

    De Savigny D (March 1999). Information for malaria control in Africa: are we ready? Presentation at the MIM Malaria Congress, Durban

    Doannio J., Konan YL., Amalaman K. et Attiah J. (2004). Connaissances, attitudes et pratiques des populations vis-à-vis des moustiques dans une zone urbaine et périurbaine de la Côte d'Ivoire. Bull Soc Pathol Exot, 97, 4, 295-301

    Flaxman A et Coll. (2009). Rapid scaling-up of insecticide-treated bed net coverage in Africa and its relationship with development assistance for health: a systematic synthesis of supply, distribution and household survey data.72 ; pp. 1087

    Hanson et Coll. (2004). The Economics of Malaria Control Interventions. Geneva, World Health Organization.

    Kabyla I. et Kabamba N. (2010). Notions d'éducation sanitaire et communication sociale. Notes inédites de cours à l'intention des étudiants de troisiqme cycle en Santé Publique. Lubimbashi, Unilu.

    Kahssay HM, Oakley P (1999). Community involvement in health development: a review of the concept and practice. Geneva, World Health Organization

    Kahssay HM, Taylor ME, Berman PA (1998). Community health workers: the way forward. Geneva, World Health Organization

    Kasper DL, Braunwald E, Fauci AS, Hauser SL, Longo DL, Jameson JL (2005) Protozoal infections: malaria. In Harrison's Manual of Medicine. McGraw-Hill, 16ème Ed, 569-572, pp. 1104

    KINIFFO I. (1993). Connaissances, attitudes et pratiques des mères d'enfants de moins de cinq ans en matière de paludisme dans la Sous-préfecture de Sô-Ava. Mémoire de Santé Publique, IRSP, 130 p

    KINIFFO I. R., AGBO-OLA L., ISSIFOU S., MASSOUGBODJl A. (2000). Les mères des enfants de moins de cinq ans et le paludisme dans la vallée de Dangbo au sud-est du Bénin. Méd d'Afr Noi, 47, 27-33

    Kiszewski A. et Coll. (2004) A global index representing the stability of malaria transmission. Ame Jou of Tro Med and Hyg 70, 486-498

    Knudsen AB et SIooff R. (1992) Problèmes dus aux maladies à transmission vectorielle et urbanisation accélérée: nouvelles approches de la lutte antivectorielle, Bul. OMS. 70, 165-171

    KROEGER A. et al (1996). Health education for community based malaria control : an intervention study in Ecuador, Colombia and Nicaragua.Tropical Medicine and International Health.

    Lengeler C (1998). Insecticide-treated bed nets and curtains for malaria control. 3ème Ed, Oxford, The Cochrane Library

    Lengeler C, Smith TA, Armstrong-Schellenberg J (1997) Focus on the effect of bed nets on malaria morbidity and mortality. Par Tod 13, 123-124.

    Ministère du Plan-RDC et Macro International (2008). Enquête Démographique et de Santé, République Démocratique du Congo 2007. Calverton, Maryland, U.S.A. ; Ministère du

    Molineaux L (1997) Malaria and mortality: some epidemiological considerations. Ann of Tro Med and Par, 91, 811-825

    Muhe L (2002). Community Involvement In Rolling Back Malaria. Geneva, WHO

    Mukalay AM, Kalenga MK, Dramaix M, Hennart Ph, KabylaI et Donnen Ph. (Déc. 2009). Prévalence et déterminants de la malnutrition des enfants âgés de moins de 5 ans

    dans le quartier Bongonga de Lubumbashi. Ann. Afr. Med., Vol. 3, N° 1.

    Ndour C. T., Ba O., Manga N. M., Fortes M. L., Nyamwasa D. & Sow P. S. (Mai 2006). Le paludisme : connaissance, attitudes et pratiques dans une population rurale du Sénégal. Ant. Méd. , N°2878, 290-292

    Nonaka D. & al. (2008). Malaria education from school to community in Oudomxay province, Lao PDR. Par. Int. 57, 76- 82. www.sciencedirect.com (consulté le 20/01/2010)

    OMS (1978). Déclaration d'Alma-Ata sur les soins de santé primaires. Genève, OMS

    ORC Macro (2005). Manuel d'Enquête sur les Indicateurs du Paludisme. Calverton, Maryland ; ORC Macro. www.rollbackmalaria.org/partnership/wg (consulté le 27/04/2010)

    Parise ME et Coll. (1998) Efficacy of SP for prevention of placental malaria in an area of Kenya with high prevalence of malaria and HIV infection. Ame Jou of Tro Med and Hyg 59, 813-822.

    PNLP (2007). Déclaration de Politique Nationale de Lutte Contre le Paludisme. Ministère de Santé Publique RDC

    PNLP (2007). Faire reculer le Paludisme : Plan Stratégique 2007-2011. Ministère de la Santé Publique RDC

    QUENUM C. et ISSIFOU S (1995). Connaissances, attitudes et pratiques des mères d'enfants de moins de cinq ans vis-à-vis du paludisme dans la commune rurale de OuakpèDaho, au Sud du Bénin. Genève, OMS

    Roll Back Malaria (2005). Strategic orientation paper on prevention and control of malaria. WHO

    Roll Back Malaria (2008). The global malaria action plan. Geneva, World Health

    Organization. http://www.rollbackmalaria.org/gmap. (consulté le 11 /02/2009) Rozendaal JA (1997). Vector control: Methods for use by individuals and communities.

    Geneva, WHO

    WHO (1991) Community involvement in health development: challenging health services. In WHO Tec Rep Ser 809

    WHO (2000). The Abuja Declaration and the plan of action: An extract from the African

    Summit on Roll Back Malaria. Geneva, World Health Organization.

    http://www.rbm.who.int/docs/abujadeclaration.pdf. (consulté le 11/02/2010) WHO (2004). Global Strategic Framework for Integrated Vector Management. Geneva,

    World Health Organization.

    WHO (2005). Malaria control. 58th WHA May. Geneva, World Health Organization.

    WHO (2006). Use of indoor residual spraying for scaling up global malaria control and elimination. Geneva, World Health Organization

    WHO (2006). WHO guidelines for the treatment of malaria. Geneva, World Health Organization

    WHO (2007). Long-lasting insecticidal nets for malaria prevention: a manual for malaria programmers' managers. Geneva, WHO-GMP

    WHO (2008). World malaria Report 2007. Geneva ; World Health Organization WHO (2009). World malaria report 2008.Geneva, World Health Organization

    WHO (2010). World Health Statistics 2009. Geneva, WHP

    WHO et UNICEF (2005) Global malaria situation: World Malaria Report 2005. Geneva, World Health Organization

    ANNEXES

    Annexe 1 : Questionnaire d'e1FXête

    QUESTIONNAIRE MENAGE N° : / /

    (ID ménage, Date N° Enquêteur)

    I. Caractéristiques sociodémographiques

    Chef de ménage : Sexe : ?M ?F

    Profession: ? Fonctionnaire ? Employé ? Libéral ? Sans

    Séjour dans le quartier : ? Moins de 6 mois ? 6 à 12 mois ? Plus de 12 mois

    Nombre de personnes dans le ménage : /__/ __/ Enfants de moins de 5ans : /___/

    Nombre de moustiquaires dans le ménage : /___/ Femmes enceintes de 15-45 ans :

    Enquêté : Age : ___ ans Sexe ?M ?F

    Niveau d'instruction : ? 0 à 6 ans ? 7 à 9 ans ? 10 ans et plus

    Adresse du ménage : - Rue : N° : .
    Quartier :

    II. Connaissances

    Question

    modalités

    Code

    Passez à

    201

    Connaissez-vous l'infirmier de votre CS ?

    - Non

    1

    · 3 203

     
     

    - Oui

    2

     

    202

    comment s'appelle l'infirmier de votre CS?

    - Je ne sais pas

    1

     
     
     

    - il s'appelle :

    2

     

    203

    Connaissez-vous le relai communautaire de votre

    - Non

    1

    · 3205

     

    quartier ?

    - Oui

    2

     

    204

    Comment s'appelle le relai communautaire de votre

    - Je ne sais pas

    1

     
     

    quartier ?

    - il s'appelle :

    2

     

    205

    Qui vous donne des informations sur le paludisme ?

    -L'IT

    1

     
     
     

    -Relai Communautaire ...

    2

     
     
     

    -Autres à préciser : .

    3

     

    206

    Comment attrape-t-on le paludisme ?

    -Piqûre de moustiques

    1

     
     
     

    -Autre (à préciser)

    2

     

    207

    Est-ce qu'on peut empêcher la multiplication des moustiques dans le quartier ?

    -Non, c'est impossible

    1

    · 3209

     
     
     

    -Oui

    2

     

    208

    Comment peut-on empêcher la multiplication des moustiques dans le quartier ?

    -En asséchant les flaques d'eau

    1

     
     
     

    -Par d'autres moyens (à préciser)

    2

     

    209

    Quel est le signe le plus important de paludisme chez

    -Je ne sais pas

    1

     
     

    l'enfant ?

    - fièvre

    2

     
     
     

    - Autres signes (à préciser)

    3

     

    210

    Que risque l'enfant malade de paludisme simple qui ne reçoit pas rapidement de traitement ?

    -Rien

    -La mort

    -Le paludisme grave et compliqué

    -Je ne sais pas

    1

    2

    3

    4

     

    211

    Quels sont les signes de paludisme grave ou compliqué

    - Je ne sais pas

    1

     
     

    chez l'enfant ? (en citer 3)

    1.

    2

     
     
     

    2.

     
     
     
     

    3

     
     

    212

    Quel est le médicament qu'il faut prendre en cas de

    - quinine

    1

     
     

    paludisme non compliqué ?

    -Fansidar

    2

     
     
     

    -chloroquine

    3

     
     
     

    -ACT ou artésunate- amodiaquine

    4

     
     
     

    -Autre médicament (à préciser)

     
     

    213

    Est-ce qu'on peut prévenir le paludisme chez une femme

    -Non, c'est impossible

    1

    -)215

     

    enceinte ?

    -Oui

    2

     

    214

    Comment prévenir le paludisme chez la femme

    -en lui donnant à la CPN le

    1

     
     

    enceinte ?

    Fansidar

    2

     
     
     

    -Oui, Par un autre moyen (à préciser)

     
     

    215

    Que faut-il faire pour que l'enfant ne puisse pas attraper

    - Rien

    1

     
     

    le paludisme pendant la nuit?

    -Lui donner régulièrement un

    2

     
     
     

    antipaludéen

    3

     
     
     

    -Le faire dormir sous une MII

    4

     
     
     

    -Autre moyen

     
     

    III. Attitudes

    Question

    Modalité

    Code

    301

    Si un enfant a la fièvre, après combien

    -Après 48 heures

    1

     

    de temps seriez-vous prêt à lui administrer le médicament ou l'amener au CS?

    -Au plus tard le lendemain (moins de 48 heures)

    2

    302

    Que feriez-vous si l'on ne (vous)

    -J'attendrais la prochaine grossesse

    1

     

    prescrit pas de Fansidar (à la maman)

    -Je réclamerais ce médicament

    2

     

    pendant la grossesse ?

    -J'achèterais de ma propre initiative

    3

     
     

    -Autre à préciser

     

    303

    Que pensez-vous du traitement du

    -Je ne l'aime pas

    1

     

    paludisme simple avec

    -Il est efficace, c'est un bon traitement

    2

     

    ACT (Artesunate-Amodiaquine)?

    -Autre (à préciser)

     

    304

    Si on vous demandait d'assécher les

    -Je refuserais sans contrainte

    1

     

    flaques d'eau dans votre quartier, que serait votre position ?

    -Ce serait une bonne occasion de lutter contre les moustiques dans le quartier

    2

     
     

    -Autre à préciser

    3

    305

    Qui feriez-vous dormir sous la

    -Les parents

    1

     

    moustiquaire s'il n'y en avait qu'une

    -Les petits enfants

    2

     

    seule dans la maison ?

    -Les visiteurs

    3

    IV. Pratiques

    Question

    Modalité

    Code

    Passez à

    401

    Qui a dormi sous la moustiquaire dans votre maison la nuit dernière ?

    - les enfants

    - les parents

    - toute la famille

    1

    2

    3

     

    402

    Est-ce que vous (utilisateur de la MII) dormez toujours sous une

    moustiquaire

    -Jamais

    -Quelques fois -Oui, toujours

    1

    2

    3

     

    403

    Un enfant (ou plus) a-t-il fait la fièvre au cours de ces 3 derniers mois ?

    -Non

    1

    -*408

     
     

    -Oui

    2

     

    404

    Quel âge a-t-il ? ou ont-ils ?

    __/__/__/

    _

     

    405

    L'enfant a-t-il reçu son premier

    -maison

    1

     
     

    traitement à la maison ou au CS ?

    -CS, Hôpital

    2

     
     
     

    -ailleurs (à spécifier)

     
     

    406

    Après combien de temps l'enfant a-t-il

    - tout de suite,

    1

     
     

    reçu son premier traitement ?

    -le lendemain

    2

     
     
     

    -après 2 jours ou plus

    3

     

    407

    Quel médicament l'enfant a-t-il reçu ?

    -Quinine

    1

     
     
     

    -Fansidar

    2

     
     
     

    -ACT (Artesunate-Amodiaquine)

    3

     
     
     

    -Autres médicaments (à préciser)

    4

     

    408

    Quelqu'un d'autre dans le ménage a-t-

    -Oui

    1

    -*410

     

    il déjà pris l'ACT ?

    -Non

    2

     

    409

    Si non, pourquoi ?

    - nous refusons de le prendre

    1

     
     
     

    - nous n'avons pas d'argent pour l'acheter

    2

     
     
     

    - on ne nous l'a jamais prescrit

    3

     
     
     

    -Autre (à préciser)

     
     

    410

    Avec les autres habitants du quartier, combien de fois avez-vous déjà

    -Jamais

    1

    -*412

     

    travaillé ensemble pour lutter contre les moustiques dans le quartier au cours de ces 12 mois ?

    -Au moins une fois

    2

     

    411

    Quelles activités avez-vous menées ?

    -Couper les herbes dans notre parcelle

    1

     
     
     

    -Balayer la route

    2

     
     
     

    -Assécher les flaques d'eau

    3

     
     
     

    - Autre (à préciser) :

    4

     

    412

    Avez-vous accouché ces 3 dernières

    -Non

    1

     
     

    années ?

    -Oui

    2

     

    413

    Etes-vous allée à la CPN lors de votre

    -Non

    1

     
     

    dernière grossesse ?

    -Oui

    2

     

    414

    Avez-vous pris un médicament pour ne pas avoir le paludisme au cours de

    -Non

    1

    -*Fin

     

    cette grossesse ?

    -Oui

    2

     

    415

    Quel médicament avez-vous pris ?

    -Je ne sais pas

    1

    -*fin

     
     

    - Médicament autre que le Fansidar

    2

    -*fin

     
     

    - Le Fansidar

    3

     

    416

    Combien de doses de Fansidar avez-

    -1 dose

    1

     
     

    vous prises ?

    -Plus d'une dose

    2

     

    417

    Où avez-vous reçu le Fansidar ?

    -Au CS

    1

     
     
     

    -J'ai acheté

    2

     
     
     

    -Autre (à préciser) :

    3

     

    (Noms et Sé) : Enquêteur 1 : Enquêteur 2 :

    Table des matières

    Chapitre 1. INTRODUCTION 2

    1.1. ETAT DE LA QUESTION 2

    1.3. PROBLEMATIQUE 5

    1.4. OBJECTIFS 6

    1.4.1. Objectif général 6

    1.4.2. Objectifs spécifiques 6

    Chapitre II. METHODOLOGIE 7

    2.1. TYPE D'ETUDE 7

    2.2. SITE DE L'ETUDE 7

    2.3. POPULATION D'ETUDE 7

    2.3.1. Taille de l'échantillon 7

    2.3.2. Echantillonnage 8

    2.4. METHODE DE COLLECTE DES DONNEES 9

    2.5. GESTION DES DONNEES ET ANALYSES STATISTIQUES 10

    2.5.1. Types de logiciel 10

    2.5.2. Plan d'analyse 10

    Chapitre 3. RESULTATS 12

    3.1. ANALYSE UNIVARIEE 12

    3.1.1. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES DES MENAGES 12

    3.1.2. CONNAISSANCES EN MATIERE DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME DANS LES MENAGES 15

    3.1.3. LES ATTITUDES VIS-A-VIS DES ACTIVITES DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME DANS LES MENAGES 18

    3.1.4. LES PRATIQUES DANS LES MENAGES EN MATIERE DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME 19

    3.2. ANALYSE BIVARIEE 26

    Chapitre 4. DISCUSSION 30

    4.1. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES 30

    4.2. CONNAISSANCES DES MENAGES SUR LE PALUDISME 30

    4.3. ATTITUDES DES MENAGES VIS-A-VIS DES MOYENS DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME 31

    4.4. PRATIQUES CONTRE LE PALUDISME 32

    Chapitre 5. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 35

    Références Bibliographiques 37

    ANNEXES 40

    Annexe 1 : Questionnaire d'enquête 40






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway