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Le décrochage scolaire: du contrôle social aux logiques de solidarité entre les différents intervenants

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par Antonio Rizzo
Université catholique de Louvain - Master en sciences de l'éducation 2010
  

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3.2 Logique de solidarité contractuelle

Ce type de solidarité est fondé sur les intérêts. L'individu se fixe un objectif et détermine les moyens les plus efficaces pour y parvenir. Les moyens mis en oeuvre sont adaptés aux buts recherchés. Les gens sont solidaires parce qu'ils recherchent un intérêt personnel, c'est-à-dire un bien qui ne peut venir que d'un autre.

3.2.1 L'acteur scolaire, l'école et le CPMS113

Les établissements scolaires et leurs agents ont la possibilité d'activer et ce, en se référant à la Circulaire 1972, un «éventail» de partenaires comme : le CPMS, les médiateurs scolaires, les équipes mobiles, les Services d'Accrochage Scolaire (SAS), les Aides en Milieu Ouvert (AMO), le service d'Aide à la Jeunesse et la Direction Générale de l'Enseignement Obligatoire (DGEO). Cette Circulaire encourage le renforcement de la collaboration entre l'école et le secteur de l'Aide à la Jeunesse. Ces dispositifs sont des soutiens incontournables pour les écoles. Cependant, les établissements scolaires ont d'autres alternatives quant aux

111Nous retrouvons les discours de l'acteur Judiciaire en annexe 3, p. 45.
112Nous retrouvons les discours de l'acteur Judiciaire en annexe 3, p. 67.
113Nous retrouvons les discours de l'acteur scolaire en annexe 3, p. 9-14.

choix du partenariat. Le directeur et l'éducateur que nous avons interviewés ne reconnaissent pas cette Circulaire. Cependant, ces derniers privilégient la collaboration avec l'acteur communal, l'Antenne Accrochage Scolaire (lorsque le CPMS ne sait pas répondre à la demande) mais aussi avec les acteurs judiciaires comme le Parquet de Mons et le Service Jeunesse et Famille (S.J.F) de la Police.

En ce qui concerne les collaborations avec les autres acteurs, nous constatons que le directeur fait référence à une logique d'action qui se base sur un intérêt qui est de faire revenir le jeune au sein de l'établissement scolaire. Pour ce faire, l'école fait appel au CPMS et l'AAS. Dans l'objectif d'un retour du jeune à l'école, il existe un échange dans la procédure entre l'école et la police : l'une donne des informations, l'autre accompagne le jeune à l'école. Enfin, lorsque l'école estime que le jeune est en danger, celle-ci passe le relais au Service de la Protection de la Jeunesse.

L'école a créé un sas d'écoute auquel collabore le CPMS. Selon l'éducateur, il y a une complémentarité en termes de compétence professionnelle. De plus, les éducateurs transmettent des informations au CPMS dans le cadre de réunions afin de vérifier si le jeune a repris le chemin de l'école. L'éducateur soulève qu'il est difficile de rentrer en contact avec les élèves lorsqu'ils sont en décrochage scolaire, malgré l'envoi des courriers et les coups de téléphone. Pour répondre à ce problème, ils font appel à l'AAS pour les visites à domicile de façon à obtenir un retour sur la situation du jeune (pour rappel, l'éducateur ne peut pas se rendre au domicile du jeune mais pense que cette démarche est efficace). Les éducateurs n'hésitent pas à demander des informations à l'AAS afin de mieux cerner les difficultés du jeune dont ils s'occupent. Dans notre analyse, nous ne relevons pas de collaboration avec l'acteur issu du milieu associatif. En revanche, après avoir été informé par l'AAS de l'existence du travail des agents de quartier, l'éducateur compte, si nécessaire, établir une collaboration pour l'année scolaire ultérieure. D'après l'assistant social du CPMS, son service travaille avec l'AMO pour préparer le retour du jeune à l'école dans les meilleures conditions. Cependant, vu le nombre important des dossiers à gérer, l'AMO ne peu répondre à toutes les demandes. Le CPMS active également l'AAS pour rencontrer le jeune dans des conditions - endroit neutre et non contraignant pour l'élève - favorisant l'écoute et le soutien du décrocheur. En effet, selon l'assistant social, le CPMS est associé à l'école, lieu de «malêtre» pour le jeune. Enfin, la DGEO envoie un courrier aux jeunes et aux familles pour qu'ils prennent contact avec le CPMS. On retrouve dans cette démarche la procédure à suivre dans la Circulaire 1972. Le CPMS favorise les acteurs locaux afin de répondre à la problématique du décrochage scolaire. L'assistant social soulève que le fait de travailler avec la DGEO ou le

SAJ ne porte pas ses fruits dans la mesure où ces derniers relaient vers les services locaux. De ce fait, pour éviter de tourner en rond, le CPMS active les partenaires de la région pour apporter des solutions concrètes qui ne prennent pas trop de temps. En ce qui concerne la police, lorsque l'aide négociée ne suffit pas, le CPMS reconnaît la place de l'aide contraignante. Dans notre analyse, nous soulevons des collaborations bien spécifiques tant avec les agents de quartier que le SAJ lorsque la situation de l'élève devient compliquée.

En ce qui concerne la perception de la CAS, le directeur la considère comme un lieu où l'on peut s'outiller, toujours dans l'objectif de ramener l'élève à l'école. Il envoie un représentant de l'école, en l'occurrence l'éducateur interviewé. Celui-ci participe à la CAS pour obtenir des informations, des outils pour faciliter son travail et aborder au mieux le décrochage scolaire. Ensuite, il communique les informations en interne auprès de ses collègues. La CAS est considérée par l'assistant social du CPMS comme un lieu d'échange qui permet de découvrir de nouveaux acteurs pour un éventuel partenariat. Aussi, c'est un lieu qui crée des liens et des outils de prévention comme le Pass scolaire.

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