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Le décrochage scolaire: du contrôle social aux logiques de solidarité entre les différents intervenants

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par Antonio Rizzo
Université catholique de Louvain - Master en sciences de l'éducation 2010
  

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4 Résultats et interprétation de la participation des différents acteurs à la Commission Accrochage Scolaire

L'acteur scolaire, l'école technique subventionnée

Force: Pour l'éducateur la CAS a permis de s'enrichir et d'obtenir des réponses à certaines questions liées au DS ; d'avoir des pistes face à la problématique et d'obtenir

des informations pour faciliter le travail. Remarque : En ce qui concerne la légitimité de la coordination de la CAS gérée par l'AAS, l'éducateur note que les membres de

l'AAS savent de quoi ils parlent et font de leur mieux ; qu'ils sont confrontés au DS en présentant des exemples concrets.

Force : Pour le CPM la CAS a facilité la construction de partenariats, d'outils et de procédures pour traiter le DS ; la création de nouveaux liens avec les médiateurs

scolaires, l'AAS et la Police (perspectives de partenariat) ; une meilleure connaissance des missions de chacun ; l'humanisation des relations professionnelles ; la formation
d'un groupe de réflexion et de travail (création d'un outil pédagogique ; création de normes communes à partir du projet Pass scolaire). Rassemblement des différents
acteurs traitant le décrochage scolaire ; création de projets communs et innovants. Remarque : En ce qui concerne la légitimité de la coordination de la CAS par l'AAS :

les travailleurs de l'AAS sont perçus comme ayant une connaissance approfondie du territoire louvièrois, du réseau et des différents services sociaux (connaissances importantes pour la gestion de la CAS); l'assistant social considère que le Service de l'Aide à la Jeunesse, excentré de La Louvière, ne serait pas à même de gérer la CAS car cette mission nécessite d'être au plus proche du terrain.

Faiblesse : Les projets demandent de temps et de l'investissement ; l'impression de perdre de vue les objectifs et de se noyer dans différents projets et des détails

organisationnels. Proposition : Eviter les objectifs à long terme car ils sont difficilement réalisables pour des questions d'organisation ; se montrer plus modeste dans la

définition de certains objectifs; réaliser les objectifs dans un délai raisonnable.

L'acteur issu du milieu associatif, l'Aide en Milieu Ouvert : l'ASBL Transit

Force : A permis de diminuer les tensions avec l'acteur communal du PSSP ; d'identifier les acteurs locaux ; d'influer sur les perceptions du DS ; d'activer des services

compétents en fonction de la situation du jeune ; d'intensifier la collaboration avec les CPMS et de s'inscrire dans des projets en lien avec les missions du service. Remarque : En ce qui concerne la légitimité de la coordination de la CAS par l'AAS : c'est le service le mieux placé pour la gérer, c'est son rôle de coordonner la CAS.

Faiblesse : Etre attentif aux différentes attentes des acteurs : certains risquent de s'exclure s'ils n'adhèrent pas à tel ou tel projet.

L'acteur judiciaire, le Service Jeunesse et Famille

Force : A permis d'obtenir des informations sur le DS, d'échanger avec les différents acteurs ; d'identifier les intervenants sociaux (cela influe sur la perception de la

gestion du DS, rencontre avec la DGEO, les équipes mobiles, le SAS) ; d'être mieux accepté par les membres de la CAS (une meilleure image de la Police) ; de créer un langage commun ; de faciliter les collaborations et d'obtenir des informations sur les décrocheurs grâce au Pass scolaire, de faciliter le travail sur le terrain.

Faiblesse: Risque de mettre en chantier des projets trop lourds qui demandent un investissement tel de la part des membres de la CAS que certains renoncent à s'y

impliquer. La légitimité de la coordination de la CAS par l'AAS : elle a une disponibilité, les moyens pour coordonner et elle est bien implantée sur le territoire.

L'acteur communal, l'Antenne Accrochage Scolaire du PSSP

Force : A permis de démystifier les autres organisations en présentant les fonctions de chacun. De cibler les besoins de chaque acteur et ceux des jeunes en DS; de

chercher des outils pour traiter la problématique ; de créer des partenariats ; de développer des relations de confiance ; viser une plus grande efficacité dans les interventions sociales en mettant en place des actions concrètes; s'insérer au sein d'un réseau pour travailler activement sur le phénomène ; d'initier à un groupe de travail et d'y participer ; de changer certains modes de fonctionnement des différents services sociaux.

Remarque : L'AAS jouit d'une certaine crédibilité auprès de ses partenaires parce qui soulèvent son professionnalisme et sa cohérence dans le travail.

Faiblesse : La crédibilité de la CAS est néanmoins fragilisés par les changements organisationnels du service, les partenaires risquent de ne plus y voir très clair. Des

clarifications sur ces changements sont inscrites dans l'agenda de la CAS (à suivre...).

Commentaires :

Comme nous l'avons soulevé dans les pages précédentes, la CAS génère différentes logiques de solidarité. Selon nos constats, on peut dire que la CAS répond aux besoins des acteurs et influe sur leurs perceptions du problème. Ces perceptions génèrent des logiques de solidarité conditionnelle, contractuelle, fusionnelle et affective.

Ces logiques relèvent des aspects positifs abordés dans le chapitre précédent et le tableau ciavant. De ce fait, nous ne reviendrons pas sur ce sujet. En revanche, nous allons nous intéresser à la légitimité et aux faiblesses de la CAS.

La légitimité de l'AAS :

L'AAS est reconnue par les participants que nous avons interviewés.

Pour l'acteur scolaire, l'AAS est perçue comme un service ayant une connaissance approfondie du territoire louvièrois, du réseau et des différents services sociaux (connaissances importantes pour la gestion de la CAS) ; tout comme l'acteur judiciaire, l'acteur scolaire considère que le Service de l'Aide à la Jeunesse, excentré de La Louvière, ne serait pas à même de gérer la CAS car cette mission nécessite d'être au plus proche du terrain. De son côté, l'acteur judiciaire souligne la disponibilité et les moyens de l'AAS pour la gestion de la Commission.

L'AMO considère également que l'AAS est le service le mieux placé pour la gérer, dans la mesure où le Plan Stratégique de Prévention et de Sécurité a ciblé le décrochage scolaire pour prévenir voire diminuer la délinquance sur le territoire. L'AAS a une légitimité légale octroyée par le Ministère de l'Intérieur pour animer la Commission. Pour le directeur de l'AMO151, si les écoles géraient ce type de Commission, cela ouvrirait d'autres perspectives pour les projets et dans la dynamique de travail, l'école ayant une autre perception que l'AAS du PSSP.

Outre l'assise légale et la légitimité donnée par ses partenaires à l'AAS en tant que gestionnaire de la CAS, les intérêts, les valeurs et les affinités des différents acteurs renforcent la position de l'AAS dans son rôle de coordinateur.

151Il aurait été intéressant de relancer des questions sur ce sujet pour obtenir davantage d'éléments qui auraient pu enrichir notre étude.

Les faiblesses :

Le CPMS, le SJF soulèvent qu'il faut éviter d'élaborer des projets qui demandent une part d'investissement importante. En effet, les projets doivent être raisonnables et réalisables tout en prenant en considération les limites organisationnelles de chaque acteur.

L'AMO souligne qu'il faut être attentif aux organisations qui ne s'inscrivent pas dans des projets de la CAS, cela risquerait de les exclure.

Quant à l'AAS, sa crédibilité auprès des participants au sein de la CAS est un enjeu réel. En effet, de nombreux changements organisationnels intervenus récemment durant l'année empêchent l'AAS de s'impliquer dans des projets et dans la gestion des réunions. Dans ce contexte, les partenaires risquent de discréditer l'AAS et, par conséquent, la CAS.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand