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à‰valuation socio économique de la démarche de Conseil aux Exploitations Familiales Agricoles mise en Å“uvre par l'Association pour le Développement des Exploitations du Centre Cameroun

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par Nestor NGOUAMBE
Université de Dschang - Ingénieur agronome (économie et sociologie rurales) 2008
  

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2.3.1.2. Quelques expériences du CEF en Afrique de l'Ouest

C'est au Sénégal que les premières expérimentations de cette méthode ont été réalisées pendant la période 1973-1981. Ceci dans le cadre des « Unités expérimentales du Sine Saloum » où les chercheurs ont senti la nécessité de s'intéresser directement aux problèmes de transfert de technologie dans le monde rural. Pour répondre à cette préoccupation une recherche-action a été lancée par une équipe pluridisciplinaire de chercheurs. C'est ainsi que la méthode de conseil de gestion développée par l'Institut Sénégalais de la Recherche Agricole (ISRA) a permis l'élaboration des fiches, de référentiels techniques, de modes de calculs prévisionnels et la formation du personnel de la vulgarisation. Cette méthode était un instrument de la politique agricole faisant partie d'un ensemble de mesures gouvernementales en faveur de l'agriculture.

Au Mali par exemple, les actions de CdG mises en place à partir de 1981 dans le cadre de la recherche-développement ont produit de nombreux résultats dont les principaux sont :

- la mise au point d'une méthode standardisée et simplifiée du conseil de gestion, utilisable par les paysans eux-mêmes avec une grille d'interprétation, et susceptible de leur indiquer les solutions possibles en fonction de l'analyse chiffrée de l'exploitation; cette démarche est utilisée par la Compagnie Malienne de Développement des Textiles (CMDT) ;

- la connaissance des possibilités et limites de la méthode et de son aptitude à résoudre les problèmes et besoins réels des paysans.

En Côte d'Ivoire, c'est l'institut agricole de Bouaké qui crée en 1982 une cellule de gestion des exploitations agricoles (CGEA). Cette dernière met au point les outils de CdG qui sont encore utilisés actuellement. La CGEA a apporté son appui à une trentaine d'exploitations agricoles. Les premiers bénéficiaires de cette opération étaient de jeunes chefs d'exploitation du niveau ingénieur des travaux agricoles, formés par l'Institut Agricole de Bouaké (IAB). En 1996 ces activités de conseil ont été poursuivies par le projet 4 PR (projet pour la professionnalisation des producteurs de ruminants) qui en a amélioré les outils. Ce projet a ensuite participé à la mise en place de trois (03) centres de gestion à Korhogo, à Bouaké et à Abengourou.

Ces centres ont pris le relais et poursuivi leurs activités après l'arrêt de celles du projet 4 PR. En 1998, le ministère de l'agriculture et des ressources animales et l'association nationale des organisations paysannes de Côte d'Ivoire (ANOPACI) ont organisé un atelier national sur le CdG comme outils de vulgarisation. Suite à cela, l'agence nationale de développement rural (ANADER), principal organisme de vulgarisation en Côte d'Ivoire, retient le CdG comme une de ses méthodes d'intervention auprès des exploitations agricoles. Les organisations paysannes optent également pour le développement du CdG comme outil de professionnalisation et de concertation.

Après les années 1990, le CdG a été développé au Burkina Faso. L'approche expérimentale visait tout autant l'élaboration d'outils adaptés aux besoins des producteurs que la mise sur pied d'une nouvelle technique de gestion en intégrant la dimension économique dans la gestion (Faure et al., 1996). Cette approche a permis d'entreprendre des actions de formation pour les paysans, surtout en ce qui concerne le calendrier agricole. Djoukam (2003), mentionne qu'au Burkina Faso, cette démarche a tout d'abord concernée une quarantaine de villages dans le cadre d'une opération pilote PDRIHKM (Projet de Développement Rural Intégré des provinces du Houet, de la Kossi et du Mouhoun).

Au Bénin, c'est au début de l'année 1995 que tout commence à la faculté des sciences agronomiques (Université d'Abomey-Calavi), par le programme d'appui à la formation professionnelle des agronomes (PAFPA). Ce programme, soutenu par la coopération française, a développé un volet dont l'objectif était de réaliser le conseil de gestion auprès d'exploitants agricoles afin qu'ils puissent améliorer leurs résultats en termes techniques et économiques avec, en perspective, la création de centres de gestion des exploitations agricoles (CGEA).

Aujourd'hui, le CEF ou CdG au Bénin est mis en pratique : au sud par la CAGEA, qui accompagne environ 500 producteurs et au nord par la cellule d'appui au développement du conseil en gestion (CADG). Bien que fortement intégrées au marché, les exploitations en CEF peuvent rencontrer des problèmes de gestion des stocks vivriers pour l'alimentation familiale (cas fréquent au Nord Cameroun) (Djomo, 2007). Le niveau de revenu peut être très variable au sein des groupes d'exploitation CEF et entre les expériences analysées. Les exploitations agricoles du Nord Cameroun (2 ha en moyenne) disposent par exemple d'un revenu monétaire annuel de 200 000 FCFA à 250 000 FCFA en moyenne (Djamen en al., 2003) alors qu'un producteur d'ananas béninois peut obtenir un revenu annuel dépassant 1 million de FCFA.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle