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à‰valuation socio économique de la démarche de Conseil aux Exploitations Familiales Agricoles mise en Å“uvre par l'Association pour le Développement des Exploitations du Centre Cameroun

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par Nestor NGOUAMBE
Université de Dschang - Ingénieur agronome (économie et sociologie rurales) 2008
  

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4.3.2. Les exploitations et le CEF

La formation sur le CEF repose sur trois modules applicables dans les exploitations agricoles volontaires des zones ADEAC. Les exploitations ayant suivi le CEF présentent des caractéristiques différentes et ont des niveaux de compréhension du CEF qui changent d'une exploitation à l'autre et selon les modules ou thèmes traités (Tableau 15).

Tableau 15. Comportement des exploitations des zones d'étude vis-à-vis du CEF

Information sur la CEF Exploitations (%)

Avez-vous suivi le CEF Oui

Non

74
26

PPC-ST-AE 51

Qu'avez-vous fait en groupe ? PPC-ST 31

PPC-AE 18

Qu'avez-vous fait individuellement ?

PPC 33

ST 37

AE 30

Nombre de formations suivi sur Moins de 5 38

le CEF Plus de 5 62

Motivation CEF Obligé en tant que membre 100

application CEF Oui 100

Raison non CEF Pas de formation 100

Recours conseiller

Oui 87

Non 13

Oui 96

Satisfaction après discussion

Non 4

A Akonolinga, près des 3/4 des paysans ont pris part aux différentes formations animées par les animateurs de chaque localité. Ceux qui n'ont pas suivi (1/4) sont les paysans de Mengos où l'animateur n'avait pas pris part aux formations et de Ndéllé où les animateurs n'ont pas restitué aux paysans les connaissances qu'ils ont acquises. Ces raisons laissent penser que si les animateurs faisaient leur travail, tous les paysans membres de l'ADEAC auraient suivi le CEF. Puisque les paysans qui ont pris part aux formations se disent obliger de le suivre en tant que membre. Or ces raisons sont plutôt contraires aux principes du CEF car il repose sur le volontariat des paysans faisant partie ou pas d'un groupe organisé.

Les paysans ont suivi à la fois le conseil en groupe et le conseil individuel et les deux englobaient trois modules (PPC, ST, et AE). La plupart des paysans (62 %) ont suivi toutes les séances de formation. Ceux n'ayant suivi que quelques séances avaient été soit malades, soit hors du village pendant les formations. Tous les paysans ont mis en application les enseignements reçus sur l'un des modules du CEF. En cas de difficultés, la plupart d'entre eux (87 %) ont eu recours aux animateurs et en sont ressortis satisfaits (96 %).

Remarque : A Ndéllé, bien que les animateurs n'aient pas mis en place le CEF, quelques paysans (15 %) ont assisté à au moins trois séances de formation avec les techniciens de l'ADEAC en conseil individuel.

4.3.2.1. Le Plan de prévision des campagnes

Ce module permet aux paysans d'identifier leurs besoins en intrants (semences, pesticides) pour chaque spéculation. A Akonolinga, il était basé sur deux points essentiels à savoir, l'estimation des quantités de semences et de pesticides et l'estimation de la valeur monétaire de chaque intrant. Ce deuxième point s'attarde aussi sur le coût de transport au cas où le paysan irait lui-même faire ses achats en ville. Au terme des enquêtes, 75 % des paysans affirment avoir traité les deux points essentiels de ce module et 25 % disent avoir traité uniquement l'estimation des besoins en intrants. Après les formations, chaque paysan sait qu'il est important de faire une prévision des campagnes. Parmi eux, 72 % savent estimer les quantités de semences et surtout de pesticides pour chaque spéculation et le coût des différents intrants et 28 % savent estimer le coût des intrants. Les paysans de la deuxième catégorie sont des personnes âgées (65 %) qui ont pour cultures de base le cacao et le café.

Mais quelques jeunes (35 %) pensent que c'est le montant d'argent dont on dispose qui détermine les quantités exactes d'intrants à acheter. Pour eux, le coût des intrants représente le montant du crédit qu'ils peuvent avoir à la caisse. Même si 89 % des paysans ont bien compris ce qu'ils ont fait en matière de prévision des campagnes, 11 % d'entre eux ont encore des difficultés pour estimer les besoins en semences et en pesticides parce qu'ils n'ont pas bien compris comment prendre en compte les incertitudes

Les connaissances acquises au terme de ce module ont été valorisées puisque l'étude montre que 95 % des paysans ont mis en application le PPC sous forme de budget partiel en début de campagne (40 %), sous forme de compte d'exploitation prévisionnelle pour chaque spéculation (23 %), ou en faisant simplement un inventaire des besoins d'intrants direct. Les paysans qui n'ont pas mis en application le PPC sont ceux qui pratiquent la culture de subsistance. Ce sont des personnes âgées, hommes et femmes, polygames ou veuf(ve)s ayant au moins 15 personnes à charge. Tous les paysans de chaque zone ont appliqué le PPC excepté 4 % de ceux de la zone de Ndibidjeng.

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