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à‰valuation socio économique de la démarche de Conseil aux Exploitations Familiales Agricoles mise en Å“uvre par l'Association pour le Développement des Exploitations du Centre Cameroun

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par Nestor NGOUAMBE
Université de Dschang - Ingénieur agronome (économie et sociologie rurales) 2008
  

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4.5. Mesure de l'impact du CEF

4.5.1. Impact Social

Le CEF à Akonolinga a un impact positif sur l'organisation sociale et le renforcement de la solidarité. Grâce au CEF, ADEAC a organisé les femmes pour qu'elles puissent discuter de leurs problèmes. Cette organisation est rendue possible grâce à la création en 2006 d'une cellule féminine dans les zones de Mvan, Ndibidjeng, Ndéllé et Ondeck ayant pour objectifs d'aider les femmes à développer les AGR au sein de leurs ménages. En effet, selon les responsables de l'ADEAC, lors de la présentation du CEF au Nord Cameroun, les présentateurs ont montré que le regroupement des femmes au Nord a permis à ces dernières de résoudre certains problèmes (scolarité des enfants, nutrition etc) de leurs ménages. C'est grâce à cette présentation qu'ils ont eu l'idée de regrouper les femmes de leur zone d'intervention. En vue de réduire la pénibilité du travail et constituer une main d'oeuvre permanente, le CEF a favorisé la création des groupes d'entraide au sein des communautés. L'aide apportée à chacun ne se limite pas aux activités des champs car selon eux en cas de problème ils ont d'abord recourt à un membre du groupe ou de la caisse. Par exemple certains paysans permutent les tours de travail en fonction des activités culturales. Cette attitude renforce la solidarité au sein des communautés.

4.5.2. Impact Technique

Après les formations, le CEF a eu un impact positif sur les techniques de production des paysans. Soixante dix pourcent des paysans formés sur le CEF affirment respecter le calendrier de lutte contre les capsides et la pourriture brune puisque avant ils pulvérisaient au hasard sans tenir compte des périodes de vulnérabilité (Juillet-Août) des insectes (mirides, capsides). Le CEF a favorisé l'introduction des cultures maraîchères qui n'étaient pas encore pratiquées. Les paysans adoptent les cultures pures même si sur une même parcelle il y a plusieurs cultures, chaque culture est répartie en sole. Les paysans aujourd'hui savent qu'ils peuvent eux mêmes produire leurs propres semences car le CEF a formé des paysans sur la création des champs semenciers de maïs, plantain, macabo et manioc. Les paysans formés maîtrisent surtout la multiplication des rejets de plantain. Soixante quinze pourcent des paysans estiment qu'ils s'organisent mieux dans leurs travaux champêtres et respectent de plus en plus les écartements entre les plantes puisque avant ils semaient au hasard.

4.5.3. Impact économique

La sensibilisation des paysans quant à l'importance de l'épargne constitue un avantage en ce qui concerne le développement des institutions de micro finance dans les villages. Car ADEAC précise que le montant d'épargne annuel est passé de 5000 FCFA à 6000 FCFA entre 2005 et 2007. Grâce au CEF, les paysans ont déjà pris l'habitude de répartir leurs revenus entre les dépenses du ménage (65% des paysans considèrent la santé, l'éducation et la nutrition comme étant les dépenses prioritaires de leurs ménages). A partir des données de l'enquête, nous avons considéré la répartition moyenne du revenu des paysans pour une vision générale de la répartition du revenu dans la zone d'étude (tableau 18)

Tableau 18. Répartition du revenu disponible entre les dépenses au sein du ménage.

Sources de dépenses Montant (FCFA) Pourcentages (%)

Scolarité 219774 24

Santé 84906 9

Nutrition 208302 23

Habitat 187778 21

Réinvestissement en champ 169812 19

Epargne 7835 1

Autres 32302 3

Total 910709 100

L'éducation, la santé et la nutrition sont les charges qui absorbent la grande partie du revenu (environ 56 %). En effet, les enfants fréquentent en ville et les parents doivent en plus de payer des frais de scolarité, louer une maison ou une chambre, ravitailler les enfants en vivres.

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