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L?autofinancement et sa necessite au sein d?une institution sanitaire : cas du centre hospitalier c.b.c.a./butembo

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par Nelson PALUKU VUHINGE
Université libre des pays des grands lacs (ULPGL) - Graduat 2006
  

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CONCLUSION GENERALE

Ce travail qui s'achève a porté sur « L'autofinancement et sa nécessité au sein d'une institution sanitaire : Cas du Centre Hospitalier CBCA/Butembo ».

Notre préoccupation à travers cette étude était d'interpeller la conscience des petites et moyennes entreprises, surtout en caractère sanitaire sur la nécessité d'adopter une bonne politique d'autofinancement. Bien entendu, celle-ci se réalise à travers certaines opérations économiques, dont les plus importantes sont : les amortissements, les provisions et les réserves,...

Faisons remarquer que, « la non constatation de la dépréciation, peut donner l'apparence des bénéfices illusoires dans les comptes de l'entreprise. Ce qui peut ainsi conduire les chefs d'entreprise à prendre des décisions altérées qui pourraient plutard nuire à leur position »45(*). Pour éviter des dépréciations, il faut donc s'autofinancer.

Après avoir analysé, l'importance de l'autofinancement et proposé quelques définitions des concepts de base, nous avons présenté, le Centre Hospitalier CBCA/Butembo, qui constitue notre champs d'investigations et avons essayé d'appliquer ou mieux confronter, en observant et en analysant toutes ces théories prises en considération par rapport aux pratiques au sein du Centre Hospitalier.

Notre préoccupation à travers cette confrontation, était d'analyser la politique et la structure de l'autofinancement, son affectation et surtout apprécier sa part dans les investissements réalisés. Concrètement, nous nous sommes posé des questions suivantes :

1. Quelles sont les sources de financement du Centre Hospitalier CBCA/Butembo ?

2. Comment ces financements sont-ils affectés ?

3. Sont-ils suffisants pour satisfaire ses besoins immédiats ?

Pour aborder ces questions, nous nous sommes fixé comme hypothèses :

- Les sources de financement du Centre Hospitalier CBCA/Butembo seraient de deux ordres : d'une part interne (autofinancement) et d'autre part externe (les dons, les subventions, les aides, les emprunts). 

- Nous avons pensé que, le financement du Centre Hospitalier CBCA/Butembo serait affecté de telle manière que le haut du bilan (valeurs immobilisées) représenterait 60% des fonds et le bas du bilan (valeurs circulants) 40%.

- Compte tenu de certaines difficultés liées à ses réalités environnementales, nous avons pensé que le financement de ce Centre serait insuffisant pour faire face aux besoins de l'organisation.

Pour atteindre nos objectifs, nous avons fait recours à l'analyse historique de documents comptables, complétée par l'entretien avec le responsable financier de ce Centre.

Au terme de cette analyse, nous sommes parvenus aux résultats ci-après :

· Les sources de financement du Centre Hospitalier CBCA/Butembo sont de deux ordres, d'une part interne et de l'autre externe

Notre première hypothèse est ainsi confirmée. Considérant les investissements de toute la période étudiée, ces financements représentent respectivement des taux de 65,6% et 34,4% pour les sources des financements internes et externes.

Nous constatons ainsi que, le financement interne (autofinancement) occupe une place importante et facilite l'autonomie financière observée dans ce Centre.

Faisons remarquer que les réserves statutaires ont présenté un taux de 59,5% pour toute la période. Elles sont suivies des amortissements, qui ont contribué en concurrence de 6,1% dans les investissements réalisés.

D'où, dans l'ensemble, l'autofinancement pour les cinq années étudiées intervient pour 17191,56$ sur 26184,93$ d'investissement total effectué.

· Considérant l'ensemble des ressources, en ce qui concerne l'affection, nous constatons que le haut du bilan (actif immobilisé) représente 57,14% du total des fonds et le bas du bilan (actif circulant ) représente 42,86%.

Ce qui nous pousse à confirmer notre deuxième hypothèse néanmoins avec des légers décalages en pourcentages.

Ceci nous fait l'image d'une entreprise à cheval (l'intermédiaire) entre les entreprises de production et les entreprises commerciales.

· D'après les ratios calculés, nous avons remarqué que la trésorerie du Centre Hospitalier CBCA/Butembo, n'est pas du tout serrée.

D'où, sa trésorerie immédiate dégagée s'élève à 1694,42 $ et représente un ratio de 160,37%, ce qui couvre la totalité des exigibles à court terme.

En considérant la trésorerie générale qui est synonyme de la liquidité réduite rien que pour le bilan 2005, celle-ci s'est montée à 42782,02$ représentant un ratio de 1623,9 %.

Notre troisième hypothèse est ainsi infirmée, du fait que, les ratios dégagés montrent que le financement du Centre Hospitalier CBCA/Butembo est quasi suffisant, malgré le recours à une faible proportion aux emprunts (financement externe).

Voilà en effet, l'importance de l'autofinancement. A l'instar du Centre Hospitalier CBCA/Butembo, les petites et moyennes entreprises sont ainsi, exhortées de mettre en place une bonne politique de gestion dans ce domaine.

Au moment où la conjoncture est dure (défavorable), cette politique permet de soulager la gestion financière. Il convient que les petites et moyennes entreprises, surtout du secteur sanitaire, prennent leur destinée en main en mettant l'accent sur la partie de fonds provenant de bénéfices mis en réserve, car les amortissements dépendent des immobilisations.

Pour cela, nous proposons entre autres, les mécanismes d'amortissement, des réserves et de provisions. Ceux-ci sont particulièrement importants dans une entreprise du fait que leurs fonds présentent une sorte d'autofinancement invisible de nouvelles installations. En d'autres termes, il s'agit ici des réemplois immédiats des fonds d'amortissements, de réserves et de provisions pour acheter de nouveaux outillages c'est-à-dire pour le renouvellement des immobilisations. Comme ces outillages ou toute autre immobilisation, sont aussi amortissables, le montant des amortissements cumulés croît d'année en année. Ce qui permet d'augmenter la capacité de production de l'entreprise, sans qu'il y ait changement au passif du bilan (fixité du capital)

Vu cette importance, il convient donc aux responsables financiers, soucieux du maintien du patrimoine de leurs institutions de pouvoir mesurer avec certitude la dépréciation réelle de leurs immobilisations, afin de constater les amortissements ou de constituer des réserves et provisions nécessaires.

A ce niveau, nous pouvons aussi signaler que l'application d'un seul mécanisme d'autofinancement, le cas échéant soit seulement l'amortissement soit la réserve ou provision ne peut suffire pour constituer des fonds nécessaires dans l'entreprise. D'où ils sont complémentaires.

François PERROUX, cité par A. COTTA, dit «  on ne conserve qu'en innovant ». Il n'y a de véritable performance que dans un perpétuel renouvellement dynamique.

On peut ainsi, dire que, les fonds d'amortissements, des provisions et des réserves constituent une offre intéressante de monnaie pour faciliter le maintien, l'épanouissement ou l'accroissement, voir même l'autonomie d'une entreprise.

Conscient des limites inhérentes à la nature humaine, nous reconnaissons certaines insuffisances dans la présente étude et promettons l'amélioration dans les prochaines.

* 45 A. COTTA, La dépréciation du capital et le sujet économique, 5e éd. Sedes, Paris, s. d.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault