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Analyse des contraintes résiduelles dans les cylindres de laminage

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par Soufyane BELHENINI
Université de Sidi Bel Abbès - Ingénieur en construction mécanique 2006
  

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INTRODUCTION GENERALE 1

CHAPITRE I RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES

HYSTORIQUE 3

I. GENERALITES 4

I.1 DEFINITIONS 4

I.2 ORGANISATION ET CLASSIFICATION DES LAMINOIRS 6

I.3 LES CYLINDRES DE LAMINAGE À CHAUD 9

I.3.1 DEFENITION 9

I.3.2 MATERIAUX UTILISEES DANS LA FABRICATION DES CYLINDRES DE TRAVAIL 9

I.3.3 PROCEDES DE FABRICATION DES CYLINDRES DE 12 TRAVAIL

· Processus CPC 14

· Processus HIP 15

· Processus ESR 16

I.3.4 USINAGE A L'OUTIL 17
I.3.5
SOLLICITATIONS EXERCEES SUR LES CYLINDRES DE

TRAVAIL 18

I.3.5.a FATIGUE THERMIQUE 19

I.3.5.b TENSIONS DE CONTACT 23

CHAPITRE II COMPORTEMENT EN FATIGUE THERMIQUE DES
CYLINDRES DE LAMINAGE

II.1 INTRODUCTION 27

II.2 CONTRAINTES ET FATIGUE THERMIQUE DES CYLINDRES 27

II.2.1 CONTRAINTES THERMIQUES EN SURFACE DES

CYLINDRES 28
II.2.2
FATIGUE THERMIQUE DES CYLINDRES DE LAMINAGE A

CHAUD 29
II.2.3
AUTRES PHENOMENES CONDITIONNANT LA FATIGUE

THERMIQUE 30

II.2.4 DUREE DE VIE EN FATIGUE 30

II.2.5 RESISTANCE A LA FATIGUE THERMIQUE 31

II.3 ANALYSE NUMERIQUE DES CONTRAINTES THERMIQUES DANS

LES CYLINDRES DE TRAVAIL À CHAUD 31

II.3.1 INTRODUCTION 31

II.3.2 MODELISATION PAR LA METHODE DES ELEMENTS FINIS

D'UN CYLINDRE DE TRAVAIL PAR LE LOGICIEL ANSYS10.0 31

II.3.3 METHODE DES ELEMENTS FINIS 32

II.3.4 CALCUL THERMOMECANIQUE DES CONTRAINTES 36

II.4 PROPRIETES DES MATERIAUX

II.4.1 PROPRIETES PHYSIQUES 37

II.4.2 PROPRIETES MECANIQUES 38

CHAPITRE III RESULTATS ET DISCUTIONS

III.1 INTRODUCTION 40

III.2 MODELESATION THERMIQUE PAR LA METHODE DES ELEMENTS FINIS 41

III.2.1 DISTRIBUTION DE LA TEMPERATURE DANS LES CYLINDRES DE TRAVAIL 41

III.2.2 EVALUATION DE LA TEMPERATURE SUR LA PARTIE SUPERFICIELLE DU CYLINDRE DE TRAVAIL 43

III.2.3 GRADIENT THERMIQUE SUIVANT LE RAYON DU CYLINDRE DE TRAVAIL 46
II.3
ANALYSE NUMERIQUE DES CONTRAINTES THERMIQUES DANS

LES CYLINDRES DE TRAVAIL À CHAUD 49

III.3.1 CYLINDRE DE TRAVAIL: FONTE NODULAIRE/FONTE

RICHE EN CHROME 49

III.3.2 CYLINDRE DE TRAVAIL: FONTE NODULAIRE/NI-HARD 56

III.3.3 CYLINDRE DE TRAVAIL: FONTE NODULAIRE/ACIER RAPIDE 61

III.3.4 CYLINDRE DE TRAVAIL: FONTE NODULAIRE/ACIER

RICHE EN CHROME 65

III.4 RESULTATS 70

CONCLUSION GENERALE 74

Remerciement

Avant tous, je remercie le bon Dieu qui m a donné de l'aide et de la patience pour atteindre mon objectif.

Je remercie bien sûr mes parents, sans qui je ne serais pas ici.

Que monsieur AEK Ziadi (mon encadreur) trouve ici l'expression de ma profonde reconnaissance pour m'avoir aidé à réaliser ce travail. Sa grande disponibilité, les connaissances qu'il m'a fait partager et son esprit d'entreprise m'ont été très précieux.

Monsieur BACHIR BOUIADJRA B, BOUTABOUT B et BELHOUARI M, me font l'honneur de participer à mon jury. Je les prie de croire à ma respectueuse reconnaissance.

Je remercie vivement l'ensemble des étudiant de la 2 eme année magistère pour m'avoir aidé du point de vie informatique.

Enfin, je tien à exprimer toute mon amitié à mes amis qui m'ont offert leurs soutien chaleureux tout le long de cette période.

INTRODUCTION GENERALE

Le cycle de production d'un produit sidérurgique comprend un passage à l'état solide. Autrefois ce passage se situait à la coulée en lingots à l'aciérie, aujourd'hui il se situe pour la grande majorité des produits à la coulée continue. Les étapes ultérieures du cycle du produit comprennent des mises en forme successives dans les ateliers de laminage, à chaud en première étape, puis de laminage à froid dans une seconde étape.

Comme pour la plupart des autres techniques métallurgiques, on a su laminer bien avant que la moindre esquisse de théorie ne vienne expliquer pourquoi on peut laminer. Il ne reste pas moins que le laminage a fait et continue de faire l'objet d'un nombre considérable de travaux. Certains visent à une compréhension plus poussée des phénomènes thermomécaniques du système ; d'autres s'attachent plus prosaïquement à la solution de problèmes plus immédiats qui se posent sur la machine.

En laminage à chaud, les points d'amélioration du procédé résident dans l'allongement des compagnes de laminage, la diminution des reprises des cylindres de travail par rectification et donc dans l'allongement de la durée de vie des cylindres.

La durée de vie des cylindres est limitée par les conditions de travail sévères en termes de sollicitations thermomécaniques. Ces dernières résultent du contact intime entre le cylindre de travail et la pièce. Outre l'usure, les cylindres de travail sont généralement endommagés par de la fissuration dite de fatigue thermique. Le mécanisme d'endommagement par fatigue thermique provient principalement des contraintes d'origine thermique alternées en compression et en traction à la surface active des cylindres. Ces dernières résultent des dilatations/contractions différentielles qui apparaissent lors des variations brutales de température à la surface de travail des outils lors du contact outil/pièce.

Ce travail a été réalisé dans le but d'avoir une connaissance du comportement, de l'endommagement et de la durée de vie des cylindres de travail à chaud sous sollicitations thermomécaniques proches de celles subies par la surface active des outils de travail à chaud.

Cette étude comporte trois chapitres. Le premier chapitre porte sur des rappels théoriques sur le laminage, le rôle des cylindres de travail dans le mécanisme de laminage et leur comportement face aux conditions durs de fonctionnement. Le deuxième chapitre est consacré à la description des contraintes thermiques et leurs conséquences sur les cylindres de travail, l'application de la méthode des éléments finis pour calculer ces contraintes et le logiciel de calcul utilisé. Nous avons déterminé numériquement par la méthode des éléments finis les états, le niveau et la distribution des contraintes thermiques présentes dans les cylindres de travail. Dans le troisième chapitre, sont exposés les résultats obtenus tous le log de cette étude. En fin nous finalisons notre étude par quelques conclusions.

Historique :

Le laminage est apparu dans l'usine sidérurgique avec d'autres techniques de mise en forme telles que le forgeage au martinet, au marteau pilon ou à la presse. L'évolution des techniques de forgeage et de laminage a historiquement suivi des voies complémentaires dans la recherche de la productivité. Les premières forges employaient l'énergie hydraulique et les premiers martinets furent construits à partir du 12e siècle. Ils furent peu à peu remplacés par un marteau-pilon entraîné par la vapeur, dont on trouve le premier exemple à simple action en France en 1842. Le premier marteau à double action sera construit aux Etats-Unis en 1888. La presse hydraulique est une invention anglaise datant de l'année 1861.

Le premier laminoir fut employé en France en 1553 pour travailler l'or et l'argent. Vers 1750 les premières applications des laminoirs à la mise en forme de l'acier sont citées dans plusieurs pays européens. Henry Cort en Angleterre introduira à partir de 1783 les premières augmentations de tailles, de puissance et de capacité ouvrant ainsi une période d'évolution rapide des laminoirs. La force motrice sera en premier temps la vapeur remplacée au 20e siècle par l'énergie électrique [2].

I.GENERALITES I.1 DEFINITIONS

Le laminage est un des processus de fabrication les plus importantes, d'une grande diversité, utilisé pour la mise en forme par déformation plastique d'un volume de matériau plus grand que ceux que traite n'importe quelle autre technique [1] il consiste donc à faire passer un métal entre deux cylindres tournant en sens inverses.

Le laminage commence à chaud quand on doit travailler un produit de forte section (nécessaire à la rentabilité des opérations de coulée), donc demandant de fortes puissances de déformation.

Chauffer un métal, donc le ramollir, revient à diminuer ces puissances et la taille des installations nécessaires, tout en lui conférant la ductilité nécessaire aux très grandes déformations à réaliser.

De nombreux produits (produits long, tôles fortes, bande à chaud) ne subissent qu'un laminage à chaud, puis des opérations de finition (traitement thermiques, dressage, décapage, revêtement, usinage). Le passage à des opérations à froid est, de manière générale, nécessaire pour obtenir des tolérances serrées (de l'ordre de quelques micromètres), des propriétés mécaniques élevées par écrouissage, et un bon état de surface. Ne sont laminées à froid pratiquement que les bandes minces.

Le laminage fournit surtout des demi produits, mais avec des exceptions notables: tôles fortes, poutrelles et rails, certains tubes...les autres produits long sont destinées à l'usinage (barres), au tréfilage (fils machines), au forgeage ; quant au produits plats, ils vont vers des opérations de mise en forme des métaux en feuilles (emboutissage, découpage fin, repoussage et fluotournage). [3]

Le laminage des tôles et des plats en acier est assuré par des cylindres ; leur table cylindrique lisse est légèrement concave ou convexe. La figure I.1.1 représente le schéma de fabrication des plats.

Les profilés en acier courants et spéciaux sont laminés dans des cylindres dont la table comporte des rainures spéciales obtenues par tournage et qui correspondent à la forme à donner au métal. Ces rainures circulaires s'appellent cannelures. Les cannelures des deux cylindres forment l'empreinte reproduisant le tracé du profilé à obtenir. La figure I.1.2 représente le schéma de fabrication des rails.

.Figure I.1.1 Fabrication des plats.

Figure I.1.2 Fabrication des rails.

I.2 ORGANISATION ET CLASSIFICATION DES LAMINOIRS

Une configuration typique d'un train de laminage à chaud est exposée dans la figure (2) composé de 4 caisses d'ébauche (R1, R4) et 6 caisses de finition (F1, F4), ou sont indiquées les réductions typiques de caisses.

Figure I.2.1 Fabrication, formation et traitement de l'acier.

Les ensembles fondamentaux d'un laminoir sont :

> Une ou plusieurs cages de laminage ; > Le moteur ;

> Le réducteur ;

> La cage à pignon ;

> Le volant ;

Toute l'installation est placée sur une fondation commune.

Cage de laminage : bâti en fonte ou en acier coulé comportant quatre colonne disposées
de façon à recevoir les cylindres de laminoirs dans un même plan vertical. L'écartement

des cylindres est réglable grâce à des dispositifs à vis (figure I.2.2) [5].

Figure I.2.2 Cage de laminage.

Les cages peuvent être réparties en cinq groupes suivant le nombre et la disposition des cylindres (duos, trios, quarto, à cylindres multiples et universelles). La figure I.2.3 représente les différents types de cages.

Les cages duos comptent deux cylindres à sens de rotation constant, dont les axes sont placés horizontalement. (Figure I.2.3.a).

Dans les cages trios (trois cylindres) chaque cylindre tourne toujours dans le même sens ; les cylindres sont disposés dans le plan vertical (figure I.2.3.b).

Les cages quarto comportent quatre cylindres placés l'un au-dessus de l'autre dans le plan verticale. Les deux petits cylindres sont les cylindres de travail, alors que les deux autre, plus grands, forment l'appui ; ils reçoivent la pression développée pendant l'opération et réduisent la flexion des cylindres de travail. (Figure I.2.3.f).

Les cages universelles sont employées pour le laminage des larges plats, des tôles et des brames. Dans ces cages, le métal est réduit par les cylindres horizontaux et verticaux. (Figure I.2.3.h).

Figure I.2.3 Types de cages.

Les éléments de base du processus de laminage sont les cylindres qui, à leur tour, sont utilisés dans des opérations effectuées tant à chaud qu'à froid fabriqués avec des matériaux ferreux (acier) et aussi avec des alliages non ferreux [1] .ils représentent aussi un important investissement dans le coût de la fabrication. Ainsi, prolonger la vie utile des cylindres de travail à une importance immédiate tant pour l'opérateur du train de laminage que pour le fabricant du cylindre.

I.3 LES CYLINDRES DE LAMINAGE À CHAUD 1.3.1 DEFINITION

Les cylindres de laminage sont les outils essentiels de ce procédé de mise en forme; ils sont soumis à de fortes sollicitations cycliques tant mécaniques que thermiques. L'optimisation de leur durée de vie est donc particulièrement cruciale car leur détérioration influe de manière pénalisante sur la qualité de surface des produits ainsi que sur les arrêts des installations industrielles. Dans un souci multiple d'augmenter la durabilité des outils, la qualité des produits et de réduire les coûts, il est nécessaire de contribuer à la maîtrise de ces dégradations et en particulier à celle de l'usure.

I.3.2 MATERIAUX UTILISEES DANS LA FABRICATION DES CYLINDRES DE TRAVAIL

Pour que ces cylindres réunissent les conditions de qualité exigées en vue d'obtenir des tolérances dimensionnelles du produit laminé très étroites et une finition superficielle plus parfaite, et d'augmenter la productivité du train de laminage, il est nécessaire d'améliorer la résistance des cylindres dans les actions de service. Il s'agit alors d'obtenir une plus grande qualité du produit laminé, uns plus grande productivité, avec un plus petit nombre de changements des cylindres dans le train pendant le service, ce qui permet d'obtenir finalement un faible coût de production.

Les cylindres conventionnels ne peuvent pas satisfaire de nos jours toutes ces exigences, particulièrement avec les conditions de travail de plus en plus sévères. Les cylindres de travail doivent être fabriqués avec un matériau dur et résistant, capable de supporter la pression de contact due à la force de laminage, les fortes gradients thermiques

cycliquement répétés et, en même temps les cylindres doivent aussi posséder une haute résistance a l'usure, dans le but de maintenir la qualité superficielle du produit laminé et augmenter la productivité du train.

Les cylindres en fonte douce sont coulés dans des moules de sable employés au dégrossissage a chaud de l'acier. Les cylindres en fonte dure, coulés dans des coquilles, sont largement employés dans des trains a tôles et dans et dans les cages de finissage des trains profilés et a fils.

Les premiers essais des cylindres en acier rapide dans les trains a bandes laminées a chaud sont très récents, ils commencent a la fin des années 80 au Japon et au débit des années 90 en Europe[1][15].

Dans la production des cylindres de laminage a chaud des premières caisses finisseuses des trains a bande laminée a chaud, les cylindres en acier rapide suscitent un intérêt en constante croissance puisqu'ils permettent d'atteindre un meilleur rendement que les cylindres en fonte a haute teneur en chrome [4].

La principale vertu des cylindres d'acier rapide est son excellent comportement mécanique a des très hautes températures, ajoutant a cela son supérieur résistance a l'usure et a la fissuration thermique, favorisé par le haut pourcentage de carbone (1.5 - 2.5 o/o) et des éléments d'alliage, comme V, Nb, Cr, Mo et W, qui forment des carbures durs et stables[4].

Le carbone est l'élément essentiel pour durcir l'acier. Role des éléments d'alliage :

Les éléments carburigènes tels que le chrome, le molybdène, le tungstène et le vanadium, ajouté séparément ou conjointement a l'acier au carbone, ont des influences communes sur le comportement de cet acier [16].

v' Vanadium;

Il est utilisé essentiellement comme élément générateur de carbures. C'est un élément
d'alliage important dans les aciers rapides pour l'obtention d'une bonne dureté a chaud et
d'une bonne résistance a l'usure en raison de la présence de particules très durs de carbure

de vanadium. Le vanadium est rarement utilisé seul dans les aciers à outils, mais la plupart du temps en association avec le chrome, le molybdène et le tungstène [16].

v' Chrome;

Cet élément est utilisé dans la plupart des aciers à outils (cylindre de laminage), en qualité allant de 0.5 à 17 o/o. cet élément joue un rôle essentiel dans l'augmentation de la trempabilité. Il entraîne également une très forte réduction de l'oxydation à haute température, ainsi, l'addition de plus de 10 o/o de chrome entraîne une augmentation substantielle de la résistance à la corrosion [16].

v' Tungstène ;

Il a été l'un des éléments d'alliage les plus employés dans le domaine des aciers à outils en raison de son pouvoir carburigène très important. Certains aciers rapides contiennent jusqu'à 22 o/o de tungstène. Plus la teneur en tungstène est élevée, plus la température de fusion de l'alliage est augmentée. Les aciers à outils au tungstène sont peu sensible à la décarburation mais ont une résistance au choc thermique assez faible [16].

v' Molybdène ;

Dans les cylindres de laminage, cet élément a un comportement analogue à celui du tungstène. Les aciers au molybdène présentent, par rapport aux aciers au tungstène, un certain nombre d'avantages et d'inconvénients :

· Avantages ;

Meilleur ductilité et densité plus faible ;

Mise en solution plus facile des carbures de molybdènes :

· Inconvénients ;

Plus grande sensibilité à la décarburation et au phénomène d'oxydation catastrophique entre 1000 et 1100 °C [16].

D'une manière générale, les aciers pour travail à chaud doivent avoir une résistance à la déformation convenable, donc des caractéristiques mécaniques à chaud et une résistance à l'usure élevées sans que le ténacité, indispensable pour limiter les risques de fissuration rapide, soit trop sacrifiée, ainsi qu'une bonne tenue aux différences de température en cours de travail, causes de chocs thermiques. Ces aciers doivent avoir également une résistance à la déformation suffisante lors des traitements thermiques. La plupart des aciers que nous étudions ici étant assez alliés, et contenant du chrome en particulier, ont une trempabilité élevée et répondent bien à cette exigence. Une bonne usinabilité est également recherchée.

Ces aciers sont répartis d'après la norme NF A35-590 en cinq groupes :

> les aciers résistant aux chocs thermiques ;

> les aciers résistant à l'usure aux températures élevées ; > les aciers résistant aux très hautes températures;

> les aciers résistant à certaines corrosions [16].

I.3.3 PROCEDES DE FABRICATION DES CYLINDRES DE TRAVAIL

Parmi les éléments constituant le train de laminage à bandes, les cylindres de travail sont les plus importants puisque ce sont eux qui contrôlent la réduction et la forme du produit laminé. Ils diffèrent par leurs compositions chimiques, par leurs processus de fabrication et le type de laminage ou ils sont utilisés.

Les cylindres de travail sont généralement obtenus à partir d'un processus de moulage:

> Un moulage statique, dans le cas d'un seul matériau. > Moulage par centrifugation, avec deux coulées.

Les cylindres de travail à haute teneur en chrome et les aciers rapides se substituent de plus en plus aux fontes nodulaires ou aux fontes blanches pour des raisons se productivité. Ces cylindres sont bimétallique avec une âme en acier (ou éventuellement, quoique de moins en moins, pour des problèmes de rigidité, en fonte nodulaire) et une périphérie en acier à outils. Ils sont aussi fabriqués à une échelle commerciale en recourant à de nouvelles méthodes, telles que les techniques CPC (Continuos Pouring process for Cladding), ESR (Electroslag Remelting) et HIP (Hot Isostatic Pressing).

 

coulée par centrifugation

 

Permet d'obtenir une bonne liaison sans mélange entre les deux nuances des cylindres composites, ainsi qu'une structure de solidification exempte de dendrites et de porosités dans le matériau de l'enveloppe en acier à outils. Dans ce procédé, les deux constituants du bimétal sont élaborés successivement par centrifugation. Les épaisseurs d'acier à outils sont voisines de 100mm.

C'est un processus utilisé habituellement en Europe et en Amérique du nord pour la fabrication des cylindres en acier rapide, alors qu'au Japon entre 30 o/o et 40 o/o des cylindres rapides sont réalisés par cette méthode [6].

La figure (I.3.1) montre une esquisse du processus de la coulée par centrifugation horizontale, bien qu'elle puisse aussi être effectués en position vertical. De cette manière, il a été obtenu des cylindres composés, constitués par un noyau et des cols en fonte nodulaire et une couche extérieur, appelée aussi table de travail du cylindre, en acier rapide, de telle sorte que sa dureté et sa résistance à l'usure soient élevées alors que le noyau et les cols sont relativement plus ductiles et moins résistants. De toute manière, il s'agit d'un processus de fabrication assez complexe, qui exige un contrôle strict de ses paramètres.

La machine de coulée par centrifugation a une haute productivité et peut atteindre la coulée d'un cylindre toute les deux heures [7].

Figure I.3.1 Banc de centrifugation horizontale.

 

Processus CPC

 

Il s'agit d'un processus développé au Japon pour la fabrication des cylindres en acier rapide, ou entre 60 et 70 o/o de ces cylindres sont actuellement fabriqués par cette technique. Un axe en acier dur, a été préchauffé au moyen d'une bobine à induction et en suite le bouillon d'acier rapide est versé, il occupe l'espace existant entre le moule extérieur en cuivre (voir figure I.3.2) [8].

Une seconde bobine à induction agite le métal et permet l'union, suite à quoi la région superficielle de l'axe devrait fondre. Dans ce cas, l'obtention d'une bonne union entre le noyau et la couche extérieure, nécessite de bien contrôler ce processus [7] [9].

Figure I.3.2 Représentation schématique du processus CPC [16].

 

Processus HIP

 

Ce processus est utilisé pour fabriquer de petits cylindres monoblocs. Un axe en acier résistant a été utilisé ; il est introduit dans le moule, et rempli ensuite avec de l'acier rapide en poudre (normalement une poussière pulvérisée contre un gaz inerte ou l'eau) pour former la couche extérieur. Celle-ci est consolidée en appliquant simultanément une haute

pression (au-dessus de 100MPa) et une température (1000oC) [9] (figure I.3.3). Ainsi, on obtient un cylindre avec une bonne intégrité et une granulométrie (10-20um).

Le principal problème est la limitation dans la taille maximale du cylindre obtenu par ce processus. Il n'existe actuellement dans le monde aucune installation HIP qui pourrait avoir une capacité suffisante pour produire des cylindres pour train à bandes laminées à

chaud [8].

Figure I.3.3 Processus HIP [16].

 

Processus ESR

 

Ce processus est semblable au CPC, mais le chauffage par induction est remplacé par un processus ESR. L'électro-scorie fondue préchauffe et nettoie l'axe solide. Le système agite le métal ajouté qui se situe sous la scorie, en aidant à effectuer l'union. La figure (I.3.4) montre la conception générale du système de revêtement ESR.

Figure I.3.4 Schéma du procédé de refusions sous laitier et sous pression
(Système ESR)[16].

I.3.4 USINAGE A L'OUTIL

La fabrication d'un cylindre de laminage nécessite, le plus souvent, des opérations d'usinage complexes et précises, et le volume de copeaux enlevé par rapport au volume total de la pièce peut être grand.

La réalisation des cannelures nécessite par exemple l'emploi de nouvelles technologies. L'usinage par le laser et le faisceau d'électrons et largement utilisé. La figure (I.3.5) montre une des procèdes d'usinage d'un cylindre de laminage.

Le traitement thermique constituant une étape essentielle pour l'obtention des propriétés d'emploi des cylindres.

Figure I.3.5 Schéma du dispositif Spark-Tec pour réaliser des textures par électroérosion
sur un cylindre de laminoir [16].

I.3.5. SOLLICITATIONS EXERCEES SUR LES CYLINDRES DE TRAVAIL

En laminage à chaud, les points d'amélioration du procédé résident dans l'allongement des compagnes de laminage, la diminution des reprises des cylindres de travail par rectification et donc dans l'allongement de la durée de vie des cylindres.

La durée de vie d'un cylindre est conditionnée par la nature et l'amplitude des endommagements qu'il subit.

Ces endommagements sont induits par des sollicitations d'ordre thermique, chimique et mécanique dépendantes des caractéristiques de l'emprise et de fait, du laminoir (type de cage, nuances laminées...). Ils sont globalement repris dans le terme d'usure qui se quantifie à l'échelle industrielle par la quantité de matière reprise par rectification à l'issue de chaque montage.

La position des cylindres dans le train détermine la prédominance d'une sollicitation par rapport aux autre. Les cylindres en cage dégrossisseuses sont ainsi plus largement soumis à des chocs thermiques (usure par fatigue), alors qu'en cages finisseuses, les sollicitations mécaniques présentent une influence prépondérante (usure abrasive).

Une voie d'innovation en laminage est alors l'amélioration des propriétés physicochimiques et mécaniques des nuances de cylindres de travail à chaud afin d'optimiser la résistance aux sollicitations thermomécanique et chimiques subies dans l'emprise.

Ces sollicitations sont :

> Les gradients thermiques supportés par le cylindre lors du contact avec la bande à laminer et son refroidissement en sortie d'emprise,

> La réduction appliquée conduisant à une modification des forces de laminage, > Le cisaillement assurant l'entraînement de la bande dans l'emprise,

> La température de laminage garantissant la réduction et les propriétés de la bande, > La lubrification assurant le refroidissement des cylindres et limitant les efforts de laminage.

Autant de sollicitations qui vont être à l'origine de la limitation de la durée de vie des cylindres et donc de la quantité de rebut de bande laminée selon l'impact des endommagements des cylindres sur la qualité de la bande.

Ces dégradations peuvent être assemblées en deux groupes essentiels :

> Dégradations catastrophiques, telles que la rupture des cols, fissures traversant le corps du cylindre ;

? Détérioration de la surface du cylindre due à la fatigue thermique/mécanique ou à l'usure.

L'origine de la fatigue thermique est la variation de la température superficielle dans le cylindre durant chaque rotation. La fatigue mécanique est due aux tensions causées par la déformation de la bande et le contact entre les cylindres de travail et les cylindres d'appui. L'usure se justifie en vertu du glissement existant entre le cylindre et la bande sous l'effet de la force de laminage, en présence des particules oxydées dures au niveau du contact.

I.3.5.a FATIGUE THERMIQUE

La fatigue thermique réside dans la région superficielle du cylindre par accumulation des déformations plastiques. Suite à l'augmentation de la température de la surface du cylindre de laminage en contact avec la bande, cette région du cylindre augmente de volume; cependant, cette expansion est limitée par le corps principal du cylindre relativement froid, induisant des tensions de compression dans la direction circonférentielle et radiale du cylindre. Les tensions de compression augmentent avec la température de la bande et du temps de contact entre le cylindre et la bande (figure I.3.6).

Pendant le refroidissement (lubrification avec de l'eau), les tensions de compressions se convertissent en tensions de traction. Cette conversion est due à la diminution du volume du cylindre dans la zone de contact. La tension thermique générée dans le cylindre est exprimée par ; [8]

Ea AT

1

 
 
 

Ou ; E, a , v sont respectivement le module élastique, le coefficient d'expansion linéaire et le coefficient de Poisson.

Figure I.3.6 Tensions thermiques sur la surface du cylindre de travail au cours du
laminage d'une bande en acier.

Quand la température à la surface du cylindre dépasse les 370 oC, la limite élastique du matériau du cylindre sera dépassée et cette zone se déforme plastiquement tout au long de la ligne AB (figureI.3.7). Dans cette région, l'augmentation de la température entraîne celle de la déformation mais aussi une réduction de la tension (diminution de la limite élastique avec la température). Quand la température atteint 450 oC, au moment de la séparation de la surface du cylindre et la bande, commence le refroidissement pendant lequel les tensions de compression se réduisent élastiquement tout le long de la ligne BC. Quand la température de la surface atteint 104 oC, au point C, en ce moment la limite élastique à la traction sera dépassée et la déformation plastique aura lieu sur toute la longueur de la ligne CD jusqu'à ce que la surface atteigne les 20 oC, (température initiale).

Dans la seconde rotation du cylindre et au contact de la bande, la température de la surface de celui-ci sera de nouveau élevée et il se déforme élastiquement tout le long de la ligne DE, continuant ainsi un nouveau cycle, EBCD, (figure I.3.7).

La variation de la température du cylindre dans le sens radial, pour différentes profondeurs
durant la première rotation est représentée par la figure I.3.8 celle-ci montre qu'il est
possible d'atteindre ponctuellement des températures superficielles très élevées (jusqu'à

600 oC dans des conditions de travail très extrêmes), ces températures maximales descendent aussi très rapidement en se déplaçant vers l'intérieur du cylindre.

Figure I.3.7 Hystérésis tesion-déformation au niveau de la surface du cylindre [10].

Figure I.3.8 Variation de la température du cylindre durant les premières révolutions

actives [17].

Ces analyses nous indiquent que, inévitablement, au cours de seulement quelques cycles de travail, se développe un réseau de fissures thermiques superficielles, qui pourrait s'accroître vers l'intérieur en vertu des mécanismes de fatigue causée par l'existence des tensions mécaniques.[8]

La température maximale atteinte sur la surface des cylindres de travail des trains à bande laminée à chaud va dépendre de la position de la caisse de laminage dans le train (voir figure I.2.1). La variation de la température superficielle du cylindre avec le temps durant son contact avec la bande chaude est illustrée sur la figure (I.3.9). Le pic de température est atteint dans les premières caisses finisseuses dans les quelles le contact bande/cylindre est important et la vitesse de la bande est minime ; (sur ce point il est à rappeler que la vitesse de la bande augmente avec la réduction de son épaisseur). Alors que cette température se réduit ostensiblement dans les dernières caisses finisseuses. Pour la même raison, le pic thermique développé sur la surface des cylindres de travail est élevé dans les caisses d'ébauche, dans les quelles la température de la bande est maximale et sa vitesse est minimale.

Figure I.3.9 Cycle thermique appliqué sur la surface des cylindres dans les différentes
caisses du train à bandes laminées à chaud [8].

I.3.5.b TENSIONS DE CONTACT

Les tensions de laminage ou de travail, sont celles qui se produisent en faisant passer la bande entre les cylindres de travail. Les tensions de contact surgissent après compression du cylindre de travail sur celui d'appui.

Dans l'objectif d'évaluer ces tensions de contact et leurs distributions relatives, il a été utilisé la théorie de Hertz. Les cylindres sont soumis à des tensions en accord avec la figure (I.3.10). La zone de contact se déforme élastiquement, en se transformant en une aire rectangulaire. La largeur, b, de cette aire de contact et la valeur maximale de la pression de compression, Pmax, sont données par les expressions [11] :

E E

? 1 ?

b = 2. ( )

? 1

- ? ,

P

? 2

1 ? ? + ? 1

1 2

1 1

? ?? ? ? ??

2V L ?? R R

? ?

? ? ?

1 2 ? ?

1/ 2

 

1/ 2

Pmax = ( ) - 1

r 2 ? 1

_ ( ? ? R R

? 1

V

1 P ? ?

+ 1

1 2

I 1 1

?? ? ? ?

? ? L ??

1 2 ? ? ?

? ? E E

? ?

?

P' est la force par unité de longueur qu'exerce un cylindre sur un autre, R1 et R2 les rayons des cylindres, E1 et E2 leurs modules élastiques respectivement et v le coefficient de Poisson.

En plus des tensions normales à l'aire de contact, seront aussi engendrés des contraintes de cisaillement qui tendent à cisailler le cylindre à travers ses sections rectilignes, et qui atteignent une magnitude tant importante qu'ils provoquent la plastification localisée du matériau.

La valeur maximale de la tension de cisaillement apparaît dans la ligne qui unit les centres des deux cylindres et orientée de 45o, prend des valeurs comprises entre zéro, juste au point de contact, jusqu'un maximum donné à une certaine distance au dessous de la surface déformée du cylindre. En plus de celle-ci, existent autres tensions de cisaillement parallèles aux axes X et Y [8].

Dans la figure (I.3.11), sont indiquées la magnitude et la distribution des tensions normales, en plus des valeurs maximales et points ou se produisent les tensions de cisaillement, sous des conditions normales de laminage.

La tension effective de Von Misesa eff , que le cylindre doit être capable de supporter

durant le service, montre des valeurs maximales légèrement inférieurs à 1 GPa, à une profondeur de quelques millimètres (figure I.3.12).

La pression de contact entre le cylindre de travail et la bande, suit une distribution hétérogène tous le long de la longueur de contact en accord avec la théorie de Von Kermann qui a développé la première équation différentielle classique pour décrire la distribution depression Pc tout le long de l'arc de contact l, (figure I.3.13) [8].

Le quotient entre la pression de contact (cylindre de travail/bande) Pc et la limite élastique de la bande crYs est montrée dans la figure (I.3.14), qui exprime aussi la grande influence du coefficient de friction i sur ce paramètre.

Les tensions de laminage ont aussi une importance spéciale dans la transition entre le cou et la table, qui est une zone de grande concentration de tensions due au changement brusque du diamètre, zone à partir de laquelle les cylindres peuvent être rompu quand ils sont surchargés[8].

Figure I.3.10 Représentation des tensions ce contact.

Figure 1.3.11 Tensions de contact cylindre de travail/cylindre d'appui [11].

Figure 1.3.12 Contours de tension, montra les variations de la tension eff(GPa) agissant
au dessous de la surface du cylindre de travail [11].

Figure 1.3.13 Contact cylindre de travail/bande et répartition de la pression tout le long du
cylindre [8].

Figure 1.3.14 Distribution de la pression de contact (cylindre/bande).

II.1 INTRODUCTION

Dans le domaine du laminage, parvenir à prédire et à augmenter la durée de vie des cylindres de travail peut permettre à l'entreprise de réaliser d'importantes économies. Lorsqu'un cylindre est cassé ou trop usé, il faut non seulement le changer, mais il faut aussi parfois changer son support. En outre il faut arrêter la chaîne de production et mettre les pièces au rebut.

Au cours du laminage, différents modes d'endommagement peuvent entraîner un changement d'outillage. On distingue principalement l'usure, la fatigue et la déformation plastique. Nous nous intéresserons plus particulièrement ici au problème de fatigue thermique.

II.2 CONTRAINTES ET FATIGUE THERMIQUE DES CYLINDRES

La figure II.1 présente un faciès typique de faïençage, c'est-à-dire le fin réseau de fissures induit par fatigue thermique qui se développe dans les conditions de laminage sans glissement du métal sur le cylindre et provoque, à terme, une dégradation de l'état de surface des cylindres. Ce processus de fatigue thermique est induit par l'histoire thermique de la couche extérieure du cylindre [17].

Figure II.1 Faïençage thermique d'un cylindre de laminage à chaud [13].

II.2.1 CONTRAINTES THERMIQUES EN SURFACE DES CYLINDRES

Du fait des hétérogénéités de la température induites par le contact et de leurs degrés de liaison avec leur environnement, des contraintes élastiques voir élastoplastiques vont se développer en surface des cylindres. Considérons la surface d'un cylindre soumis à un chargement thermique superficiel (figure II.2).

Pour des perturbations thermiques modérées, les déformations induites sont élastiques et peuvent être calculées par les équations de la thermoélasticité [17] :

( 1 + v ) ( P

8 = a + 3 v +a
· AT ) II. 1

E E

Oil ; E, a ,v , sont respectivement le module élastique, le coefficient d'expansion linéaire et

le coefficient de Poisson, AT variation de température et P représente la pression de contact.

Figure II.2 Contrainte thermique dues à une perturbation thermique superficielle [17].

La profondeur de pénétration thermique et de l'ordre de 6 aAt 0 et, pour des temps de contact brefs, petite devant les dimensions du cylindre. En première approximation, le reste de la pièce frette donc la bande perturbée thermiquement, lui imposant en tout point M des déformations

8 11=8 22 = 0 : la bande perturbée thermiquement ne subit qu'une déformation 8 33 et, la surface étant libre, 8 33=0. On en déduit facilement que :

a EAT

II.2

a 11= a 22=

( 1-v)

( 1 + v)a AT

II.3

c
·
33 (-v)

Les contraintes développées sont donc du signe inverse de la perturbation thermique : compressives pour un échauffement, de traction pour une refroidissement ; leur intensité est proportionnelle au facteur qui caractérise la réaction du matériau aux hétérogénéités thermiques a E / ( 1 - v ) E17].

II.2.2 FATIGUE THERMIQUE DES CYLINDRES DE LAMINAGE A CHAUD

Les contraintes de contact (contrainte normale) sont typiquement de l'ordre de 0.1 GPa en laminage à chaud, et, comme nous allons le voir, relativement faibles devant les contraintes développées par les fluctuations thermiques superficielles. Ces contraintes thermiques sont décrites sur la figure II.3 qui donne l'évolution des contraintes d'un point de la surface d'un cylindre de laminoir conventionnel effectuant des laminages à chaud dans les conditions de la figure I.3.8 (Chapitre I).

Figure II.3 Influence du mode de refroidissement du cylindre de laminage à chaud sur le
cycle de contraintes E17].

Avec, 0

o R , 0

o 0 sont respectivement la contrainte de rupture en traction du matériau du cylindre et la contrainte d'écoulement plastique en compression du matériau du cylindre. II.2.3 AUTRES PHENOMENES CONDITIONNANT LA FATIGUE THERMIQUE

La vitesse de faïençage thermique est la conséquence d'interactions complexes entre divers phénomènes. Leur description précise reste encore un problème ouvert. Nous en évoquons ci-dessous deux aspects importants.

> Sur le plan thermomécanique :

Le modèle précédent (figure II.2) est une schématisation de la réalité. L'évaluation des cycles de contrainte et de l'endommagement associé engendrés par les variations de température nécessite la détermination de la loi d'évolution, en sollicitation cyclique, des courbes contraintes-déformation o (S ) des couches superficielles du matériau à outil et la loi d'initiation et de propagation des fissures [17].

> Sur le plan physico-chimique :

Des études ont montré que la vitesse de fissuration thermique des matériaux peut fortement dépendre des caractéristiques (épaisseur, porosité, ductilité...) des couches d'oxydes qui se forment à leur surface [17].

II.2.4 DUREE DE VIE EN FATIGUE

Lorsqu'un matériau est soumis à des déformations cycliques on constate que les contraintes correspondantes évoluent au cours du cycle. Lorsque la contrainte augmente au cours du chargement cyclique, on parle de durcissement (ou consolidation) cyclique. Si au contraire la contrainte diminue, on utilise le terme d'adoucissement (ou déconsolidation) cyclique [19].

Pour les cylindres de travail des trains à bande laminés à chaud, la durée de vie varie fortement en fonction du niveau de l'amplitude contrainte appliqué.

II.2.5 RESISTANCE A LA FATIGUE THERMIQUE

Le facteur d'Eichelberg permet de faire une comparaison entre les quatre matériaux employés dans la fabrication des cylindres de travail. Le matériau qui possède un meilleur facteur d'Eichelberg présente une meilleure résistance à la fatigue thermique. Ce facteur est défini par:

( ?

1 .

- v

K .cy

U

II.4

 
 
 
 

E.cc

v : coefficient de Poisson, K : conductivité thermique, a : coefficient d'expansion thermique, E : module de Young et o u tension limite à la traction à température ambiante[8].

II.3 ANALYSE NUMERIQUE DES CONTRAINTES THERMIQUES DANS LES CYLINDRES DE TRAVAIL À CHAUD

II.3.1 INTRODUCTION

La fatigue thermique des cylindres de travail des trains à bandes laminées à chaud est causée principalement par les contraintes thermiques cycliquement répétées.

Dans ce travail nous analysons numériquement par la méthode des éléments finis le niveau, l'intensité et la distribution des contraintes thermiques dans les cylindres de travail en fonction de leurs propriétés physique et mécanique.

II.3.2 MODELISATION PAR LA METHODE DES ELEMENTS FINIS D'UN CYLINDRE DE TRAVAIL PAR LE LOGICIEL ANSYS10.0

Notre étude porte sur l'évaluation des contraintes thermiques dans les cylindres de travail des trains laminés à chaud. Pour ce faire, nous avons utilisé le logiciel « Ansys10.0 ». Ce dernier, utilisant la méthode des éléments finis, a été conçu par le groupe « ANSYS.inc » à Canonsburg en Pennsylvanie.

? A propos d'ANSYS10.0

ANSYS10.0, la libération la plus récente du soumissionnaire très spécialisé et comme auparavant indépendant du logiciel de simulation ANSYS inc avec le siège dans les Pittsburg/PA, est depuis juillet 2005 sur le marché.

ANSYS se consacre à l'élaboration de solutions ouvertes et souples qui permettent aux utilisateurs d'analyser directement sur ordinateur les modèles conçus, ce qui leur procure une plate-forme commune pour assurer un développement rapide, efficace et économique des produits, depuis l'étape de la conception jusqu'à la vérification finale et à la validation[12].

II.3.3 METHODE DES ELEMENTS FINIS
· GENERALITES

Depuis ses premières applications en calcul des structures vers le début des années 70, la méthode des éléments finis est devenue un moyen incontournable pour la résolution de problèmes très variés de la mécanique des solides et des fluides, de transfert thermique, d'électromagnétisme et de bien d'autres domaines d'applications.

Dans la méthode des éléments finis les calculs s'appuient sur un maillage (discrétisation spatiale) associe à la géométrie du domaine dans lequel on désire effectuer la simulation. Leur précision dépend de la taille des éléments (le pas de discrétisation spatiale). Plus ces derniers sont petits plus les calculs sont précis et plus la simulation est fiable. En pratique, il n'est pas possible de raffiner uniformément la taille des éléments autant que nécessaire, pour des raisons évidentes de temps et de coûts de calculs. Toutefois, il est possible de raffiner le maillage dans les zones critiques du cylindre de laminage.

Dans notre étude, les zones les plus sensibles et qui demandent par conséquent un raffinage sont la zone de contact bande laminé/cylindre et l'interface (noyau/couche extérieure du cylindre).

· REALISATION DU MODELE

Le logiciel ANSYS10.0 permet de modéliser les structures à l'aide de différents types d'éléments bidimensionnels et tridimensionnels (quadratique à quatre noeuds, à huit noeuds, triangulaire à trois et à six noeuds) [12].

La modélisation porte sur une section transversale d'un cylindre de travail, où sont montré la couche extérieure, l'interface et le noyau (voir figures II.4 et II.5).

· CHOIX DU MAILLAGE

Une étape cruciale dans la simulation numérique de tout problème physique par la méthode des éléments finis est la génération d'un maillage associe à la géométrie du domaine considéré. La construction du maillage est un processus d'autant plus délicat quant il s'agit de simuler un problème industriel dans lequel les géométries sont très arbitraires et très souvent complexes. D'après le principe de la méthode des éléments finis, la qualité de la solution dépend fortement de celle du maillage. Par conséquent, dans un problème donné, le maillage construit par l'une ou l'autre des techniques doit satisfaire un ensemble de contraintes liées à la qualité requise de la solution, on parle ainsi d'adaptation de maillage.

Pour notre cas, la construction du maillage a été réalisée automatiquement par le logiciel de calcul. A noter que les zones critiques (interface par exemple) ont été raffinées manuellement (figures II.4 et II.5).

Noyau.

Matériau utilisé.

Figure II.4 Maillage.

Noyau.

Interface.

Matériau utilisé.

Figure II.5 Maillage au niveau de l'interface.


· CHOIX DE L'ELEMENT FINI

Le choix de l'élément fini est primordial puisqu'il va conditionner tout le calcul numérique réalisé par la machine. Il en existe différents types, chacun devant être utilisé dans les conditions prévues à leur effet par le code de calcul [13].

Dans le cas d'une étude thermique 2D, les éléments (figure II.6) susceptibles d'être utilisés sont :

+ PLANE 55
+ PLANE 77

Figure II.6 Éléments de thermique en 2D.

Pour le calcul des contraintes thermique en 2D, les éléments (figure II.7) qui peuvent être utilisés sont :

+ PLANE 42

+ PLANE82

PLANE 42 PLANE 82

Figure II.7 Éléments de structure en 2D.

L'élément PLANE 55 est un élément quadrilatère à 4 noeuds et possèdent quatre degrés de liberté (ddl), soit une température à chaque noeud. Le code de calcul utilise une interpolation linéaire entre chaque noeud pour calculer le ddl. Il est approprié pour des géométries simples (ce qui est notre cas) et il ne nécessite pas un long temps de calcul.

Le second est aussi un élément quadrilatère mais à 8 noeuds. Cet élément offre une meilleure précision des résultats car il effectue une interpolation quadratique entre deux noeuds de la même ligne. L'inconvénient à utiliser cet élément est le temps de calcul qu'il va nécessiter, temps de calcul bien plus élever que son homologue. Il serait peut-être judicieux de l'utiliser dans le cas d'une prédiction ou une vérification [13].

Nous avons donc choisis pour mener cette étude 2D : l'élément PLANE 55, car il permet un bon compromis entre la précision et le temps de calcul.

II.3.4 CALCUL THERMOMECANIQUE DES CONTRAINTES

Il existe deux types de calcul thermomécanique découplé, selon l'introduction des données réalisée. On peut effectuer un calcul thermique complet et déterminer des cartes de températures dans la structure. Le calcul mécanique va alors relire à l'instant demandé la carte de température, affecte à chaque noeud du maillage cette donnée est récupérée en automatique. C'est le cas de nôtre étude en 2D. Le logiciel de calcul converti automatiquement l'élément de calcul thermique PLANE 55 en élément de calcul de structures PLANE 42.

L'autre possibilité consiste à donner au programme la température estimée en quelques noeuds et il interpole (conduction pure, aucun échange par les parois) la température en tout point. Les non linéarités dues à des coefficients thermiques dépendant de la température, et de l'influence des conditions aux limites, ne sont pas prises en compte.

A partir de là, le programme détermine la température moyenne dans l'élément et modifie en conséquence le module d'élasticité (si cette variation est prise en compte). Connaissant la température de l'état thermiquement non contrait (qui est une donnée), le programme calcule le saut de température dans l'élément et génère les charges nodales équivalentes. Le coefficient de dilatation thermique ne doit pas être oublié dans les données mécaniques, faute de quoi les charges thermiques sont identiquement nulles.

II.4 PROPRIETES DES MATERIAUX

Actuellement, il existe plusieurs types de cylindres de travail dans le monde, dont le matériau de fabrication reste un secret pour des raisons de concurrence.

Nous avons contacté l'entreprise espagnole Fundicion Nodular spécialisée dans la fabrication des cylindres de laminage, qui nous a transmet certaines données de base concernant quatre nuances utilisées dans la fabrication des cylindres. Ces cylindres sont tous obtenus par un processus de double coulée (centrifugation verticale) qui permet d'obtenir des cylindres bi-matériaux dont le noyau est en fonte nodulaire et la couche superficielle est fabriquée par un des matériaux suivants:

1' Acier rapide ;

1' Acier à haute teneur en Chrome; 1' Fonte riche en Chrome;

1' Ni-hard ;

II.4.1 PROPRIETES PHYSIQUES

Il s'agit essentiellement du module d'élasticité à la température ambiante, du coefficient de dilatation entre 20 et 100 °C, 20 et 400 °C ou 20 et 600 °C selon les conditions d'emploi et de la conductivité thermique à la température ambiante. Le tableau II.1 illustre ces propriétés physiques.

Matériaux

K [w/mk] entre

a [10-6 k-1]

E [GPa] entre

V

 

20 et 500 °C.

entre 20 et 600

20 et 500 °C.

 
 
 

°C.

 
 

Fonte nodulaire

36

13.5

170

0.275

Acier rapide (HSS)

20.2

12.2

226.7

0.3

 

Acier à haute teneur en Chrome

En fonction de
(T) voir le
tableau (II.2).

17.5

200

0.29

Fonte riche en

17

12.6

215

0.27

Chrome

 
 
 
 

Ni-hard

18

13.3

160

0.27

 

Tableau II.1 Propriétés physique des matériaux de fabrication des cylindres de travail.

Température

 
 
 
 
 

en °C.

20

200

400

500

600

K (w/m k)

13,8

16,3

18,4

19,2

20

 

Tableau II.2 Variation de la conductivité thermique de l'acier riche en Chrome en
fonction de la température.

II.4.2 PROPRIETES MECANIQUES

Les limites élastiques en traction et en compression sont fonction de la température. L'entreprise Fundicion Nodular nous nous a envoyé ces limites élastiques dans la plage de température de travail des cylindres (entre 30 et 500 °C). Les valeurs des limites élastiques des matériaux de fabrication des cylindres de travail sont données sur le tableau III.3.

Matériau de
cylindre.

Résistance à la traction. [MPa]

Résistance à la compression. [MPa]

 

500 °C

30 °C

500 °C

Acier rapide

940

748

3600

2546

Acier riche en
Chrome

900

670

3500

2500

Fonte riche en
Chrome

800

600

850

600

Ni-hard

600

400

700

500

 

Tableau II.3 Propriétés mécaniques des matériaux de fabrication des cylindres de
laminage.

III.1 INTRODUCTION

Les travaux sur la fatigue thermique et le faïençage des cylindres de travail des trains à bande laminée à chaud occupent une place importante dans les projets d'amélioration des performances de laminage car ces endommagements limitent la durée de vie des outils et minimisent la qualité du produit laminé. Le mécanisme d'endommagement par fatigue thermique provient principalement des contraintes d'origine thermique alternées en compression et en traction à la surface active des cylindres.

Dans notre travail, nous analysons numériquement par la méthode des éléments finis le niveau, l'intensité et la distribution des contraintes thermique dans une coupe transversale d'un cylindre de laminage à chaud.

NOYAU

d=320mm

D=400mm

90

ENVELOPPE

180

Pour résoudre ce problème nous avons procédé deux étapes. Dans un premier temps, le problème thermique a été résolu en 2D (x, y) à fin de déterminer des cartes de températures dans la structure. Puis le calcul des contraintes thermiques est pris en compte dans une seconde étape. La figure III.1 représente la géométrie et les dimensions du domaine a étudie.

III.2 MODELESATION THERMIQUE PAR LA METHODE DES ELEMENTS FINIS

Notre objectif est le calcul numérique du champ de température T(x, y). Pour ce faire, nous appliquons la méthode des éléments finis.

La méthode des éléments finis est une résolution approchée de la reformulation intégrale exacte de l'équation d'origine, c'est pourquoi elle est considérée comme faisant des méthodes d'approximation de solution. Cette méthode consiste à décrire le champ de température par des fonctions d'interpolation sur chaque élément.

III.2.1 DISTRIBUTION DE LA TEMPERATURE DANS LES CYLINDRES DE TRAVAIL

Les figures III.2, III.3, III.4 et III.5 représentent les cartes de températures dans une coupe transversale d'un cylindre de travail dont la couche supérieure est réalisée respectivement par la fonte riche en Chrome, le Ni hard, l'acier rapide et l'acier riche en Chrome.

Figure III.2 Distribution de la température dans un cylindre de travail fonte nodulaire/
fonte riche en chrome.

Figure III.3 Distribution de la température dans un cylindre de travail fonte nodulaire/Ni
hard.

Figure III.4 Distribution de la température dans un cylindre de travail fonte
nodulaire/acier rapide.

Figure III.5 Distribution de la température dans un cylindre de travail fonte
nodulaire/acier haute teneur en Chrome.

On remarque que la température atteint une valeur maximale au niveau du contact entre le cylindre et la bande chaude (pour un angle 0 =0, voir figure III.1). Pour les quatre nuances utilisées, cette température est de 500 °C. Au niveau de contact entre le fluide de refroidissement et le cylindre de travail, la température présente une valeur minimale proche de 30 °C, et cela pour les quatre matériaux utilisés( pour 0 =40 ). Le transfert thermique par conduction provoque un gradient thermique important sur la partie superficielle (présence des deux valeurs extrêmes de température). La température du noyau reste presque constante estimée aux alentours de 120°C.

III.2.2 EVALUATION DE LA TEMPERATURE SUR LA PARTIE SUPERFICIELLE DU CYLINDRE DE TRAVAIL

Les figure III.6, III.7, III.8 et III.9 représentent le chargement thermique de la partie superficielle du cylindre. La température est estimée en fonction du périmètre extérieur (DIST).

Figure III.6 Variation de la température sur la partie superficielle d'un cylindre de
travail : fonte nodulaire/fonte haute teneur en Chrome.

Figure III.7 Variation de la température sur la partie superficielle (de travail) d'un
cylindre de travail: fonte nodulaire/Ni-hard.

Figure III.8 Variation de la température sur la partie superficielle d'un cylindre de travail:
fonte nodulaire/acier rapide.

Figure III.9 Variation de la température sur la partie superficielle d'un cylindre de travail:
fonte nodulaire/acier haute teneur en Chrome.

On remarque qu'il y a une analogie entre les quatre courbes. La température maximale au niveau du contact entre la bande chaude et le cylindre de travail est de 500 °C. Au moment du refroidissement du cylindre, et pour les matériaux du cylindre utilisés tels que la fonte haute teneur en Chrome, le Ni-hard et l'acier riche en chrome, la température décroît pour atteindre une valeur minimale de 30 °C et elle se stabilise aux alentours de 50 °C. Pour l'acier rapide, la température se stabilise aux alentours de 40 °C. Au niveau du contact entre le cylindre de travail et le cylindre d'appui, la température est de 100°C. Cette augmentation est due à la chaleur générée par le frottement entre les deux cylindres. La température décroît de nouveau et elle se stabilise pour atteindre des valeurs comprises entre 35 °C et 48 °C selon le type de matériau utilisé. Cette stabilité de température est due essentiellement au fluide de lubrification qui maintien la température presque constante (30°<0 < 150° et 200° <0 < 320° ).Un accroissement de la température est observé au voisinage de la zone de contact entre le cylindre de travail et la bande chaude (c'est-à-dire pour des valeurs de 0 comprises entre 320° et 360°) pour atteindre de nouveau les 500 °C.

III.2.3 GRADIENT THERMIQUE SUIVANT LE RAYON DU CYLINDRE DE TRAVAIL

La température varie également suivant le rayon, cette variation est moins importante par rapport au gradient thermique appliqué sur la partie superficielle. Les figures III.10, III.11, III.12 et III.13 représentent la variation de température suivant le rayon du cylindre. Cette fois-ci, DIST représente la distance suivant l'axe y (perpendiculaire à la bande chaude).

Interface.

Figure III.10 Gradient thermique suivant le rayon d'un cylindre de travail : fonte
nodulaire/fonte haute teneure en Chrome.

Interface.

Figure III.11 Gradient thermique suivant le rayon d'un cylindre de travail : fonte
nodulaire/Ni-hard.

Interface.

Figure III.12 Gradient thermique suivant le rayon dans un cylindre de travail: fonte
nodulaire/acier rapide.

Interface.

Figure III.13 Gradient thermique suivant le rayon d'un cylindre de travail : fonte
nodulaire/acier riche en Chrome.

La température extérieure au niveau du contact cylindre /bande chaude (pour y=-0.4m) est de 500 °C pour les quatre cylindres. Cette température décroît linéairement jusqu'au voisinage de l'interface ou sa valeur sera proche de 300 °C pour la fonte haute teneur en Chrome, la Ni-hard et l'acier rapide. Ces trois matériaux ont des valeurs de conductivité thermique très proches. Par contre, l'acier haute teneur en Chrome présente une chute de température jusqu à une valeur de 250 °C.

L'interface présente une importante résistance thermique due non seulement à la différence entre la conductivité thermique de l'enveloppe et celle du noyau mai aussi aux conditions d'élaboration de ce type de cylindres appelés cylindres composés. Cette résistance thermique provoque une chute brusque de température où elle passe pour les trois premiers matériaux d'une valeur de 300 °C pour un point de l'interface appartenant à l'enveloppe, à une température de 150 °C pour un point de l'interface appartenant au noyau. L'acier haute teneur en Chrome présente une chute de température d'une valeur de 250°C vers une valeur de 200 °C.

La température se stabilise au niveau du noyau autour de 130 °C pour les trois premiers matériaux (fonte haute teneur en Chrome, Ni-hard et l'acier rapide) et autour de 170 °C pour l'acier riche en Chrome.

III.3 MODELESATION THERMOMECANIQUE PAR LA METHODE DES ELEMENTS FINIS

L'objectif de notre étude est la détermination par l'analyse numérique du champ de contraintes thermiques, en utilisant la méthode des éléments finis.

Le calcul des contraintes thermiques, défini comme étant problème structural, est basée sur les résultats du champ de température déterminé ultérieurement dans le problème thermique.

III.3.1 CYLINDRE DE TRAVAIL: FONTE NODULAIRE/FONTE RICHE EN CHROME

Les résultats ainsi obtenus sont représentés sur la figure III.14. Cette figure montre la répartition et le niveau des contraintes thermiques dans une coupe transversale d'un cylindre de travail en fonte nodulaire/fonte riche en Chrome.

La figure III.14.a montre la répartition des contraintes thermiques suivant l'axe x (cr xx). Nous remarquons que la partie superficielle du cylindre est sollicitée par des contraintes de traction et de compression. Le terme MIN au niveau du contact entre le cylindre et la bande chaude (pour 0 =0) représente la valeur maximal du contrainte de compression (-139 MPa). Le terme MAX se trouve également sur cette partie superficielle du cylindre, proche de la zone de contact bande/cylindre, représente la contrainte maximale en traction (86 MPa).

La figure III.14.b représente la distribution des contraintes thermiques suivant l'axe y (cr yy). On remarque également que les contraintes thermiques ont des valeurs extrêmes sur la partie superficielle du cylindre, plus précisément, au niveau de la zone de contact bande/cylindre.

La figure III.14.c montre le niveau des contraintes thermiques de cisaillement suivant le plan xy (r xy), les contraintes les plus importantes sont localisées au niveau du bord de l'interface.

La figure III.14.d donne un aperçu global de l'état des contraintes de traction et de compression dans le cylindre.

On remarque qu'il existe deux zones critiques dans le cylindre :

- La couche superficielle du cylindre en contact avec la bande laminée, dont les contraintes thermiques présentent des valeurs importantes.

- L'interface qui présentes des contraintes thermiques relativement faibles par rapport à la couche superficielle.

a) Evaluation des contraintes thermiques normaleso xx

b) Evaluation des contraintes thermiques normales o yy

c) Evaluation des contraintes thermiques de cisaillement? xy

d) Etat des contraintes thermiques
Figure III.14 Contour des contraintes thermiques.

Pour mieux illustrer la répartition des contraintes représentées sur la figure III.14, nous

avons étudie la distribution des contraintes thermiques o xx, yy et ? xy en fonction du périmètre du cylindre.

La figure III.15 représente la distribution des contraintes thermiques o xx, yy et ? xy sur la partie superficielle du cylindre de travail.

La figure III.16 représente la distribution des contraintes thermiques o xx, yy et ? xy au voisinage de l'interface appartenant à l'enveloppe.

Figure III.15 Distribution des contraintes thermiques sur la partie superficielle.

Figure III.16 Distribution des contraintes thermiques au voisinage de l'interface.

Dans les deux graphes, SX, SY et SXY représentent respectivement les contraintes normales o
·
xx, o
·
yy et les contraintes de cisaillement ? xy.

A partire de la figure III.15, les contraintes de cisaillement xy sont relativement faibles

comparativement aux contraintes normales o
·
xx et o
·
yy , et se stabilisent autour de 2.5MPa. L'évolution des contraintes normales 0 xx et 0 yy sur la surface extérieure du cylindre est quasi-identique. Elle s'effectue en trois temps. Initialement, les contraintes normales croient de façon linéaire dans la zone de contact où 0 varie d'un ange de 0° à 36°. Au cours de cette période, et au moment du contact, les contraintes 0 xx et 0 yy sont des contraintes de compression et se transforment en contraintes de traction. Les contraintes normales en compression à 0 =0 présentent un maximum ( o xx = -138.86 MPa et 0 yy = -115.12 MPa ) . Leurs valeurs maximales en traction sont observés à 0 =36°( o xx = 96.5 MPa et 0 yy = 80 MPa). Au-delà de cette zone, nous remarquons une stabilité des valeurs de ces contraintes jusqu'à 0 =324°( zone de refroidissement), à partir de laquelle; les contraintes diminuent pour atteindre de nouveau les valeurs précédemment trouvés, c'est-à-dire o xx = -138.86 MPa et 0 yy = -115.12 MPa .

A partir des valeurs de contraintes trouvés ci-dessus, nous concluons que les contraintes normales o
·
xx présentent un grand risque de dégradation par fatigue thermique de la surface extérieure du cylindre. Cette fatigue favorise l'apparition de microfissures sur la surface du cylindre ce qui affectera l'état de surface des produits laminés.

La figure III.16 montre l'évolution des contraintes au niveau de l'interface
(enveloppe/noyau) en fonction du périmètre de l'interface. Les contraintes normales o
·
xx
sont beaucoup plus importantes que les contraintes o
·
yy et les contraintes de cisaillement

? xy. L'évolution des ces contraintes s'effectue aussi en trois temps. A O=0, les
contraintes o
·
xx atteignent une valeur maximal en compression de-80.51 MPa, pour

atteindre la valeur en traction de 58.39 MPa pour 0=40° . La deuxième période de temps,

U varie entre 40° et 280°, les contraintes o xx varient cycliquement entre -25 MPa et 38
MPa. Dans la troisième période de temps, les contraintes o xx diminuent linéairement à

partir d'une valeur de 15 MPa (0=278°) pour atteindre de nouveau la valeur de -80MPa.

A partir des résultats trouvés ci-dessus, nous pouvons conclure que les contraintes thermiques au niveau de la partie superficielle du cylindre sont plus élevées que celles de l'interface. Cette différence est due au chargement thermique appliqué représenté par la figure III.6.

Dans la figure III.17, nous avons aussi déterminé la variation de ces contraintes thermiques tous le long du rayon du cylindre, perpendiculairement au laminage.

On constate que les contraintes thermiques au niveau de la surface de travail sont plus importantes que celles proche de l'interface. La partie intérieure du cylindre (noyau) présente des contraintes plus au moins faible. Ceci est du à la stabilité de la température dans cette zone.

Interface.

Figure III.17 Evolution des contraintes thermiques en fonction du rayon du cylindre de
travail.

III.3.2 CYLINDRE DE TRAVAIL : FONTE NODULAIRE/NI-HARD

Les répartitions et les niveaux des contraintes normales et de cisaillement dans une coupe transversale d'un cylindre de travail sont indiquées sur la figure III.18-a, b, c et d.

b) Evaluation des contraintes thermiques normaleso yy

d) Evaluation des contraintes thermiques de cisaillement? xy

a) Evaluation des contraintes thermiques normaleso xx

d) État des contraintes thermiques (traction/compression).
Figure III.18 Contour des contraintes thermiques.

Les contraintes normales o xx présentent une valeur maximale au niveau de l'interface et une valeur minimale au niveau de la surface de travail (figure III.18.a) ; alors que les contraintes normales suivant l'axe (y) o yy présentent des valeurs extrêmes (max/min) sur la partie active du cylindre de travail (figure III.18.b).

Les contraintes de cisaillement r xy ont des valeurs critiques au niveau de l'interface (voir la figure III.18.c).

Pour une meilleure comparaison, nous ne tracerons que l'évolution des contraintes thermiques en fonction du périmètre du cylindre à l'interface et à la surface extérieure, où ces contraintes sont maximales.

La figure III.19 montre la variation des contraintes thermiques sur la surface extérieure.

La figure III.20 illustre la variation des contraintes thermiques au voisinage de l'interface en fonction du périmètre.

Figure III.19 Distribution des contraintes thermiques en fonction du périmètre du
cylindre.

Figure III.20 Distribution des contraintes thermiques en fonction du périmètre de
l'interface.

A partir de la figure III.19, Les valeurs des contraintes de cisaillement T xy sont faibles comparativement aux contraintes normales.

Les contraintes de compression maximales sont atteintes au moment du contact cylindre/bande pour 0 =0°( a xx= -116.06MPa et o
·
yy =-90MPa), alors que les valeurs des contraintes de traction maximales(cr xx= 65MPa et o
·
yy =-71.013MPa) sont atteintes quand 0 =25°. Au cours de la seconde période, c'est-à-dire pour 25°< 0 < 340° les contraintes normales varient entre -30MPa et 33.5 MPa. Au-delà de 340°, les contraintes diminuent pour atteindre de nouveau les valeurs a xx= -116.06MPa et o
·
yy =-90MPa.

A l'interface, les contraintes normales suivant l'axe (x) atteignent un minimum à 0 =0°( a xx= -72.81MPa) et un maximum à 0 =144°( a xx=67.1MPa).

Pour mieux comprendre l'évolution des contraintes au niveau d'un cylindre de travail en Ni-hard, nous avons tracé la variation des contraintes thermiques normales o xx, yy et de cisaillement T xy en fonction du rayon (direction perpendiculaire au laminage) (figure III.21).

Interface

Figure III.21 Variation des contraintes thermiques en fonction du rayon d'un cylindre de
travail en Ni-hard.

On remarque que les contraintes les plus importantes sont les contraintes normales. Le maximum des contraintes thermiques normales de traction est atteint au niveau de l'interface (67 MPa); alors que le maximum des contraintes thermiques normales de compression est obtenu cette fois ci au niveau de la surface active du cylindre (-116.061 MPa). Les contraintes thermiques au niveau du noyau sont presque nulles.

III.3.3 CYLINDRE DE TRAVAIL : FONTE NODULAIRE/ACIER RAPIDE

Afin d'améliorer les performances des laminoirs, une des solutions préconisées est l'utilisation de cylindres en acier rapide (HSS). Se sont des cylindres de travail en bimatériaux, le noyau est réalisé par la fonte nodulaire et la partie active en acier rapide. Ce type de cylindres offre un meilleur module de Young et une meilleure résistance à l'usure et des rendements hors incidents plus importants que les cylindres classiques en fonte à haute teneur en chrome.

La distribution des contraintes thermiques normales et de cisaillement sur une coupe transversale d'un cylindre de travail dont la partie active est en acier rapide, est montrée dans les figures III.22 (a,b,c et d).

a) Evaluation des contraintes thermiques normales o xx.

.b) Evaluation des contraintes thermiques normales a yy.

c) Evaluation des contraintes thermiques de cisaillementT xy.

d) État des contraintes thermiques (traction/compression). Figure III 22 Contour des contraintes thermiques.

Pour les cylindres en acier rapide, les valeurs maximales des contraintes thermiques normales sont situées sur la superficie du cylindre alors que les contraintes thermiques de cisaillement sont maximales au niveau de l'interface.

Les figures III.23 et III.24 analysent les contraintes thermiques au niveau des zones critiques citées précédemment est.

Figure III.23 Variation des contraintes thermiques normales et de cisaillement sur la partie
superficielle en fonction du périmètre.

Interface.

La figure III.23 montre que les contraintes de cisaillement sont relativement faible para rapport aux contraintes normales, et varient entre -13 MPa +15 MPa. On constate par ailleurs, que les variations des contraintes a xx et a yy en fonction du périmètre du cylindre sont presque identiques.

Les contraintes thermiques maximales de compression o xx = -130MPa et 0 yy = -125MPa, sont obtenues au niveau du contact cylindre/bande.

Les valeurs maximales des contraintes thermiques normales sont celles par rapport à l'axe (x), obtenues respectivement au point de contact cylindre /bande à 0 = 0° et à 0 = 20° (figure III.24).

Figure III.24 Variation des contraintes thermiques normales et de cisaillement au niveau
de voisinage proche de l'interface en fonction du périmètre.

Nous représentons aussi dans la figure III 25, la variation des contraintes thermiques en fonction du rayon du cylindre.

Figure III.25 Variation des contraintes thermiques en fonction du rayon du cylindre.

Dans le cas des cylindre en acier rapide, les contraintes thermiques normales présentent un maximum au niveau de la superficie extérieure (-130.9 MPa). Par contre les contraintes de traction sont maximales au niveau de l'interface(67.34 MPa). Lorsqu'on s'éloigne de l'interface vers le noyau, ces contraintes deviennent de plus en plus faibles pour atteindre des valeurs proches de 11MPa. Les valeurs des contraintes de cisaillement sont négligeables comparativement aux contraintes thermiques normales.

III.3.4 CYLINDRE DE TRAVAIL: FONTE NODULAIRE/ACIER RICHE EN CHROME

Nous avons analysé par la méthode des éléments finis, la répartition des contraintes thermiques et leurs intensité dans un cylindre de travail en fonte nodulaire/acier à haute teneur en Chrome.

Les figures III.26 (a, b, c et d) montrent la répartition des contraintes thermiques normales et tangentielles dans une coupe transversale d'un cylindre de travail.

a) Variation des contraintes thermiques normales o xx.

b) Variation des contraintes thermiques normales o yy.

c) Variation des contraintes thermiques de cisaillement T xy.

d) État des contraintes thermiques (traction/compression).

Figure III.26 Contour des contraintes thermiques.

Dans ce type de cylindre de travail, les contraintes thermiques normales de compression ? xx sont maximales au niveau de la superficie extérieure du cylindre et celles de traction présentent un maximum au voisinage de l'interface en direction du noyau.

Pour les contraintes thermiques normales suivant l'axe (y), les valeurs maximales en traction et en compression se trouvent sur la partie active du cylindre. Les valeurs extrêmes des contraintes thermiques de cisaillement résident au niveau de la partie l'interface appartenant à l'enveloppe.

La variation des contraintes thermiques sur la partie superficielle du cylindre de travail est représentée par la figure III.27.

L'évolution des contraintes thermiques au niveau de la partie de l'interface la plus proche de l'enveloppe est donnée par la figure III.28.

Figure III.27 Variation des contraintes thermiques sur la partie superficielle.

Figure III.28 Variation des contraintes thermiques normales et tangentielles au voisinage
de l'interface.

On peut conclure donc que c'est au niveau de la partie superficielle que le risque de détérioration par fatigue thermique est important.

La figure III.27 montre la variation des contraintes thermiques normales et de compression en fonction du rayon du cylindre de travail.

Figure III.29 Variation des contraintes thermiques en fonction du rayon du cylindre.

D'après la figure III.29, les contraintes tangentielles sont faibles par rapport aux contraintes normales. Les valeurs maximales des contraintes thermiques obtenues sont celles dirigées suivant l'axe (x).

III.4 RESULTATS

Pour les quatre types de matériaux utilisés pour la fabrication des cylindres de laminage à chaud, les zones où les contraintes thermiques normales présentent un extremum sont la superficie extérieure et l'interface, alors que les contraintes tangentielles sont négligeables.

Dans la plus part des cas étudiés, les contraintes thermiques normales suivant l'axe (x) sont beaucoup plus importantes que les contraintes par rapport à l'axe (y).

Nous en déduisant que le comportement en fatigue thermique de ces cylindres dépend des contraintes (x).

Nous comparons dans ce qui suit, la répartition des contraintes thermiques normales axx, dans les deux zones critiques du cylindres, des quatre matériaux étudiés (figures III.30 et III.31).

Figure III.30 Variation des contraintes thermique sur la superficie des cylindres de travail.

A partir de la figure III.30 on peut conclure que les contraintes thermiques suivant l'axe (x) des quatre matériaux utilisés varient de la même manière en fonction du périmètre du cylindre. Les cylindres en acier riche en chrome génèrent des contraintes thermiques maximales de compression. Pour les trois autres matériaux, on constate une légère différence de la variation des contraintes thermiques.

Figure III.31 Variation des contraintes thermiques des quatre cylindres sur la partie
voisine de l'interface.

Avec :

MAT 1 : Ni-hard.

MAT 2 : Fonte à haute teneur en Chrome.

MAT 3 : Acier riche en Chrome.

MAT 4 : Acier rapide.

Au niveau de l'interface, les contraintes thermiques induites dans l'acier riche en chrome présentent des valeurs maximales en compression, alors que les contraintes thermiques maximales de traction sont générées par les cylindres en Ni-hard et ceux en acier rapide.

Les valeurs extrêmes des contraintes thermiques sur la partie proche de l'interface sont faibles devant celles mesurées sur la partie superficielle.

Pour faire un choix entre les quatre nuances, nous avons établi à partir du tableau III.1 les
différentes valeurs maximales des contraintes thermiques en traction et en compression

mesurées sur chaque matériau ainsi que leurs valeurs normalisées par rapport aux contraintes maximales à la rupture en traction. Nous avons défini aussi le facteur d'Eichelberg qui déterminera les limites de fissurations des cylindres de laminage.

Matériaux

Valeurs maximales.

Facteur
d'Eichelberg.

Traction

Compression

[MPa]

%

[MPa]

%

Acier rapide.

100

13.36

130

5

4.8 .106

Acier ++ Cr

123.6

18.44

249.4

10

1.87 .106

Fonte ++ Cr

96.5

16

138.86

23.14

2.74 .106

Ni-hard.

71.013

17.75

116.06

23.21

2.46 .106

Tableau III.1 Valeurs maximales des contraintes thermiques.

CONCLUSION

CONCLUSIONS

A partir de l'analyse numérique des contraintes thermiques dans les cylindres de laminage à chaud, nous pouvons conclure ce qui suit:

· :. Pour les quatre matériaux utilisés ; la concentration des contraintes thermiques est observée dans deux zones du cylindre qui sont la superficie extérieure du cylindre et l'interface entre le noyau et l'enveloppe.

· :. Les valeurs les plus critiques des contraintes thermiques sont suivant l'axe x-x.

· :. ·Parmi les quatre matériaux utilisés; seuls les cylindres en acier rapide engendrent de faibles contraintes thermiques normales normalisées.

· :. En comparant les facteurs d'Eichelberg des quatre matériaux utilisés, seuls les cylindres en acier rapide présentent une meilleure résistance à la fissuration thermique.

· :. En fin cette étude nous a permis de nous familiariser avec l'outil de calcul numérique ANSYS.






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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille