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Analyse des contraintes résiduelles dans les cylindres de laminage

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par Soufyane BELHENINI
Université de Sidi Bel Abbès - Ingénieur en construction mécanique 2006
  

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II.4.2 PROPRIETES MECANIQUES

Les limites élastiques en traction et en compression sont fonction de la température. L'entreprise Fundicion Nodular nous nous a envoyé ces limites élastiques dans la plage de température de travail des cylindres (entre 30 et 500 °C). Les valeurs des limites élastiques des matériaux de fabrication des cylindres de travail sont données sur le tableau III.3.

Matériau de
cylindre.

Résistance à la traction. [MPa]

Résistance à la compression. [MPa]

 

500 °C

30 °C

500 °C

Acier rapide

940

748

3600

2546

Acier riche en
Chrome

900

670

3500

2500

Fonte riche en
Chrome

800

600

850

600

Ni-hard

600

400

700

500

 

Tableau II.3 Propriétés mécaniques des matériaux de fabrication des cylindres de
laminage.

III.1 INTRODUCTION

Les travaux sur la fatigue thermique et le faïençage des cylindres de travail des trains à bande laminée à chaud occupent une place importante dans les projets d'amélioration des performances de laminage car ces endommagements limitent la durée de vie des outils et minimisent la qualité du produit laminé. Le mécanisme d'endommagement par fatigue thermique provient principalement des contraintes d'origine thermique alternées en compression et en traction à la surface active des cylindres.

Dans notre travail, nous analysons numériquement par la méthode des éléments finis le niveau, l'intensité et la distribution des contraintes thermique dans une coupe transversale d'un cylindre de laminage à chaud.

NOYAU

d=320mm

D=400mm

90

ENVELOPPE

180

Pour résoudre ce problème nous avons procédé deux étapes. Dans un premier temps, le problème thermique a été résolu en 2D (x, y) à fin de déterminer des cartes de températures dans la structure. Puis le calcul des contraintes thermiques est pris en compte dans une seconde étape. La figure III.1 représente la géométrie et les dimensions du domaine a étudie.

III.2 MODELESATION THERMIQUE PAR LA METHODE DES ELEMENTS FINIS

Notre objectif est le calcul numérique du champ de température T(x, y). Pour ce faire, nous appliquons la méthode des éléments finis.

La méthode des éléments finis est une résolution approchée de la reformulation intégrale exacte de l'équation d'origine, c'est pourquoi elle est considérée comme faisant des méthodes d'approximation de solution. Cette méthode consiste à décrire le champ de température par des fonctions d'interpolation sur chaque élément.

III.2.1 DISTRIBUTION DE LA TEMPERATURE DANS LES CYLINDRES DE TRAVAIL

Les figures III.2, III.3, III.4 et III.5 représentent les cartes de températures dans une coupe transversale d'un cylindre de travail dont la couche supérieure est réalisée respectivement par la fonte riche en Chrome, le Ni hard, l'acier rapide et l'acier riche en Chrome.

Figure III.2 Distribution de la température dans un cylindre de travail fonte nodulaire/
fonte riche en chrome.

Figure III.3 Distribution de la température dans un cylindre de travail fonte nodulaire/Ni
hard.

Figure III.4 Distribution de la température dans un cylindre de travail fonte
nodulaire/acier rapide.

Figure III.5 Distribution de la température dans un cylindre de travail fonte
nodulaire/acier haute teneur en Chrome.

On remarque que la température atteint une valeur maximale au niveau du contact entre le cylindre et la bande chaude (pour un angle 0 =0, voir figure III.1). Pour les quatre nuances utilisées, cette température est de 500 °C. Au niveau de contact entre le fluide de refroidissement et le cylindre de travail, la température présente une valeur minimale proche de 30 °C, et cela pour les quatre matériaux utilisés( pour 0 =40 ). Le transfert thermique par conduction provoque un gradient thermique important sur la partie superficielle (présence des deux valeurs extrêmes de température). La température du noyau reste presque constante estimée aux alentours de 120°C.

III.2.2 EVALUATION DE LA TEMPERATURE SUR LA PARTIE SUPERFICIELLE DU CYLINDRE DE TRAVAIL

Les figure III.6, III.7, III.8 et III.9 représentent le chargement thermique de la partie superficielle du cylindre. La température est estimée en fonction du périmètre extérieur (DIST).

Figure III.6 Variation de la température sur la partie superficielle d'un cylindre de
travail : fonte nodulaire/fonte haute teneur en Chrome.

Figure III.7 Variation de la température sur la partie superficielle (de travail) d'un
cylindre de travail: fonte nodulaire/Ni-hard.

Figure III.8 Variation de la température sur la partie superficielle d'un cylindre de travail:
fonte nodulaire/acier rapide.

Figure III.9 Variation de la température sur la partie superficielle d'un cylindre de travail:
fonte nodulaire/acier haute teneur en Chrome.

On remarque qu'il y a une analogie entre les quatre courbes. La température maximale au niveau du contact entre la bande chaude et le cylindre de travail est de 500 °C. Au moment du refroidissement du cylindre, et pour les matériaux du cylindre utilisés tels que la fonte haute teneur en Chrome, le Ni-hard et l'acier riche en chrome, la température décroît pour atteindre une valeur minimale de 30 °C et elle se stabilise aux alentours de 50 °C. Pour l'acier rapide, la température se stabilise aux alentours de 40 °C. Au niveau du contact entre le cylindre de travail et le cylindre d'appui, la température est de 100°C. Cette augmentation est due à la chaleur générée par le frottement entre les deux cylindres. La température décroît de nouveau et elle se stabilise pour atteindre des valeurs comprises entre 35 °C et 48 °C selon le type de matériau utilisé. Cette stabilité de température est due essentiellement au fluide de lubrification qui maintien la température presque constante (30°<0 < 150° et 200° <0 < 320° ).Un accroissement de la température est observé au voisinage de la zone de contact entre le cylindre de travail et la bande chaude (c'est-à-dire pour des valeurs de 0 comprises entre 320° et 360°) pour atteindre de nouveau les 500 °C.

III.2.3 GRADIENT THERMIQUE SUIVANT LE RAYON DU CYLINDRE DE TRAVAIL

La température varie également suivant le rayon, cette variation est moins importante par rapport au gradient thermique appliqué sur la partie superficielle. Les figures III.10, III.11, III.12 et III.13 représentent la variation de température suivant le rayon du cylindre. Cette fois-ci, DIST représente la distance suivant l'axe y (perpendiculaire à la bande chaude).

Interface.

Figure III.10 Gradient thermique suivant le rayon d'un cylindre de travail : fonte
nodulaire/fonte haute teneure en Chrome.

Interface.

Figure III.11 Gradient thermique suivant le rayon d'un cylindre de travail : fonte
nodulaire/Ni-hard.

Interface.

Figure III.12 Gradient thermique suivant le rayon dans un cylindre de travail: fonte
nodulaire/acier rapide.

Interface.

Figure III.13 Gradient thermique suivant le rayon d'un cylindre de travail : fonte
nodulaire/acier riche en Chrome.

La température extérieure au niveau du contact cylindre /bande chaude (pour y=-0.4m) est de 500 °C pour les quatre cylindres. Cette température décroît linéairement jusqu'au voisinage de l'interface ou sa valeur sera proche de 300 °C pour la fonte haute teneur en Chrome, la Ni-hard et l'acier rapide. Ces trois matériaux ont des valeurs de conductivité thermique très proches. Par contre, l'acier haute teneur en Chrome présente une chute de température jusqu à une valeur de 250 °C.

L'interface présente une importante résistance thermique due non seulement à la différence entre la conductivité thermique de l'enveloppe et celle du noyau mai aussi aux conditions d'élaboration de ce type de cylindres appelés cylindres composés. Cette résistance thermique provoque une chute brusque de température où elle passe pour les trois premiers matériaux d'une valeur de 300 °C pour un point de l'interface appartenant à l'enveloppe, à une température de 150 °C pour un point de l'interface appartenant au noyau. L'acier haute teneur en Chrome présente une chute de température d'une valeur de 250°C vers une valeur de 200 °C.

La température se stabilise au niveau du noyau autour de 130 °C pour les trois premiers matériaux (fonte haute teneur en Chrome, Ni-hard et l'acier rapide) et autour de 170 °C pour l'acier riche en Chrome.

III.3 MODELESATION THERMOMECANIQUE PAR LA METHODE DES ELEMENTS FINIS

L'objectif de notre étude est la détermination par l'analyse numérique du champ de contraintes thermiques, en utilisant la méthode des éléments finis.

Le calcul des contraintes thermiques, défini comme étant problème structural, est basée sur les résultats du champ de température déterminé ultérieurement dans le problème thermique.

III.3.1 CYLINDRE DE TRAVAIL: FONTE NODULAIRE/FONTE RICHE EN CHROME

Les résultats ainsi obtenus sont représentés sur la figure III.14. Cette figure montre la répartition et le niveau des contraintes thermiques dans une coupe transversale d'un cylindre de travail en fonte nodulaire/fonte riche en Chrome.

La figure III.14.a montre la répartition des contraintes thermiques suivant l'axe x (cr xx). Nous remarquons que la partie superficielle du cylindre est sollicitée par des contraintes de traction et de compression. Le terme MIN au niveau du contact entre le cylindre et la bande chaude (pour 0 =0) représente la valeur maximal du contrainte de compression (-139 MPa). Le terme MAX se trouve également sur cette partie superficielle du cylindre, proche de la zone de contact bande/cylindre, représente la contrainte maximale en traction (86 MPa).

La figure III.14.b représente la distribution des contraintes thermiques suivant l'axe y (cr yy). On remarque également que les contraintes thermiques ont des valeurs extrêmes sur la partie superficielle du cylindre, plus précisément, au niveau de la zone de contact bande/cylindre.

La figure III.14.c montre le niveau des contraintes thermiques de cisaillement suivant le plan xy (r xy), les contraintes les plus importantes sont localisées au niveau du bord de l'interface.

La figure III.14.d donne un aperçu global de l'état des contraintes de traction et de compression dans le cylindre.

On remarque qu'il existe deux zones critiques dans le cylindre :

- La couche superficielle du cylindre en contact avec la bande laminée, dont les contraintes thermiques présentent des valeurs importantes.

- L'interface qui présentes des contraintes thermiques relativement faibles par rapport à la couche superficielle.

a) Evaluation des contraintes thermiques normaleso xx

b) Evaluation des contraintes thermiques normales o yy

c) Evaluation des contraintes thermiques de cisaillement? xy

d) Etat des contraintes thermiques
Figure III.14 Contour des contraintes thermiques.

Pour mieux illustrer la répartition des contraintes représentées sur la figure III.14, nous

avons étudie la distribution des contraintes thermiques o xx, yy et ? xy en fonction du périmètre du cylindre.

La figure III.15 représente la distribution des contraintes thermiques o xx, yy et ? xy sur la partie superficielle du cylindre de travail.

La figure III.16 représente la distribution des contraintes thermiques o xx, yy et ? xy au voisinage de l'interface appartenant à l'enveloppe.

Figure III.15 Distribution des contraintes thermiques sur la partie superficielle.

Figure III.16 Distribution des contraintes thermiques au voisinage de l'interface.

Dans les deux graphes, SX, SY et SXY représentent respectivement les contraintes normales o
·
xx, o
·
yy et les contraintes de cisaillement ? xy.

A partire de la figure III.15, les contraintes de cisaillement xy sont relativement faibles

comparativement aux contraintes normales o
·
xx et o
·
yy , et se stabilisent autour de 2.5MPa. L'évolution des contraintes normales 0 xx et 0 yy sur la surface extérieure du cylindre est quasi-identique. Elle s'effectue en trois temps. Initialement, les contraintes normales croient de façon linéaire dans la zone de contact où 0 varie d'un ange de 0° à 36°. Au cours de cette période, et au moment du contact, les contraintes 0 xx et 0 yy sont des contraintes de compression et se transforment en contraintes de traction. Les contraintes normales en compression à 0 =0 présentent un maximum ( o xx = -138.86 MPa et 0 yy = -115.12 MPa ) . Leurs valeurs maximales en traction sont observés à 0 =36°( o xx = 96.5 MPa et 0 yy = 80 MPa). Au-delà de cette zone, nous remarquons une stabilité des valeurs de ces contraintes jusqu'à 0 =324°( zone de refroidissement), à partir de laquelle; les contraintes diminuent pour atteindre de nouveau les valeurs précédemment trouvés, c'est-à-dire o xx = -138.86 MPa et 0 yy = -115.12 MPa .

A partir des valeurs de contraintes trouvés ci-dessus, nous concluons que les contraintes normales o
·
xx présentent un grand risque de dégradation par fatigue thermique de la surface extérieure du cylindre. Cette fatigue favorise l'apparition de microfissures sur la surface du cylindre ce qui affectera l'état de surface des produits laminés.

La figure III.16 montre l'évolution des contraintes au niveau de l'interface
(enveloppe/noyau) en fonction du périmètre de l'interface. Les contraintes normales o
·
xx
sont beaucoup plus importantes que les contraintes o
·
yy et les contraintes de cisaillement

? xy. L'évolution des ces contraintes s'effectue aussi en trois temps. A O=0, les
contraintes o
·
xx atteignent une valeur maximal en compression de-80.51 MPa, pour

atteindre la valeur en traction de 58.39 MPa pour 0=40° . La deuxième période de temps,

U varie entre 40° et 280°, les contraintes o xx varient cycliquement entre -25 MPa et 38
MPa. Dans la troisième période de temps, les contraintes o xx diminuent linéairement à

partir d'une valeur de 15 MPa (0=278°) pour atteindre de nouveau la valeur de -80MPa.

A partir des résultats trouvés ci-dessus, nous pouvons conclure que les contraintes thermiques au niveau de la partie superficielle du cylindre sont plus élevées que celles de l'interface. Cette différence est due au chargement thermique appliqué représenté par la figure III.6.

Dans la figure III.17, nous avons aussi déterminé la variation de ces contraintes thermiques tous le long du rayon du cylindre, perpendiculairement au laminage.

On constate que les contraintes thermiques au niveau de la surface de travail sont plus importantes que celles proche de l'interface. La partie intérieure du cylindre (noyau) présente des contraintes plus au moins faible. Ceci est du à la stabilité de la température dans cette zone.

Interface.

Figure III.17 Evolution des contraintes thermiques en fonction du rayon du cylindre de
travail.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe