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L'initiative pays pauvres très endettés (PPTE) et son impact socio économique sur la croissance: cas de la RDC

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par Héritier KAMBALE KAPITENE
Facultés universitaires Jean Paul II - Licence 2011
  

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Section III. L'initiative PPTE et les perspectives de croissance

La réduction du stock de la dette est une chose, mais rendre soutenable la dette d'un pays suppose qu'on l'ait engagé sur la voie d'une croissance durable. Si l'Initiative PPTE offre effectivement des nouvelles opportunités de développement, il faudrait les exploiter à suffisance et les mettre au profit de la population, particulièrement des pauvres.

Allégement de la dette et la réduction de la pauvreté

Ce dernier point de l'étude nous permettra de répondre aux questions que nous nous sommes posées sur la réduction de la pauvreté, à savoir: l'Initiative PPTE est-elle une issue au problème de réduction de la pauvreté en République Démocratique du Congo ? Que faut-il faire pour que l'allégement de la dette conduise à une véritable réduction de la pauvreté ? Nous parlerons des perspectives de la croissance en RDC, car il n'est pas possible de réduire la pauvreté sans réaliser une croissance de qualité.

Le 12 juin 2002, la RDC a bénéficié d'un crédit relais de 402,3 millions DTS (environ 519,0 millions USD) pour apurer ses arriérés envers le Fonds Monétaire International. Ce crédit relais lui a été accordé conjointement par la Belgique, la France, la Suède et l'Afrique du Sud.

A la même date, le Conseil d'Administration du FMI a consenti à la RDC un prêt sur 3ans de 750

Millions USD, soit 581,4 millions DTS à des conditions concessionnel les (0,5% de taux d'intérêt annuel remboursable sur 10 ans par paiement semestriel, avec un délai de grâce de 5ans 1/2) au titre de Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance. Un tirage de 420 millions

DTS soit 541,8 millions USD a été effectué sur ce montant dont 402,3 millions ont servi au remboursement du crédit relais. La différence, soit 17,7 millions DTS ( soit 22,8 millions USD) est destinée en partie à la constitution d'une provision pour le paiement des charges d'intérêts dus au FMI en 2002-2003 (8,7 millions DTS) et le solde, soit 9 millions DTS, à l'aide à la balance des paiements.

Le crédit de la relance économique accordé par la Banque Mondiale a été utilisé en partie au règlement des arriérés envers cette Institution soit 330 millions USD. En sus du remboursement du crédit relais, deux autres tirages totalisant 72,0 millions USD ont été effectués sur les ressources du crédit de relance économique, à savoir :30,0 millions USD destinés à échéance envers la Banque Mondiale et 42,0 millions au titre d'aide budgétaire.

En août 2002, la Banque Mondiale a accordé un deuxième crédit de 454 millions de dollars destiné à appuyer le Programme Multisectoriel d'Urgence, de Reconstruction et de Réhabilitation. La RDC était éligible à ce mécanisme : c'est un pays pauvre où le revenu national brut par habitant est loin inférieur à la norme de l'admissibilité au guichet de l'IDA, c'est-à-dire au guichet des prêts octroyés à des conditions concessionnel.

Du 12 au 13 septembre 2002, se sont en plus déroulées à Bercy (Paris) au siège du Ministère de l'économie et finances, les négociations entre la partie congolaise, conduite par le Ministre des finances et budget et les créanciers du Club de Paris conduit par le Président du Club. Ont pris part à ce forum en tant qu'observateurs, les délégués du FMI, de la Banque Mondiale, de la BAD, de l'OCDE, de la CNUCED et de l'Union Européenne. Ces négociations ont été sanctionnées par un accord dit procès verbal agrée à Paris le 13 septembre 2002 ou « accord X ».

Cet accord traite environ 8980 millions USD dont environ 16% au titre des prêt d'APD. Ce montant consiste en 8490 millions USD d'arriérés en principal, intérêts et intérêts de retard au 30 juin 2002 et 30 juin 2005.

Cet accord a été conclu selon les termes de Naples. Les prêts d'A.P.D pré date butoir doivent être remboursés sur 40 ans, dont 16 ans de grâce à un taux d'intérêt favorable que le taux concessionnel de ce prêt et les échéances sur les crédits commerciaux pré date butoir sont traitées de manière à obtenir un taux de réduction de 67% en prenant en compte les réductions déjà mises en rééchelonné sur 23 ans dont 6 ans de grâce à un taux d'intérêt de marché. Ce traitement a conduit à une annulation immédiate d'environ 4640 millions USD sur la dette extérieure du Club de Paris. Ces mesures ont réduit aussi le service de la dette due aux créanciers du Club de Paris entre 30 juin 2002 et 30 juin 2005 de 9090 millions USD à 390 millions USD.

La lutte contre la pauvreté est par l'hypothèse l'objectif premier de toutes stratégies et politiques de développement préconisées ou mises en oeuvre aujourd'hui par des dirigeants des pays en développements, mais y parvenir n'est pas chose facile. Au regard de la profondeur et de la péristance des crises économiques en Afrique subsaharienne, singulièrement en RDC, extirper la pauvreté ou en réduire l'incidence exige beaucoup,la stabilité macroéconomique ne saurait suffire pour cette fin.

La projection faite du ratio VAN de la dette sur Exportations des biens et services pour l'année 2007, est de 375%. Bien que le pays ait accédé au point de décision de l'Initiative, sa dette reste toujours insoutenable. Ce qui porte à croire que le régime PPTE n'est pas une panacée au problème de la réduction de la pauvreté.

Le tableau suivant témoigne de l'insuffisance de réduire la pauvreté par le régime PPTE en RDC.

Tableau n° 17 : Projection du revenu par jour et par habitant

ANNEE 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 PIB au Prix Constant (millions5.518 $) 5.456 ;5.966 ;6.560; 7.156; 7.769; 8.434; 9.114 ;9.848 Population en millions 55,6;57,3; 59,0 ;60,8 ;62,6; 64,5 ;66,4; 68,4; 70,5 PIB/habitant ($/ Jour) 0,28; 0,26; 0, 28 ;0,29 ;0,32; 0,33; 0,35 ;0,37 ;0,38

Source : Fond Monétaire International (2003), Soutenabilité de la dette et ressources PPTE, Kinshasa, Décembre, p.4

L'analyse du PIB par jour et par tête d'habitant montre que de 2002 à 2010, le revenu par jour et par habitant reste en deçà de 2 USD. Il s'est situé à 0,28 USD en 2002 et sera de 0,38 USD en 2010. Dans ces conditions, le fardeau de la dette et de ses intérêts constitue un obstacle pour le Congolais de jouir du bien être pour lui-même et sa famille, y compris de la nourriture, des vêtements et d'un logement suffisant.

Le modèle de développement fondé essentiellement sur le secteur public que la RDC a retenu depuis son accession à l'indépendance, a montré sa fragilité sous les effets combinés du choc pétrolier de 1974 et de la baisse de cours mondiaux du cuivre ainsi que son incapacité à produire assez de richesse pour répondre aux besoins de la population. Ajouter à l'initiative PPTE, nous pensons pour ce qui nous concerne, que le mécanisme PPTE tend aussi à démontrer ses limites. Dans le cas de la RDC, même après le point d'achèvement, le fardeau de la dette bien qu'estimée à 1,500 milliard, sera toujours insoutenable et hypothéquera les chances d'amorcer une croissance élevée et soutenue dans deux à trois ans voir dix ans.

Au regard de cet état de choses, le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale, devront être plus créatifs pour définir d'autres modalités d'allègement de la dette impliquant notamment la disponibilisation de ressources extérieures plus importantes pendant la phase finale.

L'appui de la Communauté Internationale ne produira qu'un impact marginal si elle ne s'attaque pas d'urgence et efficacement aux problèmes posés par les capacités humaines et institutionnelles qui constituent l'un des facteurs clés de la faible absorption des ressources fournies aux pays en conflit ou sortant d'un conflit armé.

Pour que le pacte entre les pays riches et les pays en développement, soit réalisé, nous pensons que les pays riches doivent effectivement conjuguer des efforts, pour atteindre les objectifs. Ils doivent définir des échéances et des cibles concrètes, en agissant également sur plusieurs fronts : par exemple un démantèlement des subventions commerciales et droits de douane inéquitables, afin d'instaurer des conditions égales pour tous. La zone OCDE par exemple verse plus de 300 milliards USD de subventions agricole chaque année. Aux Etats-Unis, les subventions à la culture de coton se montent à plus de trois fois l'aide de ce pays à l'Afrique Subsaharienne. En Union Européenne, les subventions en numéraire accordées par vache laitière sont supérieures à l'aide par habitant destinée à l'Afrique Subsaharienne.

Que faire dans des telles conditions ? Nous pensons qu'il faut exhorter donc les pays riches à supprimer les droits de douane, quotas et subventions discriminatoires qui nuisent aux échanges et aux investissements agricoles par exemples dans les PED et la RDC en particulier, ensuite il faut annuler totalement la dette des PED, parce que sa suppression pourrait intervenir sans mettre en cause l'équilibre financier des institutions financières privées et sans menacer le système financier international.

Si chaque année les pays en développement remboursent plus de 240 milliards USD, les allègements de dette prévus dans le cadre du régime PPTE devraient porter à terme, sur 73 milliards de stock de dette. Cela peut paraître important à première vue mais ne représente que 2,8% du stock de la dette de l'ensemble des pays en développement.

Comment lier les allègements de la dette à une véritable réduction de la pauvreté ? L'utilisation des fonds dégagés par les allègements de dette est une des préoccupations principales des organisations de la société civile mobilisées autour de la question de la dette. Il convient à la fois de s'assurer que ces fonds serviront au financement du développement et d'éviter d'en tirer prétexte pour imposer des conditions excessives. Il importe de mettre en place des mécanismes transparents; d'attribution des fonds, associant les organisations de la société civile locale et les églises.

En Ouganda par exemple, la mise en place d'un tel mécanisme a fait que l'allègement de sa dette lui ait permis de doubler son taux de scolarisation primaire, et d'augmenter de 270% ses dépenses de santé publique.

L'intégration des Documents de Stratégies pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP) dans le cycle budgétaire témoigne du souci de rendre les actions gouvernementales efficaces et bénéfiques pour la collectivité. Les raisons de cette formule sont premièrement, l'affectation des ressources budgétaires à la lutte contre la pauvreté et deuxièmement, la détermination des autorités à exécuter des politiques favorables aux pauvres

L'admission de la RDC à cette initiative devrait en principe, conduire à certaines réalisations en matière de lutte contre la pauvreté, mais les choses semblent ne pas vraiment évoluer dans ce sens. Nonobstant l'allégement de la dette en septembre 2002 et la fin de la guerre, les dépenses politiques et militaires demeurent prépondérantes. En 2003, il a été prévu d'engager des dépenses PPTE, pour un montant de 11.783 millions de Franc congolais, mais malheureusement, leur exécution étant nulle. Et jusqu'à la fin du mois de février 2004, aucune dépense PPTE n'a pas été engagée. Et comme dit Essimbo (2003), citer par Nshue Mbo

Mokime94 le gouvernement doit prouver ses capacités et sa détermination à orienter sa politique en faveur des pauvres.

Pour permettre aux pays d'orienter les fonds dégagés par l'Initiative PPTE dans les projets de développement à caractère social, il faudrait que l'APD augmente pour financer ces allègements. Mais par - delà ces augmentations, il faudrait qu'il y ait amélioration de la gouvernance politique et économique. Une plate forme qui plaide pour la dette et son développement avait pensée que « la mise en place d'une telle instance indépendante arbitrant les intérêts des débiteurs et créanciers, devrait être confiée aux Nations Unies et prendre en compte le respect des besoins et des droits fondamentaux des populations et la reconnaissance de l'illégitimité de certaines créances ».

3.2 La bonne gouvernance et résolution du problème de la dette

Comment peut-on résoudre le problème de l'endettement de la RDC ? Il ne semble pas exister une réponse unique à cette question.

Plusieurs réponses sont réservées, à cette question tout dépend d'une opinion à l'autre. Néanmoins, parmi les solutions possibles ayant retenu notre attention pour résoudre le problème de l'endettement de la RDC, on peut noter ce qui suit :

· le rééchelonnement de la dette payable d'ici dix à vingt ans sans intérêts en attendant que la République Démocratique du Congo retrouve une croissance économique suffisante.

· Le renouement avec les principes de bonne gestion et de bonne gouvernance afin d'éviter que les mêmes causes produisent les mêmes effets, que les emprunts futur n'hypothèquent à nouveau l'avenir des générations entières. La dette publique de la République Démocratique du Congo, s'est accumulée parce que les hommes et des femmes jugés aptes n'ont pas assumé dans les faits leur citoyenneté. C'est ainsi que des hommes de tout bord qui ont accédé au pouvoir de l'Etat ont contracté des dettes pour le compte de, se sont scandaleusement enrichis au passage et ont laissé à la nation un lourd passif difficile à éponger.

Un contrôle démocratique s'avère indispensable pour la gestion rationnelle des emprunts futurs. Comme le montre le modèle de Quaden, l'emprunt à l'extérieur pour s'avérer pertinent, doit financer la croissance, et cette pertinence dépend de l'importance des taux de croissance affichés et de la différence entre croissance et intérêt à payer. Dans ce sens, il s'avère nécessaire sinon indispensable d'améliorer la gouvernance économique et politique pour permette aux pays pauvres de faire face à la crise de l'endettement.

Les résultats peu reluisant que l'économie congolaise a réalisés depuis des années sont à la base de la crise de l'endettement du pays. En effet, si le pays orchestrait sa marche sur le sentier de la croissance, il aurait pu faire face au problème de la dette. Mais il n'a pas été possible de procéder de la sorte à cause de la gestion prédatrice qui a caractérisé le pays.

En effet, comme le souligne Mabi Mulumba, la solution pour la RDC consistera à remettre de l'ordre dans les finances publiques, s'assurer de l'efficacité de l'action publique et il faudra de l'équité sociale dans la manière de gérer les fonds publics et les ressources PPTE.

L'essence du nationalisme étant la primauté des intérêts du groupe social sur ceux des individus, le gouvernement de la République Démocratique du Congo devrait se présenter comme porte parole, réalisateur et défenseur des intérêts sociaux.

Il ne fait l'ombre d'aucun doute que la paix et bel est bien une condition nécessaire au bon fonctionnement des économies et à leur développement. Quoique les dividendes qu'elles offrent ne soient pas quantifiables, il est difficile d'observer une stabilité macroéconomique et de réaliser la croissance sans paix. A ce propos, Mankiw (1999), citer par Nshue Mbo Mokime:" les guerres sont des traumatismes autant pour les combattants que pour les économies".

En effet, ces deux guerre ont négativement pèse sur le cours de l'activités économique dans le pays en interdisant aux détenteurs de capitaux d'investir massivement dans le pays. Mais, faut-il leur attribuer toute la responsabilité des contre performance économique de es dernières années ? Nous pensons en qui nous concerne que le mode de gouvernance des décideurs même en période de paix a eu des incidences plus grandes que les guerres. Déjà le changement de régime en 1997 qui se réclamait être une libération n'a pas marqué positivement le processus de démocratisation et la gouvernance. La politique de fixing du taux de change, interdiction de la libre circulation des devises et le monopole octroyé à la société Israélienne International Diamond Industries (IDI) furent des véritables fiasco pour le pouvoir.

Le concept de bonne gouvernance a été introduit en Afrique à partir des années 90. Dans l'entendement des Anglo-saxons, les critères de cette bonne gouvernance sont : la responsabilisation des gouvernements et de leur administration, la participation au système politique la transparence des procédures, la prévisibilité des comportements, etc.. Concrètement, la bonne gouvernance dans le cas de la RDC doit avoir pour but final une redistribution juste des revenus. Cette bonne gouvernance apparaît aujourd'hui comme une des conditionnalités politiques exigées par les organismes internationaux en invitent les dirigeants des PED à des modes de gestion susceptibles d'apporter un mieux-être aux populations. Et pour ce faire, ces organismes encouragent la prépondérance de la société civile qui doit servir de contrepoids au pouvoir, dans la gestion de la chose publique, dans le respect des droits de l'homme, et de l'excellence, et récompensent financièrement les progrès dans la démocratisation.

La RDC a opté pour une économie libérale. Ce type d'économie a ses caractéristiques, à savoir : la propriété privée des moyens de production, la libre concurrence des producteurs et la recherche du profit. Si elle a l'avantage de simplifier la gestion étatique, par contre, elle se met en crise aussitôt qu'elle est contrariée ou que les moyens matériels ou humains deviennent qualitativement ou quantitativement insuffisants pour assurer son bon fonctionnement.

Tala-Ngai, pour compléter a ce sujet : « il faut des hommes d'une compétence éprouvée, apte à saisir les mécanismes internes et externes des marchés et capables d'appliquer correctement les impératifs du libéralisme économique». Pour Musangu Luka: « l'accumulation du capital humain devrait passer obligatoirement par les secteurs de l'éducation et de la santé. Les investissements dans ceux deux secteurs améliorent directement le bien-être des populations, mais contribuent également de façon indirecte au renforcement des différentes forme du capital, qui concourent à l'accroissement des revenus. Par conséquent, le développement du capital humain es tà la fois essentiel pour la croissance et un moyen de lutte contre la pauvreté».

Depuis l'accession du pays à l'indépendance, quelques caractéristiques communes observées font douter des méthodes de gestion ou de la manière d'appréhender la gestion de la chose publique. Quelques exemples illustre ce propos:

1. . Un nombre incalculable de colloques, séminaires, ateliers initiés presque quotidiennement sur l'ensemble du territoire national pour résoudre différents problèmes sont restés sans suite parce que l'applicabilité des résolutions n'a jamais fait l'objet de ces concertations ; tout se passe comme si la finalité des la discussions est d'aboutir à une déclaration sans se soucier de la viabilité des solutions proposées ; cela est peut être dû à l'ignorance, à la mauvaise appréhension, des problèmes spécifiques rencontrés sur le terrain, ou pour n'avoir pas pris suffisamment en compte le champ d'application de ces mesures.

2. Plutôt que d'attendre la sanction populaire sur leur gestion, les dirigeants s'octroient des autosacrifices à travers les médias pour démontrer leur efficacité, ainsi les actions les plus anodines sont montées en épingle pour masquer les lacunes laissées dans l'ombre et tenter d'occulter le manque flagrant d'efficacité dans les actions menées.

Le mode de gestion des affaires n'ayant pas changé, la guerre de 1998 ne pouvait qu'être prévisible pour les esprits clairvoyants. Tout compte fait, les guerres ont été néfastes pour développement du pays mais leur responsabilité dans la crise socioéconomique n'est pas à comparer avec celle qui revient à la mauvaise gouvernance.

Nous pensons qu'une bonne gouvernance économique et politique est pensable pour résoudre le problème d'endettement. Et la République Démocratique du Congo doit trancher définitivement avec les espérances du passé, il faudrait revoir en profondeur un modèle de développement et surtout son mode de gouvernance. En paraphrasant, le Représentant de la Banque Mondiale Ruhl (2003), a ce même propos, soutient en se fondant sur le travaux de

Paul collier « que la République Démocratique du Congo pourrait tomber à nouveau dans un conflit si un processus de paix démocratique n'intervenait pas de manière effective », le caractère assez fragile de la transition est de mauvaise augure pour la résorption durable de la crise et la sortie de l'ornière de la pauvreté. La mauvaise gouvernance perturbe la paix sociale et conduit toujours à une régression économique avec comme corollaires, la perte du pouvoir d'achat des masses laborieuses, la perte d'emploi, la méfiance de la population vis-à-vis de l'autorité.

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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire